Shord… Kyu Shord… Il m’arrive encore souvent de penser à ce taré de ninja. Il n’avait pas son pareil pour me foutre une belle rouste lorsque je le méritais. Je me souviens d’un jour où je lui avais tellement parlé comme à un salop qu’il ma plaqué contre un mur et alors que je m’attendais à recevoir un coup de poing, il s’est excusé. C’était vraiment un mec à part. Le jour de mon anniversaire il s’était auto métamorphosé en petit gnome et avait commencé à foutre le bordel partout dans le palais du gouverneur de Yuki no kuni. C’était juste hilarant et explosif. Yuki avait fait un gâteau et il s’était littéralement jeté dessus. Je n’oublierai jamais ce jour là, il fut l’un des plus drôles de ma vie de ninja. Mais je me souviens aussi de l’homme comme d’un commandant hors pair. S’était d’ailleurs lui qui me prenait en charge durant toutes mes missions. Je faisais des erreurs, la plupart du temps il devait repasser derrière moi. Je me souviens même un jour, nous étions coincés face à des brigands et un chef voleur. Il m’avait laissé m’occuper du chef et avait pris pour lui tout seule la totalité des rats qui se trouvaient là. Il m’avait fait confiance et jamais je n’avais oublié le regard qu’il avait lorsque je revins avec l’épée de lumière de mon adversaire : il était fier. En fait, plus j’y réfléchi et plus je me dis que si j’ai un jour cherché à recevoir la reconnaissance de quelqu’un, ce n’était pas celle de mon père que je désirais, ni celle de Yuki, mais bien la sienne. Et je l’ai reçu et jusqu’au bout je me suis battu pour que mon maitre me considère comme un égal. Bien entendu, après des mois d’efforts acharnés, je suis finalement parvenu à toucher du doigt son niveau. Nous ne faisions alors plus nos missions comme de simples maitres et élèves mais comme des camarades de villages. Enfin… cela c’était avant que le village de la brume sanglante ne le fasse tuer au cours d’une guerre qu’il ne cautionnait pas. Une guerre durant laquelle nous nous sommes retrouvés face à des adversaires bien plus puissants que nous l’étions. On peut tout dire sur Konoha mais leurs shinobis, bien qu’en sous effectifs généralement, sont vraiment très puissants. Enfin, ressasser le passé n’est jamais une très bonne chose à faire, même lorsque l’on se sent nostalgique.

Je me suis retrouvé on ne sait comment dans le pays de Ta no kuni en compagnie de mon binôme du moment : Demon. C’est vrai que depuis qu’il avait rejoint l’organisation, le petit faisait des progrès et s’investissait à cent pour cent. Cela faisait plaisir à voir même si l’une des issues de cette voie empruntée par le fantôme de Kiri était la mort. Je préférais ne pas y penser, c’était bien trop morbide et je commençais vraiment à apprécier Demon. Pourquoi Ta no kuni ? Eh bien pour une mission figurez-vous. Depuis que nous avions engagé un peu plus de monde, nous devions constamment effectuer des missions qui rempliraient les caisses de l’organisation. Vivre en tant que clandestin revient particulièrement cher de nos jours et je ne savais plus vraiment où donner de la tête tant je me retrouvais en perpétuel déplacement !

Mon partenaire me faisais remarquer qu’il valait mieux commencer par rendre une petite visite à ce fameux médecin dont il était question sur le parchemin de la mission. Lorsqu’il fit cette remarque, il me vint à l’esprit que j’avais omis de le prévenir de certaines conditions que je mettais sur sa présence à mes côtés. Ce n’est pas que je voulais le freiner dans son élan, c’était plutôt que je voulais le garder en vie le plus longtemps possible à mes côtés.

-Demon, tu es devenu fort, c’est indéniable. Cependant, tu ne l’es pas encore suffisamment pour survivre à ce genre de mission sans une réelle aide extérieur. Cette mission est une vraie mise en danger, que ce soit pour toi ou pour moi. La seule différence, c’est que j’ai un peu plus de chance de m’en sortir que toi. Il va falloir faire très attention à comment nous agissons. Je vais avoir besoin que tu écoute chacun de mes ordres. Je suis obligé de prendre les choses en mains si je veux que nous retournions tous deux au refuge en un seul morceau. Ça signifie que tu dois faire tous ce que je te dis quand je te le dis sans discuter. Si je te dis de courir, tu cours. Si je te dis de me laisser en arrière, tu me laisses en arrière. J’espère que c’est bien compris. Mais ne t’inquiète pas, je n’ai pas l’intention de mourir, pas aujourd’hui ! Allons rendre visite à ce médecin maintenant comme tu l’as dit.

La route est un peu longue mais nous arrivons finalement devant la porte de ce cher médecin. Je tape à la porte et un homme vient nous ouvrir. Il n’est pas très jeune, une cinquantaine d’année je dirais. Il nous fait signe d’entrer, apparemment il sait qui nous sommes.

-Dr Uche, nous sommes venus suite à l’annonce à propos de votre fille. Nous sommes là pour ça.

-Vous n’êtes pas les seuls, de nombreux autres jeunes sont passés par là, tous sont revenus de la demeure de Uruzunagi, mais en morceaux. Si vous voulez, vous n’avez qu’à aller voir, j’entrepose les restes dans le garage à l’arrière de la maison, si cela peut vous apporter des informations sur ce que vous risquez.

Je pose une main sur l’épaule de Demon et lui demande d’aller voir. Avec un peu de chance, il trouvera un indice sur comment ces hommes ont étés tués et surtout par qui. Si l’on peut avoir des infos sur certaines capacités de nos adversaires, c’est toujours cela de pris. Quant à moi, je m’assieds sur le canapé en face de mon client et écoute son récit.

-Ma fille vivait dans une petite maison à trois kilomètres à l’Ouest d’ici. Elle avait l’habitude de me rendre visite chaque jour. Un jour elle n’est pas venu, j’ai immédiatement tilté et je suis allé la voir chez elle. Elle n’y était pas. A la place j’ai trouvé une demande de rançon. La somme est astronomique et même moi je ne peux pas réunir autant d’argent. Je suis un grand médecin mais je ne possède pas le budget d’un village ! Il menace de la tuer si je ne donne pas l’argent avant la fin de la semaine.

-Cela nous laisse donc une marge d’action de deux jours… C’est assez court.

-C’est tout ce que je sais. Ma fille s’appelle Elia, elle est brune aux yeux verts. Elle a une vingtaine d’année mais en fait cinq de moins. C’est une fille bien, elle ne ferait pas de mal à une mouche. Je ne sais pas ce que je ferais si elle venait à disparaître.

-Vous n’aurez bientôt plus à y penser. Nous allons la ramener.

-Avant que vous ne partiez, il y a un exemplaire des plans de la propriété de Uruzunagi près de la porte, si jamais cela peut vous être utile…

Je n’ai pas besoin d’en entendre plus, toutes les informations restantes sont sur le parchemin. Je sors de la maison, laisse le père dévasté sur le canapé et referme la porte derrière moi lentement. Demon m’attend dans le jardin ?

-Tu as quelque chose sur la manière dont ils ont été tués ? Une arme, une affinité ? De toute façon, je ne laisserai pas un seul de ces fils de catin rester en vie jusqu’à la fin de cette semaine. Ça va être un vrai carnage. Dépêchons de nous rendre dans la maison de cette fille, il faut que je t’explique comment je vois les choses.

La mission peut enfin commencer…

-Voilà qui peut être très intéressant, tant de pouvoirs réunis sous une même bannière, cela risque bien de nous compliquer la tâche sérieusement. Il faut que je réfléchisse un peu avant de formuler une hypothèse de plan. On va se rendre à la maison abandonnée par la fille de notre client. On ne va rien trouver là bas mais j’ai besoin d’un coin calme et de meubles.

Nous nous mettons en route. Par chance la maison n’est pas très éloignée et nous arrivons en moins de deux. Je pousse la porte et me rends compte que les lieux correspondent totalement à l’image que je me faisais d’une maison ayant subie un kidnapping. Les bibelots sont brisés, les murs couverts de griffures et de trace d’armes, plusieurs chaises sont renversées. Je passe le seuil de l’entrée et me dirige vers la table du salon qui est plus ou moins sortie indemne de ce carnage. Je me saisis d’une chaise et la place juste devant. Je m’assieds, sors les plans de la région que j’ai récupérés chez le docteur et étale les plans sur la table. Je les examine longuement tandis que Demon trouve à s’occuper. Je reste silencieux mais mes méninges fonctionnent à mille à l’heure.

La situation est assez cocasse parce que le domaine d’Uruzanagi est vaste et qu’il comprend 5 kilomètres de largeur sur 10 kilomètres de longueur. Il serait réellement difficile d’accéder au château sans être vu. Voilà pourquoi il est a très certainement été si difficile pour nos prédécesseur de pénétrer dans le royaume interdit. Je continue d’examiner les plans et remarque la présence de petits points rouge autour de l’imposante demeure principale. Je regarde la légende et réalise qu’il s’agit des points de contrôle établis par les éclaireurs qui sont passés par là et qui ont rapportés leurs dires au docteur. Inutile de dire que je suis pratiquement certains qu’il y en a bien d’autres mais en tout cas, ils ne sont pas sur la carte. Le fait est que ces points de contrôles sont bien dispersés et aucun de ceux qui figurent sur mon plan n’est à moins de 3 kilomètres de la demeure principale. Tant d’éléments, il faudrait que je mette en œuvre un stratagème pour piéger nos adversaires. Nous sommes en infériorité numérique, c’est certains, nous devons donc trouver un moyen de remédier à ce handicap.

-Demon, viens par là un peu.

Le Demon se rapproche et regarde par-dessus mon épaule. Je lui laisse le temps d’examiner le plan et je me mets à énoncer un stratagème possible. Mais j’aimerais son avis sur la question.

-Il s’agit d’un plan du domaine de notre ennemi. Comme tu peux le voir le château se trouve au centre. Si on peut appeler ça un château. Autour il y a surtout de la verdure, des champs et des arbres mais tout de même, si tu regarde les points rouges, tu te rendras compte qu’il y aussi beaucoup de point de contrôles. Ceux-ci ont, si j’ai bien compris, été établis par notre ennemi. Je suis prêt à parier qu’ils doivent empêcher les intrus de passer et, s’ils y sont parvenus, de prévenir la maison mère. Il n’y que les points de contrôles découverts sur cette carte et nous n’en savons pas plus. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attaquer la maison mère si des ennemis nous arrivent de partout par la suite. Je sais qu’il s’agit d’une mission d’infiltration mais tout ne se passe pas toujours comme prévu et il faut, dans l’éventualité d’un combat, mettre toutes les chances de notre côté. Voilà donc le plan que je te propose. Nous n’avons que deux jours et trois nuits. Nous allons donc dès ce soir régler le cas de ces tours de guets et points de contrôles. Ce que je pense faire, vu qu’ils sont beaucoup plus nombreux, c’est les pousser à se rendre dans un lieu que nous aurons choisis et pendant ce temps, tu va te donner pour mission de détruire toutes leurs infrastructures extérieur. En clair : je déclencherai un incendie quelque part dans les champs et tous accourront vu que la nuit, un incendie ça se remarque. Pendant ce temps tu va te munir d’explosif et détruire tout ce qui est tour de guet, barrage routier, caméra de surveillance s’il y en a ! Tu t’occuperas aussi du cas des ennemis restés dans les check points. De mon côté, après l’incendie, j’installerais un piège pour ne pas avoir à tuer tout le monde à moi tout seul, je n’y survivrai pas sinon. Que penses-tu de ce plan donc, il faut faire ça tout de suite si on veut avoir le temps de préparer l’assaut de la maison mère. J’ai pris la liberté de ramener des talkies walkies de poche pour pouvoir communiquer vu que ma télépathie ne fonctionne pas en état de stress. Il faut s’attendre à tout pendant cette mission et tu peux avoir besoin de mon soutien comme je peux avoir besoin du tiens. Alors, tu veux tenter le coup ? Il faudra y aller dès que tu seras prêt si c’est le cas.

Je fixe mon binôme dans les yeux et cherche dans son regard son affirmation. La mission que je lui confie est fatigante et qui plus est éreintante. Il va devoir se faufiler de point de contrôle en point de contrôle sur un territoire qu’il ne connait même pas. Je ne sais pas vraiment s’il va s’en sortir mais j’appréhende sa réaction. Il a un côté tête brûlée qui pourrait bien le faire tuer. Je garde néanmoins à l’esprit que c’est encore un shinobi et qu’il a raison sur un point, il est maitre de sa mort. Je me lève et garde mon regard fixe sur le siens, que va-t-il répondre…

Demon sort de la maison les mains dans les poches. Cela signifie qu’il est confiant. Mais l’est-il pour les bonnes raisons. Je devrais cesser de m’inquiéter pour lui, ce n’est plus un gamin, mais il me serait difficile d’expliquer à Goren que notre dernière recrue est morte parce que je l’ai emmené avec moi pour une mission bien trop dangereuse pour lui. Mais bon, vu comment j’ai posé les choses avec mon plan, il n’a pas l’air de se douter que j’ai pratiquement tout fait pour que la majorité des ennemis se retrouve de mon côté. Il n’aura sans doute qu’à faire face à une ribambelle de gardiens et de trouffions laissés aux points de contrôle pour ne pas les laisser sans surveillance. Mais comme je l’ai appris à mes dépends, une mission de ce rang ne se passe jamais comme prévu, il vaut toujours mieux avoir un plan de secoure. Fort heureusement, je suis assez doué pour ce qui est d’improviser à la dernière seconde et je pourrai refiler toutes mes infos à mon coéquipier par le biais de mon talkie.

Demon est de sortie mais je ne suis pas sensé rester là non plus. Il me reste quatre heures pour être fin prêt à me lancer dans cette première opération. Je réétudie ma carte avec intérêt, il faut que je choisisse un lieu tout particulier pour déclencher l’incendie. Fort heureusement, il y en a un tout indiqué d’où tous les points de contrôles marqués pourront assister au barbecue. Je replie alors le plan et sors à toute vitesse de la maison. Je me dépêche de me rendre au centre ville, il faut que j’achète de l’essence. Fort heureusement, je trouve un épicier rapidement et lui demande s’il n’en vend pas. Il m’oriente vers un autre marchand qui fait finalement mon bonheur. Je lui achète quatre barils que je place dans un parchemin. Je sors de son échoppe et je me rends au point que j’avais désigné sur ma carte.

Le lieu choisit est au milieu d’une longue étendue de champs. Mais même si les champs brûlent vite, ils ne font pas de grandes fumées. C’est pourquoi je me suis assuré que les champs mènent à la forêt adjacente. De là, les arbres brûleront et tout deviendra alors plus simple. Je regarde ma montre à cadran, il me reste quelques minutes, environ vingt, pour terminer mes préparatifs. Je place les barils à des endroits stratégiques et je me place au milieu. Une fois la nuit tombée à l’heure précise que j’ai donnée à Demon, je lui donne le signal de départ et lui fait comprendre que dès que les hommes commenceront à s’agiter, il pourra se mettre à l’action. Je sors une allumette –je n’ai pas envie de dépenser inutilement du chakra- et je mets le feu aux poudres. Je me dépêche de m’écarter le plus loin possible avant la détonation.

C’est alors un véritable feu d’artifice que j’ai en face de moi. Je savoure le spectacle pendant quelques secondes avant que les champs ne commencent à prendre feu. Rien que le bruit spectaculaire a déjà dû alerter les hommes de notre ennemi. Ils doivent se demander ce qui se passe. Je les sens s’agiter. Il ne faut que quelques minutes pour que les flammes se voient et alors je sais qu’ils se mettront en route, il faut qu’ils mordent à l’hameçon. De mon côté, je me place mon piège en place. Il fallait attendre mais finalement ça valait le coup. Je balance des rouleaux partout autour de moi et les active tous en même temps. Des épouvantails sortent alors de chacun et tous ont, dans la nuit noire sans lune, une silhouette humaine. Je pars ensuite me cacher dans un coin encore plus sombre et j’attends que la fête commence.

-Demon, certains hommes doivent déjà avoir quitté les lieux de ton côté. Je vais devoir me concentrer donc je ne parlerai pas. Si tu as un problème quel qu’il soit fais en moi part avant qu’il ne devienne trop important.

Je finis à peine ma phrase que déjà j’entends des cris d’hommes. De derrière quelques arbres sortent des centaines d’hommes avec des torches. Ce sont surement les hommes de ma cible. Ils accourent vers le feu surement inquiets de ce qui doit bien être en train de se passer. Ils s’approchent tous de plus en plus et à mesure qu’ils approchent, d’autres arrivent. Tous se réunissent autour du feu et se mettent à gueuler comme des putois. Ils doivent être dans les deux-cents et fort heureusement, bien que je ne sois pas apte à tous les tuer, j’ai un plan. Dès que les hommes cessent d’affluer, je déclenche un parchemin que j’avais laissé dans l’épicentre de là où se trouvent à présent mes cibles. Du parchemin sort un baril de poudre. Les hommes bien sûr ne comprennent pas d’où ce dernier à pu sortir mais j’avais pris soin de cacher le rouleau dans la terre. De ma position, je balance alors une boule de feu suprême vers le baril. La boule de feu crame quelques shinobis au passage et atteint finalement le baril. Une nouvelle détonation et c’est de nouveau noël. Une fois la détonation passé et les survivants avisés de ma présence, je déclenche grâce à des fils de fers reliés à mes doigts une vingtaine de bombes à clous que j’ai pris soin de disposer aux alentours. Rien de plus vicieux qu’une bombe à clous si vous voulez mon avis. C’est un véritable enfer.

Le sang gicle de partout et les cris parvienne jusqu’à mes oreilles. Tous ou presque ont été pris dans mon traquenard. Certains ne sont plus capable de marcher, d’autre de parler, d’autre ne seront plus capable de faire l’amour. Je les regarde et je remarque qu’il ne reste plus qu’une vingtaines d’hommes sur leurs pieds et une trentaine toujours avec l’envie de se battre. Je finis le boulot en balançant deux ou trois bombes à clous gardées sur moi d’un bon coup de pied et c’est bon, les deux cents hommes sont morts. Mais vous me direz, pourquoi des épouvantais ? Eh bien c’est très simple, lorsque tous sont au tapis, je déclenche mes parchemins explosifs sur mes épouvantails et le feu inonde alors toute la zone gardant le reste des ennemis prisonniers d’un cercle de feu. Je laisse mes adversaires de ce soir succomber à leurs brûlures tandis que je savoure une boisson fraiche que je viens d’ouvrir. C’est particulièrement délectable.

Soudain les flammes s’arrêtent. Je sais que l’expression est mal choisie mais c’est bel et bien le cas. Les flammes disparaissent toutes en même temps et c’est la nuit noire. Je ne comprends pas ce qui se passe et tout de suite les choses me paraissent suspectes. Au milieu de la multitude de cadavre se dresse une silhouette, ressemblant plus à un automate qu’à autre chose. Je me rapproche lentement jusqu’à avoir une parfaite vision de l’homme qui se tient sur la montagne de macchabés brûlés. Il fait flotter dans sa main une boule de feu à peine plus grande qu’un colibri.

-Lorsqu’on maitrise aussi bien que moi le feu, on sait comment l’arrêter.

Alliant la voix aux gestes, la silhouette lève la main et fais voler la boule de feu en l’air lentement. Soudain, lorsqu’elle atteint une certaine altitude, la boule de feu explose en donnant un véritable second soleil ! La boule d’énergie est énorme et doit surement être le fruit de toutes les flammes présentes il y a quelques minutes. Heureusement les flammes s’envolent et disparaissent. Du moins c’est ce que je pensais avant qu’un nouveau cercle de feu vienne me prendre au piège avec mon adversaire. Le cercle à un rayon imposant, au moins 50 mètres, mais il délimite une arène pour un combat dont je ne sais rien. Je suis enfin apte à voir mon adversaire celui-ci est recouvert d’entailles de toutes sortent et porte sur son dos un véritable petit arsenal. En passant par le shuriken, l’espadon et les sabres, ce type à l’air bien barré.

-Viens danser avec moi !

-Demon je vais être un peu plus long que prévu…

Un adversaire… Je ne sais pas vraiment si je suis grisé ou juste impressionné par l’absurdité de la situation. Nous nous trouvons sur un étalage de champs ce que je n’aime pas beaucoup mais comble de l’horreur, voilà que je suis coincé avec ce pyromane dans un cercle de feu. La situation n’est clairement pas à mon avantage et comme si cela ne suffisait pas, le pyromane commence à effectuer des mudras. C’est que je peux voir chacun de ses mouvements avec la lumière que génèrent les flammes. J’observe mon adversaire et remarque qu’il prend une profonde inspiration. Je suis curieux de ce qu’il va pouvoir me balancer. Apparemment c’est un adepte des sorts Katon mais on ne sait jamais, il maitrise peut-être une autre affinité, je reste donc sur mes gardes. Mon adversaire crache alors de toute sa force une imposante boule de feu. Cette technique doit bien être de rang B minimum vu la taille du projectile. Conscient de la supériorité élémentaire de l’eau sur le feu, j’effectue moi-même mes propres mudras et lance mon sort Suiton de la trombe aqueuse. C’est peut-être un peu risqué mais toujours est-il que c’est toujours mieux que de perdre tout son chakra dans des techniques de défenses.

Et je n’ai pas tort, la trombe aqueuse à bel et bien raison de la pauvre boule de feu et le tout se termine par une explosion de vapeur et d’eau dans les airs. Je reçois une goutte d’eau brûlante sur le bras mais cela ne m’inquiète pas plus que cela, je suis complètement près à démonter mon adversaire s’il en veut encore. Soudain, il effectue d’autres mudras, beaucoup plus rapidement cette fois-ci. Alors, de sa bouche sort une forme étrange qui s’élève vers les cieux. Elle monte tandis qu’elle prend de l’ampleur et du volume. Tout se passe rapidement et en moins de deux un serpent de flammes flotte dans les aires. Mon adversaire fait ensuite un geste de la main et le serpent fonce sur moi. Un serpent de cette taille est une technique bien moins facile à éviter qu’une simple boule de feu. Il va donc me falloir une technique on ne peut plus puissante. J’effectue mes mudras aussi vite que je peux et lorsque le serpent se met à tourner autour de moi, une puissante barrière d’eau vient me protéger, directement sortie de mon œsophage. Je me marre un peu lorsque le serpent se casse la gueule sur la barrière mais la supériorité élémentaire m’a toujours fais plaisir. On croirait pourtant qu’un maitre du Katon comme lui serait parvenu à braver la supériorité de l’eau mais apparemment, même s’il aime maitriser ce qui brûle, il ne tient pas tant que ça à rester en vie.

De mon côté je lance un nouveau regard à mon adversaire. Il soupire un peu, laisse couler une goutte de sueur de ses sourcils. Je le fixe et souris en coin, mon piège est déjà en train de se refermer. Il ne l’a pas remarqué à cause de la nuit et du fait que je me suis montré discret mais petit à petit des grains de cendres entrent dans son système respiratoire. D’ailleurs il se met à tousser…

-Ecoute moi ducon. Je me suis contenté de me défendre pour le moment mais les types comme toi me font perdre mon temps sans arrêt. Je vais faire de toi un exemple… Je passe à l’offensive !

spoiler:

Mon adversaire me regarde dubitatif, il ne comprend pas très bien ce que je veux dire. Je lui rends son regard avec plaisir et active ma technique. Les cendres logées dans son système respiratoire se mettent alors à brûler avec une incandescence hors du commun. Ses cris se font tout de suite entendre et je me délecte de ce son si magnifique. A mesure que ses poumons brûlent de l’intérieur, je me rapproche. Mes sabres sont inutilisables vu que ce sont leurs cendres qui se trouvent dans mon adversaire. Je continue de marcher tandis que ma victime agonise maintenant en silence et en serrant les dents. J’éprouve un étrange sentiment de force. Je vois un homme dont je ne connais rien qui souffre par ma faute et cela ne me fait… absolument rien. Je n’éprouve ni culpabilité ni remords. Je me délecte au contraire de ce spectacle qui me paraît si agréable.

-Shinobi mercenaire, l’erreur que tu as commise fut de te dresser en travers de ma route. Tu n’auras plus l’occasion de la réitérer malheureusement.

Je ramène rapidement mes cendres à moi et les fais reformer mes sabres. Je lève ensuite mon glaive en l’air, regarde quelques instants mon adversaire et le vois sourire.

-Pourquoi tu souris, je n’ai encore jamais vu un condamné sourire.

-Je ne suis pas heureux, mais je sais que j’ai gagné ce combat…

-Tu délire mon vieux. Tu es à l’agonie et je m’apprête à te donner le coup de grâce.

-Regarde plutôt par toi-même.

Sur ces mots il rassemble le peu de force qu’il lui reste et déchire sa tunique. Je peux voir à la place de son cœur quelque chose de rouge et d’incandescent brûler activement. En dessous, inscrit sur sa peau, les secondes d’un compte à rebours défilent. Je ne comprends que trop bien ce qui se passe sous mes yeux et mon reflexe est, heureusement instantané. Je me mets à courir, quitte à utiliser du chakra pour augmenter ma vitesse au maximum. Je ne tiens pas à être pris dans le souffle de l’explosion. Je cours comme jamais je n’avais couru sans même faire attention au lieu vers lequel je me dirige. Tout est une question de chance et de timing. Je peux encore rester en vie.

-Tu n’as aucune chance petit ! Tu vas mourir !

Ma victime crie de toutes ses forces. Il ne pouvait pas se faire sauter sans moi celui-là, obligé de faire chier le monde jusqu’au bout ?! Je fais un bond en avant d’entendre un bruit fort et presque douloureux dans mon dos. Je suis alors projeter en avant sur une dizaine de mètres. Je perds connaissance… J’ai des brûlures superficielles dans le dos et des coupures sur le torse. Je sors heureusement indemne de cette ultime attaque de mon adversaire. Malheureusement, je suis dans les vapes et je ne sais pas quand j’en sortirais.

Spoiler:

Mes yeux commencent doucement à se rouvrir. Je me sens comme transporté, c’est une sensation étrange… Je ne touche pas le sol et mes bras ballotent dans l’air. Mes yeux s’ouvrent alors complètement et je peux remarquer que le ciel au dessus de moi défile. Je tourne douloureusement la tête vers la gauche, je ne vois rien à part des arbres en flammes. Je tourne vers la gauche, je ne vois pas vraiment quelque chose de différent. J’entends alors des paroles… Elles sont imperceptibles malgré le fait que je suis sûr qu’elles viennent de quelque part non loin de ma position, je les perçois comme lointaines, terriblement lointaines. Sans doute l’explosion a dû avoir un effet sur mon ouïe. J’espère juste ne pas rester comme cela jusqu’à la fin de ma vie. Je tente de relever les mains mais elles sont curieusement lourdes. Je redresse le menton et remarque que je suis enchainé. Je ne comprends pas… me serais-je fait capturer ? Les paroles reprennent, cette fois, elles sont bien plus audibles car les acteurs parlent plus fort.

-Et le boss il en pense quoi ?

-Comment veux-tu que je le sache, il n’est pas encore au courant.

-Quand même ce type a eu le sergent de la garde, il ne doit pas être facile à maitriser.

-Ecoute pour le moment faisons ce pourquoi on est payer et puis pour la suite, on verra.

Je manque de perdre connaissance à nouveau, je suis toujours aussi faible. Je commence à ouvrir la bouche et je sens comme une nouvelle présence au dessus de moi. L’image est floue mais je peux entrevoir un visage. Il m’observe. C’est alors quand je remarque la distance entre mon visage allongé et le sien que je saisis que je suis sur un chariot comme ceux utiliser par les troupes pour ramener les morts. Je n’aime pas cette situation mais je ne peux pas bouger et je suis encore trop faible pour faire quoi que ce soit. J’émets un petit son.

-Eh les gars regardez qui sort de son coma. On dirait qu’il veut nous dire quelque chose.

-Sans doute qu’il a faim ce sale chien !

Je resserre les dents puis me lèche les lèvres, je vois mon interlocuteur tendre l’oreille.

-Je vais vous découper en tout petit morceaux…

Alors l’homme soulève une arme en l’air et me donne un nouveau coup sur la tête. Je perds encore connaissance, ne sachant pas où ces ignobles fourbes m’emmènent. Je suis à la merci du premier venue…

Je me réveille lentement. J’ai d’abord l’impression de me trouver sur une plage, une belle plage. Le vent souffle sur ma peau et je peux sentir le sable entre mes orteils. Je suis sous un parasol et je profite autant que je peux du temps magnifique que les cieux nous offre en cette période d’été. Soudain, je tourne la tête et je vois Demon, il se bat sur le sable. C’est curieux, il est drôlement chaudement habillé pour un type sur une plage. Son adversaire est aussi excentrique que lui, il porte un costume. Je suis intrigué par ce combat qui semble tourner à la faveur de mon compagnon. Je ne comprends pas tout mais en même temps, je n’éprouve pas le besoin de comprendre davantage la situation. Je ne fais que regarder. Demon finit par triompher de son adversaire grâce à un coup de taijutsu classique allié de son savoir et de ses armes. Il se débrouille assez bien et je dois dire que je le trouve changé dans sa manière de combattre. Une fois son adversaire à terre, Demon qui s’est remparer de ses armes se met à courir vers l’océan. Il fonce dans l’eau sans même plonger, il rentre à l’intérieur comme s’il s’agissait de sable mouvant. Alors quelques secondes passent et je reste le regard fixé vers le corps de l’adversaire vaincu. Un petit bruit se fait entendre, puis un autre. Comme un clic ou un tapotement. Soudain le sable explose sous le vaincu et la plage toute entière entre dans une déflagration de sable qui éclate vers le ciel. L’explosion arrive jusqu’à moi et je meurs.

J’ouvre les yeux avec étonnement. Je ne suis pas sur une plage, j’ai la tête appuyée inconfortablement sur de la roche humide. Je pose une main sur celle-ci pour me remettre plus ou moins à l’aise et j’étale mon dos sur la surface murale de pierre. Je regarde autour de moi, il fait sombre. Tout ce que je peux comprendre c’est que je suis dans une cellule. Il y a des barreaux en face de moi et des torches un peu partout qui doivent éclairer un couloir car la lumière provenant de l’extérieur de ma prison est instable. Je me remets sur mes jambes et me rapproche des barreaux. Je tente comme je peux d’élargir mon champ de vision mais je ne vois rien d’autre qu’un énorme couloir vide.

-Eh les morts, il y a quelqu’un ?

Soudain je ressens une vive douleur à la hanche gauche, je regarde un peu mieux et je peux voir une plaie béante. Je me suis coupé ? Je n’en ai pas le souvenir. Sans doute lors de l’explosion… Quelque chose, un débris ou une pierre a dû m’effleurer et me laisser cette grosse trace rouge ! Je fais quelques pas dans ma cellule, tâchant de trouver un endroit d’où je pourrai tenter une sortie. Je ne pense pas qu’ils aient prévu une cellule anti-chakra, ce n’est pas si facile que cela à trouver.

-Eh vous ! Ils vous ont amené il y a déjà deux heures. C’est maintenant que vous vous rendez compte d’où vous êtes.

Je suis surpris d’entendre une voix aussi féminine sortir de nulle part mais je suis encore plus surpris que ce soit en direction du mur. Je le longe et je finis par trouver un trou. C’est donc ça, il y a plusieurs cellules l’une à côté de l’autre.

-Je viens à peine de reprendre connaissance, je suis là pour sauver une fille, je crois que c’est vous non ? Fille du médecin ?

-Oui c’est moi, mais pour un sauveur, vous n’avez pas l’air vraiment préparé. Pourquoi vous ont-ils amené ici au lieu de vous tuer ?

-Je n’en sais rien, j’aurai espéré que vous auriez la réponse à cette question.

Je ne distingue presque rien depuis mon trou hormis une vague silhouette. Je comprends alors ce qui se passe mais je ne sais toujours pas pourquoi je suis là. Une chose est sûre, je vais devoir préparer ma sortie. Et pour cela, je n’ai d’autre choix que de faire appel à mon compagnon. De toute façon il ne souhaitait pas rester en retrait.

«Demon, c’est Yusuke. Je suis dans une cellule à l’intérieur de la maison mère. Ne me demande pas comment je n’en suis même pas sûr. Toujours est-il que maintenant, je vais pouvoir attaquer de l’intérieur et ce ne sera pas une mince à faire. J’ai besoin que tu me procure ton aide. Bien sûr j’aurai préféré que tu fuis mais je dois l’avouer, je ne suis pas sûr de pouvoir me sortir de ce pétrin tout seul. Voilà donc ce que je te propose. Quand l’aube arrivera, tu va remplir un chariot d’explosif et tu feras en sorte qu’il fonce sur l’une des façades de la maison mère. Le but n’est pas de faire beaucoup de dégâts mais de concentrer leurs troupes à un seul et même endroit. De mon côté, il faut que je me repose un peu. Je ne sais pas du tout comment tout cela va tourner et je vais être honnête, nous n’avons pas beaucoup de temps et très peu de chance de réussir vu que nous n’avons pas de plan. Mais j’ai confiance en toi. Fais ce qui te passera par la tête une fois que tu auras balancé le chariot mais surtout n’affronte pas tout le monde en même temps. »

Je coupe la communication, je suis à court d’énergie. Je m’essouffle beaucoup et je sens que je vais retomber dans les pommes. Soudain, quelque chose arrive sur mes pieds venant du trou.

-Prenez ceci, ce sont des antis douleurs et des antibiotiques, ça vous fera du bien.

Je ne me fais pas prier et ingère les gélules. Je tombe presque immédiatement dans les pommes. Qu’est ce qu’il y avait dans ces gélules ?

Je rouvre les yeux. Je sens une main sur mon front. Elle me caresse les cheveux. Je suis bien entendu surpris mais je ne bouge pas. C’est une femme, j’ai la tête posée sur ses genoux. Malheureusement, je n’ai pas bougé de ma cellule. En fait si, je me suis retrouvé je ne sais comment dans celle de la fille du docteur. Elle est jolie, je ne le savais pas. De mon point de vue, je peux admirer ses deux énormes billes bleues qui me fixent avec tendresse. Je peux également voir tomber sur ses épaules ses cheveux si soyeux. Ils sont aussi noirs que la nuit, peut-être même plus. Ses joues roses donnent à son visage une harmonie quasi parfaite et je suis sûr que si elle n’avait pas été faite prisonnière pendant si longtemps, elle resplendirait de beauté. Je suis inquiet cependant, comment cela se fait-il que je sois passé de ce côté de la cellule ? Je la questionne du regard tout en me redressant. Elle émet un petit bruit tout en se reculant. Je cale mon dos au mur et je la fixe. Je constate brièvement que je ne suis pas dans ma cellule et je lui demande comment j’ai fais pour atterrir dans la sienne.

-La votre est en rénovation, il installe des barreaux anti-chakra. Je crois que si vous voulez rester en vie, vous n’avez pas d’autre choix que de vous sortir d’ici avant de retourner dans votre cellule.

Je la questionne ensuite sur la gélule qu’elle m’a donné. Elle admet que celle-ci contenait un anesthésique mais on lui avait demandé de me l’administrer sous la menace alors elle ne put rien faire. J’étais cependant curieux, tout cela sonnait vraiment, hollywoodien… Je n’étais pas acteur dans un film alors pourquoi tout ce qui se passait me faisait penser à un scénario improvisé ? Peut-être n’était-ce qu’un sentiment comme ça, dû à l’analgésique que la pauvre fille m’a donné. Je jette un coup d’œil vers l’extérieur à travers certains barreaux, je me rends compte que l’aube se lève. C’est bientôt le temps. J’ai récupérer mes forces et je n’ai plus mal à la hanche. Sans doute la jeune fille m’a-t-elle rafistolé pendant mon sommeil. Je me lève et fixe le mur. Je suis fin prêt à me lancer dans le reste de la mission. Ils vont me le payer.

-Mademoiselle, vous feriez mieux de vous placer derrière moi. Ça va bientôt chauffer ici. Je vais devoir m’en aller mais je reviendrais.

-Hélia, mon nom est Hélia. Et non, où que vous alliez, je vous accompagne. Il n’est plus question que je reste enfermé.

Hélia se place derrière moi et pose sa main sur mon épaule. Je sens alors comme une vague de chaleur monter en moi. Serait-ce le fait que cette jeune fille soit belle comme une déesse qui provoque ces effusions en moi ? Je suis confus mais comme tout bon shinobi, je ne me déconcentre pas de mon objectif premier. Bientôt nous entendons un énorme boum et la terre se met un peu à trembler. Directement et sans attendre une seconde, j’effectue une dizaine de mudras et lance un sort pour détruire le mur en face de nous.

-Trombe aqueuse.

Inutile de dépenser trop de chakra, je ne veux pas faire un trop grand trou. Je prends la jeune fille dans mes bras et saute dans ce qui semble être une grande salle de bal. La prison était donc juste en face de la salle principale ? Qu’est ce que c’est glauque ! En arrivant dans la salle, la première chose qui frappe est le fait que des dizaines de soldats sortent par la porte tout au bout sans remarquer ma présence. La seconde est qu’un véritable colosse placé en fin de file s’arrête brusquement dans sa course. Il continue de me montrer son dos tandis que je laisse Hélia se remettre à terre. Je lui dis d’aller se cacher tandis que j’avance de quelques pas. Le colosse est toujours à une dizaines de mètres. Il se retourne et se met à sourire dans ma direction. Je n’aime pas ce sourire.

-Tu cherche tes cure dents mon petit ? Regarde, ils sont juste là.

Il pointe le toit et je suis son regard. Mes sabres sont là-haut, sur un lustre. Il balance alors une sorte de boule d’eau qui entre en collision avec mes sabres et les gèles complètement. De l’eau ? Du gel. Le Samui… Un être avide de pouvoir probablement n’ayant pas aimé la vie à Kiri. Je suis assez habitué à affronter les hommes des neiges mais là, c’est un Yeti !

Je ne crois pas si bien dire, à peine ais-je émis cette pensée que le corps du colosse se met à se recouvrir de neige, seuls ses yeux sont épargnés. Ses mains ont doublés de volume et je me rends compte que je vais à nouveau devoir affronter l’une des fortes têtes de cet endroit !

-Je vais te démolir !

-On verra bien, Hélia reste cachée.

Je ne suis pas un maitre en combat à main nue, je ne l’ai jamais été. J’ai toujours apprécié l’acier de mes sabres et si je le pouvais, je remplacerais mes deux bras par Aurore et Crépuscule. Malheureusement la vie ne fonctionne pas comme ça et on ne choisit pas de s’amputer de quelques membres pour satisfaire une lubie. Mais ce petit tour de chirurgie esthétique m’aurait bien été utile dans cette situation. Après tout, je suis là, sans arme, face à un Yeti faisant deux fois ma taille et certainement prêt à charger sur moi à tout moment. Je ne peux pas tenter de foncer vers le lustre en un éclair, cela ne ferait que permettre à mon adversaire de m’attaquer de plein fouet. Je n’ai pas non plus le temps d’élaborer un plan. Je vais donc devoir me débrouiller tout seul et dans l’urgence une fois de plus. J’effectue quelques mudras et lance l’un de mes sorts fétiche.

-Armure de foudre !

En un clin d’œil le courant vient recouvrir tout mon corps me donnant l’impression d’être complètement allumé ! Cette technique m’a déjà sauvé la mise à de nombreuses reprises et j’espère qu’elle le fera ici aussi… Je fonce sur mon adversaire en ligne droite. Il fait de même. Très vite nous répétons cette scène particulièrement cliché de la confrontation directe et linéaire. Au moment de l’impact, je tente un coup de poing simple de la main droite, il fait de même. Nos poings s’entrechoquent et je sens comme une pression nouvelle sur ma main. Le courant passe dans son corps, je peux le voir, mais il ne ressent rien. Quand à mon poing, il se recouvre bientôt de neige jusqu’au coude. Je ne ressens plus rien, c’est comme s’il avait été anesthésié ! Je me prends un violent coup de pied dans le thorax et mon adversaire me saisit aux épaules pour me faire valdinguer contre un mur. Je tombe ensuite au sol et tente de me relever. La neige sur mon bras gauche est toujours là, je ne sais pas si je pourrais la faire partir comme ça.

Mon adversaire quant à lui est toujours à sa place, cela doit être difficile pour lui de bouger avec tout ce poids de neige sur lui, il doit se sentir lourd. Néanmoins c’est une défense efficace, je n’ai pratiquement pas pu toucher son corps tant la couche neigeuse était épaisse. Soudain Hélia s’approche de moi, sortie de nulle part. Elle place ses deux mains sur mon bras et je sens une nouvelle chaleur. Soit cette fille me fait de l’effet, soit elle utilise un sort de chaleur. Très vite la neige fond et mon adversaire s’en aperçoit. Il sourit tout d’abord et pousse un mugissement viril par la suite.

-Tu auras beau pouvoir le réchauffer autant que tu veux fillette, lorsque je vous aurais congelé tout les deux, ce sera la fin.

-T’as déjà entendu parler du réchauffement climatique mobydick ? C’est mon deuxième prénom.

Mon bras totalement libéré de l’emprise du froid, j’effectue quelques mudras et inspire profondément. Je balance ensuite un sort de rang C sur mon adversaire. Du Katon cette fois, la boule de feu suprême. Si la foudre n’a pas marché, le feu se chargera de briser la glace. Je n’ai pas besoin de mes sabres pour faire fondre les cœurs de pierres. La boule fonce droit sur lui et comme je l’ai prévu, il se place en position défensive en enroulant ses bras sur son crâne de golem. La boule lui explose dessus et je ne vois rien pendant quelques secondes. Je profite de l’occasion pour effectuer d’autre mudras tout en faisant signe du regard à Hélia pour lui dire de rester cachée.

-Camouflage dans la brume.

Le brouillard se lève en quelques secondes à peine. Je n’ai pas besoin de savoir où mon adversaire se trouve tant que lui ne sait pas où moi je me situe. Il doit encore être un peu barbouillé par l’explosion alors il ne fera pas attention à ce qui l’entoure et se dira que c’est de la poussière. Je reste silencieux.

-Tu crois qu’une attaque de ce genre peut avoir un effet sur moi ?

Bingo ! Je l’ai trouvé. Je sais maintenant où le chercher et je vais pouvoir en finir….

spoiler:

Il n’y a rien de plus grisant pour un chasseur que de savoir que sa proie est rentrée d’elle-même dans ses filets. Il peut alors prendre plaisir à l’exécution, il peut s’en délecter. Il peut apprécier chaque seconde qui le rapproche de la mort de la pauvre victime qui, sans défense, subit le coup du sceptre d’Hadès et rejoint les profondeurs noires des enfers. Le chasseur est alors satisfait de lui et tout heureux d’avoir enfin attrapé quelque chose. Il rentrera au foyer tout gonflé de son humble bonheur et montrera à sa femme la dépouille de l’animal sans vie. Mais bien sûr, cela ne se passe que lorsque le chasseur parvient à tuer sa proie… Ce qui n’est pas toujours le cas.

Je suis tapi dans le brouillard, j’ai entendu mon adversaire beugler. Je sais pertinemment où il se trouve et je sais par où frapper. Je m’approche lentement, sans un bruit, sans que mon corps n’émette le moindre petit son. Je suis comme une ombre dans la brume. J’arrive au niveau de mon adversaire et distingue une sorte de silhouette au loin. J’effectue des mudras mais voilà que, traversant la purée de poix, un poing de glace vient percuter mon visage. Je tombe à terre et le brouillard commence un peu à se dissiper. La silhouette se rapproche et fait un bond dans les airs, je ne la vois plus. Alors, venu de nulle part, le Yeti me tombe sur la tête me gratifiant d’un coup de pied qui me fait à nouveau valdinguer contre une autre surface murale. Je suis à nouveau blesser mais je peux encore bouger. La brume s’évapore petit à petit et je commence à y voir plus clair. Le Yeti a repris sa forme originelle avec son armure de neige. Je vais devoir tout reprendre à zéro. Si je continue ainsi, ce sale monstre aura ma peau et toute ma réserve de chakra.

Je me remets sur mes pieds et le Yeti me fait un signe de défi. Il ne bouge pas de sa place, je dois trouver une ouverture à tout prix. Je me concentre et tente de trouver un point faible. Soudain je comprends ce que je n’avais pas pris en compte depuis le début de la rencontre. J’effectue quelques mudras et ma vitesse monte de 100 pourcents. Je suis fin prêt à mettre mon plan en exécution. Je fonce vers mon adversaire en ligne droite, il tente de me frapper du point droit mais ma vitesse étant grandement supérieur, j’esquive aisément et lui colle un coup de poing au visage. Mon poing subit un peu le gel mais s’est retiré si vite qu’il n’a pas eu le temps d’être complètement touché. Le Yeti pousse un cri en face de moi, plus semblable à un mugissement. Je tends alors mon doigt gauche vers l’intérieur de son énorme gueule et lui décoche un rayon astral sniper. Le rayon lui traverse la bouche et ressort par l’arrière de son crâne.

Je l’ai eu… du moins c’est ce que j’ai pensé ! Le Yeti trouve soudain la force de me faire basculer et de me faire tomber au sol. Il lève ensuite ses deux énormes mains en l’air, prêt à m’écraser. Alors, sortie de nulle part, Hélia se dresse entre moi et le monstre et tend ses mains vers la créature. Elle prononce des mots dans une langue que je ne comprends pas et une sorte de jet rougeâtre sort de ses mains déchiquetant la tête du Yéti en la faisant fondre. La carcasse tombe à terre et la jeune fille se tourne vers moi. Elle me tend la main et m’aide à me relever.

Je suis anxieux, comment une femme avec de tels pouvoirs a-t-elle pu être capturée ? Je devrais mettre ça au clair. Je lance une chaine vers le lustre et ramène mes sabres que je range dans leurs fourreaux. Je regarde ensuite Hélia…

-Comment a-tu fais ça ?

-J’ai mes petits secrets…

Elle sourit et se dirige vers la grande porte. Je dois courir pour la rattraper…

Spoiler:

Le combat allait finalement reprendre... Pour la victoire... Mais aussi pour boire un coup en compagnie de cette véritable beauté de la nature... Par pur machisme et orgueil masculin devant une fille... Et aussi pour ne pas passé pour un con... Oui surtout ça au final... Enfin bref, le jeune homme ne devait pas perdre, en aucun cas. Quelle que soit la force de cette femme, trop de choses était en jeu pour qu'il se permette une défaite.

Le jeune homme avait cependant remarqué une chose... Il n'avait pour le moment pas grand avantage... Il avait un moyen de détruire l'armure de foudre de la jeune femme ou du moins passé a travers avec son Raiton Ingusureiya... Ou encore l'effacer simplement avec Sin no Te... Mais dans les deux cas, cela était vraiment risqué... Car ces deux attaques sont faites pour tuer et dans le cas présent, cela n'était pas vraiment le but rechercher et très loin de la.

Peut-être que concentrer toutes sa force de frappe sur un point précis de cette armure pourrait lui permettre de passé a travers sans pour autant lui passé a travers a-t-elle au sens littéral du terme... La nouvelle douleur fantôme de kiri n'avait qu'a après tout essayer... Il n'avait pas grand chose a perdre et tout a gagner...

Alors que le combat au Taijustu avait déjà repris, les coups fusaient dans touts les sens et le démon avait du se résoudre a activer ses kinnegan, puis a accélérai ses propre mouvement standard afin de pouvoir tenir le rythme d'attaque de son adversaire, a croire que cette armure l'avait aussi rendu plus rapide.... Mais cela n'était pas tout... L'amure était également solide et frapper dedans commencé a faire mal aux poings du manieur de temps, allant même jusqu'à lui provoquer des rougeurs et des bleus sur les mains.

A chaque coup, la douleur sur ses mains continuer a gagner en intensité... Mais le jeune homme ne s'arrêter, pas pour autant. Il avait mal, mais cela n'était pas suffisant pour s'arrêter et la vitesse de frapper qu'il aurait pu perdre a force de frapper avec cette douleur, il l'a palier avec ses yeux.

Il se rendait aussi compte de a quel point sa maitrise du Kinnegan avait augmenté... D'a quel point oui, ses yeux étaient devenus son atout... Durant ce combat, il ne put s'empêcher de penser a shord... A son entrainement avec lui... Cela fut très dur... Mais finalement avait porté ses fruits. Les temps avaient changé... Aujourd'hui, il n'était plus le petit génin qui ne parvenait pas à dominer ses yeux... À l'époque, ses pupilles dorés, il ne parvenait pas a les contrôler, a chaque fois que la colère qu'il ressentait devenait trop intense, s'activer d'elle-même... Cela sembler tellement lointain maintenant...

Le jeune homme se mit à concentrer encore plus ses yeux, puis il commença a frapper au niveau du ventre de la jeune femme :

- BINSOKU TAIMU !

Pour frapper de trente coups, alors que celle-ci n'eu le temps d'en voir que un, le dernier coup, fut placer de manière plus forte que les autres, parvenant a déstabilisé la jeune femme, le manieur de temps allait donc en fini, il se déplaça de manière rapide afin de frapper avec son pied le menton de la kunoichi en prenant appui avec ses mains :

-AKUMA NO KAGE !

Puis il fit un salto vers l'arrière pour sauté et atterrir au niveau du dos de la jeune femme... Il se mit a sourire puis il commença a frapper de manière circulaire avec son pied pour frapper le ventre de son adversaire, puis la frapper avec son poing en direction du sol :

-AKUMA NO IKARI !

Puis il frappa a niveau de manière circulaire avant sa jambe pour écraser le ventre de la demoiselle contre le sols. Il fit ensuite un salto vers l'arrière et souffla... C'était fini, il était enfin parvenu a en venir a bout...

Le jeune homme se mit a sourire et expliqua :

-Tu es coriace dis-moi... Enfin bon... On se revoit quand j'en aurais fini, je le laisse choisir où tu veux qu'on aille.

Le jeune homme désactiva ses kinnegan et commença à avancer les mains dans les poches, la mission allait pouvoir continuer... Mais une chose était sure, le jeune homme commencé à se fatiguer... Il allait devoir être méfiant, mais rien n'était perdu et il ne compter pas perdre.

Je cours vers la grande porte afin de rattraper la jeune Hélia. Pour une fille qui a été emprisonnée pendant quelques temps, elle semble bien pressée de retrouver sa liberté je trouve. J’ai d’ailleurs un sentiment blizzard à ce sujet là. Comment une fille qui maitrise des techniques telles que les sienne peut-elle se faire capturer aussi facilement. Et puis, si elle se trouvait effectivement dans sa cellule sans barreaux de chakra pourquoi ne s’est-elle pas enfuie ? Beaucoup de questions et si je n’avais pas à courir derrière elle je me serais très certainement penché dessus afin de comprendre le pourquoi du comment. Malheureusement, on dirait bien que je n’aurai pas cette chance. A peine ai-je rejoins la jeune fille dans la salle jouxtant celle dont je venais de sortir que je vois Demon s’avancer les mains dans les poches. Je ne saisis tout d’abord pas ce qu’il fait là et surtout pourquoi il se déplace d’une manière si nonchalante ! Je cours vers lui tandis qu’Hélia effectue déjà un mouvement de main vers lui. Elle le prend très certainement pour un ennemi ! Je cours vers elle et lui crie de s’arrêter. J’arrive fort heureusement à temps et on dirait bien qu’elle n’a pas lancé le sort. Pour preuve, la tête de Demon est toujours sur ses épaules. Je me tourne vers mon compagnon et lui parle avec confiance.

-Nous en avons pratiquement fini ici. Le mieux serait de ramener la fille à son père tandis que quelqu’un d’autre s’occuperait de liquider le reste d’entre eux. Voilà donc ce qu’on va faire, tu va t’assurer qu’elle arrive à bon port et moi je m’occupe du reste de ces enfoirés. Hélia tu vas avec Demon !

La jeune fille rouspète et je suis prêt à parier que le jeune homme va en faire de même. Néanmoins, j’ai un mauvais pressentiment et je sens que cette Hélia a quelque chose de suspect. Je n’en suis pas sûr mais la garder à mes côtés tandis que je me battrai, je ne vois pas ça d’un très bon œil. Bien au contraire, je suis prêt à parier qu’il y a coup fourré là-dessous. Je l’envoie avec Demon pour m’assurer de cela. Alors, pour que mon compagnon ne se plaigne pas trop, je me lance dans une télépathie tranquille.

«Demon, je ne peux pas parler. Je pense que la fille qui est avec moi se fait passer pour notre cliente. Je pense que c’est un piège. Je n’en ai pas la certitude mais je te fais confiance pour le découvrir. Emmène là à l’extérieur du bâtiment vers la résidence de son père. Si elle t’attaque, tue-la ! Sinon alors une partie de la mission sera réglée. Sois prudent, je vais faire le ménage ici… »

Mon message est transmis. Je regarde Hélia qui ne veut pas me quitter et cherche au plus profond de ses yeux une trace de mensonge. Si elle ment réellement, s’est une actrice hors paire. Mais on ne se joue pas de moi comme d’un simple garçonnet. De toute manière je n’aime pas la comparaison. J’abandonne le couple d’un simple bond en arrière et me propulse à travers une fenêtre. J’atterris dans un grand jardin vague. Il n’y a pas beaucoup de meubles mis à part une fontaine en forme d’espadon. Je regarde aux alentours et ne trouve rien… Pourtant je sens une présence…

demon: