C’était aujourd’hui le retour du printemps et autant dire que j’étais aux anges ! Pourquoi simple voyons, le vent de la liberté soufflait à nouveau ! Ma punition était finie, après ce dernier dîner en famille je pouvais détaler à peine tous seraient partis se coucher. J’étais libre, libre enfin, libre de retourner à mes occupations, libre de ne plus rentrer, car le temps n’étant plus aussi glaciale, je comptais bien reprendre ma vie à l’extérieure et personne n’avait rien à dire là-dessus ! C’était ainsi comme une renaissance pour moi, ils étaient tous là autour de moi à parler entre eux avant le repas tandis que je mettais la table et co avec ma mère et mes sœurs, mais cette fois, je ne râlais pas, je m’en fichais, je ne pensais qu’à une chose, le moment où j’allais enfin m’éclipser. Oui bon, on l’aura compris, rien ne pouvait gâcher ma bonne humeur, non rien de rien, pourtant…

=| - … Un Samui s’est illustré lors de la conquête, ça lui a valu une promotion en rentrant…

Un simple bout de conversation que je n’écoutais qu’à moitié, voire pas du tout, mais le « Samui » avait instinctivement retenu mon attention assez longtemps pour j’écoute la suite. Mon sourire s’évaporait pour un air mauvais, Samui s’assimilait directement à Rei et ce dernier ne donnait plus de signe de vie depuis un moment maintenant et ça sans crier gare. Si j’étais fâchée ? Oui un peu. Si c’était légitime ? Probablement pas, voilà pourquoi je cessais immédiatement d’y penser, comme toujours quand un sujet me contrarier. Cependant Dame Destin en avait décidé autrement, car mon père persistait à vouloir gâcher mon humeur…

=| - … Rei je crois qu’il s’appelle c’est le fils d’un administrateur du village…

Hum, difficile de croire que ce ne soit pas le Rei auquel je pense, tandis qu’un tic nerveux faisant se soulever et redescendre mon sourcil apparaissait, je prêtais oreille attentive à la conversation qui résultait sur un « irou » promu chunin… Plus aucun doute et si mon père rageait que l’on est envoyé s’illustrer deux Samui vers la conquête, moi je rageais que l’un d’entre eux ne m’est rien dit, ma colère soudaine se décalait d’ailleurs soudainement sur le plat que je tenais qui éclatait dans mes mains. Curieusement, cela ne valait pas une réprimande, mais le soutien de mon père… Bon il était à l’ouest sur ce qu’il pensait avoir motivé mon geste, mais bon, le tapotement de sa paume sur mon épaule me consolait un peu. Non Opa, je ne rageais pas moi que les Samui avaient été préférés aux Kaguya et non, vraiment je ne pensais pas que tu comprenais ce que je ressentais, quoi que en l’écoutant parler d’un sentiment de trahison, finalement je changeais d’avis…

Autant dire que le repas et l’heure du coucher me parut une éternité, je ruminais en silence tel un volcan sur le point d’exploser, seul Tei’-chan mon petit frère semblait s’en être rendu compte, voilà pourquoi avant de s’endormir il avait susurré des mots pas bêtes du tout avant de lâcher son étreinte de mon cou après son câlin du soir…

=| -T’sais Nini-chan t’as qu’à aller taper ce qui t’as énervé comme d’habitude… Pis c’fini…

Certes, c’était ce qui de loin me faisait le plus envie, mais c’était là attaché une importance à l’acte, une que je ne voulais pas donner, pourtant à peine la derrière lumière éteinte j’y cédais… Là encore, avais-je pensé à l’heure ou à la légitimité de l’action que je m’apprêtais à faire ? Bien sûr que non, sous la fine pluie printanière du soir je traversais Kiri jusqu’à chez Rei et cela pas par la route habituelle, mais une plus dérobée que j’avais utilisé le jour de notre rencontre, curieusement sans l’avoir fait exprès, j’avais mis la même veste à la capuche bectée… Face au muret dilemme, aller piquer une crise ou pas ? Mais tandis que j’y réfléchissais, ma volonté avait dépassé ma pensée, j’étais déjà de l’autre côté, sortant un volatile gris de dessous ma veste et pas n’importe lequel, je lançais l’oiseau cherché Rei, un piaf qu’il allait surement reconnaître, un piaf qui le reconnaîtrait aussi à son chakra maintenant qu’il l’avait soigné. Bon si mon père savait que je lui avais piqué son volatile il me tuerait, mais c’était secondaire, pour l’heure, j’étais adossée contre le mur de la maison, près de la fenêtre où il m’avait débusqué antan le visage totalement camouflé sous ma capuche. Et s’il n’était pas là ? Tant pis, je ne me gênerais pas à fouiller la maison tout entière pour trouver là où il crèche et l’y attendre de pied ferme le temps qu’il faudrait. Non ce n’était pas des félicitations que je venais lui donner… Extrémiste, c'est un mot Kaguya non?

Un rêve. Celui de devenir une personne importante, indépendante, traçant son propre chemin, sa propre route, prendre pleinement possession de son destin et en être l'acteur principal si ce n'est l'unique acteur. Avancer, trébucher, continuer, souffrir, être attristé, avoir la niaque, être ambitieux, réussir. Qu'importe la façon dont les autres décident de votre vie, vous êtes le seul et unique maître de votre futur. Même si vous n'en êtes pas l'unique acteur et que vous serez indéniablement transformé par les diverses épreuves que vous traverserez, il ne tient qu'à vous de suivre votre propre choix. Vos pensées sont la preuve que vous êtes vivants et indépendant, vos actions les preuves de ce que vous êtes réellement et ce qui permettra aux autres de vous juger. Vivre seul ? Impossible dans une société humaine. Quelque soit votre choix vous devrez vous plier à certaines règles immuables. La vie n'est pas facile, mais elle est unique. C'est cette dernière caractéristique qui doit vous donner l'envie d'avancer, encore et toujours et surmonter les obstacles. De devenir ce que vous voulez vraiment être et de faire ce que vous voulez vraiment faire. Les efforts, action incontournable pour parvenir à ces résultats. Quelque soit votre choix, seuls ceux qui se bâteront parviendront à réaliser leurs objectifs. Les échecs ne doivent pas arrêter, ils doivent vous renforcer, grandir, évoluer. Dans la plupart des cas, ils sont même beaucoup plus enrichissants que les réussites. Celui-ci qui ne chute jamais n'existe pas, celui qui est parfait n'existe pas. Telle était la définition du mot vivre aux yeux de ce jeune Samui âgé de 19 ans.

En ces derniers jours de vie, sa façon de pensée, sa manière d'aborder et bien d'autres choses encore changèrent du tout au tout. Sortie meurtri d'une guerre dans laquelle il se retrouva impliquer avant même de s'en rendre compte. Faible, inutile, dépendant, telles étaient les mots qu'il se répétait sans cesse depuis ce jour. Le regard qu'il portait alors sur la vie, sa définition même du mot vivre était chamboulée. Il devint une autre personne, perdue à la recherche de celui qu'il était et de celui qu'il cherchait à devenir. Des idéaux oubliés afin d'atteindre un unique but : acquérir de la puissance. Pourvoir braver par soi-même les obstacle lui faisant face, sans remettre sa vie entre les mains de personnes inconnues. Un être triste, brisé, aveuglé par la colère qu'il portait sur lui-même, sa propre personne et sa faiblesse le dégoutant au plus au point. Sans confiance en soir, comment ce jeune Chûnin pourrait-il encore avancer ? Tel un funambule sur son fil, il décida de se bander les yeux pensant que cela lui aiderait à mieux affronter la dure réalité. En somme, il ne faisait que la fuir, cherchant un échapatoire dans un effort désespéré, non rationnel, illogique. Lui qui avait toujours étudié les problèmes sous tous les angles, s'efforçant de s'améliorer et d'évoluer. Lui qui était devenu une personne à part entière, unique se perdit dans les abysses de sa peur. Le peur, sentiment puissant permettant d'accumuler de l'expérience, de juger le danger, pouvant sauver des vies. Contrôlée elle était une puissante alliée et une arme, incontrôlée, elle se trouvait être la pire des influences. Troublant vos pensées, aveuglant votre regard, une volonté de s'isoler, de se couper du reste du monde et de la réalité. Une épreuve alors juger insurmontable.


Rei se réveilla en sursaut, en nage et tremblant de tout son corps. Lui qui jusque là n'arrivait jamais à se souvenir du moindre de ses rêves enchaînait cauchemar sur cauchemar nuit après nuit. D'un geste de la main gauche, il retira son drap et s'assit sur le bord de son matelas. Ses deux bras apposer sur ses côtés, lui permettant de rester il se concentra afin de ralentir sa respiration et calmer le court de ses pensées. Reprendre le contrôle, rester maître de soit même, des exercices dans lesquels il excellait jusqu'à ces dernières semaines. Au bout de quelques minutes, il se releva et enfila sa robe de chambre poser soigneusement posée sur le bout de son lit. Puis il se dirigea vers la salle de bain et s'humidifia le visage afin de se débarrasser de la sueur dont il était couvert. Il son regard fuyant croisa son reflet dans le miroir, l'emplissant d'une profonde colère envers lui-même. Mais le jeune homme n'aimait réfléchir et spéculer avec les pensées brouillées par ses propres sentiments. Il décida donc de sortir de sa chambre et de se balader dans le couloir extérieur entourant sa maison. Celui-ci était fermé par de mince fenêtre alors entre-ouverte afin de profiter pleinement de la fraicheur printanière. Quand il vit une silhouette adossée au mur face à lui, il se baissa sous la fenêtre puis entreprit de surprendre le cambrioleur afin de l'arrêter. Il forma un pic d'eau à l'aide de sa maîtrise de l'eau puis contourna le malfaiteur afin de surgir dans son angle mort. Quand il eut fini de faire le tour du couloir, il s'approcha du mur auquel était adossé à l'extérieur le malfaiteur, puis il le saisit au niveau du coup, pointa sa pointe d'eau maintenue par son chakra sur la carotide de celui-ci. Il ne parvint pas à le reconnaître à cause de sa capuche becté, mais ayant le contrôle sur la situation, il en jugea pas nécessaire d'étouffer son ennemi.

Qui es-tu ? Et que viens-tu faire en ces lieux à une telle heure ?

Plus tôt que prévu l’oiseau apparaissait, non, pas celui que j’avais envoyé, celui que cette fois je venais chercher, non pas le même oiseau qu’à ma première visite ici, bref je parle de Rei ! Ah, c’était moi qui étais censée faire une visite surprise, mais finalement c’était lui qui faisait une arrivée sous cet ordre, mais pas une des plus sympathiques, ma foi, il avait été synchro avec le sort que je lui réservais, à savoir, pas très accueillant ! Il fallait dire, que pour la deuxième fois il me démontrait à quel point mes visites improvisées chez lui n’étaient pas les bienvenues, pourtant j’avais toujours une excuse en bêton ! Si si ! Prise à revers comme une débutante, dans un premier réflexe j’aurais voulu empaler celui qui étreignait ainsi mon cou, mais le son de sa voix trahissant qui était le coupable, je m’en abstenais. Prise à la gorge en guise bonjour, on ne pouvait pas dire que c’était ce qu’il y avait de mieux, d’autant que ça ne faisait que confirmer mon humeur massacrante, cependant, écoutant ses dires, il ne m’avait pas reconnu, normal en même temps, mais malgré ça, il n’échappait pas à la sentence pour son geste. Faute de dire quelques mots pour m’exprimer, d’ailleurs me poser une question en demandant une réponse dans ce contexte était un peu sadique, étant donné que s’exprimer se révélait compliquer, mais bon, passons… Je disais quoi déjà ?... Ah oui !

Faute de pouvoir parler ou simplement d’en avoir envie, je répondais à son geste par un autre, me foutant royalement de la menace ou de la lame d’eau prête à me scalper, vive, nette et précise, je visais de mon genoux les rubiniolles de mon assaillant Samui. Franchement Rei, s’imaginait que je pouvais être flair-play en pareille condition ! Quelle erreur ! Bon oui, ce n’était pas du jeu il ne savait même pas encore qui il avait en face, mais tant pis pour lui ! Dégageant tant bien que mal le Samui, je faisais tomber le masque, enfin la capuche, profitant de l’effet de mon faciès pour le repousser et afficher mon air mécontent. Ma main sur mon cou posait par réflexe, après un court blanc je me décidais à parler, difficile de dire par quoi je voulais commencer, si je devais faire simple ou compliquer, ou simplement frapper et ne rien dire, ironique à souhait, je commençais par une simple phrase hypocrite ou pas vraiment en fait, elle se voulait l'être, mais devenait sincère au premier son...

=| -Moi aussi je suis contente de te revoir Rei. Non vraiment après ton départ en bataille et ton retour sans nouvelle, je commençais à croire que tu avais des soucis de mémoires, voire pire.

Je l’avais mauvaise et pas qu’un peu, ça pouvait facilement se ressentir au ton de ma voix, si la tête que je faisais n’avait pas suffi déjà à faire passer le message, une pointe de déception faisait ma hantise alors, le Samui allait prendre cher !

=| -Bref assez parler, je veux ma revanche, si tu n’as pas oublié ça aussi, viens ! Ce coup-ci c’est toi qui ouvre, puisque la dernière fois c’était moi.

Juste non ? Mais si ma foi, monsieur se faisait désirer, je pouvais facilement lui forcer la main, à un détail près auquel je n’avais pas pensé contrairement à la première fois où j’étais venu ici, ce n’était pas l’endroit l’idéal un jardin Samui pour entamer un affrontement avec un fils de la famille, pire encore, quand on est une Kaguya ! Comme je disais souvent, on ne se refait pas !

La personne qui se tenait entre son corps et son bras semblait assez mince et frêle. Rei en déduisit assez rapidement qu'elle devait être une femme, ayant au préalable remarquer sa poitrine puisque son manteau formait deux bosses au niveau de sa poitrine. Le jeune homme n'avait pas pour habitude de juger les gens sur leur physique, mais plutôt sur leur mental. De ce fait il ne put reconnaître la personne qu'il était en train de menacer et qu'i n'était autre que sa protégée : Aojikawamanashi Kaguya. S'il l'avait su, il n'aurait pas hésité une seule seconde à planter le pique dans son torse, en prenant soin d'éviter les organes vitaux, afin de bien lui faire comprendre qu'elle courait un grave danger en faisant cela. Il l'aurait bien évidemment soigné juste après, tout en utilisant un peu de poison si la patiente se montrait un peu trop réticente. Mais avant même qu'il se rende compte de la situation, il sentit une pression intense entre ses jambes et lâcha rapidement son opposante pour sauter en arrière et s'affaler sur le sol. Ce dernier mouvement avait été effectué par sécurité, mais comme tout homme normalement constitué la douleur qui le frappait était tellement intense qu'il en eut le souffle coupé. Serrant toujours son aiguille aqueuse entre les doigts de sa main droite, il releva la tête afin de pouvoir observer celle qui venait de frapper son honneur.

« Toi... »

Les mots qu'il prononca montrèrent toute la colère et la douleur qu'il pouvait ressentit, mais la jeune femme n'avait probablement pas pu les en discerner les formes puisque l'air qui fut expulsé des poumons du blessé n'était pas assez importante pour donner une réelle force à ses paroles.

« Moi aussi je suis contente de te revoir Rei. Non vraiment après ton départ en bataille et ton retour sans nouvelle, je commençais à croire que tu avais des soucis de mémoires, voire pire. Bref assez parler, je veux ma revanche, si tu n’as pas oublié ça aussi, viens ! Ce coup-ci c’est toi qui ouvre, puisque la dernière fois c’était moi. »

La jeune femme, une fois encore ne semblait pas comprendre le danger qu'elle courrait en ces lieux. Si Rei avait prit la peine de crier ou d'avertir un membre de sa famille, elle se retrouverait dans les minutes qui suivraient dans une prison humide et sale dans le quartier des Samuis, subissant un interrogatoire autant secret que douloureux. Etant une Kaguya, les membres du clan du jeune homme la prendrait pour un assassin envoyé par sa famille pour se débarrasser de Rei, fils de l'un des plus important dirigeant du village, et le père du jeune homme ne lésignerait sur aucun moyen pour arriver à ses fins et obtenir les réponses qu'il désirait. Par le passé, il n'avait pas toujours été membre du conseil, anciennement ninja et membre du Misuto, il avait de nombreuses fois été chargé de l'interrogatoire de certains prisonniers de guerre. Et son absence totale de pitié pour ses victimes était bien connue de ses amis et sa famille. Rei devait tirer cela de son père, même si c'était à cause de son passé et de sa douloureuse enfance que le Samui était devenu ainsi, par la force des choses. Le jeune homme se redressa alors et fixa la jeune femme dans les yeux, sa colère se faisant sentir à travers sa respiration rapide et ses narines dilatées.

« Est-ce que ça t'est déjà arrivé une seule fois de réfléchir ? Tu ne te rends vraiment pas compte du danger que tu cours en venant ici. Tout d'abord si je n'avais pas eu de doutes sur ton identité et que je t'avais pris pour un vrai voleur, j'aurai pu t'égorger sans le moindre soucis avant même que tu ne puisses agir. Ensuite j'aurai pu appeler ma famille, qui aurait donné l'alerte dans le quartier. Tu crois vraiment que tu aurais pu échapper aux Samuis les plus expérimenté à ton niveau ? »

Le jeune homme prit alors une longue respiration afin de se calmer, puis poursuivit.

« Vient dans ma chambre, on sera plus alaise et surtout nous seront, ou plutôt tu seras en sécurité. Là-bas je t'expliquerai ce qui s'est passé, même si d'après c e que je vois tu as eu vent de la conquête de Taki no Kuni. Et surtout ne commence pas à te faire des idées toutes plus étranges les unes que les autres. Ah et j'oubliais, non nous ne nous affronterons pas ici, car au moindre bruit tu serais démasqué et je n'ai pas envie que tu croupisses au fond d'une cage humide dans un cachot subissant un interrogatoire. Même si l'envie de te rendre le coup que tu m'as donné me démange fortement. »

Allez, le voilà qui recommençait à me faire la leçon, c’était bien Rei, aucun doute là-dessus. Néanmoins, je sentais l’aigreur dans ses propos. Quoi ça ne lui avait pas fait du bien ? Pas remit les neurones en place ? Oui cette pensée était méchante, certes et après son long monologue elle n’était pas prête à s’effacer, comment ça je réfléchissais jamais ? C’était bien là ce qu’il insinuait, pire, il balayait le passage du combat sans vergogne, ah bah parce qu’il croyait que je lui demandais son avis ? Je piquais, c’était évident et face à mon envie de le frapper un instinct plus vicieux encore frapper, un venin typiquement féminin dans mon esprit revanchard. Pour cause son invitation à changer de lieu pour discuter et le choix qu’il faisait pour ce dernier me faisait malheureusement pour lui cogiter. C’était lui après qui me parlait de réfléchir avant d’agir ? Soit, j’allais l’écouter et lui en donner la leçon à mon tour, car il avait beau dire, c’était lui que je venais voir et je ne voyais pas ce que je pouvais risquer là… Rei criait à ma capture ? La blague, c’était le premier à me défendre à l’excès, je n’étais pas aussi  gourde qu’il l’imaginait. Moi aussi je savais profiter de ma position…

=|-Vu comment tes valseuses ont valsés hein niveau risque de mort j’ai vu mieux, t’as encore des progrès à faire, puis au pire tu m’aurais soigné ou tu te serais débrouillé va je ne m'en fais pas pour ça.

Un clin d’œil pour faire passer la pilule, non je n’avais pas abandonné l’idée de se frapper ! Et pour ça mieux valait le garder d’humeur à le faire. Bon ça ne semblait pas compliqué à première vue, monsieur avait du mal à s’en remettre, bien fait là encore ! Après un haussement d’épaule je le suivais à pas de chat, le pauvre n’était pas même conscient de se mettre tout seul dans le guêpier, le pire dans l’histoire était tout de même qu’il me donnait tous les bâtons qui allaient le frapper. Idiot. Si moi j’étais vraiment en sécurité, lui en revanche ses nerfs allaient être mis à rude épreuve et autant j’avais pu être sage jusqu’à arriver à la dite pièce autant cela n’allait pas durer…  Mais avant curiosité oblige, je passais en revu la pièce, verdict : c’était tellement Rei. Premier détail qui me frappait un bureau et des livres, quelle surprise, quant à l’autre se fut l’état de son lit, il avait fait la guerre là-dedans ou bien ?  Lui qui parlait d’idées étranges à ne pas se faire tandis qu’il se croyait à l’abri de toutes mes frasques, je m’en allais lui démontrer le contraire. Il voulait parler ? Moi je voulais frapper. Il voulait du silence ? Moi j’allais en profiter.  Puis en parlant de coup à rendre, sa frustration elle n’était pas prête de passer, me voilà qui touchait à tout, ça aussi ça allait vite l’énerver autant que ce qui allait suivre, car pour moi je n’étais pas celle la plus  en mauvaise posture ici.

=|-Enfin Rei, tu me fais la leçon, mais tout ça c’est ta faute, qui qui a disparu sans crier gare ? Pas moi hein ? Certes, tu me diras que l’importance est une question de point de vue, bah là encore, parlant du tien… Tu parles d’actions irréfléchies, mais avant de me faire la leçon regarde toi. Parce que  là tu ne vas pouvoir prendre que sur toi sur les idées étranges à ne pas se faire, imagine que du bruit s'en suit de ma visite et qu’on me trouve dans ta chambre, tu y as pensé ? Donc chut no rage ! Pas de bruit hein. Chunin, Samui ou pas, là t’es bien emmerdé pas vrai ?

Paf ! Dans tes dents, une façon de dire je ne suis pas aussi stupide que tu ne le crois, bah oui j’étais une fille même si ça se voyait pas trop et de ce fait, je savais être mesquine. D’un sourire victorieux, je savourais le moment tant qu’il durait, bon oui, là j’allais prendre misère en passant de a à z et même s’il faut il allait revenir à f pour repartir au w et achever avec le z. Vous avez rien compris ? C’est pas grave. Là d'un coup ça allait beaucoup mieux, en fait, il fallait croire que j'avais juste besoin de lui mettre session pour passer l'éponge... Round ONE engagé.