La nouvelle avait parcourue les quatres coins de Kaminari no Kuni. Peut-être que le monde lui même était au courant de la nouvelle: Nous avions un nouveau Raïkage! Le troisième du nom, un certain Soroshiya. Mais attendez, vous ne connaissez pas la meilleure: Ce gars est un Bakushô! Le premier de notre famille à prendre la tête du village, enfin les gars du conseil se rendaient compte de notre capacité à gérer Kumo. Il allait falloir que je vois ce gars, histoire que je puisse le féliciter des phrases du genre "Haha, on les a bien niqués ces empaffés de Kadorîa et ce Masamune, bien joué vieux!". Ouais, en gros ce sera ça.

Tout le quartier Bakushô était en ébullition, tout le monde ne parlaient que de ça. Des boutiques avaient ouvertes plus tôt que prévue, des mini-concert et diverse petite explosion retentissaient par-ci par-là sur le territoire des manipulateurs du Bakûton. Bref, c'était la fiesta! J'aurais bien dansé un coup, mais le devoir m'appellait: Je devais aller féliciter le nouveau dirigeant. J'étais d'ailleurs accompagné de Nami.

Spoiler:

N'ayant rien à faire cette dernière avait décidée de me rendre une petite visite de courtoisie. Je crois que c'était la seule personne que j'appréciais vraiment. Lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois, il est clair que personne n'aurait cru que nous puissions devenir de bons amis. Mais nous avons réussis à nous trouver des points commun et à nous supporter. Nous faisions aussi partis tous les deux de la même équipe, et donc il fut un moment où nous êtions obligés de nous entraider. De ce travail d'équipe est née notre amitié. Si ça c'est pas mignon!

Nous nous dirigions vers le Palais du Raïkage à une allure rapide en parlant de tout et de rien, lorsque que Nami entama un sujet centré sur la nouvelle Ombre.

- Tu l'as déjà rencontré autrefois ce Soroshiya?

Je réfléchissais un instant, me rappellant sa tête lorsqu'il avait été élu au pouvoir. Un mec au teint pâle, avec une tête pas super accueillante. Un type qui faisait froid dans le dos si vous voulez mon avis. Mais on s'en fout! C'est un Bakushô! Alors ça passe! Cependant, je ne crois pas l'avoir croisé une seule fois dans le quartier. Pourtant, un gars comme lui ne doit pas passer inaperçu...Boah! J'aurai mes réponse lors de notre entrevue... A condition qu'il accepte de me voir. Après cette intense réflexion je me tournai vers la Kazuya, me grattant le sommet du crâne:

- Euh... Non.

Elle poussa son sourire habituel.

- Bizarre quand même. Vous êtes de la même famille pourtant. Surtout qu'un gars comme le Sandaïme...

Je prenais un air crâneur:

- Ouais, mais tu sais, nous les Bakushô, on est un clan vachement important! C'est normal qu'on ne se connaisse pas tous.

- Bien sûr...

***

Le quartier des manipulateurs d'argile explosive se trouvait assez éloigné du centre-ville. En même temps qui serait assez idiot pour mettre des expert en démolition au milieu de toute la population civile. Bon le seul problème c'était qu'on était vachement éloignés. Voilà le défaut d'avoir un pouvoir qui peut détruire un village. Ca nous rendait d'ailleurs bien plus terrifiant que les autres clans. Un bon point. Bref, nous avions mis une trentaine de minutes avant d'arriver devant l'imposante tour ou le Kanji de la Foudre était inscrit sur la façade du Batîment. Nous restions devant, sans bouger, contemplant cette merveille d'architecture. Après avoir aspiré une bonne bouffée d'oxygène je me décidais à entrer. Nami quant à elle ne me suivait pas.

- On se retrouve sur le terrain comme prévu, Shin.

Je me tournai vers elle, étonné qu'elle ne m'emboîte pas le pas.

- Ben? Tu viens pas?

- Non, j'vous laisse en famille.

Elle m'adressa un clin d'oeil et s'en alla. Bon, ben ok... J'entrais alors dans le hall de la demeure du Raïkage. Je n'étais pas réellement perdu étant donné que ce lieu était aussi un bâtiment administratif qui recevait et distribuait les missions. Je m'approchais de ce qui semblait être la secrétaire.

- Bonjour! Je viens voir le nouveau Raïkage!

Elle me regarda d'un air snob, à travers les verres de ses lunettes.

- Vous avez pris rendez-vous?

What? 'Fallait prendre un rendez-vous?! C'est quoi ce bordel?

- Euh non...

Elle reporta son attention sur son travail et sans même regarder, m'annonça:

- Je suis désolé, mais ça ne sera donc pas possible.

Vas-y quoi! C'est pas cette madame Pipi qui va me dire ce que j'dois faire, ouaish! C'est donc sans son accord, que je partais en direction des escaliers qui allaient me mener droit vers le bureau de ce Soroshiya. J'entendis alors la secrétaire se lever en me disant -voir en gueulant, histoire d'attirer l'attention- de m'arrêter, que je n'ai pas le droit, enfin bref, tous les trucs possible pour essayer de me stopper. Lorsqu'elle décida d'appeller des Jônins en renfort, j'ai dû modifier ma course -En fait je courrais désormais comme un dératé-. Bref, c'est donc avec une jolie petite troupe aux fesses que j'entrais dans le bureau du plus puissant shinobi de Kumo. J'étais éssouflé, c'est donc avec difficulté que je me présentai au Bakushô:

- ...Salut.

J'étais plié en deux, les mains posées sur mes genoux. J'essayai tant bien que mal à reprendre mon souffle. Lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule, me tirant à l'extérieur du bureau. Merde!

- Azy! On est cousin là! Laissez moi lui parler!

Pitié! Fais pas le salaud! Les laisse pas me jeter dehors! C'est alors, que la voix glaciale du Sandaïme se fit entendre dans la pièce. Il leur donna l'ordre de me laisser tranquille. Yes! Merci vieux! C'est donc légèrement interloqués que ces derniers me lachèrent et partirent de la pièce. Je leurs adressais un petit "salut" gestuel. Le pire quand on est un Bakushô, c'est que ce signe peut être encore plus provoquant qu'une personne normale faisant le geste identique. En effet, rien de plus frustrant qu'une main qui vous tire la langue et qui bouge de gauche à droite. Je pense que mes poursuivants on clairement captés le message qui voulait dire, en gros:" A plus, bande de sous-chiasse!" En tout cas je l'espèrais.

Je n'avais pas fait la meilleure des approches, je l'avoue. Mais bon, c'est quoi cette histoire de rendez-vous? A notre quartier, si je voulais voir le chef du Clan Bakushô je ne devais pas passer par une secrétaire qui se la jouait. Non, c'était instantané! S'il était présent, tu pouvais discuter de tout et de n'importe quoi sans qu'un groupe de chiens de garde te poursuivent d'un bout à l'autre du village. Tssss! Les temps changent et c'est bien dommage...

Etant dans l'impossibilité de parler, le Bakushô qui se trouvait toujours derrière son bureau engagea la conversation. Il me décrivit de la tête au pied et me nomma. C'était assez surprenant qu'un gars puisse vous connaître alors que vous même, ne savez rien de lui. Juste pour le faire perdre appui, je lui aurai bien sorti: "Non, moi c'est Marcel, Marcel Carnavela". Mais n'oublions pas que j'étais devant le Raïkage. Un certain respect été de mise, si je ne voulais pas finir désintégré. Il demanda alors la raison de ma venue.

J'adoptais une posture un peu moins désespérante, je me raclais la gorge et me lançais:

▬ Je suis venu vous féliciter Raïkage! Vous êtes le premier Bakushô à être arrivé sur ce fauteuil. Un bureau qui aurait dû appartenir à un membre de notre Clan depuis bieeeeeeeen longtemps.

Je pris alors la tête d'un journaliste pressé d'obtenir des informations. Certain de posséder un scoop:

▬ Quelles sont vos impressions? Comment réagissez vous à cette promotion plutôt surprenante. Surtout que l'ancien Raïkage, ce Ishidate Masamune est parti alors que sa situation était pourtant stable...Et puis...Comment vous me connaissez?

Voilà! Questions posées. Espérons que ce gars ne me trouve pas lourd-lourd. Ce qui arrivait souvent...Je ne pouvais rien y faire, j'étais quelqu'un d'ouvert, n'ayant pas sa langue dans sa poche. Enfin si parfois. Haha! Mattez moi ça!...Quoi? Vous avez pas compris? Ben j'ai des bouches sur mes deux mains. Et j'ai des poches spéciale, remplies d'argile, accrochées à ma ceinture. Et afin de tout faire péter, il fallait que je puisse donner forme à cette argile. Et mes mains étaient mes outils, sans cela je vous dis pas le temps qu'on mettrait pour faire une sculpture. Notre adversaire aurait le temps de se barrer ou de nous tuer quatre fois avant de pisser sur notre cadavre. Ce qui est honteux, et sacrément dégradant pour nos personnes! Nami m'a raconté une histoire comme ça une fois, les mecs qui se faisaient plaisir après avoir tués leurs adversaires. D'ailleurs comment était-elle au courant de ce genre de truc?! Waw, si ça se trouve c'est elle qui c'était mise à uriner sur de pauvres cadavres sans défense. Faudra que je lui demande.

Bref, revenons en à la situation! Parce que la ça partait dans le glauque. Mais genre dans le gros n'importe quoi!

Que de révélations aujourd'hui! Le Raïkage m'annoncait que nous aurions été écartés du pouvoir. Par les Kadorîa! Je savais que nous nous détestions cordialement, mais de là à nous isoler de la vie politique c'était franchement dégueulasse! Vengeance! A mort les manipulateurs de Gravité! Désintégrons les! Hum... Enfin, c'était pas cool quoi. C'est assez normal après tout que ces derniers ne nous aimaient pas, nous étions tellement Swagg, tellement fort et si créatif qu'ils ne pouvaient qu'être jaloux de notre situation. Ah...Je les comprends, ça doit être dur. D'ailleurs, Soroshiya m'annonça clairement que c'est le fait qu'il était le bras droit de Masamune qu'il a pu prendre le fauteuil sur lequel il était assis en ce moment même, en voulant suivre les idéaux de son prédécesseur. Une nouvelle question qui apparaîssait dans mon esprit. Cependant, j'attendais qu'il réponde entièrement et qu'il me donne, à nouveau, le temps de la parlotte.

Je vis que mes questions lancées en bordel le fit sourire. Très légèrement, mais un sourire était apparu. Ce mec avait des sentiments humains! Incroyable. Si j'avais eu un appareil photo, j'aurai immortalisé, comme il se doit, ce moment qui resterait sans doute dans les annales de la cité du Nimbus. Il se confia alors à moi sur ses ressentis. Il parla du fait qu'il n'était qu'un guerrier qui avait été "forcé" quelques peu, d'aller derrière un bureau. J'avoue que d'avoir été un homme de terrain et de se retrouver soudainement à un poste de bureaucrate était assez dépaysant. Même si je détestais les missions et autres travaux forcés liés à mon job de ninja, je ne me voyais pas assis à une chaise à m'occuper de paperasse pour échapper à ces trucs.

Il m'apprenait alors que l'ancien Raïkage, ce Masamune était parti faire un voyage vers les Pays mineurs. Comme quoi on en apprend tous les jours. Regardez par vous même: J'ai appris que Kaminari no kuni tirait son économie des Pays mineurs. Vous voyez même le Daimyo voyait les choses comme moi: donner le travail aux autres afin d'en avoir moins, voire plus du tout. Ca c'est une mentalité de gagnant! Non? Vous comprendrez plus tard quand vous serez patron de votre petite entreprise ou quand vous aurez 10 ans. Sous-traiter c'est bien mieux! Je vous vois venir avec votre "On est toujours mieux servi que par soi même". Et bien sachez chers lecteurs que votre mentalité est NULLE! Voilà c'est dit.

Bref passons et revenons en à la situation. Le Raïkage répondit à la question la plus importante: Comment m'avait-il nommé aux premiers abords? Ben ouais, j'l'avais jamais vu et lui il me connaisait, pépère! Serait-il possible que mes talents artistique étaient reconnues dans tout le village? Il y avait de grande chance. Mais attendons sa réponse. En fait non, j'étais toujours un artiste anonyme inconnu. Il avait seulement un réseau de contact très important. Dommage... Ca y est! Il avait répondu parfaitement à toutes mes questions, désormais c'était à son tour. Ou sa pouvait s'arrêter maintenant. Mais le Raïkage n'était pas du genre à recevoir des questions sans en poser. Il me demanda quelles étaient mes ambitions et mes motivations. J'megrattais la tête, signe que j'étais gêné.

▬ Boah. Vous savez, avec les responsabilités que j'ai, je regrette presque le temps ou j'étais Genin...

Je marquais un temps de pause.

▬ Sinon mes projets, et ben... Je ne sais pas trop, non franchement, je ne sais vraiment pas ce que je ferais plus tard.

Merde! Il allait penser que j'en avais rien à faire du village! Il fallait pas qu'il parte avec une mauvaise impression!

▬ Mais dans tous les cas, ce sera pour Kumo hein!

Aïe.

Je crois que je n'ai pas fait une bonne impression. Je sais pas, je sentais comme un froid entre nous tout d'un coup! Pourtant son expression n'a pas réellement changée, à part qu'il a plissé légèrement les yeux. Haha, on avait l'impression qu'il subissait mes arguments, c'était drôle! Non en fait, c'était nul... Ben ouais, être mal vu par son propre chef de clan - et accessoirement Raïkage - c'était pas "tip top". Mais qu'y pouvais-je? j'allais pas mentir. Les missions me saoulaient, et puis j'en avais de plus en plus. Et puis les ordres que l'ont me filait étaient ennuyantes: On m'envoyait pour aller chercher les courses de machine, sauver le chat de machin, etc... Bon j'ai reçu deux-trois ordres plutôt sympa, mais c'était vraiment très rare. Si on pouvait me donner des missions comme "allez goûter les plats de mamie Pancake", franchement, j'hésite même pas, je paye même pour avoir une mission de ce genre!

C'est alors qu'il commença à "m'engueuler" en quelque sorte. Le ton n'était pas celui d'un gars qui détruisait ses cordes vocales, mais on sentait sur ce coup, qu'il se retenait. Ca sautait aux yeux! Enfin... Moi, j'étais borgne, alors je sais pas trop comment tourner cette expression... Mais bref! J'écoutais attentivement chacune de ses paroles. Les yeux rivés au sol, j'acquiescais bêtement à chacun de ses mots tel un gamin qui n'avait qu'une envie: Qu'on en finisse. Tout y passait, que ce soit le clan, mon manque d'ambition. Bref, à cet instant précis je me sentais comme une grosse merdasse, incapable d'être utile. C'est alors qu'il me sortit une phrase dîtes par le Nïdaime: Ishidate Masamune. Un homme des plus mystérieux, il n'était issu d'aucun grand clan de Kumo et pourtant il arriva sur la chaise située dérrière ce bureau. Le même endroit où se trouvait Soroshiya. D'habitude, une phrase de morale à deux balles, j'l'aurai même pas écouté. Mais bon, comme je le disais plus haut, c'est mon chef de clan, fallait bien faire un effort!

Jusque là, je m'étais contenté d'hocher la tête à chacune de ses phrases. J'ai même incliné la tête au moment où il m'avait posé une question. Oui, je sais je suis un idiot, mais là n'est pas le sujet! Bref! Je savais que maintenant que son discours était fini, il attendait sans doute une réponse. Et mon petit doigt me disait que je n'avais pas à me tromper dans un seul de mes mots... Le moindre faux pas et j'étais un loser au yeux du Raïkage. Et ça il n'en était pas question.

— Je pense que mon plus grand souhait est sans doute semblable à tous les habitants du continent. Une paix durable. Malgré tout nos désirs les plus fou, nous essayons tous d'atteindre une véritable paix. Et non un "cessez-le-feu".

Je marquai une pause.

— Le Nïdaime était-il l'homme en question? Je veux dire, celui avec la détermination et le brin de folie?

Au départ je vous avoue que j'avais prévu de dire un truc qui allait satisfaire les deux partis: En effet, j'allais dire un truc sympa, une phrase stylée qui allait amadouer le Bakushô, ce qui allait me permettre de sauver la face. Mais finalement, la dernière tirade m'intriguait. Si c'est ce que je comprenais, le Nidaïme aurait changé la face du monde. Mais çail n'y avait que le Raïkage, troisième du nom qui aurait pu m'éclairer.

— Si c'est le cas, j'aimerai, moi aussi, entendre son histoire. Si vous avez encore du temps devant vous, bien sûr!