Une rencontre entre deux Sunajin [Yamada Kasai]

Putain, que ça fit du bien de pouvoir picolé tranquille dans son bar favori. Comme dans mon habitude j'ai tous les yeux rivés sur moi. Sur mes mauvaises manières, sur le fait que je fasse picoler une gamine de sept ans aveugle qui quand elle rote se met à roter des flammes. Moi ayant juste à côté de moi un tonneau faisant la taille d'une chaise de bars. Avec juste à côté de ce baril deux autres barils de la même taille mais eux vides. Oui je sais, je bois comme si j'ai soif, mais c'est que j'ai soif, très soif, même et cela même si ma présence ne semble pas vraiment apprécier. Qu'ils ne se plaignent pas cette fois j'ai payé. Des fois, je ne paye pas hein et là autant dire que c'est le baston général. Un peu un truc du genre après l'aéroport on passe directement au désert ce que les gens aiment le plus surtout moi disons car eux dans le lot perdent plus souvent le reste des dents qu'ils ont que d'avoir le plaisir de donner des coups. Sauf si c'est sur une plaque de métal bien solide qui leur brisent les os de la main.

Comme j'ai dit, cette fois pas de baston ou plutôt pas pour la raison monétaire. Ce bar qui est dans une ville proche de Suna n'a pas un peuple vraiment nombreux et vie plus des gens passant pour faire une halte plus que de leur propre ressource qui est presque inexistante. La seule chose qu'ils peuvent être fiers c'est d'avoir une source d'eau de cent mètres carrés ce qui n'est pas non plus énorme. Mais suffisant pour que des citoyens y trouvent un pseudo-bonheur. Je me rappel de la belle époque ou quand j'étais avec mon père et que dans genre de petit village, mon père s'amuse à tuer toutes existences humaines et animales. Hhhaaa, la seule chose qui est ennuyante, c'est qu'il ne me laisse pas m'amuser avec lui. À vrai dire, ça force était surprenant, une vraie puissance donnée au Chaos et à la mort d'autrui, une machine sans la moindre vergogne. Bon, des fois j'arrivais à avoir un morceau des combats et à tuer une ou deux personnes, mais jamais je n'ai réussi à arriver même qu'à montrer une parcelle de potentielle résistance contre une telle force et pourtant mon père n'avait pas une carrure aussi imposante que moi.

Contrairement à son enfance, Kasai n’est plus aussi joyeux et sociable. Après la guerre du Furyou, il passa son temps à son entraînement. Sa vie ne se résumait plus qu’à deux mots : boulot dodo. Malgré son sourire, sa mère était inquiète de ne jamais le voir sortir, pourtant à son âge, dix-huit ans, les jeunes trouvent toujours un moyen pour aller faire la fête. Après plusieurs disputent avec ses parents, il finit par leurs obéir. C’est d’ailleurs pour éviter ce genre de désagrément qu’il allait bientôt prendre son indépendance…

N’ayant jamais fréquenté ce genre d’endroit, il ne savait où aller. La nuit, la température est beaucoup plus agréable, les habitants du village en profitent pour se balader tranquillement en famille avant d’aller se coucher. Même s’il aimait son village, en ce moment, il ne voulait pas avoir à fréquenter tout ce monde.
Il arrêta une bande de jeunes un peu ivres et leurs demanda s’ils connaissaient un endroit tranquille en dehors du village.

« Wep man, près de la source d’eau à cinq kilomètres d’ici, tu pourras être tranquille là-bas ! »

Sur ces indications, Kasai se mit en route. Une demi-heure après, il apercevait enfin la grande étendue d’eau. La Lune se reflétait dans ce calme miroir, paysage plutôt apaisant. Sa lumière grisâtre n’était pas la seule à éclairer la nuit. Non loin du plan d’eau, une petite bourgade se distinguait par ses lumières jaunes.

*Il devrait y avoir moins de monde là-bas. Je m’y sentirais un peu plus à l’aise.*

Il pénétra dans la rue principale. Comme il l’espérait, peu d’âmes vivaient ici. Il y en avait certainement plus la journée qui venaient profiter de la fraîcheur du lac et repartaient immédiatement une fois le crépuscule tombé. Les rares personnes que Kasai croisait se rendaient toutes vers un point unique. Il décida de les suivre et arriva devant les portes du seul bar du village. D’abord hésitant, il entendit comme la voix de sa mère résonner dans sa tête. Il fut légère bousculé à cette idée et poussa la porte.

Ici, il y avait plus de monde que dans les rues, à croire que la nuit, ils n’avaient rien d’autre à faire. Kasai fit quelques pas et se posa au bar à côté de trois barils. De l’autre côté se trouvaient un gars plutot balèze avec une petite gamine. Le barman s’approcha :

« J’te sers quoi gamin ? »

« Un jus de fruits s’il vous plait ? »

Le jeune homme reçut ce qu’il avait commandé et quand il allait se délecter, la gamine assise pas loin rota des flammes. Cela semblait amuser le mec assis à côté d’elle, surtout que c’est lui qui lui donné à boire. Kasai jeta un œil dans la salle et remarqua que tout le monde regardait ce drôle de couple. Le bonhomme semblait connu dans le coin. Bref, il essaya à nouveau de boire son verre quand il fut éclaboussé par son voisin.

*Mais où j’ai atterri !*

Il regarda d’un œil en coin le roublard d’à côté …

Purée que l'on se sent mieux avec quasiment trois barils dans le gosier. Je touche le dernier baril qui semble être bientôt fini et comme pour montrer la fin du contenu, je me mets à prendre un verre vide et à le remplir du fond du tonneau. Le verre plain met le baril vide. Je prends par la poignée le verre et tape sur le comptoir faisant de ce geste déborder l'alcool de mon verre passant tacher la veste de mon voisin buveur de boisson pour femme qui a pris une boisson dont j'ignore même le gout. Légume ou fruit, je suis allergique à ses trucs. Je suis sûr que si j'en bouffe, je risque de tomber malade:

Hein, ça ne se voit pas petit c'est un bar ici ? Dans les bars ce n'est pas génial de prendre un verre de ton truc. Prend plutôt une bonne bière au moins ça c'est de l'alcool.

Oui, je ne suis pas vraiment délicat, je le regarde demandant un quatrième baril. Le sortant de derrière le bar je fis donc le tour et reviens avec ce que j'ai acheté. Je prends en chemin un autre verre puis lui dis :

Goute et pas de refus où je casser cette baraque de fond en comble.

J'en suis capable en plus et qu'il le prenne comme une menace ou non s'en ai le véritable risque qu'il prend en refusant. Surtout que je commence à avoir un petit coup dans le nez et les choses du genre me faire râler à cause de mes bêtises quand je suis comme ça n'a vraiment plus aucune importance. Déjà que c'est rare que quand je suis sobre j'y fasse vraiment attention :

Je suis la princesse des flammes hihihi. Je pourrais avoir tout le chocolat du monde rien que pour moi.

Ha, ha. Tien gamine, reprend en.

Je remis du breuvage dans le verre de l'enfant qui est toute guète. Par ce mouvement j'entends derrière, les dires des gens se parlent entre eux. Des murmures qui sont faits pour ne pas que je les entends. Un sourire traversant mon visage j'aimé ce genre de chose. Savoir que j'irrite des gens et qu'il se sente incapable de dire ne serais ce que j'arrête. De toute façon quoi que soit les réactions des gens, j'arrive à obtenir une réaction que j'aime. Celle de l'homme se rebellant et recevant à la suite une route en fait partit.

Alors que Kasai n’avait même pas encore touché son verre, l’inconnu lui en proposa un autre d’une boisson de meilleure qualité, selon ses dires. Après avoir été cherché un nouveau tonneau, il fit glisser un verre sur le comptoir qui s’arrêta net à côté de celui du gamin. Le baroudeur semblait être un expert dans les jeux de bar …

*Je ne sais pas si mère avait pensé à ça en m’obligeant à sortir. A cause d’elle, je me coltine ce dégénéré… Les vapeurs d’alcool me font tourner la tête alors que je n’ai même pas touché au verre ! Pas étonnant que la fillette s’enflamme !*

Notre genin n’avait jamais goûté ce genre de boisson, bien conscient des dangers qu’elle provoque. Lui, qui se lève tôt le matin pour s’entraîner, n’a aucune envie d’avoir la gueule de bois et de passer sa matinée au lit, la bassine comme partenaire de chambre …

*Je dois trouver une excuse pour lui rendre poliment son verre. Je n’ai pas envie de me frotter à ce genre de mec …*

« Merci pour le verre, mais je ne peux l’accepter. Je n’ai plus un ryo en poche et je déteste avoir des dettes. Il m’est arrivé d’en avoir une, une fois et je n’ai jamais pu lui rendre la pareille. Peut-être le prochain coup… »

*Je ne mettrais plus jamais les pieds dans ce bar !*

*J’espère bien ne jamais plus croiser ce gars, malgré le fait qu’il soit sunajin, tout comme moi.*

Kasai renvoya le verre à son propriétaire. Cependant, il le fit avec maladresse, le récipient tomba derrière le comptoir et se brisa, répandant au sol son liquide.

*Oups !*

Au bruit du verre brisé, toute la salle se retourna vers le bar. Certains riaient, d’autres étaient choqués mais tous se doutaient de la réaction intempestive de la brute. Allait-il laisser passer cet accident ou alors exploser de rage face au refus de son voisin ?! Je connais la réponse (c’est un flashback), mais je préfère vous laisser mariner quelques instants, laisser le pire, ou pas, s’installer dans votre esprit.

Afin d’éviter tout conflit à cette heure tardive, Kasai dégaina son plus beau sourire et fixa son nouvel ami, si j’ose dire. Dans le cas d’une réaction brutale, notre ninja prépara son pied à renverser le nouveau baril. Il espérait ainsi retenir le furieux combattant, trop occupé à ramasser son précieux breuvage plutôt qu’à le courser.

J'ai-je crois un verre en trop dans le nez. Oui c'est clair, je suis même sur que si je souffle sur une plante elle risque de crever en deux secondes par mon haleine. Enfin comme si j'ai déjà eu une haleine potable. Là n'est pas le problème. Pour une fois dans mon existence où je suis un tantinet cool, même si ça m'arrive plus souvent que j'en ai l'impression. Le type à qui j'ai offert un verre se met à le refuser avec ce genre de phrase à deux balles dont je ne pige que la moitié de l'idée. En gros c'est un : « Non je ne veux pas de ta boisson de merde ». En tout cas c'est ce que j'ai entendu ou plutôt pigé. Après, cela comme si ça ne suffit pas ce type à totalement jeter la bière par terre. Limite provocation libéré (Oui il ne l'a pas fait expert, mais Goren ne le prend pas comme ça). Je le regarde et pris un petit temps sans rien dire, le temps de bien tout piger. Pendant qu'il me rit au nez, je commence à m'agacer. Il me cherche, je le regarde et lui dis :

Toi tu vas passer un sale quart d'heure.

Pendant que la petite, elle se met à entendre le bruit du pied sur le tonneau et commence à cogiter à l'idée que se fait le suicidaire :

Phénix : Heu j'éviterais à ta place, car si tu fais ce que tu penses, tu vas passer d'une sale raclé, à voir ton corps rejoindre le sable du désert. Et sache qu'il serait capable de tuer toute personne ici pour ne pas laisser de témoin.

Se fus vraiment le cas, les gens commencent à regarder le spectacle d'un œil apeuré et moi je commence à voir rouge. L'appel du sang arrive et peu de chance qu'il passe à côté. Le silence règne dans ses lieux quand d'un coup une voix interrompe cette atmosphère froide :

Eé,, évitons de s'agacer, He Goren si je ne me trompe pas hein ? Pour calmer le jeu, je te propose un tonneau gratuit c'est la maison qui offre.

Deux et je quitte les lieux.

O,, Ok va pour deux

C'est cool en fait, grâce à la gaffe du petit, j'ai eu deux tonneaux gratuits. Je prends les deux tonneaux que j'enferme dans un sceau, puis j'attrape le gamin par le col en disant :

Je n'ai pas dit par contre que je le laisserais tranquille.

Je quitte donc le bar et m'enfonce dans le désert. Je pose le petit et dis :

Ha ha ha c'est cool j'ai eu deux tonneaux grâce à toi, tu sais quoi, tu as gagné que je ne te fous pas de rouste. Par contre, tu vas rester la nuit avec moi à faire les autres bars. Je vais agrandir ma quantité d'alcool de façon gratuite. Sache que je ne te laisse pas le choix.

Quand la gamine s’exclama, Kasai comprit que son plan de secours venait de tomber à l’eau. Il retira son pied et le reposa sur le barreau de chaise. Le grand malade le regarda fixement avec un regard de fou furieux. Les clients, qui riaient, commencèrent à sérieusement baliser. Ils craignaient pour la vie du jeune homme mais aussi pour la leur.

*Je n’ai aucune envie de me battre ici. Je suis peut-être genin, mais je n’ai pas terminé mon entraînement et je ne maitrise pas correctement tous mes jutsus. Si j’essaie de fuir, le temps que je me retourne, il m’aura déjà rattrapé. Puis, ils ont l’air d’être deux contre moi. Bref, rien n’est à mon avantage se soir. Putin, si seulement j’étais resté au terrain d’entraînement plus longtemps…*

Quand tout espoir semblait perdu, le barman s’interposa et sauva la vie du genin. ‘Sauver la vie’, c’est une bien grande expression dans cette situation. Certes, le gorille est clairement plus grand et musclé que Kasai, mais il ne faut pas se limiter à ce genre de détails. Notre héros souhaite éviter l’affrontement car il ne connait pas encore ses limites et il ignore tout de son adversaire, bref, ce n’est pas un idiot.
Contre toute attente, le grand bonhomme accepta le marché du barman. Contre deux barils, il ne saccagera pas son bar et épargnera Kasai…

…Jusqu’à ce qu’il l’empoigne et le traîne dehors. Aurais-je parlé trop vite ? J’imaginais suivre ce jeune homme un peu plus longtemps tout de même.

Le roublard le jeta par terre et lui promis de ne lui faire aucun mal, à une seule condition, que Kasai écope les bars du coin avec lui afin de lui refaire son stock de boisson. Il ne lui donna d’ailleurs pas le choix. Notre genin, n’ayant aucune compétence de fuite et de camouflage instantané, ne pouvait refuser l’offre…

*Il va me faire chier jusqu’au bout ! Que l’on ne vienne pas s’étonner si je préfère rester seul ! Mais je n’ai pas le choix ou alors je devrais les affronter. Me battre contre un Sunajin, ce n’est pas pour ça que j’ai signé. Ça aurait été un shinobi d’un autre pays, les choses auraient été beaucoup plus faciles …*

« J’accepte à une seule condition : que tu te calmes un minimum. Ton alcoolémie te rend insupportable. Je dois déjà faire une croix sur l’entraînement de demain, alors essaie de rendre cette soirée un peu moins pourrie… Tu n’es pas le seul à qui la vie a joué des tours, espèce d’idiot ! Et toi gamine, montre un peu plus de respect envers ton ainé. »

Je, suis un grand malade. Ouai, c'est ce que doit surement penser toute cette clique de mauvais augures. Cette bande de ploucs qui rigole et qui quand ça les concernent commences à faire dans leur froc. Je hume de rire intérieurement quand j'aperçois ses pauvres lopettes. En plus de ça, j'ai réussi à avoir deux tonneaux et une pépite d'or. Un sésame à mes barils bien rempli. Une ouverture gratos pour ma rasia quotidienne de boisson enivrante. Nous sommes maintenant bien plus éloignés et je mis au jus cette enfant qui ne semble pas connaitre la vie de nuit. Celle des bars et des lieux non-fréquentable. Après des explications bancales et sans vraiment de véritable choix, je me mets à écouter sans vraiment avoir d'intérêt. Ce petit est plutôt marrent, puis au moins, il n'a pas froid aux yeux. Bon j'avoue que j'aurais pu envoyer un homme à l'hôpital pour moins, mais, vu qu'il accepte de jouer le jeu, je ne fis rien. A la fin de sa phrase dont les derniers mots fut prononcés pour Phénix elle se met à lui répondre :

Phénix : Ho, ho, ho tu te sens plus pisser, moi j'obéis qu'à un mec et n'oublie pas que je t'ai aidé moi. Car sans le fait que je te prévienne, tu serais moins chiant c'est clair.

Ha ha ha, et regarde gamin, la gamine a du répondant hein ? Moi insupportable, et ben tu ne m'as pas encore vue sous mes mauvais jours enfin brefs. Si tu penses que faire une histoire sur ton passé de branleur j'en ai rien à cirer que tu es une mauvaise journée ou que tu ais eux un passé difficile. Je n'ai pas d'épaule faite pour que tu pleures dessus. Tu ne pourras pas faire ton entrainement demain ? Ok, tu en auras un dans les jours qui suit et je le superviserais moi-même, sauf si tu dois rendre des comptes à ta petite moman ? Je suis aussi un Genin, mais sache que j'en ai plus que ce que ce village semble vouloir voir.

Je rigole, rien qu'à me remettre en tête les phrases qu'il avait prononcées. Autant dire, que lui il n'a pas froid aux yeux. Je le regarde faisant le tour des échoppes. Les unes après les autres, jouant la comédie de vouloir le tuer à chaque fois et à chaque fois j'étais à deux doigts de ne plus rigoler. Phénix et moi faisons vraiment une équipe des plus loufoques. Ce genre d'équipe que l'on ne croise qu'une fois et que l'on ne veut de toute façon jamais recroiser. À la fin des bars aux alentours. La nuit fut bien remplie. Je me pose puis dis :

Dans sept jours, si tu souhaites progresser et qu'un mec ne te lésine pas pour le seul prétexte que tu as des limites ou autre connerie. Je serais prêt à t'entrainer. Tu veux être fort ? Sache qu'il y a des entrainements qu'un prof normale ne t'enseignera jamais.

Ames sensibles s’abstenir. Je tiens à vous prévenir avant la lecture de cette fin d’aventure. Comme vous l’aurez compris, la nuit fut bien agitée.

Acceptant l’offre de Goren, Kasai fut dans l’obligation d’écumer la plupart des bars du coin. Et quand il y a des bars, il y a aussi un autre type d’échoppe dans les parages. Et à de multiples reprises, ils passèrent tous les trois devant des femmes de joies très peu vêtues. Pour le balourd, c’était la routine ; pour notre genin, que jeunesse se fasse ; mais pour la ptiote d’à peine sept ans, fréquenter ce genre d’endroit est proscrit ! Quelle honte pour les deux adultes censés montrer l’exemple.
Kasai tentait tant bien que mal de lui cacher les yeux, mais Goren les découvrait et même pire, il jetait la gamine dans la maison close et fermait les portes. Cela le faisait bien marré. Je l’aurais bien qualifié de ‘pauvre gamine’, mais tout cela semblait l’amusé autant que son enseignant. Quel drôle de duo ?! Là, je peux le dire, pauvre Kasai…

Bref, ils passèrent leur temps dans les bars. Le duo faisait tout le ramdam habituel et notre gringalet arrivait et se faisait agresser par la brute. Kasai tenait tête à Goren qui devenait de plus en plus énervé et à chaque fois, pour éviter la destruction de son bar, le propriétaire offrait un ou deux barils de boisson au gros bourrin. Ils purent ainsi récupérer un sacré pactole.

*Je n’aurais jamais cru m’amuser autant avec ce type ! La nuit fut au final bien plus agréable qu’à son début. Il faudra juste que j’invente une histoire pour mère. Si je lui raconte la vérité, je serais à jamais consigner au domicile familiale et il en est hors de question !!*

Certes, le shinobi s’était bien amusé, mais de quelle manière ? Il s’était laissé influencer par cet énergumène qui au final, l’a forcé à voler d’honnêtes citoyens. Ce n’était pas du vol direct, mais au final, le résultat est le même. Cependant, Kasai garda la tête froide.

« Je me suis bien amusé ce soir, je dois bien l’avouer. Mais je sais que j’ai volé d’honorables gens qui tentent de faire leur beurre de la façon la plus correct, en travaillant. Alors la prochaine fois que nous irons au bar, ce sera moi qui vous offrirez un verre et vous n’aurez pas le droit de le refuser. Ahah je vois déjà votre tête avec un jus de tomate dans le gosier !
J’ai juré de protéger ce village et ce pays, pas de les voler, alors plus de ça la prochaine fois ! »

Goren écoutait à peine ce que lui disait Kasai, il était trop occupé à emmerder la gamine. Puis ce fut son tour de parler et de proposer son aide : un entraînement commun avec son nouveau camarade. Proposition intéressante, l’occasion de voir et pourquoi pas d’apprendre de nouvelles techniques, pour l’un comme pour l’autre. Le plus jeune écouta et rétorqua :

« Je suis d’accord pour faire un entraînement avec toi mais avant d’en arriver là, nous devrions mieux nous connaître et savoir ce dont nous sommes capables. Tu ne connais ni ma spécialité ni mon affinité, comment pourras-tu me proposer un enseignement digne de ce nom sans ça. Et il en va de même pour moi envers toi.
Nous nous sommes bien marrés, mais là, nous discutons d’un sujet bien plus important que des tonneaux de bière. J’ai connu l’enfer, pas du champ de bataille, mais de la perte d’êtres chers. J’en ai souffert et j’en souffre encore. Je me suis renfermé sur moi-même depuis des années et je ne jure plus que par l’entraînement. Je vais devenir fort uniquement pour protéger Suna, j’éliminerais quiconque tente de lui faire du mal. Il m’a sauvé la vie, fin je crois, mais il a disparu avant que je lui renvoie l’ascenseur. Suna m’a apporté énormément quand j’étais ado, même si je ne suis plus le même, je n’ai pas oublié ce que le village a fait pour moi et ma famille… »

C’était la première fois depuis sa tentative de suicide que Kasai se confiait ainsi à quelqu’un. La proposition d’entraînement n’était pas banale à ses yeux.

« Je te propose de faire une mission ensemble pour apprendre à mieux nous connaître. Nous aviserons ensuite…
Au fait, je suis Kasai, du clan Yamada. Et toi, qui es-tu ?»

La vie est ainsi faite, j'ai eu ce que je voulais et en plus de ça la soirée fut plutôt marrante. Je suis vraiment content, j'ai au moins de quoi boire gratuitement pendant deux semaines minimum. De plus, je trouve ce type cool. Bon un peu relou, mais cool. Les trajets entre les bars se firent sous la bonne franquette de la petite aveugle. Lui ne sachant pas qu'elle l'est, je me suis bien amusé sur le chemin de diverse manière qui est sur le coup plus que svelte. Oui, cette petite à vue bien pire et verra surement des choses allant bien plus loin que ceux de cette nuit. La tournée des bars finis nous nous arrêtons un moment. La nuit est quasiment finie et je regarde l'homme me parler. Il a trouvé la soirée à son gout et se met à me parler de ce genre de petit spitch dont je n'en ai rien à cirer sur le vol et aussi de la perte de personne qu'il a eu. Cela semble lui tenir à cœur. Je ne dis rien, mais je ne suis pas du genre fleur bleu. À la fin de sa phrase, il me propose une mission ensemble pour voir ensuite si l'entrainement que je peux lui donner sera fait. Une mission ? Pour quoi je ferais une mission, j'ai assez d'alcool pour tenir deux semaines sans travailler, je n'ai aucune raison de me rendre utile pour la commune. Bon après tout cela ne fera qu'augmenter la durée de mon alcool et je pourrais en acheter par la suite avec l'argent gagné. Je fis un oui de tête puis dis :

Croire que l'on a fait quelque chose pour toi est un leurre. Si le village t'a aidé c'est qu'ils avaient leur raison et cela n'est surement pas ta propre personne qui les intéressent s'ils ont fait ça c'est pour eux et pour rien d'autre. Que ce soit pour la gratitude ou pour leur amour-propre ça ne change rien. Si demain ils ont une raison de te tuer. Crois-le ils le feront. Gamin se mettre à ressasser ton passé est inutile. Vie pour toi, ne compte que sur toi, c'est les règles de base. Sinon tu es déjà un homme mort.

Je me retourne, puis marche dans la ruelle, levant un bras je me mets à dire :

C'est juste Goren, je n'ai guère de nom, un homme sans identité ne vivant que pour soit. Seule cette façon de vivre n'est possible dans le monde qui se crée. Tu le verras par toi-même gamin.

Après cette phrase je disparut dans une des pénombres qu'a cette grande ruelle. D'un instant sans même montrer d'un seconde à l'autre une once de vie sauf celle du Yamada

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