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Kitase Shinichi VS Hakushi Ozuka
Mission B | Votre mission consistera à traquer un Nukenin du village caché des nuages. Le Raïkage et le Mizukage ont décidé de faire concourir une nouvelle fois leurs deux villages en mettant deux Chunins sur le coup. En effet, vous devrez attraper le Nukenin de rang B avant Kiri. Attention, pour un souci d'équité, vous avez rendez-vous au pays de la pluie où vous devrez attendre l'arrivée du Kirijin et vous mettre en chasse en même temps que lui. D'après nos informations, le déserteur se dirige vers Kaze no Kuni. Point important : Tous les coups sont permis contre le Chûnin de Kiri, néanmoins, vous avez l'interdiction de le tuer. Quant au Nukenin, amenez-le à Kumo mort ou vif !

De tous les pays il en est un que j’apprécie tout particulièrement, c’est celui de la pluie, surtout lors de la saison qui lui vaut ce nom. Oui c’est étrangement en cet endroit que je retrouve un sentiment si particulier de sérénité. La pluie qui coule le long des cheveux pour aller rafraichir le visage et enfin finir en gouttes fines sur le menton comme irrésistiblement attiré par le sol, me fait penser au cycle d’une existence sur cette terre qui n’est en soit qu’un bref passage en ce monde comme l’eau sur mon visage. Pourtant ceux qui pensent me connaitre m’imagineraient plus heureuse devant un beau rayon de soleil. C’est la preuve que personne ne me connait réellement, et j’en suis contente, car ainsi j’ai toujours l’ascendant sur eux.

Il m’aura fallu un peu plus d’un jour pour faire le voyage entre le village des nuages et ce pays. J’ai donc quitté un monde de montagnes, austère et froid, pour celui de la forêt humide et dense qui compose le lieu de rendez-vous. Car oui, j’ai rendez-vous, pour une mission qui va opposer deux shinobis de villages en apparence amis, une sorte de compétition qui consistera à savoir lequel de nous deux capturera en premier un nukenim.
Sur le coup le principe m’a surpris, il m’est apparu assez étrange en effet que l’on mette une mission des plus sérieuse sous la forme d’un concours, incitant même les participants à se battre entre eux de sorte que celui qui capturera le nukenim sera celui qui aura battu l’autre concurrent. Soit on estimait que la cible n’était pas assez sérieuse pour qu’on laisse cette mission se passer de manière coopérative, soit les Kages cherchaient juste à déterminer par ce « petit jeu » quel village était le plus fort. Il y avait certainement un peu des deux, mais dans chacun des cas le raisonnement m’échappais, de toute façon je ne cherche plus à comprendre ce qui raisonne ce monde depuis longtemps, je suis ma propre logique laissant les autres à leurs petites affaires.

C’est donc en pleine saison des pluies que je me retrouve sur place, le rendez-vous est en pleine forêt, au milieu d’une petite clairière, bordée par la dense végétation de cette région. Les nuages chargés de pluie obscurcissent le ciel se vidant sans fin du surplus d’eau qu’ils portent en eux. Pas un oiseau dans le ciel, pas un bruit aux alentours le calme règne en maitre avec le clopinement de l’eau qui tombe sur les feuilles des arbres d’un vert profond. En avance ? Surement, il était indiqué sur la feuille de mission que je devrais attendre le kirijin, seulement on ne m’avait pas prévenu qu’il n’y avait pas la moindre auberge et ce à des kilomètres à la ronde.
J’attrape dans mes cheveux un origami en forme de fleur de cerisier totalement trempé. Je le déplie méticuleusement, prenant soin de ne pas déchirer la feuille déjà fragilisée par l’eau. Une fois totalement ouvert je constate avec regret que l’encre n’a pas résisté et qu’elle a totalement dégouliné sur le papier prenant la forme d’une vague noire.
Je laisse échapper un petit sifflement de mécontentement à mon égard, cela m’apprendra à jouer avec tous les papiers qui me viennent sous la main en particulier quand ce sont des ordres de missions.

Récapitulons, je suis donc sous la pluie, trempée jusqu’à la moelle, seule au milieu de nulle part sans endroits où m’abriter et sans aucun moyen de vérifier que je suis au bon lieu de rendez-vous, même si sur ce point je ne pense pas m’être trompée. Dans ces moments-là il n’y a plus qu’une seule chose à faire : Des origamis ! Déjà que la pluie m’apaise et favorise la méditation, si en plus je fais des origamis, je commencerais la traque avec un esprit tout ce qu’il y a de plus opérationnel.
Je m’assois en tailleur et sort de ma manche une petite feuille que je commence à plier soigneusement, laissant mon esprit s’évader vers d’autres pensées. Le temps défile sans que je m’en rende compte et au bout d’un moment j’entends au loin des bruits de pas. Je me relève doucement, me tournant pour faire face à la source de ce bruit, les deux bras croisés, avec chacune de mes mains refermée de manière douce sur une de mes créations afin de ne pas les abimer.

La mission d'aujourd'hui était une sorte de chasse-course. Moi, représentant de Kiri devait capturer un nukenin avant la personne qui allait représenter le village de Kumo. Sympa comme type de mission. Le genre de mission qui mettait deux villages ami en opposition. Enfin, deux vilages soit-disant ami, nuls doute qu'en réalité, chacun des kages souhaitaient que le représentant de son village gagne afin de pouvoir s'enorgueillir de cette victoire et ainsi clamé sa supériorité. Enfin, toutes ces affaires ne me concernait pas, j'étais devenu un ninja de Kiri pour ma propre ambition alors bon...Niveau moral je n'étais pas forcément celui qui avait le plus de leçons à donner. De plus Kiri m'avait accueillis à bras ouverts, m'avait donné une famille, un toît, je me devais donc d'obéir au ordres de notre cher Kage. De plus ce genre de mission pouvait être quelques chose d'agréable à faire et d'enrichissant pour un shinobi, pouvoir se mesurer à des personnes d'autre horizons était pour moi un superbe test de mes capacités. Allais-je faire bonne figure face à un chunin de Kumo ? Ou bien allais-je me faire battre à plate couture par celui-ci ?

Pour que le « jeu » soit équitable, les kages s'étaient mis d'accord pour que le chunin de Kumo et moi commencions la traque au même point : Ame no Kuni. C'est ainsi que je me retrouvai ici dans cette forêt, sous la pluie, avançant pour voir à quoi pouvait bien ressembler mon adversaire du jour et le moins que l'on put dire était que je fus surpris de voir qu'il s'agissait d'une jeune fille. Non pas que je sois misogyne ou quoi que ça soit de ce genre, mais elle ne semblait pas vraiment disposé au combat. Elle était jeune, plutôt belle et elle semblait s'amuser comme elle le pouvait avec un de ces bouts de papiers qu'on pliait et dépliait pour former des choses pour le moins originales.

Peu après l'avoir vu, je lui fis de brèves salutations. Après tout, il ne s'agissait que d'une Kumojin, pas besoin de lui parler ou quoi que ça soit. Bonjour – Chasse – Baston – Au revoir. C'était sûrement comme ça que j'allai me comporter aujourd'hui avec elle. N'étant pas de Kiri, je n'avais aucune raison d'être sympathique avec elle, de plus que je le veuille ou non nous étions ennemie... D'ailleurs en parlant de cela, comment allais-je aborder le fait d'être opposé à elle. ? Pour moi, deux options se présentaient :

- La première consistait en une approche pour le moins...Violente. Oui, j'envisageai de directement l'attaquer. Cela n'était pas interdit, c'était même au contraire, explicitement conseillé dans la missive que j'avais reçu. Je ne devais juste pas la tuer. Pour ce qui était du reste...

-La seconde était en revanche bien plus « classe » mais aussi et surtout, bien plus sournoise. Je garderai cette jeune fille quelques temps, afin qu'elle m'aide à trouver et capturer le nukenin, puis dès lors que je n'ai plus besoin d'elle, je m'en débarrasse.

Après mûre réflexion, la solution que j'avais choisi était la seconde. J'allai cependant garder un œil sur cette femme, qui sait ? Peut-être en aurai-je besoin à un moment ou à un autre ?

– Bon, on y va ?

La suivre, cela pouvait être risqué sachant qu'elle aussi avait pu avoir l'idée de m'éliminer à la première occasion, mais la traque n'était pas le point fort d'un sabreur. Par où chercher ? Je n'en avais strictement aucune idée. En outre, je n'avais malheureusement aucune capacité de détection. C'est pourquoi je pris la décision de la suivre, avec de la chance, elle, avait des techniques qui s'apparentaient de près ou de loin à des techniques de ninjas senseurs.

Pas très chaleureux dis donc, un simple « Bon, on y va », une brève présentation, on se croirait presque à un enterrement, avec les plus basiques formalités. . Je sais que cette mission nous oppose mais quand même, on n’est pas ennemis tout de même. Et puis soudain une idée me vient à l’esprit, je vais rebondir sur sa phrase, pour lui faire croire que mon ordre de mission est légèrement différent du sien :

-D’accord, donc nous devons capturer ensemble un nukenim c’est bien cela ? Dans ce cas nous devrions nous mettre en route immédiatement.

Je lui fais un large sourire comme si j’étais heureuse de faire cette mission avec lui, ce qui, soit dit en passant, est tout ce qu’il y a de plus faux. Avoir un autre chûnin qui m’accompagne pour cette mission, que j’aurais très bien pu faire toute seule, et ce même si c’est une compétition, c’est vraiment se foutre de moi. Mais bon ça me dégourdi toujours les jambes, ce n’est pas plus mal, ça entretient un peu ma ligne.
Donc le but de cette manœuvre c’est d’une d’éviter qu’il se rue sur moi pour m’éliminer si telles étaient ses intentions, de deux lui faire croire qu’il contrôle la situation puisque je me place comme une proie qui ne se doute pas du danger qui la menace, ça aussi c’est totalement faux, je ne suis jamais la proie.
Je tends ma main droite vers le sud, en direction de kaze no kuni, sur celle-ci se trouve un petit origami en forme de faucon, je souffle légèrement dessus, celui-ci prend son envol, et après quelques mètres, il entame une étrange métamorphose pour prendre sa forme finale. Le voilà désormais assez grand pour nous porter, car oui je compte aussi emmener ce kirijin avec moi, je pourrais facilement avoir un œil sur lui sans que cela ne soit remarqué car je compte bien faire durer le petit jeu de l’insouciance un petit moment.

-Ce n’est pas un moyen de transport des plus confortables, mais depuis le ciel nous devrions avoir une bonne vue d’ensemble de la zone, surtout que plus nous avancerons vers le pays du vent, plus le terrain sera découvert et désertique.

J’enfourche l’origami d’un geste souple et léger, et invite mon concurrent à prendre place à mes côtés, ou plutôt devant moi puisque je lui laisse seulement cette place.

-N’ai pas peur je ne mords pas.

Je lui fais un large sourire, et attend pendant un moment qu’il se décide, car il est vrai que la proposition pourrait le déstabiliser, il devait s’attendre à voir un shinobi prêt à en découdre dès notre rencontre, au lieu de ça il tombe sur une jeune fille qui pense que la mission se fait en coopération. Et puis monter seul avec une fille dans les airs, cela ressemble plus à un rencard qu’autre chose. J’ai toujours l’autre origami dans la main gauche, il est prêt à entrer en action dès que j’estimerais qu’il sera bon qu’il joue son rôle. De toute façon si le kirijin ne monte pas je partirais sans lui, tant pis pour lui, je prendrais de l’avance dans cette traque.

Spoiler:

Ensemble ? Elle était bien entreprenante la jeune fille. Je ne travaillais pas avec elle mais contre elle. Qu'elle le veuille ou non. Si elle pensait que j'allai accepter d'accomplir cette mission avec elle se fourvoyait complètement. Pour l'instant, n'ayant d'autres choix, oui j'allai l'accompagner dès qu'elle ne me sera plus d'aucune utilité je m'en débarrasserai. Dans tout les cas, qu'elle pense que je travail avec elle m'arrangeais fortement. Je n'allai pas pour autant baisser ma garde et la laisser prendre les commandes de la traque ou quoi que ça soit d'autres. Mais si oui il s'avérait qu'elle n'était pas au courant quant-à la compétition entre nous deux et bien cela ne pouvait qu'être bénéfique pour moi.

Peu après cela, la Hakushi fit un signe comme pour me montrer la direction à suivre, puis grâce à une technique utilisant un des ses origaimi elle forma un volatil constitué de papier. Comme quoi, j'avais bien fait de ne pas l'attaquer directement puisque, comme je le pensai, elle possédait des techniques qui allait me permettre de trouver le nukenin le plus rapidement possible. Quel aubaine qu'elle pense que l'on devait travailler ensemble. Avec ce genre de moyen de locomotion elle pouvait sans grandes difficultés ratisser une zone entière. C'est d'ailleurs ce qu'elle me fit comprendre avec une grande amabilité. Puis c'est avec cette même amabilité qu'elle me proposa de s'asseoir pour commencer les recherches à bord de son faucon :


-N’ai pas peur je ne mords pas

Elle ne mordais peut-être pas, mais la place qu'elle venait de me laisser n'était pas spécialement celle que j'aurai pris si on m'avait laissé le choix. Il est bien facile de planter une aiguille ou un poignard dans le dos d'un jeune homme qui ne se soucie de rien. Et même si elle m'avait bien fait comprendre que la mission d'aujourd'hui était pour elle un travail à faire en collaboration je me méfiais de cette jeune fille et de sa trop grande gentillesse.

Allais-je oui ou non monter sur son faucon ? Oui. Il était évident que s'était ce que j'allai faire. Après tout, ce n'était pas comme si j'avais eu le choix. Si je refusai en lui faisant comprendre que je ne voulais pas travailler avec elle, elle ne m'aurait certainement aider. Et même si cela me faisait mal de l'avouer, j'avais besoin d'elle et de son faucon (plus du faucon que d'elle en réalité mais peu importe).

C'est donc, peu avant que je ne monte, que par méfiance je saisis mon sabre qui était attacher à mon dos pour le placer à hauteur de ma ceinture, j'avais aussi pris soin de créer, à l'aide de mon affinité Suiton, un petit fil très peu visible qui reliait le manche de mon sabre à mon index. Au moins, si elle essayait de me voler mon arme ou si elle tentait quoi que ça soit pendant le vol j'avais de quoi me défendre à porter de main. Je me doutais cependant que ma petite manœuvre avait pu éveiller chez elle quelques soupçons quant-à la confiance que je lui portai, mais cela m'était égal.

C'est bon, je suis prêt. On peut y aller.

A ces mots je pris place aux cotés d'elle. Puis nous nous mîmes en route vers le grand désert de Kaze No Kuni. Et tandis que nous volions, je ne cessai de tourner ma tête de temps en temps, comme pour regarder si elle ne préparait rien de suspect. Il n'y avait pas à dire. Cette mission allait vraiment me rendre paranoïaque.

Citation :

Rang D

Liaison aqueuse
[Ninjutsu][Suiton]
Shinichi créer à l'aide de son affinité suiton un fil solide d'eau, ce fil , une fois attaché peut servir à diverses choses telles que : rediriger un Kunai ou même le sabre de Shinichi. 

Ça y est, il monte enfin, et passe devant comme je lui ai laissé la place, je passe alors mes mains autour de sa taille pour m’accrocher à lui, et je me resserre un peu plus sur lui de telle manière que nos corps se touchent presque. Il est à cran je le sens, ce n’est pas un shinobi pour rien, il se prépare à toute éventualité de ma part et c’est normal, mais je vais faire en sorte que tout cela change. Nous décollons alors, avec une certaine difficulté il est vrai car en plus de nos deux poids, la pluie alourdie fortement le papier ce qui fait que l’oiseau blanc a du mal à voler avec son agilité habituelle. Au bout d’un petit moment je décide de revoir mon plan, je défais discrètement l’origami dans ma main gauche, c’est donc désormais un simple papier, enfin pas si simple qu’il en a l’air, mais cela n’a pas forcément d’importance.
D’un simple ordre de la pensée j’ordonne alors au pliage massif qui nous porte de faire un léger quart de tour sur la droite, j’espère que mon adversaire n’a pas deviné que l’oiseau n’avait pas sa conscience propre, car sinon il ne comprendrait pas ce qui suit puisque je suis censé savoir les mouvements du volatile. Je me laisse soudain tomber sur la droite, comme si je n’avais pas du tout anticipé cet acte de la part de ma création, je glisse alors sur le papier et tente tant bien que mal de me raccrocher à ce qui me passe sous la main, et c’est ma main gauche, tenant toujours le papier qui va trouver un point d’attache directement au niveau de la hanche du kirijin. J’en profite alors pour glisser délicatement le petit papier dans la poche de sa veste et me remet en position à l’aide de mon bras droit, tentant d’expliquer ce petit moment d’inattention :

-Je suis désolé, je ne m’attendais pas du tout à un virage si brusque. Heureusement que tu étais là, sans toi je serais tombée sur le sol.

Je lui fais un sourire désolé de mon comportement qui ne ressemble pas du tout à celui d’une kunoichi bien que normalement ce genre de chute ne m’arrive jamais. Mais après tout il ne me connait pas, je pourrais très bien ne pas être très habile comme il ne sait pas comment je suis habituellement, je peux me permettre ce genre d’écart. De toute façon mon papier est en place, c’est une sorte de cran de sécurité, je ne compte pas l’utiliser tout de suite, mais si cela s’impose je n’aurais aucun problème à en faire usage.
Pendant un moment encore nous avançons ainsi sous la pluie sans rien voir de particulier, juste l’immense forêt d’Ame no kuni qui s’étend sous nos pied défilant rapidement comme la mer s’écoule sous la coque d’un navire, monotone et cruellement triste à en mourir. Mais rapidement la végétation se fait de moins en moins dense, et la pluie cesse, nous avons parcourus une dizaine de kilomètres seulement et le décor change radicalement, quittant alors un monde rempli de verdure pour un autre quasi désertique, mélangeant rocs, sable et de temps en temps quelques arbres subsistant tant bien que mal aux conditions de vie que leur impose le soleil. Nous voilà presque aux frontières de Kaze no kuni et aucun nukenim n’a montré signe de vie, il a certainement profité du couvert de la végétation pour se cacher à notre regard. Depuis notre point de vue s’il était déjà arrivé au pays du vent nous le verrions depuis longtemps, il est donc forcément derrière :

-Demi-tour !

Même si cet ordre est tout ce qu’il y a de plus inutile, je dois absolument faire croire à mon concurrent que je ne contrôle pas par la pensée l’origami qui nous porte. L’oiseau fait un large arc de cercle, j’en profite alors pour m’accrocher encore plus au Kitase, passant mes mains proches de son torse, je me resserre fortement contre lui, passant mon visage dans le creux de son épaule, et laissant mes cheveux caresser sa nuque. Je ne sais pas si toutes ces petites tentatives suffiront à faire lever les doutes qu’il peut avoir sur moi, mais j’essaye quand même, après tout c’est un homme ne l’oublions pas, et même si certains possèdent une volonté des plus incroyable, leurs hormones ont aussi un rôle important dans leurs décisions.
Mais alors que nous arrivons à l’orée de la forêt, nous préparant à faire un nouveau tour, une imposante boule de feu arrive sur nous, l’oiseau trop chargé n’arrive pas à l’éviter et la prend alors de plein fouet. Je n’ai pas pu voir l’origine avec tous ces arbres, mais c’est désormais le cadet de mes soucis, je dois me sortir le plus rapidement de ce cercueil volant qui se fait ronger au fur et à mesure par les flammes. L’oiseau tente tant bien que mal d’arriver le plus proche possible de la cime des arbres, mais il perd soudain sa portance et nous entraine dans une chute à quelques dizaines de mètres du sol. Enfin je dis-nous, mais je ne fais plus trop attention à Shinichi depuis que l’origami a pris feu, je ne sais pas s’il a sauté avant ou s’il est à quelques mètres de moi tombant au milieu des arbres. La chute n’est pas agréable en arrivant au niveau de la verdure, je subis le fouet désagréable des branches qui ne se privent pas de m’érafler de toutes parts, par chance je freine en partie ma chute avec ma main droite qui a attrapé une branche assez flexible pour que l’impact ne me fasse pas lâcher directement, et assez résistante pour ne pas rompre. J’arrive alors sur la terre ferme en enchainant quelques roulades peu esthétique, mais qui ont le mérite de ne pas me causer de fractures quelconques.

Je me relève péniblement, les habits couverts de trous et le visage de petites entailles. Pas de doute le nukenim était l’origine de cette déflagration, et maintenant que je sais qu’il n’est pas loin je vais pouvoir finir la mission et en profiter pour me venger au passage. Le Kirijin ? si jamais je le recroise j’aviserai bien que je ne le vois pas tout de suite, mais la petite comédie va certainement prendre fin bientôt.

Spoiler:

Je monte sur le faucon, et premier réflexe : Elle s'attache à moi telle une sangsue. Bon, certes, ce n'était pas vraiment désagréable, je devais l'avouer. Mais à peine avait-elle serrer son corps contre le mien que je m'étais préparé à tirer sur mon index pour immédiatement dégainer mon sabre. Sait-on jamais, les apparences pouvaient être trompeuses. Dans tout les cas, nous commençâmes les recherches. Tout ce passait plutôt bien quand soudain, l'oiseau fit un brusque mouvement qui fit tomber la jeune fille. Celle-ci s'aggripa à ma hanche – ça devient de plus en plus physique dis donc-. Puis se hissa pour remonter sur l'oiseau...Bien étrange comme comportement. Elle tombe de sa propre monture ? Moi-même, alors que je n'étais pas franchement habitué à ce genre de moyen de transport je ne bronchai pas lorsque la trajectoire de l'oiseau dévia. Enfin qu'importe, je fis mine de ne pas faire plus attention que cela à la petite chute d'Ozuka, même si j'avais plus ou moins remarquer quelques détails étranges. Peut-être avais-je tort ? Dans tout les cas, je devais me ressaisir, je venais de laisser passer ma chance. En effet, en temps normal je n'aurai probablement pas hésité à la faire tomber. Car, oui, malgré ces caresses mes plans n'avaient en rien changé. J'allai bel et bien me débarasser d'elle à la première occasion... A la seconde en l'occurence, puisque la première m'était bêtement passé sous le nez.

Après quelques temps de recherche et un magnifique retour en arrière. Nous trouvâmes enfin notre cible, ou pour être exact, c'est lui qui nous trouva. Et pour nous souhaiter la bienvenu, nous attaqua à l'aide d'un jutsu de type Katon. Le feu, pas géniale tout compte-fait l'idée de l'oiseau en papier. En effet, celui-ci se consummait à vitesse grand V. Je n'eus alors d'autre solution que de sauter ne faisant guère attention à Ozuka. Qui plus est, ce n'était pas plus mal au fond d'être séparé d'elle. J'allai enfin pouvoir voir ce qu'elle avait essayé de faire pendant sa soi-disante chute. Car oui, j'avais plus ou moins remarqué quelques mouvements rapides lorsqu'elle s'était hissé pour remonter sur l'oiseau. Mais pour l'heure, je me devais d'amortir ma chute, car, ninja ou pas, une chute d'une bonne dizaine de mètres n'était pas forcément ce qu'il y avait de plus agréable. Je fis alors circuler une certaine dose de chakra dans mes mains ainsi que dans mes pieds afin de pouvoir m'aggriper à un arbre. La chute ne m'avait évidemment pas épargné de toutes blessures, cependant je n'avais rien subit qui menaçait grandement mon intégrité physique. En vérité, hormis quelques écorchures ci et là, ainsi que des vêtements quelques peu déchirés, je n'étais pas réellement à plaindre.

D'ailleurs mes vêtements...Je me mis rapidement à fouiller dans mes vêtements pour voir ce qu'elle avait fait. C'est avec une assez grande stupéfaction que je pus voir qu'elle n'avait fait que mettre un simple bout de papier dans ma poche. Simple...Du moins en apparences. Car oui, je n'avais pas manqué de voir ce qu'elle avait pu faire avec quelques origamis. Là était son pouvoir. Je devais donc me méfier de ce bout de papier. Qui sait, peut-être était-ce en réalité une sorte de mouchard ? Elle avait tout à fait pu insufler une dose de son chakra ce qui lui aurai permis de me détecter tant que je portai ceci...Tient...Pas mal comme supposition ça ! Enfin, si oui, il s' avérait que c'était à cela que servait cet objet alors, il allait peut-être m'être utile. Je posai le petit bout de papier par terre. Ozuka allait très certainement se rendre compte, si comme je le pensai il s'agissait d'un mouchard, que j'avais découvert la supercherie. Voilà qui allait lui faire comprendre que le petit jeu était fini. Maintenant, place à la compétition.

Une fois le bout de papier posé, d'un geste rapide je fis tomber la pluie. Le nukenin était un utilisateur de Katon. C'est pourquoi je pensais que la pluie n'allait probablement pas l'avantager et comme la pluie naturelle s'était subitement arrêté. C'était désormais à ma pluie artificielle de prendre le relai. Ce n'était peut-être pas très utile mais après tout. Pourquoi pas ?

Conclusion de l'affaire, je venais de faire une chute de dix mètres de haut, j'avais poser le papier d'Ozuka tout en ésperant qu'il s'agisse d'une sorte de mouchard et ainsi qu'elle puisse comprendre que le jeu était fini, j'avais fait tomber une pluie assez fine qui, je l'espérai allait gêner les techniques de notre cible et pour finir, il y avait quelques part proche de nous un Nukenin. Le but du jeu était maintenant de le trouver en premier. Et c'est pour cela que je pris de la hauteur, sautant de branche en branche pour, je l’espérais, trouver le nukenin avant elle.

Spoiler:

Les hostilités étaient donc ouvertes, et mon papier en était la preuve directe. Je le plie méticuleusement et le range dans ma manche, il me servira peut être à un moment ou à un autre, mais là il m’a plus desservi qu’autre chose. J’ai perdu cinq minutes à retrouver sa trace et quand j’ai enfin ressenti sa présence c’est pour le trouver au milieu de nulle part sans le kirijin. Plus malin que je ne l’imaginais celui-là, maintenant mon petit jeu ne doit plus tenir debout, la chasse est donc véritablement ouverte et je pars avec un temps de retard.

-Tss…

Je laisse échapper ce petit sifflement de mécontentement, mais en même temps la sensation agréable de l’adrénaline qui monte dans le sang, m’envahit. Un challenge, cela faisait longtemps que je n’en avais pas eu un de si intéressant. Peut-être que cette mission n’est pas aussi simple que ce à quoi je m’attendais, peut être que je risque de l’échouer. Non, peut-être pas à ce point, mais en tout cas elle n’est pas jouée d’avance. J’arrache un pan de mon justaucorps qui flottait au vent à cause de ma chute, me voilà maintenant plus à mon aise, prête à me battre. La pluie avait repris depuis quelques minutes, alors que je cherchais encore le papier, recouvrant cette bordure extérieure de la forêt de son clapotement si agréable, c’était le temps idéal pour une chasse qui commençait maintenant!
Comme tout bon chasseur je regarde les traces au sol, la pluie qui battait le sol depuis des mois l'avait rendu des plus boueuses, et le sol était jonchés de traces de pas, sans aucun doutes celle de Shinichi. Celles ci partaient dans une certaine direction, celle que je n'allait pas prendre pas prendre car elle allait à l'opposé du pays du vent, mais après tout chacun sa logique, et peut être que ce garçon avait un sens de l'orientation commun à ceului de son sexe, c’est à dire nul. Peu importe, il représente quand même une menace et une piste plausible. Avec quelques mudras je fais apparaitre un de mes clones, et celui ci sans plus attendre commença à suivre les traces de pas, qui malgré le fait qu'elle disparaissent du sol, étaient tout de même largement indiqués sur les arbres, par d'imposantes marques de terre humide. Maintenant je m'intéresse à ma véritable cible.

Le nukenim partait vers Kaze no kuni, il me faut donc aller dans cette direction. Je me mets à sauter d’arbres en arbres pour avoir une vue d’ensemble de la forêt, sautant avec aisance de branches en branches, sentant l’eau couler sur mon visage et rafraichir les petites brulures dues aux frottements lors de ma chute. Avec cette pluie au moins l’utilisateur de Katon auquel je fais face aura un peu plus de mal avec ses techniques ce qui n’est pas pour me déplaire car le feu est de loin mon pire ennemi, enfin celui de mes feuilles.

De nouveau la recherche se trouve infructueuse, j’arrive une nouvelle fois aux portes du désert, et je n’ai croisé aucun nukenim, ou bien même le kirijin, et je n’ai aucune information de la part de mon clone.
Très bien, même si je déteste mon clan, il y a bien une chose que j’ai apprise de lui et dont je lui suis redevable, c’est le contrôle de soi et la patience, et encore aujourd’hui je vais mettre en pratique ces deux éléments. Normalement Shinichi est traqué par mon clone, si jamais il rencontre le nukenim j’en serais informé, si ce n’est pas le cas, il y aura forcément un affrontement entre mes deux ennemis d’un jour et leur combat devrait être assez bruyant ou visible pour que je puisse le remarquer d’ici. Enfin si jamais aucune de ces deux options ne fonctionne car le kirijin n’aura pas été assez doué pour trouver l’objet de notre traque, en restant postée ici, je verrais à un moment ou un autre le nukenim sortir de la forêt, quel que soit le temps qu’il faille attendre.

Je crois avoir récapitulé de manière assez brève et complète ma situation actuelle, je me poste donc sur un roc placé à la limite entre la forêt et le désert, surplombant l’ensemble de ces deux étendues de couleurs si différentes. Je m’assois en tailleur, reprenant un peu de force, me trouvant de nouveau à méditer sous la pluie, mais cette fois ci avec mes cinq sens en alerte, à l’affut du moindre signe pouvant me mener à la cible.

-Hakushi Ozuka, si je m'attendais à te voir ici...

En entendant cette voix si familière, je tressailli sur place. Sortant de la forêt, encore enveloppé par l'ombre des arbres, une silhouette se forme de manière indescriptible, seuls les cheveux rouges mi longs de la personne ressortaient et le bandeau de Kumo, rayé dans toute sa longueur scintillait légèrement.

-C'est rare de voir la jeune fille aux cheveux roses montrer ses émotions, mais il faut dire que moi aussi je fus surpris de voir dans les airs ton habituel faucon blanc. Donc comme cela c'est à toi que l'on confié ma traque, c'est assez amusant je dois dire, et ils étaient au courant pour nous?

Je le regarde avec mépris, il sait très bien que non, mais pourtant il pose la question, c'est étrange comment ma relation avec cette homme peut être chaotique, peut être bien parce qu'il est comme moi, menteur et hypocrite et que jamais l'un ne sais ce que pense réellement l'autre. Je ne sais pas si je dois l'aimer à la folie ou bien le haïr de tout mon être, il est mon démon, je suis le sien, et aujourd'hui je dois le ramener à Kumo pour qu'il soit jugé.
J'attrape le papier qu'avait jeté Le kirijin pour me leurer, cette fois ci il ne sera pas vain:

-Je ne prendrais pas la peine de répondre à ta question car tu en connais déjà la réponse.

De tous les nukenims de la terre il fallait que cette mission tombe sur lui, qu'elle tombe sur mon opposé masculin, qu'elle tombe sur...

Spoiler:

Nukenin, petit nukenin ? Où es-tu ? …

Cache cache, il n'y avait pas à dire, j'ai toujours été très mauvais à ce jeu. Petit j'étais le plus nul de la bande lorsqu'il s'agissait de trouver les autres et visiblement avec le temps ça n'a pas changé. Pas fichu de mettre la main sur un nukenin dans une simple forêt... Pitoyable. Bref, je ne devais pas me laisser abattre pour si peu. Il ne pouvait pas aller bien loin, ce n'était donc qu'une question de temps avant que je le débusque. Je m'arrêtai donc quelques minutes pour réfléchir, tout en descendant de l'arbre. La hauteur ne m'avait pas vraiment aidé alors bon..De plus, s'il avait été dans le secteur, il m'aurait certainement attaqué comme il l'avait fait lorsqu'il avait aperçut de haut le faucon de la kumojin. Qui sait, je cherchais certainement dans la mauvaise direction.

Soudain, j'entendis quelques chose qui mit fin à mes réflexions, une sorte de craquement. Quelqu'un m'avait suivi et s'approchait de moi. Avec un peu de chance, c'était le nukenin qui venait à moi. Immobile, j'attendais. Il y allait enfin avoir un peu d'action. Non pas que je sois une sorte de barbare assoiffé de sang mais l'attente et les recherches n'étaient pas ce que je préférais. Suite à quelques minutes d'attente, je pus enfin voir qui était la personne qui me poursuivais, il ne s'agissait ni plus ni moins que de mon « ancienne partenaire » : Hakushi Ozuka.

Les vraies natures se révèlent. Si elle m'avait suivi, c'est qu'elle avait dû comprendre pour le morceau de papier. Je n'avais pas prévu de l'affronter tout de suite. Pour être tout à fait franc, j'aurai même préféré combattre le nukenin en premier et ainsi l'éviter, mais ce qui allait suivre était inévitable. Et puis, si je la mettais hors-compétition tout de suite, j'aurai par la suite tout le temps de chercher seul le nukenin, ce qui n'était pas une si mauvaise chose. Je la regardai donc, elle était là, proche de moi mais cette fois-ci c'était en tant qu' ennemie qu'elle se présentait à moi et non en tant qu'allié. Nous étions tout deux au sol à quelques mètres l'un de l'autre. Le combat pouvait commencer.

– Je suppose que ça devait forcement se terminer ainsi.

A ces mots, j'exécutai une rapide série de mudras, puis, une fois celle-ci faites, je posai ma main gauche sur le sol mouillé. Je pus voir alors le sol devenir boue. Voilà qui allait gêner la Hakushi pour quelques instants. Mais ce n'était pas tout à peine avais-je transformé le sol en boue à l'aide ma main gauche que je dégainai mon sabre rapidement en tirant, avec mon index, sur liaison aqueuse faite précédemment. J'allai donc profiter de ma technique de déstabilisation pour directement attaquer l'Hakushi de face avec mon sabre. Alors que je fonçai droit vers Ozuka, le tranchant de mon sabre orienté vers elle. j'eus la surprise de passer à travers une pluie de papier. En effet, ce qui était précédemment le corps d'une jeune femme se transforma en une multitude de petits papiers au contact de ma lame .

- Un clone...

Je venais de perdre pas mal de temps avec ça... M'amuser à taper un clone, comme si j'avais que ça à faire. Et elle, la véritable Ozuka, où pouvait-elle bien se trouver ? Dans tout les cas, j'allai faire demi-tour car il était évident que le nukenin n'était pas dans les parages. De plus, si le clone m'avait suivi jusqu'ici, il ne faisait aucun doute qu' Ozuka se trouvait dans la direction opposé à celle où j'allai. En faisant demi-tour je pourrai certainement voir et affronter Ozuka et non un vulgaire clone.

Je me remis alors en position de chasse, remontant sur une branche, J'allai revenir sur mes pas tout cela en toute hâte bien évidemment - Oui, j'avais déjà perdu pas mal de temps-. Avec un peu de chance, elle n'avait pas pris trop d'avance sur moi.

- Direction : La vraie Ozuka.

Spoiler:

Deux ans plus tôt :

C’est la fête, le village de la foudre est désormais officiellement fondé, après un magnifique discours de son premier Kage, les villageois fêtent comme il se doit ce jour désormais marqué d’une pierre blanche à tout jamais. Moi ce que j’en pense ? Ce village est tout simplement un frein à mon envie de liberté, il est aussi synonyme de la stupidité grandissante des shinobis qui se voilent la face pensant que la création des grands villages de ce monde va ramener la paix pour une durée presque aussi longue que l’éternité. Foutaise, le monde shinobi ne cessera d’être en guerre tant que les hommes seront ce qu’ils sont.

Je suis adossée contre l’un des murs du bar où j’ai décidé de passer la soirée, je regarde avec consternation ces hommes si insouciants et si leurrés par ces rêves désuets.

-Pathétique n’est-ce pas ?

Je tourne la tête surprise par cette voix qui semble s’adresser à moi. Je fais alors face à un jeune homme, les cheveux rouges longs, descendant jusqu’à ses épaules, les bras croisé et me fixant du regard, il un regard impénétrable, n’arrivant même pas à lire ses moindres pensées. Pendant un moment je ne dis rien, puis après quelques secondes je détourne ma tête en disant :

-Je ne comprends pas ce que tu veux dire.

-Je n’en suis pas si sûr, même si tu essaie de cacher tes véritables sentiments, ils sont plus qu’évidents à lire, ton corps tout entier parle pour toi.

Cette fois ci je ne cache plus ma surprise, je le regarde de nouveau droit dans les yeux, et il me sourit, une sorte de sourire amusé de me voir réagir ainsi :

-Ne t’inquiète pas, seuls quelques personnes sont capables de lire ainsi. Oh et n’essaie pas ton habituel jeu de drague avec moi, il ne marchera pas, je me suis préparé à ta rencontre, cela fait quelques temps que je t’ai remarqué et je sais parfaitement comment tu marches.

Me voilà désormais en porte à faux, je ne contrôle plus du tout la situation, encore faut-il que je l’ai contrôlé à un moment, impossible de savoir sur quel pied danser avec lui. Je déteste cela, et pourtant c'est la seule option qui se pose à moi, je vais le laisser continuer ainsi en espérant pouvoir me sortir de cette situation.

-Je m’appelle Mashiro, enchantée

-Je suppose que tu connais mon prénom, je ne dois pas me présenter donc, et puis pas besoin de tant de politesse, je sais parfaitement ce qu’est l’hypocrisie.

-Mais j’étais sincère, dommage que tu ne sache pas le reconnaitre.

Me battre sur mon propre terrain, je n’en revenais pas, je n’avais jamais croisé d’homme pareil auparavant. Mais je ne comptais pas en rester là, enfin c’est ce que je pensais juste avant qu’il ne s’approche de moi lentement et ne m’embrasse sans que je ne puisse bouger. Totalement figée sur place, incapable de dire quoi que ce soit ou bien d’agir, j’étais totalement hypnotisée, et sous son contrôle.



Deux ans plus tard :

-…Mashiro.

Mon regard de mépris s’emplit en force, ce qui laissa apparaitre un sourire léger et mesquin sur le visage du jeune homme qui me faisait face. La pluie tombe toujours des nuages grisonnants au-dessus de nos têtes. Soudain je sursaute légèrement, mon clone vient de disparaitre, Shinichi vient de le battre, mais au moins je sais que j’ai un peu de temps avant que celui-ci ne nous rejoigne, il va donc falloir faire vite, laisser les sentiments de côté et tout donner pour finir ce combat le plus rapidement possible :

-Tu ne veux pas juste te rendre et faire en sorte que tout cela se finisse sans encombre ?

-Allons Ozuka tu connais parfaitement les raisons de ma désertion, ce sont les mêmes qui te poussent à vouloir quitter ce village, mais contrairement à moi tu attends le moment propice, le moment idéal, un peu comme une jeune fille attend le soir du bal pour découvrir les plaisirs charnels. C’est plutôt moi qui devrais te poser la question suivante, pourquoi ne pas me suivre ?

On perd du temps à discuter, cette discussion nous l’avons déjà eu auparavant et nous savons déjà comment je vais la finir, non cette fois je ne peux pas me permettre de passer des heures sur ce débat stérile, ou sinon l’autre trouble-fête sera là. Dans ma main gauche se trouve toujours le premier papier explosif, j’en ajoute un dans ma main droite et les transforme tous deux en origamis, cette petite manipulation ne prend pas beaucoup de temps, mais juste assez pour laisser un blanc dans notre conversation, et Mashiro sait désormais que le combat est inévitable :

-Je vois…

-Sans rancunes ?

-L’hypocrisie vous va si mal ma chère.

-Je suis sincère, dommage que tu ne sache pas le reconnaitre…

Et dans un large geste de la main droite j’envoie un petit origami en forme de grue, celui-ci explose à quelques mètres du nukenim, profitant du nuage de fumée j’envoie le second qui est lui censé atteindre la cible et la surprendre, mais le connaissant ce ne sera malheureusement pas suffisant.

Je n'avais d'autre solutions que d'avancer vers la direction opposé à celle où j'allai il y avait de cela quelques minutes. Quand soudain, j'entendis un bruit sourd accompagné d'une petite explosion et d'un nuage de fumé visible à des kilomètres à la ronde. Et bah ! Au moins je n'aurai pas à chercher plus longtemps cette petite garce car à en juger par les explosions, elle devait être en ce moment-même en train de combattre le ninja errant utilisateur de Katon. Tout ça ne sentait pas bon pour moi. Il est vrai que je savais désormais où aller, mais ce n'était malheureusement pas la porte à coté. Mais tout cela importait peu . Avancer, avancer et encore avancer. C'était tout ce que je pouvais faire pour l'instant.

Quelques longues minutes passèrent avant que je puisse arriver à hauteur de l'endroit où avait eu lieu l'explosion. J'espérai juste que pendant les cinq/six minutes de trajet, Ozuka ne s'était pas emparé du nukenin ni même qu'elle se soit enfui de la zone. C'était assez soulagé que je pus voir que non. J'étais sur une branche, les deux shinobi étaient juste en dessous moi et se faisait face, il y avait certainement eu quelques coups d'échangé entre eux pendant mes quelques minutes d'absence mais au vue de l'état des deux personnes ce n'était certainement pas assez pour décider de l'issu du combat.

– J'espère que je t'ai pas manqué Ozuka, on s'en occupe tout les deux puis une fois ceci fait, on règle qui de nous deux gagne la compet' ça sera plus simple et ça me semble le plus honnête

Pensai-je réellement ce que je venais de dire ? ...Non. Pas le moins du monde. L’honnêteté, voilà un principe qui pour moi ne marchait que si j'étais en compagnie d'amis ou de personne proche telle que des Kirijins, envers des gens comme elle. Aux diable les principes. Je n'avais pour ces gens-là aucune pitié. Et ce que j'allai faire allait en témoigner. Je me tournai vers l'homme au cheveux rouge qui devait sans nuls doute être l'objet de notre chasse. Puis je tendis ma main droite vers ce même nukenin, j'avais comme à chaque fois que je me préparai à lancer cette technique les doigts bien écartés les uns des autres. Puis, tout en faisant parcourir une grande dose de chakra dans mes doigts je pus voir de ceux-ci cinq requins sortir. C'était avec un léger amusement, que je vis mes cinq créations foncer sur l'adversaire. Ou devrais-je dire, sur les adversaires. Car sur les bêtes, seule une partis en direction du nukenin...Facile alors de deviner où allaient les quatre autres. Toujours avec ce même amusement enfantin je laisse s'échapper une petite remarque à voix à peine audible.

– Oups. Raté de cible.

Spoiler:

Comment battre un homme qui vous connaît presque par cœur, qui sait exactement comment vous vous battez et qui sait toujours ce que vous pensez ? C’est le défi que je suis obligé de réussir pour remporter ce concours avec l’autre Kirijin. Le nuage de fumée se dissipe lentement, s’envolant en fine volutes grises. Je laisse échapper un petit sourire, il est bien évidemment plus là, il a profité du nuage pour se cacher. Par où compte-t-il attaquer, est-il retourné dans la forêt ou bien a-t-il sauté dans les airs ? Pour la deuxième option déjà c’est non puisque je viens de vérifier par un bref haussement des yeux. J’attrape lentement le manche de mon Wakisachi et sort doucement la lame de son fourreau, je sais maintenant où il est, je sais quand il va attaquer, car pour lui aussi c’est un défi que de me battre. Je le connais aussi bien qu’il me connait…

Nos deux lames viennent de se percuter dans un violent tintement de métal, je me retourne en même temps que mon petit sabre pour contrer son attaque. Par derrière donc, quelle manque de classe, je saute rapidement pour me trouver hors de son aire d’action. Cependant il ne s’arrête pas là en quelques secondes il vient d’exécuter quelques mudras, désormais c’est une boule de feu qui fonce sur moi. De nouveau je saute pour l’éviter, de justesse certes, mais c’est largement suffisant. Une fois le pied posé sur le sol, je passe moi aussi à l’attaque, en quelques secondes j’envoie une petite dizaine de projectiles aqueux qui se dirigent tous vers lui. Pour se défendre il répond exactement par le même nombre de projectiles, mais ceux-ci sont composés d’air. Nos deux attaques s’annulent simultanément, marquant alors une pause dans notre affrontement :

-Ne me dis pas que c’est tout ce que tu sais faire Ozuka ?

-Tu sais pertinemment que je pourrais te retourner la question.

Nos voix respectives ne portent aucunes émotions, rien qui ne pourrait trahir une quelconque pensée. Pendant un instant nos deux regards restent figés l’un dans l’autre, cherchant un point d’ancrage pour percer les barrières que nous érigeons pour nous protéger.
Soudain une voix vient perturber ce long silence lourd qui régnait sur le terrain. C’est celle de Shinichi, il est arrivé, plus tôt que je ne l’imaginais, même bien trop tôt, j’ai désormais deux ennemis sur les bras, et j’ai déjà entamé mon chakra alors qu’eux deux ne se sont pas autant dépensés que moi. Mashiro lui fait dos, il ne s’est pas retourné pour voir qui venait de nous rejoindre, il me lança juste une phrase en désignant du pouce ce qu’il y avait derrière son dos :

-J’ai pas tout compris ce qu’il a dit, mais je suis étonné de voir que tu n’es pas seule pour cette mission.

Je ne lui réponds pas, il n’a peut-être pas compris que le Kitase et moi étions en compétition, je laisse juste échapper un petit sourire moqueur qui est destiné à mes deux adversaires. Comme si je pouvais faire confiance à l’épéiste alors qu’il a délibérément tué mon clone en pensant que c’était moi.
Il semble s’en prendre au nukenim, faisant apparaitre cinq requins formés d’eau, mais contrairement à ce qu’il dit, Mashiro n’est pas sa seule cible au contraire, quatre des requins foncent sur moi. Sans perdre de temps je bloque leurs champs de vision par un écran de fumée, au même moment je fais apparaitre un clone espérant déjà diviser le nombre de mes poursuivants.
Je me recule rapidement, voyant deux squales sortir de la fumée et foncer toutes dents dehors, le clone a donc fait son travail, mais ces deux-là restent un problème assez conséquent. Dans une dernière tentative avant qu’ils n’arrivent sur moi j’envoie un autre Origami en forme de grue qui vient alors s’exploser non loin d’eux, en faisant exploser le plus proche mais pas le second que je subis de plein fouet. Mon bras gauche ayant servi à lancer l’origami toujours en extension subit de larges dégâts, il irradie de douleur, mais je tiens tant bien que mal et mon bras droit s’abat avec le wakisachi sur le prédateur le faisant ainsi disparaitre.

Entre temps le nuage de fumée a disparu, l’autre requin a apparemment été facilement vaincu par Mashiro qui ne semble pas touché. Je tiens mon bras gauche sanguinolent presque hors d’usage. A ce rythme-là je ne risque pas de tenir, j’ai encore utilisé du chakra pour éviter cette attaque en particulier avec mon clone qui a eu la bonne idée de disparaitre non loin de Shinichi. Je sais que je risque d’avoir toutes les peines du monde face à Mashiro, je vais donc avoir besoin du kirijin, seulement cela ne risque pas d’être aisé :

-Donc en plus ce n’est pas un de tes amis, je savais que tu avais une fâcheuse tendance à cumuler les conquêtes amoureuses qui finissent mal, mais je ne savais pas que c’était à ce point-là.

Ta gueule ! J’ai définitivement fini de jouer. J’attrape fermement mon arme favorite et je me met à marcher vers Shinichi, je la range soudainement et je lui lance un regard froid :

-Bien ton marché m’intéresse, je vais passer l’éponge sur ce que tu viens de faire en considérant que c’était de bonne guerre. Je te laisse libre de choisir, mais sache que tant que celui-ci ne sera pas hors d’état de nuire nous risquons tout d’eux d’échouer cette mission.

Il a juste à faire le bon choix, car s’il prend le mauvais il risque certainement de finir aussi mal que moi, si ce n’est pire.

Spoiler:

Mes requins avaient fait leur travail. Du moins, en parti. Certes ils n'avaient pas réussi à venir à bout de la Kumojin. Mais au moins ils avaient le mérite de l'avoir assez gravement blessé au bras gauche. Je devais avouer qu'elle avait échappé à quelques uns de mes requins d'une bien belle manière. C'est qu'elle était assez ingénieuse cette Ozuka ! Mais ce qui me surpris le plus était la manière dont le nukenin s'était défait de mon requin. Dans un autre style qu'Ozuka, loin de chercher l'esquive et l'astuce, il utilisa la force brute. En effet,il venait d'utiliser une technique de type Katon. Un jet de feu de 3cm de circonférence très concentré lui avait permis de détruire l'unique requin qui se dirigeait vers lui. Pas mal tout de même. Grâce à sa manœuvre il n'avait subit aucun dégâts et ça, ça ne sentait pas très bon pour moi. A force de nous entre-tuer Ozuka et moi, aucun de nous deux allions réussir la mission. Au fond, si nous faisions un petit bilan, j'avais utiliser quelques techniques de bas rangs ainsi que ma plus puissante technique. Quant-à elle, elle avait utilisé de multiple techniques d'un rang assez respectable et quelques techniques assez faibles. A ce rythme là, nous n'allions peut-être pas tenir. En revanche, pour ce qui était du nukenin...Qu'avait-il bien pu faire d'assez fatiguant ? Pas grand chose, il avait certes utilisé une technique assez puissante pour ce défaire du requin, ainsi qu'une technique qui s'apparentait à une grande vague de feu lorsqu'il nous attaqua alors que nous étions à bord du faucon. Mais au delà de ça, il n'avait pas grand chose à craindre d'un Kirijin assez fatigué ni même d'une bonne femme avec un bras en moins. Et ça, l'Hakushi semblait l'avoir compris avant moi. Ci-bien qu'en dépit de ce que j'avais pu faire, elle me demanda si oui ou non j'étais toujours partant pour collaborer. Je voyais bien que cela la dérangeait de me demander ça. Les ruses, les petits jeux de séduction. Tout ça était bien finis. Elle venait de me montrer son vrai visage. Le regard noir qu'elle portait à mon égard en témoignait … Nuls doutes que si elle avait pu, elle se serait passer de mon aide. Mais dans la situation dans laquelle elle se trouvait, elle avait besoin de moi, qu'elle le veuille ou non et je devais bien l'avouer, c'était réciproque.

– Bon, va pour une collaboration de quelques minutes. Mais qu'on soit bien clair, dès que je n'ai plus besoin de toi, ça sera à ton tour d'y passer. Ok ?

Je n'attendais pas de réponse de sa part, je n'étais pas dupe. Nous collaborions car il n'y avait pas d'autres options. Dès qu'elle ne me sera plus d' aucune utilité, je me débarrasserai d'elle comme un chasseur se débarrasse d'un chien trop âgé et je savais parfaitement qu'il en était de même pour elle. Le tout était maintenant de savoir lequel de nous deux allait jouer le chien et lequel le chasseur. Enfin qu'importe, l'heure n'était pas au métaphores. Alors que je me trouvais assez proche d'elle, le nukenin, décidé à se débarrasser de nous, fit une multitude de mudras...Ça ne sentait pas bon ça …

- Katon Karyuu Endan

Je confirme, ça ne sentait vraiment pas bon. Encore une technique Katon, la même que précédemment. Et au vu la distance qui nous séparait, cette fois nous n'allions pas avoir le temps d'esquiver comme nous l'avions fait lors de la première attaque. En effet, le nukenin devait au mieux se trouver à trois ou quatre mètres de nous. En bref, nous n'avions aucune chance d'en ressortir par de simples mouvements. Aucune possibilité d'esquive ? Très bien alors il ne nous restait plus qu'a utiliser les grands moyens. Je me mis alors moi aussi à former quelques mudras à grande vitesse. Et alors que la grande vague de flamme se dirigeait vers nous, une grande barrière d'eau d'environ 3 mètres de large pour une hauteur avoisinant les deux mètres se dressa entre les flots de flammes et nous.

L'affrontement entre l'eau et le feu. Une lutte éternelle entre deux éléments contraire, l'un symbolisant la pureté et la sagesse tandis que le second était le symbole même de la force de la puissance brut et de la guerre...Bon trêve de poésie. Revenons en aux faits. Sa grande vague fut stoppé par ma barrière. Je venais donc de me protéger d'une attaque qui aurait pu m'être fatale, mais pas que. En effet, j'avais aussi protéger quelqu'un d'autre : La Hakushi. Ma barrière d'eau commençait à se dissiper, je fis alors un rapide mouvement de tête, Ozuka était toujours à environ deux ou trois mètres de moi. Je venais de parer le coup du nukenin, à elle de se charger de la contre-attaque...Si toutefois elle le voulait bien.

- Vas-y ; Je te couvre.

Spoiler:

Une compétition où les compétiteurs s’entraident, on aura tout vu, mais qu’à cela ne tienne, je suis obligée de m’y plier, ou sinon c’est moi qui flancherait la première. J’ai failli m’arracher les cordes vocales en lui avouant qu’on ne pourrait vaincre Mashiro qu’en joignant nos forces, c’est vraiment un comportement que l’on ne reverra pas de sitôt pour ma part. J’ai certainement dû tirer une sale tronche en disant cela, mais me livrer à nue comme ça, m’est véritablement insupportable.
Heureusement pour moi Shinichi accepte, et j’ai comme preuve qu’en plus de se couvrir de l’attaque qui vient de notre ennemi commun, il me couvre aussi. Brave gars va, tu seras peut être récompensé pour cette action, oui tu le seras puisque je vais tenir, comme convenu, mon engagement.

Sans perdre une seconde supplémentaire, je sors deux papiers de ma manche, ils prennent rapidement la forme si particulière de grues. Encore du chakra de dépensé, si cela continu ainsi, je n’en aurai plus assez pour le kirijin. Les deux pliages s’envolent à la verticale, haut dans les airs, devenant aussi petits à mes yeux que des poussières portées par le vent. Le mur d’eau s’efface rapidement, et sans même attendre l’autorisation ou un quelconque signe de la part de Shinichi, je m’élance vers la chevelure rouge d’un homme que j’ai peut être aimé. Deux Kunaï, oui ce sont les seuls éléments dont j’aurais besoin pour le vaincre. Je les envois d’un geste ample de mon bras valide. Ceux-ci foncent droits sur le nukenim, je sais parfaitement qu’une attaque frontale n’a aucune chance, d’ailleurs il doit certainement savoir ce que je prépare, enfin pas tout à fait. Sans même osciller, il stoppe net les deux armes de jets et me dit d’une voix dédaigneuse :

-Tu crois sincèrement que cette simple diversion va m’empêcher de voir ta véritable action ?

Oui j’en suis persuadée même, c’est pour cela que je ne m’arrête pas d’aller vers lui. Mais avant d’en finir, j’espère secrètement pouvoir tout de même me débarrasser du Kitase, même si je sais qu’avec l’action qui suivra cet espoir est indubitablement futile. D’un seul Mudra j’active en quelques secondes les papiers de mon clone désagrégé, non loin de mon adversaire de mission. Ceux-ci se transforment rapidement en diverses armes de jets et commencent à fondre sur lui. Même si c’est peu, un ou deux d’entre eux sont explosifs, juste à peine de quoi créer un petit effet de surprise, après vu le ninja, je ne pense pas que cela fonctionne.
Sans m’en rendre compte je suis déjà sur Mashiro, je n’ai rien sortit, mon Wakisachi est toujours rangé alors que lui a son sabre de dégainé. Sans hésiter un instant, je m’embroche la hanche droite dessus, je suis désormais sur lui. La douleur froide du métal s’empare de tout mon bassin, mes muscles se crispent de douleur, et le sang coule désormais de la plaie béante. Il essaie un court instant de retirer son arme, mais il n’y arrive pas, non il ne s’échappera pas facilement de mon emprise. Ma main droite tient de toute ses forces la lame sur laquelle coule le liquide rouge pourpre qu’est celui de mon sang, quand à ma main gauche elle s’accroche fermement, et ce malgré la douleur qu’elle subit, au col du jeune homme :

-Qu’est-ce que ?

Surpris n’est-ce pas ? Je laisse apparaitre un large sourire de satisfaction, et dans un dernier geste avant l’assaut final, je lui vole un baiser du bout de mes lèvres.
Au-dessus de nous les deux grues plongent à vive allure, elles sont presque sur nous, quand, au prix d’un douloureux effort, je me retire de sa lame, le poussant de mon bras droit. Sans que celui-ci n’ai le temps de faire quoi que ce soit, les deux oiseaux de papiers explosent à son niveau.
Le nuage de fumée de l’explosion se dissipe rapidement, et la seule chose qui reste c’est le corps du nukenim sur le sol. Il n’est pas mort, non, il est juste assommé par le choc de l’explosion, et est couvert de blessures.
Je me retourne lentement vers l’ancienne position de Shinichi, le bras gauche sur ma nouvelle blessure au flanc, et pliée en deux par la douleur. D’un geste lent et imprécis j’attrape mon petit sabre, dans mon état actuel, je suis incapable de me battre, mais je ne veux pas admettre que je me suis en partie sacrifiée pour cette capture, en fait désormais peu importe si je gagne ou je perds, je veux juste ne plus voir le jeune homme couché derrière moi.


[hrp] voilà c'est enfin posté, désolé pour le retard, mais j'ai beaucoup de travail en ce moment (j'avais prévenu via les absence, mais mieux faut s'excuser trop que pas assez ^^)[/hrp]

Spoiler:

Sans même attendre que je le lui demande elle fonça droit vers le nukenin pour lui asséner un coup puissant. Bien, c'était ce que j'attendais d'elle ! Après tout, je ne l'avais pas protégé pour rien. Je la couvrais et en retour elle devait attaquer le nukenin au cheveux roux. Telle était le deal, ou plutôt ce que j'espérai qu'elle fasse. Une fois qu'elle se serait débarrassé du jeune homme je pourrai par la suite m'occuper d'elle et ainsi gagner la compétition. Malheureusement tout ne se passa pas comme je le souhaitai, elle avait bel et bien réussi à mettre hors d'état de nuire le déserteur mais avant cela elle s'était débrouillé pour me mettre moi aussi en mauvaise posture. Une multitude de papiers vinrent alors former diverses formes telles que des kunais, des shurikens et autres, ceux ci partirent en direction de ma personne. Et malheureusement pour moi, je venais d'utiliser ma technique de grande barrière d'eau. Et celle-ci s'était dissipé. Qui plus est, j'avais été quelques peu surpris par l'attaque, c'est pourquoi, même si le coup n'était pas d'une vitesse saisissante je ne pus le contrer avec un quelconque jutsu. Pourquoi donc ? Tout simplement car se concentrer, exécuter les mudras nécessaires à la création de la technique. Toutes ces choses dans la position dans laquelle je me trouvais était impossible à faire. Non, je n'avais définitivement pas le temps pour ce genre de chose. Ma seule chance était alors d'éviter ou bien de contrer les projectiles.

Première solution : L'esquive...Mauvaise idée, il y avait un nombre conséquent d'armes. En outre, j'avais été pris par surprise, ce qui réduisait fortement mon taux de réussite à esquiver. Seconde possibilité, le contre. Comme dit précédemment, je ne pouvais pas utiliser mes techniques ninja compte-tenu du temps que j'avais avant de recevoir les projectiles. La seule solution que j'avais, pour au mieux diminuer l'impacte était d'utiliser pour la seconde fois mon sabre. Aucun mudras ni aucune concentration n'était nécessaire pour cela. J'allai juste faire confiance au pouvoir spéciale de mon sabre pour diminuer, voire contrer les coups.

C'est donc dans l'optique de contrer les coups que je dégainai à toute vitesse mon sabre puis que je m'empressai d'utiliser la capacité spéciale de celui-ci. Cette capacité consistait à liquéfier la lame. Avec cette quantité d'eau j'allai tout simplement dévier les quelques projectiles de papiers. Chose que je fis sans grand mal avec ma lame aqueuse jusqu'au moment où plusieurs d'entre eux explosèrent au contact de l'eau. J'avais pu éviter le tranchant des projectiles mais les explosions en elles-même étaient impossible à esquiver. Inutile de vous décrire l'état dans lequel je me trouvais après l'explosion. Celles-ci avaient eu lieu relativement proche de moi, ci-bien que je pris une partie du choc dû à l'explosion de plein fouet.

Alors que le nuage de fumé provoqué par les explosions commençait à se dissiper, je me relevai tant bien que mal. Heureusement, j'avais évité le pire. En effet, je pouvais encore me mouvoir correctement et même attaquer. Mais bref, peu importait. Pour l'instant je me devais de récupérer le nukenin. Ce qui fut chose aisé puisque, disons le clairement, Ozuka avait fait tout le travail pour moi. Il ne me restai plus qu'à le « cueillir ». J'avançai donc tranquillement vers le nukenin, passant de ce fait proche d'Ozuka qui tentait tant bien que mal de m'empêcher de prendre le rouquin, mais bien évidemment, tout ces actes étaient vains. C'est d'ailleurs à la vue de la jeune fille que je lui addressai mes dernières paroles d'un air dédaigneux.

– Tu m'auras été plus qu'utile finalement. Mais ne m'en veut pas si je te laisse ici. Nous avons joué et tu as perdu. Dans tout les cas, cette brève collaboration m'aura bien plu. Au plaisir de te revoir.

Je repartis alors en direction du village de Kiri, là où le vainqueur était censé rentrer avec l'objet de la chasse, c'est à dire, le déserteur.

Citation :

: Résumé :


Je contourne tes projectiles avec ça :

Suiton Ken no ekika (Liquéfaction du sabre)
[Kenjutsu][Suiton]
La lame de Shinichi se liquéfie et se re-matérialise sous sa forme de métal dans une zone où est présente de l'eau.

Mais je ne peux pas éviter les explosions, donc je me les mange assez sévèrement. Je reste toutefois apte à bouger etc... Je prends donc le nukenin sans t'attaquer ni rien comme convenue. Je me « moque » juste de toi (histoire de faire genre le mec sans pitié quoi *___*). Bref, pour moi la mission est fini, à toi de faire ta petite conclusion comme tu le sens. En tout cas, si tu veux que j'édite ou quoi que ça soit d'autre dis le moi, et ce fut un plaisir de rp avec toi.

Pourquoi j’ai fait ça ? Même rétrospectivement je n’arrive pas à me l’expliquer, peut-être la surprise de voir Mashiro ce jour-là, peut-être aussi parce que j’ai eu le pressentiment que Mashiro me serait plus pratique vivant que mort, et que donc, devais absolument faire en sorte qu’il soit capturé en vie, quel qu’en soit les conséquences. Peu importe, me voilà devant le fait accompli, j’ai échoué à cette mission, et je vais devoir faire mon rapport.
Je m’avance vers le poste de rapport, mon compte rendu à la main droite, boitillant légèrement, encore un peu gênée par ma blessure à la hanche. J’y suis peut-être un peu allé fort ce jour-là avec mon corps. Il tire une sale tronche en tout cas, et il m’a fait très vite comprendre que je l’avais trop maltraité. Déjà quand le kirijin est passé à côté de moi, il n’a pas voulu le stopper, il est juste resté immobile, même mon bras droit n’a pas tenté de donner un coup de wakisachi. Non, je n’ai pas bougé, je lui ai même dit :

-Félicitation, je te le laisse, je n’ai plus envie de le voir…

Et puis après je suis tombée, exténuée, incapable de supporter le poids de mon propre corps.

Je franchis le seuil de la porte, tous les bureaux sont libres, il n’y a personne, au moins je n’aurai pas à faire la queue. Je m’approche doucement de l’un d’eux, ma démarche lente me fait penser à celle de Shinichi, celle qu’il avait en portant le nukenim. Au moins l’honneur fut sauf, je l’ai blessé avec ma dernière technique.
Je parle d’honneur, tient c’est bizarre c’est l’une des choses que je déteste le plus sur cette terre, c’est l’excuse qu’a trouvé l’homme pour expliquer ses actes de barbaries.
Je le revois lentement disparaitre derrière les troncs d’arbres, devenant ombre parmi les ombres, se fondant avec les ténèbres qui m’envahissaient lentement, me laissant seule sous la pluie, allongée sur le dos, le regard tourné vers le ciel gris, la pluie caressant mon visage, renforçant cette sensation étrange de froid qui commençait à me parcourir à ce moment.

Je m’assois en face d’une table, un shinobi assigné à l’administratif se trouve juste en face de moi et me dis d’un ton neutre et calme :

-C’est pour ?

Sans dire un mot je lui tends la feuille, annonçant que j’ai échoué à la mission qui m’était confiée. Il la prend sans même me lancer le moindre regard et commence à la lire. Pendant un moment il s’arrête et me regarde, ses yeux me dévisagent de haut en bas. Il semble surpris par ce qu’il vient de lire, comme si quelque chose clochait avec ce qui était écrit sur le rapport et mon intégrité physique. Peut-être vient-il de lire le passage où j’explique comment je me suis sorti de ma situation.
Pendant un moment j’ai vraiment cru que j’allais me laisser mourir là sur le sol, je n’avais vraiment plus aucune motivation, j’étais presque bien dans ce semi état comateux, je me laissais bercer par le clopinement de la pluie, et les battements de mon cœur, que je pouvais sentir via les différentes artères qui faisaient pression non loin de ma blessure. Et puis je ne sais plus très bien, certainement le manque de sang qui me faisait délirer, mais j’ai attrapé mon arme, et l’ai chauffé à blanc grâce au peu de chakra qui me restait, le malaxant de manière à en faire de l’électricité, et transformer ainsi mon sabre en une véritable résistance.
Je passerais les détails les plus lugubres, mais en plus de l’odeur de la terre mouillée, il y avait celle du cochon grillé, en plus du bruit de la pluie, il avait un cri déchirant qui devait certainement être le mien, et en plus de cette irrépressible envie de mourir au moment je m’infligeait ce supplice, il y avait cette haine contre le monde shinobi qui me forçait à maintenir la douleur pour que je reste en vie :

-Qui y a-t-il ?

Le shinobi se met à sursauter quand je lui pose cette question, il n’arrête pas de me regarder depuis qu’il ne lit plus, rapidement il se reprend et me dit :

-Non rien… Bien votre rapport est en règle, vous pouvez disposer. Vous recevrez, comme le stipule le règlement, le délibéré des hautes instances d’ici deux jours.

Je me lève doucement, sans un mot je me retourne, et sors de ce bâtiment. Je regarde le tableau des avis de recherche à la sortie, je remarque celui de Mashiro. Je l’attrape doucement, et l’arrache pour le transformer en une fleur de cerisier. Je dois me dépêcher, le ninja médical m’attend pour me soigner définitivement et faire disparaitre cette vilaine blessure et faire en sorte qu’aucune cicatrice ne reste de cette histoire.

Spoiler: