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 Le plus petit parasite [Aku]

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Senroji Raki
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Message(#) Sujet: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyVen 28 Juin 2013 - 13:33

Sa maison. Un ramassis bien complexe de meuble. Enfin, bien plus ordonné que ce à quoi l'on s'attendait à priori. Les lieux avaient un peu changé, surtout au niveau de la décoration. Raki s'était débarrassé le plus possible des objets inutiles ou encombrant. Notamment toutes les informations qu'il s'amusait à récolter sur tout ce qui lui passait par la tête.

L'envie de ranger était venue très récemment, lorsque toute une pile de feuille bancale s'était écroulée sur lui, entraînant plusieurs autres. Impossible de remettre facilement de l'ordre au milieu de tout ce bazar. De plus, si une information l’intéressait, il lui aurait été très difficile de la retrouver. La mémoire marchait, mais plus il y avait d'informations, plus elles se mélangeaient.

Désormais, le sol était libre. Aucune feuille. Quelques unes se trouvaient sur une table basse, mais rien de très alarmant. Il s'en chargerait le jour même. Après tout, aujourd'hui, Raki devait sortir un peu.

Certes, il était dehors presque constamment, excepté pour dormir. Et encore, c'était quand il ne se réveillait pas nu au milieu d'une forêt sans comprendre pourquoi. Ceci n'était jamais arrivé, mais pas à exclure. Pourtant, ce jour-là particulièrement, il fallait être ailleurs, loin de tout ça, dans un endroit calme et paisible.

Pour son rangement, il s'était acheté un petit local. Il y avait beaucoup de boîte, pas de fenêtre, juste une lumière au-dessus d'un vieux bureau. Pour l'instant, il n'avait pas songé à aménager la pièce. Après tout, dans l'idée, il travaillait chez lui au pire des cas, et déplaçait les documents une fois qu'il avait fini son affaire. Au-dessus du local, il avait aménagé un petit jardin. Beaucoup de verdure. C'était essentiellement pour ne pas voir les autres, et ne pas être vu. S'occuper de plantes étaient important. Après tout, il en avait besoin pour élaborer des poisons et des antidotes.

La plupart ne sortiraient sans doute jamais de sa bouche. Il y avait des armes qu'on préférait ne pas donner à ses ennemis. Son dernier, échec cruel, l'avait fait péter pendant une semaine entière. Enfin, cela remontait à un petit moment maintenant. L'odeur n'avait pourtant toujours pas quitté sa mémoire. N'importe qui en serait mort. Une semaine entière lui avait été nécessaire pour concocter un antidote. La prochaine fois, il chercherait un cobaye. Techniquement, il aurait pu extraire le produit lui-même, mais cela aurait impliqué de ne pas pouvoir tester les antidotes. Tout cela avait été excessivement long pour une raison très particulière : le pet dégageait un gaz qui neutralisait l'un des éléments. Il avait mis du temps avant de la réaliser, et trouver une solution n'avait pas été évident non plus.

Ce souvenir cruel lui amena une larme à l’œil alors qu'il s'asseyait avec un yaourt à côté de la table. Son analyse des risques de séismes dans la région. Il y avait beaucoup de relevés plus ou moins précis. Cela prenait malheureusement trop de temps de synchroniser les résultats. Il avait fait de son mieux pour étudier l'histoire, mais sans mesure précise, cela lui convenait pas. L'extrapolation des mesures lui avait donné deux heures de décalage avec une vraie secousse, et sa force était un peu différente.

Déprimé, le jeune homme repoussa les feuilles concernées de l'autre côté de la table. Il n'y avait qu'un petit carton qui restait. Initialement caché par les feuilles, et un peu trop lourd pour être déplacé en même temps, il le narguait. C'était lui la raison de son départ. Se faire chasser de chez soi était une sensation désagréable, cependant, parfois on ne voulait pas croiser les gens qui y venaient.

« Je viendrai te voir demain à 10h, il va falloir qu'on discute.
Aku. »

Ce morveux savait écrire ? Cela retirait pas mal de possibilités pour se payer sa tête.

D'un regard vide, Raki fixait la carte sans la voir. Il ne voulait vraiment pas croiser Aku. Ce n'était pas de la peur, juste que cela lui semblait tout à fait futile. Il n'en découlerait rien d'intéressant pour les deux partis, ce serait à sens unique puisque chacun saurait de quoi l'autre voudrait parler. Enfin, Raki ne voulait pas parler. Cette histoire de mission ne l'intéressait pas le moins du monde.

Cette situation ne pourrait pas durer éternellement, ils finiraient forcément par se croiser. Le problème majeur consistait à se rencontrer dans ce but. Offrir un glace, rire un bon coup, d'accord. Et encore, si cela n'empiétait pas l'emploi du temps chargé du médecin.

Raki avait d'ailleurs normalement quelque chose de prévu à 10h. On l'attendait à l'hôpital. Du moins, jusqu'à ce qu'une note arrive pour l'informer que son horaire avait été échangé avec quelqu'un d'autre. Était-ce Aku qui lui jouait ce sale tour ? Raki ne s'était jamais amusé à observer le gamin pour savoir ce qu'il pensait. Cette histoire d'équipe n'était qu'une manière de se procurer un échantillon pour une expérience à l'origine.

La sonnerie d'un réveil retentit dans la pièce. Posant sa main sur la table, Raki se releva péniblement. Cela en valait-il vraiment la peine ? Oui. Ramassant ses papiers, il laissa la note de son chef d'équipe.

Dix heure ? Comment pouvait-il espérer que Raki attende simplement chez lui ? Son réveil fixé à Neuf heure, il s'offrait une marge suffisante pour ne pas croiser le plus parasite qu'il connaisse.

Sortant un dossier bleu de l'armoire, il écrivit dessus avec un marqueur : « Relevés sismiques imprécis ». Glissant les feuilles, il jeta un dernier regard à la note posée sur la table avec de se diriger vers la sortie. Dans une heure, Aku se rendrait compte de sa fuite.

Ouvrant la porte, le jeune homme quitta son havre de paix.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptySam 29 Juin 2013 - 15:56

Un mauvais souvenir m’était resté en travers de la gorge : celui de la rencontre d’équipe. Je ne sais même plus combien de temps j’ai attendu pour réunir mes trois élèves. Raki y a fortement contribué d’ailleurs. Cette attente interminable, c’était de sa faute. Il n’accorde vraiment pas assez d’importance à l’équipe, à nous, ce que je trouve dommage. Vraiment dommage. Parce que bon, je suis convaincu qu’il pourrait être un meilleur élément que ce qui laisse paraître. Honnêtement, Raki est l’élève avec qui je suis le plus distant au final, et même celui que je connais le moins bien. Déjà, c’est le seul de mes élèves que je n’ai jamais vu se battre réellement. Nai face à mon colosse, Sazena face à Pikachu et aussi au colosse… Mais Raki ? Je l’ai juste vu lancer un kunai pour l’instant.

Cependant, malgré tout ce qu’a pu dire la Hayashi à son sujet, j’étais convaincu d’une chose : il était intelligent. Très intelligent, et plutôt malin même. Quoiqu’on en dise, c’était mon point de vue. Un passionné de recherches farfelues, avec un intellect très développé. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il a un Q.I hors norme et bien au dessus de la moyenne, mais je l’estime au-delà de celui des deux autres élèves, ainsi qu’une majeure partie du village. Donc face à lui, il vaudrait mieux prendre quelques précautions. Vu de la manière qu’il nous a évités lors de la réunion d’équipe, je m’attends fortement à ce qu’il recommence aujourd’hui. Ce n’est qu’une éventualité. J’ai demandé à le voir, à dix heures précises, je me rendrai chez lui. Il y avait une assez grande chance à ce que je tombe sur une maison déserte, et totalement vide de Raki. Ca ne m’étonnerait pas.

Comment y remédier ? Je pourrais très bien attendre devant chez lui, mais dans ce cas-là, il ne sortira pas, il ne m’ouvrira pas la porte. Ca va être l’embrouille après, et je ne compte pas forcer sa porte pour rentrer. Non, je n’avais pas que ça à faire. J’avais une idée bien plus drôle, et surtout discrète. Hae, la mouche. C’est elle qui allait guetter le Senroji. Cette mouche fait partie de ma collection de mort-vivants. Avec quelques expériences dessus, et du chakra déversé à l’intérieur, j’ai réussi à lui offrir un champ de vision, qui est directement relié à mon cerveau lorsque j’y déverse du chakra. Une fois invoqué, j’ai crée cette liaison visuelle, pour qu’elle vole haut, au dessus de sa maison. Le piège était prêt. Moi, je me trouvais dans le parc de Konoha, attendant patiemment que la mouche se manifeste. Si je vois que dix minutes avant le rendez-vous, il n’avait toujours pas bougé, j’irais à sa rencontre.

Pour tout mettre en place, j’ai dû me lever assez tôt, et j’espérais bien que cela serve à quelque chose. Il est hors de question de refaire comme cette fameuse dernière fois. Jamais, je dis bien jamais, il ne m’aura de la sorte.


- Bingo.


Ma mouche l’aperçut en train de sortir de chez lui, à… Neuf heures ? Ouais, par là. Il s’y prenait si tôt pour m’éviter ? Ou alors, il est juste allé s’acheter des babioles pour faire des expériences. Bien au dessus de sa tête, et discrètement, je fis voler Hae pour le pister. C’est sympa comme situation. Même si ça remettait en question notre rencontre, je comptais bien le pister toute la journée s’il le fallait avec mon insecte. Quant à moi, je me trouvais dans un coin du parc de Konoha, fermant les yeux pour me concentrer principalement sur la vision de ma mouche. S’il en venait à pénétrer dans cet espace naturel, il aura perdu la partie. Peut-être s’attendait-il à que j’attende patiemment chez lui ? C’est mal me connaître, je ne me laisserai plus avoir !
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptySam 29 Juin 2013 - 17:00

De l'air. Il n'y en avait pas à l'intérieur, enfin, pas de cet air là. C'était plus pur, plus frais. Raki aérait chez lui, évidemment, mais cela n'empêchait que tout s'imprégnait de son odeur. Ça sentait le chez soi autrement dit.

Ce n'était pas désagréable d'avoir un endroit personnel, où personne d'autre n'allait et venait sans cesse. On pouvait s'y sentir en sécurité, oublier quelques instants une douloureuse réalité. Un refuge ? Pas tout à fait. Raki n'avait pas du tout envie de se réfugier ici. Partout ailleurs, sauf ici. Après tout, un chez soi avait ce détail désagréable de faire revenir les gens. On en partait pour y revenir. Si quelqu'un le cherchait, ce serait le premier endroit auquel aller.

Raki regarda autour de lui, balaya les environs de droite à gauche, mais juste du regard. Il se retourna vers la porte, et la ferma avec son trousseau de clef. Aku n'était pas là ? Pourtant, il aurait parié avoir affaire à lui dès sa sortie. Non pas que lui-même voulait désespérément voir son sensei, mais c'était surprenant. A la place du gamin, il aurait prévu un coup pareil. Cela semblait tellement évident, qu'il fallait vraiment être stupide pour ne pas y penser. D'un autre côté, il y avait plus d'un moyen de le rencontrer. Après tout, Aku pouvait se cacher jusqu'à dix heure, et soudainement lui sauter dessus. Avait-il lui-même les qualités nécessaires pour trouver le Jônin ? S'il se cachait sérieusement, ce serait difficile de voir à travers un déguisement. Se cachait-il derrière un arbre ? Un poteau ? Se trouvait-il seulement ici ? Après tout, un telle hypothèse se basait uniquement sur le fait qu'Aku prédise son action. Ce n'était pas difficile, mais la confiance pouvait aveugler les plus expérimentés.

Après la première rencontre d'équipe, Raki avait donné le ton de son comportement. Une équipe consistait à avoir des liens profonds, et il ne s'était jamais réellement senti lié. Depuis la dernière mission avec Sazena, il sentait même que c'était une histoire totalement différente. Ils n'avaient absolument pas les mêmes idéaux et priorités. De plus, Nai était... Enfin bref. Ce genre d'explications n'avait pas besoin d'être étalée. Même si Raki ne se sentait pas particulièrement bien dans son équipe, il avait pu avoir des accès aux informations de l'hôpital. Quand il avait appris ce qui se passait, cela l'avait un peu choqué. Aku ne devait pas savoir qu'il était parfaitement au courant, et sans doute avait-il des détails bien plus précis.

Finalement, le plus proche de lui dans cette équipe était Aku, et ils avaient très peu de vrais contacts. Après tout, à chaque fois les situations tournaient bizarrement. A croire qu'une simple relation professeur-élève était trop difficile à supporter pour Raki. D'un autre côté, Aku n'avait pas beaucoup de choses pratiques à lui apprendre. De ce qu'il savait, ils avaient peu de point commun. Le principal étant que Raki était un médecin, et donc appartenait à l'arrière-garde plutôt qu'à l'avant-garde.

Aku ne le savait même pas au moment où il avait tenté de recruter Raki. En même temps, cela n'avait été qu'une pure coïncidence. On ne pouvait pas bien connaître les gens après des années hors de leurs vies.

La tête légèrement baissée, le Chûnin s'amusait à pousser un caillou tout en se dirigeant vers son local. Peu importait que Aku veuille vraiment le rencontrer. S'il désirait le suivre, Raki n'y pouvait pas grand chose, autant ne pas perdre son temps en efforts inutiles pour une simple hypothèse.

Arrivant devant son local, il inséra la clef dans la serrure, fit deux tours, et abaissa la poignée. La porte grinça en tournant sur ses gonds.

« Ah zut, j'ai encore oublié l'huile. »

Pourtant, il l'avait préparée, et même mise juste à côté de la porte. Un oubli aussi évident lui paraissait impensable. Son regard se posa au bas de la porte, sans réelle émotion. Il n'allait pas mourir d'avoir oublié un petit détail, cela n'avait même aucune importance. Cela n'empêchait pourtant pas une chose, une phrase qui clignotait dans sa tête.

« C'est encore la faute à Aku. »

Avançant à l'intérieur, il claqua la porte derrière lui, sans prendre la peine de la fermer. Il avait quand même un peu peur que Aku ne vienne, et défonce le tout pour lui parler. Autant dire qu'il avait déjà passé suffisamment de temps à trier tout ces papiers pour ne pas recommencer une nouvelle fois.

Dans l'obscurité, il attrapa avec assurance la petite ficelle de la lampe, et tira deux fois dessus. Une faible lueur éclaira alors l'endroit. On avait vraiment peu d'espace vital, la majorité consistait à éviter de faire tomber les étagères et les cartons qui étaient entreposés dessus.

Se faufilant dans le fond, Raki compta.

« Deux... Quatre... Six... Huit...Dix... Douze. »

Il attrapa le numéro 14. Levant la boîte bien au-dessus de sa tête, il se glissa à nouveau vers l'entrée, avant de le déposer sur le petit bureau, juste à côté de sa pochette bleue. Il ouvrit le tout, et sortit les données déjà archivée.

S'ensuivit un travail d'une demi-heure environ. Il traça quelques courbes pour comparer les résultats. Sa précision augmentait peut-être, mais c'était toujours loin d'être suffisant à son goût. Il devait vraiment trouver une solution.

Enfin, il rangea à nouveau le tout dans le carton, y compris le dossier bleu, et le remit à sa place après avoir fait la même gymnastique. Pour l'instant, il n'avait pas grand chose d'autre à faire. Il ne voulait pas quitter les lieux, ce qui l'empêchait de partir à la bibliothèque -un lieu trop évident à ses yeux pour le trouver.

En ouvrant sa porte, il songea que peut-être il aurait du partir s'entraîner quelque part, loin. Maintenant, c'était un peu trop risqué. Il préférait monter sur la toit, et s'occuper de ses plantes paisiblement. Il serait hors de portée des regards indiscrets, et n'en porterait pas non plus.

Sans gant, il commença à rempoter une fleur calmement. Au fond, il attendait impatiemment d'entendre sonner dix heure, espérant qu'Aku ne se montrerait pas.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptySam 29 Juin 2013 - 22:16

La mouche suivait discrètement donc la personne que j’étais en train de traquer. À vrai dire, c’est la première fois que j’utilisais cette technique en conditions réelles. J’étais fier de voir qu’elle fonctionnait bien, et qu’on ne la remarquer pas forcément. Elle est tellement petite qu’on ne peut pas faire la différence entre une mouche réelle et cette mouche. Le seul danger était que la mouche se rapproche un peu trop d’une personne, et que la personnalité humaine se manifeste, avec ce débile réflexe qu’est de tenter de tuer les mouches trop proche de soi. C’est pour ça que je gardais une certaine altitude avec elle, pour ne pas que Raki, ou quelqu’un d’autre ne tente de l’écraser avec sa main. Je perdrais mon petit jouet du coup, et je ne pourrais plus l’épier. Ce qui serait dommage.

Voyons voir ce qu’il comptait faire pour m’éviter. Il marchait, marchait. Pas vers ma position, qui était le parc. La question était de savoir s’il passait par là, ou si sa destination n’était vraiment pas dans ma direction. J’eus bien vite ma réponse quand je le vis, grâce à ma mouche, en train d’entrer dans une sorte de local, sans aucune  fenêtre. C’est là dedans qu’il comptait se cacher ? Hm… Ca va pas être simple d’y rentrer. Il allait falloir que ma mouche se mette au dessus de sa maison, quelques mètres au dessus, et tourne autour pour être sûr qu’il ne tente pas de sortir par une quelconque issue de secours. Quant à moi, il allait falloir que je me mette en route, pour guetter près de ce local.

Me relevant, je me mis en route. Tu ne m’auras pas aujourd’hui, je peux te le garantir, Raki. Courant à toute allure dans les rues de Konoha, je savais où il se trouvait grâce à mon insecte mort. Je ne saurais pas dire où est exactement le local au village, car je n’y ai pas forcément fait attention, mais ma mouche avait un regard bien plus vaste sur les alentours. Et puis, je savais y aller à partir de la maison de Raki au pire des cas. Il finira bien un jour ou l’autre par sortir à mon avis. Moi, j’avais tout mon temps, absolument tout mon temps. Rien de pressé, aucune mission de prévue. Du pur bonheur.  J’allais pouvoir me concentrer uniquement sur ma petite traque improvisée. À ce petit jeu de course-poursuite. Et j’en serai le gagnant. J’y comptais bien.

Une fois devant sa cachette, je me trouvais une petite cachette, à l’ombre et tranquille. De toute manière, il n’y avait aucune fenêtre. Pas besoin de se cacher donc, mais je préférais être sûr de mon coup. S’il me repérait, le jeu allait se compliquer, et ma victoire allait être remise en question. De toute manière, ma mouche veillait. Il ne sortira pas de son local sans avoir à faire à moi. J’y comptais bien. Surtout que j’avais un avantage : je savais où il était, mais il ne savait pas où j’étais. C’est intéressant. Mais le moment venu, il en sera au courant. Pour l’instant, je m’occupais d’invoquer trois cadavres, qui occupaient maintenant chaque recoin extérieur de la maison. Simple mesure de précaution.

La vision de la mouche me fit faire une découverte plutôt intéressante ! Elle qui volait haut dans le ciel avait repéré le fugitif poursuivi. Il était monté sur le toit de cette bâtisse, qui était en réalité une sorte de petit jardin personnel. Maintenant, que faire ? Si je tentais de grimper là-haut, il me repérera sûrement. Si je lui bousille ses plantes, ça sera impossible de lui parler calmement par la suite. Plus qu’une seule option : l’interpeller, pendant qu’il était à l’extérieur, lui faire comprendre qu’il était piégé à l’intérieur. D’une voix euphorique et assez forte, je pris la parole.


- Bah alors Raki ? Tu préfères t’occuper de tes plantes plutôt que de me voir ? En tout cas, ta partie de cache-cache était bien sympa, mais je t’ai trouvé, et sache que tu es encerclé maintenant !


Un rire enfantin s’échappa de ma bouche, il était fait comme un rat. Enfin, il n’était pas obligé de se montrer, mais il savait pertinemment que je l’avais trouvé, et qu’il devra bien sortir un jour ou l’autre. À moins qu’il sache se téléporter, là, ça serait problématique.


- Allez, viens. Il faut que je te parle, et c’est assez important. Aussi bien pour toi, que pour moi.


Il devait se douter que je voulais lui toucher deux ou trois mots sur la mission qu’il a eu avec Sazena et Mogura, mais savait-il réellement tout ?
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Senroji Raki
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptySam 29 Juin 2013 - 23:10

Paisible. On se sentait ailleurs ici, ce n'était qu'un petit toit, pas non plus un palais, pourtant Raki s'y sentait comme un roi. Enfin, le monarque était quelque peu particulier, il s'occupait bien de ses sujets, ne leur faisait payer aucune taxe. C'était presque le contraire. Il les entretenait avec amour. On pouvait dire qu'il avait la main verte, mais rien de très extraordinaire. Il prenait simplement soin des êtres vivants, que ce soit des plantes ou des animaux.

Cela lui rappelait la première fois qu'il avait été à l'hôpital. Tuer un virus. Mon dieu, il en avait pleuré des jours et des jours. Maintenant, il savait un peu mieux se contrôler, tuer un vilain microbe ne l'affectait plus autant. Après tout, à chaque fois qu'il marchait, d'innombrables victimes s'entassaient dans ses traces de pas. Ce n'était pas un mal nécessaire, mais un mal incontrôlable. Si ce n'était lui, ce serait un autre. Il y avait des fatalités contre lesquelles il ne pouvait pas luter, peu importait son avis.

Un petit arrosoir à la main, Raki commença à s'intéresser à la plus petite de ses plantes. Elle faisait deux centimètres de haut, et ses fruits étaient proportionnels. Il avait eu du mal à la gérer à l'origine. Enfin, c'était avant de l'étudier, et de remarquer que ses racines n'étaient pas tout à fait ce qu'il semblait en surface. Elles étaient énormes. Le plus gros pot était pour la plus petite plante. Si ce n'était pas ridicule.

Le temps qui le séparait de l'heure de vérité s'écoulait. Vingt minutes, quinze minutes, douze minutes, dix minutes... La tension se faisait sentir dans tout son corps. Aku l'avait-il trouver ? Cette réponse l'énervait. Il voulait savoir, mais il ne pouvait pas. Neuf. Raki essaya de respirer profondément. Il avait l'impression de faire une expérience dangereuse. Il se pouvait aussi que le gamin ne soit pas tombé dans le panneau. Huit. Sa main tremblait un peu trop, et il renversa un peu de l'eau de son arrosoir sur une table en bois. Elle coula sur le sol. Non, échapper à un piège n'était pas aussi facile. Si tel était le cas, on appellerait pas ça un piège. Sept. Un chiffon partiellement tâché par la terre dans la main, Raki épongea ce qui coulait à présent sur le sol. Ce n'était pas grand chose, mais son corps commençait à avoir du mal à bouger. De l'excitation ? C'était comme une partie de Shogi. On pouvait prévoir une stratégie inefficace car on surestimait l'intelligence de l'adversaire. Six. Dans ce cas précis, Raki misait sur l'anticipation de Aku. Si celui-ci étai incapable de prévoir son départ, alors tout tombait à l'eau. Ce serait quand même dommage de devoir avouer à Aku qu'il était trop con pour tomber dans un piège. Cinq. Son cœur donnait l'impression de vouloir s'échapper. Patience, patience. Il cognait tellement fort ue parfois Raki aurait voulu se droguer pour ne plus l'entendre. Quatre. Il n'y avait absolument aucune garantie. Pour l'instant, tout était calme. Quand bien même Aku se montrerait, quand le ferait-il ? Cela gênait Raki. Après tout, il aurait bien passé son temps à faire des mots-croisés ailleurs. Trois. Il se regarda dans les yeux. C'était certainement une des expériences les plus étranges que l'on pouvait vivre. Deux.

« Bah alors Raki ? Tu préfères t’occuper de tes plantes plutôt que de me voir ? En tout cas, ta partie de cache-cache était bien sympa, mais je t’ai trouvé, et sache que tu es encerclé maintenant ! »

Le poisson a donc mordu à l'appât. Sa voix était pleine d'orgueil. Ce n'était pas un jeu. C'était une lutte d'indépendance. On ne trichait pas avec l'indépendance des autres. Il fallait respecter un minimum quand les gens décidaient de ne pas se faire harceler.

Raki se releva. Ses jambes ressemblaient vraiment à ça ? Bizarre. Sa tête aussi. Il n'était pas moche. C'était juste que se voir choquait plus. Cela aurait pu être Aku à sa place, cela ne l'aurait pas choqué. Juste parce que c'était son propre corps sans doute. Il cala à nouveau l'oreiller sous sa tête. Reprenant ses mots-fléchés, il passa au mot suivant. Parasite en trois lettres.

« Aku. »

Souriant, il écrivit « Ver » verticalement. Ce n'était pas très gentil, mais il n'aimait pas particulièrement se faire déranger pendant son travail. Le clone était très bien à sa place, on pouvait difficilement le voir sans se trouver sur le toit. Il avait dormi ici pour s'occuper d'une plante à l'origine. Il avait ensuite eu l'idée ingénieuse de tendre un piège. Après tout, quand il était rentré chez lui, il avait trouvé ce stupide mot d'avertissement. Aku aurait sans doute du venir à l'improviste. Raki l'aurait peut-être ignoré, mais ce piège aurait été impossible à mettre en œuvre.

Oui, un clone avait dormi dans son lit. Enfin, dormi, il n'avait pas du le faire. De toute manière, techniquement, son lit était à son clone également. Quoi de plus normal ? C'était toutefois assez inconfortable de se trouver ici. Pas très bon pour le dos.

« Allez, viens. Il faut que je te parle, et c’est assez important. Aussi bien pour toi, que pour moi. »

Oui, c'est ça Raki. Viens faire un câlin à Aku-sensei.

Les quatre autres clones sortirent de l'ombre pour faire des petits câlins aux quatre coins de la rue. Raki attendait. Il n'entendait rien. Ce n'était pas très bon signe. Son plan était-il tout de même tombé à l'eau ?

Pour piéger Aku, et ne sachant pas exactement par où celui-ci attaquerait, Raki avait placé un clone comme appât chez lui. Celui-ci venait tranquillement comme à son habitude travailler. Les quatre autres clones étaient aux quatre coins du bâtiment, caché par des techniques complètement basique. A vrai dire, Raki ne comptait pas réellement se cacher d'un ninja très expérimenté. L'idée était d'attirer son attention sur un leurre pour que tout le reste disparaisse.

Ces clones étaient constitués de flammes. Autrement dit, extrêmement dangereux pour ses plantes actuellement. Il préférait que le clone aille ailleurs. Mais les autres, pourquoi n'explosaient-ils pas ? C'était pourtant ce qui était prévu : un câlin douloureux pour Aku.

Celui qui se trouvait au milieu des plantes avec lui monta sur une table pour regarder en bas.

« Sérieusement ? Même mes clones refusent de faire du mal aux gens ? »

Raki se frappa le visage avec son cahier de mots-fléchés. C'était tellement prévisible. Les clones avaient attrapés Aku et les zombies -chose imprévue à l'origine, Aku avait aussi vu plus loin que Raki ne le pensait, malheureusement, pas suffisamment.

Sans que lui-même ait besoin de dire quoi que ce soit, le clone de feu sauta en bas du bâtiment, et se dirigea vers Aku, complètement pris au dépourvu. Heureusement, lui-même avait encore une carte à jouer. Vu que tous étaient des clones, le gamin ne pouvait pas avoir la moindre idée de sa position réelle. Autrement dit, s'ils disparaissaient, Aku n'aurait d'autre choix que de lui foutre la paix. Fallait-il encore cependant qu'ils se décident à disparaître.

Soudain, trois détonations résonnèrent. Ah finalement, faire du mal aux morts, ça marchait très bien.

« J'ai autre chose à faire que de discuter avec toi. »

Son clone qui jouait l'appât parlait à Aku, pour garder un maximum de crédibilité jusqu'à la fin. Se croire victorieux était certainement ce qui coûtait la victoire au gamin. Maintenant, il était serré par un clone qui le brûlerait s'il tentait de se dégager, et même celui qu'il prenait pour le vrai le carboniserait au moindre choc. Même un clone avait un emploi du temps chargé. Raki était fier de ses copies. Elles avaient le sens des priorités.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyDim 30 Juin 2013 - 2:23

Ne parlant plus ensuite, j’attendais que quelque chose ne se passe. Raki allait-il finir par tenter quelque chose ? De descendre sagement ? Aucune idée. Cet énergumène  était tellement imprévisible, il fallait s’en méfier. Il était capable de sortir de nulle part avec une météorite en main, ou bien de m’attaquer à coups de cœurs de souris. Il était capable de beaucoup de choses, ça j’en suis sûr. Avait-il prévu que je parviendrai à le rejoindre jusqu’ici ? À vrai dire, je n’en savais rien. S’il l’avait deviné, il m’a sûrement préparé une petite surprise. Va savoir. Pour l’instant, il n’y avait rien d’alarmant en vue, j’étais concentré sur le champ de vision de ma mouche, pour l’instant, j’allais me concentrer sur ça.

Mauvais choix. Contre toute attente, je finis par sentir quelque chose derrière moi, mais je n’eus pas le temps de m’échapper, de m’en défaire. Tournant la tête, je vis que c’était mon élève.


- Raki ?!


Mais… Il n’était pas en haut ? Ha… Un clone sûrement. L’un d’eux était un clone. Il s’est bien joué de moi… Bien joué. Ma mouche, qui était haut dans le ciel, retourna d’où elle venait. Elle avait fait son temps, et surtout m’avait mené droit au piège. Je n’y aurais pas cru. Même mes zombies s’étaient laissé avoir. Impensable. Il avait tout prévu ? Cela semblait irréaliste, et pourtant il s’en était sorti avec brio. C’est ce que je disais, Raki est assurément mon élève le plus intelligent. Et avec ce coup de maître, j’hésitais à ne pas avouer qu’il est l’être le plus intelligent et rusé que je connaisse. Autant l’avouer. Dans ce domaine, il me surclassait complètement. De plus, il savait quelle était ma faiblesse, et l’a retourné contre moi avec facilité. Je me suis fais avoir comme un bleu.

Ne tentant pas de me débattre de l’étreinte du clone, j’attendais de voir la suite. Il aurait très bien pu tenter quelque chose avec pour me battre, mais je sais qu’il ne le fera pas. J’avais raison. La seule chose qui finit dans les flammes était mes trois cadavres invoqués pour l’encercler. Les trois s’étaient fait avoir. Si nous avions été en combat réel, il m’aurait eu. Enfin, les conditions ne seraient pas les mêmes, et j’aurais donc été plus prudent que je ne l’aie été sur ce coup-ci. Mais, il y a de fortes chances que j’aurais perdu la partie si cela avait été le cas. Comme quoi, il fallait s’en méfier, malgré ce qu’on peut s’imaginer de lui.


- J'ai autre chose à faire que de discuter avec toi.


Maintenant, je suis perdu. Un Raki venait également de descendre, pour me dire ces quelques mots. Mais, qui était-il ? Un clone aussi ? Ou le véritable Raki ? À vrai dire, je ne pouvais pas le savoir. Aurait-il pris la décision de se montrer, ou bien était-il toujours caché ? Dans tous les cas, il ne voulait pas me voir.


- Mes capacités sensorielles me tueront un jour. Haha ! En tout cas, tu m’as bien eu, je suis fais comme un rat. Bien joué. Je ne m’y attendais pas, t’as su exploiter l’une de mes faiblesses, et prendre l’avantage alors que j’étais persuadé de l’avoir.


J’étais dans l’incapacité de bouger, l’étreinte du Raki derrière moi était bien trop forte. Et si je bougeais trop, je pourrais très bien finir comme mes zombies. Irait-il jusqu’à là pour me faire taire ? Je ne sais pas, il aurait déjà pu le faire depuis quelques secondes. Moi aussi j’aurais pu tenter quelque chose pour me défaire, mais je n’en avais pas l’envie, ni les moyens à vrai dire. Je n’étais pas ici pour parler avec mes poings, mais pour lui parler tout simplement.


- Y a des domaines où tu me bats à plate couture, y a pas à dire, dont la ruse et l’intelligence. Par contre, je tiens réellement à m’entretenir avec toi. Tu dois sûrement te douter  de la raison qui m’amène ici. Ou plutôt, l’une des raisons. T’as peut-être pas envie de me voir, sauf qu’il le faut. Tu peux même continuer ce que tu as à faire en même temps, ça ne me dérange pas.


S’il a réellement autre chose à faire, qu’il ne s’en prive pas. Je ne comptais pas tout toucher, comme la dernière fois qui est devenue un véritable cauchemar. N’y repensons plus. Et puis, si face à moi ce n’était qu’un clone, le message passerait au véritable Raki lors de sa disparition. Il est peut-être dans les parages en plus, je n’avais rien pour le certifier.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyDim 30 Juin 2013 - 9:16

Le clone principal dévisageait Aku comme l'aurait fait Raki lui-même. En tant que clone, il était vraiment convaincant. Il rendait très bien. Au moins, Raki pouvait faire des essayages sans miroir la prochaine fois qu'il chercherait des habits. Certes, cette possibilité existait depuis un petit moment, mais il avait autre chose à faire d'habitude, et ne pensait pas vraiment à des idioties pareilles.

Qu'est-ce qu'il faisait maintenant ? La situation était assez précaire. Pour l'un, comme pour l'autre. Si ses clones n'arrivaient même pas à se débarrasser d'Aku, lui-même n'en avait pas du tout envie. Toutefois, Raki ne voulait vraiment pas supporter de reproches. On l'en lui avait suffisamment fait, et il ne comptait toujours pas justifier ses actes auprès de qui que ce soit. Et si c'était pour parler de l'état de Nai, Raki était médecin. Tout ce qui concernait la santé du village pouvait atteindre ses oreilles. Si un de ses équipiers tombait malade, ce serait sans doute le deuxième au courant après un membre de la famille. Éventuellement après Aku, et encore. Cela dépendait surtout de si Raki était joignable ou pas.

Si les clones explosaient et brûlaient Aku, Raki était persuadé qu'à l'origine, il ne se sentirait pas coupable. Ce n'était pas « lui », c'était « eux ». Et en plus, ce ne serait pas forcément sa faute. Pourtant, ses doubles pensaient différemment. Ou plutôt, il montrait ce que lui-même pensait au fond. Même si sa vie en dépendait, il serait incapable de tuer quelqu'un. Ridicule.

« Mes capacités sensorielles me tueront un jour. Haha ! En tout cas, tu m’as bien eu, je suis fais comme un rat. Bien joué. Je ne m’y attendais pas, t’as su exploiter l’une de mes faiblesses, et prendre l’avantage alors que j’étais persuadé de l’avoir. »

Compliment ou sarcasme ? Raki doutait des intentions du gamin. Peu importait que ce soit un clone qui réagisse à ces mots puisque finalement, ils étaient les mêmes. Le gamin était si arrogant un instant auparavant, que le jeune homme en aurait vomi. D'ailleurs, il n'avait pas mangé, et son ventre le lui rappelait tristement. Le clone avait bien du se rassasier ! Et dire qu'il passait par cet inconfort pour éviter ce stupide zombi ! En tout cas, il y avait peu de chance qu'Aku abandonne si facilement. Déjà, il fallait qu'il connaisse l'effet secondaire de ses clones pour craindre la situation. Et même dans l'hypothèse où il la craindrait et n'aurait aucune solution pour s'en sortir, c'était trop évident. Quoi ? Que Raki avait perdu évidemment. Même si la situation semblait à sens unique en faveur de Raki, son incapacité à réagir lui coûtait son avantage.

« Y a des domaines où tu me bats à plate couture, y a pas à dire, dont la ruse et l’intelligence. Par contre, je tiens réellement à m’entretenir avec toi. Tu dois sûrement te douter de la raison qui m’amène ici. Ou plutôt, l’une des raisons. T’as peut-être pas envie de me voir, sauf qu’il le faut. Tu peux même continuer ce que tu as à faire en même temps, ça ne me dérange pas. »

La flatterie ne mènerait Aku nul part. A vrai dire, Raki hésitait toujours entre compliment et sarcasme. Le seul qui aurait pu le dire était le clone qui faisait un câlin à Aku. Un câlin extrêmement dangereux. Enfin, il ne pouvait utiliser que des techniques Katon, ce qui excluait sa technique médicale d’auscultation. C'était le prix à payer pour concentrer du chakra typé dans une technique.

« Je n'ai pas la moindre intention de... »

BAM. Un bruit sourd retentit, provenant du toit que le clone avait abandonné.

« … rester ici à t'écouter parler... »

Le clone avait fini sa phrase machinalement, mais il était plutôt concentré sur le toit. Qu'est-ce qui se passait là-haut ?

Raki attrapa un pot de fleur. En voyant un deuxième tomber, il le réceptionna (le bon mot!) avec sa deuxième main. Il était étalé par terre, la tête droite, menton contre le sol, les bras écartés tenant les pots tombés de la table. S'il se souvenait bien, il y en avait un troisième.

« Aouch. »

Un bruit sourd sortit entre ses dents. Le dernier pot de fleur venait de lui tomber sur le haut du crâne, douloureusement. Il voyait des petites étoiles un peu partout. C'était joli.

Pour résumer les événements très simplement : Atchoum. Raki avait éternué, se cognant violemment contre la table. Les pots de fleurs situés sur le bord avaient donc décidés de tomber, et maintenant il se retrouvait avec un pot de fleur cassé sur la tête, avec plein de terre humide dans les cheveux.

Son clone principal secoua la tête, presque désespéré. Lui-même le désespérait, et ce n'était qu'un clone. Raki était affligeant. Même dans cette situation, il réussissait à être maladroit. Il n'y avait pourtant pas beaucoup de possibilités pour gaffer lorsque l'on était coincé sous une table, mais non. Lui, il réussissait. Il trouvait l'unique moyen de tout foutre en l'air.

Le vrai posa le plus délicatement possible les deux rescapées au sol. Il devait maintenant s'occuper de celle qui avait souffert. L'attrapant sur sa tête, Raki se mit à quatre pattes, chassant la terre et les débris de ses cheveux.

Si le clone avait été autorisé à monter à nouveau, il se serait sans doute précipité. Malheureusement, lui-même était conscient de pouvoir cramer toutes ces plantes en restant ici. Son seul choix était donc d'attaendre, et de s'occuper du gamin zombi.

« On l'emmène. »

D'un accord commun, le clone au câlin saisit Aku sous les bras, tandis que l'autre lui prenait les jambes, derrière les genoux. Dans cette position, et comme si de rien était, Raki commençait à être furieux contre lui-même. C'était son troisième échec contre Aku. Après s'être fait surprendre par des zombis, puis se montrer incapable de blesser qui que ce soit, il révélait sa position. La partie la plus frustrante était sans aucun doute les zombies. Sa stratégie n'avait marché que de peu. Certes, ce peu était colossal. Même si Aku avait eu une armée de zombies, si son corps était attrapé de la sorte, il n'y pouvait pas grand chose. Raki avait été négligent en pensant que l'autre n'utiliserait pas de techniques.

« Désolé, mais je crois qu'aucun de nous n'a vraiment envie de... »

Le clone tenait les genoux écarquilla les yeux. Ils avançaient bien jusque là. Ils venaient même de passer cet endroit, celui où Raki avait pour la première fois rencontré Aku. Le pommier. Avec des pommes... qui tombent. Toujours au mauvais moment d'ailleurs. Raki prévoyait de remettre le gamin dans la même poubelle qu'il ne l'avait fait des années auparavant. Celui à la tête de Aku se prit une pomme sur la tête avec un bruit sourd.

« Merde. »

Lancer de poids ! Le dernier clone pivota le plus rapidement possible et éjecta Aku au loin. La sensation de lâcher prise fut le denier souvenir qui atteint Raki. Enfin, il avait au moins visé la benne à ordure. Le vrai avait déjà fini de remettre sa plante dans un nouveau pot, et les plaçait soigneusement sur la table. Il prit même la précaution de tout réaligner pour éviter un nouvel accident de ce genre.

« Merde. »

Aku était donc libre maintenant. Et pas vraiment loin d'ici. Plutôt proche. A une rue en réalité. Devait-il recréer des clones ? Non. C'était une perte de temps. Le gamin ne se laisserait pas avoir deux fois. Il n'était pas aussi stupide. En plus, son plan s'était avéré complètement inutile.

Raki avait l'impression d'être un animal qu'on emmenait à l’abattoir. Courir ? Pour l'instant, c'était la seule solution qui lui venait à l'esprit. Mais rien que fuir ce toit serait difficile psychologiquement. Laisser Aku avec ses plantes, et surtout, il ne pouvait pas faire de mouvements brusques. La raison était évidente.

Lentement, mais sûrement, il monta sur une table, avança pied après pied jusqu'à la bordure du toit de l'autre côté de celui où se trouvait Aku. Non, c'était trop évident. Et trop tard aussi.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyDim 30 Juin 2013 - 18:57

Un étrange bruit retentit dans la rue. Pas de doute, il venait du toit. Oui, quelque chose était tombé, cassé, ou je ne sais quoi. Y avait-il encore un Raki en haut ? Ou du moins, quelqu’un ? Mouais. Je n’étais pas très convaincu par cette deuxième option. Je l’imagine mal laisser quelqu’un s’approcher de trop près, et sans surveillance, de ses plantes. Ca me paraissait entièrement impossible. Surtout que, le connaissant, ça ne m’étonnerait pas que quelques unes de ses plantes sont traitées de manière à faire avancer ses propres recherches. Il ne serait donc pas descendu exprès pour moi, laissant quelqu’un d’autre, ou même un clone veiller sur ses portes. Donc, ces deux-là n’étaient que des clones, le véritable se trouvait en haut. À coup sûr. Si je me trompais encore une fois, je n’aurais plus qu’à abandonner. Même s’il est très intelligent, ces petites gaffes me permettaient de mieux discerner son jeu.

En tout cas, ça ne servait pas à grand-chose de penser à tout ça dans l’immédiat. Un clone me tenait fermement, comme s’il me faisait un câlin. Preuve de plus que ce n’est pas Raki. Je le verrai mal me câliner. Donc si je bouge un peu trop, c’est maintenant sûr que je finis calciné par un flot de flammes. Hum… Quant au deuxième, je m’en tenais à mon autre raisonnement pour être sûr que c’est un clone. Mais aucune preuve pour l’instant. On va dire que les chances qu’il soit un clone avoisinait les… 99.99%. Y a une très mince marge d’erreur. Mais bon, on ne sait jamais avec lui. Il pouvait s’avérer tellement imprévisible que raisonner avec des probabilités ne rimaient absolument à rien.


- On l'emmène.
- Hein ?


Sur ces quelques mots, le clone derrière moi m’attrapa par les dessous de bras, alors que l’autre se contentait de me porter les jambes. Ensemble, ils se mirent à marcher, pour me mener je ne sais où. J’avais beau être patient, je sentais que le vase était en train de déborder. Plus qu’une petite goutte. J'essayais de me débattre.


- Raki, ça suffit ! Lâche-moi maintenant !


Évidemment, je me doute bien que ça ne mènera à rien. J’étais pris au piège. Je l’ai pris un peu trop cool, pensant qu’il allait rester sur sa victoire, et peut-être songer à écouter ce que j’avais lui dire. Je suis un peu trop optimiste, il faut croire. En tout cas, il ne voulait pas me parler. Je connais son caractère, et je m’attendais à ce qu’il ne veuille pas. Sauf qu’il était vraiment catégorique, comme s’il était frustré. Frustré de quoi ? De la mission à Kusa ? Je n’en sais rien. J’avoue ne pas le comprendre. Mais genre vraiment pas.

À un moment, il ne finit pas sa phrase, comme s’il avait vu la vierge. Redressant un peu la tête, ce n’est pas la vierge que je vis, mais mon sauveur. Le pommier. Mon pommier. Je jouais souvent avec lui avant pour attaquer des pauvres passants avec des pommes. Raki a justement été l’une de ces victimes. C’est à partir de là que l’engrenage s’est enclenché. Mais ce pommier pouvait-il réellement me sauver ? C’était un peu tiré par les cheveux… J’ignore si cet arbre a réellement une volonté propre, et assaillirait Raki de pommes pour qu’il me lâche. Ce serait trop beau. Renvoyant ma tête en arrière, je vis une pomme tomber. Noooon ? Si. Paf, en plein dans le clone. C’était le moment de m’échapper, il allait exploser ! Sauf qu’il ne me laissa pas le temps de le faire, puisqu’il m’envoya faire un voyage aérien. Direction : une poubelle. Que dis-je ? La poubelle. La même que la dernière fois. Décidément…

Alors que le clone de Raki explosa, il emporta le second dans sa chute. Bingo, le vrai Raki était donc sûrement perché sur son toit, s’il n’est pas parti. De toute façon, je n’étais pas très loin de son local… Mais avant ça, j’avais un autre problème à régler. Il venait de me jeter droit vers la poubelle. Il devrait faire basketteur, son tir était parfait. Dommage que le ballon se nomme Aku, car le tir ne finira pas dans le panier. Une branche se trouvait légèrement au dessus, et devant moi. C’était le moment ou jamais. Mon fouet de terre se constitua dans ma main, afin d’agripper la branche. Après un léger effet de balancement, je lâchais prise pour atterrir au sol. Ah… Décidément ce fouet est réellement ma meilleure technique. Je le dis et redis depuis la guerre, où j’ai cassé une dent à un Sunajin avec. C’était juste trop bon. Là encore, il m’a sauvé. De plus, on voyait bien que par rapport à la dernière fois, je me débrouillais mieux. Après tout, je n’avais pas fini écrasé au sol après être tombé d’un arbre. Tel un chat, j’étais retombé sur mes pattes.

Mais pas de temps à perdre, il fallait que je retourne voir Raki. Plus de plan tordu ou autre en tête, je ne me laisserai en aucun cas avoir. Et franchement, je n’avais plus la tête, ni le temps à élaborer une quelconque stratégie. C’est telle une furie que je me dirigeais vers le local en question, à toute vitesse. Je n’avais pas une seule seconde à perdre, avant qu’il ne prépare un nouveau coup de pute. Une fois arrivé devant les lieux, je pris mon souffle pour me calmer. Ne pas craquer. Caaaalme. D’une voix forte et plutôt neutre, je m’écriai, pour qu’il m’entende de là où il était.


- Raki, c’est fini ton petit jeu. Descends maintenant ! T’as peut-être pas envie, mais je n’en ai rien à faire. Ca ne te servira à rien de m’éviter, tu tomberas forcément sur moi un jour ou l’autre… Si ce n’est pas trop tard. N’oublie pas que je suis ton sensei, si tu ne te montres pas, t’en assumeras les conséquences.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyDim 30 Juin 2013 - 20:14

Ces stupides clones. Se faire détruire par une pomme. L'ironie du sort sans doute. Un drôle de sens de l'humour aux yeux de Raki. Tout comme la poubelle qui attendait Aku. Enfin, lui-même n'avait aucun espoir quant au fait que ce gamin y finirait. C'était sûrement pour lui rappeler à qui il avait à faire.

Après tout, le gamin semblait légèrement oublié que malgré leur grade et son statut de professeur, il n'était pas pour autant invulnérable. Comme à l'époque, sa place n'était pas en haut d'un arbre. Raki n'aimait pas trop son attitude. Aussi haut qu'il monte, Aku tomberait. Ce n'était pas son cas. Il préférait la terre ferme pour marcher. Les airs appartenaient aux oiseaux, et malheureusement, il n'en était pas un. Il serra son poing, légèrement irrité.

Son professeur en carton allait arriver d'une seconde à l'autre. S'il fuyait, il fallait le faire vite. Pour aller où d'ailleurs ? Si Aku le pourchassait, cela n'en finirait pas. Enfin, techniquement, Raki était plus patient... pour certaines choses. Mais avoir déjà perdu une bonne nuit l'irritait. Un seul de ses clones avait travaillé, mais vu que ce n'était pas exactement lui, il regrettait son temps d'attente, malgré les informations accumulées.

Raki se mordit la lèvre, alors que sa langue jouait avec la sucette. Elle était bientôt finie. Debout comme si de rien était, il décida de choisir ses priorités correctement. Les sucettes passaient avant tout, et largement avec Aku. Il en sortit une verte, goût mystère. Il aimait le mystère. Mais dès lors que les réponses étaient connues, le reste était une perte de temps. Ce zombi ne le voyait-il pas ainsi ? Après tout, il allait aussi perdre son temps à dire des choses que chacun savait déjà. A moins qu'il n'y ait autre chose.

C'était vrai, après tout, cette hypothèse pouvait être légèrement erronée. D'où savait-il déjà absolument tout ce que Aku pouvait lui dire ? En connaissance, il le surpassait sans doute. Mais ce n'était pas parce que la masse des objets était plus importante qu'il avait tout ceux du Jônin.

Cessant de se mordre, et tenant la sucette, Raki se tâtait. Il commençait à être légèrement curieux. Irrité, mais curieux. Finalement, il avait perdu plus de temps avec Aku qu'il n'en gagnait. S'il recommençait encore la même expérience, ce serait désastreux. Il sortit son bonbon deux minutes, levant la tête au ciel. Pourquoi n'était-il pas un oiseau ? Dans les airs, il n'avait jamais de soucis.

« Raki, c’est fini ton petit jeu. Descends maintenant ! T’as peut-être pas envie, mais je n’en ai rien à faire. Ca ne te servira à rien de m’éviter, tu tomberas forcément sur moi un jour ou l’autre… Si ce n’est pas trop tard. N’oublie pas que je suis ton sensei, si tu ne te montres pas, t’en assumeras les conséquences. »

Il n'avait pas tort sur un point, l'éviter indéfiniment serait éreintant. Plus qu'une véritable conversation. Par contre, il avait tort sur tout le reste. Son jeu n'était pas forcément fini parce que ce gamin le décidait. Il avait pleins d'autres choix. Rien ne le forçait à descendre. Mais le pire de tous, c'était que ce gamin se considérait vraiment comme son prof. Certes, ce n'était pas faut sur le papier. Dans les faits, Aku était plus un fantôme qu'autre chose. Raki le considérait plutôt comme un garde du corps finalement. On le lui assignait pour qu'il ne fasse pas de bêtise. Cela ne l'en empêchait pourtant pas.

Si par conséquence le gamin faisait référence à une expulsion, à vrai dire, c'était tentant. Pour tout le reste c'était tentant. D'un côté, Raki voulait savoir s'il avait vraiment omis quelque chose, de l'autre tous les arguments qu'on lui présentait l'encourageait à n'en faire qu'à sa tête.

Et puis zut. Lui aussi avait quelque chose à dire à Aku. Un truc qui l'énervait. C'était pour ça qu'il ne voulait voir personne. Il avait très envie de se calmer tranquillement, mais les gens avait décidément envie de le mettre hors de lui. Se déplaçant sur les tables rapidement et avec agilité. Ses pieds évitait d'effleurer la moindre feuille. Il se déplaçait de l'autre côté du toit, là où se trouvait ce stupide gamin arrogant. Sautant sur la barrière derrière les hautes plantes qui empêchait de le voir en entier jusqu'à présent, il dévisagea Aku. Retirant sa sucette de sa bouche avec sa main droite, Raki tendit son index gauche en direction du gamin.

« Tu... n'es... pas... mon... sensei. »

A chacun de ses mots, Raki envoyait un petit oiseau de feu en direction de Aku. Il ne le visait pas. Les oiseaux passeraient à côté de lui sans le toucher. Ils étaient même assez inoffensifs par nature.

Accroupi sur sa barrière, Raki remit sa sucette en bouche, un regard glacial.

« Quelqu'un qui n'est même pas capable d'apprendre à ses élèves la valeur des choses... je ne l'accepterai jamais. Je vais aller manger. »

Son ventre grognait. Raki sauta à terre, bien décidé à aller prendre son petit-déjeuner sur une terrasse, en lisant les dernières nouvelles.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyLun 1 Juil 2013 - 12:03

Des simples mots peuvent s’avérer très violents. Surtout lorsqu’on ne s’y attend pas. Surtout lorsqu’on est déjà sur les nerfs. Surtout quand on ne se fait même pas confiance. Et surtout… Quand on constate la profondeur de ses paroles, et qu’on sait pertinemment que c’est vrai.

Ce qu’il s’est passé ? Oh… Trois fois rien. Disons que je me suis fais bombardé d’oiseaux de feu, bien qu’aucun ne m’avait atteint, à sa volonté, mais que je me suis pris de plein fouet des mots assez durs à entendre. Vraiment durs à entendre. Raki venait tout simplement de me lâcher d’un ton plus glacial qu’autre chose que je ne suis pas son sensei. Cela aurait pu m’énerver encore plus que je ne l’étais déjà, sauf que ce fut l’effet contraire. La surprise était là. Je ne m’y attendais pas. Enfin, qu’il le pense… J’aurais pu le prévoir. C’en était même prévisible. Mais qu’il me le crache à la gueule de la sorte… Non, ça je ne l’ai pas vu venir.

Sur le coup, je me suis un peu emporté d’avoir revendiqué mon titre de sensei, alors que je sais qu’il ne le respecte pas vraiment. À vrai dire, j’évitais de trop y penser. J’ai gagné la confiance de Sazena, j’ai toujours eue celle de Nai… Mais celle de Raki, c’était une toute autre histoire. Dans le fond, je ne sais pas grand-chose sur lui, et nous n’avons jamais été réellement proches tous les deux. Avant de réclamer le respect de par mon titre de sensei… Je devrais peut-être commencer par en être un bon. C’est dur de se dire ça à soi-même, mais il faut bien se rendre à l’évidence : il n’avait pas tort sur ce coup-là. Je ne savais même pas quoi lui répondre.

Il continua donc. Il ne m’accepterait pas, car je n’étais pas capable d’enseigner la valeur des choses à mes élèves. De quoi parlait-il ? De Sazena avec cette mission ? Peut-être. En tout cas, ça n’allait pas de son côté. Etait-ce moi qui l’avais irrité ? Ou je suis juste arrivé au mauvais moment ? Dans tous les cas, j’en connais plus d’un qui lui aurait gueulé dessus suite à ça, à ces critiques et reproches, et ça juste pour continuer à garder la tête haute après ça. Mais ça n’était pas mon cas. Derrière la fonction, il y a l’humain. Et chez moi, c’est l’humain qui finit par toujours l’emporter. Par moment, il faut laisser son orgueil de côté, et ne pas toujours avoir réponse à tout. C’est comme ça que je le voyais.

En tout cas, il était enfin descendu. Mais pas pour moi, il voulait manger. Il comptait réellement partir, sans m’éviter maintenant. J’étais assez mal vis-à-vis de lui… Je prends vraiment conscience à quel point je n’ai pas été un prof exemplaire pour lui. C'était peut-être tard, mais il fallait faire quelque chose pour arranger la situation. Je regrette un peu d'avoir été comme ça. Il n’y avait donc plus qu’une solution.


- Raki. Je suis désolé.


Je n’ai jamais aimé m’excuser, je ne sais pas vraiment comment aborder cette notion de pardon. Alors autant le dire sans passer par quatre chemins, et être direct. Cette excuse était entièrement sincère, je ne disais pas tout ça pour arranger la situation. Du moins, pas directement. J'étais réellement désolé, c'est ce que je ressentais vraiment.


- Tu as raison, je ne suis pas un bon sensei. Surtout avec toi. Reproche-moi tout ce que tu veux, je n’en tiendrais pas rigueur. Au départ, je comptais bien entendu te parler de cette mission, à Kusa, sauf que je ne fais pas mieux moi non plus. Oublions cette mission.


S’il avait mal agit, était-ce de ma faute dans le fond ? Peut-être que si j’avais été plus performant avec mes élèves, cette mission n’aurait jamais tourné ainsi. Parce que bon, maintenant, ça allait être la guerre entre Sazena et lui, et la mission s’est plutôt mal déroulée au fil de celle-ci. Il faudra que je fasse plus attention dès à présent.


- Vide ton sac, maintenant qu’on y est. J’ai besoin de toi et des deux autres pour être un meilleur prof. Ou en être enfin un, tout simplement. J’aimerais repartir sur de bonnes bases.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyLun 1 Juil 2013 - 12:49

Raki se réceptionna au sol, ses jambes tremblèrent. Ce n'était pas du à la hauteur, mais à l'état émotionnel dans lequel il se trouvait. La colère et la frustration qu'il essayait d'oublier refaisaient surface. C'était chargé de négativité, rien d'étonnant à ce que ses mots soient excessivement crus. Pourtant, son esprit était parfaitement clair. Les choses lui apparaissaient comme évidentes, et elles sortaient, vipères venimeuses, s'enroulant autour d'Aku. Les crocs mortels s'enfonçaient dans sa peau, sans hésitation.

Les mots lui faisaient de toute évidence l'effet d'une gifle. Il ne s'attendait pas à ça. A ses yeux, c'était à lui de faire des reproches à son subordonné. Soudain, son monde s'inversait. Raki le tournait brutalement, retournant l'aiguille de la pendule pour la mettre à l'heure. Il ne faisait plus nuit, il faisait jour. Les ténèbres disparaissaient, et les illusions aussi. Une clarté aveuglante naissait. Peut-être trop difficile à voir pour ce gamin. Après tout, à son âge on ne pouvait pas tout comprendre. Même Raki ne comprenait pas tout, ces meurtres, cette envie de piétiner les autres et ce qui étaient précieux à leurs yeux.

Décidément, il ne pouvait pas oublier, ni même pardonner à Sazena et Moira. La honte qu'il ressentait de porter l'insigne de Konoha l'abattait. Ce n'était pas ce pour quoi il était venu. Ce n'était plus le printemps, ni l'été. L'automne était déjà passé par là. L'hiver, rude. Les arbres avaient perdu leurs feuilles. Les hommes leurs vertus.

« Raki. Je suis désolé. »

Des excuses ? Pourquoi des excuses ? A qui s'excusait-il ? Raki n'avait pas besoin d'excuses. Il n'en demandait pas. Les personnes auprès desquels il devait s'agenouiller n'étaient pas ici. Toutes les vies piétinées ne pouvaient pas être remplacée si facilement. Il y avait des choses que les mots ne pouvaient pas guérir. Même les plus sincères. Et certains actes étaient irréparable.

Qu'aurait-il fait si Sazena ou Moira s'étaient faites tuer ? Il n'aurait absolument rien regretté. Raki avait agi correctement, de son mieux, et en accord avec ses convictions. Pourquoi se blâmerait-il alors que leurs morts ne seraient pas de son fait, mais des leurs ? S'il n'avait pas été là, elles seraient d'ailleurs peut-être mortes à l'heure actuelle. Enfin, aucune des deux n'admettrait qu'elle lui devait la vie. D'un autre côté, elles avaient pris le sabre, juste pour une mission. Des mains sales souillaient un bien si précieux.

Ce n'était pas vraiment la faute à Aku. Un tout petit peu. Sa participation était minime. Mais Raki ne pouvait juste plus le supporter. Si Sazena agissait ainsi après avoir reçu ses enseignements, alors il ne méritait même pas de ramasser des ordures avec sa langue pour le restant de sa vie.

« Tu as raison, je ne suis pas un bon sensei. Surtout avec toi. Reproche-moi tout ce que tu veux, je n’en tiendrais pas rigueur. Au départ, je comptais bien entendu te parler de cette mission, à Kusa, sauf que je ne fais pas mieux moi non plus. Oublions cette mission. »

Raki se sentit attaqué. Aku était-il stupide ? Raki ne lui reprochait pas de ne pas avoir été « un bon sensei » avec lui. Il n'aurait sans doute jamais pu l'être. Quelqu'un de plus âgé et expérimenté, sans doute. Raki aurait appris quelques choses pendant un temps. Tout avait une limite cependant. Surtout que le rythme du jeune homme et du gamin n'était pas le même.

« Vide ton sac, maintenant qu’on y est. J’ai besoin de toi et des deux autres pour être un meilleur prof. Ou en être enfin un, tout simplement. J’aimerais repartir sur de bonnes bases. »

Il fallait arrêter le massacre. Jamais, JAMAIS cela ne pourrait repartir sur de bonnes bases. Intérieurement, Raki avait une aversion profonde pour Sazena. Dans les faits, cela le pousserait simplement à ignorer son entière existence. Elle n'existait plus, n'était même plus un être humain. Même une ordure était trop précieuse pour être comparé à elle et Moira. Non, pour Raki, elle n'était rien d'autre que du vomi. Une chose que son corps n'arrivait pas à avaler, et recrachait. Un truc si écœurant qu'il en tombait malade. Comment Aku pouvait-il espérer agir sur cette situation, sachant que l'autre ressentait probablement exactement la même chose ?

« Tu ne comprends vraiment rien. Ce n'est pas moi qui ai besoin de toi en tant que professeur. La seule chose que tu pourrais éventuellement me fournir, c'est du soutien. Et cela encore, tu en es incapable. »

Raki ne pesait pas ses mots tandis qu'il passait toujours aussi froidement juste à côté d'Aku pour aller prendre son petit-déjeuner.

« Tu ne comprends absolument rien à ce qui s'est passé là-bas, ni le problème qui en découle. Ne fais pas comme si tu pouvais récupérer quelque chose que tu n'as jamais eu. »

Du respect. De la part de Raki, certes, mais surtout envers le reste. Tout le reste. Tout ce qui était précieux aux yeux des autres, même si ce n'était pas son cas. Pourquoi piétiner une fleur qui ne demande qu'à s'épanouir ?

Allongeant son pas, Raki ne voulait pas rester plus longtemps, et il ne comptait pas ralentir pour que le gamin puisse le suivre au restaurant. S'il voulait rester à sa hauteur, il fallait qu'il en fasse l'effort, et qu'il en paie le prix.

Sazena:
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyLun 1 Juil 2013 - 15:18

La situation s’envenimait au fil des secondes. Il était vraiment énervé, même si ce n’était pas principalement envers moi. Mais plutôt à cause de ces deux coéquipières de l’autre jour, lors de cette mission. Le problème venait bel et bien de là. En même temps, ce n’était pas très compliqué à comprendre. Du coup… J’aurais beau m’excuser comme je le pouvais, ça ne changera pas grand-chose. Le problème venait principalement de Sazena, et son problème à elle était Raki. J’ai bien cru comprendre ça lorsque je lui ai parlé l’autre jour. Eh bien… Je n’aurais jamais cru ça en créant l’équipe. Au final, c’était Nai qui me posait le moins de problème. À la base, c’est elle que je m’imaginais le plus problématique. Mais non, c’est un amour au milieu de ces deux-là.

En tout cas, ses mots continuaient d’être secs et durs, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il se modère là. Surtout après lui avoir dit qu’il pouvait vider son sac. Selon lui, mon problème était là : je ne comprenais rien. Je ne portais pas assez d’intention envers mes élèves peut-être. Je prends note. Même si je trouvais l’histoire du soutien assez tiré par les cheveux, alors qu’il me fuit. Comme si je venais le voir pour l’enfoncer six pieds sur terre. Du soutien, je lui en accorderai volontiers. Sauf qu’il faudrait qu’il commence par ne pas me fuir, et m’écouter. Ca serait déjà un bon début. La suite était tout autant crue, mais c’est moi qui lui avais demandé. Ca ne m’énervait pas, bien au contraire même. Je préfère à ce qu’il me dise ça que rien. Surtout maintenant.

Dans tous les cas, il reprit son chemin. C’est limite s’il accélérait pour ne pas que je le suive. Je ne voulais pas paraître trop collant, mais il était hors de question que je le laisse alors qu’on en a pas fini, et surtout… Tant qu’il reste dans cet état d’esprit là. Pas question donc. Accélérant le pas aussi, je le suivais.


- J’ai parlé à Sazena aussi. Je sais ce qu’il s’est passé et j’ai aussi pris connaissance de la relation tendue qu’il y a entre vous. Je peux comprendre ta frustration, comme je peux comprendre la sienne. Enfin pour elle, c’est… Autre chose. Elle a eu… Quelques problèmes qui font qu’elle a beaucoup changé. Malgré mon aide, ça s’est tellement passé vite que personne n’a rien vu venir… Enfin, je ne te dis pas ça pour lui chercher une excuse, ce n’est pas à moi d’arranger cette histoire.


Prenant une longue inspiration, je marchais, les mains dans les poches. Un peu lassé de tous ces problèmes qui s’enchaînaient avec mes trois élèves. Soit je suis tombé sur les élèves les plus malchanceux du monde, soit c’est vraiment moi qui les maudis.


- Du soutien, hein ? Je ne demande que ça à vous en apporter. Si tu étais un peu plus ouvert, ou que tu ne m’évitais pas, je pourrais plus facilement te soutenir, ou t’aider…


Ce n’était pas forcément faux, après tout.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyLun 1 Juil 2013 - 17:09

Ses jambes lui semblaient être en coton. La colère, la faim, la vitesse, le contre-coup de son saut, on pouvait y trouver beaucoup d'explications. Elles étaient d'ailleurs certainement toutes un peu correctes. Plus ou moins importantes également. Sans trop s'avancer, n'importe qui aurait pu dire que la majorité de son comportement actuel reposait sur la perte de son sang froid.

Au fond, Raki en voulait au village tout entier. Il se sentait trahi. Pourtant, son affection ne changeait pas fondamentalement. C'était vexant. Haïr quelque chose qu'il aimait profondément. Aku n'arrivait pas au bon moment. Y en avait-il seulement un pour ce genre de situation ? Peut-être que si la conversation avait été initiée autrement, ou que Aku l'avait pris par surprise à la sortie de l'hôpital, cela aurait tourné différemment. Sans doute. Il ne pouvait pas en être réellement sûr.

En tout cas, le médecin refusait de faire face à Aku et discuter comme le feraient deux adultes un tant soit peu civilisés. Déjà, c'était un mythe. Les adultes faisaient sûrement plus de bordel que des enfants lorsqu'ils ne s'entendaient pas. Enfin, ils étaient plus gamins qu'adultes, et ils vivaient dans un monde bien trop vieux pour eux. Ils auraient du attendre d'avoir dix ans de plus au moins pour se faire face de la sorte, et toucher à des questions existentielles.

« J’ai parlé à Sazena aussi. Je sais ce qu’il s’est passé et j’ai aussi pris connaissance de la relation tendue qu’il y a entre vous. Je peux comprendre ta frustration, comme je peux comprendre la sienne. Enfin pour elle, c’est… Autre chose. Elle a eu… Quelques problèmes qui font qu’elle a beaucoup changé. Malgré mon aide, ça s’est tellement passé vite que personne n’a rien vu venir… Enfin, je ne te dis pas ça pour lui chercher une excuse, ce n’est pas à moi d’arranger cette histoire. »

La « relation » ? Avaient-ils une chose pareille ? Non, il ne pouvait pas comprendre, puisqu'il ne savait pas ce qui s'était passé. La seule personne le sachant était la Kusajin masquée. Du moins, la seule capable de tout expliquer sans doute. Autre que Raki. Lui ne s'en donnerait même pas la peine. Les gens ne comprendraient visiblement rien, autant ne pas perdre un précieux temps à débattre de manière inutile.

Aux yeux de Raki, aucun problème ne pouvait excuser de piétiner les valeurs d'un autre. Peu importait la situation. La seule exception était bien évidemment quand l'autre personne se le permettait. Dans ce cas, il fallait sans doute faire une exception, histoire de lui rappeler où se trouvait sa place dans le monde.

Le gamin avait décidé de le suivre. Collant. Une vraie sangsue. Un parasite. Une mouche. Un ver. Un microbe. En plus, il en avait la taille. C'était assez frustrant de ne pas pouvoir s'en débarrasser parce qu'il voulait discuter. Cette discussion serait un peu trop unilatérale à son goût. En bref, il voulait lui en mettre plein les oreilles depuis le début. Ce n'était pas après s'être énervé un peu que Raki se calmerait pour l'écouter. Jamais.

« Du soutien, hein ? Je ne demande que ça à vous en apporter. Si tu étais un peu plus ouvert, ou que tu ne m’évitais pas, je pourrais plus facilement te soutenir, ou t’aider… »

Devait-il vraiment lui dire sèchement ? Aku ne lui servait à rien. Absolument à rien. Ce ne serait jamais le cas. Il n'avait pas besoin de son aide, ni de son soutien. Il avait simplement dit que c'était la seule chose qu'Aku pouvait lui fournir, pas qu'il en voulait !

Non, un peu de calme. Il ne fallait pas être excessivement mesquin. C'était mauvais pour lui. Psychologiquement en tout cas. Pourquoi ne le laissait-on pas en paix ? La seule chose qu'il voulait, c'était découvrir des choses pouvant servir aux autres.

« Je n'ai pas besoin de toi. En revanche, l'inverse n'est pas forcément vrai. »

Raki s'arrêta brutalement, dévisageant Aku.

« Soit, faisons un marché. Ce ne sera pas la première fois. Prouve-moi que tu peux faire une chose pour moi. Si tu y parviens avant que je n'aie fini de manger, je t'écouterai. En revanche, si tu ne réussis pas, tu me laisse tranquille. »

A vrai dire, il n'y avait pas grand chose que Aku pouvait faire pour Raki. Même rien d'utile. Autant dire que lui cirer les chaussures ou le recoiffer ne comptait pas. Le gamin ne pouvait simplement pas le suivre.

Repartant d'un pas vif, Raki partit en direction de son restaurant bien plus vite que jusqu'à maintenant. Sans trotter ou même courir, Aku ne tiendrait pas la distance. C'était là toute l'étendue de l'écart entre leurs convictions. Malheureusement, cet écart n'était pas assez grand à son goût.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyLun 1 Juil 2013 - 19:33

Je prenais le risque qu’il n’arrive plus à me supporter, mais je ne pouvais pas le laisser comme ça. Non, ce n’est pas envisageable. Surtout qu’il n’allait pas bien. Enfin, il était énervé envers ses deux coéquipières de mission, peut-être plus Sazena, et aussi moi apparemment. Ou alors, je ne faisais que subir sa colère. C’était tout à fait envisageable. En tout cas, ce n’est pas une situation que j’apprécie vraiment à vrai dire, de me faire rejeter de la sorte, et de limite lui courir après. Ca ne durera pas, je ne comptais pas lui courir après toute ma journée. J’avais d’autres chats à fouetter. Peut-être même au sens littéraire du terme, car avec les nerfs qui monte, ce n’est pas bon.

Une nouvelle fois, d’un ton sec, il me fit comprendre qu’il n’avait pas besoin de moi. Dit comme ça, ça en devenait vexant. Vraiment vexant même. Puis il finit par s’arrêter de marcher, pour me proposer quelque chose. Une sorte de marché. Il voulait que je lui prouve que je peux faire quelque chose pour lui… ? Avant qu’il ne finisse de manger donc ? Et si j’y parvenais, il m’écouterait. Au contraire, si je n’y arrive pas… Je le laisse. Un truc que je pouvais faire pour lui, hein ? L’idée ne me venait pas. Mais j’étais bien obligé d’accepter ce marché, si je voulais pouvoir lui parler. Pourquoi ne pas se prêter au jeu ? Au moins, je peux voir si je suis capable de l’aider. Ca se tient.


- Bien.


Il se mit à accélérer ensuite la cadence. En voyant ça, je compris tout de suite ce que je pouvais faire pour lui. Mais oui, c’est évident… Mais je n’aurais le droit qu’à une seule chance. Si ça ne lui convenait pas, il ne m’écoutera pas. Et dans ce cas-là, ça va être encore plus compliqué au niveau de l’équipe. Qu’est-ce qui me retient de ne pas dissoudre cette équipe… Vraiment ? Je ne sais pas. Un mince filet d’espoir peut-être. Tellement mince que j’ai moi-même du mal à le percevoir. Mais mon idée, je suis sûr que ça lui ferait plaisir. En tête, je n’avais rien de bien matériel que je pourrais faire pour lui. Lui offrir des sucettes par exemple serait d’un absurde… Mais en connaissant Raki, et en réfléchissant à ce personnage… L’idée était venue d’un coup. C’était tellement évident ce qu’il voulait.

Sans chercher réellement à le suivre, je marchai dans la même direction que lui. Sans vraiment accélérer le pas. Je me débrouillais juste pour ne pas le perdre de mon champ de vision. Histoire de voir où il allait manger. Sinon, mon plan tomberait irrémédiablement à l’eau. Il entra donc dans un des restaurants du village, pour s’installer et commander je ne sais-quoi. Pourquoi je n’en savais rien ? Tout simplement car j’avais autre chose à faire de mon côté. Ou plutôt, rien à faire. Oui, rien. Je passais devant le restaurant, sans prêter grande attention au Senroji. Je continuais mon chemin, tout droit. Il y avait une pierre. Tâtant de ma main la roche, je pris la décision de m’y asseoir. Ce n’était pas vraiment confortable, mais bon. Konoha ne dispose de presque aucun banc dans le coin. C’est désespérant. Un manque de confort complet régnait dans ce village.

Assis sur ma pierre, j’avais l’œil rivé sur la sortie du restaurant. Je m’étais bien décidé à rien faire, et à attendre que le délai qui m’était imparti coule complètement. J’étais dans la transversale de l’entrée de la bâtisse. Du coup, je voyais ceux qui sortaient, mais pas l’intérieur du restaurant. Raki ne me voyait donc pas, surtout qu’il n’y avait aucune fenêtre permettant de me voir. Pourtant, je ne me cachais pas. Je ne voulais simplement rien faire. Rien faire pour lui serait donc la solution ? Non, bien sûr que non. C’est en faisant rien que je fais quelque chose. Je vous embrouille ? Bien. Je vais tout expliquer.

Depuis ce matin, Raki m’évite. Il ne veut pas me voir. Il ne veut pas me parler. Il me rejette. Son marché est bien simple : je fais un truc pour lui, ou je le laisse tranquille. Sa récompense était donc simple : s’il gagne, je dégage, et je le laisse en paix. Donc en lui offrant la récompense pendant son repas… Je gagne. Vous comprenez mieux ? En gros, ce que je fais pour lui, c’est de le laisser tranquille durant son déjeuner. C’est ce qu’il veut après tout, c’est tout ce que je peux faire pour lui. S’il respecte son engagement, il ne devrait pas y avoir de souci, et il m’écoutera. Ingénieux, non ?

La seule chose que je devais faire était donc d’attendre. Attendre qu’il finisse de manger. Une fois sorti, j’aurais normalement gagné. Peut-être ne comprendra-t-il pas mon inactivité au début, mais je lui expliquerais volontiers. Alors Raki ? Bientôt fini de manger ? Je t’attends.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyLun 1 Juil 2013 - 20:46

Raki marchait, ou plutôt, il flottait en l'air, jusqu'au restaurant. Aku le suivait, il en était certain. Tant mieux. Après tout, Raki devait lui donner une vraie leçon. Une leçon qui aurait sans doute été plus appropriée dans l'autre sens. Le gamin allait sans doute s'en mordre les doigts de le suivre ainsi. Ce serait un spectacle très agréable. Avec un peu de chance, lui-même pourrait enfin se dégager de ses obligations. Une récompense à la hauteur du travail mené. Enfin, pour cela, fallait-il encore qu'Aku ne réussisse pas à le contenter.

Honnêtement, qu'attendait-il de lui ? Rien. Il ne pensait pas que le gamin puisse l'aider en quoi que ce soit. Enfin, il entra tranquillement dans un restaurant. Il y en avait beaucoup, celui-ci était le plus proche. Après tout, son but n'était pas de semer Aku. C'était de le vaincre, de l'écraser, de lui prouver la différence entre eux. Pas une différence de pouvoir, ni d'intelligence, ni de connaissance. Cette différence était pourtant ce qui le séparait de tous, et ce dont Aku manquait cruellement.

« Un jus d'orange et un croissant s'il-vous-plaît.
— Tout de suite monsieur. »

Raki observa les alentours. Il ne voyait pas Aku. Était-il parti faire quelque chose, ou avait-il abandonné ? Enfin, tant qu'il arrivait à faire une chose que lui-même serait incapable de faire, cela conviendrait. Le jeune homme tiendrait sa parole. Peu importe que cela lui convienne ou pas au final.

« Voilà monsieur, bon appétit ! »

Raki sursauta, il était perdu dans ses pensées. Au moins, Aku n'était plus à côté de lui ? Bonne ou mauvaise chose ? Il ne pouvait pas garder un œil sur lui dans cette situation. Ce n'était pas très pratique. Si le gamin faisait un truc inutile, Raki aurait sans doute envie de l'étrangler.

Sa colère laissa place à de la curiosité pendant qu'il mangeait. Ce gamin était assez long. Raki prolongeait volontairement son repas dans le cas où l'autre désirerait revenir. Toujours rien. Il ne lui restait plus qu'un bout de son croissant. Un tiers de son jus d'orange. Le grignoter petit bout par petit bout n'avait jamais semblé si excessif et inutile. A bout de patience, Raki avala la dernière miette qui lui restait, et vida son jus d'orange d'un trait. Il avait suffisamment perdu de temps comme ça.

Aku avait visiblement décidé de ne rien faire. Un choix intéressant. Tellement prévisible. Le médecin se releva, prenant son jus d'orange pour le ramener au petit bar.

« Voilà votre verre. »

Il avait déjà payé, et la jeune femme qui l'avait servi le lui prit avec un grand sourire. Quelqu'un était chargé de débarrasser les tables et de ramasser les pourboires. Elle le mit délicatement sur un bord, pour l'emmener dans la cuisine où quelqu'un se chargerait de le laver. Combien étaient-ils ici ? Raki n'en avait aucune idée. Trois, peut-être quatre.

« Est-ce que je pourrais vous emprunter un couteau. Je vais le salir un peu.
— Oui, bien sûr.
— Je vous le ramène dans quelques minutes. »

Raki déposa un très généreux pourboire sur le comptoir, et se tourna vers la sortie. Aku avait-il décidé de ne rien faire ou d'abandonner ? La différence était intéressante pour Raki. Il voulait savoir ce qui se passait dans la tête du gamin. Il avait bien espéré que celui-ci ne fasse rien.

Sortant du restaurant, il prit le temps de regarder à gauche et à droite. Ah, il était là. Raki croisa les bras. Il hésita un instant tout de même avant de se diriger vers le gamin. Le repas était terminé. Donc techniquement, ce qu'il avait fait était « rien ». L'option numéro une de ce qu'il pouvait faire. Il n'y en avait que deux que Raki pouvait imaginer. Ou peut-être trois en considérant l'abandon. C'était bien évidemment la mauvaise solution, pourtant la plus simple pour tout le monde.

Sa présence signifiait qu'il n'abandonnait pas. D'un pas lent, Raki se dirigea vers son pseudo-sensei.

« Showtime. »

Décroisant les bras, Raki fit un grand geste, ample. Il était à une bonne distance de Aku, et hors de vue du restaurant. Il n'avait pas envie de montrer à la gentille dame ce qu'il faisait avec le couteau. La lame perça sa chair. Il étouffa un cri. Il faisait tout cela à une dizaine de mètre seulement, mais cet écart était bien trop grand pour lui permettre une réaction à une action si excentrique.

« Aku... Mais qu'est-ce que tu as fait ? »

Raki avait du mal à respirer. Cela faisait beaucoup plus mal qu'il ne l'avait pensé. Pourtant, tout se déroulait à la perfection. Globalement, Aku avait trois choix. Abandonner, s'éloigner, ou rester à côté de Raki. La première l'éliminait d'office, et la dernière le qualifiait. S'éloigner n'était certainement pas la bonne solution. C'était une fuite, un demi-abandon.

Si Aku avait été à côté de lui, Raki n'aurait pas pu se poignarder. Il aurait pu l'aider. Mais non, le gamin n'avait pas été là. Il n'avait pas été là lorsque Raki avait besoin de lui pour arrêter sa main. La seule chose qu'il pouvait réellement faire, c'était d'être là en cas de besoin. Et il ne l'avait pas compris. Il avait cru que s'éloigner était la clé du problème, mais il se trompait. La clé était d'être là pour ceux qui avaient besoin de lui. Il ne devait pas les abandonner au moment où ils avaient besoin d'eux, il ne devait pas être ailleurs. Son seul rôle en tant que sensei était de rester à leur côté pour les soutenir. ET même ça, il n'en était pas capable.

Un sourire qui pâlissait aux lèvres, Raki affichait un souvenir victorieux.

« Et qu'est-ce que tu peux faire pour moi maintenant qu'il est trop tard ? Où étais-tu quand j'avais besoin de toi ? »

Raki n'avait pas encore commencé à se soigner, il laissait le couteau immobile dans la plaie pour éviter l’hémorragie. Il voulait la réponse avant. Mais il la lui fallait vite.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyMar 2 Juil 2013 - 14:02

L’attente débuta donc. Il prenait son temps pour manger. Ah ça, oui. Par moment, j’étais même tenté d’aller jeter un petit coup d’œil à l’intérieur, mais il me verrait. Et je n’y comptais pas pour le moins du monde. Du coup, je restais bien sagement à ma place, regardant les gens passer avec calme. Une pointe de tension était tout de même présente. En ce jour, j’ai bien dit que je ne baisserai plus ma garde. Même si je pouvais paraître paranoïaque, je tournais par moment la tête pour voir si un clone de Raki ne se trouvait pas encore derrière moi. Me faire avoir deux fois de la sorte, je l’aurais mal pris. Très mal pris.

Plusieurs minutes défilaient donc. Ce n’est pas possible d’être aussi long… Il se faisait un festin ou quoi ? Ou alors, faisait-il semblant ? Peut-être qu’il m’offrait plus de temps pour accomplir un truc pour lui. Ou alors, au contraire, il préparait une fuite ? Rhaaa. Je n’en savais rien. Tant d’options étaient autant bonnes l’une que l’autre. Après tout, il était peut-être juste en train de disséquer un croissant car il a senti un simple petit goût bizarre, et tester en combien de temps il se dissout dans un jus d’orange. Ca ne m’étonnerait pas de lui des tests comme ça. Si c’est le cas, j’étais bon pour attendre. Longtemps. Très longtemps.

Il finit par enfin se montrer. Eh ben, ce n’était pas trop tôt. Il me vit, mais n’approcha pas tout de suite. Avais-je pris un risque en ne faisant rien ? Je ne sais pas. J’allais bien vite le savoir. Pour l’instant, rien n’était encore gagné. Je ne savais pas ce qu’il avait en tête, mais j’allais bien vite le savoir. Légèrement tendu, j’attendais. Pas de sourire, pas de paroles. Juste mon regard fixé sur lui. D’ailleurs, il finit par s’approcher. J’attendais toujours. Toujours. Encore et toujours. Puis l’impensable se produisit.

En décroisant les bras, je vis quelque chose que j’aurais préféré ne jamais voir. Un couteau. Qu’est-ce qu’il… Tout se joua en l’espace de quelques microsecondes. À peine m’étais-je mis debout que la lame avait déjà pénétré son ventre, sur la gauche. Sur le coup, mon sang ne fit qu’un tour. Pourquoi ? Qu’est-ce qui lui prenait… ? Il s’était réellement planté soi-même ? En voyant ça, d’horribles images me revinrent alors en tête. C’était horrible. Des images qui me hantaient. Tous mes précédents cauchemars, où tout le monde mourrait, planté justement avec des couteaux de ce genre. Puis le meurtre de mes parents me revient aussi en tête.


- Aku... Mais qu'est-ce que tu as fait ?


Ce… Ce que j’ai fait ? Il ne va pas me mettre la faute dessus… Non ? Comme dans mes rêves. Quand ils m’accusent, ils me tuent du regard, alors que je n’ai rien fait… Rien… Le cauchemar semblait devenir réalité. Pas ça… Non… Je sentais ces mêmes tremblements revenir, cette panique m’assaillir de nouveau. Qu’est-ce que j’ai fait… Je ne sais même pas, mais c’est de ma faute. Tout le monde le dit, ils finissent tous par mourir par ma faute… Je ne veux pas que ce soit le cas là aussi… Non, tout mais pas ça.

Pris de panique, je courrai en sa direction. Je ne sais pas ce que je peux faire. Je n’arrivais même plus à réfléchir, toutes ces images horribles en tête me hantaient… C’est vraiment tout ce que je sais faire ? C'est-à-dire… Rien ? De plus, il enfonça bien le clou. Qu’est-ce que je pouvais faire pour lui ? Et surtout, où est-ce que j’étais pendant qu’il avait besoin de moi ? Bien entendu, ce n’était qu’un exemple, mais ça aurait très bien pu être en situation réelle. Je comprends où il veut en venir… C’est une manière bien à lui de me montrer que je ne lui servais à rien. Que j’étais incapable de l’aider quand il le fallait. Et maintenant donc ? Qu’est-ce que je pouvais faire pour lui ? Plus grand-chose…


- Je-Je… Je vais faire ce que je peux…


Autour de nous, des gens étaient en panique. Il voyait Raki, le couteau au travers du corps, et commençait à crier de peur. Mes tremblements s’accentuaient,  c’était horrible… Tous y étaient passés. Tous. Dans mes rêves, aucun habitant de Konoha n’y a échappé. Je revoyais tous leur têtes, même si je ne les ai vus qu’une fois ou deux dans ma vie. Leurs cris m’irritaient au plus haut point, je n’arrivais pas à me concentrer.


- Fermez-la vous tous !!!


Crier un bon coup… Ce que c’est bon, ça détend. Du calme. Je devais réfléchir. Raki était médecin, il pouvait se soigner quand il voulait. Mais il ne le faisait pas… Il me mettait à l’épreuve. Sauf que soigner une blessure comme ça… C’était trop me demander. J’étais un nécromancien, pas un médecin. Je suis juste le parfait opposé de lui. Mais peut-être que mon Chi’ton me permettait de l’aider. Au niveau organique, je ne pourrais rien faire en tout cas. Il avait déjà perdu pas mal de sang en plus… Je vais faire ce que je peux. Déjà, le couteau me gênait. Si je le levais, il subirait hémorragie. Sauf que tant qu’on ne lève pas, il ne pourra pas se soigner… Sur ça, on peut se compléter.


- Ecoute, je ne peux pas te soigner. Ce n’est pas dans mes cordes. Par contre, je vais tenter de te donner l’occasion de le faire… Fais-moi confiance.


C’était peut-être trop lui demander. Mon objectif était bien simple : retirer l’épée tout en stoppant l’hémorragie, et désinfecter son sang du couteau en le purifiant. Une fois la lame retirée, il pourra normalement se soigner. Pour l’hémorragie, une technique me permettait ça. J’étais capable de transformer du sang en caillots sanguin, en le solidifiant. Si je lui faisais ça par contre… Ca pourrait être dangereux. Mais de manière minime, je pourrais empêcher que son sang coule abondamment, sans que cela le mette en danger. Posant ma main gauche près de la blessure, je posai le sceau en question, bien affaibli par rapport à sa puissance d’origine. Une fois posé, je retirais délicatement le couteau de la plaie. Ca avait l’air de plutôt bien marcher, le sang pratiquement pas. L’hémorragie était évitée, mais il n’était pas encore sorti d’affaire. Mes techniques me permettaient ensuite de purifier son sang, sans que des résidus indésirables restent dans son sang. Seulement… Mes capacités s’arrêtaient là.


- Désolé, je peux rien faire de plus… J’ai retiré la lame et stoppé l’hémorragie, mes connaissances s’arrêtent là. Soigne-toi…
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyMar 2 Juil 2013 - 14:53

La douleur était étrangement agréable. Un petit côté masochiste s'emparait de son corps. Il se satisfaisait de ce couteau dans sa chair. Aucune fonction vitale n'était endommagée. Du moins, pas gravement. Il pourrait se soigner aisément. Enfin, il y aurait le chakra à dépenser.

Raki se sentait un peu faible. L'émotion sans doute. Ce n'était pas si facile de se poignarder. Ses jambes flagellaient un peu. Il s'était un peu trop emporté sur ce coup là. Son teint s’approchait de celui d'un linge blanchi. Se rendre malade tout seul, c'était bien la première fois. Une situation exceptionnelle nécessitait des moyens exceptionnels. Aku ne pouvait pas dire le contraire. Lui aussi avait perdu des couleurs et tremblait. On avait presque l'impression que c'était lui qui s'était fait poignardé.

Sa nervosité était un peu inquiétante. Raki ne s'attendait pas à le laisser de marbre, mais de là à le mettre dans cet état de panique... Il ne se rappelait pas qu'il avait à faire avec un médecin ? Cela signifiait donc pas de dommages graves, et tout serait sous contrôle.

Aku voulait faire ce qu'il pouvait. Cela faisait doucement rire le jeune homme. Son contrôle du chakra n'était pas assez bon pour réussir une technique médicale. Surtout s'il ne s’entraînait pas. Comment comptait-il réparer les dommages sans ce genre de capacité ? Lui greffer des organes de ses zombis ? Même pour une telle opération, il lui faudrait des capacités médicales. Les ninjas médecins étaient réellement le seul recourt. Si cela n'avait pas été le cas, il n'y aurait eu aucune utilité à faire cette petite démonstration. Une démonstration de force, et de faiblesse. Raki prouvait qu'il pouvait survivre sans Aku, et que ce dernier ne pouvait pas sauver les gens dans son état actuel. Pas avec sa façon de penser et d'agir.

Tous les bruits se mélangeaient. L'air s'enfonçait dans ses poumons, glacé malgré la clémence de dame nature. Les gens s'excitaient pour bien peu. Raki soignerait tout cela aussi tôt qu'il avait sa réponse. Comment Aku pouvait le sauver ?

Bien entendu, cette question était tout aussi piège que de demander ce qu'il pouvait faire pour lui. Il pouvait appuyer sur la plaie, retirer le couteau, certes. Cela pouvait « faire » beaucoup. Mais finalement, comparé à ce que lui-même pouvait faire, cela ne signifiait rien. Raki pouvait se sauver la vie. Aku ne le pouvait pas.

« Ecoute, je ne peux pas te soigner. Ce n’est pas dans mes cordes. Par contre, je vais tenter de te donner l’occasion de le faire… Fais-moi confiance. »

La peur est un poison violent. Il n'était même pas capable de penser correctement. Si Raki lui faisait confiance, il n'en serait pas là. Si Aku pouvait l'aider, il n'en serait pas là. S'ils ne s'étaient pas quittés des yeux, jamais ce couteau n'aurait fini dans son ventre.

Pourtant, le gamin luttait. Il retira le couteau, et utilisa d'étranges techniques pour arrêter l’hémorragie qui était née. Raki ne l'avait jamais vu utiliser ce genre de compétences. Cela ne changeait pas un point. Ses organes étaient toujours endommagé. C'était comme lui offrir quelques minutes à vivre dans la douleur au lieu de l'achever. Une action futile et égoïste. Si Raki avait vraiment voulu se suicider, sa peine n'en aurait été que plus grande. Certes, c'était mieux que le décapiter, surtout que tout ceci n'était qu'une vaste farce de très mauvais goût.

Posant sa main sur sa blessure, Raki commença à soigner les dommages. Beaucoup de peine, pour peu de résultats. Aku ne comprenait toujours visiblement pas ce qui n'allait pas chez lui. Une agréable chaleur se répandit dans sa blessure, tandis que la douleur disparaissait. Lentement, il reprenait des couleurs. Ses légers tremblements -plus du à l'excitation qu'à la peur- s'atténuaient également. Bientôt, le médecin serait parfaitement calme, complètement remis. Et ce ne serait pas grâce à Aku. Bien au contraire.

« Si tu n'es pas à côté de tes élèves quand ils ont besoin de toi, quand le seras-tu ? »

Raki fixait Aku avec insistance, son regard brillait d'une étrange lueur. Ses mots ne seraient sans doute pas moins assassin.

« Je peux marcher seul. Je peux survivre seul. Je peux protéger les vies de ceux auxquels je tiens. Toi tu ne peux pas. Tu ne peux que courir derrière les fantômes de ceux que tu perds. La seule chose à ta portée est de les suivre, jour après jour. Tu dois être une ombre qui immobilise l'épée qui les assaille. Car si elle les traverse, tu ne pourras plus rien pour eux. »

Se redressant, le jeune homme avait fini de soigner les dégâts causés par le couteau. Il avait juste un trou dans ses vêtements maintenant. Le sang coagulé était tombé lorsque la peau était revenue à son état d'origine. Franchement, il allait devoir réparé ça ou s'acheter des nouveaux vêtements. Il aurait du y penser avant d'essayer de se suicider.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyMar 2 Juil 2013 - 20:48

Mon opération improvisée venait de se terminer, et ce n’était pas trop. Au final, je ne pouvais rien faire de plus. Le laisser le corps troué, organes percés. Autant dire que je ne servais à rien, je le savais bien ça de toute manière. C’est pour ça que je lui ai dis de se soigner après. Il le savait pertinemment, je ne pourrais pas l’aider. Il s’était planté juste pour me faire réagir, pour m’expliquer quelque chose. Une leçon, chose dont je suis incapable de donner. De toute manière, j’étais l’incompétence incarnée, je l’ai bien compris ça. Il m’en aura fallu du temps, et il va impérativement falloir que je me remette en question dès à présent…

Mon élève, ou plutôt pseudo-élève, commença donc à se soigner. Comme il aurait pu le faire depuis le début. Il souhaitait vraiment me montrer combien je lui servais à rien. Triste à dire, mais il fallait le reconnaître au final. En reprenant la parole, il continua à m’enfoncer encore plus que je ne l’étais déjà. Et il avait raison dans le fond.  Je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça. Il m’aidait à ouvrir les yeux sur ce qui me manquait cruellement. Il a raison, je n’étais pas près de mes élèves quand il le fallait… Lui déjà, pour aujourd’hui. Sazena pour l’œil qu’elle a perdu. Nai pour la maladie qui l’a atteinte. Et moi dans tout ça, je ne pouvais pas faire grand-chose.


- Je peux marcher seul. Je peux survivre seul. Je peux protéger les vies de ceux auxquels je tiens. Toi tu ne peux pas. Tu ne peux que courir derrière les fantômes de ceux que tu perds. La seule chose à ta portée est de les suivre, jour après jour. Tu dois être une ombre qui immobilise l'épée qui les assaille. Car si elle les traverse, tu ne pourras plus rien pour eux.


Une fois de plus, il marquait un point. Mon devoir était de les protéger, c’était ce pour quoi j’étais qualifié, ce pour quoi je me suis engagé. Dans une situation comme celle-ci, avec un élève blessé, je ne pouvais plus rien faire. C’est triste, mais c’est la vérité. Ce que j’aurais dû faire, c’était de rester auprès de lui, et non pas m’éloigner pour l’emporter. Au contraire, j’ai tout perdu. Je commence de plus en plus à ma haïr, il me faisait prendre conscience à quel point je n’étais qu’un incapable. Même moi je commençais à le concevoir, alors que j’aurais dû m’en rendre compte bien plus tôt. Ou plutôt, je refusais de l’admettre. J’ai mal agi, une fois de plus.  Peut-être qu’un jour, je serais un bon prof. Un jour… Dans quelques siècles, ouais.

Que faire maintenant ? Je n’avais pas honte d’admettre mes faiblesses, loin de là. Je n’avais pas peur de me discréditer complètement. Je ne trouvais juste plus mes mots, tellement mon esprit était préoccupé par toutes ces questions qui occupaient toutes mes pensées. C’est dur. Très dur. Je ne pensais pas être aussi nul que ça à vrai dire. Comme je l’ai déjà dit, je m’en doutais, je savais que mes élèves ne me respectaient pas comme ils le devraient. Je comprends mieux pourquoi maintenant. Il fallait que je remonte cette pente maintenant. Je jure que je serai là pour mes trois élèves. Il ne me restait plus que ça à faire, et je ferai tout pour m’y tenir.


- Merci.


C’était tout ce qui y avait à dire dans le fond. Je n’avais même plus besoin de discuter, car soit ce n’était plus la peine, soit j’ai eu mes réponses. Pour d’autres choses, je ne vois pas en quoi ce serait nécessaire pour l’instant. La rencontre initialement prévue a tourné d’une manière que je n’aurais jamais imaginée. C’était hallucinant. Avoir un élève comme ça, et garder sa place de prof… Voila qui est un défi bien plus grand que je m’étais imaginé. Encore plus avec les deux autres à côté. Ha… Mais dans quelle galère je me suis foutue, franchement. Il faut vraiment être masochiste pour avoir une équipe comme ça. À ses pensées, j’eus un léger sourire.


- J’ai compris le message, Raki. Je n’oublierai pas tout ça… Plus aucun de vous trois ne sera en danger tant que je serai là. Je serai cette ombre que tu as décrite, même si je dois aller jusqu’à prendre les coups à votre place. Tu as ma parole.


Dans le fond, j’ai quelque peu évolué aussi. Il y a deux ans, j’aurais donné ma vie pour personne. Maintenant, je m’étais engagé à être le premier à tomber en cas de réel danger. Ce que je devais faire, et aussi ce que je voulais, c’est de les protéger.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyMar 2 Juil 2013 - 22:32

Décidément, donner des leçons était bien plus difficile que d'apprendre. Oui, apprendre c'était bien, un fruit succulent que l'on goûtait. On découvrait de nouvelles saveurs, des plus amères au plus sucrées. Raki aurait sans doute fait un mauvais prof. Non pas qu'il n'aie rien à enseigner. Ses connaissances étaient bien plus grandes que la majorité des gens. Plus que d'être importantes, le point le plus subtil était qu'il savait comment les acquérir correctement. Cela donnait un avantage certain. La raison pour laquelle cela ne pouvait pas fonctionner se voyait clairement sur le visage d'Aku. Même s'il avait compris, il était très perturbé. Ce n'étaient plus de simples claques cinglantes. Raki avait utilisé un marteau. Il avait attaqué l'essence même du gamin, remettant en question le métal malléable dont il était constitué.

Quelle forme prendrait-il ? A vrai dire, lui-même aurait été incapable de le dire. Cela pouvait donner quelque chose de terrible, comme de magnifique. Les choix que le gamin ferait maintenant ne dépendaient pas de lui. En revanche, la responsabilité de ceux-ci lui incomberait en partie. S'il tuait au nom de la protection de ses élèves, ce serait sa faute. A vrai dire, Raki n'était pas sûr de pouvoir assumer ce poids. C'était fait pour un enseignant, pas un élève. Que cette musique était douce. La seule responsabilité que l'on avait en tant qu'élève était d'apprendre. En tant que professeur, on devait assumer toutes les conséquences de ce que l'on avait enseigné.

Comment ceux qui apprenaient à d'autres comment tuer pouvaient encore se sentir parfaitement bien ? A ses yeux, cela ne paraissait pas foncièrement différent d'un assassinat pur et simple, avec ses propres mains.

Son regard se posait sur Aku. A son âge, il était bien plus fort que Raki. Cette différence n'était pas définitive, certes, mais il ne pourrait pas contrôler Aku. S'il décidait de tuer, Raki ne pourrait rien y faire. Le gamin articula un seul mot. Un remerciement. Cela sonnait étrange dans cette situation. Surtout que Raki regrettait déjà ce qu'il faisait comprendre au gamin. Il aurait plutôt du lui parler du pouvoir de l'amour. C'était moins dangereux, plus saint. Ce monde avait déjà à moitié détruit un pauvre enfant orphelin.

« J’ai compris le message, Raki. Je n’oublierai pas tout ça… Plus aucun de vous trois ne sera en danger tant que je serai là. Je serai cette ombre que tu as décrite, même si je dois aller jusqu’à prendre les coups à votre place. Tu as ma parole. »

Raki avait très envie d'ébouriffer Aku en le traitant de prétentieux. Comment un truc si petit pouvait être aussi arrogant à vouloir défendre des personnes qui auraient pu être ses parents ? Bon d'accord, pas exactement ses parents. Même pas du tout. Au moins, il avait le bon état d'esprit. Encore un peu marqué par ce qui venait de se produire. Cela le marquerait peut-être jusqu'à la fin de sa vie d'ailleurs. Il fallait espérer que ce soit une bonne chose.

Dans tous les cas, c'était tardif, mais il avait fait quelque chose pour Raki. Il avait appris. Cela ne comptait pas. Du moins, pas si son petit-déjeuner était fini. Mais d'ailleurs, personne n'avait dit qu'il avait fini ! Ce n'était qu'une légère pause digestive. Le temps de se perforer l'estomac pour évacuer, et déguster autre chose.

« Bon, j'ai envie d'un petite glace. Tu te joins à moi ? Je suis même prêt à t'écouter si tu veux parler. Peu importe le sujet de discussion d'ailleurs. »

Raki aurait déjà été trop fatigué pour fuir si Aku décidait de continuer à le harceler. Enfin, cela ne semblait pas être le cas. Raki avait en quelque sorte cassé le zombi. Il faudrait le réparer. Et quoi de mieux pour le réparer que de lui donner un agréable échantillon de vie dans la bouche ?

Au moins pour quelques temps, il ne pouvait pas quitter le gamin. Juste histoire de voir les résultats que cette graine apporterait. En cas de besoin, il devrait peut-être utiliser un puissant désherbant. Même s'il n'en serait sans doute pas capable.

« Allez, viens. »

Prenant Aku par l'épaule, Raki avait la ferme intention de se faire un peu pardonner son comportement.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyJeu 4 Juil 2013 - 21:53

L’engagement était pris, j’étais bien décidé à être là pour mes élèves, à les aider dès que le besoin s’en fait ressentir, à les sauver lorsque la situation sera critique. Un engagement que j’aurais du prendre et appliquer bien plus tôt. Mais ça, je n’ai pas su le faire. C’en était désolant. Mais bon, il n’était pas trop tard pour se rattraper. Du moins, j’espère. Juste que cela allait être plus dur que si je l’avais fais correctement dès le début. Malheureusement, ce n’était pas le cas. J’étais prêt à en assumer les conséquences, et à me bouger deux fois plus pour eux. Même trois s’il le fallait. Voire plus.

Soupirant, je songeais à partir cependant. Malgré cet engagement de pris, pouvait-on dire que j’ai réussi à accomplir ma part du marché ? Probablement pas. Pour m’en tenir aux règles, je devais partir, et le laisser tranquille. Sauf si, bien sûr, il trouvait que l’inciter à se poignarder lui-même était un bon truc pour lui. Franchement, je ne pense pas. J’imagine que, maintenant, il ne voulait plus me voir, ce qui n’était pas vraiment mon cas. Même si je n’avais plus grand-chose à lui dire, vu que bon nombre de mes questions ont trouvées leur réponse.

Cependant, je ne m’attendais pas à ce qu’il me propose enfin de rester ensemble, pour discuter tranquillement. Même si je n’avais plus grand-chose à lui faire part. Mais bon, on trouvera certainement un sujet de conversation. Je ne me faisais pas trop de soucis à ce sujet. Le plus important à retenir était représenté par cinq lettres : G. L. A. C. E. Une glace. Il voulait qu’on aille en manger une ensemble. Mon œil s’était illuminé d’une centaine d’étoiles en entendant cette proposition, qui était bien plus qu’alléchante. Comment refuser un délice aussi succulent que de la glace ? C’était tout bonnement impossible. Surtout pour moi.

Il m’incita à le suivre, m’attrapant par l’épaule. Hé ben, pour une fois il ne comptait pas me fuir. Je me demande même si c’est pas un mauvais signe… Avec lui, par simple mesure de précaution, je ne lui permettrai pas d’approcher ma glace. Entre toutes ces expériences auxquelles j’ai pu prendre connaissance, ou tout simplement assister… Je préfère prendre des mesures de précaution. Après tout, il n’y avait qu’avec lui que j’ai fini dans une poubelle à cause d’un gaz éternuant plus un hallucinogène, blessé de toutes part avec du sel sur mes plaies, ou encore à moitié mort dans un cimetière pour une raison qui nous était toujours méconnue. Peut-être sait-il quelque chose d’ailleurs.


- Avec p…
- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaakuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !


Cette voix. Je la connais… Ce n’est pas celle de… Kyara ? Me retournant, je constatai que c’était bien elle. Elle courrait à toute vitesse dans ma direction, avant de littéralement me sauter dessus. Cette fille était folle, je le sais bien depuis que je la connais. Mais… Qu’est-ce qu’elle me voulait encore ?


- Aku ! J’ai besoin de toi ! Steupléééééééé ! Y a un chien qui est parti avec mon chapeau, et j’arrive plus à le retrouver… Faut que tu m’aides ! Si je le retrouve, j’lui casse toutes ses dents pour les lui enfoncer bien profond dans le fion ! Viens m’aider, par pitié…


Elle était en train de fondre en larmes dans mes bras, pour son chapeau. Il était étrange, mais la voir sans qu’il soit sur sa tête l’était encore plus. À vrai dire, cette fille n’était pas vraiment normale non plus… Il faut se l’avouer. Mais comment lui dire que ce n’est pas possible pour le moment… ? J’étais avec Raki, on allait manger une glace… Y a plus important que son chapeau quoi.


- Kyara, ce n’est pas possible là. Je t’aid…
- Quoi ? C’est toi qui veux finir la tête dans le cul du chien ? Tu sais très bien ce que je peux te faire faire avec mes pouvoirs. Alors si tu veux pas avoir à m’éviter toute ta vie, t’as intérêt à me suivre. Maintenant !


Ses pouvoirs… Argh. Son appartenance au clan Yamanaka était une vraie malédiction pour moi. Elle pouvait à sa guise se servir de mon corps pour faire ce qu’elle voulait… Et vu qu’elle me colle souvent aux basques… Elle finirait bien par m’avoir un jour ou l’autre. En plus, elle s’était agrippée à moi. Danger. J’ignore encore l’étendue de tous ses pouvoirs hypnotiques, mais ça me faisait froid dans le dos… La glace s’éloignait de plus en plus de moi, je ne pourrais jamais la déguster avec Raki à ce rythme. C’était même devenu impossible à partir du moment où la fille aux cheveux bleus était arrivée  près de moi. Une vraie plaie, même si je l’appréciais énormément.

Le pire dans tout ça, c’est que ça ne m’étonnerait pas que cette histoire n’est qu’une vaste mise en scène pour m’accaparer. Tant ce chien n’existait même pas, et son chapeau était resté chez elle, pour qu’il y ait un prétexte à rester avec moi. Elle m’attrapa par la main, et me tira dans la direction opposée à celle qu’on empruntait. Cette fille est infernale. Mignonne, mais terrifiante.


- Euh… On remet ça à un autre moment Raki, d’accord ? Hahaha… Je te tiens au courant !


Sur mon visage, il pourrait facilement lire mon dégoût, et surtout ma gêne de ne pas pouvoir rester avec lui, pour manger une glace, et qu’il ait rencontré Kyara dans une situation… Comme celle-ci.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyVen 5 Juil 2013 - 0:40

Cela pouvait paraître facile de loin, mais ça ne l'était pas. Raki avait déjà perdu une nuit de travail, et maintenant il sacrifiait la totalité de sa matinée pour Aku. Rien qu'en pensant à toutes les idées qu'il laissait derrière lui, il en avait le cœur brisé. Pourtant, à cet instant, sa place était là avec le gamin. Il venait de lui faire mal. Peut-être plus qu'il ne l'aurait jamais pensé. Sa réaction avait été légèrement disproportionnée par rapport à ses prévisions. La ou les raisons lui étaient inconnues.

Un pardon s'achetait-il avec une glace ? Non, bien évidemment. Seule la rédemption marchait. Raki ne se roulerait pas par terre devant Aku en aboyant pour s'excuser. De toute façon, cela aurait sans doute été inutile. Ce zombi ne lui en voulait pas. Ou bien, il était plutôt bon pour le cacher. Mais vu que jusqu'à maintenant, il ne s'était pas privé pour lui faire des remontrances, il fallait croire qu'il n'en avait aucune à faire. Après tout, il avait obtenu quelque chose de cette rencontre. Même si ce n'était certainement pas ce à quoi il s'attendait. Son élève était vraiment très peu docile.

Raki souriait en s'imaginant en chien, refusant d'obéir à Aku qui lui ordonnait de s'asseoir, et préférant aller chercher un os pour l'enterrer. C'était tout à fait lui. On ne pouvait pas lui en vouloir, la vie de ninja était si ennuyante. Du moins, pour lui.

Le calme qui régnait à présent dans sa tête était agréable. Il n'y avait plus cet essor constant de pensées en tout genre qui l'obligeait à noter toutes sortes d'idées loufoques sans réelle utilité. Enfin, on pouvait dire qu'étudier le chakra n'avait pas de réelle utilité puisque l'on savait sans servir. Toutefois, cela pourrait un jour sauver des vies d'en découvrir plus sur le sujet. Il n'y avait qu'à trouver quoi.

Une gamine commença à courir dans leur direction, criant le nom du gamin. Elle était petite. Cheveux bleus. Et terriblement irritante. Rien que sa voix faisait grincer des dents Raki. En plus, elle était vulgaire. Avec un penchant pour la violence. Pauvre chien. Que voulait-elle lui faire ! La bête passerait un mauvais quart d'heure. Comme Aku, grossièrement, c'était l'idée. Il était le chien, et si son obéissance laissait à désirer, ses souffrances seraient incommensurables.

Raki ne s'inquiétait pas trop pour le pauvre chien qui subirait la colère de la gamine. Après tout, il n'existait probablement pas. Elle n'avait aucune marque de pattes, ni les cheveux en désordre comme si quelque chose en avait été arraché. Elle n'avait pas de traces sur les fesses non plus. Rien n'indiquait qu'un éventuel chapeau avait été volé par un chien. La preuve la plus évidente était cependant donnée par Aku. Il semblait se soumettre par instinct de conservation. Si cette gamine était aussi dangereuse, il n'y avait absolument aucun moyen qu'un vulgaire chien lui vole son chapeau.

En tout cas, la gamine savait se faire respecter, et surtout imposer ses caprices au gamin. Elle était probablement amoureuse et jalouse par nature. Surtout le premier aspect.

« Euh… On remet ça à un autre moment Raki, d’accord ? Hahaha… Je te tiens au courant ! »

Aku le regardait comme un mouton qui partait à l’abattoir. Il ne voulait pas quitter son pré, mais ignorait encore ce qui l'attendait au bout. Une chance peut-être. Il avait quand même l'air désespéré, avec son air de chien battu. Raki pouvait le sauver. Sans doute. La probabilité de succès d'une opération de sauvetage s'élevait à près de 80%. 79,653 % pour être exact, en comptant la variation et le sens du vent.

Il hésitait tout de même. Un couteau à ramener, des expériences à mener, et un gamin dont il devait se débarrasser. Techniquement, tout l'encourageait à le laisser à son triste sort.

Raki soupira, avant d'attraper l'autre main d'Aku. L'écarteler quelques instants serait sans doute amusant. Seulement, cela agrandirait uniquement ses bras, et il aurait l'air disproportionné. Une vie pareille serait difficile à mener pour un gamin. Non, il devait faire lâcher prise à la gamine.

« Je suis désolé. Mais je pense pouvoir aider à retrouver ton chapeau. Après tout, je vois pourquoi tu le portes. On dirait que l'on ta dessiné un cercle sur le sommet de la tête. La calvitie, ce n'est pas facile à vivre. Surtout à ton âge. Et je tenais aussi à te dire que j'adore la couleur de ta petite culotte. Malheureusement, on la voit très bien au travers de tes vêtements. »

La seule partie vraie dans tout ceci était sur le fait qu'il pouvait aider à retrouver le chapeau. Il n'était même pas désolé de l'empêcher d'emmener Aku. Au contraire. Il était désolé pour lui-même de rompre tous ses engagements de la journée. Après cela, le jeune homme considérerait que son petit écart d'un peu plus tôt serait une histoire du passé. Un souvenir à raconter à la prochaine génération, comme une vieille légende.
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyVen 5 Juil 2013 - 22:26

Aie, aie, aie… Maintenant que Kyara était là, je n’allais plus vraiment être libre de mes mouvements. J’ai beau l’adorer, elle n’en restait pas moins insupportable. Surtout quand elle voulait que je reste avec elle, alors que je n’étais pas spécialement d’accord. Moi, ce que je voulais, c’était de manger une glace avec le Senroji, et de rester avec lui par la même occasion. Pour une fois qu’il ne me fuyait pas, et qu’il voulait bien me voir. C’est vraiment une malédiction, il y aura toujours un problème pour nous empêcher de passer des bons moments ensemble. Et aujourd’hui, le problème était petit, tout bleu, et rouge quand il s’énervait. La Yamanaka était vraiment une vraie plaie.

Et puis, de toute façon, je commençais à lire en elle comme dans un livre. Son chapeau, il n’y avait pas de doute, elle savait pertinemment où il était. Toute cette mise en scène était pour me garder pour elle. Sa possessivité était sans égal. Et franchement, la Chûnin pouvait s’avérer être réellement terrifiante. Ha… Décidément aujourd’hui, ce n’est pas mon jour. Après la leçon de Raki, voici la dictature de Kyara. Je n’aurais pas dû me lever ce matin. Ouais, cela aurait été une très bonne solution à tous ces problèmes. Qu’ai-je fais pour en arriver là…

Alors que je ne m’y attendais pas, quelque chose m’attrapa mon autre main, la gauche. Tournant la tête, je vis que c’était Raki. Oh non… Sans la voir, je sentais déjà des pulsions violentes émaner de mon amie. Elle commença à tirer de plus en plus fort sur mon bras droit. Ils vont me les arracher tous les deux… Je le sentais venir. Surtout qu’au vu de ma lutte contre mon frère, mon bras gauche a été coupé, et j’ai du m’en greffer un autre d’urgence. Il ne faut pas qu’ils forcent trop… Je ne tiens pas à finir démembré une nouvelle fois. Une fois m’a suffit, c’est particulièrement désagréable comme situation. Et là, des gens assisteraient à la scène. Encore, la première fois, personne n’est au courant. Mais là… Je ne préfère pas me débattre pour éviter que la greffe ne saute.


- Je suis désolé. Mais je pense pouvoir aider à retrouver ton chapeau. Après tout, je vois pourquoi tu le portes. On dirait que l'on ta dessiné un cercle sur le sommet de la tête. La calvitie, ce n'est pas facile à vivre. Surtout à ton âge. Et je tenais aussi à te dire que j'adore la couleur de ta petite culotte. Malheureusement, on la voit très bien au travers de tes vêtements.


Pourquoi j’ai un mauvais pressentiment ? Un bon bien gros mauvais pressentiment… La Yamanaka était imprévisible. Elle pouvait très bien s’énerver, le taper, s’immiscer dans son esprit, le plonger dans des illusions, ou encore tout simplement l’ignorer, l’enterrer plus bas que terre, rétorquer…  Toutes ces idées étaient envisageables. Et franchement, il y en a aucune qui assurera que l’histoire ne se finisse pas avec un ou deux morts, sans me compter moi qui risque gros en était au milieu. Autrefois, j’aimais bien être une source de dispute de ce genre, mais là… J’étais en danger. Raki pouvait l’être aussi. C’est vraiment pas une bonne idée ce qu’il était en train de faire…

Elle se mit à rire. Je n’aime pas trop ça. Son rire était crispant, irritant, infernal… On dirait une sorcière qui riait aux éclats après avoir réussie une potion au pouvoir destructeur. Le stress monta encore plus, l’angoisse s’ensuivit. Ca va mal se finir. Vraiment mal.


- Haha ! T’en as des drôles d’amis Aku ! Tu sais mon petit chou, je n’en ai rien à battre de toi, et encore moins que tu vois ma culotte. Tiens vieux pervers, fais plaisir à tes petits yeux fouineurs !


Sur ces mots, elle souleva sa jupe de la main gauche, alors qu’elle me tenait avec la main droite, laissant ainsi sa culotte et une partie de son ventre à l’air libre. À cette vue, je ne pus m’empêcher de détourner immédiatement le regard… Elle était en train de s’exposer en culotte devant tout le monde, dont Raki ! Après Mogura, voila Kyara qui va presque jusqu’à se déshabiller devant moi. Bon Mogura, elle s’était carrément changée, et était plus vieille qu’elle… Mais pas en plein Konoha ! Elle n’avait aucune gêne, et je la savais bien capable que ce n’était qu’un avant-goût… Non quand même, elle n’était pas capable d’aller plus loin.


- Et si elle t’intéresse vraiment, je peux même te la donner, petit coquin va. ♥


Elle lâcha sa jupe, qui retomba à son emplacement d’origine. Un sourire aux lèvres, qui devint bien vite un regard meurtrier. Il me faisait froid dans le dos. Elle resserra son emprise sur ma main encore plus fort, avant de tirer un nouveau coup sec.


- Tire pas si fo…
- La ferme ! Ecoute-moi bien espèce d’obsédé, tu vas me rendre mon Aku tout de suite ! J’ai décidé qu’il allait m’aider, pas toi ! Alors maintenant, tu vas gentiment rentrer chez toi avant que je ne te fasse manger le sol au sens littéral du terme. Mes pouvoirs dépassent tout ce que tu peux imaginer. Pas vrai, Aku ?


Ses illusions étaient terribles. J’en ai déjà fais les frais, et je ne compte pas recommencer. En plus, elle pouvait contrôler mon corps à sa volonté avec son esprit. Pourquoi a-t-il fallu qu’elle appartienne à ce clan-là… Je devrais peut-être l’en avertir.


- Euh… Hum…
- Tu vois ! C’est ce que je disais !


Mais… J’ai rien dit !
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyVen 5 Juil 2013 - 23:29

Pourquoi intervenait-il déjà ? Juste par caprice ? Juste parce que Aku était son jouet attitré ce jour-là ? Vraiment futile, inutile, éreintant. Irritant aussi. Enfin, irritante. La gamine. Comment osait-elle lui voler son élève ? D'accord, la situation était un peu compliquée à ce niveau là aussi. A quel niveau ne l'était-elle pas d'ailleurs ?

De sa main libre, Raki enfonça une nouvelle sucette dans sa bouche. Son regard calme s'enfonçait dans celui de la gamine. Il pouvait presque rentrer dans sa tête. Impulsive, colérique, possessive, amoureuse. Ce n'était que la surface. Pourtant, la surface de l'eau en dit toujours long sur les courants sous-marins. Quel genre de petits secrets pouvait-elle bien avoir ? Serait-il seulement intéressant pour lui ? Ça, il en doutait. Il y avait peu de chance que cette gamine aie le moindre intérêt à ses yeux.

Elle s'emportait, elle parlait fort. Et le plus ironique dans tout cela, c'était qu'elle le traitait de pervers. A vrai dire, Raki n'avait pris ni le temps de regarder le haut de son crâne, ni le bas de son ventre. Il n'en avait rien à faire de la couleur de la culotte ou de l'hypothétique calvitie. Il jouait avec ses nerfs, c'était aussi simple que cela. En revanche, la gamine aurait du mal à jouer avec les siens. Il n'en avait que faire de cette histoire de possession.

Son regard, son attitude, même son sourire était glacé. Forcé. Y avait-il plus laid dans le monde ? Raki ne voulait pas vraiment connaître la réponse. Voir une telle dose d'hypocrisie et de méchanceté lui faisait déjà assez mal aux yeux. Décidément, elle n'avait rien d'intéressant ou de plaisant. Même sa petite culotte -qu'elle exposait aux regards de tous les passants- n'avait rien de particulier. Blanche, un ptit nœud rose. Raki n'avait pas regardé pour voir. Ses yeux avaient simplement suivi par réflexe la main de la gamine. Elle avait en plus de tout ça du poil au bidon. Enfin, c'est ce qu'il aurait du dire pour envenimer la situation, mais il se trouvait que rien que tenir Aku suffisait pour cela.

Raki soupira, resserrant légèrement son étreinte sur le bras du gamin. Même si elle réussissait à le dégager, elle n'aurait pas le temps de l'emmener. Il les rattraperait assez vite. Mais il ne lui laisserait pas cette victoire.

« La ferme ! Ecoute-moi bien espèce d’obsédé, tu vas me rendre mon Aku tout de suite ! J’ai décidé qu’il allait m’aider, pas toi ! Alors maintenant, tu vas gentiment rentrer chez toi avant que je ne te fasse manger le sol au sens littéral du terme. Mes pouvoirs dépassent tout ce que tu peux imaginer. Pas vrai, Aku ? »

Une menace ? Pas même voilée. Une vulgarité. C'était déplaisant, si peu d'élégance et de distinction. On aurait cru avoir un sosie de Moira. Il allait l'appeler Minimoi. Oui, cela lui allait parfaitement. Bien mieux que son véritable nom. En tout cas, si Aku craignait les pouvoirs d la gamine, il n'en était pas de même pour Raki. Peu lui importait. Toute technique avait ses points faibles, ses risques. Il ne lui faudrait pas longtemps pour déterminer ceux de la gamine. Aku semblait à court de mots, complètement dépassé par la situation. Minimoi interpréta donc ce manque d'énergie comme une peur sensationnelle de ses incroyables pouvoirs.

« Mmmh... Désolé, mais ça ne va pas le faire. »

Raki balança Aku sur son épaule gauche, la tête en avant. Il n'avait pas la moindre intention de le laisser partir si facilement. Il n'avait d'ailleurs pas l'intention de laisser la gamine partir non plus.

« Moi, j'ai décidé qu'il mangerait avec moi. Alors soit tu le laisse m'accompagner gentiment manger une glace que l'on aie des discussions d'adulte... »

Raki attrapa la gamine par la taille, la balançant à son tour sur son autre épaule. Elle avait le droit de voir son dos. Il ne tenait pas à se prendre des coups de poing ans la figure parce qu'elle avait décidé de se débattre.

« Soit il va falloir que je t'embarque pour que l'on puisse la manger tous ensemble. Alors, vous voulez manger quoi les gamins ? »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyDim 7 Juil 2013 - 16:07

Mes bras commençaient à me faire souffrir, surtout celui que je me suis greffé. Il était moins résistant que l’original. Peut-être que mon corps ne s’y est pas encore complètement habitué. En même temps, un bras mort… Ce n’est pas ce qui y a de plus pratique. Heureusement que mon contrôle du sang m’a permis de l’adapter… Mais ce n’était pas encore totalement au point à ce qu’il parait. Est-ce que ça le sera un jour seulement ? Je n’en étais plus tellement convaincu… Un an a du passer depuis ce jour-là après tout. C’est que ça commence à être long là. Enfin bref, je devrais plutôt penser à me sortir de cette situation problématique, où je risquais de mourir écartelé. Quelle fin débile… Mourir car on est trop aimé. Enfin. Je pense que Raki veut plus l’emporter sur Kyara pour lui, que pour me garder avec lui.

Tant bien que mal, j’essayais de forcer sur mes deux bras pour me défaire, mais ils tenaient vraiment à m’emporter avec eux. Je ne vais pas m’en sortir vivant, je le sens…  Et tout à coup, une sensation bizarre. Je flottais dans les airs, jusqu’à finir sur l’épaule gauche de Raki. Là, j’avoue ne pas avoir tout compris. Il tenait vraiment à manger une glace avec moi à ses paroles, c’en est presque touchant. Puis je vis, à ma droite, des jambes. Quoi ? On l’emmène aussi ?! Et c’était bien ça. Kyara était postée sur son épaule droite, les jambes en avant. Sa position était à l’inverse de la mienne. Je craignais une mauvaise réaction…

Elle essayait de se débattre, mais se calma bien vite. Bon… Plus qu’à prier qu’elle ne lui fasse pas un coup de pute, comme elle sait si bien les faire.


- Euh…


Soudain, une voix. Dans ma tête. C’était encore elle, qui me coupait une nouvelle fois la parole, mais d’une manière bien différente ce coup-ci.


C’est qui celui-là ?
Senroji Raki. Un de mes élèves.
Ah bon. Et depuis quand un élève porte son prof ?


Même elle va s’y mettre… Je suis vraiment nul. Tellement que je laissais tomber ma tête en avant, complètement blasé.


Tu lui fais confiance ?
Bah… Ouais. Il est spécial, mais je peux lui faire confiance.
Et moi ?
Quoi, et toi ?
Bah… Je peux lui faire confiance ?


Par réflexe, je me suis pincé. Fort. Puis je sentis une vive douleur, laissant échapper un léger gémissement étouffé. Kyara qui veut faire confiance à quelqu’un… ? Nan. Y a un truc. Où est la caméra ?


T’es sérieuse là ?
Bah… Moi j’veux bien manger une glace avec vous. Même si je le connais pas, t’es là donc ça me va. De toute façon, t’es là pour me protéger !


En entendant ça, je ne pus m’empêcher de rougir bêtement, avant de rebaisser la tête tout en la secouant.


Hm… Euh… Oui. Je pense que oui. Mais il faut que tu te calmes.
Je vais essayer !


La communication s’arrêta sur ces derniers mots. Avec tout ça, on avait toujours pas répondu au Senroji, qui nous proposait de manger une glace. On était presque arrivé au marchand de glaces, mon préféré en plus. Que prendre donc… ?


- Je regrette monsieur de vous avoir offensé, ce n’était pas mon intention… Je veux bien venir avec vous, je ne vous causerai aucun problème, je vous le jure. Et pour vous répondre, j’aimerais bien une glace vanille-caramel s’il vous plaît. Et toi Aku, tu veux quoi ?


Alors là, mon visage s’est décomposé. Kyara qui s’excuse. Jamais je n’ai réussi à lui faire sortir le moindre petit pardon, même quand elle était entièrement en tort. Qu’est-ce qu’elle mijotait ? Peut-être rien. Après tout, elle m’a dit qu’elle tenait vraiment à manger une glace avec moi. Elle n’a peut-être pas de mauvaises intentions dans la tête, peut-être qu’elle finira même par s’entendre avec le médecin. Brr… S’ils s’entendent… Je ne préfère même pas imaginer les coups d’enfoirés qu’ils pourraient me faire. Oui, c’est mieux de ne pas y penser. Après tout, j’imagine qu’elle n’a tout simplement plus de sous, ou une histoire de ce genre.


- Hm… Va pour une glace chocolat-fraise.
- Oh oui elle est trop bonne ! Je veux elle aussi finalement !


Ca, ça ne m’étonne pas d’elle par contre. J’allais rester spectateur de cette situation… J’ignore si Raki a une idée derrière la tête, et aussi si Kyara en a une… Espérons qu’ils ne me posent pas de problème, j’en ai déjà assez eu aujourd’hui…
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Message(#) Sujet: Re: Le plus petit parasite [Aku] Le plus petit parasite [Aku] EmptyDim 7 Juil 2013 - 19:47

Les parasites étaient réellement une espèce à part. On en trouvait partout et de toutes sortes. Après le parasite « Aku » et son principe de la sangsue, voilà donc la sangsue de Aku. Chacun son truc. Qu'est-ce qui lui prenait de se mettre dans cette merde ? Il n'allait pas pouvoir s'en sortir facilement. Une glace ne lui faisait pas non plus particulièrement envie. A ses yeux, une sucettes valait mille glaces. Le seul avantage des glaces comparées aux sucettes était le rafraîchissement.

Il marchait sans prendre en compte les deux gamins sur ses épaules. Mine de rien, ils pesaient quand même leurs poids. Surtout Minimoi. Elle devait bien faire deux fois Aku. Lorsque Raki marchait, il avait toujours peur de trop pencher du côté droit et de s'écraser tellement la différence était importante. Enfin, c'était dans sa tête. Dans la réalité, c'était équilibré. Un peu plus du côté de Aku peut-être. Très légèrement. Il n'était pas bien grand pour son âge. Peut-être des problèmes de croissance. Ce serait problématique si tout restait petit. Raki devrait l'ausculter à un moment pour s'assurer qu'il n'avait pas de problème grave.

Même si ses deux victimes ne voulaient pas manger avec lui, cela lui était égal. Aku avait une obligation envers lui maintenant. Ou était-ce l'inverse ? A vrai dire, cela ne le concernait vraiment pas. Pour une fois que personne ne finissait cloué au lit, passer un peu de temps avec un membre de son équipe serait peut-être une bonne idée. Bientôt Nai serait dans l'incapacité de sortir d'un lit, avant de mourir dans d'atroces souffrances. Sazena ne lui parlerait plus jamais. Autant dire que cela n'était pas pour lui déplaire. Il ne restait donc que son sensei en carton. Que faire de lui?

Ils approchaient d'un glacier. Ce n'était peut-être pas la meilleure période de l'année pour manger une glace mais peu importait. Le climat à Konoha était plutôt clément. On appréciait vite de pouvoir survivre à l'hiver le plus rude. Ce dernier mot n'avait peut-être même pas beaucoup de sens. Le neige était assez rare.

Les gamins avaient fait leurs choix. Une glace vanille-caramel. Raki en avait l'eau à la bouche rien que d'y penser. Les saveurs se mélangeaient déjà dans sa bouche, alors qu'ils n'étaient même pas encore arrivé à destination. Aku voulait une glace chocolat-fraise. Certes, ce n'était pas dégoûtant, mais pas aussi alléchant que la première. Le jeune homme ne comprenait même pas pourquoi la gamine voulait changer pour ça. Les fraises étaient bien meilleures en fruit qu'en glace à ses yeux. Elles étaient même succulentes. Croquantes à souhait, fondant en bouche, cette douceur sucrée légèrement acide. Décidément, rien de mieux qu'un vrai fruit. Minimoi se jetait sur Aku comme une lionne affamée. Son choix était simplement fait pour concorder avec celui de a victime. Amoureuse. Et assez désespérément. Au point de vouloir s'inventer encore plus de points communs, et d'abandonner une délicieuse glace rien que pour lui.

Arrivant avec un petit sourire, Raki ne pouvait s'empêcher de penser que Aku aurait très vite pleins de mini-truc tout autour de lui. A quoi ressemblerait-il ? Rien qu'à la tête de leur mère, ils pleureraient toute la nuit et hurleraient jusqu'à ce que l'on s'occupe d'eux. Sans le moindre doute. Ils auraient peut-être les cheveux bleu clair, un mixte des deux. C'était assez difficile à prévoir. En tout cas, il fallait déjà espéré que les parties nécessaires ne soient pas déjà pourries chez Aku. Cela rendrait sans doute l'opération extrêmement délicate.

Les gamins toujours sur ses épaules, il arriva devant une dame pour le moins décontenancé. On ne pouvait pas lui en vouloir. C'était difficile de rester sérieux et professionnel quand une bande de rigolos s'amenait de la sorte.

« Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
— Alors, deux glaces chocolat-fraise, pour les gamins, et pour moi ce sera une banana split maxi-size. »

Ça, pensa-t-il, c'était LE bon choix. Un choix qui ferait baver les deux gamins pendant un bon moment, alors qu'il se régalerait devant eux.

Basculant Aku de sur son épaule, Raki se saisit de son porte-monnaie pour payer. Il ne tenait pas spécialement à garder l'autre sur son épaule, mais jusqu'à ce qu'ils s'assoient, il préférait.
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