Musique d'ambiance:

Le soleil se montrait resplendissant, comme souvent ses rayons pouvaient pénétrer au cœur de Suna. Aujourd'hui j'étais vêtu de noir pour ne pas changer, j'avais décidé de troquer mon survêtement pour un kimono noir. Le bandeau du village était cependant accroché à mon bras droit, je l'avais mis de façon à qu'il soit visible. Ce jour, fût grand pour moi, c'était la première fois qu'une mission m'était confiée. Je ne fais pas les choses à moitié et malgré mon manque d’expérience j'avais beaucoup appris en lisant des rapports au quartier général des Midorhato. Il ne fallait pas échouer pour une mission n'ayant pas vraiment de risques à priori. Assez souvent, les missions se réalisent avec l'équipe même mais cette fois on m'avait affecté à une mission avec une Ketsueki, une certaine Yami.

Malheureusement n'étant pas de nature sociable je ne connaissais pas cette personne, du moins ça ne me disait rien. J'avais en effet il y a quelques temps rencontré une Yami mais je doutais que le hasard puisse m'y confronter à nouveau. Le sang est lié à ce clan, c'est tout ce que je savais. Je suis curieux de nature et avare d'informations sur les différents clans du village sablé. J'avais décidé il y a quelques jours de poser des questions à un Saibogu pour m'informer alors pourquoi ne ferais-je pas de même avec une Ketseuki ?

Citation :

Un parchemin de grande valeur est actuellement dans une réserve de Sunagakure, et attend son transport au temple Kaze No Shodusu. Vous avez donc à apporter ce merveilleux héritage culturel aux moines, qui pourront se mettre au déchiffrage de ce langage ancien.

Je détenais entre mes mains l'ordre de mission, peut-être qu'elle avait eu aussi le droit à cela. Avec cet ordre il y avait des informations sur la réserve en question où on pouvait dénicher ce fameux parchemin. On avait au final que très peu d'informations sur la nature de celui-ci, notre boulot a nous était juste de le récupérer et de le ramener. La première partie ne me semblait pas si difficile, chercher un objet dans une réserve ça ne pouvait pas être si éprouvant que cela. Cependant, le trajet de Suna jusqu'au temple Kaze No Shodusu était un peu plus compliqué. Peut-être il y avait-il des dangers, mais le trajet en lui même est ardu. Il fallait du temps pour traverser un de ces points à un autre.

Pour revenir à cette fameuse réserve , elle était le lieu de rendez-vous avec ma coéquipière. Je voulais faire des efforts, je ne voulais pas faire « trop » l’associable cette fois-ci. On m'avait clairement prévenu, qu'il ne fallait pas rester seul et qu'il fallait savoir compter un minimum sur les autres. L'ordre de mission n'était pas exceptionnel, du travail en équipe était à prévoir. Je marchais doucement jusqu'au bâtiment contenant le « Graal ». J'étais un peu -beaucoup- en avance, je suis de nature ponctuelle et surtout quand il s’agit de ma première mission. Je me mis contre le mur en relisant l'ordre de mission, l'analysant une seconde fois. Si simple paraissait-il, pour la traversée de Suna au temple j'avais prévu suffisamment de vivres dans un sac. Des plats que j'avais soigneusement ramené de la cafétéria des Midorhato. N'étant pas très bon cuisinier, je n'avais que cette solution. Le sac posait à mes pieds, je décidai alors de jeter un coup d’œil à ma droite et à ma gauche;Cela pour voir si je voyais quelqu'un arriver en ma direction.

Je vis alors des yeux rouges, ce rouge que je n'avais vu qu'une fois dans ma vie. Je ne mis pas longtemps à les reconnaître, ils m'avaient tout simplement marqué. La jeune femme en elle-même était belle mais je ne m'intéressais pas vraiment à la beauté si je peux dire, ni même aux femmes. Malgré tout, ses yeux m'intriguaient fortement. Je la regardai donc se rapprocher peu à peu du lieu dit, devant la réserve. Je me redressai du mur pour être plus présentable à son arrivée. Une fois à ma hauteur, je décidai de prendre parole.

« Yami, te voilà en mission avec moi, si je comprends bien. Je me présente à nouveau, peut-être as-tu omis. Je me nomme Toshiro Ogami et donc nous allons être partenaire pour cette mission. »

J'étais toujours dans le sérieux, je parlais sérieusement et mon visage l'était tout autant. Aucune once d'affection, pas un sourire, rien, c'était ma façon de communiquer avec les gens. C'était peut-être un défaut en effet, mais comment arranger quelque chose que j'ai fait pendant des années et des années ? Cependant je ne me détachais pas de son regard, de ses yeux rouges. Je laissais les miens poser sur les siens, mon bleu dans son rouge.

Une clef avait aussi été fourni, pour pouvoir ouvrir le débarrât. Je me tournai alors vers cette poussière ambulante avant de l'ouvrir. C'était un grand bâtiment, assez haut et assez large. Dés que je l'ouvris j'eus l'impression d'ouvrir un tombeau. Cela faisait combien d'années qu'ils ne l'avaient pas descellé, sérieusement.. Ce trésor était seulement protégé par une petite porte. J'entrai alors dans la réserve sentant le renfermé à dix milles.

Tout ce qu'on pouvait dire, c'était que le sens de l'organisation ils ne connaissaient pas ici. Des cartons à droite, des cartons à gauche je ne reconnaissais aucune logique dans méthode de classer les objets. De plus le bâtiment était grand mais il était difficile d’accéder à des cartons dans au fond de celui-ci. Cependant on avait de la chance, les boîtes étaient plus ou moins marquées. Des fois l'écriture était effacée, cependant on pouvait y comprendre quelque chose.

« Allons-y dans ce cas, je pense que ça va prendre un petit moment. Tu veux procéder d'une certaine façon peut-être ?  »

Dis-je d'un air interrogatif, avant de reprendre.

« D'ailleurs, tu as quand même meilleure mine que l'autre fois je trouve.. La Kaguya est toujours à ton domicile, s'y tient-elle bien ? »

Music ♫:

Je m'étais vu confier une nouvelle mission. Celle-ci ne s'apparentait visiblement à rien de compliqué et je supposais que c'était la dernière fois que ma mission ferait dans une telle simplicité. En effet, j'étais désormais chuunin et ce grade était significatif de davantage de responsabilité et de missions ardues.
Pour l'heure, j'avais rassemblé mes affaires dans le but d'accomplir les instructions inscrites sur la missive que j'avais reçu plus tôt. Les kunais et shurikens habituels ainsi que des senbons, du fil de fer ainsi que ma faux constituaient mon équipement. J'ajoutais également des vivres dans mon sac de manière a en avoir suffisamment pour la traversée.
Revêtant haut blanc aux manches longues et boufantes et recouvert par un bustier noir aux allures steampunk ainsi qu'un pantacourt d'une teinte caramel, j'étais prête à me rendre sur le lieu du rendez vous.

Ordre de mission:

Mon partenaire de mission était un certain Toshiro Ogami et, même si de prime abord je ne pensais pas le connaître, je me rappelais du jour noir où j'avais mener Oniri a l'hôpital et rencontrer cet homme, alors que la Kaguya s'était manifestée aux portes. Il m'avait semblé qu'il était chargé des opérations pour l'entrée ou non de l'inconnue mais mes souvenirs de cet événements restaient bien flous au vue de l'état dans lequel je me trouvais à cet instant...

J'arrivais finalement devant la dites réserve où ce trouvait l'artefact que nous avions en charge, Ogami était déjà présent sur les lieux et me toisait avec intensité de ses yeux de glaces. Il m'appelait par mon prénom et me présentait la situation ainsi que son identité, au cas où je l'aurais oublié. Son expression était froide, vide de toutes émotions et je ne connaissais que trop bien cette façade. Il y avait environ un an et demi, j'étais moi même comme une coquille dépourvue de sentiments mais tout cela avait changé même si je n'en restais pas pour le moins fière de ma personne.

« Inutile de me présenter a nouveau à ce que je vois. Je me souviens de toi aussi. »

Mon air était aussi détaché que le sien bien que le mien n'accordait pas spécialement de trace de sérieux, me contentant de rester neutre et détachée face à la situation.
Sans perdre de temps, Ogami ouvrait la réserve qui se trouvait être un grand bâtiment haut de plafond, qui contenait bon nombre de reliques exposés dans des cartons... Un simple tour de clé avait suffit à déverrouiller ce lieu imbiber par l'odeur de poussières et de renfermé, ce qui laissait à penser que tout ce qui se trouvait ici ne possédait pas réellement de valeurs. Moi qui pensait que tout serait rangé de manière ordonnée et logique tout en étant bien protégé : je m'étais lourdement trompée...

Nous pénétrâmes dans ce lieu étrange qui recelait bons nombres d'artefacts datant d'époques différentes et lointaines. Ogami me questionnait sur ma méthode d'intervention tout en y allant de son petit commentaire sur ma mine plus radieuse que lors de notre première rencontre ainsi que sur la Kaguya.

« Mise à part chercher dans des cartons au hasard jusqu'à trouver notre parchemin je ne vois pas vraiment. Quant à ma mine et la Kaguya : cela ne te regardes absolument pas mais, puisque je n'ai rien à cacher je vais tout de même te répondre malgré ton impolitesse. Oui la Kaguya est toujours, non pas chez moi, mais chez la Saibogu qu'elle souhaitait voir. »

Là dessus, j'attrapais un carton et commençait à fouiller son contenu, sans succès. Après une dizaine de minutes sans succès et au vue de la taille de la pièce et du nombres impressionnants de ce qu'elle abritait, je comprenais que nous n'employions pas la bonne méthode. Là dessus, je joignais mes mains et composais des mudras afin de provoquer une bourrasque de vents qui firent dégringoler une bonne parcelle de cartons en déversant leur contenu sur le sol. Le tout résonna dans un fracas alors que je m'attelais a chercher ce parchemin sur le sol tandis qu'Ogami me dévisageait de grand yeux ronds :

« Ben quoi ? Notre véritable mission est le transport du parchemin : nous n'allons pas passer la journée a le chercher ! Si les objets entreposés ici étaient si importants, ils seraient classés et triés comme il le faut tout en étant garder pour éviter les vol. L'odeur qui émane d'ici prouve bien que ce lieu n'avait pas été visité depuis un moment. Nous n'avons pas de temps à perdre à cause de l'incompétence de certains ! »

Là dessus, je balayais la salle du regard, soulevant ci et là les choses pour débusquer le maudit bout de papier que nous cherchions et je finissais pas le trouver. Je m'approchais de mon coéquipier et le lui confiait en continuant ma route vers la sortie tout en le toisant de mes yeux rubis emplis de malice alors qu'un sourire fendait mon visage :

« Tu vois je te l'avais dis ! »

Il était temps de nous mettre en route !

Accroupis, je cherchais à travers les cartons pour trouver ne serait-ce qu’une trace du parchemin attendu. Elle disait donc se souvenir de moi, peut-être que qu’elle se rappelait surtout de mes yeux du fait qu’elle devait en vu de sa profession, rencontrer un bon nombre de personnes. Je dois avouer que l’apparence de celle-ci pouvait faire d’une certaine façon, peur. Peu importe, précédemment j’avais posé une question en rapport avec la Kaguya qui était entrée dans le village; Celle-ci me répondit d’une manière peu plaisante, prétextant à la base que ça ne me regardait pas pour ensuite me répondre correctement. J’avais peine à comprendre pourquoi Yami perdit son temps à dire « Quant à ma mine et la Kaguya : cela ne te regardes absolument pas » pour ensuite me donner ce que je voulais. Peut-être que les préjugés sur les femmes « Elles ne sont jamais contentes, elles ne font que des histoires.. » étaient vrais? C’était la première fois que j’effectuais une mission et en plus en compagnie d’une femme, tout ça était nouveau pour moi. Peu m’importe, je me décidai à répondre d’une façon calme et mon expression inchangée.

« Prétexter que ça ne me regarde pas pour ensuite me donner une réponse, franchement la prochaine fois fais le de suite. On perdra moins de temps tous les deux, sérieusement, quelle idiotie. »

En effet, j’avais relevé ce qu’elle m’avait dit sur la Kaguya mais je n’en dis pas un mot de plus. Au final, Yami était en quelque sorte garante de cette femme. Certes j’avais fait l’interrogatoire, mais elle, elle s’était portée comme caution. Nous nous concentrions sur la mission à chercher dans un carton, dans l’autre, dans le suivant.. Après une dizaine de minute sans résultat ma partenaire ne perdit pas plus de temps. Je ne pus m’apercevoir qu’elle composait des mudras pour utiliser une technique qu’une bourrasque de vent vint mettre tous les cartons au sol. Je regardai celle-ci, les yeux grands ouverts, mais sur quelle personne j’étais encore tombé? Il y a quelques jours, je m’étais heurté à un individu sans gêne et complètement désorienté. Quelqu’un que je suppose, on ne rencontre qu’une fois en neuf vies, ce quelqu’un s’appelait Shinji. Et maintenant je me trouvais avec une excentrique qui n’hésitait pas à démonter une réserve pour réussir un objectif. Je pris une expression calme et posée avant qu’elle ne s’adresse à moi.

Tous les cartons étaient sur le sol, tout était en désordre mais au moins le contenu de chaque carton était exposé au grand jour. La technique n’avait fait qu’empirer l’état de la réserve, la poussière en suspension dans l’air était plus dense et plus étouffante. En effet elle n’avait pas tort sur ce qui est choses entreposées ici, je n’avais pas de technique permettant de faire autant de grabuge; Alors, je pouvais peut-être et bien peut-être admettre qu’elle n’était pas si folle que ça.

«  Je crois que tu n’as pas tort pour cette fois, c’était bien pensé en effet. A contrario de toute à l’heure, je pense qu’il n’y a pas que des idioties émanant de toi . »

En plus de cela, il ne fallut que quelques secondes pour qu’elle ne trouve le dit parchemin. Elle le déposa alors dans ma main, je ne lâchai pas mon regard de ses yeux pour voir sa réaction. Ce que je pouvais dire, c’est qu’elle était contente la bougre. En plus d’un air malicieux, elle me lança un grand sourire qui aurait pu en faire tomber plus qu’un. Comme si ce n’était pas suffisant, les mots accompagnaient très bien son expression. Je mis ma main droite devant ma bouche comme pour cacher mon sourire. Elle me faisait penser à une gamine qui après avoir exposé/fait quelque chose, montrait le résultat toute contente. Je ne me moquais pas, juste ça me faisait rire. Cette femme qui parlait bien se donnant un air fier, n’était en fait qu’une petite gamine. Je décidai de répondre, amusé par la situation.

«  Ce n’était seulement qu’un coup de chance, mais je dois avouer que tu as réussi tout compte fait . »
*Dis-je en regardant en l’air avant de reprendre*
« Allons-y alors, il faudra que je prévienne un tiers de l’état de la réserve. Bien sûr en précisant la personne étant à l’origine de cela. »

Je pris alors un air malicieux en représailles pour ensuite ressortir à ses côtés. La porte fermée, le parchemin dans mon sac il était temps de se déplacer en direction du temple. Il fallait donc traverser les portes du village puis trouver le temple par le chemin du désert. D’après la carte, la traversée était plutôt en ligne droite. Je dirais, de façon rectiligne. Si on suivait un cap, il y avait de forte chance de réussir à atteindre le temple sans encombres.

Une fois sorti de Suna, on commença à s’enfoncer dans le désert. Je ne dis un mot, non pas par plaisir mais je ne savais que dire. Je n’étais pas adroit avec les humains, comment devais-je procéder pour entamer une discussion normale? En même temps, je n’avais pas non plus un public facile. J’osais à peine demander une information qu’elle me donna après m’avoir envoyé comme une sorte de « pic ». Mon livre, je l’avais laissé tombé. Il m’avait conseillé un bar, je m’étais retrouvé aux côtés d’un poivrot à me trimballer d’établissement en établissement, de moins en moins recommandables. Sur les conversations, il indiquait des méthodes «  Souriez, soyez chaleureux, faites des gestes amicaux, touchez lui l’épaule.. ». Sérieusement, aucune de ces choses ne pouvaient me convenir, cela n’aurait pas fait naturel.

Musique d'ambiance:

On allait de dune en dune, le soleil accablant je buvais de temps en temps quelques gorgées d’eau pour me désaltérer. Je suppose que cela faisait environs une trentaine de minutes, qu’on se déplaçait en marchant dans le désert. Tout à coup le vent changea, le sable se souleva. Il ne fallut que quelques secondes que pour autour de nous, soit formé comme une tempête de sable, dans laquelle on était prisonniers. Ce n’était certainement pas naturel, trop brusque pour que ça le soit du moins. Cela, ça ne pouvait que être crée par une technique d’un type quelconque. Je joignais mes mains automatiquement, prévoyant une attaque. Le visage sérieux, malgré le bruit de la mini tempête, j’essayais d’ouïr quelque chose. Soudainement, mes yeux s’écarquillèrent, on recevait des projectiles à travers la tempête. Ils étaient propulsés par le chakra à travers celle-ci. Un senbon vint effleurer mon bras droit, mon kimono était déchiré et un peu de sang sortait de la plaie. Le reste je n’en savais rien.

« Attention, on nous attaque de tous les côtés Yami! »

Dés cette sensation - de douleur -, j’effectuai des mudras pour créer un mur de cristal autour de nous. Ce cristal était d’une couleur bleue turquoise et nous protégeait à 360°, il était bien plus élevé que nos deux tailles réunie. Les ennemis continuaient à lancer des attaques, le mur pouvait s’affaiblir peu à peu. On était par contre, pas totalement enfermé dans le mur de cristal. Il y avait comme on pourrait dire un « toit ouvrant ». C’était la faiblesse de la technique qui pouvait être utile de temps à autre. Je ne perdis pas mon sang-froid, je maintenais le mur. Je me tournai vers Yami pour lui parler, l’air très sérieux - et concentré -.

« On ne voit rien à travers le sable projeté par la tempête, eux aussi en vu de la précision des projectiles.

Les dunes de sables, elles ne nous aident pas vraiment aussi, on n’a pu détecter l’ennemi. »

J’attendais à qu’elle réagisse, elle qui avait si bien réussie à retourner toute une réserve précédemment.

Music ♫:

La chance, la chance... Toujours le prétexte pour contrer le talent ! Ogami ne pouvait visiblement pas cacher sa jalousie et son agacement sur mes agissements en prenant ce facteur comme élément de ma réussite. Quoi qu'il en soit, nous avions désormais le dit parchemin et il était temps de nous mettre en route. Mon coéquipier parlait d'informer de l'état des lieux aux supérieurs sans omettre de leur dire qui était la personne responsable de l'état pire que pire dont était plongée la salle désormais.

La traversée du désert se déroulait dans le silence le plus lourd et cela m'allait parfaitement ! Je n'étais pas particulièrement loquace et je ne m'exprimais que lorsque la situation l'exigeait : quoi de plus stupide que de ne parler pour ne rien dire ?! Ce n'était définitivement pas mon cas et j'étais, de ce fait, agréablement surprise de voir qu'Ogami se complaisait également dans la quiétude et la sérénité que savait apporter le silence.

Notre avancée se faisait sans encombre jusqu'à ce que l'on soit pris dans une sorte de tempête de sable qui n'avait rien de naturelle. Le sable dansait et tournait littéralement autour de nous, nous emprisonnant dans son étreinte bouillante , opaque et pour le moins suffocante.
Mon coéquipier et moi même nous tenions fin prêts à riposter. J'attrapais ma faux dans mon dos et l’imprégnait de chakra fuuton pour mieux la faire tournoyer et créer ainsi un bouclier éphémère qui repoussait un tant soit peu le sable de devant moi. Ce que je n'avais pas prévu en revanche, c'était que nos assaillants nous bombardent de kunai et de senbons à l'aveuglette. Mon bouclier eut tôt fait de me protéger des projectiles alors qu'Ogami venait de se faire égratigner par l'un d'eux tandis qu'il me demandait de me méfier : comme ci je n'avais pas déjà remarqué !

Nos assaillants se trouvait tout autour de nous. Je ne pouvais pas affirmer leur nombre mais au vue des projectiles qui nous avait été lancés j'aurais tendance à dire trois ou quatre personnes.
Ogami érigeait alors un mur de cristal bleu tout autour de nous et ouvert sur le dessus. Ce rempart, en plus d'être imposant par sa taille, surprenait par sa couleur et même clairement par sa matière... Ainsi donc il maîtrisait le Shôton … Cet art bien étrange et assez rare que je n'avais rencontré qu'une fois lors de mon examen chuunin.
Je n'avais toutefois pas le temps de m'interroger sur sa maîtrise et, alors qu'il me rappelait que notre vision était limité et la leur aussi au vue de leur précision minable pour les projectiles, je le regardais dans les yeux, la plus sérieuse du monde en lui disant :

« Tu vas devoir me faire confiance. Quand je te dirais d'abaisser ton mur tu le feras, d'accord ? »

Il fallait être rapide et concis :

« Mon attaque va les empêcher d'avancer vers nous et balayera le sable pour mieux les voir. »

Là dessus, je faisais quelques mudras et lui ordonnais :

« Maintenant ! »

Lorsque son mur disparaîtrait, aussitôt j'enverrais une bourrasque de vent qui nettoierait la zone. Le sable était probablement balayé et nous laissait le champs de vision libre désormais tandis que c'était le tour d'Ogami d'user de ses capacités pour les surprendre alors que mon vent ne durerait pas éternellement.

Musique d’ambiance:

Nous étions entourés, tous deux dans une attaque ennemie. On ne pouvait malheureusement savoir la provenance de celle-ci vu que notre vision était fortement réduite. Les projectiles n’étaient pas vraiment précis, malgré ça j’en pris un seul sur mon bras droit. Ma partenaire, Yami, avait utilisé une technique pour se protéger de ceux-ci. Elle l’avait fait en utilisant sa faux, une arme spéciale pour une personne spéciale vous me direz. Cette arme avait quand même le don d’intriguer, limite de faire peur. Peu importe, j’avais donc érigé un mur de cristal autour de nous pour nous protéger des adversaires. Je ne voulais pas recevoir un coup de plus et je ne voulais pas aussi que la Kestueki soit blessée à son tour. Bien sûr, je n’avais reçu qu’un simple senbon, il n’avait même que effleuré ma peau. Mais malgré ça, un mauvais coup est vite arrivé.

Ma coéquipière semblait être prête à en découdre et même à résoudre rapidement la situation. C’est alors qu’elle me demanda donc de lui faire confiance, je devais briser mes défenses de cristal pour lui permettre d’exécuter une action. Je ne connaissais pas la nature de l’attaque de celle-ci, mais je devais être conforme à son plan. Je dois avouer que faire confiance, ce n’est pas trop ma tasse de thé; Et que dans ce monde, je peux compter sur une main les gens en qui j’ai une certaine confiance. Cependant, je n’attendais que ça après tout, je n’attendais qu’à me retrouver dans une situation m’amenant à travailler en équipe. Il fallait donc que j’accorde ma confiance à Yami pour ce moment là, je n’avais pas à hésiter. Elle semblait sérieuse, sûre d’elle alors je devais être aussi bon qu’elle. Je lui fis un signe de la tête, l’air toujours sérieux.

« C’est d’accord, je te fais confiance. »

J’attendais le moment, le signe, le mot qui allait bien à la situation. Et puis, le mot « Maintenant! » tomba et je fis aussitôt ce qu’elle m’avait demandé. Surtout que son action allait nous permettre de voir quelque chose autour de nous, ce n’était qu’une bonne chose pour l’avancée du combat. Elle intervenait alors en créant une rafale de vent qui nous donnait une vision complète; Les ennemis n’avaient pas cessé de lancer des projectiles donc nous avions la possibilité de le voir assez rapidement pour les neutraliser. La question se posant, c’était de savoir si je devais ou pas asséner une attaque mortelle. Le but était de se défendre mais sûrement pas de tuer, après tout je n’ai jamais tué. Je ne connais pas la sensation de tuer une personne, peut-on se sentir coupable après ça? Je m’étais posé la question, moi qui est si froid habituellement. Peut-être que ôter une vie me ramènerait dans la réalité, me changerait? Ou peut-être que ça allait me laisser indifférent-.. Allez savoir.

Enfin pour revenir au combat, le nombre d’ennemis était indéterminé, j’avais donc décidé de créer des clones. Les mudras, je les avais effectué aussitôt qu’elle eut utilisé sa rafale de vent pour nous donner une bonne vue. Ne sachant pas le nombre exact, je créais donc cinq clones prêt à se battre. Au total, on était sept en comptant Yami, les cinq clones et moi. Il ne fallait pas rêvasser, mes clones étaient positionnés de façon à voir dans tous les angles, autour de nous. Les ennemis semblaient vouloir se cacher mais il était trop tard pour cela. J’en avais donc repéré trois, ils étaient positionnés comme en triangle par rapport à nous. Je voyais les deux personnes lançant les projectiles et une autre qui avait l’air de maintenir la tempête autour de nous. Les secondes étaient importantes, je ne pouvais en gâcher une. La Ketsueki m’avait donné une opportunité, il fallait donc la saisir.

On ne voyait que très peu les personnes, on voyait surtout des silhouettes noires mais on pouvait distinguer clairement celui qui nous causait le plus de problèmes. Les autres, semblaient un peu moins expérimentés et n’utilisaient que des faibles projectiles. Le seul ne bougeant pas était lui, peut-être à cause de sa technique, je me devais donc d’agir. J’exécutai donc quelques mudras -le vrai moi- pour attaquer avec ma plus puissante technique. Après quelques mots, un dragon de cristal surgit de ma direction pour se diriger à une grande vitesse sur celle du créateur de la tempête. Il était d’origine rapide, mais une fois passé par la technique a Yami, sa vitesse se multiplia. Il vint alors finir sa course et planter ses crocs dans une des jambes de l’homme. Pendant ce temps, deux de mes clones s’étaient élancés le plus prêt de la rafale du vent pour effectuer quelques mudras et lancer des centaines d’épines de cristal -pas tous cadrés- ,émanant de leurs mains. Les deux hommes se trouvèrent alors à terre, la tempête s’arrêta en même temps.

« Je suppose, qu’ils ne sont plus disposés à combattre. » *dis-je en me grattant la tête et en reprenant mon souffle, ayant utilisé pas mal de chakra en quelques minutes*

Suite aux attaques, on put entendre quelques cris venant des ennemis. Ils devaient souffrir quelque peu, je ne savais pas à ce moment là si j’avais effectivement tué quelqu’un. Ce qui m’intéressait était de savoir, pourquoi ces gens là en avaient après nous. On transportait seulement un objet, d’un endroit à un autre. J’avais envoyé mes clones faire les éclaireurs et me garantir qu’il n’y avait plus aucun danger, ni des hommes à terre, ni d’ailleurs; Une fois la confirmation reçu je m’avançai aux côtés de Yami en direction de l’homme à la jambe estropiée.

Le crâne rasé, une tunique spéciale, il semblait être un moine et appartenir à un temple. J’avais peine à comprendre pourquoi des moines feraient ça, je croyais qu’ils étaient d’une certaine façon « pacifiques ». Ce qu’on pouvait dire de sa jambe, c’est que ce n’était pas beau à voir. L’os était broyé, le sang recouvrait le sable et j’avais peine à savoir quoi était quoi. Il ne semblait plus avoir de pied ni de cheville. Je n’avais pourtant aucune pitié pour un homme voulant nous blesser. Je pris alors la parole avant de lancer un regard désespéré à Yami.

« Qu’est-ce qu’un moine nous voulait? Pourquoi toi et tes confrères, vous nous avez attaqué? Ce n’était que bêtise et voilà ou ça vous a mené. »


« Comment peux-tu nous juger toi, Shinobi, qui porte une insigne et croit que tout est permis? Vous, vous tuez bien au nom de votre village n’est-ce.. N’est-ce pas? » Les mots étaient difficiles, il avait du mal à se prononcer. L'homme avait l’air de le vider de son sang, il était mal en point.

« Ce parchemin, il APPARTIENT à mon TEMPLE! On attendait le jour où il allait sortir du village pour le récupérer. On nous l‘a vo-volé.. Ce n‘est qu‘..qu‘honneur..»

« Certes, mais vous vouliez nous tuer pour récupérer un morceau de papier? Êtes-vous réellement des moines? Puis en fait je me fiche complètement de votre histoire. Je remplis ma mission, un point c’est tout. »

« Odieux, odieux tu es ODIEUX! »

Je faisais mine de ne pas écouter, pour le laisser parler en bruit de fond avant de parler à Yami.

«  Que doit-on faire de eux mais surtout de lui? » *dis-je en montrant la blessure assez grave de cet homme, ne sachant pas si il pouvait être sauvé. *

Music ♫:

Notre coopération avait porté ses fruits. Sitôt son mur de cristal abaissé et ma bourrasque lancée, Ogami intervenait en créant des clones pour connaître le nombre exact de nos assaillants. Je jetais un œil rapide derrière moi : ils étaient trois...
Ils paraissaient décontenancés par le revirement de situation qui les plaçaient dans une position inconfortable : des amateurs ! La partie était gagnée d'avance !
Un shinobi qui montre sa peur est un shinobi faible : ils avaient craint le retour de bâton et nous avaient laissé le voir : s'en était fini pour eux.

Ses clones et lui même lançaient l'offensive : des pics de cristal ainsi qu'un dragon s'étaient manifestés pour répondre aux attaques de nos assaillants. La bête mystique donnait presque l'impression d'être en vie tant elle ondulait avec agilité et grâce, fusant vers sa cible sur laquelle elle referma ses crocs effilés : l'homme émettait un râle de douleur plaintif tandis que ses compagnons pliaient et abdiquaient à leur tour. La tempête de sable improvisée avait cessé et mon partenaire concluait qu'ils n'étaient plus aptes à se battre toutefois je me méfiais encore : certains savaient feintés la mort ou l'épuisement avec subtilité avant de se retourner contre vous sans que vous ne vous y attendiez. Je me dirigeais donc vers eux, méfiante, ma faux à la main prête à être déployée au moindre signe suspect.

L'homme le plus blessé ressemblait à un moine et je sentais déjà les ennuis arrivés avant même qu'il nous explique que le parchemin que nous transportions lui appartenait. Ben voyons... Comment avait-il été mis au courant de son transport aujourd'hui ? Pas si sain que ça le moine...
En tout cas, il ne serait pas près de courir où que ce soit vu l'état de sa jambe... L'homme commençait déjà a pâlir devant la douleur et le sang qui perdait : ôter la vie à un moine j'étais certaine que ce n'était pas bon pour le karma ça... De toute façon un peu plus de problèmes ou un peu moins... Je n'étais plus vraiment à ça près...

Ogami commençait a interroger l'homme et à lui répondre avec le ton que j'aurais a peu près employé si c'était moi qui lui avait posé les questions. Le manipulateur de shoton me demandait ensuite que faire de lui et j'appréciais sa demande : au moins voyait-il que c'était à moi, plus haut gradé, de prendre ce genre de décision. Je soupirais et m'accroupissait devant l'homme, plantant mes yeux rubis dans les siens :

« Que votre histoire soit vraie ou non je m'en moques. Comme l'a dit mon coéquipier : nous sommes en mission et nous la menons a bien pour le reste arrangé vous avec votre « temple voleur » ce ne sont pas nos affaires ! Ou alors ça peut l'être si vous envoyez une missive à la Kazekage qui nous la confiera en tant que mission mais pas avant. »

J'avais utilisé un ton cinglant à coupé au couteau.

« Vous n'êtes pas en position de négocier quoique ce soit ! Vous avez encore de la chance de tomber sur une Ketsueki pour vous éviter l'hémorragie ! »

L'homme devenait plus blanc que blanc à l'annonce de mon nom. C'est pas vrai... lui aussi est atteint de l'aversion Ketsueki ?!

« Une... Ketsueki... Arrière démon ! Sang impur ! Vampire ! Je préfère mourir que de laisser le diable me soigner ! »

Je croyais rêver là... Je serrais les dents devant ses propos acerbes et étais prête à le laisser mourir si c'était ce qu'il souhaitait mais je n'avais pas envie d'avoir un cadavre de plus à expliquer auprès du village...

« C'est une offre alléchant... Tant pis pour vous alors : je ne prendrais pas de gants ! »

Je regardais Ogami et lui demandait de maintenir l'homme pour éviter qu'il ne bouge. Une fois fait, j'enfonçais un doigt dans la plaie béante, arrachant des cris infâmes du moine qui gigotait dans tous les sens en jurant sur mon nom.

« Ne jurez pas : ça va vous portez malheur... »

Lui disais-je d'un ton malicieux alors qu'un sourire naissait sur mes lèvres. Je devais bien avouer que voir souffrir cet homme qui avait salit mon nom me donnait entière satisfaction et j'allais prendre un malin plaisir à le faire souffrir dans ma besogne...

« Franchement je vous trouve louche... Comment saviez vous que le parchemin allait être transporté aujourd'hui ? Vous avez des espions ? Vous avez intercepté la lettre ? »

Vraiment étrange cette affaire... L'homme feignait de ne pas pouvoir répondre sous la douleur : un faible... Je détestais les faibles...
Je portais son élixir de vie à ma bouche et usais de mon chakra pour laisser le sang circuler normalement dans son corps. Je m'entaillais ensuite l'avant bras avec ma bague a pointe et laissait mon fluide s'écouler sur la plaie de l'homme, pensant que celui-ci aurait hurlé de ne pas mélanger mon sang démoniaque avec le sien mais ce dernier avait perdu connaissance. Là dessus, je coagulais la blessure du mieux que je le pouvais et de façon assez sommaire mais qui lui éviterait toutefois de mourir d'une hémorragie, et ôtait mon foulard rouge que j'utilisais pour les traversée du désert, pour lui faire un garrot improvisée. Bien sûr, son os était broyé et il lui fallait des soins s'il voulait pouvoir utiliser de nouveau sa jambe – si cela était possible – mais au moins ça ferait l'affaire le temps qu'il soit pris en charge.

Je mêlais ensuite mon sang sur mes doigts et effectua quelques mudras pour invoquer l'un de mes kuchiyose : Crazy, un chat de taille normale qui parlait et qui me servait de messager.
J'attrapais de quoi écrire dans ma sacoche et griffonnait les coordonnées de l'endroit tout en précisant qu'il y avait des blessés qui nous avaient attaqué mais qui n'étaient pas en position de répliquer, expliquant rapidement les faits, puis donnais la lettre au chat :

« Crazy porte ça a Suna »

Le félin s'en allait aussitôt après avoir mentionné un « a tes ordres » sans appel. J'invoquais ensuite Méphisto, mon plus fidèle compère qui était aussi doué senseur qu'il impressionnait pas son allure décharné.

« Méphisto surveille ces hommes jusqu'à leur prise en charge par le village puis rejoins moi. »

Il m'adressait un sourire carnassier emprunt de malice avant de répondre :

« Je tâcherais de faire en sorte qu'ils ne perdent pas la tête... Un mirage est si vite arrivé.. »

« Je te fais confiance pour ça »

Ogami attachait les individus, certains que de toute façon ils n'iraient pas bien loin, nous laissant le champ libre pour continuer notre mission qui n'avait déjà que trop traînée.

Musique:

Le sang peu à peu était comme aspiré par le sable. Je n'avais pas assurément manqué le moine, sa jambe n'était plus, ses cris ne confirmaient que mes dires. Je n'avais eu aucune pitié, c'était de la légitime défense après tout mais une fois devant tout ce sang gisant, rien n'y changeait. Son sort ne m'intéressait guère tout autant que la blessure infligée, il ne m’inspirait aucune pitié. On a l'habitude d'entendre que de blesser/tuer provoque des chocs, des réactions démesurées, moi je ne ressentais rien de cela. Certains pourraient me qualifier de monstre certainement, il fallait que j'en ai le cœur net et c'est bien plus tard que je décidai d'en parler à ma coéquipière.

J'avais émis une question, je me demandais ce qu'on pouvait faire de ces moines blessés. On avait une mission à remplir après tout, on ne pouvait s'attarder ici. C'est alors que Yami rentra en jeu, ses premiers paroles confirmèrent les miennes, ce n'était pas nos affaires. Elle discuta donc un petit peu avant d'utiliser le nom Kestueski qui provoqua les hardeurs du moine. Tout d'abord, elle lui précisait qu'il était chanceux d'être tombé sur elle. Mais d'après ses réactions, je doutais des dires de la jeune femme. J'observais attentivement la scène. Les mots « Démon », «Vampire », « Sang Impur » furent utilisés. Et ceux-ci ne semblaient pas plaire à la damoiselle, je n'étais pas un expert mais je le traduisais à travers son visage. Il disait préférer mourir après tout, c'était son choix. Je n'étais pas contre de l'éliminer sous sa demande, n'est-ce pas naturel ? Ma partenaire eut l'air d'entrer dans son jeux, du moins c'était ma première impression.

Elle me demanda de le tenir, je m'y attelai directement en posant mes genoux sur son bras gauche et son torse et la force de mes bras sur le sien restant. Il ne devait pas bouger et je n'en connaissais pas la raison, allait-elle l'éliminer sous sa requête ? Ou peut-être, est-ce qu'elle allait simplement le soigner comme dit précédemment. Je n'en avais que faire, je faisais juste ce qui était demandé pour la mission. La douleur, les cris je ne les entendais ni ne les voyais plus. Elle avait l'air de prendre plaisir à la situation, qu'était-elle comme genre de personne. Elle paraissait spéciale aux premiers abords et mes doutes furent confirmés très vite. Le sourire sur son visage s'accordait à la situation, moi je ne faisais que tenir le dés à présent handicapé. Mon visage vide ne changeait pas, de temps en temps je devais forcer pour maintenir le blessé mais sans plus. Le moine d'ailleurs perdit connaissance, je restais sur mes gardes cependant. La magie des Kestueki opéra donc, le sang mélangé une fois, puis une deuxième elle réussit avec brillo à arrêter l’hémorragie. C'est avec un de ses vêtements qu'elle fit un garrot pour panser la blessure.

« Sérieusement, tout ça pour un morceau de papier.. Et puis quoi encore, peut-être fallait-il l’exécuter comme demandé, après tout c'était son souhait. »

Aucune expression suivait mes mots, j'essuyais mes mains avant de me lever. Quelques secondes après et je vis un compagnon à Yami apparaître. C'était un chat se nommant Crazy si j'avais bien compris, il devait donc faire le messager. En effet, cela me semblait difficile de continuer la mission avec à nos côtés trois moines enchaînés. Il nous fallait les envoyer à Suna pour qu'ils répondent de leurs actes. A la suite suivit un chat nommé Mephisto, d'une apparence aussi spéciale que son invocatrice. Il n'était pas le plus beau des chats mais avait une voix intrigante qui incitait à l'écouter. De plus sa façon de parler me plaisait, il parlait de perdre la tête puis de mirages. Décidément, j'allais en apprendre à chaque fois des nouvelles avec les ninjas de ce village. J'attachai les moines et après vérification sur les cordes, il était temps de partir en direction du temple. On reprit alors la route peu à peu, je ne tardai pas à m'exprimer à la Kestueki.

« Les mots, de ce moine m'ont tout de même choqué pour être honnête. Sang-impur, démon, n'était-ce pas exagéré ? Après tout, tu as l'air spéciale mais ce n'est pas pour autant que pour ma part je juge sur un clan ou un pouvoir.

Je ne sais pas, si à ta place, j'aurais gardé mon sang-froid. »

Sang-froid, sang impur, Ketsueki, j'avais peut-être fait un jeux de mot sans même m'en rendre compte. En repensant à la scène de toute à l'heure, il est vrai que ce pouvoir peut impressionner. Elle avait tout de même ingérer le sang d'une autre personne pour utiliser une technique, ça peut faire froid dans le dos ce genre de chose. Je ne pensais pas voir ces scènes aussi vite dans ma vie de Shinobi, mais je n'allais pas m'en plaindre après tout. Je voulais quelque chose de passionnant et de fort, j'en apprenais tous les jours. Akuzu, Saibogu, Kestueki j'avais rencontré presque tous les clans du village. En marchant, je mis un petit bandage pour arrêter le sang qui coulait à travers ma blessure. Il ne manquait plus qu'il tombe entre les mains de ma partenaire, elle aurait sûrement pu se jouer de moi. Une fois l'histoire réglée, je repris la parole.

« Je n'ai eu aucun remord à amputer une personne, je ne sais pas si c'est le fait que ça soit ennemi ou peut-être que je n'ai aucune pitié. »

Elle avait peut-être déjà connu ça, c'est comme si j'attendais comme une petite explication sur ces situations.

« Il y a une certaine similitude je dirais, entre nos caractères. Alors c'est pour ça que je t'en parle, peut-être que tu trouves ça étrange ? Qu'est-ce que tu peux en conclure ? »

Ces mots me coûtaient, je n'avais pas l'habitude de demander conseil à qui que ce soit. Seulement, je peinais à le reconnaître mais si une personne comme Yami avait réussi à monter dans la hiérarchie -oui je venais de me souvenir de son nouveau grade- alors pourquoi ne pourrais-je pas ? Elle était différente de moi, je ne disais pas le contraire mais à travers nos paroles je sentais une certaine concordance. Si jamais elle venait à me répondre, peut-être allais-je obtenir des bons conseils. A contrario, je m'attendais à une mauvaise réaction de sa part. Les questions n'enchantaient guère ma partenaire d'après mes souvenirs. Dés la première sortit de ma bouche, elle m'arrêta net. Enfin bon, j'avais tourné mon visage vers elle. Mes yeux de glaces cherchaient les siens. J'étais tout à fait sérieux.

Music ♫:

J'avais bon espoir que mon coéquipier se taise sur les remarques du moine car je n'avais pas envie, une nouvelle fois, d'expliquer pourquoi mon clan était si haït mais c'était sans compter sur Ogami qui semblait être dépourvu de tact... A vrai dire, il me ressemblait assez.
Je soupirais face a sa remarque et montrais mon amusement lorsqu'il s'étonnait de mon sang froid.

« C'est assez courant en fait... Des manipulateurs du sang ça effraie. Tout le monde a du sang donc tout le monde est vulnérable face à un Ketsueki : cela fait de nus des démons aux yeux d'autruis. Le sang est synonyme de vie mais aussi de mort : il est mieux là au chaud dans les veines et artères de nos corps où il nous permet d'exister alors qu'une fois répandu, il prive de toute vie. Nous pouvons mélanger le fluide écarlate des autres aux nôtres d'où les surnoms de sang impur.Et s'il n'y avait que cela... Tu n'es pas sans savoir que le Kazekage traître, Kyoshi Rei, est arrivé aux portes du village, tel l'inconnu qu'il était, avec mon clan. Forcément lorsque la trahison a éclaté nous étions aussi en ligne de mire : quoi de plus normal au fond. J'y suis habituée.»

Je ne pouvais pas blâmer tous ces gens d'y croire et pourtant, bon nombre partageaient encore cet avis aujourd'hui, ne concédant aucune confiance en la Ketsueki que j'étais du fait de mon appartenance au clan. Avaient-ils tord ? …

Je ne pouvais m'empêcher de lorgner le bandage improvisé que se faisait Ogami, l'avisant avec un nouvel amusement : lui non plus ne me faisait pas confiance et préférais ne pas laisser son nectar à ma portée. Surtout que le liquide rubis n'avait pas quitté mon champ de vision un instant tant je l'observais discrètement avec envie...

« Je n'ai aucun remord a tué un ennemi : j'en prend même plaisir. Voir ces choses paniquées, suppliant de les épargnés en déversant tout leur désarroi et montrant ouvertement leurs faiblesses... C'est pitoyable ! Je n'ai aucune pitié pour les faibles : ils ne sont même pas digne d'intérêt. Toutefois ça m'amuse... »

J'étais comme le prédateur s'amusant avec sa proie, se délectant de sa souffrance et sa peur. Mes yeux vermeils luisaient d'intensité à cette simple pensée. Cela faisait longtemps que je n'avais pas tué d'ennemis... trop longtemps...

« Donc pour te répondre je ne trouve pas cela étrange. Chacun à sa façon d'appréhender la mort : du plaisir pour certains, un exutoire pour d'autres ou encore une nécessite... Peu importe tant que tu le fais en suivant ta propre identité. »

Il me demandait conseil, jugeant que nos caractères se ressemblaient et c'était peut être le cas car moi même l'avais souligné un peu plus tôt. Je ne pouvais que lui répondre en toute franchise :

« Ôtes la vie des personnes que tu souhaites : ne laisse personne choisir à ta place si tu n'en a pas envie. Extirper la vie ne reste pas anodin et je peux dire sans mal que je me souviens du visage de mes victimes. Je m'en rappelles puisque je prends un malin plaisir à les torturer pour me délecter de leur souffrance. Certains veulent abréger le tout rapidement : je suis de celle qui prenne leur temps et s'en délecte. »

Je reprenais alors sa formulation, les yeux plantés dans les siens :

« Tu trouves cela étrange ? Qu'est-ce que tu peux en conclure ? »

Nous poursuivons notre route, le temple était encore à plusieurs heures de marches et discuter ainsi permettait de passer le temps en plus d'en apprendre davantage sur l'un de mes frères d'armes.

Après quelques temps, notre destination se montrait enfin... ou peut-être pas...
J'écarquillais des yeux de stupeur devant ce qui se dressait devant nous... C'était un temple ça ? Mais... la roche soutenant le palais s'était fissuré a de nombreuses reprises, quand elle ne s'était tout simplement pas effondrée ! Tout semblait... en ruine ? Etait-ce un coup de ceux que nous avions croisé plus tôt ? Y avait-il des blessés ?
Mes sens se mettaient en alerte, me faisant sursauter alors que Méphisto apparaissait devant moi : sa tâche était accompli. Je lui ordonnais de vérifier s'il y avait quelqu'un quelque part.

« Aucune trace d'un quelconque individu... »

Nous avançâmes prudemment vers l'intérieur, enjambant les restes des alcôves constituant les piliers du temple, prenant garde de ne pas marcher des les fissures béantes. L'endroit était aussi désert que le désert...

Musique:

J'avais fait un petit jeux de mots qui avait l'air d'amusé ma coéquipière, ça m'envoyait ravi. Elle répondit alors à mes questions peut-être insolentes et un peu trop personnelles, disons que je n'étais pas du genre à me retenir. Si j'avais quelque chose à dire ou à faire, je m’exécutais sans problème et avait-elle du peut-être le remarquer. Les membres de son clan étaient donc perçu de cette manière, elle me disait que c'était courant d'entendre ça. Pour ma part, je n'avais jamais entendu de tels propos. Je n'étais peut-être pas tant sorti que ça pour me renseigner sur les clans du village après tout. Un récit, une explication sur le sang, elle utilisait adroitement les mots, ceux-ci m'incitaient à l'écouter attentivement. Sans omettre l'épisode sur Kyoshi Rei, elle m'avait donné plus que je n'en voulais. Il me semblait être content de sa réponse, je hochai la tête de haut en bas pour lui faire comprendre avant de lui répondre d'une voix sérieuse.

« J'apprécie ta réponse, j'en sais maintenant un peu plus sur le village et ton clan. »

Venait maintenant la réponse par rapport à la question qui me semblait la plus importante, sur le fait de blesser autrui et même d'ôter la vie. C'est à ce moment là que je fus le plus étonné, c'est à travers ses yeux que je vis la réponse avant même qu'elle ne me la donne. D'un air beaucoup plus sérieux, je l'écoutais prononcer quelques mots. Elle prenait donc du plaisir à cela, disons que pour ma part je n'avais aucun problème à faire couler le sang. Mais elle, elle trouvait ça plaisant. Quelle personne intéressante, peut-être une des plus intéressantes qu'il m'était permis de rencontrer à Suna. Si je ne connaissais pas bien le personnage je ressentais à travers ces mots une réelle jouissance. Ça pouvait faire froid dans le dos en effet, mais ce ne fût pas mon cas. Je n'adhérais pas vraiment à ses idées.

Je me remettais en question, j'avais choisi une vie d'honneur et de justice. Mais plus je parcourais les régions, plus je rencontrais les gens, je doutais de mes propres objectifs. Je doutais même des objectifs des Midorhato, instaurer une paix dans le monde avec diplomatie. Je voulais y croire de tout mon cœur, une paix durable sans faire couler le sang ? Mais c'était réellement impossible et si pour le village, la nation, mon entourage je devais ôter une vie. Je ne pense pas hésiter à un moment tel que celui-ci, séparer la tête d'un corps pour couper le fil de la vie, pourquoi pas. Donc elle ne trouvait pas ça étrange hein, en même temps peut-être que je me trouvais aux côtés d'une des plus étranges personne à Suna. Quelle chance j'avais et je disais ça sans ironie, je me trouvais avec une partenaire d'exception. Je ne pouvais imaginer son avenir, je n'étais pas voyant. Mais je savais une chose, la quantité de sang qu'elle allait faire couler allait être immense.

Elle reprit alors me disant d'ôter la vie des gens que je souhaite mais que ce n'était surtout pas anodin. Elle se souvenait des victimes, j'avais peut-être un peu trop caricaturé le personnage. Elle n'était pas si barrée que ça finalement. Ah non, j'avais fait fausse route. Yami se rappelait de ses victimes seulement car elle avait pris plaisir à les torturer, elle était du genre à « prendre son temps ». Honorable, elle n'aimait pas le travail mal fait d'après ce que je comprenais. Ses yeux d'un rouge éclatant vint se planter aux miens pour ensuite reprendre ma phrase précédente. Je fis un sourire amusé avant de répondre avec un air malicieux.

« Tu es fort intéressante Ketsueki Yami. Je ne pensais pas rencontrer une personne comme toi, pour ma part je préfère faire les choses précisément et rapidement. Je n'aime pas le travail mal fait mais je ne perds pas de temps. Je te parle de manière générale, je ne pense pas avoir ton expérience. »

Je mis ma main droite sous mon bandage avant de toucher avec mon index la petite plaie, je ressortis ma main. Une petite gouttelette de sang était pendu donc à mon doigt, j'utilisais à nouveau un regard malicieux, fin peut-être légèrement plus sur ce coup.

« Qu'est-ce que tu peux faire avec le sang, tu ne dois pas que aider à arrêter les hémorragies je suppose. »

Le temps passa, on se trouvait face au temple. L'édifice avait peine à tenir, la nature semblait l'avoir détraqué. Quant à des moines, je n'en voyais aucun. On se frayait un passage à travers les décombres, on ne sentit aucune trace humaine et l'endroit nous paraissait abandonné. Le chat invoqué précédemment et utilisé comme garde apparu. Suite à l'ordre de sa maîtresse il ne détecta aucune présence. Je soupirais avant de mettre la main dans mon sac pour ressortir le dit parchemin.

« Alors, finalement on se retrouve dans un temple abandonné.. quelle histoire. Une femme, un homme et.. un espèce de chat. Mais certainement aucun moine à l'horizon, même les morts ne pourraient vivre ici. »

J'observais l'ancien parchemin, après tout on avait ramené le parchemin au temple comme convenu. Je pouvais peut-être le jeter sur le sol et puis hop, mission rempli. Mais il n'y avait aucun honneur à faire ça, ça ne pouvait que porter atteinte à mon image. Je l'ouvris alors sans gêne pour ne voir qu'un parchemin usé et vierge. Je ne voyais aucune écriture, peut-être c'était lisible à une réaction de chakra ou autre mais j'étais tout de même déçu. Je lançai un regard à ma partenaire avant de lui montrer l'état du parchemin déroulé.

« Ceci est le fameux parchemin, il a l'air très détaillé. Après peut-être quand la mission parlait de le déchiffrer, c'était grâce à une méthode spécifique mais disons que j'ai quelques doutes en voyant ce piteux temple. »

Je m'assis donc sur un rocher en faisant un petit soupir.

Music ♫:

Ogami y allait de son petit commentaire concernant le temple vide et en ruine alors que je bouillonnais... Pourquoi ?! C'était bien ce temple qui nous avait convié a lui apporter le parchemin et, même s'ils avaient quitté les lieux entre temps, jamais le lieu de culte aurait eu l'air si dévasté ! Il donnait l'impression que plusieurs dizaines d'années au minimum l'avaient conduit à cet état !

Je pensais que cela ne pouvait pas être pire lorsque mon partenaire ôta le cache du parchemin pour le dérouler et me montrer son contenu : rien... Il n'y avait strictement rien d'écrit ! Alors oui peut-être qu'il réagissait au chakra où avait été rédigé dans une encre invisible au premier abord mais... il y avait intérêt ! Depuis quand les shinobis se déplaçaient pour de telles inepties ! Rien n'allait dans cette mission !

Non... Il devait y avoir autre chose... Sinon comment trouver le véritable temple maintenant ? Cela avait-il été un piège pour nous attirer ici avec le parchemin tant convoité ? C'était encore possible...
Je réfléchissais, faisant abstraction de mon environnement pour me concentrer... Il me venait alors une idée.

« Méphisto... Tu as bien dit qu'il n'y avait personne ici, n'est-ce pas ? Est-ce que tu perçois du chakra, des battements de cœur ou une cavité sous nos pieds ? »

Je ne savais pas si mon camarade voyait où je voulais en venir. Mon chat égyptien, tapait de ses deux pattes avant sur le sol comme pour sentir les résonances qu'il pouvait y avoir en sous sol : je ne l'avais jamais vu arboré un faciès concentré...

« La mélodie de l'écho de la vie se joue sous nos pattes... »

J'avais donc raison.

« Ogami ! Ce temple n'est qu'une couverture ! Le vrai se trouve en dessous ! J'imagine qu'ils donnent cette illusion pour être tranquille face aux nukenins peu scrupuleux ou les concurrents déloyaux... »

C'était bien beau de le savoir mais... Comment on y accédait ? Y- avait -il une incantation connue des fidèles à réciter ? La réponse se trouvait-elle sur le bout de parchemin visiblement vierge ? Y- avait-il un quelconque mécanisme a actionner ? Aucune idée...

« Fouillons le temple et l'extérieur afin de voir si nous ne pouvons pas trouver un moyen d'accéder au sous sol. »

Nous cherchions chacun de notre côté. C'était peut-être lié au culte en lui même... Cette idée me faisait me diriger vers les statues de pierre et de jade, détruites, cherchant derrière elles pour y trouver un quelconque interrupteur mais visiblement ça ne serait pas aussi simple. Je n'étais pas du tout croyante mais mon coéquipier semblait s'attarder sur les principes : peut-être cela lui serait davantage connu...

« Dis Ogami. Tu as une idée ? »

Lui même se dirigeait vers l'autel des offrandes... Et s'il fallait exprimer un souhait écrit sur l'un de ces petits panneau de bois accrochés et laisser un pourboire à cette « divinité » pour accéder à la caverne d'Ali Baba ?

Musique:

Quel temple, quelle mission, j'étais par contre en plutôt bonne compagnie. La mission était peut-être finalement aussi barrée que ma partenaire. Le temple était vide, très vide. On pouvait ressentir une odeur de roche, de poussière entassée. Cela était à peine respirable, des fragments de parchemins à droite et à gauche. Des objets brisés au sol, on pouvait croire que ce temple était vivant autrefois. Mais vraiment autrefois, car cette fois-là on ne trouva aucune trace d'un moine quelconque. Yami semblait perplexe elle aussi en ayant vu le parchemin déroulé, on devait être d'accord sur le fait que c'était absurde. Elle parlait alors à son chat, un petit air égyptien et une tête de diable. Elle lui demanda à nouveau de voir si quelque chose vivait au dessous de nous. Une idée était venue à l'esprit de la buveuse de sang. Je me levai de mon rocher pour me rapprocher d'elle et donc de son invocation.

D'une phrase énigmatique sans l'être, d'une phrase réfléchie mais dite spontanément il confirma les doutes de la damoiselle. Tout aussi bien qu'elle était contente de me l'apprendre, ces phrases exclamatives m'envoyaient ravir. Alors d'après elle, une illusion permettait au temple de se protéger des mauvaises intentions. J'étais pour, disons plutôt que je suivais son idée qui me semblait logique.

«  Ton animal de compagnie a l'air d'avoir confirmé tes soupçons, ça nous avance au moins. »

J'enroulais le parchemin à nouveau pour qu'on ne sache pas qu'il fût ouvert. Bien sûr un expert ou même un novice pouvait le voir, il n'était plus si poussiéreux que ça. J'avais du enlever une couche de saleté pour voir si il était vraiment vide. Maintenant on connaissait plus ou moins la localisation des moines, il nous fallait un moyen de trouver un mécanisme nous permettant de pénétrer dans le vrai temple, disons. Yami proposa de chercher à l'intérieur comme à l'extérieur, toujours dans la logique de trouver la clef de la réussite.

« C'est d'accord, on s'y met ! »

Les minutes passèrent, on avait beau soulever des roches et des débris, qu'on ne trouvait toujours pas un fameux interrupteur ou même un simple indice. Je n'étais pas découragé pour autant et ma coéquipière n'en avait pas l'air non plus ! Peut-être que sur l'ordre de mission, un indice aurait été préférable. Il y avait donc deux possibilités, soit même Suna ne connaissait pas ce mécanisme ou soit les moines voulaient nous faire réfléchir d'une certaine façon. Je n'étais pas contre un jeux de réflexion, mais disons que j'appréciais plus quand les choses étaient claires et précises. C'est alors que je vis, au loin contre une paroi une sorte d'étagère contenant un grands nombres de plaquettes en bois. Un bois lisse où sur certaines, on pouvait lire des écritures.

J'en pris une, puis une autre pour pouvoir les comprendre. Il n'y avait pas de doute, c'était une offrande et des souhaits. A contrario, celle-ci semblait un peu moins poussiéreuse et un peu plus utilisée que le reste des décombres. On ne pouvait le remarquer qu'une fois devant celle-ci. Je sentais un regard braqué sur moi, c'était bien sûr Yami, je détournai le mien pour percer son rouge rubis. Elle pensait que j'avais une idée, après tout oui j'en avais une, mais ça me semblait un peu bête. Cependant, ce n'était pas inhabituel pour moi ces petits plaquettes en bois.

« Disons que oui, mais je t'avoue que je suis un peu perplexe. Après tout, si je ne tente pas on ne saura pas. Je vais écrire un souhait et faire un don, je préfère le faire moi même. »

Une plaquette vierge prise, j'écrivais quelques lettres sur celle-ci avant de l'accrocher avec les autres. On ne pouvait réclamer un vœux sans même donner une offrande, il était alors de mon devoir de le faire. Je mis mon sac à l'avant de mon corps avant de sortir une bouteille miniature qui contenait apparemment quelques pièces. Choisissant le montant, je mis cinq ryos dans un conteneur dédié aux dons.
Le mot qu'on pouvait lire sur la plaquette que j'avais précédemment utilisé était : Paix.

Regardant de droite à gauche, je ne voyais rien qui avait changé. Peut-être ce n'était qu'une superstition en plus et qu'une idée farfelue. J'avais proposé de le faire pour ne pas faire dépenser un seul ryo à ma partenaire et de plus peut-être qu'elle ne croyait à rien. Je lui fis un sourire amusé avant de rétorquer.

« Il me semble, être un petit peu bête maintenant non ? Qu'est-ce que-.. »

Un doux son me coupa dans mes mots, des pierres aux côtés des souhaits commencèrent à bouger peu à peu. Une musique, un doux son sortait de l'entrée que les pierres avaient formé. On avait à nos côtés un escaliers en pierre, il devait donc nous mener au vrai temple. Du moins, c'est ce qu'on pouvait penser premièrement. Ce n'était pas un piège pour sûr, on entendit alors des bruits de pas et une voix roque.

« Descendez Shinobis, nous vous attendions. »

Voilà, on semblait alors être un peu sorti d'affaire. Je pris le parchemin en main avant de descendre l'escalier avec Yami.

Music ♫:

Il avait donc une idée. Il m'expliquait qu'elle lui semblait stupide mais bon nous étions dans une impasse et donc plus vraiment à ça près... Il tenait toutefois a le faire de lui même... Pourquoi ? Etait-il croyant ? Il est vrai qu'il avait l'air respectueux des principes mais je ne le connaissais pas assez pour l'affirmer.

C'est ainsi qu'il attrapa une plaque de bois qu'il griffonnait d'une inscription dont j'ignorais le message, la posant parmi les autres avant de faire une offrande dans la boîte prévu a cet effet. Cela partait d'une bonne intention et aurait pu marcher mais rien ne semblait se... Ah ! Ça avait fonctionné ?! Je lui adressais un sourire satisfait pour son idée et son initiative alors que les pierres se mouvaient pour créer une entrée. Un fil harmonique s'en dégageait, apaisant et de toute quiétude : nul doute, il s'agissait des sutras des fidèles.
Une voix rauque et âgée se faisait entendre, nous invitant, nous shinobis à pénétrer dans le vrai temple. Comment savait-il que nous étions effectivement les shinobis qu'ils attendaient ? Nous aurions eu très bien être des civils se recueillant face à la providence ou bien des nukenins cherchant à leur nuire...

Quoi qu'il en soit, nous nous engouffrâmes dans l'étroit escalier de pierre. A mesure que nous nous enfoncions sous terre, les effluves de poussières et d'encens se firent davantage sentir. Le temple se trouvait vraiment profondément sous terre et des sorte alcôves profondes au plafond semblaient faire office d'aérations vers l'extérieur pour apporter l'oxygène nécessaire. La construction en elle même était impressionnante... nous étions face au vrai lieu de culte, éclairé à la lumière des bougies tandis que des fidèles encapuchonnés récitaient leurs incantations auxquelles je ne comprenais strictement rien. Méphisto arborait toujours son air le plus satisfait alors que bon nombre de priants s'offusquaient et s'effrayaient de sa présence : c'était comme ci un démon venait de fouler leur sol sacré... Voilà que c'était reparti pour les indignations et le blasphème que représentait ma présence et celle de mon kuchiyose dans un tel lieu.

Je bouillonnais intérieurement de faire face à leurs regards accusateurs comme s'ils se demandaient ce que je pouvais bien être moi et mes yeux écarlate. Ils voulaient du spectacle ? Ils allaient en avoir. Je m'entaillais les avants bras, laissant mon sang couler avidement le long de mes bras jusque sur le sol dans un bruit d'écoulement abject. Je souriais d'un air mauvais face à mon assemblée alors que j'inclinais subitement la tête sur le côté, les yeux emprunts de perfidie. Soudainement, je prenais le contrôle de mon sang, faisant léviter celui qui s'était répandu sur le sol tout en stoppant mon hémorragie car j'en aurais suffisamment pour m'amuser. Je concentrais mon chakra, faisant tournoyer mon nectar autour de moi dans un mince filet aqueux pour le condenser et lui donner plus de volume puis je le fis se diriger vers mon public effaré, mon sang dansait autour d'eux de son aura menaçante sans jamais les toucher avant de retourner à sa place initiale. Satisfaite de mon petit jeu d'intimidation je m'exclamais :

« Le sang c'est la vie... mais c'est aussi la mort... »

Mon faciès luisait d'un air mauvais alors que je renforçais leur idée de se méfier de moi. Ils exprimaient du dégoût et de la crainte ? Je voulais qu'ils la ressentent pour une bonne raison... L'atmosphère se faisait lourde un instant avant que je ne reprennes ma marche vers l'autel et vers le moine qui nous avait escorté jusqu'ici. Ogami lui tendait le parchemin qu'il saisissait, gêné par les événements.

« Je euh... vous remercie pour la peine que vous vous êtes donné pour nous faire parvenir ce texte sacré. »

« J'espère bien ! L'un de vos collègues et soit disant ennemi a fini estropier et presque morts avec ses acolytes pour nous avoir attaquer afin de récupérer ce bout de papier qu'ils jugeaient leur appartenir alors j'espère que vous allez nous fournir quelques explications ! »

Le moine paraissait un instant mal à l'aise avant de s'exprimer :

« Oh... je vois... Il s'agissait sans nul doute de mon frère... »

Génial... un conflit fraternel...

« Oh... je vois... Dans ce cas cela ne nous concerne pas : débrouillez vous entre vous ! Notre mission est remplie ! »

Je me tournais vers mon coéquipier :

« Tu as autre chose à ajouter Ogami ? »

Musique:

Une bande de moines sans esprits, un temple caché et un parchemin d'apparence vide. Cette mission me semblait bien surprenante, le sens de ma surprise je ne le connaissais pas vraiment. D'un côté, je n'étais pas content de cette tournure et de l'autre, ça me permettait de « changer d'air » en quelque sorte. Un son, une musique, très douce sortait de l'entrée crée par les pierres. Le sourire de ma partenaire me semblait étrange, était-elle content de la réussite de cette action ? Peut-être après tout ça pouvait sembler logique, de temps en temps j'avais du mal à rapprocher un sourire à une situation ; J'avais surtout de mauvaises interprétations. Le moine, celui qui nous avait fait le plaisir de nous rejoindre nous invita à pénétrer dans le royaumes des sages. Aux côtés de ma partenaire et de sa créature, on suivait le moine qui lui se trouvait devant nous. Allait-il nous faire visiter tout le domaine, je n'en avais pas envie. Comme si ce n'était point assez, je compris qu'il y avait un problème.

En effet, les prières se faisaient entendre et on passait à côté de nombreux croyants. Chacun en allait de leurs commentaires, les propos adressés à leur Dieu étaient interrompus. Les regards n'étaient pas posés sur moi mais plutôt sur ma partenaire et son invocation diabolique. Je n'avais plus besoin d'un manuel et d'une quelconque explication, je compris à ce moment là le pourquoi du comment de ces ignobles regards. Ils étaient à l'encontre de ma camarade qui n'avait pas l'air de vouloir en rester là. On était tout de même dans un lieu sacré, il fallait qu'elle se contienne un petit peu. Il me semblait pouvoir comprendre ce sentiment de rage, même si ce n'était que affilié à mon clan je fus aussi rejeté jadis en quelque sorte. On me voyait comme une malédiction car mes proches n'étaient plus, c'était d'ailleurs la raison de mon évincement. Enfin, même si les cas étaient difficilement comparable je pouvais ressentir une certaine similitude. Ce qui ne me laissa pas de marbre, je ne dis rien mais mon expression d'habitude si vide avait changé.

Ce qui devait arriver arriva, c'est avec la source des regards que la damoiselle répondit. Je regardais avec insistance ces mouvements, en effet elle s'était tailladée les deux avant-bras. Le sang coulait donc de ceux-ci, un visage diabolique elle le laissa se mêler au sol tout en marchant. Je n'étais que spectateur de cela, je ne dis un mot. Disons que ça me permettait aussi d'en apprendre plus sur elle et ce n'était pas comme si l'action était gratuite. Ces odieux avaient mérité de voir un tel spectacle. Elle était complètement barrée, la tête sur le côté elle semblait totalement endiablée. Je fis un petit soupir, je trouvais ça presque normal . Peut-être étais-je anormal de trouver ça normal ? En effet j'étais légèrement stupéfié, mais j'eus l'impression de comprendre sa réaction. Par contre le plaisir éblouissant que je voyais à travers ses yeux, j'avais peine à le comprendre. Son passé et son clan devait expliquer ces lueurs que je pouvais m'empêcher d'observer. Yami Ketsueki, une femme d'exception en quelque sorte, à prendre dans le sens qu'on le souhaite.

Son sang n'était pas en rythme avec la musique du temple mais il faisait tout de même effet. Elle ne se décidait pas à toucher les spectateurs, j'entendais tout de même le moine guide me disant « Mais arrêtez la ! Dépêchez vous Shinobi de Suna, où est votre devoir ? ». Je lançais un regard à celui-ci, un regard sérieux. Fronçant les sourcils, je hochais la tête, il n'eut peine à comprendre. Le sang c'est la vie mais aussi la mort, des mots qui avaient le don de faire froid dans le dos. Yami n'était certainement pas des plus angéliques de Suna, je n'avais que confirmation de mes aprioris. Cependant, elle n'avait fait un mal aux moines, ce qui pouvait trahir cette démonstration. Je remis donc le parchemin comme convenu au moine et une conversation s'engagea. Il nous remerciait en indiquant que celui que j'avais eu le plaisir d’amputer n'était qu'autre que son frère. Peut-être aurais-je du lui ramener un morceau de sa jambe en souvenir ? J'eus cette pensée assez sordide jusqu'à que j'entendis le prénom Ogami, Yami me parlait.

« Non je n'ai rien à ajouter. Il est vrai, qu'on ne va pas en plus s'occuper de vos histoires de famille. Votre frère gardera une marque à vie de notre affrontement, il s'en souviendra. Souvenez-vous du mal qu'on s'est donné pour remplir notre mission. »

Je fis une petite pause de quelques secondes, avant de reprendre la parole. Entre temps, je m'étais retournée vers l'assemblée avec un visage sérieux, un regard d’assassin. Je voulais faire passer le message.

« Je respecte les lieux sacrés, les religieux-.. Mais je ne respecte surtout pas les moines qui ne suivent pas les valeurs les plus simples. On vous a ramené votre précieux parchemin, elle mérite d'autant plus de la reconnaissance.. Cependant, vous n'avez pas l'air d'écouter sérieusement mes dires. Je ne vois ici, qu'une bande de prétendu adeptes, une bande d'idiots. »

Après tout, la moyenne d'âge était assez haute ici. Ils ne prirent pas conscience des mes remarques, je fermais les yeux en me dirigeant vers la sortie indiquée. Toujours aux côtés de mon acolyte, ce monde m'exaspérait. La réaction de ma partenaire même si très diabolique m'avait moins chiffonné que celle des soit-disant « moines ». De plus ce n'était qu'une sorte de légitime défense, au moins ils avaient une « vraie » raison de la considérer comme un démon. On était donc à la sorti du temple, j'étais resté silencieux jusqu'à là. Je posais alors mon regard sur le sien, ses yeux rubis n'étaient que toujours si impressionnant.

« Je n'ai pas fait ça par gentillesse, je l'ai fait car ça me paraissait juste. »

Je me trahissais à moi même, j'avais compris en quelque sorte la damoiselle et ces regards devaient être pesant si ça se produisait depuis son enfance. Et même si je n'avais pas tué tous les moines présents, j'avais eu au moins l'honneur de dire le fond de ma pensée.

Music ♫:

Mon agacement était palpable mais lorsque j'avais demandé à Ogami s'il avait quelque chose à ajouter, jamais je n'aurais cru qu'il aurait tenu pareil discours... son visage sérieux et son regard accusateur, dévisageait l'assemblée alors qu'il leur parlait de culte et de tolérance tout en leur crachant aux visages des paroles acerbes couplés de mépris pour leur signifier que nous avions apporté leur parchemin et qu'ils devraient nous en être reconnaissants.
J'écoutais ses propos en écarquillant les yeux un tant soit peu, surprise par son audace alors qu'il s'était montré jusqu'ici peu loquace.

Son récit terminé et ses remontrances exposés, nous quittâmes ce lieu maudit auquel je ne voulais plus avoir à faire. Il ouvrait la marche, suivi de près par Méphisto et moi même alors que l'écho des sutras des croyants reprenaient de plus belle, nous chassant presque de leur intonations alors qu'ils nous accompagnaient pour notre marche vers la sortie. Le moine ne prenait même pas la peine de nous raccompagner ce qui en soit n'était pas plus mal bien que particulièrement impoli.

J'inspirais profondément alors que nous foulions de nouveau la terre ferme devant le temple en ruine, loin de cette agitation et de ces fidèles infidèles. Ogami plantait fermement ses yeux de cristal dans les miens, m'intimant qu'il n'avait pas agit par gentillesse mais bel et bien par justice. Je tournais la tête un instant vers Méphisto qui me communiquait son sourire alors que j'en arborais un à mon tour, contemplant de nouveau le visage de mon coéquipier tout en lui affirmant :

« Tu sais que je le sais lorsque tu me mens... »

Un sourire entendu se couplait à mes propos, mes yeux pétillaient de malice face à ce constat qui se voulait taquin.
Mon félin était un senseur, tant et si bien qu'il était capable de déceler si quelqu'un mentait en fonction de son rythme cardiaque et il avait l’ouïe fine...

Je jugeais m'être suffisamment amusée et voir son air contrit et presque rougissant suffisait à m'égosiller intérieurement tant c'était drôle de le voir tirer cette tête. Ce faisant, je posais ma main sur son épaule et la tapotais en signe de compassion qui s'avérait être un merci dissimulé. Je n'aimais pas vraiment exprimer ma gratitude à haute voix tant et si bien que j'utilisais de ce stratagème pour faire passer le message : peut-être ne le verrait-il même pas mais ce n'était pas grave l'important c'était tout de même de lui montrer ma reconnaissance pour ma défense qu'il avait prise devant cette assemblée. Je n'avais, pour ainsi dire, pas l'habitude que l'on m'appuie.

Je reprenais donc la parole, sérieusement cette fois :

« Bon et bien je pense que notre mission est accomplie... Cela n'a pas été de tout repos mais au moins nous nous sommes bien amusés ! »

Un nouveau sourire étiré alors que je fermais les yeux pour afficher une mine des plus satisfaite. Oui, nous nous étions amusés ! Nous avions cherché un parchemin parmi un foutoir pas possible qui avait fini encore plus bordélique d'un coup fuuton. Nous avions été attaqué et entraîné dans une tempête de sable avant que mon coéquipier n'estropie un homme qui avait failli perdre la vie et qui en fait s'avérait être le frère du moine que nous avions trouvé dans un temple enfoui qui n'était pas le temple premier et en ruines que nous avions trouvé. Le parchemin était vide et illisible et l'assemblée souterraine m'avait vu comme le diable personnifié si bien que j'avais fait coulé mon sang pour leur octroyer davantage d'effarement alors qu'Ogami les avaient finalement insulté et il avait perdu 5 yens car les avaient déposé en offrande pour les fidèles qu'il avait affublé d'un tas de surnom tous plus cocasses : oui un véritable amusement !

L'ambiance étouffante je ne pouvais plus rester dans cette pièce poussiéreuse accompagné de prétendus moines. Je n'étais pas habitué à traiter des gens de cette catégorie de la sorte mais malgré leur statut, ils n'avaient pas le centième des valeurs de mon défunt père. On sortit donc de l'antre des maudits pour se retrouver devant le temple. Devant celui-ci, pour ne pas paraître trop gentil je dis un petit mensonge à ma partenaire. En effet, je n'étais pas programmé à être aussi gentil. Disons je trouvais ça anormal, peut-être que je devrai le faire plus souvent après tout ? Mais ma première réaction fût de dire ces mots absurdes. C'était sans compter un regard de l'invocatrice à son invocation. J'avais donc omis quelque chose, ce chat d'apparence pas très esthétique était de type sensoriel. Il ressentait donc peut-être mon mensonge, je m'en trouvais doublement bête. J'étais un peu gêné, je baissai légèrement la tête en regardant le sol. Je m'attendais à une réaction spéciale de ma partenaire. Après quelques secondes à n'observer que le sable sous mes pieds, je levai ma tête pour regarder droit dans les yeux Yami. Confirmation, elle savait que j'avais menti et elle semblait plutôt contente de cela. Sans même réfléchir, comme un débutant je voulais renchérir à nouveau.

« Non, je me suis sûrement mal exprimé-.. »

Je me perdais dans mes mots, ça ne servait plus à rien que je continue sur cette voix. Quant à elle, elle semblait très amusée par la situation. Peut-être était-elle contente de mon intervention, si j'avais fait une bonne action j'en étais heureux. Je n'avais pas souvent l'occasion de rendre heureux quelqu'un, un pas de plus vers la sociabilisation. J'avais déjà fait pas mal de chemin, je ne pouvais être que content de ce constat. Elle posa alors sa main sur mon épaule, je ne comprenais pas tout à fait ce geste. Je rougis alors, qu'est-ce que ça pouvait bien être et pourquoi ? Mon regard posé sur le sien, j'essayais de comprendre sans avoir à prononcer un mot. Je n'étais pas encore assez expérimenté, je n'étais pas prêt à décrire les actions et les expressions de mes camarades. Si c'était une tape amicale, il fallait peut-être lui rendre en tapant plus fort ? J'avais lu ça dans le livre, des amis peuvent se faire ça, c'est une sorte de geste d'affection. A cette idée, mes joues devenaient plus rouges. Je tapotai alors l'épaule à ma partenaire à mon tour, de façon très maladroite. J'en avais conclu qu'il fallait que je lui rende en quelque sorte son geste.

« Oui, oui ! »

Ces mots vint en même temps que je lui tapotais l'épaule, ils ne devaient que montrer ma piètre agilité à discerner les choses. De toute façon, elle devait avoir compris que je n'étais pas le plus adroit en relation amicale. Une chose de plus ou de moins, je n'étais plus à les compter. Elle prit la parole à nouveau, cette fois-ci bien plus sérieusement. Ces mots eurent le don de me remettre dans le bain, de me concentrer à nouveau. Elle s'était amusée à mes côtés, dis-donc ! J'en avais fait tant que ça des progès ? Un petit journal avec des statistiques et quelques courbes pourraient me montrer sur une période plus longue mon évolution en ce qui concerne le social ! De mon air habituel et de mon regard sérieux, je dis d'un ton cordial.

« Je me suis en effet, bien amusé moi aussi à tes côtés. La mission étant remplie, je suppose qu'on va pouvoir rentrer au village. Je vais aussi faire un tour à Ergastule ou au poste, pour connaître l'avancement de l'affaire sur nos attaquants. »

L'histoire fraternelle ne m'importait peu, mais le fait qu'on se soit fait attaqué un peu plus. J'étais curieux et donner ma déposition me semblait important. On se dirigea alors au village, j'étais toujours aux côtés de ma partenaire. Le temps accablant n'avait guère changé, en cours de route il m'était arrivé de m'assoir quelques instants pour me déshydrater. Les heures passèrent et on se trouvait donc aux portes du village. Continuant quelques instants, je devais aller dans une direction et elle dans une autre. C'était donc le moment de lui dire au revoir avec respect. Je me mis face à elle, lançant un petit regard subtil avant de m'incliner légèrement.

« Yami Ketsueki, merci pour cette mission qui fût passionnante. Je suis un membre de l'organisation Midorhato, en cas de problèmes n'hésite pas à venir me voir ou seulement si t'as besoin de moi pour quoi que ce soit. Le quartier général est souvent ouvert, tu n'as qu'à me demander à l'accueil. »

Sur ces mots, je fis un petit sourire avant de me retourner en direction du centre d'informations de Suna. Je ne pouvais que garder un bon souvenir de cette mission très instructive. J'avais eu la chance de progresser dans plusieurs domaines, ce n'était pas donné à tout le monde de prendre autant d’expérience en une seule fois. Seulement, il y avait encore beaucoup de travail devant moi.