La marche semblait éternelle et pour cause, tout le chemin depuis qu'elle avait été récupérée et pas un mot, car Yuki était trop épuisée pour ça et moi aussi à vrai dire, je luttais déjà pour suivre la marche rapide de ma clone, même si elle avait ma princesse sur son dos. Avantage pour elle, pas de blessure sur son torse. Sans elle, j'aurais été bien embêtée, heureusement que je l'avais invoqué avant... Je n'aurais plus la force maintenant aussi j'espérais qu'elle ne disparaîtrait pas alors que ma main gauche n'avait pas quitté celle de Yuki. Une façon pour moi aussi de m'assurer qu'elle était bien là en plus d'avancer.

Ma décision n'était toujours pas prise alors que l'on avait largement entamé la forêt du feu, mon regard se perdait tantôt dans le sien livide et parfois dans une lueur de lucidité. La limite que l'on s'était fixé avant de ne plus pouvoir échapper aux patrouilles malgré toutes les ruses du Misuto, mon ombre s'arrêtait pour plonger son regard dans le mien. C'était là où je fuyais vers Yuki no kuni pour l'amener loin de tout ça, que jamais plus ça n'arrive ou bien, là que la sœur suivait l'ordre du Kage concernant le sauvetage. Elle ne pouvait désobéir à quelque chose qu'elle ignorait, mais ses mots raisonnés, pas de futur pour elle alors, mais si elle ne rentrait pas tout simplement? Le plus simple était alors de la laisser choisir...

Alors pourquoi c'était si dur de lui tendre un simple bout de papier, de regarder ses yeux sans mouiller les miens, de ne pas se dire que c'était l'abandonné à son sort, car au final, c'était le cas. Une histoire de devoir... Je me souvenais avoir mentionner ça pas loin d'ici, Dame Destin était une femme cruelle, voilà longtemps que je n'en doutais plus. Ma mission prenait fin, elle était sauvée des kumojins, alors que ma double, ma propre création m'arrachait le papier des doigts pour le donner à la Samui qu'elle posait confortablement. Stoïque je patientais en accusant le coup... Sans jamais la quitter du regard, comme si je mémorisais chaque trait à tout jamais.

~ J'ai une lettre pour toi, les derniers mots de Tenzö qui étaient pour toi et un choix à te laisser, un que tu feras seule, mais j'ai confiance en toi, ma petite soeur. Il voulait que tu choisisses ta route par toi-même.

Avait-elle dit cette fausse moi pré-conditionnée à le faire, elle ne mentait pas, ma confiance pour elle oui, mais les autres ? A nouveau seule, alors qu'elle ne devait aspirer qu'à être entourée des siens. Trop injuste. La vie était faite ainsi, je lui laissais le temps de lire, avant de la prendre dans mes bras, ne la serrant pas trop pour ne pas davantage lui faire mal, mais assez pour qu'elle sentait ma présence. Vu son état, je n'avais pas le choix, il fallait qu'elle me pardonne ça. Je ravalerais mon orgueil en punition, elle était tout pour moi.

~ Dis moi où je dois t'emmener et te laisser, c'est ma mission à moi, jumelle à ce papier... Celle de veiller sur toi, tu es notre sœur à lui et à moi. Cependant. Je ne suis pas une kunoichi d'orgueil, ni au grand honneur. La sœur que tu es pour moi passera toujours avant n'importe quel ordre, n'importe quel devoir, n'importe quel obligation. Si tu veux partir loin d'ici, loin de tout, je t'y emmènerais, mais avant, je dois aller voir Tenzö, j'ai accepté d'être ici pour ça, mais je me rend compte que les derniers mots d'un homme déjà mort ne te valent pas. Mais tu as besoin de soin... Tu es ma dernière étoile dans ce ciel noir, tu comprends ça ? M'abandonner n'est pas une option pour toi Yuki. Cela, c'est ta mission à toi...

Pas sa vie, la nôtre qui se jouait là et peut-être que j'espérais naïvement que ça pouvait encore bien se passer, mais il n'y avait pas d'illusion à avoir et la main sur mon épaule de ma clone me le faisait comprendre, elle avait déjà choisi sa route depuis longtemps. Et voilà que moi je devais reprendre la mienne malheureusement, une qui me mènerait devant des remparts n'ayant privé des miens déjà. Quelques mètres encore et ma double posait ma cadette sur mon dos à moi non pas sans que je lâche une râle de douleur... C'était sa fin à elle qui volait en fumée...

Peu importe.

~ Allez, courage. Si je me suis trompée, nous serons bientôt dans le même trou de toute façon, ne t’inquiète pas Yuki, quoi qu'il arrive, nous dinerons ensemble.

Mon sourire carnassier prenait ses droits en regardant Yuki du mieux que je pouvais. Non pas sans un comité d’accueil que pour la première fois j'approchais si près le village de la feuille... Avec ma sœur, moi qui voulais lui faire voir le monde, je n'avais pas choisi le meilleur moment... Allons y franchement au point où on en était...

~ Ohayo... Je ne ferais pas de grands discours, j'en peux plus. Je n'ai pas de compétence de soins et avoir récupéré ma soeur sans pouvoir la sauver ne me sert à rien. Elle est la prisonnière qui devait arriver ici. Je veux voir votre Hokage, pourparler... ça marche ici?

Non, je ne plaisantais pas...

A force que l'on m'envoie à l'extérieur, on avait décidé de me donner un poste provisoire, un peu moins palpitant mais aussi beaucoup plus sûr, pour me reposer, tout en travaillant un minimum. La mission de la surveillance d'une des portes du village. Il faut dire que je ne fais que ça, des missions à l'extérieur. Ce n'est pas déplaisant en soit, j'aime voyager, mais être au village pendant deux semaines ne me déplaît pas non plus, cela me laisse le temps de déménager mon appartement.

Car oui, j'ai pris l'importante décision de partir des logements d'urgence pour avoir mon propre appartement dans un quartier assez tranquille. Pas très grands, et largement suffisant pour une à deux personnes, assez proche des portes de quoi pouvoir sortir régulièrement sans avoir à faire un long trajet. En sommes, de quoi me satisfaire et être très pratique pour une personne comme moi.

Alors que je joue un petit air de flûte pour distraire les autres shinobi avec moi, je vois soudainement que sa s'agite. Arrêtant, je me lève de mon poste et regarde au loin, en voyant... Une femme, avec une autre petite fille sur son dos qui ne m'est pas inconnus... Yuki ? A première vue, elles sont toutes les deux blessés...

« Des Kirijins... »
« Quoi ? Mais il faut prévenir les Anbu ! »
« Elles sont blessées, allez plutôt prévenir l'hôpital qu'on a besoin d'une unité médicale. »
« Mais... ! »
« Maintenant ! »

Moi qui possède toujours une voix calme et douce, généralement personne ne cherche à comprendre quand je prends cette voix ferme et autoritaire. Assez flippante venant de quelqu'un toujours calme et posé comme moi. En tout les cas, la jeune femme s'avance vers nous...

~ Ohayo... Je ne ferais pas de grands discours, j'en peux plus. Je n'ai pas de compétence de soins et avoir récupéré ma soeur sans pouvoir la sauver ne me sert à rien. Elle est la prisonnière qui devait arriver ici. Je veux voir votre Hokage, pourparler... ça marche ici ?

Je lui souris amicalement, bien que je ne crois pas du tout à cette histoire...  Une kirijin qui amène une autre Kirijin parce qu'elle doit être la prisonnière devant être amenée à Konoha ? C'est insensé... Aucune personne du même village ne ferai une chose pareil. En tout les cas, leurs états est pitoyable... Je vais pour répondre, avant de voir Yuki s'écraser sur le sol et s’éloigne faiblement du village... Elle n'ira pas loin de toute manière... Je libère tout de même un son, créant de ce fait un clone, qui se dirige vers Yuki pour la récupéré.

« Avant de vouloir voir le Hokage, je pense que tu devrais prendre ton état en considération. On va au moins te mettre hors de danger avant de t'emmener le voir... D'ailleurs je pourrai avoir ton identité et celui de ta sœur ? Et je pense que la situation mérite un minimum d'explication. »

Arrivant jusqu'à la sœur en question, le clone lui caresse amicalement le visage, avant de continuer...

« N'ai crainte, je ne vais pas te faire de mal... Tu te souviens de moi ? Je suis celui qui t'a amené voir le Hokage la dernière fois. Repose-toi, tu ne crains rien... »

 Elle a intérêt à avoir de bonnes explications l'autre Kirijin.

La peur, je pouvais comprendre, mais je n'avais pas su prévoir, j'en oubliais d'où revenait Yuki, je n'avais que l'image de ma Princesse à Kiri en tête, une erreur qui me faisait ignorer un instant le jeune homme venu nous parler. Inquiète je regardais ma cadette me fuir à présent comme la peste, j'allais faire un pas, mais un son et l'ombre de l'homme s’approchait de la Samui sans succès.

~ Attend deux secondes.

Je soupirais en voyant la scène à laquelle quelques uns de mes pas assurés voulaient mettre fin. Je revenais vers elle vivement sans lui laisser le temps de réagir, pas le temps pour les manières, elle m'avait toujours connu sans de toute façon.

~ Yuki. Tenzö est ici.

Rien de plus, rien de moins alors que je m'accroupissais face à elle pour saisir ses mains qu'elle arrête de se faire mal à gesticuler comme ça. Je savais que ça lui parlerait, une des rares choses qu'elle assimilerait encore.

~ L'aider, ce n'est pas ce que tu voulais ? D'où mon détour à Konoha, je ne t'abandonnerais pas ici, il faut que tu me fasses confiance, comme j'ai confiance en tes capacités ma petite sœur.

Ainsi je la saisissais de façon ferme sans lui laisser le choix je la prenais dans mes bras, je n'étais plus à un effort près, mon attention se reportait alors sur le Konohajins.

~ J'en oublie mes manières, excuse moi. Mais tu connais déjà la demoiselle si elle doit se souvenir non ? Pour ma part, je suis Aoji' Kaguya, la femme de votre Mizukage captif.

Mon sourire se faisait à nouveau carnassier alors que je le rejoignais, nul besoin d'aide pour porter Yuki, je n'avais besoin que d'un médecin pour ses plaies. Mon regard se faisait espiègle en croisant le sien...

~ Ta lanterne s'éclaire l'artiste ? Ton Kage ne sera pour le moment plus nécessaire puisque tu sembles enclin à appliquer pour lui la requête que j'allais lui présenter. Soigner Yuki. Tu penses bien que je ne me suis pas perdu ici par hasard. Ton nom d'ailleurs ?

L'azur de mes yeux n'avait pas quitté un instant le bleu de siens, de tout les gestes d'un homme, c'était eux qui parlaient toujours le mieux. Celui-ci respirait une certaine sérénité, un calme olympien dans lequel on aimait se perdre, un piège que je ne connaissais que trop bien.

~ Je te suis alors, c'est assez pressé pour Yuki tu vois, étrange village tout de même, bien loin des mœurs du mien...

Je n'en disais pas plus, non pas que ça me déplaisait, juste que l'inconnu ne mettait jamais en confiance, pourtant je me sentais tout de suite plus détendue, à moins que ça soit la fatigue qui gelait toute agitation superflue. J'avais mal et j'osais espérer qu'il ne me ferait pas faire mille détours sadique, ni trop patienter, ma résistance avait ses limites, même si là tout de suite j'avais définitivement connu pire. Mon regard lâchait l'étranger pour la chaleur familière de la Samui, perdue qu'elle était, il fallait bien que je la prépare...

~ On va te soigner ici, certes en terrain ennemi, mais à Konoha. On ne m'a pas vanté la cruauté de ce pays, j'ai confiance. Si ça se trouve, tu auras des soins bien plus doux et puis regarde le cadre, ça change de la brume des fleurs partout et le soleil non ?! Puis je ne vais pas te quitter et au pire attentat au milieu de leur village si ils ne sont pas mignon avec toi !

Le ton était léger, c'était juste que j’espérais qu'il serait assez communicatif pour la rassurer, je concluais même en riant, me foutant royalement que ma plaisanterie puisse être déplacée. Puis subitement, d'un même ton, du même sourire, je demandais...

~ Comment va Tenzö ? Mal j'espère.

Une folle...
Non pas tant que ça, en tout cas sûr, mal il le serait en me voyant...

~ Attend deux secondes.

Je crois qu'il faut qu'elle se rende rapidement compte que si elle est ici sans menotte, c'est bien parce que j'ai dit aux autres chûnin de ne pas faire n'importe quoi. Cela ne me gène pas vraiment. Si on échange les places et que c'est Ryosei qui était à la place de Yuki, il faut dire que j'aurai fait exactement la même chose. Suivant mon clone, elle approche de Yuki et parle, tentant de la calmer... Sortant ma flûte, mon clone joue une douce mélodie apaisante pour calmer la jeune Kirijin, tandis que je me rapproche des deux filles...

~ J'en oublie mes manières, excuse moi. Mais tu connais déjà la demoiselle si elle doit se souvenir non ? Pour ma part, je suis Aoji' Kaguya, la femme de votre Mizukage captif.

Elle fixe ensuite mes yeux qui ne respire que le calme, en total accords avec mon attitude. Aucun signe de stress, aucun signe de peur. Juste une sérénité, peut être légèrement angoissante au vu de la situation... Ces yeux... Je n'aime pas ce regard. En tout les cas, la suite me donne bien la couleur brutale de la personne, confirmant son air hautain qu'elle abords depuis le début.

~ Ta lanterne s'éclaire l'artiste ? Ton Kage ne sera pour le moment plus nécessaire puisque tu sembles enclin à appliquer pour lui la requête que j'allais lui présenter. Soigner Yuki. Tu penses bien que je ne me suis pas perdu ici par hasard. Ton nom d'ailleurs ?

Je lâche un profond soupir, cette scène serait presque irréaliste.

« Je vois... En tout les cas, je pense que son état est trop grave pour attendre la procédure habituelle. Une unité médicale est en route normalement... Je suis Ao Rin, et je crois que c'est moi qui va vous prendre en charge...»

~ Je te suis alors, c'est assez pressé pour Yuki tu vois, étrange village tout de même, bien loin des mœurs du mien...

« Nous sommes ninja, mais humain aussi. » lui dis-je d'un air parfaitement naturel.

Oui, c'est un de mes principes. En toutes circonstances, penser au bien, et remettre en question ses actes. Bien qu'il faut aussi savoir agir... Je me dirige ensuite vers les portes, où l'unité médicale nous attends... Ecoutant aussi discrètement la conversation des deux Kirijin, avec une facilité déconcertante grâce à mon ouïe sur-développée.

~ On va te soigner ici, certes en terrain ennemi, mais à Konoha. On ne m'a pas vanté la cruauté de ce pays, j'ai confiance. Si ça se trouve, tu auras des soins bien plus doux et puis regarde le cadre, ça change de la brume des fleurs partout et le soleil non ?! Puis je ne vais pas te quitter et au pire attentat au milieu de leur village si ils ne sont pas mignon avec toi !

Suivis d'un rire cinglant, je continus, sans ralentir ma route. Cette blague ne me fait pas rire, mais je peux comprendre que c'est pour rassurée la blessée...

« J'éviterai ce genre de blague si j'étais à ta place... Vraiment. »

Regardant légèrement sur les toits, je remarque que l'Anbu n'a pas mis longtemps à repéré les intrus du village. La guidant jusqu'à l'hôpital, elle pose une question...

~ Comment va Tenzö ? Mal j'espère.

Tenzö ? Le Yondaime Mizukage j'imagine. En tout les cas, je n'en ai pas la moindre idée.

« Je ne sais pas. Comme quelqu'un en prison depuis un bout de temps, j'imagine... »

Arrivant à l'hôpital, je remarque que l'unité médicale nous attends. Yuki est immédiatement pris en charge en soin intensif tandis que Aoji' est emmenée dans une salle sécurisée... En trains de ce faire soigner, je repose ma question...

« Je n'ai toujours pas eu d'explication qui me conviennent... Qu'est-ce que vous faites ici et qu'est-ce qui vous est arrivées exactement ? »

D'abord fallait-il peut-être nous resituer ici, à Konoha, je n'étais pas inquiète ni même farouche à l'idée qu'ils emmènent Yuki se faire soigner, ni même à celle de les suivre pour être « enfermée ». Cependant, le destin en décidait autrement, elle ne voulait pas me lâcher et les souhaits de ma princesse étaient rois. Impossible de nous défaire, mais ça tombait bien en fait on nous entraîner dans un coin sécurisé de l'hôpital pour nos soins, d'ailleurs il fallait que je rectifie l'erreur de nos hôtes. Délicatement ma main libre dégageait celle du médecin ayant eu la mauvaise idée de vouloir me toucher. La prochaine fois je mordrais presque.

~ Je n'ai pas besoin d'assistance, merci. Ce n'est pas grand chose et rien dont je ne puisse m'occuper moi-même, pas comme elle.

Et mon regard perçant était sans appel, je ne céderais pas. Peut-être que c'était parce qu'il l'avait compris le fameux Rin attirait à nouveau mon attention, le voilà exigent des réponses... D’ordinaire, j'aurais voulu jouer des heures avant de lui répondre, mais pas là, c'était le tarif pour les soins de Yuki je supposais. Que lui dire ? La vérité.

~ Eh bien, j'ai su que ma sœur serait transférée à Konoha en couchant avec mon Mizukage de là, j'ai débarqué au milieu de la forêt sur tes alliés, amoché la zone et récupérer ma sœur. Non, pas sans fracas tu vois, mais rassures toi, les kumojins sont vivants et ils rentreront chez eux.

Je souriais hautaine à souhait, ma nature, inutile de jouer les faux semblants, pourquoi j'étais là ?

~ Eh bien pour le reste de tes questions j’hésite entre enlacé mon époux ou l'empaler direct encore quand je le verrais. Une histoire a réglée lui et moi, tu ne peux comprendre. Pourquoi Yuki ets là alors ?

Je croisais les bras non pas sans m'assurer de ne pas quitter la main de Yuki, puis je soupirais.

~ Je suis une égoïste, j'ai besoin d'elle, elle est la seule qui connaisse si bien notre génétique et le Kaguya était malade en partant, probablement dans un pire état aujourd'hui. Tu vois, je me tiraille entre l'achever ou le sauver. Dur choix.

Mais j'haussais des épaules.

~ Bof, tu t'en fou toi de tout ça.

Puis je signais, car si il voulait des détails sur nous il allait en avoir...

~ Je compte bien le revoir, mais avant elle doit aller mieux, alors qu'elle est le programme ? Je tuerais pour vos sources chaudes, mais elles me tueraient plutôt qu'autre chose.

Je ricanais, il n'avait pas aimé ma boutade précédente pour Yuki l'indiscret ma mort lui plairait-elle plus ? Qu'importe, elle n'arriverait pas.

~ Moi j'apporte le thé à mes invités et le saké à mes prisonniers... Ici ça se passe comment Rin, on ne va pas rester là dix ans à contempler nos beaux yeux.

Refusant l'assistance, je fais signe au médecin d'aider Yuki et de la laisser tranquille. Après tout, si elle veut rester blessée, je ne vais pas non plus supplié qu'elle accepte nos soins... En tout les cas, elle répond à ma question.

J'écoute avec un sérieux imperturbable les explications de la jeune femme... Chacune de ces paroles faisait grandir en moi un sentiment de colère... Cette femme était égoïste au plus haut point... Tout d'abords, elle trompe son marie avec le nouveau Mizukage, se tâte de tuer l'ancien Mizukage dans des geôles ennemis, et sauve sa précieuse sœur pour simplement faire quoi ? Avoir la possibilité de s'en servir. Je dois dire que je suis plutôt surpris qu'elle annonce ça avec un ton si naturel...

~ Bof, tu t'en fou toi de tout ça. Je compte bien le revoir, mais avant elle doit aller mieux, alors qu'elle est le programme ? Je tuerais pour vos sources chaudes, mais elles me tueraient plutôt qu'autre chose. Moi j'apporte le thé à mes invités et le saké à mes prisonniers... Ici ça se passe comment Rin, on ne va pas rester là dix ans à contempler nos beaux yeux.

Je reste silencieux. Non je ne m'en fou pas, et sa blague ne me fait pas vraiment rire... Mais en vérité, je regarde plus Yuki qui commence à se faire examiné... Rougissante un peu, je ne comprends pas vraiment pour le coup... Sauf que c'est en la voyant se relever brutalement que je comprends... Elle est pratiquement nue et ensanglantée devant un homme, alors qu'elle doit avoir... 15 ans ?... Mes joues se teinte de rouge, tandis que Yuki s'exprime...

"Vous n'obtiendrez rien de plus de moi ... Dites le à votre Kage ... Je ... Je ne sais rien !"

Je prends un air doux, bien que la rougeur de mes joues trahisse mon manque d'expérience avec les femmes... A vrai dire, en tant qu'Amnésique et n'ayant jamais eu le souvenir d'avoir une copine, je ne sais pas trop comment m'y prendre... Personne ne me blâmera, mais ce n'est pas comme si j'avais reçu une éducation dans le social... En tout les cas, je dois faire autre chose que rougir bêtement devant elle, et ne rien dire... Je vais y aller naturellement... Elle me semble si inoffensive dans cet état...

« Ne t'inquiète pas... Personne ne te feras du mal. C'est une promesse... Ne bouge pas trop maintenant et surtout, repose toi. » Je me retourne ensuite vers la Kaguya... « Pourquoi pas après tout ? Je ne suis pas pressé. Mais bon, premièrement... » Je pointe sa blessure. « Tu vas te faire soigner, et ne m'oblige pas à te mettre inconscient pour ça, pendant ce temps, je verrai ce que je peux faire au niveau de ta requête. . Deuxièmement, on prendra un rafraîchissement car j'ai terriblement soif, et je dois savoir ce que tu comptes faire ensuite si la réponse à ta requête est oui, et si elle est non. Troisièmement... » Je pose un léger regards sur Yuki, en trains d'être soignée. « Une fois cela fais, qu'est-ce que l'on fait de ta sœur ? C'est tout, tu as justes à continuer sur ta lancée de franchise. Après quoi, je déciderai si je te considère comme prisonnière, où comme une simple voyageuse... »

Désolé:

Sale situation, à ne pas en douter. Qu'importe, c'était un mal nécessaire que de faire subir ça à ma sœur, aussi cruelle cela pouvait être et la réputation de Konoha s'avérait bonne, je serrais la petite main de Yuki qui n'était pas au mieux de sa forme, ni dans les meilleures conditions, mais ça aussi ça lui servirait. Mes doigts glissaient sur sa peau pour la caresser tendrement, une façon plus ou moins cachée de lui demander de faire preuve de courage devant des étrangers. Maintenant tout serait une question de première image. Je ricanais quand Yuki s'exprimait pour clamer son inutilité, je n'étais pas amusée, ni cynique, maintenant je savais ce qu'avait voulu Kumo, j'étais haineuse. Mais c'était de bonne guerre, Kiri ne valait définitivement pas mieux. Des monstres pour traiter avec les monstres et les deux qui s’entre-tuaient en étant les alliés de « douceur » en prime. Un équilibre ? Peu importe.

~ Tu n'es plus à Kumo Yuki, je ne t'aurais pas amené ici si je pensais le chef de la feuille comme nous.

« Nous », oui exactement, Kumo et Kiri étaient semblait-il à ce niveau de la même trempe, avide de pouvoir et cruauté, on ne se refait pas. Et cette pensée me faisait lever les yeux au ciel, puis j'affichais un sourire niais pour ma cadette.

~ Tu as entendu, Rin se propose en hôte personnel pour toi, toujours utile les protecteurs intéressants, ne vient-il pas de dire en prime, qu'il pourrait me mettre à terre.

Je ricanais, bon ça ne serait pas très dur à faire... Mais il fallait souligner ce côté beau gosse quand même. Je caressais la joue de la Samui puis osais moi aussi cette stupide couche de tissu. Au final ce n'était que ça une couche et ce n'étaient que des ombres tous ces gens, comme je soulignais...

~ Allons ma belle, plus tes plaies qui sont au centre de l'attention, avide de sang aussi les bisousnours qui aurait cru !

Pour cette fois je laissais couler, non pas sans afficher du coin de l'oeil un regard assassin au médecin plus très confiant en s'approchant, ça tenait qu'à moi, je l'empalerais, je détestais qu'un autre que Rei prenne soin de moi. C'était comme une trahison. Il fallait faire des concessions après tout n'est-ce pas ? Je me consolais avec ça... En redonnant mon attention à Rin, un mec qui respirait le côté sympa en fait. Il m'énervait déjà.

~ C'est chez toi ici, pas chez moi, tes règles, les suivre ne me dérange pas, quant à Yuki... Elle choisi toute seule, c'est une grande fille. Ma princesse se sent d'attaque pour sortir boire un verre ou elle préfère se reposer ?

Après tout, en un sens je ne faisais qu’obéir au Kage, protégée Yuki et me plier à son choix, ne pas lui en imposer, ne pas tenter de l’influencer non plus. On me demandait la neutralité, pas mon fort tout ça et quand venait la dernière question du Konohajins, j'arquais un sourcil. Comme si j'avais pensée à tout ça, à quoi bon ?

~ Je ne peux pas te répondre aux questions dont je ne connais pas la réponse, je ferais selon mes envies du moment comme toujours. Et considère moi comme bon te semble, mais dis toi qu'il n'est pas certain que j'en prenne grande considération de mon côté, je suis ici en visite en négociatrice pour le moment. Je mentirais en disant que je vais être sage, mes coups de sang sont si vite arrivés parfois, mais qu'importe tu saurais me maîtriser parait-il, non ?

Nouveau ricanement et une nouvelle information...

~ J'ai faim aussi.

hrp:

… Quand soudain un Hokage tomba du ciel.

Il atterrit à quelques pas de la conjointe du Mizukage, suivi de près par Haruno Maïka qui, elle, se rapprocha de l’équipe d’Eisen-nin qui étaient en train de prendre en charge Yuki.

- Pas d’inquiétude, noble dame. Les négociateurs sont bien nourris ici, bien mieux que les… non-négociateurs.

Il s’était retenu de dire « les prisonniers », de peur que le mauvais goût de cette blague ne provoquât en Aoji' un des coups de sang dont elle parlait tantôt.
Volte-face. Il se retrouva devant son camarade mélomane, le jeune Ao Rin. Celui-ci était décidemment l’homme de la situation : cela faisait deux fois qu’il était au bon endroit au bon moment pour accueillir des Kirijins.

- Pas la peine de me faire un rapport, jeune ami : les remparts ont des oreilles. Je vais prendre la suite, je tiens à faire honneur à nos invités surprise.

*Surprise, c’est vite dit !* lui envoya Maïka par télépathie. *Disons qu’on attendait la Yuki, mais emballée dans un papier légèrement différent*.

Il étouffa un sourire, même si l’état de la jeune Yuki était loin d’être hilarant. Maïka était la première à en être consciente. Elle préparait des onguents à appliquer sur la peau meurtrie de la quasi-prisonnière.

On’ se retourna vers Aoji’, jeta un bref coup d’œil vers Yuki, et fourra les mains dans ses poches en penchant la tête, marmonnant dans son écharpe, comme si tout cela l'ennuyait un peu:

- Kaguya Aoji, Yuki, appelez-moi On'. En ma qualité d'Hokage, je vous accueille en Konoha. Pas sans garder une oreille sur vous, évidemment.

Il adressa un coup d'oeil complice à une paire d'ANBUS postés au sommet des remparts.

- Il est vrai que j’attendais l’une d’entre vous comme prisonnière, mais les protocoles me fatiguent. Nous sommes tous des shinobis modernes, et cette guerre ne veut rien dire pour moi ; d’autant plus qu’elle risque de se terminer plus tôt qu’on ne l’imagine.

Il se demanda si elles comprendraient ce qu’il venait de dire. Après tout, même si le message de Zanshi était arrivé à Kiri en même temps qu’à Konoha, il y avait peu de chance pour qu’elles soient au courant du sommet des Kage, mais les trainées de poudre ne sont-elles pas encore plus rapides au sein du grouillant réseau des shinobis ?
Maïka lui adressa un regard, accompagné d’un bref message mental.

- Bon, assez traîné. Ceux qui veulent rendre visite à Kaguya Tenzö aux geôles – car oui, aux dernières nouvelles il est encore vivant –, suivez Maïka, c’est cette gentille demoiselle aux cheveux roses. Et ceux qui veulent me parler, ben… suivez-moi. J’ai du thé et des gâteaux dans mon bureau, pourquoi s’en priver?

Il souffla sur une mèche de cheveux trop longue qui lui cachait les yeux, révélant certaines de ses cicatrices faciales pendant une fraction de seconde, et pencha furtivement la tête pour faire signe aux ANBUS ainsi qu'aux quelques eisen-nins présents sur les lieux de se mettre en route avec lui, et de garder ses invitées fragiles à portée de bras. Il aurait été gênant qu'elles se brisent en chemin.

Il ne le dirait pas deux fois. J'aimais ce genre de négociation où tout prenait le dénouement final sans perdre de temps, je n'allais pas laisser filer ma chance, pas le laisser réfléchir, ni changer d'avis, un geste pour pousser l'eisen, une dernière caresse sur la joue de Yuki. Elle ne le savait pas encore, mais c'était ici qu'on se quittait, son chemin, plus le mien, d'ailleurs, je venais enfin de trancher avec le mien. Je n’incomberais pas une tâche supplémentaire à ma sœur pour mon caprice personnel. Cette fois, ça ne se passerait qu'entre lui et moi.

~ Ravie que tu le prennes comme ça.

Mais ce n'était pas la seule chose que j'avais à demander, mais peut-être avait-il deviné que j'allais lui laisser Yuki ici, à sa charge, loin de la folie de Kiri le temps qu'elle se remette, visiblement ils la connaissaient et ça ne m'étonnait pas. J'imaginais bien quelle folie elle avait dû tenté pour le sauver notre idiot de Kaguya et ça me laissait un sourire niais... Bientôt il n'y aurait plus rien pour la tourmenter. Mon regard se portait alors sur Rin, un chic type, un à qui j'allais offrir un poids sur les épaules par contre.

~ Hey toi, Rin c'est ça ? Je te confie ma sœur, avec toi je sais que tout ira bien. Tu parais un shinobi bien sage, un qui sait parler Kirijins en tout cas.

Je ricanais. Il ne pouvait même pas imaginer ce que ça me coûtait d'admettre ça, ni la confiance que je plaçais en lui de ce fait... Mais après tout, il fallait savoir donner pour recevoir, une sorte d'instinct et mon regard se perdait chez celui qui nous avait accueilli le tout en laissant son Kage en profiter, tout comme ma sœur d'ailleurs. 

~ Je vais laisser Yuki ici quoi qu'il arrive et ne pas la ramener à Kiri, la raison est simple, rien ne me garanti sa survie là bas, Hattan a été clair. Ici il ne peut rien faire... J'ose espérer du moins, l'Hokage n'est pas ce genre d'homme a considéré l'humain comme un bout de chair marchandable pas vrai.

Du moins il l'avait laissé entendre, comme son envie de cesser cette guerre...

~ Je suis lassée de tout ça aussi, surtout quand ça me coûte si cher pour au final pas grand chose.

Mon regard se portait sur ma sœur sur ma sœur une dernière fois, je ne savais même pas ce que je comptais faire, comment ça allait se passer... Mais c'était certain, si tôt réglé je partais avant de ne plus pouvoir être capable de la laisser à son sort. Vite tant que le courage y était encore...

Je reste spectateur de la scène. Saluant respectueusement l'Hokage, il annonce qu'il est au courrant de tout. A vrai dire, cela ne me surprend guère... En tout les cas, j'admire son attitude pacifiste et sa volonté d'en finir avec cette guerre. Au final, j'ai confirmation qu'il ne cautionne aucunement cette guerre. Suivant On'-sama, la femme m'annonce qu'elle me confie Yuki. Sa voix cache une grande tristesse et un courage de laisser sa sœur au main de l’ennemi...

« Je m'assurai qu'il ne lui arrive rien... » lui dis-je d'une voix calme.

La porte se referme sous les supplices de Yuki... Je m'avance vers elle, un sourire apaisant sur les lèvres... Avant de m'arrêter, assez surpris...

"No... Nous n'avons jamais été présentés depuis notre dernière rencontre … Samui Yuki ... Du clan Samui ! Désolée de ne pas l'avoir dis plus tôt !"

Je la regarde un peu surpris... Je sens en elle l'énergie du désespoir, celle d'une demande de dernière chance. Celle de quelqu'un sur le point de se briser... Une chose qu'il m'est difficile d'entendre, malgrès le fait que je sois un Ninja... Mais elle était du clan de mon adversaire Kirijin. Un homme qui m'a laissé la vie sauve malgrès tout... Samui Kakeshuou, je compte bien rembourser ma dette.

« Il n'y a aucun mal à cela, ne t'inquiète pas, Yuki... »

Juste après quoi, le médecin annonce qu'il va l'endormir, injectant le produit, elle continue de me fixer avec ce regards de peur primitive...

"Tu ... Tu seras là à mon réveil ? Je ne veux pas être seule ..."

Je lui souris, avant de lui caresser doucement le front, malaxant du chakra Onkyôton dense, mais incroyablement doux. Prenant une voix chaleureuse, j'annonce simplement...

« Tu n'as rien à craidre Yuki... Je veillerai sur toi... »

Une mélodie, incroyablement douce et renfermant un puissant genjutsu se libère. Une mélodie apaisante... Ce Genjutsu permet d'endormir, et de choisir le rêve de la personne qui le subis. Je le fais pour que le rêve soit le plus doux et agréable possible...

« Dors tranquillement... Tu n'es pas seule... »

Fermant les yeux, la jeune fille au teint laiteux s'endort tranquillement, vers un monde agréable... Enlevant ma main, je laisse la mélodie la bercer. S'arrêtant doucement, je regarde le médecin.

« Je passerai régulièrement, prenez soin d'elle, et prévenez-moi de tout événement à son sujet. »

Je sens que je vais rester un moment à Konoha...