Parfois je me demande comment ça se fait que toutes mes soirées se passent presque de la même manière. Me voilà encore dans un bar à siffler de l’alcool pour oublier tout ce qu’il se passe autour de moi et ainsi aussi oublier de boire. Grâce m’avait été rendue et quelques jours de congés donnés pour un peu de repos dans un village. Après une dure journée de visite touristique dans ce village, qui s’appelait communément du ‘shopping’ j’avais décidé de décompresser dans un bar près de mon hôtel. Ce liquide brûlant qui se faisait communément appeler du whisky, une de ces boissons étrangères, coulait dans les entrailles de ma gorge pour venir adoucir mon estomac et faire bosser mon pancréas. Ouais ouais c’est pas très bon pour la santé mais que voulez-vous faire d’autre dans ce fichu trou? Je n’allais pas non plus m’abaisser au même niveau que ces meufs qui étaient en train de danser au milieu du bar en ayant comme ami un poteau. Elles se ridiculisèrent car quand on a bu, ben on se croit sexy sauf que on l’est pas en fait. On pense que tout le monde est sexy et quand on se lève le matin on remarque que c’est tout à fait l’inverse.

Ca coule, ça coule et ça coule encore bien toute cette boisson qui a pour conséquence que mon argent coule à flot. Ah cet argent durement gagné qui part comme des petits pains et qui font le bonheur des barmans. Non seulement je leur faisais plaisir avec mes pépites d’or mais on va dire que, e n’étais pas mal à regarder non plus. Voir une jeune femme comme moi se tenir en face de vous ne vous ferais pas mal à l’oeil. Mes longs cheveux blancs pendaient jusqu’au bas de mon dos et avaient l’air d’une cascade illuminée, chose très sacrée. Si quelqu’un ose me toucher mes précieux cheveux, je lui casse sa gueule sans hésiter.

Pendant que je demandais que l’on me serve encore un verre bien rempli et que je me recoiffais légèrement un mouvement soudain apparu près de moi, et ce mouvement était quelqu’un de sûrement ivre qui venait de se casser la figure d’une manière phénoménale. Apparemment une chute dont la cause était un grand gaillard à qui on va pas chercher la bagarre, et qui pourtant s’excuse auprès du jeune homme qui venait de tomber. Pas mal celui-là d’ailleurs, cheveux blancs, bien foutu. On ne lui dirait pas non, même dans un état sobre. Mais, attendez. Il fait quoi là?

Il s’approchait de moi, oui oui exactement. La soirée s’annonçait pas si mal finalement. Le jeune homme à la même couleur de cheveux que moi se présente, Ted Mosby. Un nom bien étrange.. Pas vraiment d’ici, ou alors sorti de son imagination comme tout le monde le fais pour choper quelqu’un u soir sans quand on aille le retrouver plus tard si la meuf se retrouve enceinte. Je devais lui donner raison, c’était pas mal comme ruse dans une soirée comme celle-ci. Mon regard effleura tout son corps avant de le regarder dans les yeux, et j’avais pu remarquer quelque chose de.. comment dire.. assez dur. Et peut-être décisif pour son comportement le restant de cette rencontre. Bien qu’il n’y a rien de plus plaisant pour une femme que de savoir que l’on excite quelqu’un. Mes pupilles ancrées dans les siennes un sourire dragueur fila rapidement sur mes lèvres avant qu’elles ne bougent d’une manière sensuelle pour lui répondre:

« Si tu es Ted Mosby alors je suis Robin Scherbatsky pour ce soir. Littéraire à mes heures perdues. Tu ne t’es pas fait mal à ton beau visage j’espère? Ca serait dommage.. »

Un petit clin d’oeil et le tour est joué, c’est comme ça que l’on fait ça my ladies. Pas besoin de plus, juste un peu d’excitation dans votre sang et une petite moue de chaton allumée.

C’est tellement facile. Regarder, une petit phrase, un clin d’oeil et le jeune homme en face de moi se trouve déjà aux anges. J’arrive à le voir sur son visage qui s’est enluminé dès que je lui ai parlé de cette manière douce et chaude. On croirait un gamin qui se retrouve dans un magasin de jouets et à qui on dit qu’il peut acheter ce qu’il veut. Il jubile, il s’extasie, et.. il crie. Mais pourquoi il fait ça? Un cri de gagnant, pour montrer sa fierté. Ce petit m’a l’air bien marrant, notre rencontre ne fait que commencer mais je l’apprécie déjà. Sa frivolité, son enthousiasme, cette aisance, on ne retrouve plus ça dans chaque village. Que des coincés du cul ses jeunes shinobis d’aujourd’hui, à toujours tout prendre au sérieux même leur vie d’amour.

« Oui, ne t’inquiète pas. Il va bien, il me plait d’ailleurs... »

Et voilà, le jeu est lancé. Ca commence dès maintenant. Il va avoir le feu aux joues le petit, mais je dois avouer que j’aime faire cela. Résister, ne pas résister, pour enfin tomber à ses pieds tout en gardant le contrôle du jeu. Jouer avec ses hormones, avec les miennes, avec notre excitation mutuelle. Il me le fait comprendre, en me disant clairement que je l’émoustille. Jackpot les amis! Il a gagné le gros lot on dirait!

« J’aime bien ta franchise mon Ted. Et cela m’étonnerait que personne de ce genre ne te parle, avec une frimousse irrésistible comme la tienne! »

Mode allumeuse: ON. Je lui fait un petit signe de la tête pour ainsi lui montrer mon verre vide, qui ne demande qu’à être rempli. Il fait une chorale avec ma gorge qui elle proteste contre cette sècheresse à cause de ce verre vide. Remplissez-moi ça! Et vite! Comme quoi l’on devient vite accro à cet boisson qui favorise nos sens et nous donne l’impression de planer. Elle nous permet d’oublier la réalité pendant l’instant où son liquide coule à travers nos organes, quand elle nous brûle de l’intérieur et nous réchauffe. On se sent moins seule, moins faible, et on a moins de mal à parler aux gens de manière étrange. J’aime ce sentiment, ce sont les seuls fois où j’ai l’impression de ne pas être rattrapée par les démons qui hantent mon esprit et de ne pas être regardé par tout ces regards dégoutés. Peut-être que si ce jeune homme connaissait mon nom, mon clan il ne me regarderait pas de la même façon. Mais peu importe, car il ne le savait pas, et il fallait que j’en profite. Pour une fois que je pouvais être comme une jeune fille normale!

« Oui tu as raison, on est ici pour s’amuser. Peu m’importe l’endroit, du moment qu’il y a un si charmant garçon comme toi pour m’accompagner dans cet amusement. »

Je rapproche mon visage du sien, ma main douce et frêle lui caresse la joue comme une petite plume. Mes yeux se gravent dans les siens, je l’hypnotise. Tout ça allait sûrement rendre son ami plus loin bien jaloux, eh oui, j’avais remarqué ses petits regards. Ce n’était pas souvent qu’un jeune homme me plaise comme cela dès le début, bien que celui-ci devait avoir quelques années en moins que moi. Ceux de mon âge ou plus âgés se prenaient déjà trop au sérieux et ne voulait parler à des femmes que pour après faire des gosses, avoir une maison avec un petit jardin. Comme si notre vie de shinobi n’était pas assez courte! Surtout la mienne et ceux de mon clan. Autant en profiter pour le peu de temps qu’il nous reste. Un peu de folie de temps en temps ne nous fait pas de mal, surtout dans un endroit où personne nous connait.

Il me propose quelque chose à fumer, une drogue douce bien évidemment. Ne me croyez pas naïve les amis. Je ne suis pas une grande fumeuse, mais un petit joint de temps en temps aide vraiment à se relaxer et à oublier tout le sang qui a coulé sur mes mains.

« Je veux bien accepter ta proposition, montre-moi cette chose! Et tu auras tout le temps de les dire ce soir, ces millions de choses. Ne t’inquiète pas, je ne vais pas m’enfuir. »

Ma main attrape mon verre devant moi qui s’est déjà rempli à nouveau et j’engloutis son contenu en moins de quelques secondes. Ad fundum! Comme quand on est jeune et fou. Je fais signe au barman de remplir nos deux verres de vodka, histoire de nous réchauffer encore plus. Mon corps commence tout doucement à s’allumer oui.

« Cette soirée s’annonce bien meilleure que prévu finalement. On va s’amuser, je te le promets. »

Ma jambe lui caresse doucement la sienne, comme si de rien n’était. Mon visage reste de marbre, arborant juste un petit sourire coquin. Saura-t-il se passer d’une jeune femme comme moi une fois qu’il y aura goûté?

Mon libido monte au fur et à mesure que je me tiens près de ce jeune homme. Ca fait quand-même quelques temps que je suis à sec si on peut exprimer ça comme ça, pas beaucoup de gens dans le village sont intéressé par un coup d’un soir. Ils veulent tous soit que du combat et de la violence ou alors de l’amour éternel avec une seule personne. Mais quel ennui! On ne peut se nourrir qu’avec ces combats, de temps en temps il nous faut satisfaire ce désir qui sommeille en chacun de nous. Puis pour les hommes c’est plus facile, il n’ont qu’à aller chercher un de ces minettes qui vous attendent au bout de la rue en minijupe et c’est parti pour un tour dans le lit! Olé! Personnellement je n’aime pas ça, je préfère me satisfaire de quelqu’un qui n’en fait pas son boulot. C’est le jeu avant que j’adore, jouer au chat et à la souris, intéressé ou pas intéressé, flirter avec les mots doux. Rien de mieux que ça pour s’amuser un soir où on est en congé! Et c’est tout à fait ce qu’il se passe ce soir, on jète les dès et c’est à son tour de jouer. Il me caresse la cuisse, doucement en me donnant ainsi des frissons de plaisir. C’est une zone assez érogène, les cuisses, quand on s’occupe bien d’elles.

Pendant ce temps je tire sur le joint qu’il vient de me passer, il est pas trop mal roulé d’ailleurs. La fumée s’empare de mes poumons et au même moment de mes neurones, un sentiment de légèreté commence à naître au fin fond de moi. Vous le connaissez bien, cette sensation qu’on a quand aucune responsabilité ne pèse sur nos épaules, quand personne nous connait dans cet entourage où on peut complètement se laisser aller sans aucune gêne. Oh Dieu sait que j’aime ça.


Il me demande ce que je fais ici, tout en me disant que je pousse les limites toujours plus loin chez lui. Tu n’as pas encore tout vu mon p’tit. Je te nourrirai, ne t’inquiète pas. Alors essayons de réfléchir sobrement à ce qui m’attire ici.. Franchement, je n’en ai aucune idée. L’alcool ne m’aide pas non plus à me souvenir comment j’ai atterri dans ce bar si spécifiquement, je sais juste que j’ai envie de m’éclater tant que je ne suis pas à Kiri en train de me faire dévisager par des regards remplis de jugements. Je veux juste m’amuser, boire, danser, fumer en oubliant que ma vie est courte. Je dois en profiter tant que j’en ai l'occasion, et les jours libres. Dur dur la vie d’une shinobi!


« Je suis venue ici sans aucune raison apparente, juste là pour m’amuser. Et pour te rencontrer apparemment.. Ainsi que pour te nourrir. Et toi, que fais-tu ici? »

J’accompagne mes derniers mots d’un clin d’oeil, en espérant qu’il a bien compris ce dont je parlais. C’est pas tous les jours qu’on rencontre une bête qui joue avec dans votre jeu et aime ça. Autour de nous la musique continue à remplir les oreilles des danseurs au milieu du bar, mes jambes me chatouillent, moi aussi je veux danser. Je me lève, toujours le joint dans une main et attrape de mon autre celle du jeune homme. Mes pas se dirigent vers la piste de danse en tirant le p’tit derrière moi. Je ne lui demande pas son avis, mais il sera bien content de danser avec moi! De mes doigts fins je lui fait encore tirer du joint pour après poser ses mains sur mes hanches.

« Prêt à bouger? »

Les sons de la musique entrent dans mon corps pour que je bouge dessus, je suis envahie par le rythme et rapidement mes hanches bougent sur la mesure de cette mélodie plaisante. Mon corps ne se tient qu’à quelques millimètres de mon interlocuteur et c’est à ces moments-là que je remercie ma mère de m’avoir fait si bonne. Merci maman! L’effet du joint se mélange bien à la musique et tout semble si léger, presque volant, autour de moi. Rien n’importe maintenant, sauf moi, la musique, Ted.. et le joint.