Lorsque j'ouvrais les yeux, je n'étais pas dans ma chambre, mais dans une pièce blanche, éblouissante, qui sentait le désinfectant. Mon nez se fronça immédiatement à cette odeur désagréable alors que je réalisais que j'étais ... Encore à l'hôpital. Qu'est-ce qui m'était arrivé cette fois-ci encore ?
Quelqu'un me tenait la main et lorsque je tournais les yeux, je pus apercevoir Kibo, endormie sur une chaise, la tête posée sur le rebord de mon lit ? J'avais du mal à mettre en ordre mes souvenirs. Comment se faisait-il que Kibo était là ? Puis, tout me revint petit à petit en mémoire alors qu'une infirmière rentrer dans la chambre. Elle allait réveiller Kibo pour lui demander de sortir durant mes soins, mais je lui demandais de ne rien en faire et je la regardais alors soulever ma chemise de nuit et défaire un pansement ensanglanter sur mon ventre...

La plaie luisante d'une douce couleur verte fluorescente était toujours présente sur ma peau et bien que j'eus le désir de garder cela secret pour mon amant, je savais que ce n'était qu'une solution provisoire qui durerait au final beaucoup moins longtemps que ce que j'avais espéré. Nous allions sans doute avoir une petite explication. Je regardais l'infirmière s'exécuter avant de demander :


"Depuis combien de temps suis-je ici ?"


Trois jours ... J'avais dormi trois jours complets. Autant traduire ça par ma blessure n'était pas du tout bénigne, pourtant, elle m'informa que j'étais autorisé à quitter l'hôpital dés que je le souhaiterai du moment que j'acceptais de me tenir tranquille et au repos pendant un bon mois. Ok, de toutes façons, je n'avais pas vraiment le choix.
Ma main se porta alors dans la douce crinière de mon chéri que je câlinais tendrement pour le réveiller avec l'intime espoir que nous n'aborderions pas directement ici à l'hôpital l'origine de ma nouvelle balafre.


"Mon chéri ? Réveille-toi ..." Murmurais-je doucement en me rapprochant de lui.

Douce chaleur et réconfort apaisant que m'apportait l'être aimé. J'observais les yeux brillants le jeune homme qui semblait toujours aussi inquiet pour moi. Est-ce que j'allais mieux ? Cela allait de soit bien que mes yeux soient encore tout emplis de fatigue, je l'observais d'un petit air timide sans pour autant défaire mon regard du sien et ma main avec le contact rassurant et chaud de sa peau.

Je secouais doucement la tête de façon positive avant de finalement me recaler sur les coussins de mon lit tout en me saisissant de sa main pour la caresser tendrement :


"Ça va mieux ne t'en fais pas ..."


J'appliquais alors ma deuxième main sur le pansement couvrant ma plaie tout en continuant à lui sourire de façon angélique. Si la situation n'avait pas été aussi dramatique, on aurait pu penser que nous étions un jeune couple venant d'accueillir leur premier enfant.
Ce n'était pas le cas malheureusement et mon esprit revint bien vite sur la raison de ma présence ici. Je rougis sans vraiment savoir quoi répondre à sa petite reproche. Mais avais-je vraiment une explication à lui donner ?


"Je ne voulais pas t'inquiéter plus que de raison ... De toutes façons, tu n'aurais rien pu faire et tu sais très bien que notre rôle au sein de nos villages respectifs impliquent forcément des risques plus ou moins importants ... Je m'en suis sortie avec une nouvelle balafre voilà tout !"


Je ne voulais cependant pas qu'il mette toute la responsabilité de l'accident qui s'était produit sur ses épaules :


"Nous ne pouvions pas savoir que cela arriverait donc cesse de te tracasser ! Je vais bien, c'est tout ce qui compte non ?"


Ouais ... En fait non ... Non ... NONNNNN!!!! Mais mais !!!


"Ki .... Kibo ..."


J'ai le souffle coupé. Je n'arrive plus à respirer alors que je l'observe avec des yeux ronds de surprise. Je mets quelques secondes à réaliser la chose. Quelques secondes qui doivent paraître terriblement longues et gênantes pour lui enfin ... Si des larmes ne s'étaient pas mise à couler de mes yeux sans réelle explication. La voix toujours coupée par l'émotion, j'ouvre à plusieurs reprises la bouche sans trop savoir quoi dire, n'y quoi faire... Je finis par doucement glisser mes jambes nues hors des draps et à les laisser glisser sur le sol avant de descendre doucement vers lui, l'enlaçant comme jamais. Ce coup-ci, je me suis bel et bien transformée en fontaine alors que je pleure toutes les larmes de mon corps d'émotion, je me blottis vigoureusement contre son torse sans me soucier de la douleur que j'éprouve au ventre. J'ai juste envie de le tenir dans mes bras pour l'instant jusqu'à ce que je reprenne suffisamment mes esprits pour m'écarter un peu de lui en reniflant et en essuyant une larme aux coins de mes yeux avant de lui tendre la main gauche pour qu'il m'enfile la bague.
Ma réponse, il la connaît déjà, mon sourire suffit à lui faire comprendre.

Le sourire toujours aux lèvres et le visage encore embué de larmes, je regardais mon amant me passer la bague au doigt. Dans tous les sens du terme. Ainsi donc, nous étions liés pas bien plus que notre amour désormais. Par une promesse. Celle d'un jour être unis par le mariage. Nous allions enfin pouvoir avancer main dans la main avec un objectif commun. L'air de rien, j'étais émue et alors que je me saisissais délicatement de sa main tout en essuyant d'un revers de la mienne le coin des yeux, je murmurais doucement :


"Non, non, ... Ne pleure pas ...!"


Je frémissais à moitié en disant cela et j'enfouis rapidement mon visage contre son épaule avant de chercher doucement ses lèvres pour l'embrasser. Enfin !
Nous y étions :


"On va aller en parler à mes parents et aux tiens aussi ..."


Je me remettais alors droite et m'asseyais sur le rebord du lit tout en tirant la couverture de ce dernier pour me couvrir. Je n'avais pas chaud et la vue de cette pièce blanche commençait à me donner la nausée. Je baissais doucement les yeux pour contempler nos mains toujours serraient l'une dans l'autre :


"Je veux partir d'ici ... Je ne supporte plus d'être à l'hôpital ..."


Mes yeux se tournaient alors vers la porte et sur la perfusion que je portais au doigt. Rapidement, j'examinais mon état de santé pour vérifier que tout allait bien et je me contentais de retirer le scotch de la perfusion :


"Passe-moi du coton et du désinfectant dans la table de nuit !" Lui demandais-je avant d'appliquer le coton sur ma peau et de retirer la perfusion.


Je partais d'ici, c'était décidé et après avoir coller le coton à mon bras avec un morceau de scotch, je me redressais avec l'aide du jeune homme pour aller à la salle de bains m'habiller. Hors de question que je reste ici plus longtemps et c'est donc ainsi que nous convolions vers mon appartement pour un peu plus de tranquillité.

Fini les tracas et tout le reste alors que je murmurais un petit :


"Oui allons-y !"


Nous quittions enfin cette prison blanche que je n'avais d'habitude aucun mal à supporter. Enfin, du moment que le médecin, c'était moi. Car dans la situation présente, je commençais à avoir de plus en plus de mal à supporter le fait que l'on touche à mon corps pour le rabibocher, le recouvre ou autre.

Mais tout cela, c'était une autre histoire et alors que je glissais doucement la main dans la sienne, nous finissions par regagner dans la plus grande discussion possible le palais du triumvirat ou se trouvait mon logement de fonction.
La porte franchit, je me sentais enfin libéré de toute pression et je poussais un soupir de soulagement, m'adossant immédiatement au mur le plus proche pendant que Kibo refermait la porte derrière nous, la verrouillant au passage. Un soupir de soulagement s'échappa d'entre mes lèvres alors que je le regardais timidement, un sourire léger aux lèvres jusqu'à ce qu'il se rapproche de moi pour me voler un baiser.
Le problème, c'est que voilà, je n'étais pas très disposée à le laisser partir et l'étreinte s'éternisa plus que de rigueur.

Mon front contre le sien, le souffle de sa bouche contre ma joue. Je l'embrassais une nouvelle fois dans l'espoir de retrouver encore un peu de cette vigueur qui me rendait si vivante, si humaine alors que mes mains entouraient possessive ment sa taille. À moi !


"Tu es à moi maintenant !"


La bague que je portais désormais à l'annulaire était le signe de l'appartenance qu'il avait désormais pour moi et alors qu'une nouvelle fois, je glissais mes lippes contre les siennes, je sentis tous mes soucis s'envolaient. Que penserais pourtant mes parents de cette union ? Ma famille dans son ensemble ? Mon clan ? Je m'en moquais bien, je vivais une belle histoire et rien n'y personne ne pourrait la briser. Pourtant, nous allons devoir en parler à un moment donné, mais pour l'heure, nous avions visiblement d'autre occupation en tête. Sans doute l'euphorie de cette future union car alors que mon sac rejoignais le sol, je commençais doucement à dévorer le cou de mon fiancé tout en l'entrainant sans autre forme de discours vers le canapé tout proche. Je n'avais aucune envie de faire plus de distance pour me jeter sur lui et lui arracher cette chemise qui décidément, était de trop à mon goût.
Là, je pouvais enfin me lover dans ses bras, contre la chaleur de sa peau nue, une chaleur si intense qui se dégageait en permanence de lui lorsque j'étais à ses côtés. Il me donnait chaud et je m'allongeais contre son torse sans m'éloigner de son étreinte afin d'embrasser un peu plus son visage et son cou en lui prodiguant de douces caresses. Là, j'étais bien et je pouvais peut-être enfin aborder des sujets plus intimes, plus propices à notre avenir :

"Tu vas me présenter tes parents ?"

Le souffle chaud, la chaleur ... Sa salive et puis bientôt ses pincements. Quand il a commencé à descendre son visage vers mon bas-ventre, je m'attendais juste à ce qu'il embrasse mon ventre comme il sait si bien le faire habituellement. Une façon pour lui d'après moi de me faire oublier les abominables cicatrices qui barrent ce dernier. Mais j'étais loin de me douter qu'il s'aventurerait vers des terres encore inexplorées. La chaleur de son aventurière portait pour la première fois à l'entrée de la caverne me fait pousser un cri de surprise, immédiatement suivit par un fou rire alors que je sens ses mains cajolantes m'écarter les cuisses pour semble-t-il avoir un meilleur accès au fruit défendu.

Elle se glisse et se faufile tout autour du mont des dieux, frayant doucement son chemin alors que sans discontinuité, je rigole et cri à la fois. La surprise d'une nouvelle pratique ... Vraiment toute nouvelle pour le coup, car je ne peux m'empêcher au bout d'un moment d'y éprouver un plaisir malsain qui m'oblige à plaquer d'un geste possessif, la tête de mon compagnon entre mes cuisses.

Hors de question qu'il arrête pour l'instant ! Je n'ai pas encore eu mon compte après tout et puis nous avons les mêmes pensées. Il faut fêter dignement nos fiançailles. Je le laisse jouer au chat et à la souris avec mon bassin. Le regard rêveur et perdu dans les vagues jusqu'à ce que mes plaintes se transforment en frustration. J'en veux plus à présent et je finis par appuyer délicatement ma main sur son front pour lui f aire redresser la tête alors que je bascule moi-même en avant, prête à aller cueillir ses lèvres, sa victoire. Je souffle alors contre ses lèvres une parole infime, un soupir :


"Je t'aime ..."


Je le fais basculer dans le canapé. Marchant doucement à quatre pattes vers lui pour l'obliger à reculer jusqu'à ce qu'il se retrouve dans l'angle, je finis par l'embrasser une nouvelle fois avant de suivre un chemin très similaire au siens.

Trop à l'étroit dans ce pantalon :
*ZiiiiiP*

Là ... Ça va de suite beaucoup mieux une fois la bête libérée et sortie de sa prison de tissu, c'est dressé vers les cieux que je la contemple, un mince sourire aux lèvres alors que mes lippes s'approchent doucement pour l'embrasser. Susurration délicate ou baiser langoureux, toujours étant que mes caresses bien que maladroites me valent de ... Sacrées réactions.

Les joues empourprées par plusieurs facteurs aussi différents que l'excitation, la chaleur, la concentration que je mettais dans ma tâche, je ne pus cependant pas me retenir de lâcher un petit cri de surprise devant l'entreprise de mon partenaire.

Heureusement que j'avais fermé la porte à clé, car il aurait été très mal avisé de nous trouver tous les deux dans une posture aussi équivoque en plein au milieu de mon salon. Mais je m'égarais du sujet alors que ma langue avide tracée délicatement les contours de sa virilité sans pour autant cesser de donner à mon compagnon l'étendue du plaisir et du désir qu'il me procurait. Que de jolies tournures de phrases pour pourtant décrire un acte aussi animal alors que finalement, n'y tenant plus, ne résistant plus à ses douces caresses, je frémissais de plus belle en l'appelant :


"Kibo ..."


Doux murmures, mais le désir était trop fort, trop puissant dans mon esprit. Je finissais par lui grimper dessus, l'emmaillotant dans mes frêles bras, collant mon front au siens, ma bouche à ses lippes sucrées :


"Je te veux ..." Murmurais-je plus doucement, les joues rouges alors que je n'avais pas vraiment besoin de son aide pour laisser son être m'envahir pleinement, me faire sienne.


Le dard fièrement dressé, la petite fleur que j'étais n'avait qu'à se presser contre lui pour lui appartenir et lui permettre de recueillir son pollen. Ses mains glissèrent de mes cuisses à mes fesses et je n'eus bientôt qu'à suivre le rythme que son instinct lui dictait. Toujours plus ... C'était la règle entre nous visiblement. J'en voulais toujours plus et il en demandait toujours plus, mais pour la première fois vraiment, nous semblions nous lâcher. Emporté par le vice et la luxure que mon esprit m'ordonnait, j'allais sur lui à un rythme fort, je lui arrachais des cris de plaisir que j'étouffais aussitôt par mes baisers de papillons alors que les lèvres collaient contre sa tempe, je me sentais à mon tour partir dans un monde tout à fait différent. Je tremblais en même temps que je me sentais devenir plus étroite et moins active, emporté par l'extase. Je frémis de plus en plus et finalement, je lui laisse reprendre le rythme en m'affaissant contre son épaule jusqu'à ce qu'enfin ...

Épuisée après autant d'efforts, je me laissais choir contre sa peau nue. Il était encore bouillant de chaleur et j'appréciais cela. Mes lèvres trouvèrent rapidement son cou dans lequel je me nichais après qu'il m'ai dit les deux mots qui me firent flancher.

Frémissante, je restais contre lui en tentant de reprendre ma respiration. Le plus épuisant des entrainements à n'en pas douter, je ne comprenais pas qu'avec mon endurance, mon corps est toujours autant de mal à suivre ces actes. Mais là n'était pas la question, car alors que j'étais prête à tomber dans les bras de Morphée, je finissais par pousser un petit soupir de complaisance.


"Merci ..."


Mais, le sommeil ne parvenait pas à me faire quitter les bras de mon futur époux et à moitié épuisée, je parvenais à continuer la discussion avec lui :


"Tu veux qu'on aille voir tes parents quand ?" Murmurais-je.


Mes mains cherchèrent son visage pour le débarrasser de mèches de cheveux humides avant de trouver ses lèvres en attendant sa réponse. Je me mordais alors les lèvres de façon provocante, mais il faudrait bien que je lui parle moi aussi de ma famille :


"Ça ne va pas être la même pour ma famille ..."


Non, définitivement, ça n'allait pas être aisé :


"Il va falloir que tu t'accroches, car mon père ne sera sans doute pas ... Ta plus grande menace ..."


Non, mon père était un gros ours grognon qui verrait juste Kibo comme l'homme lui volant sa fille chérie. Il y aurait bien pire avec ma grand-mère ou encore Kakeshuou ... Il faudrait peut-être que je lui annonce moi-même la chose pour éviter trop d'effusion de sang. Je rigole faiblement à cette pensée avant de me coller un peu plus à lui tout en rabattant un plaid du canapé sur nous :


"Si tu n'as jamais connu de guerre, c'est parce que tu n'as encore jamais connu ma famille !"


Je me colle une nouvelle fois à lui en posant ma main sur son torse et en observant désormais la jolie bague qui trône à ma main. Une bague toute simple avec une jolie pierre bleue comme mes yeux dessus. Je souris.