La mort était un fléau pour tous. Aucun n'y trouver son compte, sauf peut être les corbillards et les cercueils, les croque-morts aussi … Mais, en soit, la mort n'avait rien de beau n'y de bon. Elle était lâche, frappant les faibles comme les forts se faufilant parfois comme un serpent, et a d'autre moment, frappant de plein fouet sans prévenir.

La mort, c'est une chose que tout le monde redoute un jour ou l'autre. Prit de doute, on se demande se que l'on fait là et pourquoi la mort ne nous a pas encore prit et surtout : quand le ferra t elle. Alors, pour se convaincre et se faire confiance, il y a bien des manières d'affronter la Fin. Et, en cette soirée ténébreuse, la belle jeune femme en fauteuil roulant c'était rendu dans le seul lieu qu'elle aurait aimé connaitre après sa mort. Ou elle aimerait que son corps repose à la toute fin : la morgue de l’hôpital de Kiri. Vieille ou jeune, en bonne état ou non, peut importe. Cela voulait au moins dire qu'elle était soit morte à Kiri, soit morte dans les bras d'un proche, soit pas trop loin et qu'on l'avait retrouvé.
Et c'était bien le plus important. Mourir seul n'avait rien d'agréable. Transmette ses derniers pensées, donner son cœur, c'était important pour elle, elle qui avait déjà connu la mort par le passé.
A quoi avait elle pensée déjà? Elle ne savait plus trop. Quel souvenir lui était il passé en mémoire lorsqu'elle avait crus son derniers souffle arrivé?
Elle ne s'en souvenait plus. Se qui n'était peut être pas plus mal? Seule quelque reste de cette histoire frigorifier encore son corps. Des lacérations refermées, ici et là, couvrant son corps de fissure lézardant jusqu'au fondement de son corps. Mais sa mémoire lui faisait doucement défaut, elle aimait cela, elle ne voulait, après tout, pas réellement se souvenir. Le scellement de se passer était une bonne chose, pensait elle, et, elle ne cherchait pas à le retrouver. Bien que, souvent, la nuit, des rêves hideux agite encore son sommeil. Caressant de leurs dents acérées, son corps offert à l'éternité.

Sayoko voulait donc savoir comment était la pièce ou elle reposerait. S’il fallait faire des choses spéciales, s’il fallait y signer quelque chose pour faire des trucs. Qu'importe, elle s'en fichait, tout se qu'elle voulait, s'était transmettre son cœur a quelqu'un.
Alors, elle fit tournait ses roues jusqu'aux lieux de son désir. Tournant et tournant encore dans l’hôpital de Kiri, passant dans quelque endroits sombre pour enfin arriver jusqu’à une porte " MORGUE ". Ses simples lettres la firent frissonner. Elle déglutit. Soupira, puis, prise d'un peux de courage, elle poussa la porte pour entré.

Et là, différente sensation lui virent. La lumière était à la fois forte et blafarde, n'éclairant que les quelques corps qui reposé sur les plateaux d'acier près à être découvert par la science. Sa vue était tremblé. L'odeur qui régnait lui donner la nausée. Un mélange morbide de chaire décomposant, de mort, et d'antiseptique. Cela la dégoûté, et elle n'était pas sur de pouvoir se fier a son nez quand a l'état des différents corps qu'elle ne voyait que trop mal. Son ouïe, quand a elle, avisé mais distraite était surpris d'entendre de léger cliquetis et de bruit étrange de frictions et de mouvement.

Sayoko entra un peu plus, s'habituant petit à petit au lieu et remarquant, dans le fond, un homme qui semblait obnubiler par le corps devant lui. Que faisait-il ? Sayoko n'en savait absolument rien. Toutefois, cette étrange concentration la rassura presque. Elle se sentait en confiance, ici, dans se lieux de mort.

- « Bonsoir? » Dit-elle enfin.

Michiki passait sa soirée dans un lieu qu’il ne connaissait que trop bien : la morgue de l’hôpital de Kiri. Il aurait pu se rendre à celle du Misuto mais elle était beaucoup plus difficile d’accès, nécessitant des vérifications incessantes d’identité, de vérification d’autorisation etc. Pour ce qu’il comptait faire, une simple morgue remplie de civils lui conviendrait parfaitement. Il était arrivé sans problème. Un médecin légiste au courant de sa visite l’avait accueilli dans la salle principale. Plusieurs tables argentées étaient regroupés là et chacune était macabrement décorer d’un cadavre. Le légiste s’était rapidement présenté mais le nécromancien le retenu sous le surnom de « Crâne d’œuf ». La raison était évidente. Il tendit une lettre que le Jônin avait réussi à obtenir de la part des hautes instances de Kiri. Elle lui octroyait le droit de faire son marché dans cette salle. Le légiste fut effaré de lire ça sur le bout de papier. Michiki n’y prêta pas attention et lui demanda :

-Vous avez réunis ceux qu’on vous avait demandés ?

La réponse mit un moment à arriver. Le type était encore estomaqué, les yeux rivés sur la lettre. D’un simple claquement de doigt répété, Michiki le sortit de sa stupéfaction. L’homme bredouilla de brèves paroles pour confirmer puis il prétexta un rendez-vous important. Il laissait la clé sur la porte et confia la mission au Kirijin de bien refermé à clé en partant. Un dernier regard plus empli de haine qu’autre chose fut adressé au nécromancien. Il était mal vu de venir faire ses emplettes de cadavres dans une morgue. Pourtant les morts entreposés-là étaient des « commandes spéciales. Il n’y avait là que les corps des criminels éliminés par Kiri. On avait recousu leurs blessures avant de les amener ici sur la demande du Jônin nécromancien. Ces cadavres lui seraient très utiles pour la guerre à venir. Ses quatre cadavres ne suffiraient pas. Il en prendrait donc le maximum ici. Mais pour l’heure il tenait à faire une petite inspection de chaque corps. Il était un peu tard pour s’assurer que ces produits étaient de première fraîcheur mais il voulait vérifier leur état. Parfois la rigidité rendait un cadavre inutilisable pour le combat.

Il passa auprès de quelques corps afin de les regarder de plus près. Le travail réalisé par les médecins légistes était impeccable. Ils avaient recousus les plaies à merveille et chacun semblait en bon état. Il plaçait, à côté de chaque cadavre qu’il jugeait correct, un rouleau où il scellerait ensuite les corps. Arrivé au cadavre d’un jeune gaillard aux cheveux bruns, une voix féminine le surprit. Il n’avait pas entendu la porte. Il se retourna pour identifier l’origine de cette salutation polie. Une jeune fille en fauteuil roulant le regardait. De magnifiques cheveux lisses d’un noir d’ébène et des yeux bleus perçants à vous glacer le sang. Mais Michiki était interloqué par autre chose que son aspect physique.

La jeune femme s’était exprimée avec un ton assez rassuré. Aucune tremblement ni aucune déglutination difficile alors qu’elle était entourée de cadavres ! Une réaction peu commune chez une femme. Peut-être partageait-elle les mêmes capacités que Michiki ? Va savoir. En tout cas elle avait amorcée la discussion aussi normalement qu’avec un étranger qu’on lui présentait pour la première fois. Le Jônin apprécia cette réaction. Les habituels regards de travers qu’on lui jetait parce qu’il était connu comme étant le nécromancien Kirijin l’agaçait au plus haut point. Là, il se retrouvait à examiner un cadavre avec beaucoup d’attention et de minutie mais cette jeune fille ne l’avait pas jugée pour autant. Elle l’avait tout simplement saluée poliment. Michiki remonta ses lunettes en la regardant droit dans les yeux. Il ne resta pas longtemps comme ça. Il formula une réponse à l’attention de cette demoiselle si bien élevée !

-Bonsoir à vous. La morgue est censée être fermée mais je peux peut-être vous aider ?

Son intonation était restée neutre mais la formulation témoignait de la politesse et du respect qu’il éprouvait envers cette femme. En attendant une réponse il retourna à son examen attentif, gardant une oreille aux aguets quand elle s’exprimerait.

- « Mm …

Souffla la jeune femme. Elle observa autours d’elle, regardant a son tour le corps disposé sur la table. Elle n’était pas tout a fait assez haute pour guetter correctement les formes qui semblait intéressait l’homme. N’ayant pas la possibilité de mieux observait, elle reprit sur quelques mots:

- Je ne sais pas trop. Je …

S’interrompant quelques fractions de secondes, elle observa le jeune homme aux lunettes rondes. Ne semblait il pas gêner par l’odeur des lieux? Apparemment non, il était peut être un habituer.

- Je me demandais simplement où finissait les corps des Shinobi mort au combat.

Portant une mains dans ses cheveux, l’air gêné, elle ramena de longue mèche vers l’arrière de sa tête, enroulant ses doigts dans de long ruban de soie noir. Elle observa les corps. Elle n’en connaissait aucun, et évidement, si il avait été Shinobi de Kiri, elle ne les aurait peut être sans doute pas non plus reconnue. Ses yeux ne fuyaient pourtant nullement la mort et bien que la brève image d’elle-même isolé et dont le corps en charpie fuyait la vie lui passa en tête, elle ne fit que chasser cette idée d’un clignement des yeux.
Elle releva la tête vers celui qu’elle pensait médecin et continua d’une voix toujours aussi douce et claire:

- Je me demandais comment on s’occupe d’eux. »

Comment voulait elle qu’on s’occupe de sont corps? Les cérémonies l’avaient toujours ennuyer, les pleures et les larmes des proches ? Elle n’en avait que trop peu pour en faire un enterrement convenable. Alors que faisait on des Shinobi sans famille comme elle? Qui plus est, l’idée de fini au font d’une boite n’était pas très naturelle a ses yeux. Pourrir sur un champ de bataille non plus qui plus est. Alors comment rendre la mort intelligente malgré tout?

Reculant ses roues, la jeune femme observa a nouveau autours d’elle, tournant son fauteuil avec abilité. Il n’était pas anodin de constater qu’elle avait une certain expérience et que son bras droit était bien plus efficace que le gauche. Bras nue, on pouvait voir aussi de multiple cicatrice sur le dos de ses mains et le long de ses membres. Sa gorge elle-même était imprimé de petit cercle blanchâtre. Son teint blafard n’arrangeait rien. Encore heureux qu’elle continuait de sourire malgré tous, qu’elle le pouvait encore alors que sa mâchoire avait été disloqué et brisé.
Les médecins de Kiri avaient tout de même fait un très soigneux travaille sur elle.

La jeune demoiselle se montra hésitante face à la question de Michiki. Pourtant il s’était appliqué à être aimable ! Cela devait concerner autre chose alors. En même temps elle avait beau se comporter de manière unique elle ne pouvait pas non plus agir comme si elle ne se trouvait pas au beau milieu d’une salle d’opérations dans une morgue. Ce qui pouvait éventuellement expliquer sa gêne et ses hésitations. Mais le nécromancien ne s’impatienta pas. Le contact avec les morts n’étaient pas chose facile. Il fallait de l’entraînement et de l’habitude pour supporter une telle vision. Même si depuis son fauteuil elle ne devait pas voir grand-chose, elle pouvait deviner les formes mortuaires allongées sur les tables. Elle expliqua à Michiki, en le regardant droit dans les yeux, qu’elle voulait savoir comment était traité les corps des shinobis qui étaient tombés au combat. Pour qu’elle se pose cette question, c’est qu’elle devait en être une aussi. C’était la première fois que le Jônin voyait une kunoichi en fauteuil roulant mais après tout, il se servait de cadavres pour se battre alors inutile de juger aux apparences elle devait avoir sa dose continuellement. Après avoir trituré ses cheveux, elle précisa sa pensée. Michiki avait bien saisi ses interrogations mais il la laissa parler.

Il venait de finir l’inspection du cadavre sur la table. Son état était convenable. Il prit un rouleau de papier qu’il déplia près de la table à côté du corps. Ceci fait, il se retourna vers la jeune femme. Il l’observa derrière ses verres violets. Pourquoi s’interrogeait-elle là-dessus ? Une angoissée à l’idée de la guerre qui approche ? Une simple curieuse ? Ou même une personne prise en charge dans le bâtiment. Tant d’interrogations qui s’avéraient futiles. Cette femme s’exprimait avec classe et ses yeux ne témoignaient pas de sa folie. Le regard de l’homme de science qu’était Michiki fut attiré par le corps de cette femme. Il ne tenait pas à passer pour un pervers mais la jeune fille avait plusieurs cicatrices ou d’étranges marques sur tout le corps. Une torture qui n’aurait pas porté ses fruits ? Possible. En tout cas il ne s’attarda pas à la regarder. Elle pourrait se sentir gênée et ce n’était pas son intention. Il réfléchit plutôt à la réponse à la question posée. Les corps des shinobis morts au combat. Il réfléchit un instant sur la manière d’expliquer ça. Ce n’était pas les questions communes qu’on lui posait. Après un moment, il finit par répondre :

-Et bien tout dépend en fait. Il y en a qu’on transfère à la morgue des unités spéciales mais je ne suis pas informé de ce qui se passe là-bas et puis ce sont généralement de très hauts gradés qui y sont envoyés. Pour le reste on s’occupe de leur sépulture nous-mêmes ou on le fait venir ici.

Il allait ponctuer sa phrase d’un : « Voilà. Autre chose peut-être ? ». Mais il se ravisa. Une nouvelle réponse plus…parlante que des mots s’imposa à son esprit. Mais la jeune femme arriverait-elle à supporter ça ? Oh et puis après tout ! Elle portait les séquelles de plaies qui paraissaient très douloureuses et elle s’était aventuré de son plein gré dans une morgue, elle devait donc s’attendre à d’étranges spectacles. Celui-là…certainement pas mais bon ! Les surprises pimentent la vie. Il se recula un peu, lui tournant le dos et faisant mine d’examiner le mur qui lui faisait face. Après un moment de suspens voulu, il reprit la parole :

-Ou alors…on peut vous amener à moi.

Les yeux qui l’observèrent servirent à demander des explications supplémentaires. Il lui faisait face à nouveau mais cette fois il souriait. Il était fier de lui pour ce qui allait suivre. Il se racla un peu la gorge pour annoncer qu’il allait à nouveau parler :

-Je me présente : Shinda Michiki. Mon nom ne vous dit peut-être pas grand-chose mais…je suis nécromancien. Les morts sont mes armes en combat comme le Ninjutsu pour n’importe quel shinobi. Je suis uniquement ici pour ajouter des membres à mon « équipe » en prévision de la guerre. Et comme vous m’avez l’air sympathique et très curieuse sur le sujet, je vais vous faire l’honneur de vous présenter mes armes favorites !

Pour ponctuer ces mots, il se saisit de trois rouleaux rangés à sa ceinture. Il les déplia tous trois par terre avant de faire apparaître un nuage de fumée en plaçant sa main devant son visage. Quatre nouveaux protagonistes se tenaient debout en ligne face à Michiki. Et comme annoncé un peu avant, il fit les présentations en bon et due forme. Il commença par le cadavre le plus à droite de la demoiselle :

-Voici ma mère. Là vous avez mon père. Tous deux morts par ma main. Petite querelle familiale, dit-il avec un rire cristallin. Ensuite je vous présente celle qui m’a enseigné le Ninjutsu. Morte décapitée de la main d’une vermine dont je ne citerais même pas le nom ! Mais comme vous pouvez constater, je me débrouille en couture et j’ai pu lui remettre la tête sur les épaules. Et enfin, estimez-vous chanceuse car vous êtes la première à la voir, le cadavre d’une Kumojin qui avait été envoyé chez nous en mission diplomatique. Une impertinente qui avait insulté mon maître. Vive la diplomatie ! Au final on a enfermé le chef dans nos geôles et le petit-copain de la jeune fille ici présente s’est carapaté pour fuir le combat. Que de bons souvenirs…Un charmant Seki Rikku. Un garçon très gentil.

Il voulait continuer son speech lorsqu’il remarqua un élément important. La Kadoria n’avait rien au-dessus de la base du cou. Il se frappa le front de sa bêtise et il fouilla dans une sacoche qu’il avait à la taille. Il finit par sortir la tête de la fille qu’il déposa sur la table argenté à côté tel un bibelot très chic. Il laissa ensuite un moment à son interlocutrice. Ce genre de vision pouvait choquer et engendrer les réactions les plus extrêmes. Il était prêt à remballer tout ce beau monde au moindre problème. Il s’en voulut même un peu de l’avoir fait. C’était futile d’agir comme ça. Il allait juste effrayer encore plus cette jeune fille ! Quel idiot il faisait..

Un rire léger d'abord, puis plus profond et éclatant suivit le trop long silence qui accompagna les propos du Nécromant.
S'esclaffant enfin à gorge déployé, Sayoko ne savait pas trop bien pourquoi elle riait. Si c'était à cause de toute sa déclaration de meurtre, même sur ses propres parents, si c'était pour cette jeune fille sans tête qu'il avait semblé oublier le détail d'un visage au dessus d'épaule.

Elle baissa le visage sur ses mains, tentant de contrôler se rire dévorant qui n'étais pourtant empreint d'aucune folie. Elle essaya à nouveau. Trouvant un incontrôlable sérieux pour placer quelques mots.

- « Excusez-moi...

Mais, ses propres mots la firent revenir à la raison de son rire. Une scène comique digne d’un bon film un peu trash. A nouveau, elle put rire, bien que cela fasse bien longtemps qu’elle n’avait pas laissé exploser son rire et que ses yeux d’un bleu azuré ne s’étaient pas tentés d’un si belliqueux amusement.

Indomptable. Elle se ressaisit pourtant quelques instants après.

- C’est que … Vous semblez à la fois si détacher et affectueux avec ses gens!

Cette fin, était elle convenable? Était-elle réellement un délice? Voir son corps être la victime d’expérience d’un homme qui apparemment était un peu cinglé… Comprendre que peut être, notre corps pourrait être utilisé a des fins étrange dont seul un fou peux penser.
Oh au puis, Sayoko s’en fichait royalement. Au contraire.

- Je crois, que c’est une bien plus belle fin pour un mort que de finir dans une boite au fond d’un troue!

Essuyant une larme de rire sur le coin de son œil, elle souriait en regardant l’homme aux lunettes aubergine. Ses yeux semblaient mauves derrière les verres, et elle pouvait voir à travers un sentiment, une sensation qu’elle trouva confortable. Le respect. Celui d’un Homme pour un autre Homme, car lui, il ne la voyait pas comme de la chaire fraiche, mais pas non plus comme un handicapé. Il ne la désiré pas et il n’avait absolument aucune pitié pour elle. Et, elle adorait ça. Elle n’avait besoin de n’y l’un n’y l’autre. Elle était bien assez mure pour se passer de toute pitié, et à présent, il n’y avait que très peu de personne qui la désiré.
Avoir une moitié de mort vivant dans son lit ne doit pas être de tout repos.
Mais la jeune femme n’y pensa pas. Elle l’observait toujours, aimant la façon dont il l’observait. Aimant la façon dont elle comprenait se qu’il faisait. Elle pencha la tête sur le coté, tendit la main vers lui pour parler encore:

- J’aimerais que mon corps vous revienne lorsque la mort me prendra.

Un sourire sincère, aucune folie à nouveau dans les yeux de la jeune femme. Bien qu’elle aurait put l’être ? Prendre au sérieux un homme qui avait tué ses parents, prendre au sérieux un homme qui omettait avoir un crane dans son sac. Se faire prendre par un homme qui, sans doute, devait être atteint d’autant de folie que bien d’autre membre du village de la brume?
Mais, peut être, peut être que c’était cette étrange et fascinante lucidité qui faisait elle une folle. Cette faculté a semblait logique : Un cadavre dans une boite ne sert à rien. Alors pourquoi ne pas finir dans un parchemin à luter en compagnie de cet homme? Un homme de son propre village qui plus est!

- Comme ça, je pourrais être utile même après la fin! Enfin … bien que, cette fois, la fin n’en soit pas réellement une! »

Termina-t-elle enfin. Toujours souriante.

L’écho du rire cristallin de la jeune fille emplit toute la pièce. Elle riait aux éclats. Michiki fut étonné d’une telle réaction. Décidément, elle était vraiment particulière. Il s’était préparé à toute réaction sauf à ça. Il afficha un petit sourire en coin en attendant que la crise d’hilarité s’apaise. Puis comme cela mettait à un moment, il continua sa tâche première, toujours avec son sourire aux lèvres. Il arriva à un autre corps. Il n’eut pas besoin de rester longtemps près de lui pour voir qu’il ne ferait pas l’affaire. Il passa au dernier de la rangée qui n’était pas bon non plus. Deux pommes pourries sur un panier de huit, c’était un bon score pour le moment. Enfin la jeune fille s’était calmée. Il revint donc devant elle afin de continuer la conversation. Elle lui fit la remarque qu’il paraissait détaché et affectueux envers ses cadavres. Son détachement était justifié mais, affectueux ? Lui ? Il était surpris. Savoir prendre la mort avec du recul était primordial vu son pouvoir mais il ne s’était jamais trouvé affectueux avec eux. Ils étaient de simples armes après tout. Pourquoi s’attacher à eux ? Comme cette remarque l’intriguait, il questionna directement la kunoichi :

-Affectueux dites-vous ? Je n’ai pas cette impression personnellement. Le détachement est important pour ne pas se sentir trop concerné ou même coupable vis-à-vis de certains cadavres morts par ma main.

Il jeta un regard en biais aux cadavres de ses parents. Les plaies des coups de scalpel qui avaient causés leur mort étaient encore béantes mais elles ne saignaient plus. Ces marques étaient les témoins d’une barbarie atroce. Une des fois où Michiki avait laissé sa rage le guider. Il arrivait à se contrôler un peu mieux maintenant mais ses parents avaient vraiment été des ordures. Des humains satisfaits de leur condition qui ne voyaient le monde que comme un vaste terrain de jeu à la disposition de l’Homme pour que cet être égoïste assouvissent le moindre de ses désirs. Un peu de haine depuis longtemps éteinte ressurgit dans le cœur du nécromancien. Il rangea donc ses cadavres un par un. Il remit la tête décapitée à sa place originale. La jeune femme avait repris la parole entre temps.

Michiki avait vu le visage de cette fille changer du tout au tout. D’abord aimable et polie, puis réservée et timide, joyeuse et hilare avant de terminer par un air plus profond. Elle semblait concentrée. Elle regardait Michiki droit dans les yeux. Chacun scrutait l’intérieur de l’âme de l’autre et chacun voyait un peu plus loin que ce qu’était physiquement la personne qui lui faisait face. Il ne voyait pas une handicapée, il voyait une jeune femme charmante soucieuse de ce qui adviendrait d’elle lorsqu’elle aurait donné sa vie pour protéger son pays. Elle qui semblait avoir déjà tant donné. Et de son côté, elle ne devait pas voir ce type un peu louche qui faisait mumuse avec des cadavres. Elle voyait la véritable personne qui se cachait derrière cette simple enveloppe physique. Le nécromancien se surprit à ne pas détester ce long regard. Il n’aimait pas ça d’ordinaire car il voyait grosso modo à quoi pensaient ceux qui le regardaient intensément. Il ne le voyait que comme un dangereux psychopathe qui devait néanmoins être très utile sur les champs de bataille.

Puis elle pencha la tête vers la droite en lui tendant une main amicale. Elle lui exprima sa volonté de voir son cadavre lui revenir. Il saisit la main qui lui était tendu et la serra délicatement avec un sourire. Un simple hochement de tête leur servit d’accord. Elle trouvait l’idée intéressante car elle tenait à être utile même après sa mort. Le Jônin de la Brume lui tint ce discours :

-Le jour où on vous amènera à moi, c’est que vous aurez déjà beaucoup donné pour Kiri. Je ne peux souhaiter qu’une seule chose en échange, c’est que ce jour arrive le moins rapidement possible. Ce sera certes votre moment de gloire mais je n’éprouverais certainement aucune joie ou aucune animosité en vous découvrant sur une table d’opération comme celles-ci.

Il lâcha la main à la peau douce de la fille. Une peau un peu pâle mais qui ajoutait une touche de charme. On aurait pu la croire fragile mais les cicatrices qui parcouraient cette peau de couleur nacre témoignaient de la force de caractère qui se dégageait d’elle. Il retourna au premier cadavre inspecté. Il allait sceller tous les corps sélectionnés dans des parchemins pour la guerre à venir. Il allait commencer lorsqu’il eut une idée. Il regarda la jeune fille et lui fit signe de s’approcher :

-Mademoiselle ! Voulez-vous venir voir comment je procède pour sceller mes corps. Vous avez l’air soucieuse de ce qui arrivera à votre enveloppe charnelle alors si vous terminez entre mes mains autant voir comment cela se passe. Du moins si vous en avez envie hein ! Je ne vous force à rien.

Un léger sourire à peine perceptible sur les lèvres, il attendait de voir sa réponse.

Elle hocha la tête. Avançant ses roues, elle approcha de la table de travail. Elle observa, mais sa position trop basse, et l’empêchait de voir quoi que se soit. Bon, de toute façon, il aurait biens fallu à un moment ou a un autre de se surélevé un peu pour voir comment était la mort, comment pouvait bien être les cadavres que désiré le médecin fou.
D'après se qu'elle pouvait voir, il ne les aimait pas trop dure mais les plaids ne semblait pas trop le déranger. Le sexe ne le dérangeait apparemment pas non plus. Par contre, l'histoire devait être importante. Les corps qu'il venait d'extirpé des parchemins semblait être des gens relativement connu. Parent, allier ou ennemie, sans doute le lien devait être en quelque sorte plus fort.

Il les connaissait, il connaissait le potentiel de leurs corps. Mais es ce que ne s'était qu'un amas de chair en décomposition qui se trémousse sans douleur n'y haine?

Sayoko posa ses mains ganté sur les accoudoirs de son fauteuil. Elle se releva lentement, forçant sur ses membres supérieurs pour pouvoir se mettre debout sans trop de douleur. Lorsque chose fut faite, elle posa les mains sur l'un des plateaux de fer et se reposa sur ses dernier. S’asseyant non loin d'un corps, du bout des fesses. Un équilibre douteux qui la maintenait pourtant dans une parfaite position. Droite ainsi, à demi assise sur la table d'acier geler, elle semblait presque être une femme tout à fait normal, une femme qui n'avait jamais vu la mort de si près. Mais tous cela était évidement faux. Ca fascination morbide pour l’évolution de son corps était typique de personne l’ayant peut être justement côtoyer de bien trop près. Elle, la belle à la chevelure corbeau, avait pu regardait la mort en face. Elle, la belle au longue cicatrice, avait pu sans doute, discuter avec elle pendant de longue heure.
Sa vie avait basculer du coté le plus sombre du monde, elle avait chaviré, et elle était tombé des deux pieds dans la tombe.

Mais elle en était revenu. Affaiblit physiquement, détruit et brisés, ses os n’avaient sans doute pas supporté le choc de l’entre deux monde. Son esprit non plus, car pendant un temps elle n’avait plus souvenir de son nom, de son village, de sa famille.
Mais, son âme, avait vécu une expérience, bien que traumatisante, qui l’avait échauffé et grandit. Elle n’était plus la fille qu’elle était avant et la chance ainsi que la force de son sauveur lui avait permit d’avoir une seconde chance.
Balafré, elle aurait dut se surnommé ainsi.

Sayoko la Balafré Souriante.

Oui, elle aurait été bien belle avec se surnom.

Penchant la tête sur le coté, observatrice et concentré, elle plongea sa complète inexpérience dans le creux du savoir de celui qui lui parlait.

- « Ah!

Fit elle alors, se souvenant enfin de la question que lui avait précédemment posé l’homme. Chaleureux, sans doute, n’y avait il qu’elle pour trouver se genre de terme pour designer une personne de cet acabit là.

- Oui, je vous trouve chaleureux. Parce que, malgré la mort, malgré les différents, vous ne semblez éprouver absolument aucune colère, aucune haine. Je trouve que sa ressemble plutôt à une espèce de compassion unanime pour tous les corps que vous avez.

Elle releva la tête, sans être sur d’être totalement comprise, mais elle continua d’un même timbre délicat et doux.

- Vous gardez en mémoire les histoires de ce que vous prenez. C’est vrai qu’ils sont des armes, mais, se ne sont pas non plus n’importe quel arme. Je crois que malgré tout se qui a pu se passer, vous les … respectez ? Dans un sens que la plupart des vivants ne peuvent pas comprendre.

Sayoko l’observa de ses grand yeux bleu. Un instant ses lèvre se refermèrent. L’instant d’après, elle vira à un rouge vif presque pivoine, qui évidement, avec sa peau pale et ses cheveux noir était difficile a masquer. Elle baissa la tête.

- Excusez moi.

Redit elle enfin.

- J’ai peut être était un peu trop présomptueuse dans mes propos. »

Elle reposa ensuite les yeux sur le cadavre, attendant la suite des explications de l’homme sur la manière de sceller un corps dans l’un de ses parchemins.

En guise de réponse silencieuse à la proposition du nécromancien, la jeune fille s’installa sur la table à côté de laquelle ils se trouvaient. Elle parvint à se hisser à hauteur pour s’asseoir sur l’étendue de métal glacée. Le nécromancien aurait pu l’aider mais il n’avait rien fait. En y réfléchissant deux minutes, ce qui devait lasser cette jeune fille c’était ce genre de comportement. Les gens qui aident juste par pitié. Alors qu’elle ne semblait pas du tout à la recherche de l’aide des autres. Elle semblait plutôt privilégier la débrouillardise et l’autonomie. Ce que Michiki ne pouvait que saluer comme comportement. Il pouvait paraître égoïste et froid par un tel raisonnement mais il avait appris de l’expérience qu’il n’y avait qu’en se débrouillant par soi-même qu’on y arrivait. Aider cette fille à quitter son fauteuil pour s’installer à seulement quelques centimètres l’aurait seulement fait reculer dans sa progression. Elle devait passer des heures en rééducation, ou peut-être pas d’ailleurs ça ne le regardait pas mais si tel était le cas, alors elle faisait des efforts considérables pour en arriver au résultat présent. Lui retirer cette réussite serait une véritable preuve d’égoïsme.

Il attendit donc qu’elle soit installée à son aise. Il resta un moment silencieux car il pressentait qu’elle allait parler. Après tout c’était un peu normal il lui avait posé deux questions et il avait obtenu une seule réponse ! Et encore cette dernière était informulée. Et apparemment son silence fut compris de son interlocutrice. Elle s’expliqua de manière un peu confuse sur le sens du mot « chaleureux » qu’elle avait utilisé tout à l’heure. Elle parvenait à être claire mais elle apportait des précisions. Lorsqu’elle eut terminé de s’expliquer, elle vira au rouge et présenta ses excuses au nécromancien. Un sourcil interrogateur se souleva par-dessus les verres ronds des lunettes.

-Vous excusez de quoi ? Il n’y a pas de mal à exprimer vos pensées. Pour que les autres vous écoutent, vous devez croire fermement en ce que vous proclamez. Et cela passe notamment par le fait d’assumer ses opinions. Regardez-moi, je me retrouve avec un grade important alors que rien ne m’y prédisposait. Le jeune nécromancien Genin on le laissait faire ses petites missions de son côté histoire qu’il soit occupé et qu’il ne bute personne pour d’obscures expériences. Et pourtant voyez par vous-même que je ne suis pas tant un monstre que ça et que mes valeurs ont été reconnues.

Il laissa un moment de réflexion à la jeune fille pour qu’elle médite ces pensées personnelles. Le Jônin était rarement comme ça mais cette compagne était de compagnie agréable et elle ne le regardait pas comme un monstre. Elle lui faisait penser au jeune Gekei qu’il avait combattu il y a quelques temps. Le jeune Masashi l’avait regardé en le respectant car il partageait une même passion pour des sujets jugés macabres. Et c’était pareil avec elle. Il n’était pas prêt à parier qu’elle partageait sa passion pour les morts mais en tout cas elle le regardait pour ce qu’il était en tant qu’être humain et ne s’attachait pas seulement à son aspect extérieur. De petits détails insignifiants qui vous changent une personnalité.

Après ces paroles pleines de sens, Michiki retourna à son objectif premier : sceller le cadavre qui se trouvait face à lui. Néanmoins, il allait faire profiter son interlocutrice de son savoir en lui montrant comment il procédait. Il opéra d’abord de façon manuelle en décomposant bien chaque geste pour qu’elle ne perde pas une miette. Cela lui permettrait de comprendre une partie du rituel sans pour autant en avoir toutes les clés. Il remit bien droit le parchemin qui lui faisait face et qui le séparait du corps. Il plaça sa main, avec deux doigts tendus vers le ciel, devant son visage à quelques millimètres de ses lunettes. Il ferma les yeux un instant puis les rouvrit en apposant ses doigts sur le papier. D’un pinceau invisible naquirent des inscriptions sur le rouleau déplié. Rien de lisible mais des sortes de symboles variés avec un cercle au milieu. Il regarda le visage du mort ensuite en gardant sa main droite apposé sur le cercle vierge. Puis un « pop » sonore suivi d’un nuage de fumée perturba le silence ambiant dérangé uniquement par les ventilateurs vrombissants au plafond pour évacuer au mieux l’odeur si particulière de la mort et des produits antiseptiques.

Il regarda la jeune fille dans les yeux avec un sourire. Il savait que certains détails devaient lui échapper. Il était maintenant temps de mettre tout ça au clair. Il lui proposa une main amicale pour l’aider à se réinstaller sur son siège et pour ensuite faire avancer le fauteuil roulant jusqu’à la table d’après. Il avait contredit ses pensées de tout à l’heure mais là c’était purement pour se montrer amical. Il ne tenait pas à la brusquer ou même à l’agacer. Ils étaient face au second corps et c’est là que le nécromancien fit son explication :

-Ce n’est pas un exercice très compliqué. Il faut d’abord commencé par connaître par cœur la configuration des signes pour le parchemin. Ensuite il faut concentrer ton chakra au centre du cercle formé en essayant de le lier au cadavre. C’est vraiment un lien très infime mais c’est lui qui permet de libérer le cadavre ou de le sceller de nouveau dans le parchemin. Avec le temps c’est un exercice qui devient rapide et automatique.

Il se saisit ensuite d’une feuille de papier vierge qu’il partit chercher sur un bureau au fond de la salle. Il revint près de la jeune fille et déposa la feuille sur un espace libre de la table. Il adopta la même position de main que tout à l’heure et déposa ses doigts sur le papier. Les symboles qui étaient apparus sur le rouleau tout à l’heure apparurent de nouveau sur le rectangle blanc. Michiki prit une autre feuille qu’il plaça à côté de celle qu’il venait de tatouer. Il regarda ensuite la jeune fille et lui dit :

-Allez ! Comme sur l’original ! Autant d’essais que nécessaire jusqu’à ce que ce soit parfait !

Il ne comptait pas la pousser plus à suivre ce cours particulier. Si elle exprimait un peu de réticence, ils en resteraient là et il la laisserait s’en aller. Il ne pouvait la forcer à faire ça si ça ne l’intéressait pas du tout.

La jeune femme offrit un énième sourire a sa dernière demande. Enfin, cela n'avait pas la forme exacte d'une demande mais ...

- «Pourquoi pas, cela me réapprendra à maîtriser mon chakra.

Personne ne maîtrise à l'identique le flux de 'magie' qui circule en lui. Être brisé, pour enfin se remettre sur pied et une dure épreuve. D'autant plus que, même le plus de chakra est brisé, et qu'il faut entièrement réapprendre son maniement. Par où il passe. avec quel force, plus rapide par là, ou par là.
Sayoko s’entraînait déjà à mettre son chakra dans ses objets, notamment ses roues, mais c'était un exercice bien plus simple que de créer des symboles de chakra sur un morceau de papier. A l'identique. Si au moins elle pouvait comprendre les mots, peut être pourrait elle retenir par cœur la "phrase" mais vu le nombre de symbole, si phrase il y avait, alors cette dernière serait d'une taille extravagante.

Le Fuin jutsu, se n'était vraiment pas une matière sur la quelle elle s'était concentré dans son parcoure Shinobi. Pire, elle n'avait jamais réellement fait attention au symbole qu'elle voyait. Grosse erreur sans doute. Mais sa "mort" lui avait permit d'avoir une seconde chance. Elle pouvait maintenant tout apprendre et tout refaire, et évidement, elle ne serait pas la même femme qu'avant.

Plaçant ses mains sous son visage, à l'identique du médecin, elle se concentra sur le symbole. Les yeux clos, visualisant derrière ses paupières.
Septique, elle repensa soudain aux propos du Shinibi Nécromant. « Vous devez croire fermement en ce que vous proclamez. » Ah oui. Donc, si elle se disait pouvoir le faire, alors elle devait y croire jusqu’au bout.
Une longue concentration, bien plus longue que celle du médecin s’en suivit. Elle voulait réellement voir le symbole avant de le placer, et se n’était pas un exercice si facile qu’il le disait. Puis, enfin, elle plaça rapidement ses doigts sur le papier. Quelque chose sembla frétillait sur l’extrémité de ses doigts, qui touchait le papier. Des lignes, commençant à s’éloigné du point central.
Mais ces lignes si figèrent soudain, pour disparaitre ensuite. La jeune femme poussa un soupire de mécontentement. Elle observa mieux le premier symbole, celui du « maitre ». Malgré quelques lignes qu’elle avait peut être oublié, il aurait tout de même du s’afficher un peu plus longtemps …
Elle n’avait peut être pas mis asses de chakra.

Elle remit donc ses mains sous son visage, se concentrant à nouveau sur le symbole de son esprit. Après une minutes de concentration, elle reposa ses doigts sur le papier. Cette fois, beaucoup plus rapidement, le signe se forma. Il ne lui sembla tous d’abord pas étrange, mais le signe de dupliqua, puis encore une fois, se dupliquant presque jusqu’à se que Sayoko, d’étonnement retire ses doigts. Une fumé grisâtre jahit du papier, la faisant tousser.

- Heureusement que se n’est pas un sceau explosif.

Un rire leger accompagna ses propos, et lorsque la fumé fut dissipé, tous les symbole avait disparut.
A nouveau, pour la troisième fois, elle se concentra. D’abandonnant nullement, se concentra pour mettre qu’une infime mais juste partie de son chakra dans le sceau. C’était un sceau pour sceller des objets voir même des corps humains mort. Pouvait elle scellait quelque chose de vivant la dedans? Elle ne posa pas immédiatement la question, reposant plutôt un troisième fois ses doigts sur le papier. Le sceau se traça à nouveau puis s’acheva. Lorsqu’elle retira les doigts, le sceau semblait similaire au premier. Mais l’œil de Sayoko n’était pas tout à fait assez entrainer pour remarquer les micros déformation. Elle tendit donc le papier a son professeur.

- Sensei ? » Fit elle avec un sourire taquin.

La kunoichi se prêta au jeu sans broncher. Elle était curieuse de tout et c’était avec un tel caractère que les gens étaient si intéressants. Une personne ouverte sur ce qui l’entoure. Elle commença donc à adopter la même position que Michiki un peu plus tôt pour tenter de reproduire le sceau qu’il y avait sur la feuille de papier originale. Elle mit un moment avant de passer à l’acte. Le nécromancien pouvait comprendre. Elle préférait prendre son temps pour essayer d’arriver à ressentir une différence avant de passer à la pratique. Il était patient donc il n’eut pas de soucis à attendre qu’elle se remette de nouveau à bouger. Le plus impressionnant était qu’elle restait indépendante. Malgré le fait que ce soit un exercice inédit pour elle, et ça Michiki pouvait l’affirmer rien qu’en regardant ses gestes maladroits qui transpiraient l’ignorance, elle se débrouillait seule plutôt que de demander conseil ou même réclamer un indice sur la marche à suivre. Une mentalité qu’admirait le Jônin. Puis vint enfin le premier essai.

Elle plaça ses mains au-dessus du papier. Le flux de chakra était présent, ça se sentait. La preuve : des lignes commencèrent à s’éloigner du centre pour former le sceau qu’elle devait reproduire. Mais elles s’arrêtèrent avant de disparaître. Un soupir d’exaspération suivit ce premier échec. Mais la jeune fille ne se laissa pas décourager pour autant. Elle regarda attentivement le rouleau qu’avait fait Michiki et elle analysa chaque recoin. Il la laissa faire sans parler pour ne pas la déconcentrer. Elle semblait avoir trouvé quelque chose. Elle se remit donc en position. Quand elle réessaya, il se passa quelque chose d’étrange. Le rouleau produit une fumée grise qui fit tousser la jeune fille. Le nécromancien sourit à cette vue. Lui-même qui était un autodidacte et qui avait tout appris dans les livres n’avaient jamais rencontrés ce genre de résultats. Il s’amusa encore plus de la situation lorsqu’elle lui fit une remarque amusante sur le fait qu’il ne s’agissait pas de parchemins explosifs. Les deux Kirijins eurent un rire discret suite à cela.

Le parchemin était de nouveau vierge et la kunoichi se remit au travail. Comme ça allait être sa troisième tentative, Michiki se dit que si elle n’y arrivait pas là, il l’aiguillerait malgré le fait qu’elle semblait vouloir se débrouiller. Elle appliqua ses doigts sur la surface du papier et les inscriptions commencèrent à se dessiner. Le tout resta stable et n’explosa en nuage de fumée. Satisfaite, et elle avait raison de l’être, elle prit le rectangle de papier qu’elle tendit au nécromancien. Elle lui accorda un sourire qui en disait long et le gratifia d’un « Senseï ? ». Là par contre, il fut pris au dépourvu.

Personne n’avait encore utilisé ce mot pour le qualifier. Son visage devait laisser transparaître son émotion d’ailleurs. Il se sentit même rougir. Une réaction très rare chez lui. L’effet était étrange. Cette jeune fille qu’il connaissait à peine et à qui il n’apprenait pas grand-chose, car il s’agissait en soi d’un sceau plutôt basique. Laissant de côté sa surprise et son étonnement, il prit le rouleau des mains de la jeune fille en marmonnant un bref merci. Il se sentit idiot de la remercier pour ça. Pourquoi lui dire merci d’ailleurs ? Bref ! Ne pas penser à ça et se concentrer sur autre chose. L’inspection du travail de la kunoichi permit à Michiki de focaliser ses pensées sur autre chose. Il observa minutieusement les traits tracés. L’essentiel était là. Le secret pour arriver au résultat convenable était de mettre une quantité raisonnable de chakra dans les doigts et de bien redistribuer le tout ensuite lorsqu’il fallait reproduire le motif sur le papier.

Le travail effectué était pas mal. Il n’y avait pas spécialement d’oubli ou de fautes. Le seul reproche qu’il pouvait éventuellement faire était que c’était fait grossièrement mais pour un premier sceau, il ne pouvait en espérer tant. En plus d’avoir un mental singulier, elle était talentueuse. Une vraie Kirijin dans l’âme à n’en pas douter. Il fit mine d’être contrarié par ce qu’il voyait. Il tenait à taquiner la jeune fille avant de parler. Ce qu’il finit par faire :

-Et bien…comment dire ça ? C’est vraiment un travail…impeccable !

Il avait volontairement laissé un temps entre sa question rhétorique et sa réponse, faisant languir le dernier mot. Il sourit légèrement à la jeune fille. Il reposa le papier sur la surface froide de la table d’opération. Il concentra son chakra dans un doigt et il le tint à deux millimètres au-dessus du papier. Il tourna sa tête vers la jeune fille et lui demanda :

-Et quel est votre nom jeune kunoichi ?

Il venait de se rendre compte qu’elle ne s’était même pas présentée. Quel manque de savoir vivre ! Il ne le pensait pas vraiment. C’était plus un truc qu’il aurait pu sortir à voix haute pour taquiner la demoiselle. il attendit néanmoins qu’elle lui réponde. Si ça se trouve elle ne tenait pas à ce qu’il sache comment elle s’appelait, même s’il en doutait légèrement.