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 Entre 4 vestes et 2 buissons déferle un flot de pression, chaque partie porte son lot de frissons

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Fumei Katsumi
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Message(#) Sujet: Entre 4 vestes et 2 buissons déferle un flot de pression, chaque partie porte son lot de frissons Entre 4 vestes et 2 buissons déferle un flot de pression, chaque partie porte son lot de frissons EmptyJeu 19 Fév 2015 - 0:16

Kakashi's Theme by Naruto on Grooveshark

C’était assez étrange, de se promener dans les rues de cette ville. Surtout dans la rue de son habitation. Après avoir fait le ménage et ouvert la fenêtre, l’odeur avait fini par partir. Odeur rance de bacon, d’oeufs pourris et de cigarette, Katsumi avait décidé de s’en débarasser et de remplacer le tout par une odeur de... En fait la même odeur mais avec une odeur d’eau de Javel en plus. Mais après avoir tout jeté et passer la serpillère, normalement, elle devrait partir tôt ou tard.

Être amnésique, c’était également être choqué à chaque fois que l’on se voyait dans un miroir. Le visage marron foncé, le nez épaté, les yeux tiraillés par les cernes. C’était assez dingue.

Katsumi tira sur son cigare. Cette impression était familière. Il avait déjà fumé le cigare, et quelque chose en lui savait que cette habitude profondément enracinée n’est pas partie avec le reste. Mais il y avait, au fond de lui, quelque chose de plus enracinée encore. Une envie viscérale de ne pas creuser plus loin dans sa mémoire. Il préféra ne pas développer la chose et s’en tenir à cette envie.

« Une chance de tout recommencer. Enfin une chance... Une obligation, en fait. »


Son « ami », Hiruko, avait accepté sa décision de ne rien apprendre de son passé, comme si au fond, il savait qu’il valait mieux rester ainsi. Il haussa les épaules.

« C’était un connard, quand même, fit Fumei au premier passant venu, qui ne comprenait pas. Il m’a tapé sans raison quoi, merde. »

Mais au vu de l’ampleur du problème, il lui a quand même obligé d’aller suivre quelques cours à l’académie ninja. Histoire de saisir quelques bases...

« QUOI ? JE VAIS ETUDIER AVEC DES GOSSES DE 13 ANS ? MAIS VOUS ÊTES COMPLETEMENT SIPHONNES !»


« Ecoutez euh... Monsieur Fumei, calmez-vous. On va vous mettre au fond de la classe, et vous suivez le cours discrètement. Ils croiront juste que vous êtes un inspecteur, ou un truc du genre. »

« ET SI JE POSE UNE QUESTION ? JE VAIS PASSER POUR UN GLAND ? NON JE VEUX PAS FAIRE CLASSE AVEC DES GOSSES, JSUIS PAS UN CASSOS MOI ! »

Des enfants gloussèrent dans la salle à côté.

« Ah bah vous avez pas le choix. Et vu que vous avez gueulé comme un con que vous aviez classe avec eux, ben du coup ils ont déterminé votre nature de gros bolosse, monsieur Fumei. »


Katsumi ne savait pas s’il ne devait pas lui éclater sa tronche pour l’avoir traité de gros bolosse, ou approuver le fait qu’il l’eût appelé monsieur à deux reprises. Il s’inclina alors, se soumettant à la décision du Chûnin instructeur (qui, soyons honnête, lui aurait rétamé la face si Katsumi avait choisi la manière forte). Après une brève présentation dudit Katsumi devant la classe hilare, il dut s’asseoir, les genoux à hauteur de la tête (un peu comme sur un vélo trop petit) sur les bancs minuscules. Un gamin prit place à côté de lui, un petit
morveux blond. D'une certaine manière, son attitude désinvolte (le simple fait qu'il s'amuse à se mettre à côté de Katsumi, par exemple), lui faisait penser à Takeshi Hiruko. En s'asseyant, il un petit sourire naïf aux coin des lèvres, qui se déforma brusquement en une moue de dégoût et de surprise :

« Wow monsieur Katsumi, vous puez la clope ! »
, vitupéra le morveux, déclenchant une seconde fois l’hilarité générale. Il eut pour seule réponse un petit tirage de langue bien hideux, à défaut de dire des choses blessantes dans les oreilles d’un enfant.

« Bon allez, silence Taifu. C’était aujourd’hui l’exercice de transformation. Hier, je vous ai demandé de vous entraîner pour l'évaluation d'aujourd'hui, qui consiste à vous transformer en moi ! Donc je veux tous vous voir passer. Allez... Keiichi ! »


Le premier gamin passa, se transformant en le chûnin sans aucun problème. Le deuxième aussi. Même le petit blondinet court sur patte de la classe, avec des espèces de traces de griffes sur les joues réussit son truc sans faire aucune vague. What did you expect ? Vous pensiez qu'autre chose allait se passer? Les scans sont sur internet. Mais achetez plutôt les mangas, si vous appréciez l’oeuvre originale. Ce quatrième mur étant maintenant complètement détruit et cette blague exploitée jusqu'à la moelle, revenons à notre protagoniste au nom évocateur.

« Monsieur Fumei ? Voulez-vous faire une démonstration ? »


« Nan. »


« Permettez-moi d’insister... »


« Moi j’fais que les techniques de fou malade. Tes bails chelou de travesti là tu te les garde ok ? »

« Monsieur Fumei, ramenez vos fesses fissa ou je dis à tout le monde que vous ne savez pas faire un jutsu de transformation. »

Pffff.
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Takeshi Hiruko
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Message(#) Sujet: Re: Entre 4 vestes et 2 buissons déferle un flot de pression, chaque partie porte son lot de frissons Entre 4 vestes et 2 buissons déferle un flot de pression, chaque partie porte son lot de frissons EmptySam 21 Fév 2015 - 18:56

Je parcourais les rues de Suna en rigolant doucement. Non, en fait j’étais au bord des larmes. Putain mais quel bolosse. Déjà perdre la mémoire, y’avait qu’un débile avec une coupe d’afro pour le faire. Mais me croire sur parole, moi… FAUT VRAIMENT ETRE MONGOLE HAHAHAHA ! Bon, j’crois que j’vais m’amuser pendant avec un bon moment avec… KATSUMI HAHAHAHAHA ! Parce qu’il est trop con pour savoir qu’un genin ça va plus à… l’académie HAHAHAHA ! SOMBRE MERDE ! Bon sinon, il m'veut quoi lui ?

- Ecoutez monsieur, avoir de la calvitie à 20 ans ne vous donne en aucun cas le droit de me regarder comme si j’étais bizarre.

Quoi putain, c’est pas comme si j’étais mort de rire au milieu de la place publique en criant le nom d’une actrice X… Attends, maintenant que j’le dis… Peut être que c’est ça.

- Non mais en faiteuh j’voulais juste demander… Le truc qui sort de vos assailles, vous l’avez eu chez quel artiste ? Parce que moi, j’adore le concept ! C’est presque aussi underground que le dernier album de Paturiku Bruellu et Fouini-Sensei. Du coup moi j’vous donne un pass VIP pour rejoindre notre communauté, les H.I.P.S.T.E.R.S : les Hippies Idolatreurs de Poneys Subsahariens Tribaux Et Rois de Suna.

- Ah ok... Désolé du coup. Et… J’adore le concept de la calvitie, du coup.


- Merlich khouya. A plus !

Pourquoi je tombe sur ce genre de gus à chaque fois moi… C’est pas comme si j’leur ressemblais, hein ? HEIN ? VAS Y DIS OUI POUR VOIR ? Bon bref, c’est quoi le délire déjà… Ah ouais, j’dois aller chercher ce triso’ de Fumei pour s’entrainer. Parce que bon c’est pas au milieu de gosses de 8 ans qu’il va réapprendre quelque chose. Quoique… Me dites pas… Putain, ce mongole sait plus faire un henge. Oui. C’est sûr, avec la voix de tapette qu’il prends et la moue qu’il fait… POUAHAHAHAHAHAHAH !

- VICTIME VA ! VICTIIIIIIIMEEEEEE !

Puis j’me rends compte… Faut pas que j’le laisse se vautrer. Parce que si le chuunin voit qu’il sait pas faire un henge, il retourne à l’académie pour de bon. Ca me ferait bien rire une semaine ou deux hein, mais après ça sera chiant. Surtout que j’ai quelques plans pour lui dans mon équipe. J’ai des plans pour lui tout court. Je pense même à emprunter une caméra à une de mes connaissances saibogu, histoire d’enregistrer toutes ces … Surprises auxquelles il va avoir droit. J’me demande qu’est ce qu’il va avoir comme réaction quand j’vais lui dire que pour maintenir ses réserves de chakra constantes, il faut nettoyer les chiottes à main nues… Mais pour le moment, faut arrêter le potentiel massacre.

- Salut. On arrête le cours. Fumei t’es convoqué chez euuuh… J’sais pas, le marchand de ramens…

Putain, c’est pas crédible…

- Qui fait maintenant partie du kakumeigun…

Encore moins…

- Parce que sa mère faisait partie du triumvirat ? Genre j’sais pas elle faisait le ménage après les réunions ou quoi. Bref j’vous le prends. Pas votre zizi hein… Hum. On sait jamais peut être que vous avez l’espri… BREF. Ramène toi.

Désolé j'ai paniqué.
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Fumei Katsumi
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Message(#) Sujet: Re: Entre 4 vestes et 2 buissons déferle un flot de pression, chaque partie porte son lot de frissons Entre 4 vestes et 2 buissons déferle un flot de pression, chaque partie porte son lot de frissons EmptyMar 19 Avr 2016 - 22:38

Le roux marchait avec Fumei, et Fumei était emmerdé par son odeur terrifiante, mais il était très reconnaissant de l'avoir tiré de ce mauvais pas.

"Tu vas pas à l'école, on a décidé de te foutre dans une équipe et voir comment tu te débrouilles."


Katsumi fixa le Jonin à l'air bien plus sérieux que d'habitude. Lorsque Takeshi s'était présenté comme lui en tant qu'ami, il savait qu'il pouvait lui faire confiance, comme si son instinct lui intimait des instructions profondément engravées dans son esprit. Mais reste que Katsumi était un peu sur le cul du fait de la décision assez foireuse.

"Sale bâtard, t'aurais du me dire ça avant de m'obliger à venir à l'école non?"

"J'aurais pu faire ça, mais c'était pas rigolo aha-
(il vit l'expression de seum pure sur Katsumi et se figea direct) Mais je déconne gros, c'est pas ça, t'énerves pas. C'est juste qu'avant t'étais autant une grosse merde en ninjutsu qu'après ."

"De toute, j'ai pas le grade de Genin."


Au même instant, Hiruko sortit un bandeau de sa main, qu'il fit tournoyer, et par un geste magique de fou malade de ses morts, le mit autour de la tête de Katsumi.

"Mais ça, c'était avant, Alain Deloin."


"Delon."


"Mais tu lui ressembles drôlement, de loin."


Fumei ignora la dernière remarque et fixa le quatrième mur réduit en miettes devant lui, avant de tourner à droite, vers les quartiers résidentiel. Pourquoi le laissait-il passer Genin ?

"Parce que les moi-euh les médecins, pensent que ta mémoire de combat a été conservée, au même titre que tes connaissances basiques du monde ninja. Il y avait un temps où tu me mettais ma raclée même à moi, en taïjutsu, et tes invocations étaient pas mal non plus. Mais te réapprendre ce savoir est inutile, et viendra saturer ce que tu sais déjà. Du coup, on te met en genin dans une équipe de jeunots, histoire que tu reprennes la main. Et me demande pas si je sais lire dans les pensées, c'est juste que la question se lisait sur ta tête de con. Mais avant..."


Takeshi regarda à droite et à gauche, méfiant. Ce qu'il allait dire était particulièrement compromettant, donc valait mieux pas qu'un bolosse du kagumeitruc trainait à ce moment là.

"Ecoute-moi bien, mon con. Y'a une raison pour laquelle tu t'es dézingué la mémoire, et si c'est la moitié de ce que je pense que c'est, je comprend pas mal la décision de Fu-.... De l'ancien Fumei. L'Autre. Retravailler ta mémoire de combat ne sera pas sans conséquence. Tu te remémoreras tes expériences passées. Tes souvenirs. Peut-être que tu recouvriras toute ta mémoire et ton identité."


"C'est toi qui m'a dit de venir dans cette école, hein,"
remarqua Katsumi à juste titre.

"Le Kazekage et les autres ninjas, commença le Jonin, ayant statué sur ton sort, voient en toi une arme émoussée qu'il faut repolir. Pour utiliser d'autres termes un peu moins homoérotiques, c'est illégal pour un ninja de ton level de faire du chômage. Mais fuck l'illégalité. Tu te tires, tu coupes ton afro et tu vas dans le pays du feu, personne ne saura qui tu es. Je... J'effacerai les traces, c'est pas un problème pour moi. Tu peux partir cette nuit."

Katsumi Fumei fixa le regard de son compagnon. Contrairement à ce que ça semblait être, c'était pas mignon, et c'était pas homoérotique. C'était un type qui est passé de gars au sens de l'humour particulièrement douteux à un homme préoccupé de son ami, ce qui avait choqué Fumei. C'était ce Takeshi qui lui était familier. L'autre avait toujours été une façade, et il le savait bien. Quant à la suggestion de son ami, il s'étonna lui-même de ne pas la refuser. Quelque part, il était certain d'avoir déjà eu ce choix à prendre, à un moment. Plus encore, il le devinait bien; Si l'Autre avait décidé d'effacer sa mémoire pour repartir de zéro, ce n'était sûrement pas en revenant à Suna que ça allait se passer comme sur des roulettes. Quelque chose -ou quelqu'un- l'avait poussé à venir ici... Mais quoi -ou qui ? Il baissa les yeux.

"Donne moi un peu de temps," décida finalement Fumei.

"Je passe chez toi à vingt heures. Joue pas au con entre temps. J'aurais des trucs à régler entre temps."

Le Jonin s'en fut, clouant Katsumi sur place, avec son passé trouble et ses atroces suppositions comme seuls compagnons.

"Hey."


Ou pas.

HRP:
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Fumei Katsumi
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Message(#) Sujet: Re: Entre 4 vestes et 2 buissons déferle un flot de pression, chaque partie porte son lot de frissons Entre 4 vestes et 2 buissons déferle un flot de pression, chaque partie porte son lot de frissons EmptyJeu 21 Avr 2016 - 0:34

"Hey."

"Tiens, ça fait longtemps que je t'ai pas vu, toi. Tu m'as manqué."

"Tu n'aurais jamais dit ça, rétorqua-t-elle, si tu savais encore qui j'étais. Alors arrête de prétendre que tu me connais, tu passes pour un con."

Il tourna sa tête vers l'origine de la voix. Takeshi était parti, et à sa place trônait une jeune fille, sans doute dans les seize ans, les yeux fardés de bleu et à la paleur mortelle. Tout, de la posture, au regard inquiétant en passant par le sourire narquois titillait l'instinct de survie de Fumei. Elle était dangereuse, et les apparences n'y trompaient pas. Elle secoua légèrement la tête en notant l'imperceptible raidissement de Fumei.



"Laisse tomber. Je ne suis pas là pour ça... Je ne suis plus là pour ça. Mais oublie-moi. Regarde plutôt devant. Que vois-tu ?"

Certains des quartiers résidentiels avaient souffert de l'attaque d'Ichibi. Quelques enfants couraient dans les rues, tapant sur un ballon de chiffons.

"Des gosses qui jouent à la balle."

Elle n'était pas satisfaite de la réponse, et le manifesta d'une moue agacée.


"Regarde mieux."

Les enfants avaient des habits rapiécés pour la plupart, mais certains en portaient clairement des déchirés. Ces derniers, deux garçons et une fille, semblaient plus sales que les autres. Sans aucun doute des orphelins. Il baissa la tête, les collatéraux de cette guerre stupide sous ses yeux, et il ne pouvait rien y faire.

"Une conne qui m'emmerde avec des questions bizarres."

Elle soupira, exaspérée, secouant la tête. "Tu as toujours été comme ça  et je suis stupide de croire que tu avais changé, Fumei. Bon, et bien je reviendrais un autre jour."

Fumei ne tourna même pas le dos, fasciné par le spectacle des enfants. "Ouais, c'est ça, casse-toi." La jeune fille jeta un petit coup d'oeil malicieux avant de s'en être ailleurs. Il avait pris.

Les getas raclaient le sol rocailleux de Suna, tandis que la balle faite de chaussette occupaient les enfants. Fumei s'assit en face des pitchounes. Suna était terriblement jaune. Le soleil était jaune, la terre était jaunes, les bâtiments et le sable aussi, et les bolosses de ninjas du coin étaient pas différent. C'était à en dégueuler. Seules, les couleurs des habits des enfants les différenciaient, et encore; les gosses des rues étaient un peu plus crasseux, leurs habits un peu plus délavés. Bientôt, ils allaient faire partie du Sable, eux aussi.

"Dites, les gosses. Z'avez tous des papas et des mamans ?"

Aucun ne répondit. Ils baissaient la tête, le regard fuyant. La petite fille notifia que les siens étaient partis mais qu'ils allaient revenir, tout en curant son nez, y laissant une trace de poussière qui lui chatouilla le nez à en éternuer. Sans doute avaient-ils de la famille. Un endroit où dormir. Quelque chose serra la gorge de Katsumi Fumei. Cela faisait très longtemps qu'il témoignât d'une telle émotion, et cela, il le ressentait jusqu'au tréfonds de son âme.
"Vous dormez où?"

Au plus grand du groupe de répondre :

"Le village a laissé une grande maison où nous pouvions dormir. C'est pas comme à la maison."

"Vous avez plus d'à la maison, les pitchounes. Faites avec ce que vous avez."

Plus d'à la maison. Cette pensée le suivit jusqu'à sa maison, à quelques pas de là. Il en répéta les mots, fixant le miroir devant la porte d'entrée. Plus d'à la maison. Il grogna une dernière fois, grognement qui finit en soupir, continuant à contempler son reflet. Pour avoir un à la maison, un chez soi, il fallait déjà avoir un « soi ».

« T'as pas pensé à ça quand tu nous a bousillé le cerveau, pauvre cloche, hein ? »

Mais il n'y avait que lui-même pour lui répondre. Et il avait oublié la réponse à cette question depuis un moment. Il attrapa une cigarette et le briquet sur la table, geste qu'il fit automatiquement, réflexe gravé bien plus profond que sa mémoire l'était. Mais lorsqu'il alluma la flamme du briquet, il se rendit compte de son acte. Comment pouvait-il se rappeler de comment on mettait ces bâtons de cancer dans la bouche, mais même pas de la tête de sa mère ? Tiens, en parlant de ça, si j'allais la voir ? Elle était à Konoha, à ce qu'il paraît. Qu'est-ce qu'elle y foutait, aucune idée. Il pourrait tenter de la rechercher, tiens.
« Mais pour lui dire quoi ? Maman, je me rappelle plus de qui t'es ? Et comment j'l'a reconnaitrait, d'abord ? »

Ben je sais pas, moi. J'disais des idées comme ça.

« Bah ferme ta gueule alors, au lieu de proposer des trucs de sheitane toi aussi là. »

Si je la ferme, y'a plus de descriptions mec. L'histoire peut pas avancer qu'avec des dialogues. En plus, merde, on me reproche souvent d'être léger sur les descriptions. Alors estime toi heureux et arrête de te plaindre...

« Bref, laisse tomber pour les parents. »

Mais alors, si nous laissons tomber les parents, que reste-t-il ? Qui était Fumei ? Ancien ami de Hiruko n'était pas suffisant, comme définition. Fallait autre chose. Il regarda par la fenêtre. Suna s'était prise une sale attaque, la dernière fois. La reconstruction allait se faire, mais des gens étaient morts, et les gens, sauf via des jutsus foireux que seuls les bolosses qui n'ont pas de vie utilisent, ça se reconstruit pas. Et alors on avait des gosses sans parents qui jouaient dans la rue en attendant la nuit tombée pour aller dormir dans des endroits prévus à cet effet. Ni père, ni mère, ni chez soi. C'était pire, encore, car eux se rappelaient de l'époque où ils avaient tout ça.

« Fait chier. »

Il se leva alors.

Le crépuscule tombait, et les enfants jouaient encore. Vint alors Fumei, sombre parmi les ombres.

« Allez pas au centre, fit-il à l'assemblée juvénile. J'ai des matelas à la maison, et des cookies, si vous voulez. »

Les enfants s'arrêtèrent une seconde. « On va pas te suivre ! T'es un inconnu. En plus tu pues la clope, et t'es flippant. », fit l'un d'entre eux.

Il se tint la tête avec ses mains, s'injurant lui même. Plus glauque comme entrée, tu meurs. Une aubaine qu'ils se soient pas enfuis. Mais tandis qu'il tenait sa tête, il sentit le contact froid du métal sur son front. Le bandeau de Suna.

Le Bandeau. La vérité le heurta comme un train à pleine vitesse. Il eut alors un sourire assuré.

« Vous savez qui j'suis, les enfants ? »

« Un fou ? »

« Un noir ? »

« Un naze ! »


« Eh non les mecs. J'suis un ninja de Suna. Vous voyez, le bandeau, là? (il le détacha pour bien le montrer aux gosses) ça veut dire que j'suis là, à vot' service. J'ai servi pas mal d'année, pis j'ai pris du congé, on va dire, et maintenant je suis opérationnel. Enfin presque. Mais voilà les oueldis, vous avez compris l'idée. Donc j'veux plus vous voir traîner dans les rues comme des bandits. Le jour, vous allez à l'école, le soir vous êtes à la maison. »

« Non mais on vient quand même pas chez toi, t'es trop chelou. Allez, il faut partir les gars, il se fait tard. »

« Mais... »

Mais ils étaient déjà partis. Laissant-là un Fumei désemparé.

« Peuh, on pourra dire que c'était l'intention qui comptait. »

Et revoilà la bizarre, assise sur un mur, dans un coin de son champ de vision.

« T'es revenue ? »

Fumei sentait qu'il devait vaguement se méfier de la jeune fille.

« Je n'étais jamais vraiment partie. Mais tu reconnaîtras que cette expérience t'as été bénéfique. »

« En quoi ? »

Elle regarda simplement Katsumi, pendant quelques secondes.

« Qui es-tu, Fumei ? » Troublé, il baissa les yeux. Et tandis qu'il était sur le point de formuler une réponse, le temps qu'il releva la tête, elle n'était déjà plus là. Et derrière lui, les odeurs d'aisselles caractéristiques de Takeshi révélaient sa présence.


« Bon, il est vingt heures. T'as préparé tes affaires ? »

« Non. »

« Tu restes, donc ? »

« Yep. »

« Ben j'ai une lettre pour toi, de la part d'un gars qui est maintenant ton chef d'équipe. Parce que ouais, un genin, ça a un chef d'équipe. »

Katsumi Fumei était passablement emmerdé par cette remarque. « T'es un fieffé salopard. Tu savais que j'allais pas partir, hein ? C'était qu'un show, tout ça ? »

« J'pense que l'Autre se serait tiré. Mais lorsqu'on avait fait notre test de combat la dernière fois, j'avais remarqué des similitudes dans le style de combat, mais aussi des divergences, et j'ai bien réfléchi à ce sujet. Et j'pense du coup que t'es pas l'Autre. T'es une nouvelle personne.Et c'est pour ça que j'ai su que t'allais jamais dire non. Et puis sérieux, je suis Jonin ta mère, tu crois vraiment que j'allais t'arranger un désertage ? J'allais coffrer la race de tes morts la seconde où t'aurais posé le pied hors du village. »

« Nique ta mère. » rétorqua Fumei, simplement.

Mais ce n'était pas un simple nique ta mère. C'était le nique ta mère fait avec le sourire ; le nique ta mère de quelqu'un qui savait enfin qui il était.

Le nique ta mère d'un shinobi de Suna.
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