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Trois frères qui viennent d'entrer dans l'âge adultes ont décidés de s'affirmer en tant que criminels. Ils maîtrisent tous trois la terre assez habilement et créent des golems de roches et de terre pour s'attaquer à des petits villages du pays du vent. Faites en sorte qu'ils ne commettent plus de crimes.

Trois frères qui se destinent à devenir des criminels, uhm, ça avait un goût de déjà vu, une sensation bien étrange qui me rappelait une autre mission effectuée avec un autre sunajin. De jeunes ninjas pensant qu'être des méchants rapporte plus qu'être des gentils, en gros. Là ils faisaient erreur, une aberrance sans nom que je m'efforçais d'éradiquer avec soin, au début je tentais de leur faire comprendre que ce n'était pas le bon chemin, mais à force le poids de la lame pèse bien plus lourd dans la balance que celui de simples mots. Bref, remettre les points les t et les barres sur les i était de mon domaine depuis peu, surtout avec la guerre qui approchait à pas de géant. Je devais absolument savoir de quoi étaient capable les deux nouveaux sunajins dont je devais m'occuper, qui n'étaient autre que des membres de ma famille. J'avais un peu de mal à communiquer avec eux, je ne pouvais dire pourquoi exactement, j'étais comme mal à l'aise. Sous un ciel nuageux, une fois n'est pas coutume, je me rendis aux portes du village, enfin, au trou dans le mur en gros. Ils savaient déjà ce nous avions à faire, je n'avais pas besoin de perdre du temps à tout leur expliquer.. Ces missions étaient les seuls instants où je pouvais avoir un contact avec eux deux, je n'avais pas beaucoup avec mon rôle de chef des unités spéciales ; en fait ce n'était qu'une excuse pour ne pas être trop longtemps avec eux, de la lâcheté ou de la peur, appelez ça comme vous le souhaitez. Arriva alors ce moment.

« Salut vous deux, désolée si on ne se voit pas beaucoup mais énormément à faire en ce moment.. On ne va pas tarder. Les attaques ont eu lieux dans l'ouest du pays, on va donc par là. Je compte sur toi, Anka, pour repérer les sources de chakra. Allez, on y va ! »

Sans un bruit on quitta le village sous un ciel étonnement menaçant, il était rare de voir l'eau tomber du ciel par ici, enfin, une fois de temps de temps ne ferai pas de mal à ce pays si sec, néanmoins je voulais éviter de passer trop de temps dans le désert par ce genre de météo, les tempêtes de kaze avaient la sale réputation de n'épargner personne, qu'on soit shinobi ou pas. Mon aînée marchait à côté de moi, silencieuse, observant au loin ; j'étais sûre qu'elle avait déjà trouvé quelque chose, une infime trace d'énergie. Bientôt nous arrivâmes aux portes, ou du moins ce qu'il en restait, d'un village en tout aussi piteux état que son entrée, pas de doute nous étions sur la bonne voie. Depuis quelques heures, j'avais pus le ressentir, la température avait baissé, et le vent s'était levé, léger pour le moment, je me doutais de ce que signifiait ceci, le calme avant la tempête. Alors que nous avancions tout trois dans les ruines d'un village déserté, je perçai le silence de voix douce, m'adressant une nouvelle fois à ma sœur.

« Tu as détecté quelque chose ? »

Puis jetant un œil à Tsuna, je m'adressai à lui, lui donnant une consigne des plus simples mais qui pourrait nous tirer, en cas de mauvais pas, d'une situation défavorable. Je n'avais pas oublié ce dont il était capable, entre autre, son calme et sa patience était quelques uns des traits qui m'avaient plut chez lui, l'observant toujours je me disais que cette situation, différente de ce qui allait ce produire dans quelques instants, était réellement inconfortable... Enfin, je ne devais pas me laisser influencer par mes sentiments, surtout à cet instant, moment de tous les dangers.

« Soit prêt à utiliser tes jutsu médicaux, tient toi bien sur tes gardes, ce serait embêtant que le médecin de l'équipe tombe en premier, si tu vois ce que je veux dire. »

Puis, d'un pas lent, nous traversâmes les restes de la grande rue, ces trois frères devaient vraiment être doués dans leur domaine pour engendrer un tel chaos. Quelques bruits résonnèrent, comme des débris tombant sur le sol en pierre, ou autre chose peut être, la jeune femme aux cheveux bleus me répondrait bientôt.

J'observais la scène d'un regard sceptique, toujours silencieux, c'était rare de voir quelqu'un étreindre cette jeune et encore plus rare de la voir laisser quelqu'un l'approcher d'aussi prés, était ce le signe d'une faille dans son armure, un adoucissement de son caractère ou simplement un effet de surprise ? Je penchais pour cette dernière idée qui me semblait d'entre toutes la plus probable et la plus logique, néanmoins sa demande, que je soigne les quelques écorchures du gamin me fit douter de ce que je pensais, de toute façon peu importait, cela ne posait pas de problème, au contraire. J'accédai à sa requête, et m'agenouillant j'administrais les premiers soins à cet enfant visiblement apeuré voir perdu. Ses quelques blessures se refermèrent rapidement sous l'effet de mon ninjutsu médical, j'étais content du résultat, me relevant je passai la main dans les cheveux du petit survivant et daignai enfin parler à notre capitaine, non sans une certaine appréhension face à sa réaction.

En fait j'ai un peu potassé durant les dernières semaines, même si je ne connais pas la région aussi bien que toi, Zanshi ; je ne crois pas me tromper en disant qu'on doit emprunter cette route.

Dis je d'une voix monotone en montrant un chemin bifurquant vers la gauche. On aurait pas put m'avoir en disant que c'était marqué sur un panneau étant donné qu'eux aussi étaient en ruine, vulgairement pulvérisé à en juger les éclats de bois jonchant le probable point d'intersection entre les deux routes. Je regardai un instant le miraculé du village aux allures apocalyptiques, alternai avec Anka, et soudain me vint une question, devrions nous trimbaler ce fardeau avec nous ou allions nous le laisser ici ? Pour moi le choix n'était pas des plus difficiles, mon corps abritait l'âme la plus généreuse qui soit, alors laisser un probable orphelin.. sur le bas côté ne me ressemblait pas et même, ne me correspondait pas. Alors sans laisser le temps aux filles de se décider quant à la marche à suivre, je fis deux pas vers le blanc-bec, le soulevai ; il n'était pas lourd ; et l'installai sur mes épaules en priant qu'il ne me pisse pas de peur dessus.

Ouais, allé, on va aider ton papa et ta maman, c'est sur le chemin, n'est ce pas Zanshi, Anka ?

Bien sûr je me rendais compte de l'éventuelle bêtise que je faisais en tenant une telle promesse et cela ne m'enchantait guère de retrouver des cadavres et de lui faire goûter, à un si jeune âge, la dur réalité du monde dans lequel nous vivions, une terre pleine d'incertitudes, de haine et de drames en tout genre ; néanmoins si cela pouvait l'aider à se calmer et gagner ne serait ce que quelques heures de réconfort et d’innocence ; cela valait mieux que rien, j'en était intimement persuadé. Je doutais que les deux jeunes femmes disent quoi que ce soit à ce propos, à force, elles devaient me connaître quand même. Ainsi nous partîmes du champ de ruine encore fumant en direction de Suka, une possible cible de nos trois frères ravagés dresseur de golem. Le chemin fut.. long, c'est le moindre qu'on puisse dire, sur la carte ça m'avait semblé moins loin, mais bon, le principal était peut être qu'on y arrive. Dans le sable, plus très loin, derrière une dune, des sons retentissaient, des cris, des bris ; puis je fus projeté dans le sable, sentant quelque chose de dur me heurter en plein thorax. Du sang dans la bouche et du sable dans les yeux, je ne sentais plus le poids du petit garçon sur mes épaules.

Le gamin !

Criais je.

Et tout s'accéléra subitement sans qu'on ne puisse s'y préparer, à cet instant précis je me demandais pourquoi ma sœur ne les avait détecté, une vague de colère s'insinua dans mon esprit mais très vite estompée par un autre appel, celui du devoir. Une explosion ou un impact, je ne pus dire, souleva une immense quantité de sable qui s'abattait sur nous, rapidement j'éxécutai une série de signe et utilisai un de mes jutsu Katon, l'Hi Seika ; la déferlante de flammes happa les kilos de silice nous protégeant d'un ensevelissement dans le désert, ni une ni deux, je fis un autre signe, un rouleau apparut déroulé devant moi et dans la seconde mon sang marqua une nouvelle fois le papier usé. Une immense créature noirâtre s'en échappa, Seiyomuri le sage monstre de Gila, il nous offrirait une couverture le temps que nous reprenions nos esprits. J'observai alors dans cet instant de répit providentiel la situation, voyant Tsuna accroupi dans le sable, et le petit corps inanimé étalé à quelques mètres. Nous n'avions pas le temps de nous en occuper, enfin, peut être tsuna le ferait ; c'était son rôle après tout. Mes yeux fixèrent les lèvres dégoulinante de sang de mon coéquipier, je persuadai que ce n'était rien et me rendis aux côtés d'Anka qui était elle même aux côtés du gigantesque lézard.

« Zanshi-sama, que se passe t il ? »
« Comme d'habitude Seiyomuri. Protège les habitants du village. »Dis je d'une voix posée

Le monstre ne répondit pas, il n'en eut pas le temps, il était déjà dans le village en train de faire ce que je lui ai demandé. Du haut de la dune j'observais le petit village sous assaut en contre bas, les premières gouttes d'eau percèrent le ciel gris anthracite, soulevant à chaque impact une volupté de poussière mêlée de sable. Chaque gouttes effleurant ma peau s’évaporèrent aussitôt. Je localisai les géant de roche, dégainai Sei'Rusei, mon héritage générationnel et donnai quelques ordres ; en bon capitaine ; à mes coéquipiers.

« Anka, reste à l'abri et essaye de repérer leur position, je vais m'occuper des golems. Tsuna ! Occupe toi du gamin, et rejoins moi vite ! Utilise ton Futon. »

Ces quelques mots sortis de ma bouche je courus vers le champ de bataille où Seiyomuri était déjà à l’œuvre, n'utilisant que ses griffes, dents et queue pour repousser les élémentaires doton. Cela m'en disait long sur le niveau de ces créatures sans âmes, une simple attaque de base devrait les mettre à genoux, ou à défaut les réduire en tas de caillou. Approchant rapidement d'un des animés de pierre, je levai la main, mon sabre étincela de mille feux, et je tranchai la création bien trop lente pour moi ne laissant en lieux et place de son large bassin une traîné de roche en fusion, la masse mouvante s’effondra instantanément. Un sur... des dizaines, c'était un début, mais je devais attendre Tsuna pour en éradiquer plus et plus rapidement, je comptais sur son vent pour amplifier mes techniques enflammées. Devant moi cinq golems, je m'apprêtaient à utiliser une puissante technique Katon. J'espérais que le jeune homme arrive à synchroniser une de ces attaques avec la mienne. Et je repensais à Anka, peut être avait elle trouvé l'emplacement des trois gaillards.. Ceux là, ils allaient morfler lorsqu'on les retrouverait !

J'avais fini de m'occuper des derniers golems, non sans mal puisqu'on m'avait laissé seul. Je n'avais pas prêté attention à la disparition de mes deux coéquipières. Prés des tentes encore debout ici et là, vestiges d'un campement de nomades ayant fuis suite à ces attaques, j'entendis du bruit, pas n'importe quoi, un son que j'avais déjà entendu le katon de Zanshi. Je regardai vers la dune d'où venaient tous les sons, et pus voir plusieurs déflagrations, ou du moins des restes. Puis plus rien. Ne sachant absolument ce qui se passait à présent, je décidai de m'y rendre. Je ne m'étais toujours pas habitué à courir dans le sable, j'avais encore de l’entraînement à faire de ce côté là. J'arrivai tout de même en haut du tas de sable, et ce je vis m'hérissa les poils. Anka dans un sable imbibé de sang, Zanshi à côté, face à deux types, j'approchai, d'ici j'entendis tout. Et la réponse du type qui avait visiblement calmé le jeu, le cerveau de la bande pensais je.

Vous deviendriez comme nous... Je suis désolé pour votre... sœur. Aruaï, on y va.

Ils partirent, récupérant au passage le corps pour le moment inanimé de leur collègue visiblement profondément brûlé. Je comprenais parfaitement la situation. J'arrivai à hauteur de Zanshi, posant mon regard sur le visage de l'aînée, pâle, les yeux clos. D'un geste expert je pris son pouls, assez faible, mais persistant. Je fis quelques signe et posais ma main sur la blessure, une plais béante dont les rebords et même l'intérieur étaient cautérisés. Une chance, ça évitait l’hémorragie, mais je gardais bien à l'esprit qu'elle était choquée et devait rapidement recevoir d'autres sois que les miens, je n'étais pas encore au mieux de mes capacités, je pouvais tout juste la stabiliser. Je plaçai ma main sur son front, usant d'un autre jutsu médical afin d'atténuer la douleur.

On doit rentrer au plus vite à Suna !

Oui, Suna, ce village possédait de très bons médecins. Je ne doutais qu'ils seraient capables de la remettre sur pied, presque comme neuve, du moins si on ne perdait pas de temps. J'observais la jeune à côté de moi, qui elle fixait les trois nukenin s'éloignant, son regard était noir et je devinai sans peine ce qui se jouait dans son crâne, une partition violente, le déchaînement des percussions et des cordes. Avant qu'elle ne fasse une bêtise, je lui attrapai la main fermement.

Zanshi, laisse les, occupe toi d'Anka. C'est ton devoir en tant que capitaine que de veiller à la sécurité des tes... élèves.

Elle détourna le regard des fuyards et repris ses esprits, je comprenais son sentiment, j'éprouvais la même chose, Anka était pour moi bien plus que la sœur '' de ''… elle était comme ma propre sœur. Je me redressai, gardant un œil sur la jeune femme étalée dans le sable. Nous n’avions qu'un seul moyen de parvenir rapidement au village, utiliser une des ces invocations, elle nous permettrait de la transporter plus aisément, mais aussi de parcourir une grande distance plus rapidement, et c'était là cas d'extrême urgence.

Appelle... Seïansen.. il pourra nous transporter, et nous arriverons sur place plus rapidement.

La jeune capitaine s'éxécuta, elle savait que c'était la meilleure solution. Ainsi le plus gros lézard que j'ai jamais vue ''spawna'' là. Il était imposant et son apparition souleva le sable alentour. Mais au lieu de lui demander de s'occuper de nous elle lui demanda autre chose, que je compris un peu trop pour empêcher quoi que ce soit. Alors, au loin, je vis s'élever de nul une gigantesque colonne de flamme, un brasier aveuglant, bruyant, dévastateur, dont je pus ressentir l'onde de choc. Je savais. À la suite de ça, elle demanda à l'immense créature s'il elle pouvait les transporter, simple formalité et politesse. Quelques secondes après nous fûmes sur son très large dos. Et tout s'accéléra, il courrait bien plus vite que nous, et très peu de temps s'écoula avant notre arrivée à Suna, destination salvatrice.

Une fois Anka entre de bonnes mains, l'écarlate me prit à part, pour me parler.

« Tu comprends bien le danger qui nous entoure, Tsuna ? Vous n'êtes pas obligés de suivre cette voix. »

Oui je sais, Zanshi. Mais nous partageons depuis le début exactement la même vie, quelle pourrait être ma voix que celle ci ?

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