Rédemption [Yusuke]

**Grey** Informations **Messages** : 11 **Rang** : C

Chaque rayons de soleil reflétaient la chaleur et la beauté de l'été. C'était d'un banal. Une sorte de quotidien complètement inutile dont tout le monde s'en fichait. Il n'y avait que les enfants, ces petits homme si innocents, qui croyaient encore en la magie de l'été. Vous me direz, Grey est encore un petit enfant. Son regard, ses rêves, tout reflétaient en lui cette sorte d'enfance. Pourtant, au milieu de tout cela, il restait d'une maturité exemplaire et d'un égoïsme toujours aussi élevé. Il était presque l'incarnation de deux des pêchés capitaux, Pride et Lust.

Enfin bon. Son quotidien n'était pas réellement non-plus des plus intéressants. Il marchait au milieu de Kiri, l'air un peu perdu. Il aimait faire cette chose, vider son esprit et se perdre dans les rêves. Il allait acheté une sucette qu'il prit immédiatement en bouche. Aujourd'hui il avait décidé de se rendre dans la forêt de la Brume. Comme quand il était petit, sauf qu'il n'allait pas chercher les fées de Alfheim. Oh bien sûr que non, il voulait alors un peu s'entraîner, tester les limites de ses capacités même s'il savait qu'il n'en avait pas et qu'importe l'ennemi se trouvant en face, il le ridiculiserait.

Il avait alors l'autorisation de sortir de son village et heureusement car il n'avait pas d'ordre à recevoir. Ainsi il passa tranquillement devant les gardes de Kiri, toujours possédant son air de supériorité. Vous savez bien, ce fameux regard qui vous fait comprendre que l'on vous prend de haut. Mais que vouliez-vous, les gardes ne pouvaient rien dire à Grey, il ne manquerait plus que ça. Ils avaient juste à ce taire, et le regarder passer de son air de provocateur. Il n'était pas réellement apprécié par beaucoup de personnes faisant partit de la garde de Kiri, mais qu'es-ce qu'il pouvait s'en fiche. Il était ici pour apprendre, maîtriser et détruire. Il s'en fichait clairement si les gardes l'appréciaient ou non.

Ainsi il se retrouva dans la forêt de la Brume. Il avait toujours l'habitude de se rendre au même endroit car il y avait un arbre où habitaient des écureuils et il adorait venir les voir pour leur donner des graines. Et oui, dans toute cette prétention, ce fait de se dire supérieur et de vouloir coucher avec des gens, il avait quelque part certains bons côtés très bien cachés certes, mais il en avait. Il ne les montrait pas forcément. Il pensait que montrer que l'on pouvait être quelque de sympathique était une faiblesse incroyable mais surtout de prouver que l'on avait des faiblesses incroyables.

C'est pour cela d'ailleurs qu'il fit le plus rapidement possible. Il donna les graines et repartit dans un sentier choisis au hasard. La Brume était extrêmement présente et il ne voyait pas réellement plus loin que 2 mètres. La situation idéale pour que des personnes mal attentionnées puisse attaquer le ninja de Kiri. Mais encore une fois, il s'en fichait. Il jouait à la provocation, à prendre le risque d'être la cible de la faucheuse. Il se disait tout simplement que s'il mourrait ainsi, il serait mort en ayant fait ce qu'il avait à faire.

Au final on se demandait bien qui, de la mort ou des ennemis, étaient les pions de son échiquier.

Katano Yusuke… le tranchoir fantôme de Kirr. Frère de la douleur fantôme et élève du traqueur fantôme. J’étais donc prédestiné à être un individu fuyant, invisible et terrifiant. Demon l’était aussi mais c’était un démon. Quant à Shord, pour lui s’était différent. Il était plus proche de l’ange sauveur que du spectre maléfique. Oui… c’était un homme bien le vieux Shord. Il avait tout pour lui d’ailleurs. Je ne vois pas pourquoi certaines personnes se servent de ma réputation pour salir la sienne. Si seulement ces mauvaises langues savaient de quoi elles parlaient. Elles n’ont sans doute jamais connu l’homme car si jamais cela avait été le cas, elles auraient à présent peur que le fantôme du vieux shinobi ne vienne les hanter le soir. Au final, c’est peut-être à cause du souvenir du vieux Shord que je me suis redirigé vers les bois de Kiri ce jour là. Peut-être avais-je besoin de revoir l’endroit où mon défunt maitre avait perdu la vie… Où peut-être que le passé me manquait et que l’espace d’un instant j’aurais aimé être a nouveau le jeune épéiste de Kiri que tout le monde adule. Mais je n’ai jamais été cet homme là, pas réellement en tout cas.

Je me trouvais donc sur la branche d’un arbre, le dos adossé au tronc. Je contemplais la vue que je pouvais avoir depuis mon poste d’observation. J’étais bien conscient que je me trouvais en territoire ennemie et qu’à un moment ou à un autre les soldats du pays de l’eau se mettraient à ma recherche. Je n’éprouvais cependant pas le désire de m’enfuir ou de e cacher. J’avais juste besoin de me trouver là, d’écouter le silence et de me remémorer la mort… Malheureusement tout ne se passa pas comme je l’aurai espéré. En effet, après près d’une demi-heure d’intense méditation, je perçus un bruit de pas. Les pas se firent de plus en plus présent et le bruit de plus en plus fort. J’aperçus alors sous ma branche un jeune homme en train de marcher. Ne pouvant pas prendre le risque qu’il m’ait repéré, je me levais discrètement et le suivis.

Le jeune homme marcha quelques minutes et s’arrêta ensuite pour nourrir des écureuils. On ne peut pas dire que j’étais particulièrement fan de ces bestioles mais je n’intervins pas. Il n’est pas poli de rompre un moment de sérénité, aussi pathétique qu’il puisse paraître. Le jeune garçon prit ensuite une autre route et se dirigea vers un endroit qui m’était inconnu. Dans le doute, et pour éviter qu’il ne m’échappe, j’utilisais donc une de mes techniques favorites : le camouflage dans la brume. Autour de nous et sur toutes la zone s’éleva alors le brouillard et le jeune homme ne put plus rien voir ni distinguer autour de lui. J’avais retenu sa position et m’étais subrepticement faufilé entre les herbes pour me retrouver derrière lui. Là, je concentrais tous mon chakra dans la paume de ma main et le déversa en une fois dans son crâne sous la forme d’un puissant courant électrique. Le shinobi tomba au sol et son corps s’allongea sur la terre fertile de fleures. Je tâtai son pouls et remarquai qu’il était toujours en vie bien qu’inconscient. Je décidais donc de m’amuser un peu… Quitte à enfreindre une ou deux lois.

Sans un bruit, sans un couac, je transportais le corps jusque dans une grotte environnante dont j’avais scellé l’entrée. Il fallait dire que Goren m’en avait appris des choses depuis que nous nous connaissions et parmi ces choses : comment sceller une entrée de planque. Une fois à l’intérieur, je fis s’asseoir le jeune homme sur une chaise qui se trouvait là et le ligotais de cordes que je fis apparaître avec un sceau. Mon prisonnier était fin prêt et j’étais moi-même assez excité à l’idée de commencer. Alors, d’un geste vif et furtif de la main gauche je gratifiais mon prisonnier d’une claque magistrale qui eut le mérite de le sortir de sa torpeur improvisée.

-Bon, il y a trois choses que tu dois savoir. La première, je suis Yusuke Katano, ancien épéiste de ton cher pays. La seconde, tu ne pourras sortir d’ici que si je t’y autorise car l’entrée est scellée et tu n’as pas envie de voir ce qui se passe si tu tente de forcer la porte d’entrée (façon de parler). Enfin, tu dois me dire la vérité, je n’ai que faire de tes mensonges et je pourrais te tuer en un clin d’œil si cela me chantait.

Je souris tout en énumérant mes règles. Je n’avais encore jamais joué le rôle d’un maitre de la torture et même si je n’y étais pas vraiment habitué, j’aimais assez le jeu.

-Première question : Nom ? Grade ?

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La beauté d'un paysage non-encore meurtri et déchiré par la guerre s'offrait à Grey. N'allez pas vous imaginez qu'il était une sorte de grand romancier, à vrai dire il s'en fichait complètement du paysage. Il aimait juste pouvoir marcher dans une forêt sans tomber dans un trou quelconque causé par un combat. Oh non, bien sûr que non qu'il ne pouvait ne pas aimer la guerre. Combattre, affirmer sa supériorité, son intelligence et sa maîtrise dans tout, lui était essentiel. Jouez avec ses ennemis comme ses alliés.

En vérité, il n'avait pas réellement la notion du bien et du mal. Disons juste que sa justice était : j'éradique celui qui s'oppose à moi. Mais heureusement il pouvait bien sûr être le bon homme qui aidait ses camarades grâce à son pouvoir. Il n'était pas non-plus stupide ou « limité ». Il avait une pensée, disons, un peu développée que celle des autres. Son regard et son instinct le guidait toujours à aller là où la gloire était présente. Il se voyait en soit comme le futur Sennin le plus important. Celui qui imposerait la grandeur juste en prononçant les noms. Il aurait aussi alors les mérite de la gloire, les filles nues prêtes à tout pour le toucher juste les cheveux ou mieux, le corps.

Une utopie bien belle mais si possible à obtenir. Mais la réalité était bien autre, le sabreur n'était pas réellement puissant ou encore assez important au sein du village de Kiri. C'est pour dire, il ne portait même pas son bandeau quand il allait se promener en dehors du village, sauf en cas de missions. Il n'aimait pas se savoir « posséder » par quelque chose. Mais il avait besoin du village pour se loger, grandir et apprendre et puis, ce n'était pas non-plus comme si Kiri était connu pour ses impitoyables guerriers. « La Brume Sanglante » certains disent. Cela l'amusait d'être le guerrier du crépuscule.

Alors qu'il continuait de marcher, il remarqua bien que la nature était agitée. Il savait dés lors que quelque chose allait se passer, quoi ? Il ne savait pas. Alors d'un air naturel il continuait ainsi de marcher tranquillement d'un air puritain. Un bruit fit alors éruption, un pas, quelque chose de ce genre.. Mais il était trop tard et Grey était déjà dans les vapes, assommé par un nouvel protagoniste. Celui-ci l'emmena alors dans une grotte où Grey se réveilla doucement avec un affreux mal de crâne. Il était ligoté et ne pouvait alors bougé.

Un homme se tenait devant lui. Cheveux blonds et plutôt grand. Il avait l'air bien plus puissant que Grey et c'est pour cela que le jeune sabreur fit la comparaison entre lui et ce personnage. Il évalua à un pourcentage de 80% de la dangerosité de l'ennemi ce qui était très mauvais pour Grey. Mais bon, le jeune Roi s'était aussi laisser porter dans ce jeu plutôt malsain. Il voulait jouer ? Très bien, le prince était prêt. Il s'en fichait clairement de mourir ici même. Il serait mort dans sa mentalité et aurait respecté jusqu'aux bouts ses convictions. Qu'est-ce que cela pouvait lui faire, surtout d'être tué par un minable s'attaquant à plus faible que soit.

« Honnêtement ? Tu m'impressionnes très très peu. Par ailleurs tu n'as absolument aucun moyen de savoir si je viens de Kiri ou non. »

Il s'amusait clairement. Il prenait un plaisir fou à se moquer de son bourreau. Il prévoyait, au cas où, un plan de secours. Ses mains étant ligotés derrière son dos on ne voyait pas ce qu'il faisait.. Une bague apparut alors sur son index. Bleu transparente ornée de plusieurs runes.

S'il voulait jouer, Grey était prêt.

Je regardai le jeune homme me faire face. Il avait du cran. Il avait ce que j’appelai à l’époque « un courage de martyr ». Quelque part, il m’attendrissais et me rendais curieux de le connaître. Je n’étais pas plus vieux que lui mais je ressentais au fond de moi une sorte de sagesse qui me faisais me sentir bien plus âgé que je ne l’étais. Peut-être que quelque part je me revoyais dans ce gosse et que j’avais envie de me diriger bien plus vite vers l’apogée de mon existence. Si je n’avais pas perdu mon temps à Kiri, je serais peut-être à la tête de mon propre empire à présent. Mais rêver n’avance en rien et je ne le savais que trop bien.

Je me saisis d’un kunai rangé dans l’une de mes sacoches et je passais derrière la chaise de mon prisonnier. Je défie alors les liens qui le retenait captif et le libérai de toute entrave. Je me repositionnais ensuite devant lui tandis qu’il se levait de sa chaise. Je lui assénai alors un coup puissant chargé de chakra dans le ventre, le faisant se cambrer fortement.

-Voilà pour t’être foutu de a gueule. Maintenant viens avec moi, nous avons à discuter.

Je tournai les talons et me dirigeai vers la sortie de la grotte. J’effectuais quelques mudras et la façade disparut dans une distorsion d’air. Je regardai à nouveau le soldat et lui dit cette fois plus distinctement :

-Je peux sentir quelque chose en toi. Quelque chose que je connais bien. Je ne sais pas si tu en es conscient mais tu possèdes un gros potentiel. Nous allons aller l’explorer ensemble. Si tu tentes de t’enfuir, je te ferais la peau.

Sans attendre de réponse je commençai la marche. Je marchai longtemps pour enfin arriver devant un arbre. Je grimpai à celui-ci et fit signe à mon suiveur de faire ce que je lui avait demandé : me suivre comme une ombre. Nous nous retrouvâmes sur cette épaisse branche d’arbre et je sus qu’il vit exactement ce que je voulais qu’il voie. Une jeune fille se trouvait affalée sur le sol et semblait particulièrement en difficulté.

-Tu vois cette fille, cela fait bien trois heures qu’elle est dans cette position. Elle s’est faite attaquée par des bandits. Je sais également que des soldats de ton pays passent par là pour leurs rondes exactement à cette heure-ci. Que penses-tu qu’il va se passer ?

En réalité, j’avais demandé à Elizabeth de jouer la comédie quelques minutes au paravent tandis que mon captif était encore dans les bras de Morphée. Cette dernière m’avait assurée pouvoir jouer la victime apeurée. Bien sûr le jeune homme ne remarqua rien, Elizabeth jouait bien trop bien la comédie.

Sans avoir besoin d’attendre plus longtemps, sous mes yeux et ceux de mon invité, deux soldats arrivèrent par là. Elizabeth implora leur aide et tout ce qu’elle reçut furent des coups de pieds. Ils l’emmenèrent ensuite dans un buisson et, nous pûmes voir un bout de tissus de sa robe s’envoler par delà la verdure.

-Je te laisse deviner ce qu’ils sont en train de lui faire subir. Que ressens-tu donc vis à-vis de ces frères d’armes que tu respectes ? J’aimerais le savoir.

Je ne m’en faisais pas pour Elizabeth, elle saurait se défendre au moment crucial. Et puis j’avais bien choisis l’endroit. Les deux Kirijins étaient les plus mal notés de toute la caserne ! Leur réaction était bien prévisible. En fait, seule la réponse du jeune homme m’intéressait.

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Un jeu. Oui tout cela n'était qu'un simple jeu. Étrangement Grey prenait le plaisir d'être, pour une fois, le pion mais aussi celui qui n'avait pas le pouvoir. Cela lui était assez nouveau et il commençait, en soit, à avoir une certaine admiration pour cet home, ce Yusuke qui a déserté Kiri. Étrange comme il était, il plaisait énormément au jeune Roi. Peut-être était-ce la nouveauté mais aussi la domination et la supériorité qui l'attirait. Il n'en savait pas grand chose, il savait juste qu'il ne pouvait pas être tombé sur quelqu'un de mieux pour satisfaire son égo.

Enfin bon, il savait bien qu'il n'était pas le maître et provoquer le personnage qu'était Yusuke allait forcément, non pas lui faire regretter, mais disons juste qu'il allait en souffrir. Le déserteur de Kiri le détacha, heureusement il n'avait remarqué aucun changement sur la personne de Grey ce qui le rassura un minimum en se disant que si Yusuke n'était pas le personne que pensait le jeune Roi, il avait encore une carte dans sa main à jouer au dernier moment. S'il devait mourir, au moins il se devait de faire tout pour lutter jusqu'aux bouts de ces dernières forces.

Ainsi, envers le désinvolte Prince, Yusuke le frappa d'une poigne de fer. Le pauvre kidnappé cracha du sang et pourtant en s'essuyant, il sourit. Il y prenait plaisir, il ne pouvait pas être plus content. Le déserteur blond ordonna à Grey de le suivre pour discuter. Cela pouvait tant sonner comme une exécution mais l'Éclair était bien convaincu que Yusuke ne s'était pas autant démené pour au final, tuer bêtement quelqu'un qu'il aurait trouver et traquer. Il y avait bien sûr des raisons derrière que Grey ignorait. Il se releva doucement, et marcha à ses côtés. Il brisa par ailleurs le sceau de la grotte.

Yusuke fit une remarque à Grey, celle que le Roi possédait apparemment un gros potentiel. Bien sûr qu'il le possédait. Ce n'était pas un potentiel, c'était sa puissance qu'il maîtrisait complètement. Il le savait et il ne jurait d'ailleurs que par cela. Qui aurait reçu la Skyward Sword, si ce n'était pas lui ? Personne, bien sûr que non. Personne ne peut supporter tant de souffrances, de drames et de tristesses. Il était le Roi déchu qui se devait de reprendre sa gloire qu'on lui avait volé au profit d'autres bourgeois pitoyables.

Il suivit donc Yusuke pour ensuite atterrir sur une branche d'arbre. Grey regarda tout autour de lui comme lui avait demandé Yusuke. Une fille était allongée par terre, elle avait l'air réellement mal en point et soit-disant cela faisait trois heures qu'elle était ici. Cela intrigua le Roi. Il ne l'avait pourtant pas vu juste avant qu'il fut emmené à la grotte mais il ne savait pas non-plus quelle heure était-il. De ce fait il avait très bien pu rester inconscient des heures avant que Yusuke ne le réveille. Enfin bon, il continuait ainsi d'écouter son camarade.

Il lui demanda ce qu'il pouvait bien se passer si des gardes Kirijins allaient venir et voir la fille par terre. Dans son air de bon enfant, Grey pensa immédiatement qu'ils allaient les aider, ou du moins au moins s'occuper d'elle. Bien sûr il ne pensa pas que cette façon de s'occuper d'elle était celle du viole. Au final, Grey n'était pas réellement étonné ou surpris. À vrai dire il ne bougea absolument aucun sourcil de son visage. Cela lui semblait d'une banalité incroyable.

« Qu'est-ce que ce je ressens ? Que je respecte ? Laisse-moi rire ! Ils ne sont rien pour moi. Ils sont la pourriture, ceux qui doivent être puni par le jugement. À en croire tes paroles tu penserai que si je suis de Kiri, j'aime forcément ce village ? En réalité je m'en fiche de ses habitants bourgeois vivant de tout en ne faisant absolument rien. Ils me répugnent tous comme la dernière des vermines et chacun d'entre eux mériteraient de passer sous le fourreau de mon épée. Mais si je suis à Kiri, c'est par besoin d'apprendre, de grandir et d'observer. Alors je ferme les yeux, et je passe. »

Une réalité bien triste.

J’observais le jeune homme… Il regardait lui-même la scène. Il était stupéfiant de voir de quel manière il ne bougeait pas un seul muscle de son visage. Pas un sourcil, pas un cil ne bougeait. Il était soit très fort pour dissimuler ses émotions, soit il ne ressentait franchement rien. Je dois avouer que lorsque je l’observais pour la première fois, je fus fasciné de voir quelqu’un qui se rapprochait tellement de ce que je recherchais. Sans doute que, si Goren avait été là, il aurait vu en ce jeune homme une pièce maitresse de nos plans à venir. Mais je ne voulais pas me presser et je ne désirais en rien me montrer entreprenant. Pour le moment, j’apprenais à connaître le jeune homme et tant que je ne connaitrais pas son nom, je ne ferais rien. Voilà ce que je m’étais dit.

-Qui te demande d’être aveugle et de ne rien faire ? On peut toujours faire quelque chose contre la vermine !

Sans un mot de plus, je tendis mon bras vers l’emplacement du buisson et la chaine qui y était accrochée se mit à se dérouler et à foncer vers ce dernier. Elle se saisit de deux êtres et les fit flotter jusqu’à moi. Les deux pauvres gardes me regardèrent avec étonnement tandis qu’ils s’asphyxièrent lentement. Doucement la lueur dans leurs yeux s’éteignit et ils perdirent la vie. Je laissais alors les deux corps retomber au sol, me saisissais d’un Kunai et le balançais dans le crâne de l’un des deux macchabés. Jamais, sans témoignage, on ne pourrait remonter jusqu’à ma personne avec ce style de meurtre car ma signature est habituellement une coupure net et précise au niveau de la gorge. Je tournai a tête vers le jeune homme et reprit mon discours.

-Voilà, ils ont été punis par le jugement. Toi tu ne peux encore rien faire, mais moi je peux tout régler ! Mais si même les esprits réalistes comme toi se mettent à fermer les yeux sur l’horreur de notre monde, comment suis-je sensé continuer le combat ? Je sens au fond de toi que tu aspires à quelque chose de bien plus grand que devenir soldat dans ton village. Tu as le cran nécessaire pour servir un but qui dépasse ta personne. Tu es typiquement le genre de personne avec qui je m’entends bien. Voilà pourquoi, nous nous reverrons très certainement.

Sans un mot de plus, je lui assénais un nouveau coup de poing dans le thorax et j’effectuai un balayage du pied qui le fit chuter de la branche. Il atterrit dans un tas de feuillage qui amortit sa chute. Je profitais de l’opportunité offerte pour prendre la poudre d’escampette. Ni vue ni connue, je disparaissais.

Ce jeune garçon me laissait une impression étrange. C’était typiquement le genre de type qui pourrait me surpasser un jour par la seule force de sa haine. Je ne vous cache pas que j’avais alors dans l’idée de lui confier de grosses responsabilités que je savais qu’il accepterait. Il avait ce côté anti-village que j’appréciais beaucoup. Peut-être se pourrait-il qu’il devienne mon espion au sein du village caché de la brume. Mais cela était encore loin et je n’avais encore aucune idée de comment se déroulerait notre seconde rencontre.

citation a écrit:: fin de ce RP relationnel flash back. Je reviens donc pour un prochain RP en temps réel lorsque je serais libéré, Je sens que cette relation pourrait grandement évoluer!

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