Une petite auberge dans un renfoncement montagneux. Quelques choses de plutôt rare aux pays du vent, surtout en plein désert. J'y avais pris une chambre et depuis lors, je patientais calmement, allongé sur le lit dans une tenue confortable, culotte, débardeur, attendant sans rien faire mon amant.
J'étais fatiguée. De longues journées de voyage, des tracas en veux tu en voilà, des retrouvailles. Tout cela était épuisant. Mais visiblement la situation de Suna ne me semblait pas plus profitable que celle du Shukaï et je me languissais d'avoir des explications plus précises quant au refus de Suna à me laisser franchir leurs portes. Kibo avait été clair sur le sujet et je n'avais pas de raisons plausibles de risquer une altercation qui ne menait à rien. Ce n'était pas dans notre intérêt à tous les deux.
Je posais délicatement ma main sur mon ventre, attendant patiemment, réfléchissant aussi. Tout ce qui s'était produit depuis ses dernières semaines était assez troublant.
D'abord, il y avait eu cette merveilleuse demande en mariage, puis cette attaque tout aussi impromptue au Shukai, puis enfin ... Cette révélation ...
Un traitre dans nos rangs ! Comment, cela pouvait-il être encore possible, j'avais beau y réfléchir, j'en étais malade. J'avais moi-même organisé la sécurité durant l'absence de Baransu Nora ! Plus j'y réfléchissais, plus je nourrissais de doute envers les membres du Triumvirat.
Je me retournais sur le ventre dans le lit et je me saisissais d'un papier pour gribouiller inlassablement les mêmes noms, les mêmes personnes :


"Suoh ...
Aokiji ...
Setsuna ...
Homura ...
Kakeshuou ..."


J'avais beau avoir innocenté ce dernier, j'étais maintenant plongée dans le doute, même si je ne parvenais pas à l'imaginer comme un traitre à son clan, à ses principes, à sa moralité.


"Non ... Ça ne peut pas être lui ..."


C'était difficile pour moi de parvenir à un consensus logique ; mais au fond de moi, je n'avais de vrais doutes que sur une seule personne ... Cette même personne à cause de qui j'avais posé ma démission. Je rageais intérieurement et je dessinais alors des petites étoiles auprès des noms de mes homologues ... Aokiji et Setsuna ... Pouvais-je leur faire confiance ? Il fallait que je sache que ce n'était pas eux ! Que j'en fasse des alliés de choix pour moi-même mener à bien cette mission que je souhaitais accomplir pour moi, dans le secret, ... Pour le Shukai, pour un monde meilleur ...

Je posais ma tête sur le matelas et soudain, je sentais sa main contre la mienne, ses doigts entre les miens, le souffle de sa bouche contre mon cou. Le poids de son corps contre le mien.

Je poussais alors un soupir de complaisance, tout en reconnaissant son odeur et en soufflant de plaisir :


"Enfin, tu es là ..."

Le contact de son corps contre le mien me fit chavirer et alors qu'une douce chaleur se répandait dans mon cœur, je lâchais le morceau de papier, profitant de ses caresses, de ses baisers. Un gémissement s'échappa d'entre mes lèvres alors que je me lovais contre lui. Il avait eu une nuit épuisante, mais moi la mienne n'avait pas été de tout repos non plus. J'avais effectué le voyage tranquillement, mais d'une traite entière. Pas de repos et pas de véritable arrêt depuis deux jours. Je parvenais à peine à lui murmurer un petit :


"J'ai quitté toutes mes obligations pour te retrouver mon cœur ..."


La stricte vérité. J'avais tout abandonné pour lui, mais aussi un peu pour moi à n'en pas douter, mais je n'étais pas sûre qu'il comprenne l'étendue du problème et alors qu'il me subtilisait la liste que je tenais entre les mains, la prenant sans aucun doute pour une toute autre liste, je m'asseyais sur les fesses en l'observant curieusement. Comment lui avouer la nouvelle ? Je finissais par lui ôter la liste des mains, la posant sur la table de nuit avant d'aller me pelotonner dans ses bras :


"Il faut que je te parle mon amour ..."


Je levais doucement les yeux vers ses pupilles et je plongeais mon regard dans le sien alors que ma main se baladait lascivement sur son torse. Sans doute y verrait-il là une provocation, une envie de pousser le vice plus loin, mais non. J'avais juste besoin de réconfort, de sincérité :


"Je dois te confier quelques choses, dont je n'ai parlé à personne ... Tu es le seul avec qui je peux en parler en toute sincérité car si toi-même tu me trahis alors ça veut dire que je ne peux faire confiance à personne ici bas ..."


Ma main libre se saisit de la sienne alors que je baissais les yeux. Je grelottais ... Non pas par froid, mais par peur :


"Tellement de choses se sont passées depuis que nous nous sommes vues la dernière fois ... Le shukai c'est fait attaquer encore ... Mais je n'ai pas été blessé ..."


Je levais alors les yeux vers lui en recherche d'un signe de soutien, un réconfort à m'a lâcheté :


"J'ai démissionné ... Ce rôle m'éloigne trop de toi ... Il n'est pas compatible avec l'avenir que je veux construire avec toi ..."

Le regard, les questions du jeune homme commencèrent à me faire flancher, puis à perdre tout contrôle de mon corps. Une larme solitaire s'écrasa sur ma joue. Une larme de peur, de tristesse ou bien de rage ? Là était la vraie question, car alors que j'enfouissais mon visage dans le creux de son cou, je sentais mes nerfs lâcher, ma fouge se réduire à néant pour quelques secondes :


"La cité est hyper protégée ... Personne ne rentre ou ne sort sans un contrôle de la part de nos gardes. Nous venons de refaire toutes nos barrières et nous sommes en train d'établir un nouveau système de protection ... Mais à quoi bon ... "


Je fermais doucement les paupières pour essayer de me calmer, mais pourtant. La pression que j'exerçais sur son torse ne fit que croître ... Il fallait absolument que je me détende, que je me calme. Je connaissais un très bon moyen pour ça. Voir même un excellent moyen ... Et alors que ma main glissait doucement vers son entrejambe, mes sens m'alertèrent d'un changement à ce niveau-là. Je lançais un regard timide à mon compagnon :


"C'est moi qui te fais cet effet-là ? Tu as l'air en forme !"


Trop tard, j'étais déjà à califourchon sur lui en train de l'embrasser sauvagement. D'oublier et de profiter ... Combien de temps cela durerait-il ? La suite ? Les questions d'ordre technique sur notre mariage ? Nous verrions tout cela après, car pour l'heure, je ne souhaitais qu'une chose.
Se chemise se retrouva bientôt jetée en bas du lit, de même que chacun de nos vêtements alors que je profitais pleinement du réconfort de ses bras et de son corps contre le mien, une nouvelle fois, j'étais vivante.
Une heure plus tard, je me retrouvais à câliner le muscle de ses bras. Incapable de m'endormir malgré la fatigue qui se faisait lancinante, m'attaquant sans relâche et pourtant. J'avais moi aussi des questions à lui poser :


"Qu'est-ce qui s'est passé à Suna ? Ça ne vous ressemble pas de fermer ainsi les portes pour ne plus avoir de sorties ou d'entrées dans le village ?

Je posais doucement ma tête sur son épaule en écoutant ses paroles. J'étais fatiguée, et aussi choquée de ce qu'il venait de m'avouer. Ma main remonta doucement sur sa frange que j'écartais d'un petit mouvement de main avant de coller mes lèvres aux siennes l'air pensif. Puis, je me laissais reposer contre son torse :


"Il n'y a visiblement pas qu'au Shukaï ou les trahisons sont de mise ..." Soupirais-je tout en fermant les yeux prête à rejoindre Morphée. "J'espère que vous trouverez vite les coupables de cette abomination ..."


J'embrassais son épaule tout en remontant le drap sur nous et la bosse de son entrejambe attira une nouvelle fois mon regard. Je pouffais distinctement devant l'ironie de la situation allant jusqu'à le taquiner de la main :


"Kioshi t'a fait un sacré cadeau dit donc ... Heureusement qu'il est médecin lui aussi sinon je lui aurais passé un sacré savon ..."


Ma main était remontée sur sa joue. Je m'inquiétais quand même un peu pour lui :


"Ça ne tire pas trop quand même ? J'imagine que ce qu'on vient de faire à du être un soulagement d'une certaine façon !"


Je rougissais tout en remontant à son oreille pour lui chuchoter des paroles indécentes avant de me recaler dans ses bras. Non pas ce soir ou peut être que ... Un regard remplit de luxure se faufilait par-delà mes pommettes alors que je le provoquais ouvertement du regard. Lueur mutine, lueur sexy, je roulais sous lui, l'emprisonnant de mes jambes, rendant une nouvelle fois le contact entre nos deux corps plus lubrique encore que précédemment, je cherchais ses mains du regard et posais délibérément les miennes sur son fessier, le poussant à l'action, me rapprochant de lui lors de la fusion, un râle de plaisir s'échappant d'entre mes lèvres. Le drap que j'avais ramené sur nos corps rejoints lui aussi bien vite nos vêtements au sol.

Semblait en forme juste en apparence. Pourtant, une fois, puis deux, puis trois fois, nous ne fîmes plus qu'un avant qu'enfin, nous tombions de sommeil dans les bras l'un de l'autre. Enfin le repos du guerrier, le réconfort après l'effort. Une nuit apaisante et reposante et lorsque j'ouvrais à peine les yeux, le soleil me semblait déjà haut dans le ciel, filtrant avec peine dans la petite chambre que nous occupions à travers les épais rideaux.

Dans la pénombre, je m'étirais, avant de chercher Kibo du regard. Là, je restais un moment à l'observer, le regarder, passant ma main dans ses cheveux pour le sortir doucement du sommeil alors que mes yeux se fermaient et se rouvraient à un rythme régulier pour chercher un peu de réconfort. Finalement, je finissais par me rendormir une nouvelle fois. Autant profiter d'un peu de repos bien méritée non ?
Je n'en ressortais que très peu de temps, après, m'éclipsant des draps en tenue d'Eve afin d'aller revêtir une chemise de ma valise et de quitter la chambre.

J'en revenais cinq minutes plus tard avec un plateau remplit de délicieuses choses à manger pour le petit-déjeuner. C'est que faire des folies de son corps toute la nuit ça creuse, aussi, je déposais les victuailles sur le lit avant de retourner sous les draps, de beurrer une tartine et de la couvrir de confiture pour réveiller mon amant avec cette douce odeur tout en collant mes lèvres contre sa joue :


"Debout, mon cœur !"


J'attendais qu'il ouvre les yeux avant de lui présenter la tartine et de m'en faire une pour moi-même tout en le regardant du coin de l'œil :


"Bien dormi ?"


Je me lovais dans ses bras et je regardais le ciel par la fenêtre depuis cette position tout en dégustant mon petit pain :


"Tu vas travailler aujourd'hui ?"

"Tant mieux !"


L'idée d'être séparé de lui était envisageable. Mais pas pour l'instant alors que je venais juste de le retrouver et pas alors que nous n'avions même pas discuté des sujets qui me tracassaient temps. Je déposais une nouvelle fois mes lèvres sur sa peau tout en profitant de sa chaleur alors qu'il mâchonnait un bout de biscotte avant de me le donner et de me demander que l'on se penche sur notre liste de mariage ... La liste que j'avais commencée hier ... Autant lui avouer :


"La liste que je faisais hier ... Ce n'était pas une liste de mariage en fait ... C'était la liste des potentiels membres du Shukai qui pourrait être là ... Fameuse taupe."


Je baissais d'un ton en prononçant ses dernières paroles. Inutile de l'alerter plus qu'il ne le serait déjà, je préférais m'éclipser de ses bras après lui avoir volé un baiser pour aller rejoindre ma valise d'ou je tirais un cahier dans lequel je pourrais noter notre liste.
Je revenais donc vers le lit avec un oreiller que je posais contre la tête du lit avant de me caler dans ce dernier :


"Alors ... Je t'écoute ! Allons-y ! Je suppose que Kioshi est un nom inévitable ?"


Je lui lançais un regard amusé en disant cela, sans attendre son accord pour apposer le nom de celui qui serait son témoin.


"J'aimerais que mes élèves soient présents également ... Ils comptent beaucoup pour moi ... Et malheureusement, mon oncle et mes cousins aussi ... Et toi ? Tes amis ? Dis moi leurs noms ?"


La liste commençait donc à prendre forme. Sous le nom de Yamada Kioshi, vinrent bientôt s'aligner ceux de Samui Kakeshuou, Samui Frost, Samui Akio, Samui Aokiji, Nakagawa Setsuna et Hoheimhen Van. J'ajoutais également quelques noms de Sunajin qui me vinrent naturellement. Des connaissances que j'appréciais et que je savais proche du jeune homme. Saibogu Suzuka, Wada Eichi, je regardais alors Kibo, attendant qu'il me propose la suite des noms. Il y aurait sans doute :


"Alors dis moi ? Ta colocataire ? Comment elle s'appelle déjà ? Il faut l'inviter ! C'est important que tes amis soient là ! Tout sans exception !"


J'hésitais également à poursuivre, puis finalement, je le regardais avant de déclarer :


"Ça serait peut-être bien d'inviter la Kazekage, je crois aussi non ? Pour la remercier de tout ce qu'elle a fait ... Mais pas que ... Je vois mal Kioshi venir non accompagné. Il y avait bien un truc entre eux aux dernières nouvelles non ?"

La feuille se remplissait petit à petit de noms. Nos proches, nos amis, nos familles respectives. Je prenais un soin tout particulier à noter chacun des élèves de Kibo non sans remarquer qu'il y avait bon nombres parmi ces derniers. Un petit sourire mesquin se dessina sur mon visage pourtant, j'ajoutais sans sourcilier le mot témoin à côté de zanshi et je faisais des flèches entre les couples pour faciliter un travail qui suivrait celui là.

C'est d'ailleurs comme ça que j'ajoutais à la liste Jisetsu Arekushi et sa jeune sœur, Jisetsu Asuka. À ce rythme-là, nous étions bons pour inviter l'intégralité du Shukaï, ce qui irait d'une certaine façon beaucoup plus vite. Pourtant ... Ma mine ripa sur le papier lorsqu'il évoqua un nom ... Sho.

Mes yeux se tournèrent vers lui, car je ne connaissais qu'une personne du nom de Sho et cette dernière ne faisait pas partie des meilleurs souvenirs de ma vie :


"Sho ? Je ne le connais pas lui ? Un sunajin ?"


J'avais un peu d'espoir que j'espérais, il n'allait pas briser. Peine perdue. Mon visage se décomposa lorsqu'il évoqua le nom de famille de ce dernier. Bah voyons ! Invitons à notre mariage l'une des personnes qui a torturé ma future épouse :


"Tant qu'on y est-tu ne veux pas non plus inviter le monstre qui m'a torturé au point de m'empêcher d'avoir des enfants ? Non parce que là, nous sommes sur la bonne voie !"


J'étais froissée, il va sans dire et s'est d'ailleurs sans mal que j'évoquais qu'une invitation pourrait se perdre à l'intention d'une personne qu'il connaissait un peu trop bien :


"Si tu veux, j'invite Yusuke aussi ! Vu que ça ne te dérange pas d'évoquer les hommes qui ont brisé ma vie de cette façon !"


Et voilà ! C'était parti. Le carnet venait de passer par-dessus mes genoux et je m'enroulais dans le drap en lui tournant le dos. Je boudais !

Décidément non ! Accepté, cet homme le jour de mon entourage était une chose que j'avais beaucoup de mal à concevoir. Le mal que l'on m'avait fait à Kumo était trop profondément ancré dans ma chair, j'avais mal au cœur. Comment pourrais-je un jour lui pardonner ? Leur pardonner ? Kibo avait raison sur un point. C'était des shinobis. Tous des shinobis obligeaient de remplir des ordres, des choses qui ne nous plaisaient pas forcément, mais malgré tout, ça faisait mal. Je restais sous le drap, ruminant de sombres pensées, évaluant la façon dont je pourrais gérer la crise. Kibo avait fait le tour du lit finalement et il me souriait de cette façon si rassurante. Heureusement qu'il était là, il parvint à m'arracher un sourire alors que je reprenais le calepin et que je consentais à reprendre ma position assise dans le lit :


"Laisse-moi un peu de temps pour ... Lui ..."


J'étais d'accord sur un point. Vue comment c'était parti, notre mariage allait être un rassemblement de toutes les nations. Une sorte de symbole en soit. Un symbole de paix. La paix ... Cette idéologie dont Kibo avait le rêve, une façon de la réaliser. Je détournais les yeux :


"Si on invite Kadoria Sho ... Il faut aussi inviter des Konohajins ... J'ai beaucoup de noms à proposer, beaucoup d'amis là-bas que j'ai très envie de revoir ..."


Le nom de Naoko venait de se mêler aux autres de même que celui de Inuzuka Takeo. Des amis ... J'hésitais alors finalement sur un troisième nom. Un homme important aussi dans ma vie. Un peu celui grâce à qui j'étais encore en vue aujourd'hui :


"Je doute qu'il accepte de venir, mais ... J'aimerais inviter Myakoudou Onpu ... L'Hokage ... S'il n'avait pas été là pour m'assurer protection et accueil dans son village, je ne serais peut-être plus de ce monde à l'heure qu'il est ... Masi c'est peut être une mauvaise idée aussi ..."


Ma main avait posé le crayon et remontait doucement sur le torse dénudé du jeune homme, jusqu'à se perdre sur son visage.

L'air de rien, plus je regardais la liste de nos invités, plus je trouvais qu'il y avait vraiment beaucoup de monde. C'était raté pour la petite cérémonie intime que je désirais. Mais autant dire qu'avec les Samui c'était de toute façon perdu d'avance et je ne voulais surtout pas mettre Kibo dans l'embarras vis-à-vis de cette situation. Ma famille ... Mon clan était immense et il n'avait que ses parents adoptifs. Non, je voulais vraiment qu'il soit à l'aise. Ma main caressa tendrement son cou, puis son menton et ses lèvres avant que je l'attire vers moi, calant on visage contre ma poitrine pour lui faire un câlin :


"Tu n'imagines pas tous les problèmes de sécurité que ça peut engendrer ... Deux Kages ... Les capitaines du Triumvirat ... Le clan Samui dans sa grande majorité ... Le lieu idéal pour un attentat ... Ça serait tellement plus simple ... Ça serait tellement plus simple ..."


Mes mains vagabondaient dans ses cheveux avec tendresse alors que je lui lançais un regard éperdument amoureux. Avant de me pencher pour embrasser son front.


"On pourrait s'enfuir et se marier comme ça dans le premier temple que nous trouvons ... Ça nous éviterait tous ses tracas ..."


Choses impossibles cependant. Mes parents et surtout mes grands-parents ne le pardonneraient jamais. Hors, les liens que j'avais avec eux étaient beaucoup trop importants pour se retrouver saccager aussi vite que cela, pour une erreur, même si en soit ça n'en serait pas vraiment une. Mais Kibo ne serait jamais accepté comme mon époux si je faisais mal les choses. Non décidément pas le choix.
Je jouais quelques secondes avec ses mains, les posant et les enlevant de ma poitrine à un rythme régulier en rigolant devant ce jeu. Non pas de partie de jambes en l'air pour l'instant, j'avais une idée qui me trottait dans la tête depuis quelques secondes. Une idée qui plairait sans doute à mon amoureux :


"On pourrait peut-être ... Engagé des shinobis pour notre mariage ... Je veux dire ... Pour la sécurité ... Des shinobis de chaque pays pour les obliger à travailler ensemble ? Avec Yusuke ou plein d'autres criminels ... J'ai peur quelqu'un ne viennent tout gâcher ! Ça serait une belle façon de poursuivre ton rêve ..."

Je roulais dès yeux devant son optimisme... C'était bien beau d'aller voir Kioshi pour mobiliser les membres des forces spéciales de Suna. Mais qui s'occuperait de la sécurité de Suna en plus de celles du mariage sachant que les trois-quarts des membres des unités spéciales de Suna étaient déjà ... Des invités du mariage. Je lui caressais les cheveux en collant délicatement mes lippes aux siennes dans un chaste baiser avant de murmurer tout contre lui :


"Et tu vas faire comment pour assurer la protection de Suna, de notre mariage tout en étant devant l'hôtel pour prononcer tes vœux ? Je te préviens, je ne veux pas me retrouver seule devant le moine ..."


J'avais légèrement resserré mon étreinte en disant cela. Comme pour l'empêcher de partir, de s'échapper de ce merveilleux songe que nous étions en train de construire. Ma tête se posa une nouvelle fois contre la sienne, front à front :


"Tu sais comme moi comment notre système fonctionne. Je ne vais pas t'expliquer la chaîne du commanditaire, qui commande une mission qui une fois accomplie donne lieu à une salaire ... C'est grâce à ça que nous sommes payés tous les mois mon amour ..."


Petit regard intrinsèque pour m'assurer qu'il me suivait alors que je poursuivais :


"Si nous avions été des civils, nous aurions fait ça en sachant que notre mariage est à risque, nous pouvons faire de même malgré tout. Évaluer les risques avec un shinobi capable d'établir un plan de défense et engager les ninjas nécessaires. Ma famille ne reculera pas devant les moyens à mettre en œuvre encore une fois ..."


Je lui cajolais la joue, tout en m'appuyant contre l'oreiller dans mon dos afin de reprendre mes caresses sur son visage. Nous entamions un tout autre sujet, un sujet plus futile, plus volage. Je m'esclaffais :


"Nos familles ne nous ont même pas encore rencontrés que Kioshi parle déjà gâteau ... Écoute, si ça peut te rassurer, on va le laisser choisir le gâteau comme ça au moins, on sera sûr de ne pas faire de fausses routes ..."


Je lui souriais avant d'attirer son visage à moi pour qu'il remonte un peu sa position dans le lit, le calepin avait disparu dans les méandres de notre couche et j'enroulais amoureusement mes bras autour de ses épaules :


"D'ailleurs en parlant famille ... Tu peux demander une permission pour que nous puissions y aller ? Il faudra deux trois semaines, je pense pour faire le voyage complet ... D'abord à Hi no Kuni pour voir tes parents, puis à Yuki no Kuni ..."

La simple idée que je me retrouve en face d'un clone le jour de mon mariage me fit tirer une sacrée grimace, grimace dont je supprimais immédiatement la portée en tirant sur les joues de Kibo :


"N'y penses même pas !"


J'étais sérieuse et mon regard en disait long. Il finit par m'avouer qu'il rigolait et mes traits se détendirent automatiquement alors que je le ramenais une nouvelle fois vers moi pour prolonger l'étreinte, profiter de ce petit moment rien qu'à nous deux. Je posais alors doucement mes lèvres contre son front. Une sensation délicate et sucrée, un parfum de vanille, mon shampooing qui se rependait entre nous deux alors que je chuchotais doucement :


"Tu crois vraiment que je ne te vois que comme un shinobi ?"


Je rigolais faiblement et je me dégageais un peu de son étreinte pour me glisser hors du lit, lui volant un dernier baiser en collant mon front contre le sien :


"Tu es mon homme voilà tout ! C'est comme ça et pas autrement ..."


Je m'éclipsais, prenant la direction de la douche ou l'eau ne tardait pas à couler alors que je continuais notre discussion finalement, sortant l'espace d'un bref instant, ma tête par la porte, rependant de l'eau partout avec ma chevelure. J'avais volontairement omis le fameux sujet concernant notre appartenance à des pays et des institutions différentes. Je voulais reporter cela au plus tard possible, car ça me semblait un sujet de taille, un sujet où je n'avais pas envie un seul instant de glisser mes pieds.
Je préférais continuer à discuter mariage ... Ah ! Le fameux sujet du gâteau :


"J'ai entendu d'un excellent restaurateur à Konoha ! Je pensais allait lui demander un devis pour le mariage ! S'il nous convient, Kioshi n'aura qu'a aller voir pour le gâteau lui-même !"


Et voilà que je me volatilisais une nouvelle fois sous l'eau tout en prenant un soin tout particulier à nettoyer mes cheveux. J'adorais vraiment qu'il sente la vanille en permanence ! Voilà que je voyais mon amoureux glisser sa tête par la porte et je lui souriais tout en savonnant ma tête. Il me parlait de ses parents :


"J'ai hâte de les rencontrer aussi ! J'espère qu'ils approuveront notre décision de nous marier ! Oh et puis pour Yuki no Kuni ..."


Je relâchais mes cheveux et je me collais volontairement à la paroi de la douche de façon ... Vous avez compris :


"Je connais plein de moyens de te réchauffer !"

Tant de questions qui resteraient pourtant sans réponse, car, a quoi bon répondre à des interrogations aussi futiles que ce qui m'attirait chez lui ? Il avait beau me dire que je parlais trop cela n'en était pas moins semble-t-il excitant pour lui. Le voir arriver nu dans la salle de bains et me pousser contre la paroi vitrée ne fit que me faire d'avantage soupiré de désir.

Son vice tendu entre mes deux pêches me fit rire et alors que je sentais doucement ses dents mordillaient la base de mon cou, je laissais ma main se glisser dans ses cheveux et caressaient ses derniers alors que moi-même, je poussais la chose à remuer délicatement le bassin pour réveiller l'abeille dont la défense ne me semblait visiblement pas prête à passer à l'attaque. Je rigolais alors faiblement alors qu'entre deux soupirs, je me saisissais de ses mains :


"Même si je parle trop ... Je vais quand même te répondre !"


Je posais doucement ses deux mains sur ma poitrine. Chacune sur un sein, leur laissant le temps de s'adapter à leur forme et de les envelopper comme si c'était des cadeaux :


"Ce que j'aime chez toi ... C'est tes mains, douces et aimantes, des mains sensuelles et protectrices, des mains qui me rassurent, m'apportent du réconfort et me bercent à chaque fois que tu me caresses !"


Je portais délicatement l'une des mains à ma bouche et j'embrassais la paume de cette dernière avant de porter le majeur de Kibo à ma bouche et de le sucer délicatement, tout en douceur de bas en haut et de haut en bas comme j'aurais pu le faire avec une toute autre partie de son corps. Je me laissais aller à mon petit jeu quelques secondes. Juste suffisamment de temps pour sentir que la raideur dans le bas de mon dos se faisait plus ferme. Peut-être pas encore assez pour finir, je me retournais donc et j'observais le visage de Kibo, le poussant alors à reculer jusqu'au fond de la douche, sous le jet de l'eau, ou j'écartais quelques mèches de cheveux pour libre sa bouche aux lèvres gonflées pas le désir. Je touchais délicatement ses dernières avant d'en approcher mes propres lippes et de murmurer tout contre elles :


"Ce que j'adore chez toi c'est tes lèvres, charnues et désirable à souhait, j'aime les embrasser, les goutter, les dévorer ! Les faires miennes, car je sais qu'elles n'appartiennent qu'à moi !"


Je soupirais doucement, lui laissant le loisir de mêler mon souffle au siens, puis je goûtai délicatement ses lèvres, je léchais ses dernières avant de glisser ma langue dans sa bouche. Enrobante et cajolante, je le plaquais sauvagement contre la parois glacé de notre antre en l'embrassant fiévreusement.

Ah ah ! Désormais, son épée se dressait fièrement vers les sommets, prête à conquérir toutes les montagnes, mais lui donnerais-je seulement cette satisfaction ! N'y a-t-il pas meilleure récompense que le fruit défendu, si convoité et pourtant inatteignable ? L'extase n'était pas encore à un point assez culminant pour moi, car après tout, j'étais encore trop loin de son but ! Certes, il m'était supérieur en force et me prendre à cet instant présent aurait été facile pour lui, mais nous avions un jeu, du respect et de l'égalité. Je relâchais doucement ses lippes, un sourire cajoleur sur le visage alors que ma main se portait sur ses joues pour le câliner. Je me dressais sur la pointe des pieds pour embrasser son front et finir par retomber à plat sur le sol de la douche. Nous nous faisions face à présent. J'étais à peine plus petite que lui, mais suffisamment grande pour que mon regard soit pratiquement à hauteur du siens. J'observais ses pupilles cristallines, aussi bleues que les miennes, aussi profondes et pures que notre âme à tous les deux :


"Ce que je préfère en toi, c'est ton âme, ta bonté, ta gentillesse, tout ce qui fait de toi une personne extraordinaire ! C'est pour ça que je t'ai dit oui lorsque tu m'as offert cette bague ! C'est pour ça que j'ai accepté de t'épouser lorsque tu m'as demandé ça sous le coup de l'émotion dans cette petite auberge du fond du pays du vent et c'est pour ça qu'encore demain, je te dirais oui à chaque fois que tu me le demanderas !"


Ma jambe venait de remonter doucement le long de la sienne. Une façon pragmatique de prolonger doucement les émotions que je ressentais à cet instant-là. J'avais peut-être galvanisé la scène torride qui se profilait entre nous, mais pour la première fois, j'exprimais vraiment le fond de ma pensée et de mes sentiments, ça faisait du bien, même si ça faisait d'une certaine façon redescendre un peu la chaleur entre nous ... Où peut être pas !