Tout s’enchaîne mais rien ne se ressemble. Tout a commencé par sa rencontre avec pas moins de trois Furyou. De là tout est partie. Elle a fini par avoir un F gravé contre sa volonté et devient, au premier abord, une traître pour les personnes au courant. C’est bien pour cela qu’elle a tout fait pour qu’uniquement la Racine soit au courant de ce tatouage. Des gens de confiance qui ne vont en aucun cas émettre un doute sur la parole de la Dame. S’ensuit alors la révélation sur ce qui s’est passé pendant ce temps-là au village… Sa fille chérie, Natsumi, a trahi le village en libérant Meteora, faisant d’elle l’une des pires déserteurs de l’histoire. Déjà là, Meia arrivait à sa limite psychologiquement. Elle est forte, mais il faut dire que ça ne s’arrête pas là.

On pourrait se dire qu’avec un peu de repos elle pourrait revenir plus en forme que jamais… Mais qui a dit qu’elle profiterait d’une seconde de repos ? Les jours qui ont suivi ont été ponctué de divers examens afin de vérifier son état de santé. Au fond, elle pensait que les mauvaises nouvelles finiraient enfin de s’enchaîner, mais ce n’est pas le cas… Voilà que Seitô, le seul intendant présent, brise l’alliance en jouant au gamin capricieux. Une attitude tout aussi diplomate que celle dont a fait preuve Miko et Hasaki quelques temps plus tôt. Malheureusement, elle n’a pas pu intervenir à ce moment précis et ce malgré la volonté qu’avait Tsumei à la rencontrer. Sans parler du retour de On’… Une affaire qu’elle préfère laisser à Iji et Natsuki pendant qu’elle s’occupe de cette rencontre.

Ayant préparé ses affaires depuis plusieurs jours, Meia attend purement et simplement que le Shinobi de Kumo se présente à eux pour l’escorter. En soi, elle ne savait pas trop le pourquoi du comment le Raikage a voulu lui envoyer l’un de ses Shinobi… Après tout, elle connaît le chemin qui mène jusqu’à Kumo, comme à peu près tous les hauts gradés du village. M’enfin bon, n’allons pas chercher le pourquoi du comment. Avant de se méfier d’eux, il faut qu’elle essaie de réparer l’incident diplomatique qu’a provoqué Seitô. Perdre un allié de poids dans cette période est juste impensable. Pire, s’en faire un nouvel ennemi… Non, clairement, ce n’est pas ce qui allait aider Konoha. Et ça, la Dame l’a bien compris.

Madame, il semblerait que le Shinobi de Kumo arrive.

Entendant l’un des membres de son clan s’immiscer dans son crâne, elle ne cherche pas à lui répondre. Elle connecte à son tour son esprit avec celui de sa collègue Miko. Car oui, son voyage ne va pas se faire sans elle. Avec ce F de gravé, il est hors de question qu’elle se promène sans une personne pour veiller sur elle. Qui sait, peut-être que ce tatouage permet à Sa Majesté de contrôler les gens. Vu ce que peut faire Obli, ça n’étonnerait qu’à moitié la Yamanaka qu’ils puissent faire cela. Heureusement, si cela doit arriver, elle sait que Miko n’hésitera pas une seule seconde à la tuer. Elle connaît sa puissance et elle sait que si elle se fait contrôler, elle pourrait devenir une vraie menace pour Konoha… Voilà pourquoi Miko doit être le plus souvent présent à ses côtés. Il n’y a qu’en elle qu’elle a une pleine confiance et elle sait parfaitement qu’elle a la puissance nécessaire pour la tuer en un instant.

Miko, notre escorte est arrivée aux portes. On se retrouve là-bas !

Sur ces mots, elle attrape sa maintenant célèbre cape noire aux bordures en poil de lapin blanc. L’insigne dans le dos montre bel et bien qu’elle possède de titre de chef du clan Yamanaka. Un magnifique accessoire qui vient se poser délicatement sur ses vêtements faits à base de feuille. Une façon de s’habiller qui montre immédiatement son appartenance au village caché de la feuille. Généralement, c’est comme ça qu’elle s’habille quand elle ne porte pas sa tenue de Jônin. Cependant, si on se fie aux souvenirs de la Dame, Miko ne l’a quasi jamais vu dans ses vêtements de tous les jours composé de feuille créée par un Hayashi.

Enfin bref, passons le côté vestimentaire. Il ne fallut pas moins de cinq minutes à la Dame pour arriver à destination. Endroit où se trouve déjà l’Aburame avec son air toujours aussi sérieuse. La saluant brièvement, elle compose un signe afin de repérer où se trouve leur escorte.

- Je vais essayer de voir où est notre escorte.

Après une petite seconde afin de scanner les alentours, elle ne détecte qu’une petite réserve de chakra à seulement quelques mètres à l’Est de leur position. Faisant un signe de main à la brune pour lui indiquer qu’elle a trouvé leur escorte, elle prenne la route pour aller la retrouver. Enfin, faut-il encore que ce soit bel et bien leur escorte car au fond… Un si faible chakra et qui ne se déplace pas… C’est assez étrange. Pourquoi ne vient pas jusqu’à eux ? Et surtout, pourquoi le Raikage leur aurait envoyé un Shinobi qui semble avoir le niveau d’un genin ? Tout un tas de questions qui prenne fin quand les deux Dames tombent nez à nez avec une personne rangeant des habits dans un sac-poubelle.

Une jeune demoiselle qui a l’air de ne même pas encore être une adolescente. Ne sachant trop quoi faire, les deux Konohajin restent là, à observer la scène. S’ensuit alors un petit gâteau avec une bougie, qu’elle souffle avant de l’engloutir. Après s’être essuyé la bouche avec un mouchoir, elle prend la parole, seule, en parlant de ses parents et de son grand frère. Seulement après cela, elle remarque enfin la présence des deux Dames qui pourtant, était bel et bien dans son champ de vision. Quoique son œil semble étrange… M’enfin bon. Elle s’approche donc de Meia et prend la parole, leur faisant clairement comprendre qu’il s’agit bel et bien de leur escorte.

- Ne t’inquiète pas, nous ne t’attendons pas depuis très longtemps.

S’approchant légèrement de la jeune fille, elle s’incline légèrement avant de se présenter.

- Je me nomme Yamanaka Meia, enchantée. Et toi, comment t’appelles tu jeune fille ? Tu m’as l’air un peu jeune et innocente pour être une kunoichi,… ou alors les apparences sont trompeuses… ?

Tournant légèrement la tête, elle recherche le regard de sa collègue. Au fond, elle sait que Miko doit penser la même chose. Alors que la rousse laisse plus place à de la surprise, Miko elle, doit plutôt être en train de se dire quelque chose dans ce genre : « Ils sont sérieux à nous envoyer une gamine pour escorte ? Ils ont cru qu’on était des civils ou quoi ! C’est nous qu’allons l’escorter là la naine ! »

C’est exactement à ce moment-là qu’on peut voir l’impulsivité et l’innocence de la jeunesse. Quel Shinobi servant d’escorte ferait remarquer tout fort que la Dame est d’une beauté à couper le souffle ? Seule une gamine en est capable. En soi, c’est une attitude qui aurait déplu à beaucoup de Shinobi et pour être honnête, Meia l’aurait peut-être fait remarquer que ça ne se dit pas si tout ça c’était passé 17 ans plus tôt. Depuis, la Yamanaka a eu ce qu’on appelle un enfant, enfin si on peut encore considérer qu’elles sont mère et fille… À cause de tout cela, son côté maternel a pris une grande place dans sa personnalité et c’est donc d’un petit rire qu’elle répond à la remarque de la jeune fille. De son côté Miko, se contente de garder ses distances tout en toisant ce qui va leur servir d’escorte.

Koémi, du clan Tsukyio donc… Voilà qui est plutôt intéressant. Au vu de la mémoire sans limite de la Dame, elle arrive à se souvenir avoir déjà vu ce nom dans un livre lu il y a de cela plusieurs années. Le fait qu’elle ne possède pas d’information concernant ce clan malgré son stockage de souvenirs, prouve bien qu’il s’agit d’un clan mineur. Admirant le sourire de la kunoichi des nuages, Meia continue d’écouter ce qu’elle a à dire. Première erreur, le tutoiement. Pourtant, mettant une nouvelle fois ceci sur le compte de la jeunesse, elle se contente de ne rien dire et d’écouter, essayant tant bien que mal de ne pas faire une grimace. Que voulez-vous, c’est le genre de chose qui énerve particulièrement la Yamanaka…

En soi, leur escorte a parfaitement compris ce que pensait Meia. Certains penseront qu’il est impossible pour une fille de cet âge d’être une menace… Pourtant, si on regarde bien dans l’histoire, il a bien une personne qui prouve le contraire. La dernière chef de l’an'tei, Amaterasu. Une jeune fille d’à peine quatorze ans mais qui pourrait aisément rivaliser avec la Dame. Selon certaine rumeur, elle aurait un niveau équivalant à un Kage… Voilà qui prouve bien qu’on peut être très puissant qu’importe l’âge. Cependant, il semblerait que ce petit bout de chou des nuages ne soit pas un cas particulier, comme Amaterasu. Enfin, ça rien ne le prouve et c’est bien à cause de cela que la rousse commence à avoir quelques doutes. Envoyer une gamine qui n’aurait aucun atout particulier… Avouez que c’est étrange. La seule chose qui pourrait justifier cela, c’est la relation tendue entre les deux villages… Au moins ils sont sûrs qu’elle ne fera pas de Koémi un otage…

L’espace d’un instant, lire dans son esprit devient une très bonne idée. Après tout, elle peut très bien lire dans ses pensées et lui faire oublier qu’elle l’a fait ensuite… Tout Yamanaka qui se respecte en est capable au fond. Malheureusement, rien ne prouve qu’elle ne possède pas quelque chose qui contrera ce genre de procédé ? Le Raikage doit être assez futé pour savoir que Meia est capable d’obtenir toutes les informations que possède Koémi… Rien ne nous prouve qu’elle ne possède pas un sceau qui avertira le Raikage en cas de lecture de l’esprit, lui donnant ainsi un argument supplémentaire concernant les tensions Konoha / Kumo.

- Bien, ne perdons pas de temps alors.

Voilà qui annonce qu’il est temps de se mettre en route. Seulement, avant de faire un seul pas, Meia se sent obliger d’ajouter quelque chose… Pour cause de coéquipière muette.

- Juste avant de prendre la route… Ma coéquipière s’appelle Miko, du clan Aburame. Fait comme si elle n’était pas là, considère là même comme mon ombre.

Son ombre… C’est exactement ce qu’est Miko actuellement. Une pleine confiance envers celle qui assure ses arrières et qui peut la poignarder à tout moment. En soi, elle n’est pas une garde du corps ou même une sécurité contre ce F gravé… Elle est tout à la fois… Elle n’est que son ombre et qui mieux qu’elle peut assurer ce rôle ?

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Une chose est sure, cette fille a le sens de l’analyse et de l’observation. Même si la dame a légèrement grimacé à ce moment-là, il faut avouer qu’il était difficile de comprendre d’où venait ce dérangement. Pourtant, la jeune Koémi l’a fait, preuve en est puisqu’elle s’excuse de l’avoir tutoyé sans attendre plus longtemps. Erreur avoué, à moitié pardonné… et le côté maternel de Meia suffit à combler l’autre moitié. Autant dire que la kumojin est de suite excusée pour ce petit problème propre à la Yamanaka. C’est donc d’un ton amical qu’elle lui répond.

- Ne t’inquiètes pas pour cela, c’est déjà excusé. Enfin… si tu ne refais pas la même erreur bien entendu.

Si elle vient à refaire la même idiotie, la Dame n’hésitera pas une seule seconde à le lui faire comprendre. La première fois passe encore, mais la deuxième… Que voulez-vous, c’est ça d’être une psychopathe de la politesse et des bonnes manières. Tournant brièvement la tête pour lancer un regard à Miko, elle repose très rapidement son attention sur son escorte qui prend une fois de plus la parole. Encore une fois, c’est pour présenter des excuses avec une politesse irréprochable. Une chose est sure, cette fille a été mieux éduqué la plupart des gamins que l’on rencontre actuellement. D’ailleurs, sa petite intervention fait plus ou moins comprendre à la Dame qu’elle-même ne comprend pas le choix de son Kage. C’est donc une nouvelle fois avec un sourire qu’elle lui répond d’un ton amical.

- Je suppose que ce n’est pas à toi de t’excuser, surtout que tu n’as pas l’air de savoir le pourquoi du comment. Plus qu’insulté, je me suis plutôt intrigué pour être honnête…

S’avançant légèrement vers elle, elle se penche avant de poser délicatement sa main sur les cheveux châtains de la gamine. Ébouriffant sa chevelure d’un geste affectueux, la Yamanaka prend encore une fois la parole, et ce, dans la continuité de sa précédente intervention.

- Je verrais tout cela avec ton Kage quand nous serons arrivés là-bas.

Se redressant, elle pose son regard déterminé en direction de la forêt bordant le village caché de la feuille. Trêve de bavardage, il est temps pour ce petit trio de prendre la route en direction des nuages. Repensant aux personnes ayant un rapport avec ce village, le visage de l’AS lui vient à l’esprit. Peut-être est-ce parce qu’elle garde dans sa poche cet as de cœur qu’il lui a offert il y a déjà plusieurs années.

- Mettons-nous en route. Arriver en retard est bien la dernière chose dont j’ai envie.