La jeune femme était assise sur son siège de lierre, son coude touchant le fauteuil en végétal, alors que ses doigts parcouraient sa joue gauche. Son regard qui semblait sans vie était fixé sur la fenêtre qui donnait sur son jardin. Elle n’avait pas besoin de tourner la tête, pour savoir que son époux venait d’entrer dans la pièce. Donnant l’impression d’écouter les oiseaux qui chantaient sur le rebord de la lucarne. Celui-ci gravi les quelques marches qui menait à son fauteuil, alourdissant ses pas volontairement sur le tapis rouge qui rejoignait la porte. Il toucha la main de la demoiselle, les yeux se tournèrent enfin vers celui-ci. Il se pencha immédiatement sur son oreille pour lui donner le plus de renseignement possible sur les deux protagonistes qui se trouvait dans la pièce.

La jeune adulte ne faisait qu’acquiescer à ses différents dires mais pas une seule fois, ses prunelles blanches ne se dirigèrent vers les Kirijins. Aussi vite, qu’il l’avait rejoint, l’homme redescendit les marches. Jouant entre ses doigts avec deux morceaux de liane, il les jeta dans les mains des étrangers et passa à côté d’eux. Murmurant une seule phrase, celle qui n’était servie à toute personne en dehors du rempart.

-« Gardez ses plantes afin qu’elle vous voit » Il ne disait pas clairement que la brune était aveugle mais le sous-entendu était assez grand pour que cela soit compréhensible.

Miyu plaça son bras droit vers l’avant, la paume de la main vers le banc, en direction de la table et des chaises de l’autre côté de la salle d’audience. Ses yeux ne s’étaient pas fixer ou seulement brièvement sur leur inviter.

-« Vous pouvez prendre place, cette conversation va être longue et votre voyage à du l’être d’autant plus. » Déclara avec douceur et sans aucune animosité la dirigeante des lieux. Elle reposa sa main sur un des accoudoirs, s’enfonçant un peu plus dans son trône.

Un rictus lui serait presque venu aux lèvres alors qu’elle entendait le bruit distinctement d’un verrou. Yue les avaient enfermé, ne faisant pas des jeunes gens des prisonniers mais ne pouvant les laisser repartir à leur guise. D’autant plus, que s’il lui arrivait quelque chose, il ne pourrait y avoir que deux coupables.

-« Quel est le motif de votre visite ? » Demanda la présumée aveugle, même si elle se doutait un peu de la raison des shinobi.

Un périple qui touche à sa fin, et une réunion qui décidera de l’avenir d’un homme. Enfin en quelque sorte ! Oui parce qu’il est possible aussi qu’on en vienne à discuter de notre propre sort durant cette réunion. Espérons tout de même que non…
Après nous être incliné, le Senri passa devant nous pour se diriger vers la chef du village. De là, il posa sa main sur la sienne et lui murmura à l’oreille. Pouvait-il décemment faire ça en n’étant qu’un simple ninja ? Non je ne pense pas… à moins qu’il soit candidat au suicide ou que le Hokage soit super cool avec ses recrus. Non, plus simplement, ils devaient être de la même famille ou tout simplement des amants. Ah le fourbe ! Il se présente à nous sans même nous dire qu’il est lié au Hokage ? Il devait surement être fière de sa petite entourloupe… il pouvait en tout cas. Enfin bref, l’importance n’était pas de savoir ce qu’ils pouvaient bien faire en priver…
Il chuchota donc à son oreille des possibles informations que nous avions pût lui donner ou d’autres auxquelles je n’aurais pas songé. Elle acquiesçait tranquillement, sans vraiment donner une impression de crainte ou autre. Nous ne devions pas représenter de menace pour elle apparemment.

Ceci fait, la chef du village lui donna quelques choses, avant que Yue ne redescende les marches pour de nouveau venir à notre rencontre. Il nous tendit deux morceaux de plante en nous stipulant de les garder pour qu’elle puisse nous voir. Elle ? La Hokage ? Pourquoi faire ?
Alors ses yeux nacrés ne représentaient pas un attachement au clan Hyûga mais plus simplement le fait qu’elle était aveugle ? Euh… un peu dubitatif, j’attachais la tige autour de mon poignet pour ne pas la perdre. Autant jouer le jeu, tant qu’à faire. Bien que je doute qu’une personne de son niveau est besoin d’un tel stratagème pour pouvoir nous ‘’voir’’. Mon assurance diminuait d’un palier… Allons Encho ressaisis-toi ! Il s’agit d’une simple mission diplomatique, il n’y a donc pas de raison pour que tout cela tourne mal ! Décompresse mon vieux !
M’oui… Dis comme ça…

Sans quitter son siège, ni même poser les yeux sur nous, elle nous désigna où nous assoir, en nous invitant à prendre place à cette table des négociations, pour nous « soulager » de ce voyage. Sa voix était calme et sereine et n’inspirait rien du tout d’hostile. Les choses commençaient d’ores et déjà sur de bonnes bases. En étais-je bien sûr ? Un léger claquement, aurait pût me faire dresser les oreilles si j’avais été un félin, car je reconnaissais nettement le bruit d’un verrou. Nous étions donc enfermés dans cette pièce avec le maître Hokage… Je vois, par mesure de sécurité probablement. Enfin, une mesure de sécurité pour elle ou pour nous ? Oui parce que même si elle pouvait rencontrer des difficultés avec Gabushi, contre moi, je ne ferais surement pas long feu si elle avait dans l’idée de me tuer. Une sueur froide coula le long de mon dos, et mes craintes quant à cette rencontre revinrent pointer le bout de leur nez. Avec un tel caractère, si je ne fais pas d’ulcère avant mes 25ans, je pourrais m’estimer très chanceux… Bref, après ça, jugeant que les préparatifs étaient terminés, elle nous invita à commencer cette réunion. Sa voix un peu las et désenjoué, semblait indiquer que quelque part elle se doutait de la raison de notre présence ici. Apparemment, le dénommé Teichirô avait déjà dû faire parler de lui…
La gorge un peu sèche par tout ça, je l’éclaircissais pour prendre la parole. Sachant que mon Senseï comptait sur moi pour la partie bla-bla, il fallait quand même que je fasse bonne figure en tant que représentant d’un pays.

- Hum, tout d’abord, nous tenions à vous remercier d’avoir eu la politesse d’accepter cette entrevue. Sachez que malgré ce qui va être dit, nous ne sommes nullement ici pour créer un quelconque conflit avec le pays du feu. Ayant déjà, comme vous le savez, posé les bases d’une bonne entente depuis notre invitation pour l’examen des chunins…

Je commençais d’une manière plutôt sereine, montrant bien que derrière le motif de cette visite, le but n’était pas de créer un conflit. Ça serait idiot, autant pour le pays que pour nous, enfermé dans cette pièce à clef devant la chef du village… Bref, je prenais une seconde le temps de reprendre mon souffle et d’écouter ce qu’elle pouvait potentiellement me répondre, avant de continuer sur la vrai base du problème.

- Donc pour en revenir au vrai motif de cette réunion. Notre Mizukage nous a chargés de vous délivrer un message à vous et uniquement vous, jugeant qu’il était d’une grande importance. M’interdisant de le présenter sous forme écrite, je vais donc être obligé de vous le dicter mot pour mot…

Je n’étais pas spécialement emballé à l’idée de faire ça. D’une part parce que c’est là que les choses risquaient de tourner, et d’une autre… J’avais pas envie de jouer le robot ou l’écolier qui récite sa leçon par cœur ! Est-ce que j’avais appris le message sur le bout des doigts ? Bien sûr ! Mais ce n’est pas la question ! Un peu blasé, je gonflais légèrement le torse et pris une profonde respiration avant de me lancer.

- Maître Hokage, Samidare Teichirô : Jônin de Konoha a, en plus du manque de respect dans mon palais, a tenté de liguer l’un de mes ninjas contre moi, ou de l’influencer pour une éventuelle désertion. Ce comportement est inadmissible et j’aimerais que vous réagissiez pour que cela ne se reproduise plus… Je vous remercie par avance.

Je venais de nouveau de prendre conscience de l’aspect un peu direct du message, en espérant que la Hokage n’en tiendrais pas rigueur et ne verrais rien d’autre que ce que le message stipulait, à savoir, de réagir quant aux agissements du jounin. Je me demandais bien comment elle allait réagir, et aussi si mon Senseï allait elle aussi rajouter quelques choses. Je ne pense pas, mais on ne sait jamais ! Il fallait que je m’attende à tout. Tout du long, j’essayais de soutenir le regard de mon interlocutrice, sans pour autant paraitre impolie en la défigurant. C’est tout un art que de jongler avec la politesse, les gestes et les courbettes… Je soupirais légèrement, comme libéré d’un fardeau, avant de croiser les doigts sur la table, près à attendre ce que le Hokage avait à répondre à tout ça…

Quelques chuchotements plus tard entre ninja de Konoha et voilà qu'une plante était à present tendu vers Encho et Gabushi. La kunoichi de la brume leva un sourcil devant ces manières assez originals. Decidement, ce village allait de surprise en surprise. L'Hokage ne pouvait donc voir ? Ses apparences de Hyuga était trompeuse et la chose qui lui permetterais de voir etait une plante vraisemblablement. Des questions se soulevèrent dans l'esprit de la Jisetsu, sa soif genetique de savoir se reveillait enfin. Le nom des Senju vint aux pensées de la nomade et des questions qu'elle ne pouvait lui brulait les levres, ce n'était ni le lieu, ni le moment même si elle conaissait le passé trouble de tous les pays suite à ses voyages, la jeune fille aux pupilles blanches était une enigme interessante qu'il fallait à present refouler, car comme le Yogan s'empressa d'ajouter, un litige était present entre la feuille et la brume.

Ah ! Teichirô ! Sacré personnage que cette homme là. Evidemment, comme le veux la politesse ou une betise du genre, il fallait tourner autours du pot. Caresses dans le sens du poil, assurance des bonne intention et tout ca. Rien que l'entendre de la bouche de son disciple lui donnait des haut-le-coeur mais c'était quelque chose de bien. Il pourrait peut être un jour devenir un bien meilleur ninja que la Jisetsu, elle en était presque persuadé au fond. Là où elle était une figure de repression et d'autorité dans le village, il serait probablement le visage protecteur, un grand futur epeiste. Ce n'était pas sa decision, c'était celle du Mizukage et Encho avait beaucoups à apprendre, mais son futur était prometteur et le voir assis devant le Kage d'un autre grand village lui tira un sourire fier de son disciple.

Son attention se tourna vers la réaction de l'Hokage. Le message court mais bref du Mizukage était dans l'air à present, le village de la brume n'avait pas aimé la visite d'un ambassadeur tel que le fameux Teichirô, que la Jisetsu considerait à present comme un pitre, et voulait le faire savoir à la haute autorité du pays.

- Comme la si bien dit le petit Encho qui recite les mots du Mizukage, nous attendons une réaction à l'encontre de ce personnage "Teichirô" Dit-elle avait un dégout à peine caché. Je le concède. Mais c'est à la mesure de l'affront qui a été porté à la brume et au pays de l'eau.

Elle se mit à regarder l'Hokage intensement, un regard noir perçant essayant de voir n'importe quel signe de ce qu'elle pensait vraiment. Tel un joueur d'un fameux jeu de carte populaire commun aux taverne que la nomade cherissait tant.
L'Hokage, malgré les quelques mots prononçés, était déjà bien plus interessante que ce qu'elle avait vu dans la journée. Elle esperait sincerement que cela allait continuer.

Miyu s’enfonça un peu plus dans son fauteuil, ses prunelles blanches sur le plus jeune, alors qu’il prenait la parole. Si la jeune femme en aurait eut la capacité, elle aurait laissé un rictus lui monter aux lèvres au discours de l’adolescent. Elle comprenait que par son position on prenait des pinces avec elle et qu’on essaie de la brosser dans le sens du poil. Elle connaissait bien cela, pour le vivre au quotidien mais elle était un peu étonnée de la voir chez un étranger. Il y avait un respect de la hiérarchie, une certaine diplomatie mais le brun n’était pas obligé d’en faire tant.
La kunoichi écoutait ses courbettes et son discours d’une oreille même si elle restait quand même attentive. La demoiselle ne comprenait pas pourquoi le chuunin tournait tellement autour du pot. Après tous chacun des protagonistes savaient très bien la raison de leur venue. Teichiro.
Par contre, à sa façon, elle admirait la droiture et l’obéissance du jeune sabreur. Quelque chose, la tête de la bleue certainement, lui disait que le discours avait été retranscrit avec exactitude. Une chose qu’elle aurait souhaité être pareil avec son bras droit, cela aurait évité tous ses soucis. La brune garda un soupir dans sa gorge. C’était maintenant que tout allait se jouer. Elle pouvait constater que le Mizukage était prudent, il n’avait employé aucun mot qui aurait pu couper immédiatement la conversation. Cependant, avec cette méthode, cela ne serai qu’un jeu de dupe. La jeune adulte ne pouvait pas leur livrer le Seika avec un sourire et leur dire ‘’ Oui prenez le ‘’. Il fallait que les Kirijin en fassent la demande pour cela. Du moins, un peu plus explicitement.

L’Hokage croisa ses mains l’une contre l’autre, réfléchissant au mot qu’elle allait dire. Konoha n’était pas une nation faible et elle ne courbera pas l’échine aussi facilement. Pour l’instant, tout était purement diplomatique, personne n’était là, pour un bras de fer. Une conversation presque banal et c’était à la dirigeante des lieux à les pousser dans leur retranchement pour obtenir se qu’elle voulait. La protection de son village, éviter une guerre inutile parce que l’ego de Mahan dépassait largement sa taille.

-« Comme je l’ai promis à votre dirigeant lors de notre réunion, je n’ai pas laissé cet acte impuni. Samidare Teichiro à été sanctionné dès son retour au sein du village. Il purge actuellement sa peine. Chaque action à sa conséquence, il faut pouvoir l’assumer. Chaque habitant de cette nation est parfaitement au courant. Cependant, je ne permettrais pas que mes ninja endosse une responsabilité qui n’est pas la leur ni même ne s’excuse pour un acte qu’ils n’ont pas commis. » Déclara de manière posée la kunoichi, sans élever la voix ni même montrer une quelque conque agressivité.

-« Celle-ci est ma version de la justice. Elle est peut-être différente de celle de votre kage mais c’est la seule qui existe à Konoha. » Poursuivit la brune parce qu’elle savait très bien que le jeune dirigeant se vantait à qui le voulait, qu’il était LA justice.

Après réflexion, Miyu acceptait qu’elle ait fait une erreur. Elle n’aurait jamais du envoyer l’iris blanc à Kiri. Pas à cause de ses antécédents mais bel et bien à cause du dirigeant du village de la brume. Avec un caractère comme le sien, il ne pouvait que se frotter à un moment ou un autre à celui-ci. D’un autre côté, la demoiselle ne connaissait pas encore exactement le caractère de son éventuel ennemi, vu qu’elle avait fait une prise de contact pour le connaître.

-« Quel est le motif de votre visite ? » Redemanda la jeune femme en appuyant un peu plus sur les mots. Elle ne voulait pas de faux semblant et de phrase tout faîte. Elle avait besoin que les ninjas en fassent d’elle se dévoile. Un messager lui importait peu, dans l’état actuel des choses. Une marionnette n’était pas très utile pour d’éventuelle négociation

Le visage de Miyu se détacha du plus jeune, pour se poser vers la kunoichi. Celle-ci ne s’était pas laisser dupée par les politesses et ses remarques. Si le chuunin avait été seul, il serait certainement reparti et sans faire plus d’histoire. Cependant, sa compagne se montait moins maniable et lui faisait comprendre qu’elle avait très bien lu entre les lignes. L’entretien allait prendre sa vrai tournure et l’Hokage allait devoir faire attention à ce que son village ni son second n’en subisse les conséquences. Bien que pour le deuxième, si elle arrivait à le faire échapper à la torture, cela serai une victoire en soi. Elle verrait bien avec la suite mais elle n’avait qu’un faible espoir.

La brune aurait presque eut un sourire sur les lèvres, à la dernière remarque de la jeune femme. Mettant en avant que le plus jeune des kage, était loin d’être sage. C’était même tout le contraire. Révélant un mauvais caractère qui ne serait pas pour l’aider dans ce monde politique. Après des années de guerre et de conflit en tout genre, ce que la population avait besoin était un dirigeant stable. Elle comprenait mieux, pourquoi le pays de l’eau n’avait pas beaucoup de succès. Si Aquila la trouvait faible, ce qu’elle était loin d’être, elle restait quand même un modèle pour ses shinobis. Ce n’était pas l’impression qui se dégageait dans la phrase de la représentante de Kiri.

Posant ses mains l’une contre l’autre, son regard n’était pas vraiment sur la bleue, du moins pas yeux dans les yeux mais elle donnait la sensation de la voir plus ou moins, pas juste parce que celle-ci avait parlé.

-« Comme je l’ai dit à votre Mizukage, je tenais à ce que notre présence soit connu mais je n’ai qu’indifférence face à Kiri, comme Kumo d’ailleurs. » Commença la dirigeante de Konoha

-« Soyons clair, cela n’est en aucun cas une insulte. Je ne souhaite rien de la part de votre nation. Konoha se suffit à lui-même. Nous avons un marché fructueux, de la nourriture et des guerriers au sommet de leur forme. Je ne veux rien de Kiri, ni alliance ni guerre. » Expliqua la jeune femme en continuant sur son ton neutre, bien qu’un peu plus politique, vu que c’était cette voie qu’elle avait prise pour commencer la discussion.

Mettant cette petite parenthèse sur le côté, la kunoichi, décida d’aborder le vrai problème. La raison de leur présence dans son palais, même si aucun n’avait vraiment osé le dire jusque là. Aucune vraie accusation parce que malgré le manque de diplomatie de la kirijin, elle n’en marchait pas moins sur des œufs.

-« Je ne nie pas que, Teichiro-san, a pu causer quelques soucis à votre dirigeant. Ni qu’il doit y avoir des problèmes au siens de votre village. Cependant, peut-il vraiment prouver que les deux sont liées ? »

Olala.

Cette conversation allait de pire en pire, la sympathie que Gabushi avait ressentie en rentrant dans le village du pays des flammes s'était dissipé aussi vite que la poussière face au vent. Ce village semblait aussi terne que les pupilles de sa dirigeante et une lassitude tellement profonde s'encra dans le coeur de Gabushi qu'elle doubla presque sa consomation d'alcool pendant la periode de la conversation.

Le disciple se reveilla de l'envoutement stupide qu'avaient jetté les mots de l'Hokage et se mit à être aussi corrosif que pouvait être son Sensei. Sa fierté pour le jeune Encho grandit encore, il était bien plus habile en diplomatie que la Jisetsu encore une fois, même si il lui restait des choses à apprendre, le temps donnera raison à la conviction de la nomade: ce sera un grand epeiste.

Le mot qui revenait souvent était la "Justice". Konoha qui clamait la difflamation pendant que Kiri demandait réparation des tords, la kunoichi de l'eau n'avait pas grand chose à rajouté à ce qu'avait affirmé son compère, tout était là.

Le village de la brume, le pays de l'eau tout entier était offusqué des manières des ambassadeurs du pays du feu. Cela avait crée des tensions qui étaient palpable entre les deux villages. La guerre qui fut si longtemps present avait été repoussé dans les deux pays et voilà qu'un homme est capable de renverser tout ca et de créer une guerre entre les deux pays en question.

Ca la rendait malade. Ouais, c'était bien le mot, ces conneries rendaient malade Gabushi là où la boisson ne pouvait le faire. Le personnage est complexe, alcoolique aigrie, forte de personnalité, intelligente et puissante. Elle est parfois nostalgique et cache une profonde lassitude de l'attitude des hommes. Et cette lassitude, elle pouvait enfin la personnifier en le personnage de Teichirô. Ce jonin du village de la feuille qui, par ses stupidités, avait mesuré sa fierté avec celle d'un Samui et qui était à deux doigts de declencher une guerre.

Sa justice à elle, si elle en avait le pouvoir, serait une execution sommaire et expeditive de l'individu.. C'était un veritable risque à lui tout seul, elle ne comprenait pas comment quelqu'un comme ce shinobi avait pu arriver aussi haut dans la hierarchie de son village.

Elle lacha un soupire qui ne pouvait passer inaperçu au prêt des deux autres interlocuteurs après le discours de son disciple et prit la parole.

- Votre subordonné a provoqué notre Mizukage de manières diverses et variés. La plus grave etant de retourner un de nos Shinobi contre le village de la brume. Que vous croyez le Shodaime Mizukage ou non, il en est ainsi. Kiri n'est pas indifferent à Konoha à cause de cette incident.

Elle laissa une petite pause pour bien souligner cette phrase.

- Nous avons l'intelligence de ne pas laisser la situation telle quelle et de demander que justice soit faite, pour le bien de nos deux pays. Il n'y a pas d'accords possible, pas de negociations. Vous vous suffisez à vous même ? Très bien, nous sommes content pour vous. Encore une fois, je le dis simplement en quelque mots depourvus de quelconque fioritures qui pourraient fausser le message. Nous demandons que justice soit faite.

Elle s'arreta, s'enfilant le reste de sa gourde qui était à present vide. Elle marmona dans sa barbe (?) quelques jurons avant de terminer son petit monologue.

- Pour les details, mon partenaire a très bien eclaircit la chose.

Un sourire serait presque venu sur les lèvres de la kunoichi, alors que le kirijin entrait enfin dans le vif du sujet. Depuis le début de la conversation, elle avait essayé que celui-ci lui demande sans aucun détour de lui remettre le shinobi. Sans cela, elle ne pouvait rien faire, elle avait pourtant cru que c’était une des premières paroles qu’auraient dit les étrangers. Après tout, au vue de la situation, cela semblait le plus probable. Bien sûr, la demoiselle aurait pu les laisser repartir sur leur pas, le shinobi toujours dans sa chambre. L’incident aurait été clos.
Cependant, ce n’était pas si simple, Teichiro avait un plan et quelques part, la brune n’avait pas envie que les messagers subissent les foudres de leur kage. Parce qu’il ne ferait aucun doute, vu ce qu’elle connaissait du plus jeune dirigeant, qu’il n’aurait pas laissé passer une telle incompétence. Or, il était clair que les deux protagonistes en face d’elle, n’était pas au courant de tout. Ce qui avait rendu le début de leur entrevu infructueuse. Maintenant que le chuunin ne prenait plus de gants, les choses allaient enfin dans leur sens.

Finalement la présumé aveugle était ravie que sa remarque est pu faire mouche. Elle aurait pourtant cru que ce n’était pas celle-là, qui sera tiré du jeu. Bien que cela fût quelque part, logique, les shinobi ne ressemblaient-ils pas à leur kage d’une certaine façon ? Si le dirigeant était fier, ne pouvait-il pas que donner des ninjas orgueilleux ? C’était une question, sur laquelle, elle se pencherait plus tard. Pour l’heure, ignorant le petit discours de la kunoichi, qui avait moins d’impact et ne rajoutait que de l’huile sur le feu mais rien de bien concret, elle décida de répondre enfin au brun.

Mettant ses mains l’une contre l’autre, son visage se tourna de nouveau vers le sabreur et elle prit la parole. De cette voix neutre, sans aucune animosité ni même agacement. Alors que plus d’un dirigeant aurait perdu son calme face au propos de son vis-à-vis.

-« Admettons que j’accepte que mon shinobi soit puni selon vos coutumes et votre nation. Il va s’en dire, que cela va dans les deux sens. » Commença la jeune femme avant de poursuivre immédiatement.

-« Une semaine. Pas un jour de plus, ni de moins. Le voyage est comprit dans ce calcul. Pendant une semaine, vous pourrez punir comme vous le jugez nécessaire Samidare Teichiro. Celui-ci doit revenir en un seul morceau et il ne doit avoir aucune complication suite à son état. Si suite à votre petit séjour, il venait à perdre définitivement certaine capacité…Kiri devra faire face à ses responsabilités. » Dit-elle d’une voix plus tranchante même si elle n’avait pas élevé le ton lorsqu’elle disait cette dernière phrase. Piquant ainsi la fierté des shinobi qui ne pourrait pas revenir en arrière, s’il profanait ceux-ci.

-« Samidare Teichiro est reconnu comme un repris de justice, de ce fait, jusqu'à se qu’il soit laver de ses fautes. Vous pourrez constater qu’il porte une boucle d’oreille, celle-ci est l’œil de Kyubi. En aucun cas, celle-ci ne devra lui être retirée. » La voix de la kunoichi s’était faite sérieuse et presque solennelle alors soulignait son importance de la religion par ses propos.

-« Et ce n’est pas négociable. Si vous voulez vraiment cet homme…. » Finit par dire la jeune adulte sans vraiment finir sa phrase alors que son regard quittait le visage du shinobi, ses yeux qui semblaient sans vie, virent se porter vers la fenêtre. Un peu derrière le petit groupe mais sans pour autant le regarder.

Konoha était en position de force, quoi que pouvait penser les deux étrangers. Après tout, la réussite de lui mission ne dépendait que d’une chose, elle. Soit ils acceptaient ses conditions et son bras droit en ressortirait sans trop en souffrir, soit la guerre n’allait pas tarder à frapper à leur porte. Sauf, si le jeune dirigeant renonçait mais certainement que ce ne serait pas le cas. Beaucoup trop colérique pour laisser ce faible affront impuni.

Miyu desserra ses mains de l’une contre l’autre, les négociations étaient sur le point de prendre fin. La demoiselle était satisfaite parce qu’elle avait réussi à amener les étrangers où elle le voulait. Sa dernière phrase, allait en plus, leur donner l’effet d’une fleur. Konoha n’était vraiment pas les ‘’méchants ‘’ de l’histoire. Ainsi, elle décida de ne pas relever les remarques du cadet, elle mettait cela sur l’âge, parce que sinon, elle serait obligé de le garder et elle n’en avait vraiment pas envie.

-« 7 jours sans compter le voyage habituel, si vous rencontrer des retards, cela sera des jours de perdu. » Déclara la demoiselle laissait bien comprendre par le ton de sa voix, qu’elle ne cédera pas plus et que ce n’était pas négociable.

Si des nukenin ou autre ennemi les attaquaient et qu’ils devaient arriver au village sur les genoux en prenant le double du temps, cela ne serai pas une excuse. Elle ne comptait de toute façon pas envoyer des shinobi pour leur tendre un piège, puisqu’elle avait besoin que le brun arrive au pays de l’Eau mais elle n’allait quand même pas laisser sous-entendre cela. Plus de jours le jeune homme passait entre les mains des deux protagonistes, plus il y avait des chances qu’il s’en sorte mieux. Sauf, si le caractère de cochon, Mahan, décidait de se lâcher.

-« Vous pouvez disposez ! » Finit par dire la jeune femme après quelques minutes de silence, laissant la tension s’installer mais surtout la possibilité des kirijins dirent quelques chose mais ils semblaient que ce ne soient pas le cas.

A peine la dirigeante avait déclaré ses mots que le bruit caractéristique d’un verrou qu’on enlève, se fit entendre dans la pièce. Les portes s’ouvraient en grand et laissa apparaître l’époux de l’Hokage. Celui-ci n’était pas seul, il se tenait à plusieurs mètres de la cause de tous ce remue ménage. Le dos contre la porte, il semblait essayer de se fondre dans le bois, comme s’il ne voulait même pas effleurer le shinobi.

-« Par ici, messieurs, dame ! » Disait-il d’un ton calme et doux, comme s’il leur proposait une tasse de thé et non, comme s’il venait de livrer un des plus fidèles soldats de sa femme.