Une nuit de débauche ? Non, tout simplement une nuit paisible, calme et reposante. C'est avec ces derniers adjectifs que je me suis endormi paisiblement m'emmitouflant dans mes couettes et mes coussins moelleux affrontant le froid avec dévouement. C'est contradictoire cela va de soi mais, l'acharnement mène à la fatigue et donc à la plénitude obligatoire. Le réveil en fut cependant tout autre. Lorsque les premiers rayons du soleil vinrent illuminés mon visage pâle et délicat, c'est les crocs en avant que mes yeux s'étaient ouverts, irrité d'avoir été réveillé par une chose si lointaine. D'ailleurs, durant mon sursaut matinale et dû à cette clarté soudaine, j'en était même tombé hors de mon lit tête la première buttant sur le parquet. Outre la douleur, c'est l'énervement qui avait prit le dessus, me relevant à vitesse certaine pour me replonger dans mes couettes si douillettes. Loin de là l'idée de m'endormir à nouveau, juste de m'assoupir quelques instants afin de prendre la vie du bon côté. Cependant, le destin en avait voulu autrement. Des bruits de machines, de fracas, les cris des hommes et d'autres gênes de ce type là vinrent perturbé mon repos que j'avais tant attendu depuis un moment. Voilà, j'étais à présent réveillé du pied gauche, ma journée allait donc être des plus ennuyeuse et fatigante. Je m'imaginais déjà le soir même dans mon lit pour me reposer de l'effroyable journée qui m'attendais. sans y penser, ni une, ni deux, je me levai et partit directement en direction de la cuisine, enveloppé de mon épaisse couette. Il faisait froid, l'hiver était à son apogée. Arrivé à la cuisine, je pris directement de quoi me faire un chocolat, le fit réchauffer pour moi-même me réchauffer. Assis sur une chaise près de ma fenêtre, je puis voir des enfants en train de faire des bonhommes de neiges, d'autres en train de faire une bataille de boules de neiges. Il devait être un peu près neuf heure du matin lorsque la victime fut attaqué.

Un groupe de jeune adolescent, ne savant quoi faire, avaient décidé d'embêter les passant en leur lançant des boules de jeunes en pleine figure. Cela n'était pas très malin, certes, mais m'amusais quelque peu. Qui n'avait pas joué ce vilain tour aux autres, je vous le demande. Voyant donc la scène par la fenêtre, un autre jeune garçon qui passait par là se prit l'un des projectiles en pleine face. Un réflexe surprenant de mon corps me fit lever, ouvrir la fenêtre et j'ai crié:

« HEADSHOT ! »

Voyant alors les passants ainsi que le groupe de jeunes chercher d'où provenait le cris, je fermai alors immédiatement la fenêtre et m'étalai avec pertes et fracas au sol. Quelqu'un m'avait-il vu ?

J'avais plutôt honte, ma réaction était puérile, enfantine. Enfin, je n'étais encore qu'un gamin, un mioche comme certains m’appelles mais un shinobi avant tout. Lorsque la victime des enfants avaient prit la boule de neige de plein fouet entre ses deux yeux, je ne pu m'empêcher de crier. Je m'étais fait remarquer, tout le contraire de ce que devais faire un ninja en mission. Enfin, je n'étais actuellement pas en mission, j'étais de repos, que j'avais d'ailleurs bien mérité. Suite à mon récent passage du rang de Genin à Chûnin, même avec mon faible âge, j'avais à présent des responsabilités, contraintes et tout ce qui va avec, mais également toute les joies, les bonus allant avec. J'avais même le droit de constituer une équipe shinobi si je le désirais, être le chef, le mentor, le professeur de cette équipe. Cela pouvait être sympa mais j'étais jeune et j'allais peut-être même me retrouver avec des personnes plus âgés que moi sous mon commandement. Enfin, après tout, c'était à moi de voir, à moi de constituer mon équipe. On m'avait donné plusieurs fiches de renseignements sur les Genins du village caché de la feuille qui n'avaient pour le moment aucun senseis. Si je devais monter mon équipe, j'allais devoir les sélectionner dans cette dernière. Parmi la longue liste, j'avais vu un certains Aku, un très jeune garçon, prodige dans l'art de la nécromancie, pouvoir dont j'étais sceptique et dont je trouvais cela assez... étrange. Enfin, il me plaisais bien ce jeune garçon, et je l'avais d'ailleurs déjà rencontré, le sortant d'une galère dans laquelle il s'était embourbé. Il m'inspirait confiance, il avait l'air gentil et attentif. Si je devais prendre un élève, ce serait sûrement lui.

C'est donc lorsque je me cachais sous ma fenêtre pour ne pas qu'on ne me repère que je me rendis compte que la tasse de chocolat que je tenais dans ma main était tombé au sol, à plat, sans une égratignure. Quel miracle, je vous le dis, merci mon Dieu. Du chocolat sur du parquet, ça aurait été vraiment difficile à nettoyer mais du coup, cette tâche m'allait être évité. La reprenant dans ma main et je restais assis sur le sol, mais ferma la fenêtre pour éviter que le froid ne s'installe. Cependant, ce n'était sans compter le bruit qui fit irruption dans la sérénité de ma maison, en provenant de la fenêtre se trouvant à côté de moi. Levant les yeux en direction des carreaux, je vis une jeune fille toute souriante, la tête en bas. Elle faisait le cochon pendu sur mon toit tout en me souriant et tapant à ma vitre. Des goûtes tombaient de ses vêtements qui étaient emplie de neige. Cependant, elle ne montrait aucun signe pouvant la trahir. Elle n'avait pas froid, mais elle risquait d'attraper froid avec le vent qu'il y avait. Sans un mot, je lui ouvris la fenêtre, lui faisant signe de rentrer. Buvant une gorgé du délicieux nectar chaud, j'allais rapidement dans la cuisine, prenne une autre tasse, fis un second chocolat chaud et lui tendit à peine arrivé à sa hauteur. La regardant avec plus d’insistance, je puis voir plus de détails sur celle venant de dégager la neige de mon toit. Une jeune fille qui devait avoir un peu près mon âge, les cheveux longs et noirs, attachés par une barrette et un chouchou violet, de la même couleurs que ses yeux qui avaient l'air de transpercer l'âme qui était au plus profond de mon corps, de mon être. Une tunique bleu et noir, rien d'extravagant mais montrant qu'elle était une kunoichi.

J'avais toujours le bras tendu, attendant qu'elle ne se décide d'entrer et de prendre la boisson que je venais de lui préparer. J'attrapais une couverture se trouvant sur la chaise sur laquelle j'étais assis auparavant et lui fit geste de la prendre pour se réchauffer et lui rendant son large sourire et en lui sifflotant quelques mots.

« Entres donc te réchauffer, je ne vais pas te manger »

Quoi que...

Elle venait de prendre la chaise sur laquelle j'étais assis auparavant ainsi que la tasse que je tenais entre les mains. Elle décidait enfin de s'asseoir, tout en me présentant son dos. Il voulait sûrement que je la recouvre avec la couverture que je venais tout juste d'attraper pour qu'elle se réchauffe. D'ailleurs, elle confirmait mes pensées et me le demandant, prétextant avoir les mains prises. Ces dernières étaient belles et bien prise par la tasse de chocolat chaud qu'elle tenait entre. Par ailleurs, ses mains étaient rosâtres, elles semblaient être gelées. Enfin, la boisson dont je venais de lui offrir servaient de radiateur pour ses fins doigts.

Je m'exécutais alors, tout en l'écoutant se présenter sous le nom de Mitarashi Reha. Ce nom me donnait une impression de déjà entendu. J'en avais un vague souvenir mais je ne savais plus où je l'avais entendu. Enfin, ce ne devait pas être bien important pour ne pas que je m'en souvienne. Je plaçais délicatement la couverture sur ses petites épaules frêles, sans faire de gestes brusques ni quoi que ce soit. Je me contentais seulement de l'écouter me dire de ne pas en profiter de la manger. Et bien, sa réaction était assez inattendu et elle dût comprendre que je semblais surpris de ses paroles. Je ne suis pas un ogre, un cannibale ou encore un de ces géants qui mangent les enfants dans les contes, du moins, pas à ma connaissance. Je ne pensais pas me tromper, je suis tel que je suis actuellement, mon comportement est toujours ainsi. J'aime aider mon prochain, aider les gens dans la nécessité. Venir en aide à une personne est un acte volontaire à la base, mais pour moi, c'est ça être un shinobi. Non, ce n'est pas être un shinobi, c'est être un humain tout simplement. Nous sommes tous né libre, enfin, c'est ce que dise les nouvelles politiques. Il n'y a pas si longtemps, nous étions sous le régime de la dictature. Les clans faisaient de nous ce que bon leur semblait. Il n'y avait que deux choix possibles dans quasiment tout les choix de figures. Soit nous joignions nos forces à celle du clan Uchiha ou Senju, soit nous étions tués. Des clans comme le célèbre Hayashi pouvait être en sécurité, ayant une importante puissance ainsi qu'une volonté à la paix absolue. Nous, clan Sarutobi, nous avions la même philosophie mais ce n'est pas ce qui dérangeait les dictateurs, puisque nous étions bien moins nombreux et donc plus vulnérable. Avant la création, nous vivions donc dans la clandestinité, à l'abri des regards de nos ennemis mais en aidant les victimes s'entassant sur leur passage.

Mes pensées furent chamboulées lorsque la jeune demoiselle me demandais si j'invitais souvent des étrangers chez moi. Que pouvait-elle en savoir si je la connais ou non ? Après tout, peut-être la connaissais-je, peut-être pas. Peut-être que mon plan était celui de la faire rentrer chez moi pour mieux le tuer. Mon esprit était partit bien trop loin. Je ne savais pas ce qu'il se passait mais ce n'était pas ma façon de voir les choses. Ces derniers temps, j'étais très préoccupé par la guerre et je tentais de me mettre en tête que nos adversaires, les shinobis du village caché du sable, n'hésiteraient pas à me tuer s'ils en avaient l'occasion. Il fallait que je me mette en tête que je devrais faire pareil si je comptais survivre. Enfin, prendre la vie d'un autre allait à l'encontre de mes principes.

J'avais laissé un terrible blanc s'installer dans la pièce, Reha devait savoir que quelque chose clochait, surtout que je lui répondu de façon basique, neutre, sans un seul sourire et de façon très bref :

« Non »

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