Ordre de mission:

[NB: les dialogues de cette mission ont étés conçus à l'avance par nous deux.
Code couleur: On', Iji. ]

Retour à Kawa, le siège d'une élégante ribambelle de souvenirs sordides.

Le sort le rattrapait. Tout le monde lui disait qu'il fallait mettre la main à la pâte, et maintenant c'était marqué noir sur blanc dans un ordre de mission. « Assassiner cet homme ». Pour le coup, il allait être plus difficile de laisser quelqu'un se salir les mains à sa place : pas de Suguato pour rompre le cou d'un ennmi, ni de Kaya pour faire danser ses Kamas. Étrangement, son coéquipier était l'ancien membre de l'équipe de Suguato. Il avait brièvement échangé avec lui lors de l'élection de Nikkou, c'était un sympathique garçon. Mais juste un garçon, pas un homme. Onpu était le plus vieux, ça serait à lui de prendre les responsabilités... et il ne tarda pas à en prendre une, car c'est lui qui fixa le point et l'heure de rendez-vous. 20 heures à la sortie de la forêt Ouest de Konoha.

Il avait tout de même confiance en Iji. Après tout, c'était un jônin aussi, nul doute sur le fait que ses compétences les aideraient à tenir la route, d'autant plus qu'il possédait un don héréditaire assez incroyable. Restait à espérer qu'il était psychologiquement stable, et pas trop usant à long terme.

On' se pointa à l'heure, mais il arriva après Iji qui était déjà adossé contre un arbre. Le Yamanaka fit un signe de la main à On' pour le saluer, puis prit un air dubitatif. Il ouvrit la bouche:

-Hmm ... Simple question... T'es peut-être pas très matinal, mais tu m'expliques pourquoi au final on part quand il fait nuit? Tu m'excuseras j'ai d'jà mangé d'mon côté.

En entendant cela, On' laissa échapper un petit rire.

-Moi aussi, t'inquiète pas pour ça. En fait j'ai un moyen de locomotion relativement balèze, l'ennui c'est qu'elle est encore moins matinale que toi ou moi.
-Elle? ... Euhh c'est quoi? ... Une bestiole?
-C'est le moins qu'on puisse dire.

Sur ces mots, On' se mordit le pouce jusqu'au sang et enchaîna sa combinaison de mudra. Une vague de chakra déferla de ses bras qu'il pointa vers le ciel sombre.

Monad:

Monad apparut dans une giclée de fumée, virevoltant dans les airs avant d'atterrir aux côtés d'On' et d'examiner le visage de son compagnon Iji, qui eut un violent mouvement de recul à la vision de cette créature gigantesque. Cela provoqua une nouvelle fois l'hilarité d'Onpu.

-Ha ha ha. T'étais prévenu.
Monad, Iji. Iji, Monad.
Rassure-toi, elle ne te fera rien. Vu nos poids respectifs elle pourra nous porter tous les deux, je lui en ai déjà parlé... elle pose juste une condition: n'essaie pas d'entrer en communication avec elle d'une quelconque manière... tu es télépathe, c'est ça? termina-t-il en chuchotant.
-Euh ouais ... Ouais ok... répondit-il, toujours un peu hésitant. Puis il se pencha vers l'animal qui faisait deux têtes de plus que lui en continuant: Euh salut ... salut Monad...

On' eut un frisson. Il saisit Iji par l'épaule et le tira en arrière. A voix basse:

-Tu ne m'as pas écouté... ne lui parle pas! Elle ne veut échanger avec personne d'autre que moi... j'ai beau être son maître je sais pas de quoi elle est capable si tu ne respectes pas son caprice.
-Ah oups désolé... répondit-il avec la même discrétion. C'est ... C'est la première fois ...
Mais y a une selle, quelque chose comme ça? ... J'ai jamais vraiment volé sur le dos ... Enfin jamais volé tout court quoi.
-On s'y fait vite, tu verras. Tu peux t'accrocher à elle par le cou, mais si tu tiens à dormir pendant le trajet ça risque d'être tendu.
Quoique...
-... Quoique quoi?

Quelques minutes plus tard, Monad claquait ses ailes, fusant à travers la nuit naissante, Onpu accroché à sa nuque, et traînant Iji via ses deux pattes arrières. Celui-ci n'avait aucun effort à effectuer, il pouvait donc se reposer: la seule chose qu'il avait à faire était de s'habituer au fait de se faire transporter comme une proie par son prédateur, et de voir le monde défiler en dessous de lui à près 70 km/h.

-On se relaiera, t'inquiète pas! Ha ha ha. Lui envoya On'.

Tel que la carte du continent présentait les choses, la forteresse de Kawa dans laquelle leur ennemi était susceptible de se trouver était à deux jours de marche. De cette manière, c'était l'affaire d'une moitié de nuit, moyennant quelques pauses pour que la chauve-souris ait le temps de se ressourcer en chassant quelques proies dont On' ne désirait pas connaître la nature. Ils atteignirent leur destination quelques heures avant l'aurore.