Mission de rang B : La caravane ne s'amuse pas [Team HSC]

Un groupe de brigands et de shinobis de niveau allant de faible à moyen se sont alliés pour attaquer des cargaisons de marchandises en direction de Suna. Les marchands avaient alors empruntés un nouveau chemin pour ne plus les croiser mais ils ont maintenant deux jours de retard... Enquêtez sur la disparition de tous ce monde et analysez si il y a un lien entre leur disparition et les brigands.

J'imaginais tous ces petits nouveaux genin, petit ou moins petit d'ailleurs, qui partaient pour la première fois en mission au service de leur village, j'étais sûr qu'on pouvait lire la dévotion dans leurs yeux, l'envie d'y aller, d'être reconnu pour leur valeur au combat et tout, et tout.. Je ne vais pas dire que je ne suis pas un peu émue par ce départ en mission, enfin, ''émue'', mais ce n'est pas non plus ma première mission, j'avais derrière déjà pas mal de contrat, comme on les appelait à cette époque où ne nous servions que nos propres intérêts, enfin, où on allait au plus offrant quoi.. Mais aujourd'hui, ce n'était pas au plus généreux que nous allions, mais à celui qui en avait besoin, et pour une misère en plus ; ce qui n'était pas si important enfin de compte. Nous formions donc et ce depuis peu, l'équipe H, ou triple H comme je l'entendis de certaines bouches. Était ce réellement utile que de nous donner un nom ?

J'étais pas certain, d'ailleurs je ne comprenais pas bien cette notion d'équipe, avant, nous ne forions pas une équipe, et cela ne nous empêchait de vivre ? Enfin, je me pliais, apparemment c'était comme ça ici, et si Zanshi s'y était faite, alors je le pourrais moi aussi. J'étais accompagné d'Anka pour notre départ, Zanshi nous avait demandé de l'attendre à l'entrée du village, la même que celle par la quelle nous étions arrivés. Nous attendîmes, mais pas trop longtemps, la jeune femme aux cheveux flamboyant apparut au loin, mon air morne laissa place à un visage plus joyeux, je souriais, et pourtant je n'avais pas vraiment de quoi, nous restions si distant depuis nos retrouvailles, j'eus envie de soupire mais ne le fis pas, allez savoir pourquoi. Je ne savais pas quoi dire, alors je me tus aussi, le mieux était peut être alors de la laisser parler, c'est elle qui allait nous diriger après tout..

Il y avait plein de choses que je ne comprenais pas ici, c'était assez différent de konoha ; mais dans le fond, outre le fait de devoir se nommer ''équipe'', il y avait ce kage dont zanshi ne voulait pas trop me parler, très intriguant, et l'approche d'une guerre à laquelle j'allais devoir participer dont je ne savais rien, ni les raisons, ni les aboutissants et dont encore une fois celle que j'aimais ne voulait me parler, du moins pour le moment. Au moins, une chose que je savais : la raison de cette mission, aider des marchands, ou les retrouver et stopper les agissements de barbares. Cependant je ne connaissais rien de ce pays, j'allais devoir suivre, et apprendre, encore. Je me demandais ce que Anka pouvait ressentir à cet instant, était elle aussi désemparée que moi, si tel était le cas alors elle cachait bien son jeu, comme d'habitude enfin de compte. Pour le moment une seule chose me plaisait dans ce village, le climat, le temps, le soleil ; bien qu'y préférant le froid, j'aimais aussi la chaleur, et ce n'était pas un hasard.

Alors avant que la chef d'équipe n'arrive, je soumettais une question à sa sœur, une question dérisoire, hors contexte, hors sujet, complètement...

Anka, est ce que tu crois que.. Zanshi m'aime encore ?.. Ce n'est pas le plus important à savoir en ce moment, je sais mais..

Puis je me tus en voyant la jeune femme approcher !

Zanshi par ci, zanshi par là ; Anka affichait maintenant une face irritée, il la saoulait ; cependant, et elle ne sut comment l'expliquer, la situation du jeune homme, bien que complètement indifférente, la peinait, elle qui se fichait de tout le monde ; c'était sûrement dû à ça, le lien familial. Oui parce qu'il n'était pas cent pour cent habashi, il n'en portait que le nom et non le sang, mais demeurait, néanmoins, un frère, depuis le temps qu'ils se connaissaient, ils avaient presque grandi ensemble. Pas de lien de sang, et fort heureusement, car bonjour l'inceste et la consanguinité sinon. Non, ces deux l'exaspéraient vraiment, devait elle jouer un genre d'entremetteuse ? Ah non, sûrement pas. Elle fixa son frère, beau-frère ou même ami, comme bon vous semble, et lui répondit avec une simplicité, désarmante, lui étant propre ; elle aimait la franchise et ce malgré ses attraits à la manipulation et la tromperie.

Tsuna, t'es un homme, t'as une bouche, alors sert t en et demande lui, moi je ne suis pas elle, je ne peux pas t'aider.. Votre histoire est trop.. pff. Ha salut sœurette, on t'a attendu, t'es toujours à la bourre comme ça ??

Sa sœur donc, passa devant eux sans un moment, un simple signe pour leur faire comprendre qu'ils devaient la suivre. Anka tira une tête, dépitée, blasée même. Sa propre sœur la snobait quoi ! Ou alors quelque chose n'allait pas très rond dans sa petite tête, possible. Les deux ''genin'' enquillèrent le pas derrière leur ''supérieur'' ; ils se dirigeaient très probablement vers leur objectif, un peu plus à l'est du village, vers kawa, enfin, un peu avant kawa en fait, d'aprés la carte qu'elle subtilement dérobée dans les archives du centre administratif. Quelle était la mission déjà ? Ah oui, retrouver des marchands, ou tout au moins leurs dépouilles, puisqu'il était plus que plausible qu'ils se soient fait tuer, peut être non pas par quelques féroces barbares, comme ceux qui les maquettaient, mais simplement par le désert. Si on tenait compte de ce qu'était un marchand, une personne vivant du marchandage, on pouvait exclure que le marchand puisse vivre, ou survivre, d'une autre manière, dans des conditions si rudes.

Alors, quelles sont les nouvelles ?

La jeune femme observa Tsuna, Zanshi, Tsuna... Elle décida que le manège avait suffisamment duré, être prise en tenaille entre deux, qui refusaient de s'adresser directement la parole ; anaka ne le subirait pas tous les jours, et encore moins tout le long de cette mission. La dernière fois elle s'était quand même pris un sabre dans l'épaule à cause de leurs conneries, faudrait pas qu'ils l'oublient non plus.

'Tain vous faites carrément chier. Zanshi, tu te souviens de Tsuna, le mec qui te suis à peu prés partout et qui a peur de te parler, t'sais celui là même que t'as mis deux ans à retrouver ; bah devines quoi ?? Il est là. Alors s'il te plaît, merci.

Elle finit par le dire, après plus de six heures de marche à causer toute seule, au désert tien.

Elle fit quelques signes, et utilisa une des ses techniques de repérage, ils arrivaient bientôt sur les lieux de l'étrange enlévement.

se dit elle en regardant le ciel bleu.

J'avais oublié à quelle point, quand Anka en a marre de quelque chose, elle pouvait être chiante. Rien que pour ça je l'aurais bien renvoyé d'où elle venait, à Suna. Mais je devais bien avouer que notre marche commençait à être longue. Néanmoins ce n'était pas une raison pour, enfin, pour parler de ça. Sauf que, maintenant que c'était fait, ben je pouvais pas faire la sourde. Au pire je pouvais les éliminer ici et hop plus de problème, mais non, la famille voyons, ça se fait pas.. Trêve de plaisanterie, je n'étais pas du genre à repousser l'inévitable mais plutôt de celui à attendre le moment propice, voyez vous ? Pour moi il y a toujours un moment pour tout, un moment qui se prête mieux à certaines choses que d'autres. Alors une mission, ça ne se prêtait pas vraiment à ce genre de discussion, que cela leur déplaise ou pas. Cependant... Garder le silence serait vraiment difficile, voire insurmontable. Je comprenais parfaitement les raisons de sa demande, qui n'avait rien à voir avec notre marche en fait. Je tournai la tête pour les regarder du coin de l’œil, Anka regardait le ciel, et Tsuna faisait mine de regarder à droite, il voulait juste éviter mon regard, et pourtant, rien qu'en le voyant il aurait comprit, je n'étais indifférente pour rien, je n'agissais jamais sans raison, jamais. Alors je pris en considérations les attentes de chacun et répondis, bien que le cadre, encore une fois, ne s'y prêtait pas.

« Anka... tu crois que je suis aveugle ? Nous discuterons de ''ça'' plus tard Tsuna, si tu veux bien. »

Je regardai de nouveau devant moi, n'attendant pas de réponses de leur part, ni de regard de la part du jeune homme. Quelque part cela faisait autant de mal qu'à lui, mais pour le moment on ne pouvait faire autrement, c'était ça la vie de shinobi et encore plus à Suna. C'est alors que je vis au loin à moitié enseveli un morceau de bois, une roue. Je fis signe aux deux derrière moi de s'arrêter et de regarder. Nous y étions ? Nous approchions, à pas sûr, sur nos gardes, surveillant. Le sable alentour était jonché de débris, et par là, plus loin un bout d’étoffe déchirée et tachée de rouge. Tsuna la ramassa et affirma mon hypothèse, du sang. J'observais une nouvelle fois aux alentours, mais rien du tout, le désert quoi.

« Tu détectes quelque chose Anka ? »

Elle me fit signe que non de la tête. Nous étions donc sur les lieux d'une attaque plus ancienne, peut être la première ? Je ne pouvais le confirmer avec certitude, mais au moins nous étions sur la bonne piste, oui effectivement, nous nous trouvions sur la route commerciale, la première route, celle que n'empruntait plus les marchands. Je pris la carte et un crayon, et marqua la position, une croix sur la ligne bleu, qui représentait le chemin N°1. Nous devions donc nous rendre vers la route N°2, là où devraient théoriquement passer des caravanes. Cela représentait une sacrée zone à couvrir, mais avec les capacités d'Anka et Tsuna nous devrions obtenir d'autres informations assez rapidement. Je ne savais si nous retrouverions les marchands disparus en ''bon état'', ou comme ceux ayant croisé leurs agresseurs ici. Bonne question...

« Tien, étudie la carte Tsuna. Et on reste en groupe, on ne se sépare, quelle que soit la raison, compris ? Allé, on continu vers l'est. »

Et nous reprîmes notre chemin vers... L'Est, le trait rouge, ou la route commerciale N°2.

Trop penser à ça durant une mission pouvait m'être fatal, pas que la douleur empoignant et écrasant mon cœur puisse me tuer, mais la distraction aussi sadique puisse t elle, était facteur de risque. Je parvins a voir ses yeux chatoyants dans un regard fuyant que je feintais à la perfection, sa longue chevelure rouge me rappelait tant de choses, leur soyeux, leur douceur ; son parfum. Je n'espérais qu'une chose : obtenir la réponse que voulait mon cœur, mais aussi mon esprit. Sans parler de mission, je craignais que persister dans cette direction, dans notre relation, ne finisse pas me tuer ou pire encore. Je retins mon soupire, et gardais le timbre de sa voix bien enregistré dans le fin fond de mon cerveau. Enfin, je ne devais pas trop penser à tout ça, même si c'était le pire de mes problèmes, je devais faire abstraction. La carte qu'elle me donna, voilà l'objet du détournement de mes passions. Bien éphémère malgré tout, cela ne durerait qu'un temps.

Je retournai le papier qui était à l'envers, et commença la lecture, aucunes écritures, justes de la géographie, et quelques traits bleu et rouge. À en juger notre vitesse de marche, la distance parcourue et l'échelle de cette carte.. Nous n'étions plus très loin de là où voulait se rendre Zanshi. Nous traversâmes encore une longue étendue de sable, jusqu'à ce que l'on perçoive au loin, mais alors très très loin à l'horizon, la lisière d'une forêt, ou je ne sus trop quoi d'autre avec des arbres. En tout cas, aucunes caravanes en vue. Nous nous arrêtâmes alors brusquement, Anka à côté de moi me donna un coup de coude, léger, et montra le sable. J'observais, et de plus prés. Comme gravé dans la silice, des empreintes, ou tout du moins des traces.. Peut être d'animaux, d'hommes, ou autre chose ; mais en tout cas elles révélaient une activité toute récente. La chef d'équipe regarda à son tour, mais resta silencieuse. Je ne lui connaissais aucun talent de pisteuse, alors que voyait elle ?

Soudainement, de nul part, apparurent facilement une quinzaine d'hommes, de femmes peut être aussi, tous vêtus de tenues sombres surmontées d'une cape poussiéreuse, couverte de sable. Je compris, c'était une embuscade, ils ne venaient pas de nul part mais étaient cachés dans le sable, je regardai rapidement la carte. Ah bah oui, en plein sur le trait du second couloir. C'était donc comme ça qu'ils procédaient ? Pas mal.. Pas mal. Les quinze inconnus dégainèrent tous une arme, katana, massue, dague et j'en passe. Si nous devions les affronter, cela s'avérerait compliqué, même la puissance de ''l'Ecarlate'' ne pourrait suffire face à une telle masse. Cependant personne ne bougeait, à mon étonnement d'ailleurs, d'habitude les barbares sévissant dans le désert étaient du genre bruyant et un peu stupide. Ce fut à cet instant précis que mon interrogation fut élucidée. Un des guerriers abaissa l'espèce de châle qu'il portait autour du coup et du bas de son visage, et il parla.

Baissez vous armes, ce sont des Sunajins ! Ils viennent nous aider !

La petite meute se mit à parler, entre eux d'abord, puis à nous. Je me demandais toujours qui ils pouvaient bien être, malgré qu'ils ne soient apparemment pas nos ennemis. Je n'aimais pas me retrouver dans ce genre de situation. Anka semblait toute aussi interpellée que moi, et ces hommes semblaient, de plus, connaître Zanshi. À n'y rien comprendre.

Zanshi-san... Très heureux de vous revoir...

Nous étions arrivés à destination, ça n'y paraissait pas vraiment, on ne voyait rien de spécial, pas un débris, un chat, absolument rien. Du moins en apparence, moi j'avais senti la présence d'autres que nous ici. Je ne pouvais dire s'ils étaient puissants, dangereux ou pas du tout. Je savais juste qu'ils étaient là. Ce fut d'ailleurs pour cette raison que je nous arrêtai, les personnes qui se cachent doivent avoir quelque chose à se reprocher, ou prévoient quelque chose de pas net, et en général dans le désert... Enfin le moment vérité arriva, je fus assez surprise au début, de voir des guerriers armés se soulever du sable, puis au fil des secondes ma désagréable surprise se mua en une certaine forme de joie. En effet je reconnaissais la voix de celui qui nous parlait et qui employait même mon nom. Un peuple de nomades arpentant le désert de Kaze no Kuni, celui qui me permit de faire la rencontre de kiridomitoueï et plus concrètement de pactiser avec les lézards de Gila. Le clan Ezio..

« Oui, je les connais, Tsuna. Ils ne nous feront rien. »

Je le rassurai car je voyais bien que l'intervention de ces voyageurs l'avait un peu mis sur ses gardes, compréhensible, et très bons réflexes d'ailleurs. Par contre, Anka, je me demandais si elle les avait perçu, parce qu'étrangement elle s'était tue, cela ne lui ressemblait pas vraiment. Enfin je passais et reportai mon attention sur les nouveaux arrivants. Eux aussi, il était rare de les voir comme ça, armé tout du moins. En effet ce clan préférait en général la paix à la guerre, c'était même l'un de leur principe fondamental, ils étaient même médecin pour la majorité. L'un des rares que j'avais eus l'occasion de rencontrer était aujourd'hui mort et par ma main. Eux, le savaient ils ? Que j'avais tué un des leurs... Aucune idée et je ne me risquai pas à leur poser cette question, me voyez dire : ''Hey, j'ai tué Enzo...'', non. Et j'avais d'autres sujets à traiter, bien plus urgent, d'une part leur présence ici, et d'autre part, s'ils avaient des infos sur les pillards sévissant dans la région. Peut être ces deux questions étaient liées. Qui sait ?

L'homme qui me parlait avait découvert son visage, je savais bien qui il était, le frère de celui que j'avais tué, celui qui lui avait conseillé de ne pas s'occuper de moi, de m'abandonner dans le désert en pleine tempête alors que je mourrais du poison administré par un fameux lézard. Son regard s'était assombri et son ton, même si ses paroles voulaient la paix, était dur et froid, presque suffisamment pour glacer le sang, enfin, il ne pouvait bien me faire que ça, il n'était absolument pas en position de force, l'un et l'autre le savions très bien. Enfin, je lui répondis sans le faire patienter davantage, de plus ce qu'il avait à m'apporter n'avait à cet instant aucune valeur si ne fut la résolution, probable, de cette affaire. Je lui souris, et parle.

« Bonjour Senzô.. ça fait.. Un bail. »

« En effet, très longtemps même. Que faites vous ici, vous trois ? »

« Et bien, peut être que tu pourras nous le dire ? »

« Comment ça ? Je ne comprends pas. »

« Les Ezio qui se cachent, armés, comme pour faire une embuscade... Tu peux m'expliquer, peut être, non ? »

« Ha ça... Effectivement, et bien je ne vais rien te cacher, pas de mystère entre nous. Nous attendions le passage d'un caravane commercial pour la suivre et.. »

« La piller ? »

« Ha, non, non. Pour surprendre les pillards justement. Mais, suivez nous plutôt, on vous expliquera ça plus en détail. Vous pouvez nous faire confiance, toi et tes.. amis. »

Je soupirai, et acceptai leur invitation à les suivre. Je savais qu'ils ne nous feraient aucun mal, ils n'était pas comme ça ces gens là, et on pouvait vraiment leur faire confiance, si je me souvenais bien.. Je fis signe aux deux genin de me suivre, enfin, de les suivre. Il nous menait vers le campement. Ah oui, leur campement, peut être qu'eux on pouvait les trouver par hasard, que tomber sur leur campement en usant du sort, de la chance ou de la bonne fortune était carrément impossible, et oui, ces personnes ne dégageait pas de chakra, on ne pouvait donc pas les repérer aussi aisément, mais c'était aussi la raison pour laquelle ils préféraient la paix aux combat, je supposais. Une heure de marche peut être, et nous fûmes à leur camp, ensemble de tentes aux couleurs du déserts, se fondant parfaitement au paysage, ah ça... Ils l'avaient l'art de la dissimulation. Senzô nous invita à entrer dans une tente, à nous installer ; nous proposa à boire.. ils avaient aussi un sens de l’hospitalité très poussé. Nous acceptâmes, il ne fallait pas refuser, surtout. Puis il s'assit face à nous, du moins bien en face de moi. Je pris une gorgée de la mixture versée dans mon verre, ce n'était que de l'eau, ouf.

« On a remarqué il y a quelques temps, en déplaçant notre campement, des débris dans le sable, ça arrive parfois, que des caravanes soient englouties par le désert, lors d'une nuit noir tempétueuse par exemple.. On ne se serait jamais douté de ce qui se passait si nous ne fûmes nous mêmes attaqués un jour. Tu sais très bien qu'on ne reste pas longtemps au même endroit, alors.. mais depuis cette attaque, nous n'osons plus bouger, du moins, tant que ceux qui nous ont fait ça ne seront pas morts. »

« Hum, je vois, je comprends.. Vous avez subit des pertes ? »

« Et bien, deux enfants et une femme enlevés, plusieurs hommes tués dont mon père, le chef du clan... »

« Seïyo ?.. Vraiment navrée. Il semblerait donc que nous soyons à la recherche des mêmes personnes, non ? Avez vous quelques informations qui pourraient nous aider ? »

« Probablement oui. Et nous n'avons pas trop d'information, on sait juste qu'ils sont cinq, et que ce sont des ninjas, on a pas fait le poids la nuit où c'est arrivé.. »

« Oui, et vous ne le ferez pas plus armés d'armes conventionnelles. Nous allons nous charger d'eux. Je vous demanderez juste d'essayer de les localiser, vous connaissez le désert mieux que quiconque ici, et êtes bien plus précis qu'une carte. »

« Merci, nous ferons ainsi. Vous deux, vous êtes ? »

Dit il en s'adressant à ma sœur et à... Tsuna.

Spoiler:

Dans ce désert sans vie ou presque, Anka ne sentait quasiment rien, si ce n'était la présence de Tsuna et Zanshi. Du sable toujours du sable, quelques lézards, un serpent mais à part ça. Alors quelle ne fut pas la surprise pour la senseuse lorsqu'une vingtaine d'hommes se levèrent en cœur pour les encercler, des pillards, des brigands ? D'autres choses ? La réponse intervint rapidement, déjà la réaction de la rouquine, aucune, ou pas d’agressivité du moins, et au contraire ; elle les connaissait et leur parlait même. Et bien et bien, en voilà une qui cachait vraiment bien son jeu. La maîtresse de l'eau n'intervint pas dans cette rencontre hasardeuse et se contenta, une fois n'est pas coutume, d'obéir à sa petite sœur. Ils partirent rapidement, aprés une brève discussion pour le moins surprenante, avait elle bien entendu ? Le clan Ezio ? Elle regarda Tsuna, suspicieuse mais garda le silence, et se demanda pourquoi lui aussi se taisait, ce nom devait bien lui dire quelque chose...

Enfin, ils furent conduits à travers dunes et plaines ensablées pendant quelques heures, jusqu'à un campement, celui de ces hommes, là il y avait du monde, des femmes, des enfants, d'autres hommes, très beau d'ailleurs ! Ils le traversèrent suivant l'homme un peu plus âgé qu'eux visiblement pour enfin finir dans une tente. La nuit était tombée, ils étaient assis autour d'un doux feu, réchauffant. Elle les écoutait, baillant par moment, elle était sûre qu'ils allaient dormir ici, tant mieux parce qu'elle était fatiguée. Cependant la nuit était certainement le meilleur moyen de retrouver nos criminels, ou ce qui est à l'origine de la disparition des caravanes. La chef d'équipe y avait forcément pensé.

Seiyo, le nouveau chef du clan donc, s’intéressa aux deux genins accompagnant ''Zanshi'' donnant l'impression à l'un d'entre eux de ne pas être si transparent que ça, au final. Il leur demanda qui ils étaient, mais semblait déjà connaître la réponse, ou une grande partie de celle. Malgré leurs différences visibles au premier coup de d’œil, elle se ressemblait les deux sœurs, elles avaient pas mal de traits communs, comme si ce n'est pas leur couleurs, au moins leurs longueurs, à leurs cheveux, mais aussi leur pâleur de peau et leurs yeux aux couleurs profondes. Devait elle répondre, la réponse était si criarde.. Par contre, Tsuna, lui ; était différent, déjà ses yeux, oui il fallait en parler, ils étaient tous deux de couleurs différentes, on appelait ça l'hétérochromie ; puis ces cheveux d'un noir de jais, jamais les habashi n'avaient eus de descendance, ou d'ancêtre, avec des cheveux noirs, grisonnant au pire oui.. ça se voyait qu'il n'avait pas les mêmes gênes. Anka répondit quand même, elle était ''polie''.

Moi c'est Anka, la ''grande''-soeur de Zanshi.

Ooh, la grande-sœur, c'est vrai ? Je me disais bien que vous aviez un petit air de famille. Ravi de faire votre connaissance demoiselle. Et toi ?

Dit avec un regard étonnant, comme si encore une fois il savait qui était Tsuna, en vrai.

Un homme écarta le tissu de la tente, il voulait parler à Seiyo.

Je reviens.

Lorsque le dénommé Seiyo fut parti faire quelque chose, elle n'hésita pas à poser la question qui brûlait toutes les lèvres, oh non pas celle sur le déroulement du plan ou de la mission, mais sur le fait qu'ils parlent avec un Ezio. Chose très étrange quand on sait qu'ils sont censés tous être morts à Yuki ou lors de la première grande guerre. En parlant elle regardait successivement Zanshi et Tsuna, ce dernier semblait absent, pensif, il affichait un air morose, presque triste. L'habashi claqua des doigts dans sa direction afin de le ramener parmi eux, car ça le concernait aussi, et bien que chacun pouvait le croire.

Tsuna, ta famille, je veux dire... Ta ''vraie'' famille, euh.. Leur nom c'était bien Ezio ?

Et pile poile à ce moment là revint Seiyo. Anka soupira en le voyant s'installer, ça se trouve elle n'aurait pas sa réponse, la poisse.. Enfin, ce n'était que de partie remise. Puis l'Ezio donc, reprit la parole, interrompant le silence un peu étrange qui s'était installé entre nous.

Ce n'était rien de grave, alors, où en étions nous ?

Spoiler:

J'observais, j'écoutais, je comprenais mais qu'en partie. Elle le savait très bien, mieux que quiconque ; elle m'avait laissé croire et me résigner. Je lui découvrais un nouveau visage que je n'aurais jamais voulu voir. Combien de chances, quelle probabilité pour que d'autres hommes, et femmes ; portent le même nom que moi ? Je sentais la colère remonter du plus profond de mes entrailles, une haine que j'enterrai minutieusement à chaque fois qu'on venait me contrarier, pour rester calme et maître de mes mots, de mes gestes, mais ça, pourrais je le pardonner ? Mon cœur était il assez profond pour contenir une déception, une telle incompréhension ? Je n'étais plus sûr de rien. C'était sûr que nous n'étions pas à Yuki, et que ces gens ne connaissaient peut être pas ma famille, mais.. J'allais en avoir le cœur net, et mon âme serait apaisée. Même Anka trouvait cela un peu étrange, alors quand il revint, qu'il nous demanda qui nous étions, je ne lui cachai pas ma vrai identité.

Je m'appelle Tsuna, Ezio Tsuna.

Dis je en fixant l'homme droit dans les yeux. Il semblait surprit, détourant le regard vers Zanshi, puis m'accordant de nouveau son attention, il prit une longue inspiration avant de soupirer et enfin de me répondre. C'était vraiment ça que j'attendais, une réponse, et qu'il ne me sorte pas la coïncidence.

Ezio hein... d'où viens tu ? C'est vrai que je t'ai trouvé un petit air de famille au premier coup d’œil..
Je viens de Yuki, d'un village sur la côte..
Yuki, oui je me souviens. C'est une longue histoire, j'étais encore tout petit, mais on m'a raconté.
Quoi au juste ?
Que certains Ezio étaient partis loin, parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec les ''fondateurs''.
Nous avons donc le même sang..

ajoutais je à voix basse. Je fixai alors le feu entre lui et moi alors qu'un silence gênant s'installait, ces flammes étaient l'image de cette situation, comme Zanshi entre ces Ezio et moi. J'avais du mal à comprendre le pourquoi du comment elle m'avait caché leur existence. J'en arrivais à me demander si.. non je préférais ne pas y penser, éluder ces éventualité. On pouvait entendre le vent souffler dehors, et les quelques personnes parler, et marcher dans le sable. Puis, Senzô, dissipa cette atmosphère pesante.

Tu es donc mon cousin, je reconnais tes yeux.. ils ne passent pas inaperçus, et bien et bien, enchanté de faire ta connaissance.
De même.. pardon mais, y a t il un endroit où dormir ?
Bien sûr, une tente a été dressée juste à côté de celle ci.

Je lui fis signe de la tête, me levai et partis sans un mot de plus. Je me retrouvai dehors séparé des autres. La nuit me porterait conseil, j'espérais. J'approchai la tente blanche, j'en tirai le voile couvrant l'entrée, et y pénétrai. L'intérieur, un sol couvert d'un tapis, un lit de camp et une lanterne suspendue à la tige de maintient. Je devais méditer sur tout ça, réfléchir et surtout me calmer, me demander si je pouvais toujours faire confiance à Zanshi, savoir si je ne lui évoquais que de l'indifférence ou.. Je m'allongeai sur le lit de toile tendue, plaçant mes mains derrière mon crânes, en regardant le ciel visible au sommet de cette tente, au travers d'un genre de lucarne. Mes yeux clos, je cherchais les raisons, mais les battements de mon m'empêchaient d'entendre et même d'atteindre les solutions. Par contre, j'entendis autre chose, des pieds foulant le sable, quelqu'un devait se balader, je n'y prêtai pas attention. Le sommeil me gagna, mais quelques minutes après un nouveau son vint me déranger, je me dis que c'est Zanshi qui peut être vient s'expliquer. Un bruit de déchirement de tissu, je me redresse, et reçois un coup...

Je laissais parler, je laissais faire, sans rien dire. Je sentais comme une frustration et une déception chez celui que j'avais autre fois qualifié d'âme-sœur et qui s'en approchait aujourd'hui encore beaucoup. Que pouvais je répondre ? Rien, je savais que j'avais non pas mal agit mais de manière tout de même assez obscure, je m'en voulais un peu, puis en même temps si je lui avais caché, c'était pour d'autres raisons, toujours. Je devinais aussi ses pensées, éprouvais je quelque chose, quelques regrets quand à mon geste, j'aurais pu lui répondre, mais mes paroles l'auraient elles réconfortées ? Je doutais que, m'entendre dire qu'à chaque que je le décevais, le blessais d'une manière ou d'une autre, mon cœur se serrait et je devais me retenir pour ne pas flancher, puisse lui apporter quoi que ce soit de positif. Reconnaître ma faute, m'expliquer, était maintenant la meilleure chose que je pouvais faire. Une dizaine de minutes après lui je quittai le feu, souhaitant aux deux restants une bonne nuit.

Dehors l'air était frais et la nuit.. vraiment noir, tout juste illuminée par quelques étoiles dans son ciel. Je me frottai machinalement le front, et soupirai ; quelle étrange situation finalement. Je regardai donc dans la direction qu'avait donné l'Ezio, et pris le chemin vers la tente. J'y arrivais, elle n'était qu'à quelques pas. Je posai la main sur le voile de tissu et le tirai, laissant apparaître la chambre improvisée, vide. Il n'était donc pas venu ici ? Je m'asseyais alors sur le lit, pensant l'attendre ici.. J'observais une fractions de secondes la lanterne se balançant. Je regardai à droite, à gauche ; son absence me semblait maintenant un peu étrange, je détaillais la tente circulaire, et vis l'étoffe déchirée derrière le lit, j'approchai, écartai ce trou, il était suffisamment large pour faire passer une personne, j'empruntai, me retrouvant à nouveau dehors, à mes pieds le sable semblait retourné.

Ce que je venais de comprendre me glaça le sang, un frisson parcourut ma peau pâle. Sans en avertir ma sœur, je suivis les traces dans le sable, à peine perceptible, visible. Elles m'emmenèrent jusqu'au haut d'une dune, derrière s'étendait le désert, dans l'obscurité la plus totale. Je ne voulais pas alarmer les nomades, en fait, je préférais qu'ils ne nous aident pas, aussi expérimentés puissent ils être, il s'agissait vraiment d'une tâche pour des ninjas. D'un gest vif j'attrapai et déroulai dans la foulée mon parchemin, quelques signes, une marque de sang et apparut à côté de moi Kiridomitoueï, le lézard crevard. Il me salua avec le maximum de déférence qu'il pouvait, à savoir très peu, et me demanda ce qui valait que je le tire de son sommeil. Je lui dis rapidement qu'on a enlevé Tsuna, et surtout qu'il devait aller chercher Anka, ses dons de senseurs allaient m'être utiles.

J'étais sûre que j'allais encore jouer le mauvais, genre j'aurai fait exprès de me servir de lui comme appât ou quelque chose dans le même goût. Mais bien loin de moi cette idée. L'instant suivant Anka fut à côté de moi, accompagné de Kirido. Visiblement ce dernier ne lui a pas dit grand chose, tant mieux comme ça, ça l'empêchait de réfléchir à ce qu'elle pourrait bien me dire sur ce sujet. Je descendis la dune, suivant les traces encore fraîches dans le sable. Kirido courrait devant moi, suivant lui aussi la piste laissée par les ravisseurs. Mon cœur battait plus fort qu'à la normale, la crainte de ce qui pouvait arriver à Tsuna s'emparait de moi, quelque part c'était de ma faute.. mais d'un autre côté, c'était une occasion de peut être mettre la main sur les pillards qui empêchaient les marchands de prospérer en paix. Les traces de pas dans le sable commençaient à s'estomper, au pied d'une nouvelle dune, je demandai d'une voie ténue à ma sœur :

« Tu... tu veux bien essayer de localiser Tsuna... »

Seule dans la tente face à cet inconnu dont elle ne connaissait que le nom, le même que celui de son beau frère, elle se sentait.. seule. Elle lui souriait bêtement, elle n'avais rien à lui dire, il ne représentait rien pour elle, et c'était certainement réciproque, puis son doux sourire trompeur s’effaça quand elle vit le petit lézard la rejoindre. Lorsque sa sœur ne venait pas en personne, ce n'était pas bon signe, d'ailleurs à peine fut il entré, qu'elle se concentra et nota l'absence d'un chakra, celui de tsuna. Anka obéit à la demande du reptile et accessoirement de Zanshi, saluant l'Ezio, sans rien dire, elle quitta à son tour, finalement, la grande tente. Elle trouva facilement l'écarlate, au sommet d'une dune. Les deux sœurs se mirent rapidement en route, sans un mot, dans le silence le plus complet. L'aînée des Habashi connaissait bien ce genre de mutisme, aussi bien qu'elle comprenait la situation ; pas compliqué.. puis bon élément majeur : l'absence de sujet. Alors quand la cadette lui demanda de localiser le jeune homme, elle ne fut pas étonnée, d'ailleurs elle l'avait déjà pisté et localisé, cependant, chose marrante, si l'on put dire dans une telle situation, la chef du kakumeigun, ne disposant d'aucune capacité de senseur, de détection ou autre, parvenait à suivre, ou poursuivre sur la bonne voie, sur les pas de celui qu'elle aime, en fait, plus étrange que drôle.

Je le piste depuis que kirido est venu me chercher. On est sur la bonne piste.. Je peux te dire qu'il est accompagné d'autres ninjas, peut être nos cibles ?

L'habashi pensait bien à son demi-frère, mais elle n'oubliait pas la raison principale de leur présence dans ce désert. En parlant de désert, ce dernier était d'une froideur à laquelle la fille à la tignasse bleue n'était pas habituée, enfin elle n'y pensait pas mettant de côté ses petites contrariétés du moment. Anka attrapa alors sa sœur par le poignet, l'arrêtant. Elle venait de sentir du changement, plus de chakra, plus proche, immobilisé comme elles. La senseur plaça ses mains devant elle, fit un signe bien précis, et une frêle lueur bleutée vint éclairer ses pupilles complètement dilatée, elle perçut alors au loin des lueurs, faibles, certainement des torches, une très très faible pollution nocturne ; un campement. Puis ses yeux reprirent leur apparence originale d'un bleu très profond, aussi sombre que la nuit.

À deux kilomètres, un campement, avec pas mal de chakra.. Et toujours celui de Tsuna. Dit voir, tu n'as pas fait exprès, d'une manière ou d'une autre, de faire en sorte que Tsuna se fasse ''capturer'' ?

Dit elle sur un ton amusé.

Parce que c'est vachement malin en fait. Enfin..

Elle la lâcha, maintenant elle savait ce qu'allait faire sa jeune sœur, elle était peut être puissante, mais Anka la connaissait très bien, forcément, elle connaissait ses points faibles, ou du moins... son point faible. Il était si facile pour la genin d'influencer les esprits.. Elle paria, intérieurement, sur la suite des événements, à savoir que le choix se fait entre une infiltration, ou une exécution bon et due forme. Faites vos jeux.

Ces infâmes barbares avaient réussi leur coup, presque. Capturer un ninja en pensant qu'il appartenait à un clan de nomade ne sachant pas se servir de leur chakra, ou du moins pour leur majeur partie, parce que moi et ceux de la branche de ma famille savions l'utiliser ; était une assez mauvaise chose pour eux. Le coup derrière le crâne n'était pas nécessaire, mais je l'avais quand même reçu. Je les entendais parler, dans un dialecte particulier, certainement que je ne puisse comprendre ce qu'ils racontaient. Donc, ne rien comprendre, ne rien voir, oui parce qu'ils m'avaient couvert les yeux.. mais à quoi bon ? Je voulus parler, leur dire que c'était inutile, mais étrangement je me dis que ce n'était peut être pas une bonne idée! Apprendre que je faisais parti de Suna n'apporterait plus d'ennui qu'autre chose, non, fallait mieux que j'attende sagement les renforts, je savais qu'Anka avait déjà capté ma disparition et que Zanshi nous pourchassait. Maintenant j'espérais que ces ravisseurs soient nos brigands responsables de l'altération des transport de marchandises. Finalement nous nous arrêtâmes, étions nous arrivés ? Enfin ''arrivés'', j'espérais que non car cela voudrait dire que j'allais passer un sale quart d'heure, on enlève pas des gens pour le fun, c'est soit pour en réclamer une coquette somme, soit pour essayer de leur soutirer des informations.

Un homme, ou une femme peut être, me fit descendre de ce qui devait être un chameau, vu, ou entendu les bruits qu'il émettait. On me traîna par les liens contraignant mes poignets, dans le sable toujours, en même temps nous n'allions pas quitter le pays en si peu de temps, ou alors.. je serai encore plus dans la merde ! On m'installa à la suite sur une chaise, ou quelque chose comme ça, puis on m'ôta le sac, et le bâillon. Se présenta devant moi un homme masqué, mystérieux. Il devait être fort, pour se masquer ainsi, non parce que les seuls qui se cachent le visage sont les ANBU de Konoha, et ils ne sont pas trop mauvais.. pour des Konohajin. Alors ? Peut être en apprendrais je un peu plus sur cet individu, ou peut être serait-ce l'inverse, lui qui apprendrait qui je suis, qu'elle est la meilleure la solution ? Ce n'est pas à moi de choisir. Il tourne autour de moi, m'observe, j'arrive à voir ses yeux, bleus ; lui il a put voir les mieux, de deux couleurs. Fort heureusement, je suis réfléchi comme garçon, je ne vais pas m'amuser à le provoquer, je ne suis pas en position. Anka, elle, ne se serait pas privée, rentre dans le tas comme elle est... Enfin l'homme se décide, et me parle, arrêtant de m'observer comme bête curieuse..

Tu fais parti de ce clan de nuisibles ?

Euh... Devais je répondre, là c'était dangereux, si je réponds oui et que son but est de tuer les Ezio, je suis dans la merde, si son but était de capturer un Ezio et que je lui dis non, je serai pas mieux lotis ! Que devais je faire, que devais je répondre ? Uhm.. Faire gagner du temps aux deux kunoichis, je pouvais essayer, au risque de l'énerver un peu, au pire il me collerait une bonne mandale, ou deux.. ou plus.. Puis.. Allé, je vais tester ça, en espérant ne pas prendre trop cher, j'étais médecin, certes, je pouvais me soigner, effectivement, mas je n'étais pas invulnérable, très très très loin de là, comme je sentais la douleur, et je ne l'aimais pas trop en plus, pas maso non plus. Ma langue se délia, je l'avais fait suffisamment fait attendre, l'agressivité dans sa voix me faisait comprendre qu'il ne voulait pas jouer à ''qui est ce''.

Et vous, vous êtes qui ?
Je.. tu te fiches de moi là ? C'est moi qui pose les question, et si tu ne veux pas répondre, j'ai les moyens.

Dis il en me montrant une petite tablette à quelques mètres à ma droite, je pus reconnaître deux ou trois trucs, des instruments chirurgicaux entre autre, dont un scalpel. Je ne connaissais que trop bien cet outil, efficace, rapide, et pouvant infliger des blessures très douloureuses mais pas du tout mortelles, le tranchant, la finesse de la lame y était pour beaucoup. Je ravalais ma salive silencieusement en voyant ces instruments médicaux transformés en engins de torture. J'allais passer un sale quart d'heure, c'était sûr maintenant, surtout quand il se saisit de l'arme, je me préparais mentalement. Peut être qu'il ne saurait pas s'en servir, c'est toujours beau d'espérer. Le scalpel en main, il revint vers moi, et reprit la parole, me menaçant.

Je te le demande une dernière fois, fais tu parti de ce clan ?

Je voulais lui répondre vulgairement : connard tu vois pas l'insigne à ma taille. Mais je ne pus, car je l'avais rangé dans ma poche.. quel con, ou pas. On en revenait toujours au même. Me voyant garder le silence, il approcha la lame de ma joue et fit glisser le métal sur ma peau, sans appuyer, sans insister, cela suffit à me couper, et à provoquer une une vive douleur. Mes connaissances médicales m'indiquèrent que ce scalpel n'était pas ''sain'', un picotement, puis la brûlure vint me dévorer la peau, comme l'impression que ma peau chauffait, s'enflammait. Une drogue, un neuroleptique ? Je ne pus dire, puis mes pensées s'embrouillèrent, ma vision aussi, et mon cœur s'emballa, puis ralentit, et réaccéléra, de l'arythmie.

Alors ?
De quel clan ?
Hum.. ? Tu peux parler librement

Je l'observais, son visage semblait lumineux, irradiant de mille feux, magnifique. Comment ne pouvais je me confesser à cet homme ?

Bof.. je ne sais pas trop.. peu importe en fait.. Je suis une pièce rapportée.. en fait.
Tu sers à rien, ils se sont encore plantés de cible.. Ce n'est pourtant pas compliqué. Mais en même temps, tu ressembles pas mal à leur chef.
Le chef du Kakumeigun ? non.. non, on ne se ressemble pas, bien qu'on ait beaucoup en commun en fin de compte..
Le chef du Kakumeigun ? Fiou, t'es complétement défoncé toi... Je m'occuperais de toi plus tard. J'ai autre chose à faire.

Je parlais sans vraiment savoir ce que je racontais, des trucs, et d'autres, mais rien de faux en soit. Malgré mon état très second, je compris ce qu'il avait fait, m'injecter un puissant sérum de vérité, si puissant que j'en planais complétement, encore plus que la fois où j'avais absorber par mégarde un gâteau un peu.. modifié.

Elle va arriver... Dans quelques minutes.
tu ferais de dormir, on te balancera dans le désert dans la nuit, tu devrais faire le régale des bestioles de ce pays merdique.

« Anka.. Heureusement que tu es ma grande sœur et que je respecte encore nos lois, sinon tu te serais un direct dans la mâchoire, tu vois ? Comment peux tu penser que je puisse aller jusque me servir de Tsuna comme appât ? Ce n'est pas parce que je lui ai caché certaines choses que.. Raaah pourquoi je parle avec toi.. tais toi maintenant, ou on va se faire repérer. »

Non on se ferai pas repérer, et elle le savait bien, elle aurait déjà détecté la présence d'un observateur, s'il y en avait eu un. Nous continuâmes une demie heure dans le sable, jusqu'à ce que nous perçûmes au loin de la lumière, au loin, pas si loin que ça en fait. Nous étions prudentes, prenions garde à ne faire aucun bruit. On escalada une nouvelle dune, et son sommet dépassé nous dévoila un camp, plusieurs feux et des dizaines d'hommes autour. C'était là, sûre et certaine. Je fis tout de suite un signe, prenant l'apparence d'un d'entre eux, enfin, un barbare que j'avais éliminé par le passé. Je ne pouvais pas me permettre d'attaquer de front sans savoir où se trouvait Tsuna, je ne voulais qu'en représailles on l’exécute.

« Tu couvres mes arrières Anka. »

Alors, ressemblant à un homme vêtu de peau et autres vêtements typiques, je descendis silencieusement, dans l'obscurité, la pente sablonneuse. Je passai inaperçu au milieu d'eux, j'entendis leur discussion au sujet d'un homme aux yeux étranges, ils parlaient à coup sûr de lui. Je m'arrêtai prés d'un groupe, pour ne pas trop attirer l'attention, et observai autour, cherchant une tente un peu plus grande que les autres, mais elles se ressemblaient toutes, pas de chance. Je vis alors un homme, différent des autres, que ce soit de sa démarche ou sa tenue, se diriger vers un autre groupe, ça devait être le chef. Je me dirigeai alors vers lui, ou du moins son groupe d'homme et écoutai attentivement.

« Préparez vous, nous attaquerons le campement des Ezio cette nuit, ils ne nous mettrons plus de bâtons dans les roues. »

« Bien chef »

Hypothèse confirmée. Je n'avais plus qu'à le chopper et lui faire cracher le morceau. Sans un mot de plus il partit, et je le suivis. Il passa derrière une tente, je passai aussi, et à ma grande surprise il eut disparu. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre. Une lame de scalpel apparut sous ma gorge et un bras vint de ma droite pour bloquer ma main gauche, et mon bras droit. Je senti le souffle de dans mon cou, un espèce de petit ricanement, et enfin il fit entendre sa voix, une nouvelle fois.

« Je suis le seul ninja ici, avec toi ; il m'est facile de savoir qui est qui. Maintenant, si tu ne veux pas que j'arrose cette terre stérile de ton sang, tu ferais mieux de me dire qui tu es. »

« Moi, je suis... Zanshi, Habashi Zanshi ; et là c'est toi qui ferait mieux de me lâcher si tu ne veux pas que ta mort soit trop douloureuse. »

Je serrai les poings, j'avais un moyen très simple de parer à ce genre de situation, faire augmenter ma température corporelle, brûler l'adversaire, surtout lorsque il me tient aussi fermement. Deux secondes après il retira sa main, et recula d'un pas, laissant glisser l'arme chirurgicale sur ma peau, causant une fine coupure d'où coulait un mince filet de sang, j'y plaquai ma main, ça faisait mal mine de rien. Quant à lui, ses doigts, sa paume, avaient pris une couleur vives, presque cramoisie.

« Hum.. Il ne disait pas faux, tu es bel et bien là, la chef du Kakumeigun.. Hum, ce Tsuna, qui est il pour toi ? »

« Cela ne te regarde pas, dis moi où il est, et je partirai sans faire d'histoire. »

« Sans faire d'histoire ? Tu te fiches pas de moi là par hasard ? Les derniers à qui tu as dit ça sont morts. Évite de me prendre pour un idiot. Non, parlons plutôt de toi, et de lui. Savoir ce qu'il représente définira le niveau de souffrance que je vais t'infliger en le tuant, en te laissant le regarder mourir, puis en t'achevant. »

Dit il en rigolant.

« Si seulement on nous avait laissé nous occuper de ces marchands, ou du moins de leurs marchandises.. Vous êtes épuisants, Ezio, Habashi, Suna... tous les mêmes... »

Il ne finit pas sa phrase, et réalise à la place une suite de mûdras, du sable s’élève alors deux mains de pierre, l'une parvient à saisir ma cheville et l'autre subit le tranchant de mon katana, je tentai de faire un saut en arrière, mais rien à faire, j'étais clouée au sol, emprisonnée par cette main. Être bloquée à un seul endroit ne m'empêchait cependant pas d'employer mes jutsu. Au moment où je préparais ma technique, je le vis faire un mouvement de la main, je n'avais pas fais attention, mais elle avait la même posture que celle me tenant, puis il serra le poing. Mon regard tomba sur le bas de ma jambe, je vis la poigne de pierre écraser ma cheville, et une partie de mon tibia. La douleur, la déstabilisation de mon chakra me fit reprendre mon apparence ; le sang coulait abondamment ; la douleur si forte m'empêcha même de crier. Je tombai en arrière, déséquilibrée, que venait il de se passer ?

« J'ai entendu parler de toi... Tu n'es pas si terrifiante.. Tout juste une gamine en fait... Ho ho, ne sois pas surprise, quand on attaque quelqu'un sans le connaître, on prend des risques! »

Qui es tu toi ? C'est quoi ça ? T'en élimine un, et un autre arrive, vous êtes de vrais cafards... Ce n'est pas ça qui va te protéger.

Tien, une autre fille ? Oh, vous vous ressemblez un peu vous deux... Laissez moi deviner, des sœurs ? Ha oui, c'est ça. Quoi que vous me fassiez, ça n'y fera rien, je ne ressens aucune douleur. Bref, par qui je commence ? Toi, ta sœur ou ''Tsuna'' ? Ah, non j'ai dit que je me faisais la rouquine en dernier.

Elle n'est pas rousse.. Et vous ne tuerez personne. Vous feriez mieux de vous rendre maintenant.

Vous parlez trop, vous êtes trop sûr de vous... Nous allons vous éliminer, vous et vos hommes.

Ha, oui bien sûr ; si vous faites ça vous ne saurez pas où sont ''vos'' marchands... Puis, cela n'arrivera pas...

Je suis peut être moins forte que vous mais elle, faudrait lui couper les bras pour réussir à la tuer.

Uhm ?

Dehors ça s'agitait. Des pas, des cris, des bruits en tout genre. Peu à peu je reprenais mes esprits, les effets du produit qu'il m'avait injecté s'estompaient lentement mais sûrement. Je me souvenais encore de chacune de mes paroles, je me pinçais les lèvres, c'était donc ce qui était caché au fond de mes entrailles, la frustration. Frustré d'être ignoré, frustré de ne pas savoir pourquoi. Je me devais d'arrêter de penser à tout ça, d'ignorer mes cris de douleur et d'agir avec plus de jugement. Alors que je tentais de m'approcher du plateau d'instruments tous plus ou moins tranchant, un homme, pas le même, entra, me faisant face ; un sous-fifre du ninja m'ayant mentalement torturé. Il dégaina une lame, et se rapprocha de moi. Je compris ses intentions, peu louables, de me tuer, pourquoi ? Pas le temps de répondre, dès qu'il fut à portée de mes jambes je lui offris un coup de pied dans les testicules, manquerait plus que ce soit une femme, mais non bien un homme, tant mieux. À personne dénue d'honneur acte pourvu de lâcheté. Le coup de pied bien placé eut l'effet escompté, mais eut aussi le mérité de me déséquilibrer. Je basculai, chutant, et entraînant avec moi le fameux plateau objet de mes désirs.

L'un des ustensiles tomba non loin de mes doigts, d'une mains experte je coupai les liens étreignant mes poignets. En deux temps trois mouvements je fus sur mes jambes, titubant légèrement comme l'homme joyeux après une soirée de beuverie pas trop arrosée. Devant moi, l'homme plié en deux. Je n'allais pas le tuer, pas par clémence ou gentillesse, mais juste parce qu'il était hors d'état de nuire, et que mon rôle n'était pas d'ôter des vies, mais dans sauver. Je poussai le voile de cette tente, dévoilant une scène inédite qu'il m'ait rarement été donné de voir, une bataille entre hommes, femmes, n'utilisant pas leur chakra. C'était un massacre, première fois que je voyais autant de sang. Ma vision défaillit un court instant, j'eus un haut le cœur et évacua tout ce que ce qu'il y avait dans mon estomac, non, ce n'était pas la vue de cette boucherie, mais plutôt un effet indésirable de ce sérum de vérité. Je relevai la tête, une autre énergumène fonçait droit sur moi, avant qu'il ne m’atteigne, je lui lançait le scalpel précédemment ramassé droit dans l'épaule, cela ne le tua pas, mais le ralentit. Les scalpels avaient l'avantage d'infliger des blessure douloureuses, précises, et localisées. Ce lancé un peu bancale avait du toucher un nerf, vu le cri qu'il poussa.

Et là, à cet instant, encore un autre arrivait vers moi, j'agrippai la tente, m'apprêtant à encaisser un coup, mais rien ne vint, et je reconnu le visage de l'Enzo, le chef du clan des nomades. Il me prit par l'épaule et traversa le petit champ de bataille à coup de sabre.

Merci...
Ne remercie pas trop vite, ce n'est pas fini, je vais te mettre à l'abri, tu n'es pas en état de te battre.
Sage décision..
Vous auriez du nous prévenir que vous attaquiez par surprise dans la nuit !
Ha.. mais non, ce n'était pas une attaque surprise en fait..
Ouais, allé, reste ici. Je vais retrouver les deux filles.

Il me déposa aussi délicatement que possible dans le sable, à l'écart du combat. Ma tête tournait et mon cœur battait très vite, trop vite,
je ''tachycardais'' probablement et était donc moi aussi comme l'autre victime de mon coup de pied bien placé, hors d'état de nuire.

C'était loin d'être l'intervention divine à laquelle je m'attendais, mais ce fut bien suffisant pour me tirer de ce mauvais pas, d'ailleurs, en parlant de pas, je regardai ma jambe dans un piteux état et conclu très rapidement que je ne pourrais pas me déplacer seule. Anka avait bien joué, elle n'essayait en fait pas de l'affronter seule, juste de faire diversion. Usant de faibles techniques et de notre capacité commune, familiale et elle y parvint. Je n'allais pas le laisser blesser quelqu'un d'autre que moi et encore moins un habashi, alors au sol, je réalisai une suite de mûdras complexe crachant sur lui une défelerlante de flammes, une technique ni trop puissante ni trop faible, l'hi seika. Il était suffisant , lié à cet effet de surprise à me donner l'avantage. La douleur, vive et à la limite de l'insoutenable m'empêchait d'ajuster mon attaque comme je le devrais, ainsi le jutsu fut bien trop concentré, et les flammes plus imposantes, plus hautes, plus dangereuses.

Au bout de quelques secondes les dernières flammèches s'éteignirent dans un crépitement distinctif, et devant moi se tenait le ninja qui m'avait si profondément blessé. Je lui avais fait subir ce que lui m'avait fait, des lambeaux de peau brûlés pendaient, sa chair grillée fumait, mais il semblait toujours en vie, tant mieux, car nous avions encore besoin de lui pour retrouver les marchands ou au moins leurs dépouilles. l tomba, gémissant. Anka s'approcha de moi et m'aida à me lever, son regard sur ma plaie, il transpirait la peine qu'elle éprouvait pour moi, enfin elle me montrait un sentiment, enfin, ce n'était pas encore fini, nous n'avions pas le temps de discuter.

En effet, à quelques mètres de là, derrière les tentes, on pouvait entendre des cris, des pas, des tintements d'armes. Je ne me demandais pas ce qui se passait, je m'en doutais. Les Ezio devaient marcher sur le camp, comment l'avaient ils trouvé ? Ça par contre je me le demandais bien. Enfin, leur arrivée n'était pas mal venue, je me voyais mal combattre tous ces barbares dans mon état, et anka, aussi courageuse puisse t elle être ne faisait absolument pas le poids, pas contre une telle horde. Je m'appuyais sur l'épaule de ma sœur, elle me soutenait ; j'étais assez contente, malgré mon handicap et la souffrance, de savoir que je pouvais compter sur elle. Néanmoins, même si son aide était précieuse, celui dont j'avais réellement le plus besoin était Tsuna, le médecin de notre équipe. J'espérais seulement qu'il ne soit pas en aussi mauvaise posture que moi, que ce nukenin ne lui avait rien fait, j'espérais...

« On doit trouver Tsuna. »

Dis je d'une voix marquée par la douleur, à semi vacillante, tremblante. Le mal se saisit de mon crâne, me plongeant dans une atroce migraine, ou quelque chose s'en rapprochant énormément, je pouvais sentir ma température augmenter, signant l'arrivée cette fois d'une fièvre insoupçonnée. La fièvre chez les habashi était une chose assez particulière et dangereuse, elle jouait de façon aléatoire avec nos capacités. Avant la guerre les habashi mourraient, comme tout être vivant, cependant soit de vieillesse, soit terrassés par ces maux. Autant dire que j'avais tout intérêt à retrouver notre coéquipier. La maladie était vraiment mon, non, notre point faible, un talon d’Achille que peu de personnes connaissait, je les comptais sur les doigts d'une main, une dénommé Leara, Tsuna, Anka, Akuraï et moi même. Enfin. Nous fîmes quelques pas vers le champ de bataille, et apparut cet homme, pas celui que nous cherchions mais il était aussi important, son cousin. Alors que les derniers résistants pliaient sous le poids des nomades Ezio, le chef de ce fier clan nous mena vers celui que nous cherchions. Tsuna, assis dans le sable...

« Tu es en mauvais état Zanshi-Kun. »

« Hé... oui.. je.. oui, le ninja, il est là bas ; interroge le... »

Achevais d'une voix chancelante.

Ce furent les deniers mots que je prononçais avant de sombrer dans le noir total, avant de ne ressentir plus rien d'autre que la plénitude, la paix.

Cette petite pause me permit d'y voir plus clair. J'avais utilisé un jutsu d'automédication, puis une technique de soin avancé, mes maux s'estompèrent, seul le picotement de la coupure me rappelait que tout ceci était réel, et je me souvenais de tout ce que j'avais dit. Je me sentais mal et en même apaisé, j'avais pus vider mon sac, en partie du moins. Les bruits de bataille comme mon état second disparaissaient, et devant moi apparurent ceux qui m'avaient accueillie il y a de cela plusieurs années, du moins celles, car l'Ezio ne me connaissait pas dans le fond, nous n'avions comme point commun que notre nom. J'observais Anka, elle semblait allait bien, un maigre filet de sang avait tâché son visage pâle, alors je reportai mon attention sur l'autre jeune femme, Zanshi ; son teint rosé, mâte habituel, n'était pas là, elle ressemblait plus à sa sœur, étrangement.

Je me redressai, me relevai, l'approchant, l'écoutant, et avant que je sois à côté, elle s’effondra sans le sable. Je m'accroupis, me précipitant, et vois sa jambe, son tibia ; une très sale blessure. Je demandais à Anka comment, elle m'expliqua leur combat avec le ninja. Je compris qu'il avait certainement fait passer du poison dans sa technique, ou quelque chose comme ça. Je posai une main sur son front, et l'autre sur sa jambe ensanglantée ; et utilisai ma technique de soin la plus élaborée ; je supprimai le poison de son organisme, mais ne plus refermer la plaie, une fracture ouverte ; elle était bien trop profonde. Je demandai au chef du clan de nous aider à rejoindre Suna le plus rapidement possible. Je me rendais vraiment compte de monde dans lequel nous vivions, dangereux et sans pitié. Je n'aimais vraiment pas notre situation de shinobi et je donnerai n'importe quoi pour que nous partions loin d'ici, pour rejoindre Yuki, par exemple.

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