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Les vacances étaient terminés pour moi. Après avoir passé un moment à entrainer mon équipe, je m'étais finalement lassé de voir le manque d'entrain de deux d'entre eux. Au moins, l'un des membres de ma formation avait bien progressé et avait maintenant atteint le prestigieux - ou pas - grade de chûnin. Mais cette époque était révolu et je devais maintenant penser à nul autre qu'à ma propre personne. Une chose était sur, les sous venaient à manquer et j'avais bien envi de dépenser pour m'acheter du nouvel équipement. Je m'étais donc rendu d'un pas assuré vers le bureau du Hokage. Nikkou n'étant pas là, j'avais accroché l'une de ses secrétaires aux jolies yeux pour qu'elle m'attribue une mission. Sans même prêter attention à mes avances et à mon piètre talent de séducteur, la femme me tendit un papier et me fit signe de disposer. Pas très gentil mais je n'allais pas en faire un drame. La mission que je venais d'obtenir était assez mystérieuse, je devais déplacer un colis secret et important du post douanier de la frontière sud jusqu'à la résidence d'un seigneur. Me connaissant, j'allais avoir extrêmement de la difficulté à ne pas ouvrir le colis mais je devrais tenir le coup. Je pris alors la direction du sud du pays, ce n'était pas bien loin et j'en étais très heureux. La présence de brigands ne me faisait pas vraiment peur et c'est donc en tenu d'anbu que je m'élançais à travers la pittoresque forêt du village.

S'il y avait bien une chose qui me dérangeait dans le monde des anbu, c'était le port du masque. Non pas que cacher mon identité me dérangeait mais rien n'était à mon avis plus désagréable que de devoir enfermer mon éblouissant visage derrière ce petit objet. Moi qui adorait sentir le vent partout sur mon corps, ma tenu me limitait un peu dans cette sensation mais les avantages du métiers comblaient ses défauts. À y penser, j'en avais fait des trucs depuis le début de ma vie en tant que ninja, bien plus qu'un tas de jônin. Je pris une grande respiration pour avaler un maximum de l'air ambiant tout en continuant ma progression. Je courrai ainsi sans même penser à m'arrêté pendant des heures. Ça me relaxai beaucoup car seul en plein milieu de ce vaste étendu de végétation, je me sentais renaître. La forêt avait toujours été pour moi un lieu très important et particulièrement beau alors devoir l'arpenter pendant une demi-journée n'était pas du tout un problème. J'arrivai à une petite chaumière où je rencontrai deux ninjas, des chûnins qui s'occupaient cette journée là de l'attribution des colis. Il y avait une petite file et n'ayant pas du tout envi d'attendre, je pris les grands moyens.

▬ ANBU en mission, laissez passer ! ANBU en mission...

Je dépassai toute la file à l'aide cette petite astuce. Inutile d'attendre quand l'on portait un masque, les gens avaient bien trop peur que quelque chose de grave arrive en ma présence. Ils préféraient me laisser passer et attendre une petite minute de plus ! Le chûnin qui se tenait à l'accueil me salua tout en me pointant un chariot conduit par deux ânes. Ça n'allait pas avancer très vite ce truc... Une chance que ma destination n'était pas trop loin du lieu de départ ! Le colis était une grosse boite de bois avec écrit en grosse peinture rouge : important. Son contenu m'intriguai énormément mais je pris la résolution de ne pas l'ouvrir. Ce qu'il y avait à l'intérieur devait surement être assez précieux pour ne pas bouger et je n'avais pas du tout envi de payer la note salée du mec qui ne s'occupe pas de ses affaires. Pendant la première heure de mon voyage, je ne rencontrai personne mais j'avais étonnamment avancé un peu plus vite que prévu. Les ânes étaient de bonne qualité et avançaient à un pas correct mais pas parfait non plus. Un bruit léger me parvint alors à l'oreille, puis un second. Je remarquai des mouvements légers dans les buissons qui m'entouraient mais mon instinct me rassura, c'était très certainement des animaux. Mais les bruits n'arrêtèrent pas et je commençai à m'inquiéter fortement pour la suite des choses. Pourtant, le colis était toujours là et personne n'avait tenté de le voler. Je pris ma deuxième grande respiration du voyage pour me calmer un peu mais trop nerveux de la suite, je décidai d'activer mon byakugan pour repérer les ennemis. Sur ce point, le masque était plus utile. Je pouvais utiliser mes talents d'hyûga sans toutefois montrer mon appartenance au clan ce qui était vraiment extra. Je remarquai tout de suite une dizaine d'hommes dans les bois, ça n'augurait vraiment pas bien car l'infériorité numérique était drastique. Je me dressai alors fièrement sur le chariot en m'exclamant haut et fort pour qu'ils m'entendent tous.

▬ Bandes de fous. Vous croyez vraiment être capable de m'extirper de la sorte ? Vous vous trompez, personne n'ouvrira ce colis, pas même moi.

Moi qui m'attendait à une réponse diplomatique, ce fut tout le contraire qui arriva. Deux hommes sortirent du bois à une vitesse surprenante, bien trop rapide pour de simples brigands. Je faisais donc affaire à des ninjas. Malheureusement pour eux, je comptais donner tous ce que j'avais et je pouvais aller jusqu'à l'ouverture de nombreuses portes célestes pour mettre fin à leurs agissements. Je frappai les deux premiers d'importantes impulsions de chakra en plein ventre avant de sauter debout sur le colis pour le protéger parfaitement. Plutôt que d'envoyer d'autres hommes à la charge, celui qui semblait être le chef de la trouble beugla des ordres et la dernière chose à laquelle je me serais attendu arriva aussitôt. Deux impressionnantes masses de cheveux jaillirent des buissons pour tenter de m'encercler. Je provoquai alors un puissant tourbillon divin qui me permit de me défendre temporairement de cette étrange technique. Mais qu'est ce que des shinobis de ce genre pouvaient bien faire ici ? Le contenu du paquet les concernaient-ils ? Je crus entendre quelque chose en provenance du colis mais trop énervé par la situation, je me dis que ce n'était nul autre que le stress qui me faisait divaguer. Tout en gardant ma concentration sur le combat, je tentai de me rappeler mes cours d'histoires de l'académie. Un clan en particulier utilisait la maîtrise des cheveux pour se défendre... Oui c'était ça, les Tôhatsu du pays de l'herbe. Que faisaient-ils ici ?

Pas la moindre idée mais leur présence en ses lieux était très alarmante. Si c'était une invasion, le rang de ma mission s'accentuait au A voir au S, défi que je ne serais peut-être pas capable de remplir. Certes, leurs attaques n'étaient pas très compliquées à repousser mais un grand nombre de ninjas finissaient toujours par épuiser le plus vaillant des ninjas. Je décidai donc de tenter la diplomatie, chose très difficile lorsque le combat était déjà entamé mais je n'avais pas vraiment le choix. Cependant, ne voyant pas mes ennemis, j'utilisai un dernier jutsu qui consistait à cracher un jet de feu amplifié par une onde de vent pour balayer les buissons et la végétations entourant les Tohâtsu. Je pourrais alors les voir et discuter avec eux...

▬ Vous êtes des membres du clan Tohâtsu du pays de l'herbe. Votre maîtrise des cheveux traili votre identité. Cessez donc cette attaque avant qu'il n'y est des morts. Je ne veux pas avoir à sévir avec des membres d'un pays neutre.

Ce qui devait être le chef de la troupe s'avança vers le milieu de ses comparses pour s'adresser à moi. C'était un homme fier qui possédait une épaisse chevelure rouge qui descendait presque jusqu'à ses pieds. C'était très étrange de voir des ninjas de ce clan au pays du feu. C'était d'ailleurs la première fois que je voyais un si grand nombre de ninjas en provenance d'un pays neutre s'attaquer à un bien d'une puissante nation. Le chef me fixa de son regard ocre et en me pointant d'un doigt inquisiteur cria haut et fort.

▬ Rendez aux Tohâtsu leur semblable ! Vous ne voyez pas que vous faites déjà assez de mal aux notre avec vos conflits. Êtes-vous si imbécile pour s'en prendre aux jeunes filles ? Je croyais que Konoha était un village juste et bon. J'avais tout faux, mes frères et moi sommes venus vous faire mordre la poussière, que ça vous plaise ou non.

Mais qu'est ce qu'il racontait là ? Je transportais un foutu colis vers la vila d'un seigneur, j'étais loin d'être entrain de m'en prendre à une jeune fille. Ils devaient être sous l'emprise d'un genjutsu ou d'une technique d'altération de l'esprit car ce que l'homme disait ne faisait pas de sens. Peut-être était-ce aussi du bluff ? Leur clan était connu pour être un groupe de voleurs qui n'avait aucuns problèmes à s'en prendre aux passants pour les détrousser de tous leurs biens. Il était temps pour moi de mettre les choses au clair car ça pouvait finir très mal et je n'avais pas envi d'être chargé de détruire la paix entre Kusa no Kuni et le pays du feu !

▬ Je ne vois pas de quoi vous parlez avec vos histoires de jeunes filles ! Je suis chargeai de transportai un colis jusqu'au domaine d'un seigneur qui n'est plus très loin d'ici. Votre clan est reconnu comme un groupe fourbe qui vole sans problème tous ce qui lui passe sous la main. Ce que le paquet contient vous intéresse très certainement, de l'or, des bijoux ? Vous ne le saurez jamais car je serai le seul à toucher la boite.

L'homme me regarda alors d'un regard triste, expression facial qui ne coïncidait pas du tout avec la situation. Ses frères étaient quand à eux fous de rages et prêts à me détruire. L'heure de la fin de ma vie était peut-être venu, mais je ne comptais pas me rendre facilement. Le chef me répondit aussitôt, il voulait mettre les choses au clair.

▬ Vos paroles sont insensées! Certes, mon clan comprend bon nombres de voleurs mais nous sommes ici en paix avant toute chose ! Votre colis contient nul autre que ma petite fille, Ismira ! Des brigands l'ont capturé alors qu'elle se promenait dans l'herbe haute, tard en soirée. Nous poursuivons ces fous depuis mais nos pistes nous ont menés jusqu'à ici. Eh oui, votre seigneur comme vous dites est entrain de faire du trafic d'enfant ? N'est-ce pas génial ? RENDEZ MOI LA PETITE et nous partirons.

La petite comme il disait se manifesta à son tour et cogna trois ou quatre fois sur la boite. Ce n'était pas le stress mais un enfant qui tentait de sortir de la boite qui provoquait ces secousses. Le seigneur qui avait fait ça était un rat et j'allais lui rendre la monnaie de sa pièce. Je donnai un petit coup de pied sur le coin haut droit de la boite tout en prenant soin de ne pas trop charger ce membre en chakra pour ne pas exploser la charrette en même temps. Une femme mignonne en sorti, elle devait avoir à peine quatorze ans et couru rejoindre son grand-père en criant son nom. C'était clair qu'à ce stade, il n'y avait pas de bluff. L'homme me regarda avec du respect dans ses yeux et en profita pour conclure notre discussion.

▬ Notre clan vous est éternellement reconnaissant. Nous retournons immédiatement en nos terres en espérant ne pas avoir à revenir bientôt ici. Je vous conseille d'aller chicaner ce seigneur fou car même si j'ai une certaine autorité sur les membres de ma troupe, le fiancé de cette jeune fille se ferait un plaisir de quitter un domicile en pleine nuit pour venir massacrer ce bonhomme. Au revoir !

Et ils disparurent tous sous le soleil éclatant mais pas vraiment chaud de ce printemps naissant. Je serrai les points devant le drame que venait de provoquer le seigneur qui méritait très bien d'être destitué de ses fonctions. C'était la première fois, à ma connaissance, qu'un cas du genre arrivait mais j'allais très certainement en glissé une note à Nikkou. La maison n'étant plus très loin, je décidai tout de même d'emmener mon chariot et la boite pour jouer une surprise au seigneur. Je cognai à la porte et c'est un homme très gras, habillé de riches vêtements qui me répondit avec un immense sourire.

▬ Oh ma... Euh mon colis est arrivé ! Merci et vous pouvez partir, j'ai à faire.

Plutôt que de répondre à cette crapule, je l'envoyai valser deux mètres en arrière en le frappant d'un violent coup de poing dans son gros estomac. Il eu le souffle coupé et le choc le fit évanouir ce qui n'était pas trop mal. Une idée me vint alors en tête. Je tirai ce gras monsieur vers la boite et je l'enfermai dedans comme la jeune fille. Je pris tout de même soin de faire quelques trous dans le colis pour lui permettre de respirer et je le déposai de peine et de misère sur mon chariot. J'allais retourner au village avec cet homme et le livrer à la justice. Pas question qu'il continue à vivre sa vie de riche gros porc tout en forçant des jeunes femmes à s'accoupler avec lui. Quel bon ninja j'étais. C'est sous cette heureuse pensée que je retournai au visage, un sourire franc accroché aux lèvres.