Mordel de berde ! Sa vision commençait à se troubler ! Il commençait fortement à se demander pourquoi il s'était autant lâché sur l'alcool. Puis il se souvint parfaitement des responsables, un petit sourire aux lèvres : les boobs de la blonde qui était à côté de lui dans le bar. Faut dire qu'elle lui avait jeté un regard celle là ! Dans le style "Viens me prendre là comme ça devant tout le monde" on faisait pas mieux. S'en était suivi une série de shots engloutis en un temps record lors d'un petit jeu dont les gages auraient titillés les désirs les plus fous des puceaux les plus fidèles au poste. Et Dieu sait qu'il y en avait dans le village ! ENFIN BREF ! La soirée avait bien débuté. Dommage que le fiancé de la jeune demoiselle à forte poitrine soit venu interrompre leur petite sauterie. Zabuza avait évité de justesse un coup de poing. C'est dans ce genre de situations qu'on est heureux d'être shinobi !

Après s'être discrètement éclipsé du bar, le jeune Hakushi se retrouvait donc dans la rue. La nuit était tombée depuis peu et il titubait légèrement de droite à gauche. Il avait eu envie d'oublier un peu la journée. La cérémonie organisée par le Nidaime Raïkage où il s'était retrouvé coincé et où il avait fini tabasser par un membre des forces spéciales chargé de la sécurité. Pour se vider l'esprit, il avait choisi ce bar qu'il connaissait. La suite avait déjà été raconté. Suffit de pas être né d'un inceste ou pas trop con pour s'en souvenir. Si vous avez un doute à partir de là, arrêtez de lire ça vaut mieux. Zabuza se demandait donc ce qu'il allait faire. L'autre gros malabar de la blondasse devait l'attendre et le chercher dans tous les recoins du village. Il fallait trouver un endroit posé où il pourrait passer la soirée tranquille. Avec de l'alcool finalement.

Il finit par tomber sur un étrange rassemblement. Quelques gueux traînaient alentours et regardaient certaines personnes qui rentraient dans une salle où semblait se dérouler une fête. Une soirée privée ? Intéressant. Mais comment entrer ? Il remarqua alors que les personnes qui entraient présentaient en fait leur bandeau frontal. C'était donc ça le carton d'invitation ?! Impeccable ! Il ne le portait jamais mais heureusement qu'il le gardait à portée. Il l'avait dans une poche intérieure de sa veste. Généralement il se servait de la partie bandeau comme d'un mouchoir ou bien pour déplacer un truc dégoûtant. Du style la main d'un manant.

Il avança vers les deux gorilles attardés qui devaient partager la même mère. Ils se placèrent devant lui pour lui bloquer l'accès. Un simple regard inexpressif servant à demander à ce que soit présenté le carton d'invitation. Face à de tels rustres, il avait l'attitude adéquate. Il fouilla sa veste pour en sortir le bandeau. Mais il positionna ses doigts de telle sorte que le majeur se retrouvait bien évidence sur le métal du bandeau alors que les autres étaient de l'autre côté. Ce petit geste grossier déguisé passa néanmoins sans problème ! Les deux gardes étaient tellement futés qu'ils avaient même pas dus remarquer. Des civils observait les shinobis entrer les uns après les autres et on voyait dans leurs yeux qu'ils les enviaient. Zabuza s'arrêta un instant le temps de les observer. Une femme enceinte se tenait devant lui. Elle semblait avoir la peau sur les os. Il s'approcha donc d'elle. Il la regarda intensément, faisant jouer son charme naturel qui en séduisait plus d'une. Elle lui rendit ce regard et il vit qu'elle était comme envoutée. Il lui sourit. D'abord légèrement puis de plus en plus jusqu'à afficher un faciès moqueur. Puis il lui dit:

- Et non ! Pas de banquet pour toi ma grosse ! Et puis tu vas pas me faire croire que t'as rien bouffé ! Avec la brioche que t'as tu pourrais nourrir le village tout entier.

Des larmes commencèrent à se pointer au bord de ses yeux. Face à ce spectacle, Zabuza changea catégoriquement d'air. Il redevint sérieux et parut même bouleversé par ce qu'il voyait. Il tint la femme par les épaules et lui murmura:

- Ne pleure pas...Quand tu auras accouché tu auras de quoi bouffer !

Et il laissa là la femme effondrée pour se rendre dans la salle. La déco était immonde. A croire que le Nidaime avait appel à une grosse vache blonde nommée Valérie Damidot. Après avoir gerbé ce qu'il avait bu quelques minutes avant, Zabuza était à nouveau frais comme un gardon. Il se dirigea sans attendre vers le bar pour se servir un verre. Il marcha sur le pied d'une grognasse au passage. Un rapide coup d’œil lui permit de vite savoir quelque chose d'important : thon. S'il rentrait avec une paire de cuisses ce soir, ce ne serait pas celles là. Quoique elle avait peut-être le pare choc avant pour compenser. Il faudrait creuser la question. Mais pour l'heure, un verre ! Il en trouva un. C'était du champagne. Pas trop mauvais. Un produit assez bas de gamme acheté pour des gueux mais bon. Il s'en foutait. Pour le moment, le liquide tapissait sa gorge, il se sentait à nouveau bien. Il fut tiraillé par un doute. La fille de tout à l'heure. Bonne ou vraiment pas ? Il fallait qu'il en ait le cœur net. Il retourna donc sur ses pas et tâcha de la retrouver. Il lui semblait bien l'avoir vu. Oui ça devait être elle avec le grand costaud bizarre. Son mec ? Peut-être pas deux fois dans la même soirée ! Il but une nouvelle gorgée en changeant de direction. Son regard tomba sur la scène décorée. Ils comptaient organiser quoi là dessus ? Un striptease ?! Il allait peut-être resté finalement. Il vida son verre pour aller en chercher un autre. La soirée ne faisait que commencer !