J’avais demandé à être seul dans mon bureau. Pas de travail particulier à faire, ni de paperasse, mais j’avais besoin de réfléchir. En effet, j’avais enfin eu la confirmation de ce que j’avais soupçonné. Kira et Mugen m’avaient aidé dans les Bois Nuageux. J’avais en moi la disposition nécessaire pour faire fusionner deux de mes trois éléments de chakra. Le Dôton et le Raïton, pour former le Kinton. C’était un pouvoir important, et je devais m’hâter de le maîtriser. Pour la suite de mon plan, c’était indispensable, il fallait que je devienne encore plus puissant mais surtout encore plus polyvalent. C’était primordial…
Un de mes hommes venait de rentrer sans même frapper à la porte. Il était en plus forcément au courant du fait que j’avais demandé à rester seul et au calme. En le regardant une nouvelle fois, je le reconnus. Il faisait partie du département des recherches et de l’extérieur. Il avait sûrement quelque-chose d’important à me dire. Ah, s’il n’avait pas de bonne raison…
─ Qu’y a-t-il ?
─ C’est terrible, nous venons de recevoir un colis qui vous est destiné… Et tout porte à croire qu’il vient du An’tei.
Des tas de questions assaillirent mon esprit. Le An’tei… Je me levai immédiatement et contournai rapidement mon bureau pour me diriger vers la porte avec grande hâte. Mon subordonné me regarda d’un air ébahi et crétin, ce qui me pressa encore plus.
─ Qu’est-ce que tu attends ?! Montre-moi ce colis !
Il s’excusa rapidement avant de sortir. Je le suivis jusqu’à l’une des pièces du Palais servant aux recherches. Quelques hommes semblaient m’attendre, autour d’une table sur laquelle je reconnus rapidement le fameux colis. Un de mes shinobis s’approcha de moi, je reconnus tout de suite que c’était un Hakushi. Il prit la parole d'une voix assez confuse.
─ Comme vous devez le savoir, tout type de présent vous étant envoyé est fouillé par nos soins. Ainsi, tout piège ou explosif est enlevé et votre sécurité est ainsi préservée...
Je le coupai dans ses explications, pas seulement parce que j'avais connaissance de ce qu'il me disait mais aussi parce que je ne voulais pas attendre davantage.
─ Je sais bien tout ça, va au but !
─ Et bien, je n’ai trouvé aucun explosif, mais seulement un papier qui se trouvait à sur le rebord du carton. Vu qu’il n’était pas plié, j’ai lu son inscription. Mais bien entendu, personne n’a regardé le contenu du paquet. C’est à vous de le faire, maitenant qu’il est sécurisé.
Il me tendit le bout de papier que je m’empressai de prendre et de lire. « Avec mes sincères salutations, Samidare Teichirô. » Le An’tei, aucun doute là-dessus. Que voulait-il ? Au fond, ça ne me surprenait pas vraiment qu’il ait tenté de se rapprocher de Kumo. Est-ce que le groupuscule en avait fait de même pour les autres villages ? Mais la question principale était : qu’y avait-il dans ce colis ? J’allais bientôt le découvrir. J’emmenai ce dernier dans mon bureau, après avoir sèchement remercié mes hommes. Lorsque je fus seul, je l’ouvris. Et c’est à ce moment-là qu’un autre de mes shinobis rentra dans la pièce. C’était Koto, que je connaissais très bien et qui était l’un de mes plus fidèles conseillers. Lorsqu’il me regarda, il se figea, probablement à cause de l’expression de mon visage.
─ Uriô-sama, nous venons d’apprendre qu’un certain Araakoa Aare est devenu Nidaime Kazekage.
J’avais bien compris la nouvelle, et ce nom me disait bien quelque chose car la réputation du vieil homme n’était plus trop à faire. Mais j’étais tellement perturbé par ce que je venais de voir que je ne répondis qu’après un long moment de silence.
─ Ah ? Et bien… Je vais sûrement devoir aller le rencontrer…
Je sentis bien que Koto regardait le colis qui siégeait sur mon bureau, mais il sembla hésiter plusieurs secondes avant de me poser la question tant prévisible.
─ Qu’y a-t-il dans ce colis, maître ?
Je le regardais à peine un instant, avant de refermer le paquet et de me lever. Je me tournai vers ma vitre, avant de répondre d’une voix lente.
─ La tête de Seki Raiken.
