Ce petit séjour au sein de Mizu no kuni avait été très instructif pour le jeune garçon. Il n’avait, certes, pas obtenu autant de renseignements qu’il l’aurait souhaité, mais au moins, il avait appris une chose… Kaguya Milly n’était plus sur les terres de Mizu no kuni… Parole de Mizukage. Hiko avait donc décidé de reprendre la route aussi rapidement qu’il était arrivé, il était hors de question de perdre de vue son objectif premier… Retrouver et capturer cette terroriste !

Pour ce faire, le Yuukan était comme un géante meule de foin et la Kaguya ne représentait qu’une simple épine… Bien qu’Hiko ait déjà élagué une petite partie, le reste de la carte était encore immense et il se devait d’agir méthodiquement. Tout d’abord il décida de rayer certaines destinations comme les territoires du Shûkai car elle avait un avis de recherche sur sa tête dans tout le territoire. Ensuite, notre jeune héros préféra éviter la région de Kaminari et de Kumo car les relations entre l’Empire et ce village caché étaient désastreuses… Il possédait un atout dans sa manche si la situation l’exigeait, mais il préférait le garder en poche pour la suite des évènements… Il ne lui restait plus que 60% du Yuukan… Easy !

« Bon… Réfléchis Hiko… Si tu étais un terroriste, où irais-tu… ? »

Rien de tel qu’une bonne réflexion à haute voix pour se remettre les idées en place. Et cela sembla fonctionner car le jeune garçon eut soudainement le souvenir d’un lieu très malfamé où il avait eu l’occasion d’aller… Il avait même combattu de façon anonyme dans cet endroit un combattant de grande valeur… Bien qu’étant sorti gagnant, Hiko n’en avait tiré aucune gloire. Il avait seulement participé à cet évènement pour faire un benchmark des différentes capacités qu’on pouvait trouver dans le Yuukan… Un excellent patchwork s’en était détaché et cela servait grandement au jeune garçon pour son expérience… mais là n’était pas vraiment la question… Ce lieu n’était autre que la Mégalopole située à Kawa no kuni.

Sans perdre un instant, l’enfant resserra ses lacets et ajusta son blouson avant de prendre le chemin d’une aventure dont il ne reviendrait peut être jamais. Conscient mais déterminé, l’enfant fila à travers le vent… Direction la Mégalopole !

***

Quelques jours de trajet furent suffisants pour qu’il atteigne cette ville malfamée. Cependant, Hiko prit quelques précautions et dissimula son identité ainsi que son chakra en arrivant aux abords du pays. Il n’était pas recherché, mais on n’était jamais assez prudent. Il prit l’apparence d’une petite fille avec un air des plus innocents… Cela collera parfaitement avec sa personnalité !

C’est donc sous des traits encore plus innocents que les siens que notre petit héros pénétra dans cette Cité si dangereuse. Le soleil était à son zénith et les rues pullulaient de passants. Visiteurs, commerçants, brigands, shinobis à la recherche de contrats juteux… Tous se mélangeaient sans distinction en arpentant les rues de cette immense ville. Hiko avait prévu le coup, et il avait créé trois clones qui devaient arpenter la ville en même temps que lui pour pouvoir ratisser une plus large zone en peu de temps. Ce fut donc muni de toute sa bonne volonté que les clones et Hiko commencèrent leur travail d’investigation.

L’enfant s’était procuré un croquis de la jeune femme et il avait décidé de le montrer à tout type de commerçants qu’il croisant pour voir si ces derniers n’avaient pas croisé la jeune femme dernièrement. Ses clones adoptaient la même stratégie et le quatuor commença alors à questionner pleins de monde… Les résultats n’étaient pas vraiment au rendez-vous mais l’enfant s’y attendait… Ce serait un travail de longue haleine mais il n’en démordrait pas.

« Bonjour monsieur… Je suis à la recherche de ma grande sœur… On m’a dit que je pourrai la trouver dans cette ville mais elle n’est pas venue me chercher aux portes de la ville alors je viens la chercher… Pouvez-vous m’aider à la retrouver s’il vous plaît ?! »

Une demande des plus classiques et innocentes, mais qui pouvait faire mouche. Et il ne fallait pas oublier qu’Hiko était un senseur difficilement égalable, lui mentir était donc très difficile… Ainsi, il augmenterait sûrement ses chances de trouver un indice le rapprochant de sa proie…

Hrp:

Spoiler:

Mégalopole, Kawa no Kuni, 14h37, météo relativement ensoleillée malgré une température basse, l’hiver approche à grand pas. Les rues sont pourtant toujours aussi malfamées dans les endroits sombres et rayonnants aux lieux de cultures et de fêtes. Les sans-abris, de plus en plus nombreux dehors à mesure que le froid arrive, sont chassés vers les pires quartiers de la ville a grand coup de pied et de bâtons. Il faut faire bonne figure aux visiteurs et aux touristes voyons.

C’est dans cette ambiance de fête, alors que plusieurs équipes rattachées à l’autorité du Daymio s’afféraient à installer les décorations de Noel flambant neuves, que la fillette débarqua. Son jeune âge attirait les regards, autant des personnes pleines de compassion, que des gens moins fréquentables.
Elle cherchait sa grande sœur, le genre d’info qui se répercuta à plusieurs mètres à la ronde. Le bouche-à-oreille aidant grandement. Et malgré que chacune des interrogations de la demoiselle n’aboutissent à aucune réponse valable, un énergumène sembla ravi par la situation. Ce dernier accourant comme un dératé, il prit une allure nettement plus posée et respectueuse en passant l’angle de la ruelle pour entrer dans la même avenue que sa cible. Tenue costar cravate noir sur chemise blanche, haut de forme sur la tête et canne en bois ciré à la main gauche.

« Bonjour très chère enfant. Vous êtes donc perdue ? Oh je vous prie de m’excuser. » Il s’inclina très respectueusement, prenant la main de la jeune fille pour la baiser. « Mon nom est Edgard Folkof. Je pense pouvoir vous aider, si le cœur vous en dit. Voyez-vous, la femme que vous recherchez est une très bonne amie à moi et oh hélas, son charme a eu raison de mon cœur. »

Il se dandinait comme un mauvais Roméo sur une pièce de théâtre.

« Me feriez-vous l’honneur de m’accompagner gente damoiselle ? Votre compagnie autour d’un verre ne serait que plus délicieuse, et nous pourrons discuter ensemble de notre point commun. »

Il tend la main comme une invitation, et présente de l’autre la direction prochaine. Un bar très riche et clinquant, à proximité des plus grands casinos de la ville.

Sitôt arrivés, et peu importe les élucubrations du soi-disant gentleman durant le chemin, l’ambiance se fit des plus chaleureuses. La populace était en joie. Le nord de la mégalopole était réputé pour cela. Du bling-bling, de la musique, de l’argent et surtout une absence totale des problèmes. Tout l’inverse de certains quartiers au sud en somme, où naissaient par moment des zones de non-droit. Ici il fait bon vivre, ici les affaires tournent à merveille et tout le monde en profite. C’est ce que présentait ce pnj nommé Edgard Folkof à travers son sourire et ses gestes amples.
Une fois tous deux installés, les premières questions de la jeune fille ne tardèrent pas et notre homme réagit aussi sec, levant les mains comme pour réclamer le calme.

« Allons allons, ne nous pressons pas. Prenez plutôt le temps de boire quelque chose. Voyons voir, avec votre age, l’alcool n’est pas une bonne option. Excusez-moi ? » Demanda-t-il en levant un bras afin d’interpeler une serveuse.

Cette dernière était d’ailleurs particulièrement bien habillée. Sa tenue était parfaitement ajustée pour présenter la haute caste des lieux, tout en donnant envie aux messieurs de se rafraichir le gosier. Monsieur Folkof commanda de lui-même un chocolat chaud pour la jeune fille l’accompagnant, et un verre de scotch pour lui.

« Bien. Revenons à notre histoire. Vous dites être la petite sœur de l’actuelle leader des Kaguya ? Cela ne doit pas être facile toujours les jours. On dit que ces gens-là sont assez … disons brutaux, dans leur manière. Et il est vrai, maintenant que j’y pense, que cette ravissante jeune femme était plutôt prompte à la violence. Ah quelle femme … »

Il termina sa phrase sur une note de musique, accentuée par l’orchestre au fond de la salle qui rythmait l’ambiance et les danseurs en trance.

« Vous voulez savoir où elle est ? Ah, moi aussi. » Il explosa de rire et bu cul-sec son verre d’alcool avant d’expirer bruyamment. « Je ne sais pas où elle est. Ni moi, ni personne dans cette ville mais ! J’ai peut-être des informations qui pourraient vous intéresser. » Il se pencha en avant, glissant un bras pour atteindre du bout des doigts le dos de la main de la demoiselle. « Seulement, si vous êtes ici c’est que vous devez savoir comment les choses se passent. Votre sœur n’a pas été suffisamment mature pour comprendre la nécessité de se faire des amis ici. Vous, vous saurez certainement faire le bon choix. »

Dans son regard autant que dans les gestes circulaires de ses doigts caressant la peau de la jeune fille, on pouvait sans mal comprendre les envies qui agitaient son bassin. Pourtant, en grand – et surtout faux – gentleman qu’il était, il savait qu’il ne fallait pas brusquer la clientèle. Au risque de la voir fuir elle aussi.

Malheureusement pour lui, son interlocutrice retira sa main, lui échappant elle aussi. Mais tout n’était pas perdu, il allait peut-être trop vite. Non. Non il n’allait certainement pas trop vite ! Toutes les femmes devraient plutôt se jeter à ses pieds et lui quémander ses luxures, plutôt que l’inverse ! Satanées femelles !
Telle étaient les pensées qui tournaient dans la tête de notre pnj. Les menaces de la jeune fille ne firent de rajouter de l’huile sur le feu. Un feu dévorant, qui nous le sachons tous, risque fort de consumer l’homme imbu, dans tous les sens du terme. Cependant il se contenta de commander un nouveau verre, préférant certainement vouloir maitriser la situation avant d’en arriver aux gestes.

« Je vois qu’en effet, vous avez un trait de famille. Cela ne vous rend que plus désirable. Oh pardonnez-moi, il semble que l’alcool me monte un peu trop vite à la tête. »

Il émit un petit rire et s’essuya le bord des lèvres, puis le haut du front avant de reprendre. Ah non, la serveuse intervint avant. Il la remercia, bu à nouveau et soupira.

« Bien, vous semblez suffisamment mature pour comprendre donc comment fonctionne les choses. De plus je ne tiens ni à m’attirer les foudres de la sœur de l’illustre Kaguya, ni encore moins de la cheffe en personne. Alors nous allons faire un marché, d’accord ? Je vous donne une info. Vous m’en donnez une sur ce que vous lui voulez. »

Il haussa un sourcil en même temps que sourire en coin. Le genre de sourire un peu malsain, celui qui cache des choses, celui de quelqu’un qui a de mauvaises idées derrière la tête. Son côté petit malfrat des rues ressortaient lentement à mesure que l’alcool s’installait dans son sang.

« Et comme le veut la bienséance, honneur aux dames. » Dit-il en remuant la main.

Dommage pour lui, la jeune femme ne se laissait pas avoir par ce beau discours. Aurait-il perdu la main ? Ou était-il simplement mauvais ? Nous ne saurons le dire, et puis on s’en cogne pas mal aussi. Il était devant une fillette moitié moins âgée que lui, et il sentait déjà qu’il ne pourrait pas en tirer ce qu’il voulait au départ.
Elle se contentait de répéter ce qu’elle avait déjà dit, mais en rajoutant une révélation dont il se fichait éperdument.

« La seconde du clan des Kaguya. Sacré prestige, mais dites-moi … » Il porta à nouveau son verre d’alcool à ses lèvres, plongeant son regard dans celui de son interlocutrice. « Si vous êtes réellement la sœur de mademoiselle Milly, comment expliquez-vous que vous n’ayez même pas les cheveux blancs. Ni blond hein. »

Il se redressa sur sa chaise et se désaltéra avant de rire.

« Et oui ma p’tite dame, je ne suis pas si stupide héhé. Tout cela n’est qu’une apparence, qu’un masque, comme vous dites vous autres les ninjas. » Il laissa planer quelques secondes, savourant cette modeste victoire. « Enfin honorons l’accord. Vous avez parlez, c’est donc à moi. Mmmmh, comme dit précédemment, je ne sais pas où est Milly. Mais deux pistes peuvent vous conduire à elle. Malheureusement je n’ai pas la capacité de faire les recherches par mes propres moyens. C’est la raison de pourquoi je vous lègue généreusement cette tâche. »

Soudainement il s’immobilisa. La musique venait de s’arrêter elle aussi. Comme si tout le monde jouait à un-deux-trois-soleil, la totalité des convives cessa de bouger, de parler, presque de respirer. Puis les musiciens se remirent en action et la vie reprit.

« Ces informations remontent à plus d’un an malheureusement. Preuve que celle que vous cherchez n’est pas dans cette ville. A l’époque elle a été vue avec deux personnalités notables. Et en me renseignant de mon côté, il est question d’un homme assez grand, blond aux yeux rouges. Il se cachait le visage sous une capuche et un long manteau, comme s’il fuyait quelque chose ou quelqu’un, mais ce sont des détails qui n’échappent pas aux commerçants du coin. Et la seconde personne, brun, yeux rouges également, de la même tranche d’âge que notre amie commune, avec des blessures partout et une cicatrice toute particulière sur la joue droite. Il a fait partit des concurrents lors du dernier tournoi, à l’époque. Retrouvez-les et demandez-leur. Ils sauront très certainement mieux vous aider que moi. »

Apparemment le petit jeu du Sairyo n’avait pas vraiment pris et l’homme le démasqua assez rapidement en jouant sur sa couleur de cheveux. Une information des plus bizarres en sachant que l’enfant avait les cheveux blancs, mais bon, il avait choisi son déguisement et n’avait pas vraiment fait attention à ce genre de détails. Ça lui apprendra pour plus tard tiens !

Souriant timidement à la réflexion de l’homme, Hiko apprit tout de même que la Kaguya était là il y a de ça un peu plus d’un an. Hiko sourit intérieurement, il faisait référence au tournoi qui avait été organisé par un ancien riche vagabond qui s’était fait assassiné sous les yeux de tous les participants après le premier tour. L’enfant aux cheveux blancs avait participé à ce combat et s’en était plutôt bien tiré en éliminant son premier adversaire et en rejoignant le carré final. Mais malheureusement, il ne put savoir l’issue du tournoi car ce dernier avait été annulé suite à l’intervention du chef du Kaiho-Shâ. Hiko n’avait alors pas traîné, flairant le danger.

Mais l’information que venait de lui demander le pseudo gentleman qui lui faisait face lui était très utile, car il reconnut immédiatement la description d’un konohajin contre lequel avait combattu Mikami. Il avait perdu d’ailleurs, ce nul. En même temps, l’élément de la lave était destructeur, Hiko en savait quelque chose !

« Hm… Je vois, je vous remercie pour ces informations et pour les verres monsieur ! Par contre, que je ne vous reprenne pas à essayer d’embobiner des jeunes femmes pour leur faire subir je ne sais quel vices sexuels arpentant votre esprit… Compris ?! »

Ce dernier mot fut prononcé avec une intonation des plus fermes et un regard très dur, il était prévenu. Hiko sortit ensuite du restaurant qui était décidément beaucoup trop chic pour lui, mais il ne prit pas directement la route pour se rendre à Konoha, un dernier petit crochet était encore nécessaire. Il allait faire jouer ses relations, notamment avec la Rébellion.

Ecrivant sur un parchemin rapidement, il se rendit ensuite dans un magasin de bonbons, toujours sous les traits de la jeune femme. Puis il passa le reste de l’après midi à déambuler dans la ville, dans l’attente que son contact ne revienne vers lui…

***

Et cela arriva en début de soirée, Gecko se présenta devant lui tout encapuchonné. Gecko était un garçon ayant grandi dans la Mégalopole et en connaissant tous les recoins. Il avait pris soin que leur conversation demeurent inaudible et qu’ils n’avaient pas été suivis. Une fois sûr de leur plan, Hiko se contenta de lui dicter ses quelques directives.

« Je suis à la recherche de Kaguya Milly. Cela pourra nous aider pour renverser l’Empereur, mais avant ça il faut que nous la trouvions. Elle était là lors du tournoi l’année dernière et il y a fort à parier qu’elle fréquente ce genre de lieux relativement souvent. Je te charge donc d’ouvrir l’œil et de m’avertir immédiatement si elle pointe le bout de son nez ! »

Les ordres étaient clairs, presque limpides et Gecko ne broncha pas. Il diffuserait l’information à son réseau d’informateurs qui le tiendraient alors informé si jamais la Kaguya refaisait surface d’une manière ou d’une autre.

Elle était traquée à son insu, ainsi cela faciliterait peut être un peu la tâche du jeune garçon !

***

Ne prenant même pas la peine de se reposer pour la nuit, Hiko s’assura de ne pas être suivi puis il se mit en direction de Konoha… Yôgan Yusei, tu as de la visite !

Hrp: