Quelques temps avant le Sommet des Kages, à des centaines de kilomètres...

Il ne pouvait plus lui échapper. L’homme qu’Agumi suivait depuis maintenant plus d’une dizaine de minutes avait couru sans cesse, mais était malheureusement tombé sur un obstacle de poids. Non, ce n’était pas un arbre, ni un rocher. Ce n’était d’ailleurs pas vraiment un cul de sac. C’était… une cascade haute de plusieurs dizaines de mètres. L’homme était paniqué.

C’est inutile de fuir, Ozabiro. Que tu sautes et meures en bas ou de ma main, j’aurai ta tête… et la récompense qui va avec.

La sueur coulait sur le visage d’Ozabiro. Cet homme d’affaires dont la tête avait été mise à prix au marché noir. Qu’importe les raisons de cela, Agumi n’avait d’yeux que pour l’argent qu’elle allait se faire. Depuis la fin de Gogyou Makka, elle avait eu du mal à trouver une place. Elle ne l’avait d’ailleurs toujours pas trouvée. Pour l’instant, elle ne pouvait seulement remplir quelques contrats comme ceux d’aujourd’hui.

Soudain, un cri l’extirpa de ses pensées. Aussi incroyable que cela puisse paraisse, l’homme avait sauté. Un fou ! Elle courut vers le bord de la cascade, et jeta un œil en bas. Ozabiro avait été transpercé par un rocher.

Idiot, je t’avais prévenu. Fallait pas sauter.

Elle soupira, avant de contourner la falaise, descendant petit à petit. Elle atteignit alors le corps sans vie de l’homme d’affaires et sortit un kunaï. Mais avant qu’elle lui ait tranché la tête, un bruit vint la surprendre. Sa tête se tourna vers la cascade. Se pouvait-il qu’il y ait quelque-chose derrière ?

Elle s’approcha, et la traversa sans peur. De toute façon, son culte pour Jashin l’avait rendue depuis bien longtemps immortelle. Combien de fois avait-elle combattu et même perdu, face à des shinobis qui de toute façon furent incapables de surpasser son immortalité ? Elle ne pouvait pas mourir, même si on tranchait son corps et tous les membres de son corps. Agumi avança donc sans peur.

Une porte ouverte en premier lieu, qu’elle traversa lentement. Devant elle, neuf cercueils, portant tous des symboles étranges. Mais celui du centre était ouvert. Elle regarda à gauche puis à droite, mais elle ne vit aucun corps. Alors elle se retourna, et la vit. Cette grande silhouette, dont elle ne put apercevoir le visage. Elle avait aussitôt senti une lame transpercer son cœur, ce pourquoi elle sourit.

Je suis immortelle enfoiré, tu ne peux-

Elle fut coupée nette. Les battements de son corps s’étaient arrêtés. Comment était-ce possible ? Elle était immortelle, elle ne pouvait pas mourir ! On pouvait tout lui faire, jamais on ne pourrait lui enlever la vie. Mais alors comment…

Elle s’écroula, et rassembla ses dernières forces pour relever la tête. Mais elle n’arriva pas à le voir. Elle ne put que l’entendre.

Merci.