C'était dur à admettre. Difficile à croire. Yoru, simple membre d'un clan du nord du pays de l'eau, allait à la manière de ses rares successeurs accéder au sommet de la hiérarchie shinobi de son village. Lui qui deux ans auparavant, n'était qu'un frêle Genin, allait succéder à son confrère Lutin, le Nidaïme Mizukage: Kitase Shinichi. Une succession particulière, puisque le borgne ne serait pas considéré totalement comme Sandaïme Mizukage, mais bien comme Régent de Kiri, un remplaçant arbitraire de son ainé. Malgré ce poste nuancé, Yoru était plus qu'honoré d'avoir été choisi pour répondre à l'appel de la direction du village caché de la Brume. Un village qui ces temps-ci allait mal. En effet, la promotion du Lutin Fou n'était pas innocente, et pour cause, l'empoisonnement de Shinichi à la suite de la croisade entre Kiri et Kumo. Cette nouvelle avait durement frappé le blondin. Il avait vraiment du mal à penser que son frère d'armes puisse être incapable d'assurer ses fonctions de Mizukage à son retour. Yoru en venait presque à culpabiliser, se sentant responsable de cet événement. Il pensait que sa venue sur les lieux aurait pu contribuer à éviter cet incident. Au lieu de ça, le guerrier au bandeau noir avait du jouer les remplaçants, avec un poste plus bas encore que celui qu'on allait lui confier en cette journée brumeuse. Il avait protégé Kiri, et voilà qu'en récompense, il avait appris la nouvelle pour Shinichi.
Lors de son réveil, en ce jour particulier, Yoru n'était pas vraiment le même que d'habitude. Sa personnalité était plus froide. Il apparaissait un peu comme ce personnage qu'il incarnait en tant que membre du Misuto. Sans pour autant porter le masque d'Oni, il était plus sérieux dans l'expression de son visage. Outre la disparition prématurée de Shinichi en convalescence, c'était la perte de nombreux autres soldats de Kiri qui affecta le Ryūzoji. Sans pour autant être altruiste, Yoru avait l'esprit de la patrie, avec un soupçon de nationalisme. Il était confus à l'idée que Kumo ait pu frapper à la manière de Kiri, et infliger autant de dégâts que son adversaire. Sans que sa Folie ne l'affecte directement, il était troublé, et se sentait mal. En allant se débarbouiller le visage, il manqua de vomir, pris de puissantes nausées. Le guerrier à la crinière de teinte solaire revêtit malgré tout son plus bel habit de shinobi, lui donnant des airs de pirate. A défaut de porter l'accoutrement traditionnel du Mizukage, Yoru allait au moins s'habiller comme il faut. Il devait afficher une bonne impression de lui. Dorénavant, beaucoup de monde compterait sur lui. Une fois prêt, il se dirigea à toute vitesse vers le Palais du Mizukage, où l'attendait le Conseil. Conseil agité ces derniers temps, au vu des nombreux événements agitant le monde. Entre l’exaltation terroriste de l'An'tei, les troubles encore présents de Makka et de Hai no kuni, ainsi que de la bataille entre Kumo et Kiri, Kiri avait du soucis à se faire. La Brume s'érodait étrangement, et Yoru s'en inquiétait, à la façon des Conseillers qui l'entourait dans son nouveau bureau. Mais d'ici peu, la foule s'agglomérerait autour du Palais du Mizukage, pour entendre le discours du nouveau chef. Un leader charismatique qui allait prendre de nouvelles décisions. Un dirigeant qui désirait tournait la page. Il voulait que le monde craigne et respecte Kiri. Il désirait glorifier Kiri, l'élever à son apogée. Il voulait que la Brume étende son influence par delà les mers, et vienne menacer le Grand Continent. Cette volonté, il allait la transmettre dans les paroles qu'il devait prononcer, du haut du balcon du Palais du Mizukage.
Quelques mètres le séparaient à présent de cette porte menant au balcon. Nerveux, tendu, il savait que d'ici quelques pas, il serait confronté à une foule entière, composée tantôt de civils tantôt de shinobis. C'était aujourd'hui, et pas un autre jour, qu'il allait devoir affirmer ses idéaux, et conquérir le peuple de la Brume. Histoire de décompresser, et de s'assurer de ne pas rater son coup, le pseudo-Mizukage grilla une clope dans le Palais. La fumée évacua en lui toute peur, tout stress capable de faire échouer sa prestation. Après avoir remercier les bienfaits de son tabac, Yoru avança lentement mais sûrement vers le balcon où l'attendait les villageois. L'opulent bruit de la grande place résonna dans ses oreilles, tandis que le borgne vint s'appuyer sur la balustrade de ses deux dextres. Une grande inspiration rassurante précéda ses premières paroles, pleine de force.
« Peuple de Kiri ! Je me présente à vous, Ryūzoji Yoru, comme garant du commandement de Kiri, dans l'attente du rétablissement du Nidaïme Mizukage ! Je serai donc votre nouveau Guide. »
Son discours se voulait puissant dès le commencement, histoire de susciter une réaction favorable du peuple. Ce dernier manifesta vivement son approbation, par un cri général. Sans pour autant se sentir pousser des ailes, Yoru était rassuré. Il prenait progressivement davantage d'assurance dans sa démarche, et sa prestance commençait à graver les us d'un chef. Laissant un bref blanc pour reprendre de la voix, Yoru poursuivit son discours:
« En tant que nouveau chef de Kiri, je vous garantis une nouvelle ère pour Kiri. Une nouvelle dynastie prometteuse. Fini cette période de troubles, et d'hésitation ! Désormais Kiri sera haute et forte. Car nous abattrons quiconque se dressera sur notre chemin ! Notre confiance se basera sur la Brume qui fait notre force, et rien de plus. Kiri a suffisamment souffert à cause des nations étrangères. Nous allons nous concentrer exclusivement sur notre redressement, et ignorer l'étranger. A présent, considérez les métèques comme d'éventuels menaces. C'est à cause de gens comme eux que nous en sommes arrivés là. »
L'ambiance apparaissait ici comme plus sérieuse, plus froide. Néanmoins, la foule resta attentive aux propos de son nouveau guide. Il fallait avouer que malgré la dureté des propos de Yoru, ce dernier n'avait pas réellement tord. Des tensions avec Konoha avait failli provoquer une guerre entre les deux nations. Cette bataille n'eut jamais lieu, et provoqua à la place une distanciation entre les deux nations, désormais en froid. Au final, ce fut le village caché de Kumo qui se substitua à Konoha dans cette fameuse bataille, véritable démonstration de force entre les deux camps belligérants. Histoire d'annoncer la couleur, le Lutin Pourpre adopta un ton plus neurasthénique, et annonça les nouvelles mesures en rigueur au sein du village caché du Brouillard.
« Quant à ceux qui douterait de mes propos, voilà un exemple de trouble pour le village. »
Il fit signe à deux gardes, postés en retrait sur le balcon. Les deux gardes firent signe à leur tour à leur collègues d'apporter un individu. Ce dernier était enchainé, affaibli, mal en point. Le mauvais traitement de la geôle du Misuto n'avait pas eu raison de lui. La nouvelle dynastie de Kiri oui. Ce prisonnier n'était autre qu'un prisonnier de guerre, capturé au cours du conflit opposant Kiri à Kumo lors du Grand Tournoi de Konoha. Il se nommait Kyushô, et appartenait au clan des Dentô. Qu'importe son pedigree, puisque maintenant, il était à la merci de Yoru. Kyushô fut amené aux côtés du Lutin borgne. Un honneur, pour un prisonnier, qui était au-dessus de la foule, aux côtés du Régent de Kiri. Mais un autre honneur allait bientôt lui être attribué: celui de recevoir le châtiment de Yoru. Histoire de bien afficher la bouille du scélérat à la foule du village, le blondin se saisit de la tête du moribond par les cheveux, et la leva.
« Cet homme a osé porter atteinte à Kiri ! Il a tenté de s'en prendre à nos braves guerriers. Ce Kumojin est un aperçu du sort qui attend nos ennemis. A savoir: le trépas. »
Tandis que certains acclamaient bêtement l'exécution du Dentô, d'autres réfléchissaient dans l'ombre. Les plus critiques songeaient à l'avenir de Kiri. Une nouvelle dynastie, fondée sur l'autorité et l’exaltation de la patrie allait voir le jour.
Consigne pour tout les Kirijins:
Kyushô postera à la suite. Puis je lui répondrai, avant de laisser le RP ouvert à tout les Kirijins, pour que vous puissiez donner les réactions de vos personnages. Vive Kiri ! o/
Cela faisait déjà quelques jours que je m'étais réveillé dans cet endroit. L'odeur y était nauséabonde à souhait, un mélange subtile entre « cadavre » pour homme et « moisissure » pour femme. Niveau prison, j'avais déjà connu mieux pendant mon adolescence. Le panorama en face de moi n'était rien de plus que des barreaux de fers et des murs de pierres. Pendant tout ce temps dans cette cage, j'avais pu cogité sur mon sort et la raison de mon arrivée. Je m'étais fait avoir comme un novice par un connard de kirijin. Et je m'étais juré que la prochaine fois que je le verrai, je lui rendrais la pareil.
Durant les quelques jours d'enfermement, j'avais eu quelques visites fort sympathique. Tout d'abord, mon ami le rat qui bizarrement s'était lié d'amitié avec ma bouche. En parlant de nourriture, il y avait aussi le garde qui me ramenait un repas froid chaque jour. Pas très cossant mais il avait l'air d'un brave type. Je le plainais d'être ici à me surveiller et surtout de la bouffe qu'il me ramenait. J'espérais sérieusement que ce n'était pas sa chère et tendre femme qui préparait toute cette nourriture car au goût qu'elle avait, il devait avoir un estomac en béton le type. La personne qui me fit totalement disparaitre cette haine que j'avais, était le dénommé Kaoru. Il était venu me rendre visite plusieurs durant mon incarcération. Il me disait de tenir le coup chaque jour qu'il passait. J'avais créé un lien particulier avec lui mais je ne serais pas dire lesquels. C'était assez bizarre, plus nous passions de temps ensemble, plus nous nous considérions comme des frères. Et bizarrement, plus que réfléchissait sur ma situation, moins j'avais de rancoeur envers le village de Kiri
Après tout, ce n'était qu'une guerre et la vie n'étaitfaite que de bataille. L'homme dans son égaux infini était né pour combattre ses frères. Que cela soit pour les territoires, pour la nourriture, la survie ou simplement par vengeance. L'être humain ne méritait pas une telle obsession pour la guerre. Chaque camp avait une raison pour attaquer ou se défendre et personne ne pouvait changer cela. Je n'en voulait pas au Kirijin, mais au créateur de ce monde. Mais bon, le temps, les lieux et la captivité m'usait de plus en plus.
Jusqu'au moment où deux shinobis arrivairent pour me sortir de cette cage. Je pouvais enfin espérer une libération. Tout en marchant dans les couloirs de la prison, j'imaginais déjà voir un délégué de Kumo avec le Mizukage. Mon collègue m'aurait sorti de ce village et j'allais enfin pouvoir revoir mon village. Les portes, les marches passaient sous mes yeux et j'arrivais à en conclure qu'on était dans le plais du Kage. Ce qui me mit la puce à l'oreille était tous les portraits des anciens Mizukages dans une allée du palais. Et j'arrivais enfin dans le bureau du Kage.
Les chaînes aux poignets, j'entrais dans son bureau en titubent. J'étais en très mauvais état après tous ses jours de détention. Un blond se tenait en face de moi, dos au bureau, sur le balcon de la pièce et tenait un discours. J'avais du mal à comprendre ce qu'il disait mais les gardes me fit avancer jusqu'à son niveau et me mit à genoux à ses côtés. La situation s'annonçait mal, tout le village de Kiri était présent et d'après le ton de sa voix, il n'allait pas me libérer. J'eus la confirmation de sa propre bouche et un mot frappait mon esprit comme des coups de marteau. Le trépas, c'était bien ce qu'il avait annoncé à son peuple.
Ce n'était pas une libération alors, moi qui avait changé d'esprit sur vous. Bien ...
Je lui parlais à voix basse, je n'avais pas la force de clamer haut et fort mes dernières paroles.
La guerre n'est qu'une vaste plaisanterie et je regardais depuis les hauteurs ta mort pour qu'enfin la paix revienne sur les terres. Mais ne croit pas que je me laisserais tuer par tes mains.
Je rassemblais toutes mes forces pour cette dernière action. Celle qui allait me faire connaître dans tous les pays. J'arrachai les chaînes qui me tenaient aux deux shinobis par la seule force de mes muscles et de l'adrénaline. Rien ne pouvait stopper mon action, l'effet de surprise était de mon coter. Je composai dans la foulée quatre mudras et frappait le sol du balcon. Shinsen Denki Raiken était la dernière technique que j'avais mis au point. L'onde de choc fut tel que le balcon se brisa tel du verre. Mais mon chakra me fit faux bond, je sentais en moi la fin arriver. Mes yeux se fermaient doucement pendant ma chute libre. Je repensais à tout ce que j'avais accomplie durant ma vie. Mes premières missions avec Sensei Shin et Yugure, ma promotion en rang de Chunin et mon entrer dans le Satoru. Tant de nom et de visage me revenait à l'esprit, Namiko, Kira et tant d'autre. J'en conclu que j'avais eu une belle vie, bien que je n'avais pas eu pas le temps de trouver une femme et de fonder une famille.
Le sol se rapprochait de plus en plus et soudain ... plus rien. C'était la fin, la fin d'un ninja de Kumo.
Spoiler:
Shinsen Denki Raiken Rang A Kyushô mélange le Raiton et l'Hikariton et frappe le sol ce qui a pour effet de créer une onde de choc, des éclairs et un flash lumineux dans une zone de 10m autour de lui
Le trépas. Tel fut le mot employé Yoru pour désigner la punition, le châtiment qui attendait les ennemis de Kiri. La nouvelle politique du village caché de la Brume se voulait plus dure, plus impitoyable avec les gêneurs. La foule, à la manière de son guide, espérait du changement. Par son discours, Yoru avait suscité une grande possibilité d'effectuer ce changement. Il aspirait à redresser Kiri, à en refaire une grande puissance. En ce moment il fallait avouer que la Brume battait de l'aile. Et pour illustrer cette nouveauté, cette évolution glorifiante, le Régent de Kiri n'avait pas trouvé que d'exécuter publiquement un prisonnier de guerre. Ce dernier était une parfaite allégorie du sort réservé aux ennemis du village de Kirigakure: enchaîné, affaibli, il était poussé à bout, et ne pouvait qu'attendre une libération, celle de la Faucheuse. La sanction portée à son égard était ainsi par la même occasion un moyen d'être libéré de ces entraves de fer, de ces verrous pesant sur l'âme. Toutefois, malgré cette mort imminente, le Kumojin tint à adresser quelques dernières paroles à son bourreau. Des paroles fortes, prononcé avec une voix faible, saturée en fatigue. Il évoquait le changement du sort qui lui était réservé. Lui s'attendait à une libération au sens propre du terme. Il se voyait libéré, et renvoyé dans son village. Yoru ne voyait pas les choses comme ça. Trop d'événements l'avaient poussé à adopter une nouvelle philosophie; celle de la Voie du Poing Fermé ?
Devant la détresse des propos du détenu, le Régent de Kiri tâcha de prendre la parole à son tour, histoire de ne pas achever sa victime dans le mutisme. Il abandonna alors son air coi, et observa avec mépris Kyushô. Sa voix, chargée en dédain, restait toutefois lucide, et avait germé par la réflexion.
« En ce qui concerne ta libération, les modalités de cette action ont été discuté avant mon arrivée au pouvoir. Désormais, ta libération se déroulera selon mes règles. Et tu te doutes bien du sort qui t'attend d'ici peu. »
Son regard sévère se déplaça vers la foule, déchainée par endroits. Quelques poches de résistance, composées de personnes respectables et réfléchies, se dessinaient difficilement ci et là à travers la masse compacte de civils et de ninjas. Au même moment, Kyushô vint poursuivre son discours, évoquant le thème de la guerre. Sa définition du combat de guerre fit rire légèrement le Lutin Fou. Tous ces shinobis étaient tellement répétitifs… et niais à la fois. Mais alors que Yoru tenta d'évoquer sa conception de la guerre, à la fois naturelle et inévitable, il fut dérangé par la révolte du manieur de lumière. Dans un ultime effort de rébellion, il se lança dans une tentative désespéré. Ses muscles brisèrent les chaines qui le retenaient sagement captif aux côtés du Régent de Kiri, tandis que son chakra s'affola nerveusement pour invoquer une technique puissante. Après avoir apposé sa paume sur le sol du balcon, l'impact de sa technique brisa littéralement la surface qui s'éclata brusquement. Les débris manquèrent de se répartir sur la foule, qui recula à toute allure. Au même moment, Yoru avait ordonné aux gardes de s'écarter un maximum du bord. L'un des deux gardes parvint à s'accrocher et à quitter l'espace détruit, tandis que le second tenait difficilement sur la façade du palais du Mizukage.
Quant au kamikaze, ce dernier fut emporté vers le bas avec les débris créés par son jutsu. Il était à présent condamné. Son geste l'avait achevé plus ou moins, comme une tentative de hara-kiri à la sauce shinobi. Alors qu'il se remit en tête toutes les bonnes images composant son passé, Kyushô agonisa au sol, tandis que Yoru lui était toujours en hauteur. Par l'intermédiaire de son Tenkisha no jutsu, il tenait en l'air, propulsé par des rais de vapeur. Le Régent de Kiri était encore au-dessus du peuple. Mais en tant qu'humain, et surtout que bourreau, il annula sa technique, et atterrit finalement au sol, aux pieds du corps du moribond de Kumo. L'atmosphère était à présent plus que tendue, et l'heure du châtiment arriva. Qu'importe si Kyushô était plus ou moins déjà mort, c'était le geste qui comptait dans la manœuvre qu'allait accomplir le borgne. Invoquant un shuriken géant, il fit parcourir ce dernier d'un vaste réseau électrique, généré par son propre chakra. Une étoile miniature, aux quatre branches meurtrières se matérialisa dès lors, et se planta d'un bruit sec dans le sol. Au même moment, une tête vola, celle du Dentô. Le sang coula, par une effusion brève. Un sang qui entachait dans les cris la Brume. La mort du prisonnier de guerre signait définitivement l'évolution de la Brume, autrefois paisible, sombrant à présent dans une Dynastie nouvelle: celle de la Brume Sanglante.
« La guerre est inévitable. Il s'agit d'une longue tradition, hérité d'une lutte ancestrale et continuelle entre les animaux, entre nos descendants les plus primitifs. Penser que la paix prendra un jour le dessus sur la guerre est une absurdité: la paix n'est qu'une pause entre deux guerres. La refuser fait de toi un faible, une vermine. Sache que d'ici mon trépas, le monde aura changé, comme cette Brume, coloré de ton sang impur. »
Tel un champion victorieux, il brandit alors la tête du vaincu. Trophée d'une lutte fictive, cette tête sinistre attisa la rage et un fort sentiment dans la foule. Kiri était partie pour un grand voyage, un voyage que guidait Yoru, leader de la Brume Sanglante.
Une soudaine réunion devant le palais du Mizukage ? Shinichi faisait encore son retour.. Ce n’était vraiment pas trop tôt, l’impatience commençait à gagner notre cher membre de la famille Gekei. Il venait à peine de sortir de l’hôpital lorsque sonna une alarme prévenant tous les habitants de la capitale de se réunir sur le place publique, juste devant le palais du Mizukage, afin d’entendre les hautes instances du village faire une déclaration publique. Le Jûunin de la brume approcha alors avec hésitation, marchant normalement, voulant cacher cette douleur lancinante qu’il éprouvait au niveau de son torse et de son abdomen. La tatouage aux flammes de sang le brulait et le trou qui venait à peine d’être soigné dans son bas ventre le faisait encore souffrir. La foule d’habitant répondant à l’appel de l’alarme était surprenante. Des commerçants, des shinobis, des enfants de tous âges se précipitaient vers la place publique pour avoir une bonne place et bien voir l’orateur qui prendrait la parole lors de cette réunion surprise. Ayant la veste rouge du paysan sur le dos, il approcha sans se presser, savant pertinemment qu’ils attendraient une bonne dizaine de minutes avant de s’exprimer, avant de faire leur déclaration au peuple de la capitale du pays de la brume. Les yeux du jaguar se déplacèrent sur le peuple déjà réunit sur la place pour en voir des têtes familières, des têtes inconnues et d’autres shinobis de tous âges. Il remarqua que de nombreux ninjas s’étaient placés au quatre coins de la foule pour pouvoir cadrer directement les éventuels débordements dus à un mouvement de foule.
Il depassa la maison qui lui cachait la vue au balcon du palais du Mizukage, et il se figea lorsqu’il vit la personne qui y avait prit place : Yoru ? Son maître était sur cette estrade, mais pourquoi y était-il ? Qu’avait-il à dire ? Et où se trouvait Shinichi ? Les yeux légèrement écarquillés, il se posa une centaine de questions sur la présence de son senpai au sein du palais du Mizukage. Pô se plaça devant la porte d’une maison, sur le côté pour ne pas être prit dans le mouvement de foule qui s’entassait devant le palais. Yoru prit alors la parole pour annoncer que pendant l’absence du Nindaime, il prenait le contrôle du village de la brume. Un léger sourire apparut alors aux lèvres du jaguar, il connaissait le potentiel de son maître, mais de là à ce qu’il prenne les rênes du village, il l’avait très certainement sous estimé. Fier du leader de la team Kyoryokû, il écouta le reste de son discours. Yoru promit aux habitants une toute nouvelle ère pour le peuple de Kiri, une nouvelle dynastie basée sur la puissance du village, il comptait redresser le village de cette légère accalmie qui sévissait sur la contrée.
Le borgne fit alors apporté un shinobis entraver par des chaines, la tête baissé, il arborait le bandeau de la foudre. Un shinobis de Kumo ? Un prisonnier de la précédente guerre entre la nation de la brume et celle des nages ? Il annonça ensuite la mort de l’homme, pour Kiri, pour la justice, pour démontrer au peuple que ses paroles n’étaient pas vaines et qu’il ferait tout pour redresser la nation de l’eau. Par la suite, le shinobis concentra une grande dose de chakra pour faire exploser le balcon sur lequel il se trouvait, la foule eut un soudain mouvement en arrière afin d’éviter les débris s’écrasant sur le sol. Pô regarda attentivement l’homme qui avait explosé ses chaines s’écraser sur le sol, agonisant. Il observa son maître soutenu dans les airs grâce à une technique, il le vit retomber sur le sol et abattre le shinobis en lui tranchant précisément la tête.
Yoru prit alors une voix clair et forte, qui énonçait une grande force de caractère ainsi qu’une détermination à toute épreuve. Il voulait motiver ses troupes, rendre l’espoir aux habitants de Kiri. Il annonça une ère de guerre, il dévoila que la paix était le rêve des ermites insouciant, les époques naïves étaient terminées, seul la réalité allait frapper cette nation, et la gloire en était au bout. Pô eut un large sourire alors qu’il brandit haut la tête du shinobis de Kumo.
Je vois la scène du haut d'un toit d'immeuble, alors qu'un amas de populace et de shinobis s'entace en contre bas du palais du Mizukage. Je fume ma pipe, assise au rebord, pensant à mon cher voisin. Lui qui semble si simple dans sa vie, comme quoi les aparences sont trompeuses. Cher voisin qui endosse aujourd'hui de grandes responsabilités, à savoir "Grand Lutin Borgne Protecteur de Kiri", bref pour faire simple par la suite, je dirai juste GLBPK.
GLBPK se fait attendre, et le bruit de fond de la populace grandit. Il n'y a qu'à voir leurs gestuelles, les villageois veulent des reponses dans les grandes confusions qui perturbent le monde. Pour ma part, cette confusion est une chance de revoir l'apogée d'une Grande Guerre. Ce n'est pas que je me plais dans les combats et le sang, mais l'ambiance qui y règne, j'adore, surtout le fait de s'enrichir rapidement en volant par exemple, c'est un argument suplémentaire non négligeable.
Et puis le voilà enfin posé contre la balustrade, sortant un discour faisant penser à un dictateur que j'ai vu par de là Iwa, Reltih Floda qu'il s'appelait je crois. Enfin bref, va-t-on droit dans une de ces dictatures? Vu la galvanisation de la foule, je pense que oui. De toute façon la politique je m'en fou, du moment qu'un régime remet en place une guerre, ça me va. Par la suite, GLBPK, allias Yoru-san fait une belle surprise, un condamné à mort pour preuve d'exemple. C'est bien ce que je disais tout à l'heure, Kiri devient un régime Izan, tout comme celui de Floda. Xénophobe et pronant la supériorité du peuple Kirijin, ainsi que des idées de conquêtes. Je pense alors à ce qui est arrivé à Reltih par la suite, signe que lorsque les petites plaisances de la guerre tourneront au vinaigre, il faudra que je part d'ici aussi vite que possible, au diable la protection du peuple de Kiri si lui même arrive à se faire manipuler aussi facilement.
Cependant, la suite est plus amusante. Continuant de fumer ma pipe, une explosion de foudre et de lumiere détruit le balcon. Le prisonnier a tenter une attaque kamikaze? En tout cas, il s'est plus sucidé qu'autre chose. Mais c'est alors que Yoru-san le décapite quand même. Hmmm cette vision de lui contraste grandement avec ce que j'ai pu le cotoyer. De la fumée se dégage de ma longue pipe, floutant ma vue. Je comprends pourquoi ma mère aimait ce village. Ce n'était le fait de proteger quelqu'un, c'était surtout le fait que les gens d'ici refletaient une certaine partie de sa folie. Un doc' fou, un lutin des enfer d'apparence charmante mais cachant un homme aussi cruel que Lilith.... Et finalement, avec tout ça, je crois que je vais vraiment me plaire à Kiri. Je ne rajoute qu'une chose, que la Grande Guerre puisse renaître de ses cendres!
Hyûga Bankichi
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Grade : Bras Gauche de l'Hokage Messages : 810 Rang : A
Je suis au laboratoire de la clinique de Kiri quand un rassemblement se prépare. Avec d'autres eisenins et médecins - la plupart, des incompétents notoires et des vulgaires bouchers, mais tout le monde ne peut avoir mon excellence - nous arrivons devant le palais du Nidaime mizukage. Sauf que c'est pas Shinichi-sensei qui nous acceuille. Mais le Borgne.
Cela m'attriste un peu que mon mentor soit malade. Je devrais peut-être lui rendre visite et essayer d'utiliser mes capacités pour le soigner. A rajouter dans la check-list.
Le Borgne, c'est mon coach de taijutsu. On s'est fait quelque petits duels pour améliorer mes capacités au combat rapproché. A la base je suis plutôt distance et support, voyez vous. Mais cela à bien changé. Grâce à lui. Mais cela n'empêche pas de surprendre.
Tiens ? Le borgne ? Je pensais que c'était un message de Shinichi, mon sensei. Remarquez, le borgne est également mon tuteur dans le taijutsu, mais c'est une autre histoire.
Nous écoutons son discours. Difficile de se concentrer avec tout ce monde qui chuchote à gauche et à droite. Et je ne comprends pas super bien ce que fout le prisonnier. Apparemment, il a droit à un aller retour vers son cerceuil. Et puis coup de théâtre. Le condamné essaie de s'échapper et fait un petit bordel avant de finir le corps au sol, et la tête dans les mains du Régent. C'est qu'il a le sens du spectacle et du "m'as tu vu" ... pour un borgne. Je commente légèrement à mes collègues.
Certains petits nuages s'écrasent bien au sol apparemment. Il s'appelait comment déjà ? On devrait s'assurer qu'il n'y ait pas eut de blessés dans tout ce ménage.
Mes collègues acquiescent. Nous poussons des coudes et des bras pour nous frayer un chemin vers l'endroit de l'exécution. Quelques passant à soigner. Il y a eut des bousculades avec la panique, et quelques morceaux de pierres qui ont fusés dans la foule. Pour ma part, une fois le Régent Borgne partit, j'ai réussit à m'approcher du cadavre de l'exécuté. Sous prétexte de vérifier qu'il n'y avait pas de danger (genre un dispositif lié à sa mort pour tout faire péter) j'ai subtilisé quelques poils et un peu de son sang que je scellerais plus tard dans un parchemin. Curiosité personnelle. Je pourrais toujours essayé d'accéder à la morgue pour des prélèvements complémentaires s'il le faut.
La foule commence à se disperser, et je fais de même. Songeur. Perdu dans mes pensées. Il y a du bien et du moins bien.
*Je suis mitigé. D'un côté... La guerre. Une invention fantastique. J'adore les cris. J'adore le sang. La souffrance. Les entrailles qui se déversent sur le sol dans une cascade de douleur, de larmes de cris. Et Kiri deviendra la nation forte et crainte de mon enfance. Surtout quand on voit que des gens comme Kiru sont vénérés bêtement par des actions pacifistes. Non, la guerre est une bonne chose. De l'autre côté... Pourquoi les kumojins ? Ce sont les konohajins qui faut éradiquer. Les petits nuages sont nettement plus intéressants que les vieilles feuilles. Cela peut influencer mes Plans. Oui. D'autant plus que nos relations avec Konoha sont mauvaises. Et il y a encore Makka dans l'équation. Politiquement, ce n'est pas idéal. Pauvre petit borgne, tu ne t'en rends pas compte, mais le chemin que tu prends n'est que folie. Il faut que j'y réfléchisse. Que j'établisse des liens. Des prédictions. Des analyses. Que chaque situation se transforme en force pour moi. *
Je me retire de la foule, silencieusement. Quelques soient la résultant du vecteur, je ne dois pas me précipiter. D'abord étudier les forces extérieurs, et ensuite je trouverais le point d'appui nécessaire pour monter en puissance.
« Les hommes rêvent du retour plus que du départ... » Paulo Coelho
Une salle, immense et sombre... L'obscurité était dominante et seulement sept points lumineux était visible, tous autour d'une grande table ronde faite d'une matière impossible à discerner. Le faible éclairage reflétait des individus assis au visage caché par la pénombre. Voilà à quoi pouvait ressembler la salle principale du Siège des Épéistes lorsque ses membres étaient en pleine réunion. L'absence de lumière était favorisée pour ne pas reconnaître qui parlait parmi les sept individus présents. Symboliquement, cela prouvait que l'on parlait en son nom et permettait plus de libertés dans les propos, même si tout le monde savait plus ou moins qui prenait la parole... Seul le chef était véritablement reconnaissable via la forme de son siège qui avait plus de prestance que les autres. Le groupe d'élite était donc au complet et s'entretenait sur des sujets préoccupants alors que le dirigeant de cette unité était de retour depuis quelques jours seulement. Sensoo Kiru n'était pas revenu à Kiri après la guerre et était resté absent durant tout le printemps. Ce ne fut que lorsqu'il apprit l'état critique du Nidaime via une lettre envoyé par l'Informateur, qu'il décida de revenir pour ne pas laisser son village sans dirigeant. Les choses avaient changé lorsqu'il était revenu, l'heure était au changement et certains, comme la majorité des Épéistes, n'appréciait guère la tournure des choses et ils le faisaient savoir lorsqu'ils pouvaient parler sans crainte, quoique...
Voix masculine #1, tapant du poing sur la table: « C'est insensé! Les rumeurs disaient vrais, Ryuzoji Yoru est passé au pouvoir... Kiru-sama, vous devez agir! » Voix masculine # 2, répondant dans la seconde qui suivit: « Et pour faire quoi?!? Pour qu'il aille le tuer... Lui prendre le pouvoir... Les deux?!? Ne te crois pas intouchable parce que tu es Épéiste, réfléchis avant de l'ouvrir la prochaine fois. »
Il y eut alors de vifs mouvements dans la pénombre et des raclements de chaises eurent lieu presque simultanément. Six des sept personnes étaient debout et se disputaient avec une colère non dissimulée. La seule encore assise était Kiru, déjà las de la tournure des choses. Il avait déjà réfléchi à la situation actuelle de Kiri et ne contestait en rien la nomination de Yoru, son ancien élève, à la régence du village, même si le changement d'attitude de ce dernier pouvait paraître inquiétante. Le ninja qui avait parlé le premier avait une logique terriblement cartésienne et n'admettait pas qu'un bras droit ne prenne pas la place du dirigeant. Heureusement, le forgeron ne réfléchissait pas ainsi. Pour lui, peu importe qui gouvernait du moment qu'il le faisait bien et c'était ce à quoi il allait veiller alors qu'il se levait à son tour faisant taire d'un coup toutes les autres voix.
Kiru, prenant une brève inspiration et parlant fort mais lentement: « Si j'étais un roi... Je me méfierais des As. »
Tout était dit dans ces paroles. La position du ninja manipulateur de métal était annoncée: il laisserait faire et observerait dans un premier temps pour mieux agir ensuite. La porte de la salle s'ouvrit lorsqu'il eut terminé sa phrase. Le Conseil était terminé, personne ne pouvait ajouté quoique ce soit à moins qu'il ne veuille en subir les possibles représailles. La lumière du jour pénétrait la pièce alors que les sept lumières s'éteignait peu à peu, gardant toujours une certaine forme de ténèbres alors que les Épéistes se dirigeait vers une stèle où étaient plantées ou posées les sept lames de légende. Tous prirent leur arme avant de se diriger vers l'extérieur. Kiru les rejoint en dernier et prit la tête du groupe qui se déplaçait ensemble. Les sept individus les plus connus de Kiri après le Mizukage allaient ensemble assister à l'avènement d'une nouvelle ère. Ils quittaient tous la Montagne Bleue pour rejoindre la surface. Encapuchonnés pour la plupart, le septuor avançait dans une foule étrangement massée aux abords du palais du village de la Brume. Tous, citoyens ou ninjas, s'écartaient à leur approche. Ils s’arrêtèrent tous en même temps lorsque la voix de Yoru retentit. Ses paroles furent terribles à entendre, la politique de Kiri se durcissait de nouveau et passait dans un nouvel extrême. Une main prit l'épaule de Kiru et ce dernier comprit le signe d'un de ses congénères. Il sauta alors sur un toit qui surplombait la place suivit des six autres et s'accroupit. Les sept silhouettes observaient la scène au loin. Sous sa capuche sombre, Kiru assistait aux évènements. Il ne bougea pas tout le long de l'acte et se leva lorsque tout fut irréversible. Le forgeron ne savait pas si son élève pouvait le voir ou l'avait vu mais l'intense regard qu'il lui lançait aurait pu traverser n'importe quoi en cet instant... Sans ausun autre mot, il tourna les talons et quitta les lieux. Kiri venait de basculer, et un cœur venait de se briser, des espoir venait de s'envoler, la fierté de Kiru était devenue sa plus grande déception...
« Il n'est de véritable déception que de ce qu'on aime. » George Bernanos
