Mission rang C : - Citation :
- Testu no Kuni a des problèmes avec son voisin : Ta no kuni. Problèmes quelques peu.. Tranchant ! Des brigands ont décidés de faire la loi dans les pays comportant très peu de shinobis. N'ayant ni les moyens ni le temps d'envoyer ses propres shinobis à l'attaque de ses brigands aux frontières de Ta et Testu. Ils ont décidés de faire appel à vous. Allez là-bas, tuez ces brigands de Ta pour que les relations entre les deux pays ne divergent pas dans la voie obscur de la force.
J’étais revenu à Tetsu no Kuni après avoir appris l’avènement des Samouraïs. Je voulais voir de mes propres yeux ce qu’ils avaient fait du Pays. Si, la raison de mon départ était un certain dégoût pour la soif de sang de mes frères d’armes passés, je me demandais si les nouveaux héros de mon Pays sauraient changer les choses, calmer le jeu. Il fallait dire que j’avais rencontré quelques Shinobis des Grandes Nations, beaucoup de Kumo, qui parfois m’avaient fait voir de nouveaux aspects, une nouvelle vision de la guerre. Dès mon arrivée au Pays, je vis de nettes différences, la disparition des milices presque composés de « civils » ayant appris à se battre pour l’apparition de forces militaires mieux ordonnées. Dans les rues, on parlait des Samouraïs avec respect. Rapidement, sans prendre la peine de me trouver une chambre, j’avançais dans les rues de ce village qui n’était plus le mien, mais avait dû y ressembler. Normalement, un étranger, venant d’une autre communauté aurait été chassé, capturé ou, au mieux, vu avec une extrême suspicion à cause des risques d’espionnages. Un ancien membre, certainement surveillé grossièrement.
Je me présentais auprès de ces hommes, souvent plus âgés que moi, qui me regardais avec curiosité. C’était une caserne, certes, mais il y avait un terrain d’entraînement, c’était probablement une de nos anciennes casernes. Étrangement, je vis un arbre et des gens médités en longeant la clôture. Je demandais à être introduit auprès du responsable. Je m’inclinais devant lui avec précaution, mais surtout avec un respect autant motivé par la curiosité que leur réputation.
- «
Je cherche à me rendre utile… Je suis natif de Tetsu no Kuni et j’ai voyagé après avoir été dégoûté par la souffrance de nos mœurs. Je viens ici pour me rendre utile aux hommes qui ont sus ramener l’ordre. »
L’homme me jaugea alors que je me penchais devant lui. Je tenais toujours sur mon épaule mon sac, mon autre main au niveau de mon nombril, autant par signe de respect que pour la garder, par réflexe, près des armes de ma ceinture. L’homme avait une armure, le cuir teint de rouge et de bleu me semblait étrangement coloré, mais il inspirait une sorte de pression propre aux habits de cérémonies. Il me signe alors signe de me relever, la main presque sous mon visage, paume vers le haut, pliant légèrement les doigts.
- «
Nous ignorions qui tu es, mais très peu des anciens combattants de Tetsu se sont présentés à nous avec autant de respect. Nous avons fort à faire ici, mais nous désirons prouver notre Justice et notre rôle. Nos voisins de l’Est ont des ennuis. Certains des anciens combattants de Tetsu n’ont pas apprécié la fin de cette violence et de cette quête égocentrique de gloire aux combats. Certains en sont venus à chercher la richesse par le pillage et le vol hors de chez nous, chez nos voisins de Ta no Kuni. Trouvez les. Punissez les de ce Déshonneur, prouve nous ton utilité. »
Je regardais l’homme, le scrutant. Son visage était impassible, il n’y avait nul sourire, il était stoïque. Il ne savait pas d’où je venais, ne me proposais pas de paiement, mais dans son visage un peu ridé, mais fort et noble, je sus qu’il ne serait pas ingrat. Ou peut-être l’espérais-je ? Je me contentais de hocher la tête en remettant, un peu impoliment, mon sac d’un mouvement d’épaules. La nécessité et la cérémonie ne sont pas toujours compatibles. Je me contentais de repartir de la cours, admirant une dernière fois les hommes s’entraînant avec calme et silence, avant de partir vers les habitations de la communauté, puis, vers ma nouvelle destination, Ta no Kuni.
En rouge, les terres un peu arides et parsemées de collines et de mines firent place à un endroit vert. Un Pays agricole qui semblait ne pas subir les affres de la dureté de la nature. À Tetsu, avec le commerce et les mines, nous n’étions pas à plaindre, mais force est d’admettre que Ta avait une beauté beaucoup plus accessible. J’avançais dans les routes, admirant les champs et me demandant comment débusquer ces bandits. J’avais un avantage majeur, je les connaissais. Je connaissais leurs méthodes, mais, surtout, le pourquoi. Moi aussi j’avais sentis le plaisir de combattre, la fierté de défendre, d’accomplir mon rôle à ma place, d’essayer de l’accomplir au maximum. Pourtant, derrière tout ça, je savais qu’il y avait autre chose. S’il s’attaquait Ta no Kuni, c’était à cause de la proximité avec leur ancien pays. Il était temps de jouer. Je m’arrêtais à Ta no Kuni, il faisait tard. Je louais rapidement une chambre et laissa crouler mes armes dans la chambre avec un regret. Rapidement, autour d’un verre, souvent trop plein, parfois vide, quand je le vidais pour prendre de l’eau, je discutais avec les gens. Ici, ils étaient moins nerveux qu’au Pays du Fer, je leur répondais vaguement. Une livraison. Je venais chercher pour un entrepôt. Pourquoi ? Une livraison en transition pour Konoha. De où la livraison viendrait, d’un village voisin de celui de ma communauté de Tetsu no Kuni dans laquelle j’avais grandis.
Pendant la nuit, sans chercher d’entrepôt, je m’éloignais de la ville, reprenant mes affaires et laissant la chambre vide. J’aurais voulu profiter du lit, me reposer, mais si la rumeur courrait trop vite, je serais dans de sale drap. Qu’est-ce que comportait la livraison ? Du fer, des armes, des armures ? Les hypothèses se feraient bien toutes seules. Je retournais sur mes pas, très rapidement. Je passais une partie de la matinée à dormir contre un arbre avant de reprendre ma route. La nuit tomba, je m’endormis de nouveau dans un camp de fortune, l’estomac grondant. Tôt à l’aube, je retournais vers le village qui m’avait envoyé, j’en profitais pour me reposer, bien manger après ces 24 heures de jeûnes. J’avais peu d’argent, tout passa dans la location d’une charrette fermée et de chevaux. On me les accorda, me rappelant de les laisser dans un village de Ta no Kuni, près de celui où j’avais « fêté » un peu avant. Lorsque je quittais la ville, le regard de quelques Samouraïs stoïques, peut-être curieux, je portais un manteau pour camoufler mes habits et mon grand chapeau au bord large. Je conduisis sur la route, retournant à Ta no Kuni, à l’endroit d’où je venais.
Tout le long du voyage, j’étais nerveux. J’avais les mains moites en tenant la bride, chaque craquement un peu trop fort me faisait lever la tête. Les oiseaux se taisaient autour de moi à cause du bruit et la nervosité ne faisait qu’augmenter dans ce silence. Après plusieurs heures de cette torture, j’entrais sur la route, la terre plus verte que Tetsu me rappela que le danger pouvait subvenir à tout moment. J’écoutais les bruits. Soudainement, un peu sur la gauche, devant moi, sortant plutôt bruyamment malgré les efforts, deux hommes surgirent. Le premier se plaça et leva sa main, paume vers moi, pour me faire signe de stopper.
- «
Nous savons ce que vous faites… Maintenant que notre Pays a été pillé, vous vendez à Konoha, c’est ça ? Les Samouraïs essaient peut-être de nous faire oublier que vous êtes nos ennemis, mais nous nous sommes battus contre vous longtemps ! Aujourd’hui, profiteurs, nous prenons ce qui nous revient ! »
Je levais la tête vers lui. L’homme venait de chez moi. Il venait piller la caravane d’armes ou de je ne sais quoi qu’il avait pu imaginer. Il avait le visage tendu, son compagnon silencieux aussi. Ce n’était pas de la peur, mais de la colère, du mépris, de la haine. Je reconnu dans cet homme ce qui m’avait fait quitté Tetsu et ma communauté. Des hommes qui s’étaient battus si souvent, même pour de bonnes raisons, qu’ils ne se battaient plus pour ces raisons, mais uniquement pour vaincre un ennemi trop souvent détesté. Des hommes sortaient des bois, ils avaient été immobiles. Le silencieux s’approcha alors qu’un grimpa dans la charrette et tira sur la bride pour me l’arracher des mains. Deux autres venaient à l’arrière et s’apprêtait à grimper pour vider les marchandises. Même hors de Ta no Kuni, ces hommes avaient un honneur corrompu, comme si leurs pillages étaient un combat contre un ennemi. Quand ils avaient su que leurs anciens ennemis vendaient des armes, ils avaient voulu les piller.
On me tira violemment par le bras, me jetant en bas de la charrette sur la gauche. L’homme sortit une lame et la piqua dans mon dos. Les chevaux s’agitaient, mais l’homme les tenait à la bride. Les deux responsables de vider la « caravane » forçait le cadenas en frappant le marteau. Celui qui me menaçait de sa lame me frappa aux jambes pour m’obliger à tomber à genoux. Le chef me regarda, il ouvrit la bouche pour parler, mais je le coupais.
- «
Je sais que tu veux bien faire, je me suis battus avec vous, comme un frère… Mais aujourd’hui, vous êtes simplement des animaux revanchards. Tout homme veut faire le bien, mais vous êtes aveuglés par vos instincts. »
L’homme sembla surpris alors que je relevais le visage. Soudainement, je vis la surprise encore plus forte arrondir les yeux alors qu’il posait les yeux sur moi. Un jour, il avait été blessé et, trop jeune pour aller sur le front, j’avais aidé à son transport. Il me reconnut. Je secouais la tête, ma main dans la terre du chemin. Je mis un pied au sol, achevant mes derniers mûdras discret. Comme propulsé par la terre, je fis près de trois mètres sans devoir faire de mouvement. Mon épaule frappa durement le chef à l’estomac et l’impact le renvoya un peu plus loin, alors que de la terre je venais de sortir deux kunaïs. La distance que j’avais mise avec mon tortionnaire à l’épée lui permit de crier en me chargeant. En levant mon arme, je déviais son coup en faisant un pas de côté et laissa l’arme de terre tomber au sol. Le sol trembla, profitant des quelques secondes, je lui plantais le kunaï dans le flanc avant de serrer fortement son poignet. Sous la douleur, il lâcha sa lame je l’attrapais en me penchant avant de me tourner vers mon adversaire : le chef. Les autres, derrière, réagissaient déjà en faisant le tour de la caravane.
Mon adversaire projeté se relevait, il sortit une espèce de kama et une dague. Je me contentais de le charger en piquant. Il évita l’estoc puis tenta de me poigner. Un bon vers l’arrière me permis d’éviter le coup alors que je levais ma lame. L’homme se contenta alors de retourner son kama, lame vers le bas, de manière à coincer mon épée dans son angle. Quand la lame de fer percuta son arme, l’épée se brisa et des morceaux furent projetés dans son torse, déclenchant des saignements abondant. Je laissais l’arme retomber au sol en me retournant. Deux shurikens volèrent vers moi, je levais ma paume, maintenant couverte d’une fine couche de pierre pour dévier les objets sans me trancher. Je décrivis des mûdras, mais ne les visa pas. Le Tobiutsuru Jimen se déclencha, sous les chevaux. Le léger gonflement du sol sema la panique et les deux animaux se dressèrent sur leurs pattes, frappant un de mes adversaires derrières la tête et le sonnant.
L’un de mes adversaires lança un pieu. Je fis un tour sur ma jambe gauche pour éviter l’arme, mais la brûlure froide du métal dans ma chair, dans mon flanc, suivis du liquide chaud aurait pu me faire perdre l’équilibre, mais la terre sembla réagir malgré mon vague étourdissement, à moins que ce ne fus moi qui sût m’adapter à elle. Dès que je relevais les mains et pencha mon corps pour me mettre en position, un puissant coup de pied me projeta à l’arrière et m’envoya rouler dans la poussière. Sans s’arrêter, le lanceur du pieu passa près de son arme et la retira du sol. Il la leva bien haut au-dessus de sa tête, déterminé à m’empaler. Je fis quelques mûdras et, acérée, une pointe de terre fine se planta à travers de son torse découvert. Sous le poids du corps, le pieu se rompit alors que l’homme retomba inerte. Le dernier homme s’arrêta dans sa course, avant de faire quelques pas et de fuir dans les champs longeant. Je me relevais difficilement, appuyant ma main sur mon flanc. La blessure était profonde, mais ne saignais pas.
Je m’approchais des chevaux, les calmant, avant de grimper dans la caravane, hagard et sonné. Lentement, je les mis en marche. Trop d’heures pour me rendre à Ta no Kuni, mais les chevaux connaissaient le chemin. Je me retrouvais, en fait, pas au village de la « livraison », mais dans celui où je devais porter les animaux. Ils avaient l’habitude d’être loués. Là-bas, de bonnes âmes m’aidèrent et me soignèrent. En quelques jours, je pus retourner vers Tetsu no Kuni, apporter le nouvelle de ma réussite à mes employeurs… aux Samouraïs.