Music ♫:

Aujourd'hui semblait être un jour comme tous les autres : le soleil resplendissait de sa superbe et nous octroyait luminescence et flamboyance denses comme nous avions pour habitude à Kaze no Kuni.
Le centre ville se montrait particulièrement calme pour un jour de marché... Pourtant il y avait du monde ici et là mais tous semblaient inattentifs à leur propre vie : comme accaparés par quelque chose d'autre...
Je plissais les yeux face au comportement étrange des civils : que préparaient-ils ?

Alors que j'étais en pleine contemplation de la statue d'or de la grande place – qui représentait le chef du Kakumeigun – je m'extirpais de mes pensées en me perchant sur les toits pour suivre un marchand aux airs louches qui convergeait avec d'autres vers la même direction. Depuis ma hauteur, je parvenais aisément à les apercevoir se rassembler. L'un d'eux, semblant faire office de chef, distribuait à tous des banderoles dont les écrits ne m'étaient pas lisibles depuis ma cachette. Certains semblaient s'armer d’œufs ou encore de tomates quand d'autres collectionnaient les cailloux !
Visiblement, une manifestation se profilait à l'horizon... mais pourquoi... ?
Je ne tardais pas a le savoir alors que le caïd s'époumonait tout en progressant vers une destination inconnue – le palais de la Kazekage sûrement... -

« MARRE ! MARRE ! MARRE ! Nous en avons marre ! Nous sommes entourés de shinobis incompétents et l'insécurité règne dans nos foyers : faites en sorte de le changer ! »

Je ne savais pas vraiment que dire ou que faire... S'ils se contentaient de s'égosiller soit ! Mais s'ils comptaient user de la force, bien qu'ils n'iraient pas loin face à des shinobis, c'était une tout autre histoire !
Je me décidais à les suivre pour surveiller leurs agissements et agir si jamais ils occasionnaient des débordements.

« L'attaque de Makka ! La trahison du Kage masqué ! La mort présumée des conseillers ! Suna n'est pas en sécurité !! »

C'était vrai qu'en entendant les faits mis les uns à la suite des autres, cela faisait tout de même beaucoup... Mais la révolte n'était pas la solution si ce n'était à précipiter le village dans une véritable anarchie.

Alors qu'ils saccageaient tout sur leur passage, provoquant même quelques explosions et incendies grâce à des cocktails molotov, je me hâtais de me retrouver à leur côté, sautant de bâtisse en bâtisse pour atterrir à leurs pieds. Ils me dévisageaient de la tête aux pieds tandis que j'essayais de m'exprimer malgré leurs brouhaha et leurs insultes à mon encontre et plus généralement sur les shinobis.

« Calmez vous ! Si vous souhaitez discuter avec la Kazekage, je vous invite à prendre rendez vous avec l'intéressée pour exprimer vos mécontentements. »

« C'est trop tard pour discuter ! Cela fait des années que nos murs s'affaiblissent et que des traites se cachent même sans doute parmi vous ! Nous crions notre colère pour que des mesures soient prises !!! »

Tout ce beau monde appuyaient les propos de leur « chef » en rétorquant que nous ne connaissions que la force et nous ne réagissions qu'envers celle-ci et que, par conséquent, ils n'allaient pas se priver pour dire leur quatre vérités.

Là dessus, une nouvelle silhouette s'approchait du groupe : il s'agissait de Yamada Kioshi, l'éminent chef du Kakumeigun dont j'observais la statue dorée un peu plus tôt. Il avait sans doute été lui aussi alerté par le tintamarre que provoquait les manifestants. Ces derniers n'en avaient d'ailleurs, strictement rien à faire que le chef de l'unité spéciale de Suna se trouve devant eux : n'arrêtant pour rien au monde leur cirque et certains allant même jusqu'à vouloir nous bombarder de leurs projectiles.

Un nouveau groupe de civils arrivaient et n'étaient pas venus les mains vide. En effet, ils étaient très nombreux à tenter de soulever ou traîner l'édifice érigé en l'honneur du chef du Kakumeigun qui assistait à la scène.

« Nous allons nous servir de ta tête comme bélier pour ouvrir le palais et accéder aux quartiers de la Kazekage !!!! OUAIS !!!! »

Je restais complètement pantoise devant la scène qui se déroulait sous mes yeux. Nous ne pouvions tout de même pas blesser des civils en les maîtrisant alors qu'ils voulaient revendiquer leur liberté d'expression ! Il fallait agir méticuleusement si nous ne voulions pas avoir affaire à une émeute de leurs comparses...

Le chef du Kakumeigun jouait la carte de l'intimidation : faisant une entrée des plus remarquées alors que la température de nous oscillait entre le froid au trop chaud. Il tentait d'ouvrir le dialogue pour les faire réfléchir sur certains point et cherchait même à s'imposer face à eux en jouant sur son grade pour les calmer.

Ses paroles eurent l'effet inverse, alimentant le brasier déjà imposant qu'ils avaient déployé. Le Yamada n'était pas en reste et se doutait visiblement que ses propos n'auraient pas calmer les ardeurs. C'est pourquoi, lorsque certains s'attelèrent autour de sa statue en prétextant vouloir s'en servir de bélier pour enfoncer la porte du palais de la Kage, il réagissait aussitôt. Des pics sortirent du sol et même s'ils n'étaient pas très haut, ils suffisaient à en dissuader plus d'un de poursuivre. S'ils souhaitaient discuter, ils auraient des réponses et s'ils souhaitaient en découdre, ils n'auraient que de la violence : c'était ce qu'avait dit le chef du Kakumeigun.
J'étais d'accord avec lui cependant, quoi qu'ils fassent, et même s'ils y auraient des représailles, ils savaient pertinemment que nous ne leur ferions aucun mal : loin de nous l'idée de les blesser, et ils en profitaient...

« Les menaces ne marchent pas avec nous : bras droit ou pas ! »

Le chef de la rébellion s'apprêtait à le prouver en lançant un cocktail molotov qui restait finalement dans sa main lorsque le Yamada accentua la pointe a ses pieds qui venait se poser sur son cou. J'observais ses méthodes, me demandant s'il faisait bien d'agir ainsi... Il était le mentor de l'unité spéciale de Suna, il devait donc savoir ce qu'il faisait... Il promettait de transmettre leur mécontentements comme il l'avait visiblement déjà fait auparavant d'après ses dires, toutefois, il voulait qu'ils réfléchissent à des solutions à leurs propres problèmes afin qu'ils y apportent une réponse pas évidente à donner.
Nous même étions acculés par les récents événements et ne savions pas quoi en penser... Une enquête était en cours pour la disparition des conseillers mais rien de concret n'en était encore sorti.

« Nous n'avons aucune idée de comment procéder : c'est votre fonction ! Vous servez a défendre le pays : faites en sortes de vous y tenir ! Nous nous sentons en insécurité ! »

D'autres s'écriaient :

« Renforcez les rangs !! »

« Renvoyez les incompétents ! »

Ils n'étaient visiblement plus dans l'optique de rentre une visite inopinée à la Kazekage, c'était déjà ça. Cependant, leurs craintes justifiées ne disparaîtraient pas de la même façon... Tout ce débat ne servait à rien ! Je n'étais pas aussi influente que le chef du Kakumeigun, loin de là, mais s'ils rejetaient les paroles d'un haut gradé accaparés par ses tâches nombreuses et son manque de temps, peut-être écouteraient-ils davantage une simple chuunin qui étaient davantage proche de leur quotidien.
Je me postais aux côtés du Yamada d'un bond et faisais face à la foule pour m'exprimer à mon tour :

« Taisez vous et calmez vous ! Laissez les shinobis que nous sommes faire régner l'ordre et défendre notre pays ! Il est normal pour vous de vouloir vous faire entendre mais sachez que le temps que nous perdons ici à vous recadrer nous ne pouvons pas l'utiliser à profit de la défense du village que nous affectionnons tous ! »

Je marquais une pause, toisant l'assemblée de mon regard rubis, avant d'ajouter :

« Si vous ne nous faites pas confiance et bien libre à vous de quitter le village ! Partez et voyez par vous mêmes les dangers qui vous attendent en dehors de Suna ! Alors seulement peut-être comprendrez vous que, même si la sécurité n'est pas parfaite ici et que nous prenons des mesures pour la renforcer, vous êtes davantage en sécurité ici qu'ailleurs ! »

Je les regardais d'un air sérieux. Le Pays avait suffisamment de problèmes pour ne pas se voir gêner par des civils qui apportaient leur lot de complaintes ! S'ils ne jugeaient pas digne de protéger Kaze no Kuni qu'ils s'en aillent ailleurs !

Mes propos parvinrent à apaiser la foule. Certes mon message était un peu dur pourtant il était vrai ! Le chef du Kakumeigun leur demandait de ne pas hésiter à proposer des solutions pour leur garantir la sécurité mais bien évidemment aucun d'entre eux n'avait d'idées et pire encore : ils nous faisaient clairement comprendre que c'était « notre travail » et donc de notre fait. Nous étions les défenseurs du pays du vent et nous nous évertuions à tenir nos promesses et nos engagements, cependant, les civils n'étaient pas en reste et s'ils avaient des choses à proposer pour pallier au peu de temps que nous avions tous au vue de nos différentes tâches et missions, c'était le bienvenue.

Les hostilités passés, le Yamada résorba ses pointes de terre tandis que le groupe se dispersait enfin. Certains d'entre eux nous gratifiait de signes de têtes amicaux pour nous montrer leur contentement suite à notre pacifisme : le peuple avait le droit de s'exprimer, il n'était en rien restreint dans leur liberté.
J'étais satisfaite de moi jusqu'à ce que le chef du Kakumeigun s'adresse à moi sur un ton de reproche. « Sang impur »... encore ce surnom ! Il m'en avait déjà affublé lors de l'examen chuunin alors qu'il avait été l'arbitre de mon combat contre le manipulateur de shoton. Il reportait son attention sur la tour de la Kazekage, soupirant comme pour souligner son désarroi face à la crise grandissante que connaissait Suna depuis quelques temps. Nous n'avions pas besoin des pays voisins pour entrer en guerre puisque c'était déjà le trouble au sein même de nos propres murs ! Qu'est-ce que pensait Zanshi, la Kazekage et ma sensei de tout ceci ? Travaillait-elle sur quelque chose pour garantir la sécurité au village ? Seule elle était aux faits...

Le Yamada ternissait un peu ma colère grandissante, me remerciant tout de même de mon intervention et me sollicitant pour d'éventuelles idées.

« Puisque la majeur partie de nos problèmes vient des personnes se trouvant parmi nous, je pense qu'il faudrait renforcer le contrôle des entrées des personnes inconnues : cela éviterait que n'importe quel homme masqué élise domicile chez nous... »

C'était assez paradoxal de dire cela... Rei s'était avéré être un traître qui était devenu Kazekage mais il était venu au village avec mon clan... Si nous avions pu nous installer a Suna c'était bien à lui malheureusement... Les membres de mon clan, dévoués pour la plupart a celui qui leur avait ouvert les portes du village, l'avaient suivi dans sa folie tandis que les autres étaient repartis ou avait fini par mourir. Toujours était il que mon clan déchu était sur le déclin et que j'en étais à ce jour la seule représentante - avec Megami mais vu qu'elle se trouvait en moi... - au village. Nul doute cependant qu'il y avait d'autres Ketsueki au pays du vent ou par le monde , du moins je l'espérais.

« Il y a des dissidents parmi nos rang... L'attaque dirigée vers les conseillers ne venait pas d'un tiers extérieur au village selon moi. Bien sûr nous ne possédons pas suffisamment de preuves sur cette affaire mais il faudrait pouvoir interroger tout le monde avec les meilleurs senseurs du village. Vous en faites parti non ? »

Là dessus je plantais mes yeux vermeils dans les siens, tenant à préciser les choses :

«Au fait, je m'appelle Yami... Pas « sang impur ». »

Je supposais que ce surnom m'était valu puisque les Ketsueki mêlaient très souvent leur sang à ceux des autres pour mieux les utiliser mais ce n'était que d'autant plus vrai dans mon cas qui était affublée d'une maladie sanguine que j'avais depuis ma naissance. Mon nectar écarlate s'altérait de lui même de jour en jour si bien que je devais remplacer ce sang impur par du sain. J'avais subi quotidiennement des transfusion sanguine depuis mon plus jeune âge si bien que j'étais bien connu du personnel hospitalier du village mais c'était un traitement lourd et douloureux... Si bien que lorsque j'avais découvert la possibilité de prendre le sang dont j'avais besoin à sa source – qui m'avait valu d'héberger Megami suite à son stratagème mis en place avant son dernier soupir – je préférais nettement cette méthode pour survivre. J'étais particulièrement reconnaissante envers les personnes qui daignait me maintenir en vie : aussi rabaissant cela pouvait-il être que de compter sur les autres...

Le chef du Kakumeigun était décidément des plus suspicieux envers ma personne : il devait faire parties des personnes n'accordant nullement leur confiance au clan étant arrivé au village par le biais du plus grand traître de l'histoire de Suna... C'était bien ma veine...
Il ne cachait aucunement qu'il n'appréciait pas les Ketsueki : au moins avait-il le mérite d'être franc mais j'imaginais que pour le chef de l'unité et spécialiste senseur c'était là la moindre des choses que d'être honnête.

« Personne ne savait qu'il s'agissait d'un traître et j'imagine que mon clan n'en avait pas connaissance du moins : tous n'étaient pas impliqués dans l'histoire... »

Je savais que certains ont suivi Rei jusqu'au bout et d'autres avaient quitté le village : craignant sans doute les foudres des Sunajins sur le clan.

Quelle était cette étrange question sur mon sang...

« Je suppose qu'il l'est autant que celui des autres ! Le sang des autres n'est qu'en trace infime dans nos veines. »

Je ne savais pas vraiment si c'était la réponse qu'il attendait, ni même s'il en attendait une à ce propos.
En revanche, sa question suivante était nettement plus pertinente : si les senseurs eux mêmes étaient mêler aux attentats ou affaires louches...

« S'ils sont mêlés aux attaques et bien ils brouilleront les pistes et personnes n'en saura rien... »

Il était aisé d'imaginer qu'un groupement de traîtres voulait pouvoir s'entourer de maître senseur pour brouiller les pistes de leurs méfaits... En cela, je le regardais un instant avec un air accusateur : y était-il mêlé lui même ? Non... Enfin il était trop tôt pour le dire et de doute façon, je n'aurais pas été capable de déceler le mensonge... Mon kuchiyose peut-être mais moi pas...

Sa suggestion suivante laissait à désirer : encore un moyen de me prouver qu'il n'avait aucune confiance en moi. Si chacun de nous pensait l'autre coupable, notre lien aurait sûrement du mal à devenir positif... Toutefois, je voulais lui prouver que je n'avais rien à cacher ou me reprocher. Enfin... si deux ou trois petites choses tout de même mais je promettais d'être honnête alors peut importe les conséquences je dévoilerais mes secrets.

« D'accord. J'accepte. Je répondrais à vos questions : ne vous faites pas prier. »

Il s'interrogeait lui même, se demandant sans doute ce qu'il allait me demander puis il posa sa première question... La couleur de mes sous vêtements...Sérieusement ?!
Je restais un brin surprise mais gardais mon air sérieux, comprenant alors qu'il cherchait sûrement me désarçonner ou me mettre mal à l'aise. Malheureusement pour lui, je n'avais aucune pudeur et ce genre de détails m'indifféraient au plus haut point.

« Rouge. Mais peut-être voudriez vous regarder par vous même pour être sûr de la véracité de mes propos ?! »

Lui répondais-je alors. S'attendrait-il à ma réponse ? Je n'avais aucune honte à le lui dire : pourquoi devrais-je en avoir ? Un bout de tissu en valait bien un autre ! Il voyait ma tunique noire, pourquoi devrais-je tenir ma langue sur autre chose alors que cela valait bien le même peu d'intérêt...
Je laissais mes yeux plantés dans les siens, attendant la suite de son questionnaire.

Je n'étais pas senseur mais je n'avais pas besoin de l'être pour remarquer qu'il ne s'attendait pas du tout à ma réponse honnête et franche que j'avais donné sans sourciller. S'il souhaitait me mettre mal à l'aise, il n'y parviendrait pas avec ce genre de stratagème.
Il était jouissif d'apercevoir un instant les joues du chef du Kakumeigun s'empourprer de gêne : jamais je n'en aurais demandé tant...

Sur ce, il me demandait de le suivre pour m'interroger dans les règles de l'art : je ne me faisais pas prier pour le suivre et lui prouver ma loyauté et la confiance qu'il pouvait me concéder. Nous arpentions des ruelles et nous arrivâmes rapidement sur les lieux. Il s'agissait d'un endroit sombre et sans fenêtre qui se voulait sans doute intimidante pour les suspects.
Je m'asseyais comme il me l'avait indiqué sur la chaise qui trônait au milieu de la pièce, tout juste éclairée par les faibles halo d'une lampe suspendue au plafond. Je me montrais docile, suivant ses consignes en mettant mes mains derrières la chaise qu'il ligotait. Pendant qu'il était dans mon dos, je levais les yeux au ciel m'intimant qu'il prenait les choses vraiment à cœur... Pourquoi pas après tout ? J'étais une suspecte parmi tant autre et de choix du fait de mon appartenance au clan Ketsueki, qu'il ne portait visiblement pas dans son cœur.

On pouvait dire aisément qu'il avait le sens de la mise en scène. Même mes jambes étaient entravées par des menottes de chakra, perturbant le mien par la même occasion. J'espérais vraiment que je n'avais pas affaire à un malade mental qui voulait m'éliminer mais pour l'heure, je ne m'en inquiétais pas plus que cela, attendant la suite. Il me murmurait un « reprenons » à l'oreille qui, je crois, était censé me déstabiliser aussi.
Il me faisait face, se demandant s'il pouvait vérifier la première question mais je n'opposais pas de résistance : qu'il regarde si ça lui chantait. En revanche, je constatais de nouveau de la même expression qu'un peu plus tôt : ce genre de chose avait visiblement le don de le mettre mal à l'aise... c'était bon à savoir...

Il s'en alla au fond pour trifouiller le plan de travail où il semblait il y avoir des outils. J'entendais ce qui semblait être un marteau, des clés a molette et j'en passe et des meilleurs. La scène était bien orchestrée pour donner l'illusion d'une perte totale de contrôle de soi et la présence du Yamada semblait imposer le respect.
Je l'observais toujours de mon air sérieux, attendant sa prochaine question qui ne tardait pas à venir : la meilleure façon de me blesser... mes faiblesses... J'avais horreur des faiblesses ! Pourtant j'en avais bien comme tout le monde. Je soupirais avant de les lui exprimer :

« Vous parlez de mes faiblesses... Et bien la mienne c'est moi même... »

Je le regardais dans les yeux, voyant qu'il attendait des précisions.

« J'ai une maladie sanguine de naissance qui m'affaiblit de jour en jour si je ne fais rien car mon sang s'altère et devient mauvais pour mon organisme. Il faut que je le renouvelles régulièrement. »

Était-ce utile de préciser comment ? Pas tant qu'il ne me posait pas la question.
Je le toisais du regard, attendant sa réaction et la suite de l'interrogatoire.

Ma faiblesse semblait l'intriguer. Il me demandait quasiment instantanément si c'était commun à tous les Ketsueki et sa demande, presque instinctive, me laissait penser que la réponse l'intéressait réellement et personnellement. Voulait-il un moyen de nuire aux membres de mon clan ? Cela était possible...

« Non. Il s'agit d'une maladie rare et pour laquelle aucune cure n'est possible : elle est présente à vie. »

Son regard se plongea dans le mien avant de se détourner vers les outils dont il tira un kunai. L'arme glissa le long de mon visage alors que le Yamada ne me quittait pas des yeux, semblant prendre un malin plaisir à l'agiter le long de mon corps. Il piqua ma jambe d'où une gouttelette écarlate se mis à perler sur ma peau. Sa suggestion me plongea un instant dans l'effroi avant de relativiser sur le fait qu'une fois encore il cherchait à m'intimider et m'impressionner. Et si ce n'était pas ça... Et s'il était bien l'un des dissidents et qu'il avait lui même pris part aux attentats ? Quoi de plus aisé à réaliser que pour le chef du Kakumeigun, spécialiste senseur ? Personne n'irait à le soupçonner de prime abord.
Lorsqu'il traça un nouveau sillon dans ma chair, m'arrachant une grimace de douleur, tout en me présentant la pointe de son kunai ensanglanté, je me devais de lui poser la question afin de savoir si ma vie était en jeu :

« Pourquoi faites vous cela ? L'intimidation ne marche que difficilement sur moi alors à moins d'avoir de plus noir desseins je ne vois pas ce que cette mise en scène vient faire là ! Vous êtes l'un des traîtres ? »

Le questionneur se faisait à son tour interrogé. Je lui laissais toutefois le temps d'y réfléchir tandis que je lui donnais ma réponse à sa question :

« Les personnes les plus proches de moi sont Saibogu Oniri et Akuzu Shinji. Je possède néanmoins d'autres amis tel que votre élève : Kawaguchi Tsukiko... »

Si je voyais beaucoup les deux premiers et avec lesquels j'avais passé de nombreux moments, Tsukiko n'était pas en reste ces derniers temps puisqu'elle souhaitait de moi que je la change et l'endurcisse et ainsi troquer cette nouvelle personnalité contre sa timidité.

Mon sang s'écoulait sur le sol en mince filet et j'avais beau essayer de modeler mon chakra je n'y parvenais pas... J'avais envie de refermer la coupure peu profonde et ne plus voir mon précieux élixir s'écouler pour rien, me vidant peu à peu de mon sang sain... Je ne pouvais même pas accélérer ma régénération sanguine pour produire une quantité plus importante d'élixir écarlate dans mon corps. Ce surplus ne serait constitué que de sang impur pour mon organisme mais au moins ce serait celui-ci qui s'écoulerait lentement sur le sol, s'extirpant de mon corps sans que je n'en ai le contrôle.

C'était le chef du Kakumeigun qui menait l'interrogatoire et je me demandais quel genre de question il allait me poser par la suite... J'étais aussi à peu près certaine qu'il chercherait toujours plus à me faire douter et à m'impressionner pour que je perdes mes moyens... Pourquoi faisait-il cela ? Je n'étais pas une criminelle ni une suspecte dans aucune affaire qu'il soit ! Etait-ce la rancœur pour mon clan qui le faisait réagir de la sorte ? Payais-je pour tous les méfaits de Rei dont j'étais complètement disculpée ?

Il se jouait clairement de moi, m'adressant un sourire empreint de malice alors qu'il retournait mes propos contre moi. Je n'avais pas à m'en faire toutefois, ces manigances plus que douteuse avait tendance à me faire dire que je n'étais pas ici, attachée sur cette chaise à subir son courroux, juste pour un interrogatoire. C'était comme s'il expiait mes fautes qui demeuraient inexistantes. Je répondais à ces questions en toute honnêteté ! Etait-ce cela qui l'horripilait ? Attendait-il de moi que je fasse un faux pas pour enfin affirmer que les Ketsueki n'étaient d'aucune confiance ? Peu importe ce qu'il tenterait pour me voir défaillir : je tiendrais bon pour lui prouver mon honnêteté et qu'il peut me faire confiance au titre de n'importe quel autre shinobi : mon nom n'entravait en rien ma loyauté pour le village.

Le Yamada incisa de nouveau la blessure qui avait commencé à stopper le flux de sang, coagulant progressivement. Je observais ses yeux rubis, semblable aux miens, cherchant à y déceler ce qui motivait ses actes mais, bien que pernicieux, rien dans son regard ne laissait supposer qu'il était touché par la folie.

Venait ensuite une nouvelle question à laquelle je répondais sans sourciller :

« Je ne sais même pas s'il y a des Ketsueki en dehors du village et s'il y en a je ne les ais jamais rencontré... »

Non jamais. C'était pour cette raison que j'avais grandi a l'orphelinat de Suna dans la solitude, sans la chaleur d'un foyer et tout ce que cela impliquait. Ils étaient tous morts ou partis : sauf Megami...

Quelqu'un entra dans la pièce à la lumière tamisée et faiblarde, je n'avais aucune idée de qui il s'agissait puisque la porte était dos à moi et je n'aimais pas ça. Mon côté méfiant s'éveillait, et s'il venait pour m'attaquer par surprise ?!
Le nouveau venu avait emmené une autre personne encagoulée et ligotée elle aussi. L'intervenant quitta la pièce une fois sa besogne accomplie tandis que le Chef du Kakumeigun retira la capuche pour dévoiler le visage effrayée de son élève : Tsukiko.
Mes yeux s'écarquillaient un instant de la voir dans cette position : cela me rappelait la nuit de notre rencontre où nous avions découvert la statue de l'homme devant chez Oniri et qu'elle avait manifesté une certaine crainte à l'égard de la personne que l'édifice d'or représentait. J'avais alors demandé s'il l'a battait et elle était parti dans un éclat de rire pour prétexter du contraire : je n'avais peut être pas si tord que cela finalement...

Qui était cet homme ? Pourquoi un maniaque pareil dirigeait l'unité spéciale de Suna ?! Notre Kazekage connaissait-elle les pratique du Yamada ?!
Son kunai venait s'appuyer sur le cou de la Kawaguchi : sa propre élève, alors qu'il me posait une nouvelle question. S'amusait-il a faire pression sur moi alors que je répondais à toutes ces demandes jusqu'ici ?

« Non. »

Je restais assez calme et cela devait l’irrité puisqu'il décidait de planter son kunai dans la cuisse de celle qui était mon amie. Il me posait une question similaire alors que mon esprit se montrait confus. J'étais tiraillée par un mélange de deux sentiments qui ne faisaient pas bon ménage... Ce sang qui jaillissait de ses blessures alors même que je me vidais du mien... il me faisait envie... C'était comme s'il m'appelait à lui. Goûter ce délicieux nectar... Je voulais le faire... Mes yeux s'animaient d'une flamboyance peu commune : signal de l'éveil de ma soif de sang. J'étais hypnotisé par cette couleur vermeille mais les gémissements et les cris de Tsukiko me faisait retrouver les pieds sur terre. Je n'avais pas le droit d'être ainsi attirer par son sang alors qu'elle était en proie à un traitement sadique et qu'elle souffrait sous mes yeux des mains de celui qui était censé être son sensei. Ce dernier approchait son visage du mien, me demandant de répondre et m'intimant à la fois que j'avais tout intérêt à le faire si je ne souhaitais pas qu'elle souffre davantage.Mes yeux étaient rivés dans les siens, je me rapprochais un peu plus de lui, laissant nos visages qu'à quelques centimètres avant de lui répondre :

« Mais vous êtes cinglé ! Laissez la tranquille ! Non, non et non ! Je ne comptes pas trahir mon village ! Celui qui m'a accueilli et au sein du quel j'ai grandi et grâce auquel j'ai pu survivre vu le nombre de jours que j'ai pu passer à l'hôpital pour que mon sang soit renouveler ! Ma famille est morte ou disparu et Suna est désormais celui qui en fait office ! Comment pourrais-je le trahir ?! »

Qu'est-ce qu'il voulait de plus ? Quelles étaient ses attentes ? Je voulais juste qu'il laisse Tsukiko en paix et préférais qu'il s'en prenne à moi plutôt qu'à un tiers.

Après sa tirade comme quoi tous les Ketsueki n'étaient pas mauvais, tout disparu devant mes yeux ébahis. La Tsukiko qui venait de manquer de recevoir un kunai en pleine tête, avait disparu, tout comme sont sang, le mien et mes blessures.
Je regardais le chef du Kakumeigun, hagard, alors que je venais de comprendre que nous sortions d'un genjutsu. Depuis combien de temps y étions nous enfermés ? Plus important encore : toute cette machination n'avait été qu'un stratagème pour m'intimider comme je l'avais cru au départ ? Il n'était donc pas l'homme psychopathe et sadique que je commençais à croire qu'il était ?

Je ne savais pas comment qualifier ses actions et j'étais irritée à son égard pour la façon dont il avait fait tourné les choses, pourtant, lorsqu'il me rappelait que l'idée d'interroger tout le monde était de mon fait, je devais bien admettre qu'il avait raison... En soit, il n'avait fait que retourner mes propres paroles contre moi et même s'il avait été motivé par une quelconque envie de pousser à bout une Ketsueki dont il avait le clan en horreur, au moins avait-il eu la preuve de ma bonne foi. J'étais passé de « sang impur » à « sang impur mais sincère » il y avait du progrès...

Le Yamada se baissait pour ôter les menottes qui entravaient mes pieds et passait dans mon dos pour libérer également mes mains. Je ne savais pas comment réagir à son « exercice ». Finalement j'étais bien contente de ne pas avoir découvert un traître haut gradé du village car si la peur régnait dans le cœur des civils, dans le mien c'était la crainte de savoir mes amis ou des hauts gradés traînés dans des affaires louches...

Le moins que l'on pouvait dire c'était que le Chef du Kakumeigun prenait son temps pour me libérer : comme s'il prenait un malin plaisir à prolonger ma détention.
Pour autant, je comprenais sa mise en scène. Il devait avoir l'habitude de faire face à ce genre de situation face à de vrais suspects et il ne pouvait pas être tendre avec eux... je m'imaginais a sa place et... non je n'irais pas de main morte avec les éventuels traîtres pour les faire parler. C'était étrange mais c'était aussi une expérience intéressante au fond... Voir ses méthodes interrogatoires et quel self contrôle j'avais de moi même : finalement c'était même plutôt un bon entraînement bien que j'étais passée par de nombreuses émotions contradictoires en l'espace de si peu de temps...

Lorsque je quittais enfin la chaise, passant mes mains sur mes poignets pour les désengourdir, et que je me retournais vers lui, c'était un regard pétillant de malice et un sourire en coin que je lui adressais, la tête légèrement inclinée sur le côté comme si j'attendais la réponse quant à ma réussite ou l'échec de mon test.

Il semblait gêné de mon silence et de mon expression, du moins c'était ce que je croyais jusqu'à ce qu'il me reparle de la couleur de mes sous vêtements. Je haussais un sourcil couplé à un plus large sourire qui se voulait un rien provocateur tout en ajoutant :

« Tout ça juste pour pouvoir le vérifier ? Dans ce cas... »

Amusée, je me mettais de profil et soulevais ma robe , lui dévoilant ma cuisse puis ma hanche, le laissant ainsi découvrir le bout de tissu rouge en dentelle qu'il désirait visiblement tellement voir...
Je ne le quittais pas du regard et m'amusais même a lui offrir un regard un rien malicieux, attendant sa réaction...
S'il se montrait fuyant, je serais certaine que ce genre de chose le gênait et je n'hésiterais pas à en jouer avec lui si cela me permettait de le faire chanter...
Après tout, l'interrogatoire qu'il venait de me faire subir valait bien quelques instants amusants...

Une fois encore, je pouvais constater de la gêne que ressentais le chef du Kakumeigun : ainsi donc il était pudique... comme la plupart des gens j'imaginais... Je souriais malicieusement face à cette affirmation : je saurais m'amuser sur ce point faible et puis c'était tellement amusant de le voir rougir ! Je me délectais de mon nouveau « pouvoir » sur lui : c'était une façon de me « venger » après ce qu'il m'avait fait subir. Je comprenais et j'acceptais ce qu'il avait fait mais cela ne voulait pas dire que je ne pouvais pas lui retourner le mal aise qu'il avait voulu me faire ressentir...

Il me tournait le dos, changeant de sujet comme il avait visiblement l'habitude de faire. Sa nouvelle question ne sonnait pas comme les précédentes : nous n'étions plus dans le cadre du questionnaire mais dans une simple curiosité teintée d'empathie. Je n'avais pas besoin qu'on me plaigne : pire encore je détestais cela ! Toutefois, je ne pouvais pas lui en vouloir d'être curieux...

« Non en effet. Lorsque l'on grandi avec elle fait partie de nous donc ça rend la chose moins pénible : il faut savoir se montrer vigilant voilà tout. »

Une vigilance constante pour ne pas se voir défaillir. Sans compter les barrières mentales que j'essayais de maintenir quotidiennement pour laisser Megami au second plan... Tout ça était une grande source de fatigue mais là encore j'avais appris à vivre avec désormais.

Le Yamada proposait de sortir de ce lieu clos pour prendre une bouffée d'air frais et retrouver la lumière du jour.

« En effet... On étouffe ici... »

Je n'étais pas claustrophobe mais je devais bien admettre que la pièce exiguë plongée dans l'obscurité n'aidait pas à se sentir à son aise pour autant, je n'en étais pas vraiment troublée...

Le chef du Kakumeigun semblait véritablement surpris en me demandant si j'allais bien... Pourquoi donc ?

« Pourquoi ça n'irait pas ? »

Il ne pouvait pas me voir mais j'inclinais la tête légèrement sur le côté pour tâcher comprendre ce qui le perturbait : pour le coup ce n'était pas de mon fait... Pensait-il que j'allais profiter de son dos tourné pour l'attaquer ? Eh bien non ! Quand je te disais que j'étais quelqu'un de confiance et loyal ! Je n'ai pas pour habitude de poignarder les gens par derrière et surtout pas lorsqu'ils sont originaire du Pays du vent.

Semblant visiblement voir par ses propres yeux, il se retournait pour me faire de nouveau face. J'avais bien entendu laisser retomber les pans de ma robe : il ne fallait pas abuser des bonnes choses...

Je le suivais, sortant de la pièce obscure pour retrouver la quiétude et la flamboyance de Suna.
Les ruelles étaient animées et il y avait du passage mais il ne semblait plus avoir aucune trace d'une éventuelle guerre civile.

« Puis-je vous poser une question à mon tour ? »

J'attendais son approbation avant de poursuivre, il restait hiérarchiquement mon supérieur.

«  Pourquoi cette statue ? »

Je connaissais un peu mieux cet homme et je n'avais pas décelé en lui la moindre vanité alors pourquoi avait-il un édifice en or à son effigie sur la grande place du village ? Avait-il accompli quelque chose qui la justifiait ? Pourquoi je n'en avais jamais entendu parler dans mes cours à l'Académie ?
Je le toisais de mon regard rubis similaire au sien, intriguée.

Je restais abasourdie devant les paroles du Yamada. Ainsi donc sa statue d'or avait été construite par une Ketsueki... Sous ses directives ?! Mais pourquoi aurait-elle fait cela ? Le chef du Kakumeigun affirmait qu'il n'avait rien fait de spécial pour mériter un tel honneur ce qui me laissait encore plus pantoise. Il m'expliquait ensuite que toute l'histoire était liée avec Kyoshi Rei, l'ancien Kazekage qui avait fait entré les Ketsueki dans le village. Je comprenais pourquoi il était méfiant vis à vis d'un clan qui avait été emmené en même temps que le plus grand traître de l'histoire de Suna, bien qu'il y en avait eu d'autres... Et j'espérais lui avoir prouvé que tous les Ketsueki n'étaient pas mauvais enfin … que nous ne voulions aucun mal à Suna ni le Pays du vent, qui nous avait accueilli puisque si... nous étions mauvais : il fallait l'être tout de même un peu pour manipuler son sang ou celui d'autrui.

J'apprenais donc que la statue avait été érigé pour faire office de test quant aux réactions qu'aurait l'ancien Kazekage à son égard. Décidément, le Yamada semblait apprécier tester les gens et étudier leur ressentiment...
Il avait voulu observé s'il était digne de confiance ou non : avait-il déjà des doutes quant au double jeu que jouait Rei ?! S'était-il aperçu de ses manigances ?
J'avais envie de lui poser la question mais j'avais demandé l'autorisation pour une seule et il restait mon supérieur hiérarchique, je ne voulais pas non plus abuser ni de son temps ni de sa confiance. Nous venions de nous rencontrer alors pourquoi m'aurait-il fait part de ce genre de chose alors même qu'il voyait en moins une potentielle traîtresse ? L'interrogatoire avait certes dû ôter certains doutes de son esprit mais je n'étais pas stupide pour croire qu'il me vouait une confiance désormais entière.

Kyoshi Rei avait purement et simplement scellé la statue dans un parchemin ce qui, à mon sens signifiait plusieurs choses... Il n'en supportait pas la vue puisqu'il l'avait tout de même scellé, mais il ne voulait pas la détruire pour ne pas créer de problème, bien qu'au fond, j'étais sûre que l'idée avait pu traverser l'esprit du Kazekage.
Le Yamada semblait troublé par ses propres propos, comme si se souvenir de ces instants noirs lui rappelait inévitablement les souffrances que tout le monde avait pu enduré et que lui avait aussi pu ressentir... Je déglutissais face à ce constat, mal à l'aise d'avoir soulevé les démons de son passé, après quoi il décidait de prendre congé puisque du travail l'attendait.

« Très bien. »

Je plantais mes yeux écarlate dans les siens, brillants du même éclat, avant d'ajouter, sincère et gêné tant je ne maîtrisais pas ces choses là :

« Merci... Merci de m'avoir laissé une chance. »

J'avais subi un interrogatoire drastique dans un environnement oppressant sans vraiment défaillir parce que j'avais eu confiance en lui et même si l'idée qu'il puisse être un traître lui même et me faire du tord pendant ce questionnement qui aurait pu être déguisé pour de plus noirs desseins, j'étais restée suffisamment calme pour voir la suite des événements et garder confiance en celui qui était le Chef du Kakumeigun. J'étais satisfaite que, malgré les réticences qu'il éprouvait pour mon clan, il m'avait laissé la chance de prouver ma loyauté envers ce qui était désormais ma famille.