Le noir total. Je ne sais plus trop ce qui se passe ni même ce qui va se passer. La seule chose dont je suis sûr c’est que je suis endormie, sûrement drogué ou une autre connerie dans le genre. Après tout Naoko est un médecin et même si nous sommes alliée elle n’a sûrement pas pu contredire le Raikage et a finis par me drogué. Même si après tout, cela m’arrange plus qu’autre chose. Ainsi mon voyage allait être plus simple, plus rapide, sans avoir à répondre aux éventuelles questions avant d’arriver à Kumo. Il faut dire que la technique du Sandaime m’a aussi beaucoup convaincu que dormir est mieux qu’autre chose.

M’enfin, ce n’est pas non plus comme si l’éventualité d’être ramené à Kumo me réjouissais plus que ça. Je n’ai pas envie de revoir le village, pas envie de recroiser tous ces gens à qui je disais bonjour le matin. Tous ces petits détails qui vont me rendre nostalgique ou qui vont me rappeler Asuna. Si seulement ce n’était que ça… Je ne sais pas si je supporterais les regards haineux des passants qui me reconnaitront, surtout si je croise le regard de Shinzô. Que doit-il penser de son sensei ? Est-ce qu’il ressent de la haine à chaque fois qu’il pense à moi ?

Sans parler de ma famille. Eux ce n’est même pas des regards haineux qu’ils vont me jeter mais des pierres. Si ce n’est que des pierres d’ailleurs. Beaucoup d’entre eux voudront me tuer dès l’instant où ils me verront mais ils resteront là. Droit comme des piquets face au Sandaime, même si son capable de sacrifier leur grade si ils peuvent me tuer. Dormir reste définitivement la meilleure solution.

Mais alors que je me remémore tous cela, que je suis perdu dans mes pensé, une lumière traverse mes paupières. Je couvre mes yeux de mon bras et je ressens tout de suite le tissu de mon ilet jaune qui m’ais si familier. Je me redresse vu que j’étais apparemment allongé et retire mon bras en ouvrant les yeux. Petit à petit, mes yeux s’habituent à la lumière qui n’est très forte avant que je ne regarde autour de moi afin de comprendre où je me trouve. Un lit de fortune, des toilettes et surtout, des barreaux. Je connais cet endroit et pas qu’un peu. Je suis dans une cellule de la prison de Kumo.

Tel un gros chat, je m’étire alors qu’un sourire se dessine sur mon visage encore pas très réveillé. C’est assez étrange d’être l’enfermé alors que j’étais, il y a de cela quelques mois, celui qui enfermais justement. Après un bon gros soupir d’accompagnement à l’étirement, je lève les yeux en direction des barreaux après avoir entendu un petit bruit. Il est là. Face à moi comme si il décortiquait chacun de mes mouvements. Le Sandaime Raikage. Est-il là depuis que je me suis réveillé ? Sûrement. M’enfin, on dirait bien que je vais devoir avoir une longue et sérieuse conversation avec lui. Peut-être décidera-t-il de m’exécuter après notre entrevue.

- C’est sympas les prisons vu de l’intérieur… C’est assez étrange quand on l’a vu longtemps de l’extérieur.

Oui j’avais que ça à dire. Non mais fallait bien que je lui fasse la remarque et autant le dire maintenant qu’après quand nous serons partie dans une conversation hyper sérieuse comme celle de la réunion diplomatique avec l’Hokage.