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 J'aurais voulu être un artiste - Mission rang C [Solo]

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Nukenin
Otsutsuki K. Nikkou
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Message(#) Sujet: J'aurais voulu être un artiste - Mission rang C [Solo] J'aurais voulu être un artiste - Mission rang C [Solo] EmptyDim 24 Juin 2012 - 22:52

Citation :
Un groupe d'artistes de passage dans un village très proche de Kiri a besoin de nos services pour rejoindre en toute sécurité un petit port côtier, afin de quitter le pays. Vous devez vous rendre au dit village, trouver le groupe, et les escorter. Ils transportent pas mal d'argent, soyez vigilant.

Michiki avait été convoqué de bon matin pour aller chercher son ordre de mission. Il y avait là quelques Genin qu’il ne connaissait pas. Il récupéra le rouleau qu’on lui tendit au bureau et il repartit aussi vite qu’il était arrivé. La journée était fraîche. Le ciel était chargé de nuages gris mais il ne pleuvait pas. Pour l’instant. Michiki marchait sans regarder autour de lui. Il déroula le morceau de papier et commença à lire. Il était chargé de la protection d’un groupe d’artistes. L’ordre de mission précisait d’être vigilant en raison de la somme d’argent qu’ils avaient sur eux. Le jeune Kirijin rangea le papier dans sa poche et il prit la direction du village où se trouvaient les artistes. Le voyage fut calme. Le lieu de rendez-vous ne se trouvait pas très loin du village et c’était tant mieux. Michiki était fatigué. Il fallait absolument qu’il se reprenne s’il ne voulait pas échouer dans sa mission.

Il arriva à destination une vingtaine de minutes après être sorti de Kiri. A l’entrée de la petite ville, un groupe de huit personnes habillées de vêtements chatoyants attendaient.

« Ce doit être eux »

Michiki s’avança vers eux. Un membre du groupe, l’ayant vu arriver, vint vers lui.

-C’est vous le ninja envoyé par Kiri ?

Michiki grommela en signe d’approbation. La tête de celui qui lui avait parlé ne lui revenait pas. Un menton pointu, des yeux fuyants et des cheveux plaqués en arrière par une tonne de produits capillaires qui donnait à sa chevelure un aspect gras. Il devait avoir la quarantaine. Michiki jugea qu’il devait s’agir du chef de la troupe en raison de son assurance.

-Et bien je félicite Kiri de nous envoyer qu’un simple gamin !

« Le simple gamin serait capable de te faire dresser tes cheveux sur ta tête en dépit de toute la gomina qui la recouvre »

Alors que la tension montait, une voix de stentor mit fin à la conversation.

-AYATO !

Le gominé blêmit. Il se retourna vers le groupe d’artistes en affichant un sourire parfaitement hypocrite. Michiki observa le groupe. Qui avait pu crier ainsi ? Comme en réponse à sa question silencieuse, le groupe s’écarta pour laisser passer celui qui était à l’origine de ce cri. Michiki ne put cacher sa surprise. Un vieillard à peine plus haut que le genou s’avançait vers lui. Etait-ce lui qui était intervenu ? Le vieil homme s’appuyait sur une canne sculptée de motifs étranges. Il s’approcha du Kirijin et de l’homme gomina. Il s’arrêta près d’eux. Il observa Michiki de la tête aux pieds. Ce dernier le salua d’un signe de tête respectueux. Les petits yeux cerclés de rides se tournèrent ensuite vers le gominé. Les lèvres minces du vieillard ne formaient qu’un trait qui se déforma lorsqu’il prit la parole.

-Ne t’ai-je pas dit d’être plus respectueux Ayato ? Présente tes excuses à ce Kirijin !

L’homme gomina s’appelait donc Ayato. Il gratifia Michiki d’un regard empli de haine. Il s’inclina en s’excusant. Le Kirijin accepta les excuses avec un immense sourire moqueur. D’un simple signe de tête, le vieux enjoignit Ayato de les laisser. Le gominé repartit vers le groupe sans un mot. Le vieil homme se tourna ensuite vers Michiki. Le trait s’étirait maintenant en sourire bienveillant.

-Je suis navré pour cet accueil que vous avez reçu. Mon fils ne sait pas se conduire convenablement face à des étrangers.

-Aucun problème, l’assura Michiki.

-Je suis le responsable de cette troupe. Nous sommes prêts à partir. Qu’en est-il pour vous…

La question resta en suspens. Le vieil homme regardait Michiki d’un air insistant. Que voulait-il ? Puis enfin le jeune homme comprit.

-Michiki. Oui je suis prêt à y aller Monsieur.

-Très bien. Mais pas de Monsieur entre nous mon cher Michiki. Appelle-moi Gôsuke plutôt. Et tutoies moi !

-Très bien Gôsuke, répondit Michiki non sans une certaine surprise.

Il aimait bien ce petit vieux. Son fils aurait beaucoup à apprendre de lui. Gôsuke fit demi-tour pour retourner auprès de ses compagnons. Il disparut derrière eux pour réapparaitre au-dessus de leurs têtes. Il était assis sur une sorte de palanquin rudimentaire porté par deux hommes un peu courtaud mais très bien bâti au niveau des épaules. Toute la troupe se mit en route, Michiki fermant la marche. Il se tenait en fin de file, un peu décalé sur le côté pour éventuellement guetter le danger arrivant de devant.

Le voyage commença. Les artistes parlaient entre eux, jetaient parfois quelques regards au Kirijin pour revenir à leur conversation ensuite. Le rythme était un peu lent au goût de Michiki qui ne protesta pas pour autant. Il se concentrait sur sa tâche. Parfois, en observant les alentours, il croisait le regard d’Ayato. Ce dernier ne cessait de le regarder avec la même haine que tout à l’heure.

« Tu as de la chance qu’on m’ait demandé de te protéger toi ! En cas contraire je n’aurais pas donné cher de toi »

Alors que son esprit se perdait dans des idées de tortures et d’expériences à mener sur le cadavre du prétentieux Ayato, Gôsuke convia Michiki de se rapprocher. Etant donné qu’il était le chef de la troupe, cela ne faisait plus aucun doute, Michiki se dit qu’il serait bon de lui obéir. Il s’exécuta donc sans poser de questions. Une fois à côté de lui, au niveau de ses genoux pour être plus précis, le jeune homme le regarda d’un air interrogateur. Le vieil homme regardait droit devant lui, cahotant au gré du palanquin où il était installé. Après un silence où Michiki se sentit mal à l’aise, le vieillard parla :

-Quelle est ton histoire jeune ninja ?

-Pardon ?! s’exclama Michiki.

En quoi son histoire pouvait le regarder ! D’autant plus qu’ils étaient deux parfaits inconnus l’un pour l’autre. Le Kirijin ne voyait pas pourquoi il se confierait à un parfait inconnu.

-J’aime bien connaître les personnes qui m’entourent, continua Gôsuke, Je suis un grand curieux de nature et ma question peut te paraître malvenue. Mais tu m’intrigues.

Le vieux avait pété un plomb ou quoi ? Michiki ne comprenait pas grand-chose à ce discours paternaliste à deux balles. Il ne parlait qu’à de rares personnes de son passé et Gôsuke n’en faisait pas partie. Néanmoins, Michiki savait qu’il fallait rester courtois lors des missions pour s’éviter des ennuis par la suite ou ne serait-ce que pour l’image de Kiri. Il réfléchit un instant avant de formuler une réponse satisfaisante :

-Je ne parle pas de mon passé. Sans vouloir vous offensez Gôsuke.

Le vieillard parut se satisfaire de sa réponse. Il le sentit sur le point de faire une remarque sur le vouvoiement. Mais Gôsuke sembla se raviser. Michiki retourna donc à sa place pour se reconcentrer sur son travail.

Le périple s’effectua sans autre interruption. Aucun danger ne s’était manifesté et le soleil était à son zénith au-dessus du convoi qui avançait un peu plus vite maintenant. Michiki en était satisfait. Vu l’heure, ils décidèrent de s’arrêter pour manger. Le Kirijin s’installa sur un rocher en bord de route un peu à l’écart. Les autres s’étaient répartis de part et d’autre de la route pour ne pas déranger le passage. Un des membres de la troupe vint s’asseoir près de Michiki. Ce dernier le regarda avec des yeux mi exacerbés mi surpris. Le jeune garçon devait être à peine plus âgé que Michiki. Il lui sourit. Le Kirijin termina sa bouchée avant de parler :

-Tu veux quoi ?

-Faire connaissance, répondit l’autre.

Mais qu’est-ce qu’ils ont tous avec ça ! Michiki commençait à s’impatienter et c’était mauvais. Il tâcha de se calmer un maximum avant de dire, d’une voix dissimulant au plus mal son irritation :

-Ecoute tu m’as l’air très sympa et j’apprécie vos manœuvres pour venir vers moi mais il faut me laisser, d’accord ? Je ne tiens pas à ce que vous le preniez tous mal seulement je ne suis pas causant. Alors oubliez moi, faites votre vie et ne vous inquiétez de rien je suis là pour assurer votre protection. Mais UNIQUEMENT dans ce seul et unique but, ok ?

Le jeune garçon se renfrogna et repartit vers le groupe. Il adressa un regard chargé de haine qui ressemblait à celui d’Ayato.

« Peu importe qu’il puisse le prendre mal. Je suis pas là pour ça non plus ! »

Après une demi-heure de pause, le convoi repartit. Michiki faisait des rondes autour du groupe afin de s’assurer qu’il n’y avait pas des pièges disséminés sur la voie. Ils approchaient du port où les artistes devaient se rendre et où la mission du Kirijin prenait fin. Il lui tardait d’y être. Il ne leur restait qu’une portion de chemin assez raisonnable à franchir. Michiki redoubla de vigilance. Un réflexe qui lui serait utile pour la suite des évènements.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: J'aurais voulu être un artiste - Mission rang C [Solo] J'aurais voulu être un artiste - Mission rang C [Solo] EmptyLun 25 Juin 2012 - 20:07

Le groupe s’aventurait maintenant au cœur d’une forêt aux arbres d’un vert foncé apaisant. Leur feuillage épais produisait une ombre parfaite de chaque côté du chemin qu’empruntait la troupe. Ce qui rendait aussi plus difficile l’éventuel repérage d’un ennemi qui approcherait de leur position. Michiki était tendu. Tous ses sens étaient aux aguets. C’était pile le moment où il ne fallait pas qu’un autre membre de la troupe d’artistes vienne le voir pour sympathiser. Heureusement, ils semblaient avoir compris que ce n’était pas la peine. Il leur avait juste demandé d’accélérer la cadence et d’obéir sans protester à ses directives. Ayato avait fait mine de protester mais un simple regard de son père avait suffi à l’en dissuader. La marche était silencieuse. Seul le bruit du vent s’insinuant entre les feuilles venait troubler la quiétude des lieux. Un calme ambiant qui ne rassurait pas Michiki.

Comme en écho aux pensées du Kririjin, un des arbres bordant la route s’effondra à quelques mètres devant la troupe d’artistes. Un bruit sourd et lointain fit comprendre à Michiki qu’il en était de même derrière. Ils étaient bloqués entre ces deux troncs abattus dans l’attente de la venue de ceux qui leur avait tendus cette embuscade. L’attente ne fut pas longue. Un petit groupe d’hommes fit son apparition. Une dizaine se posta sur le tronc de devant et un rapide coup d’œil derrière permit à Michiki de voir que cinq autres étaient postés sur l’arbre abattu derrière eux.

« Simple. Mais efficace bordel ! »

L’un des gars devant descendit de l’arbre à terre et s’avança. Michiki avait rapidement beuglé au groupe de se mettre en cercle de manière à protéger Gôsuke. En cas d’assaut le vieillard n’aurait pas fait long feu. Michiki se souvint que les artistes transportaient une forte somme d’argent et il regretta de ne pas avoir demandé plus tôt où cette dernière était dissimulée. Bref, il avait d’autre chose à penser pour le moment. Les regrets viendraient après. Il se préparait au combat. Il joignit ses mains pour concentrer son chakra. Il devait faire vite. Alors qu’il sentait le chakra qui commençait à s’insinuer en lui, une légère piqûre à l’arrière de son bras gauche le déconcentra. Qu’est-ce que c’était ? D’autant plus qu’il ne ressentait plus du tout son chakra maintenant ! Il inspecta son bras avec sa main droite. Il sentit un petit objet de bois niché dans son muscle. Il l’arracha vivement et l’amena au niveau de ses yeux. Il tenait entre ses doigts une fléchette très fine et longue d’une dizaine de centimètres. Il la jeta rageusement par terre. C’était tout ce qu’ils avaient ? Il reconcentra son chakra. Mais l’exercice s’avéra impossible. Que se passait-il ?

-On est à court de chakra Kirijin ? demanda le bandit devant lui.

« Comment est-il au courant ?! »

-Ne te poses pas trop de questions. La fléchette que tu as reçue dans le bras était enduite d’un poison de ma propre concoction. Sans danger pour la santé mais il a le désagréable effet de secondaire de rendre impossible l’utilisation du chakra. Embêtant pour un ninja n’est-ce pas ?

L’homme devant lui riait à pleines dents. Michiki rageait intérieurement. Qu’allait-il pouvoir faire ? Ils étaient nombreux et sans jutsu, cela s’avérait difficile, voire impossible de tous les avoir. Il allait devoir utiliser ses capacités de taïjutsu, peu développées, et ses armes blanches. Sans plus attendre, il tira un kunaï d’une pochette à sa jambe de pantalon droite et s’empara d’un scalpel accroché à sa ceinture. Les armes aux poings, Michiki se posta en position de combat. L’homme face à lui se mit à rire à gorge déployée.

-Nous sommes dix contre toi et tu t’imagines pouvoir nous neutraliser tous avec ces deux cure-dents ?

Il ne fallait pas se mentir, le bandit avait raison. Les neufs autres étaient partis dans un éclat de rire. Hilarité qui prit fin quand ils entendirent des bruits de métal. Michiki, tout aussi surpris qu’eux se tourna vers la provenance du bruit. Les deux porteurs de Gôsuke avait laissé leur maître et avait tiré de sous leurs vêtements un sabre.

« Pourquoi avoir fait appel à moi s’ils savent se défendre ?! »

Michiki aurait aimé le savoir mais l’apparition de nouveaux guerriers fit réagir le groupe des bandits qui se lança à l’assaut. Les deux porteurs se chargeaient des ennemis arrivant à l’arrière. Michiki allait donc devoir gérer ceux de devant tout seul. L’assaut commença.

Les cinq ennemis furent réduits au nombre de quatre. L’homme qui avait pris la parole ne prenait pas part au combat. Il restait en retrait pour hurler des ordres. Les artistes s’étaient rangés sur le côté afin de ne pas se prendre un coup perdu. Michiki se lança à corps perdu dans la bataille. Les ennemis arrivaient à toute vitesse vers lui. Il ne perdit pas de temps. Il balança son kunaï sur l’un d’eux puis en prit un autre tout de suite après. Le projectile n’atteignit pas la cible et partit se ficher dans le sol derrière la bande d’opposants qui arrivaient sur le Kirijin. Ce dernier ne se découragea pas pour autant. Il partit à la rencontre de ses ennemis. Le scalpel et le kunaï fendaient l’air dans un ballet mortel. Chaque coup émettait un léger sifflement. Certains se terminaient par un bruit d’éclaboussure suite au bon achèvement de l’attaque menée par Michiki. De son côté, le bilan était pas trop catastrophique pour l’instant. Il ne prenait aucun temps de repos, enchaînant les coups, esquivant parfois, encaissant parfois. Certains étaient armés et d’autres se battaient à mains nues. Sa stratégie était de s’occuper d’abord de ceux armés. Ils provoquaient plus de dégâts logiquement.

Les bruits de combat résonnaient également derrière Michiki. C’était bon signe. Cela signifiait que ses alliés tenaient encore debout. Alors qu’il y pensait, un coup de garde faillit lui amocher la tempe. Il esquiva de justesse et asséna un coup de tête directement après pour empêcher son opposant de profiter de sa position pour lui trancher le cou. L’impact fut violent. L’ennemi tomba à la renverse et resta à terre.

« Un en moins c’est déjà ça ! »

Pas le moment de s’extasier, les autres répliquaient tout aussi vite. Du sang dégoulinait du front du Kirijin pour venir lui brouiller la vue. Un bond en arrière et un rapide passage sur sa manche régla le problème. Il ignorait cependant si le sang lui appartenait ou s’il était au gars qu’il avait mis au tapis. Un autre attaquant se lança sur lui. Michiki mit un genou à terre, tendit le bras qui tenait son kunaï et attendit de voir le choc. Comme prévu, l’homme fut atteint dans le ventre. Dans un dernier geste, il saisit le kunaï pour le garder avec lui et amputer Michiki d’une arme. Fier d’en avoir éliminé un de plus, mais contrarié de se retrouver avec une seule arme, il jeta un rapide coup d’œil derrière lui. Les sabreurs avaient éliminés trois de leurs ennemis. Ils se tenaient dos à dos, chacun face à face avec un adversaire. Ils avaient neutralisés plus de monde que Michiki ! Ce dernier fut pris d’une ferveur nouvelle. Il retourna dans la bataille, sectionnant maintenant avec précision des endroits stratégiques du corps de ses ennemis. Ne pouvant se servir de ses scalpels de chakra, il utilisa celui qu’il tenait pour arriver au même résultat. L’effort demandé était plus conséquent mais il se retrouva avec un ennemi à genoux, un qui ne pouvait plus utiliser son bras droit et le dernier qui tentait de contenir une hémorragie à son épaule. Michiki afficha un sourire carnassier. Il s’était débrouillé comme un chef.

Comme ses ennemis restaient là à le regarder, et qu’ils n’étaient pas vraiment en état de répliquer, le Kirijin fit un compte rendu rapide de son état physique. La bataille l’avait obnubilé au point qu’il n’avait pas fait attention à ses blessures. Il s’en sortait avec plusieurs estafilades et blessures un peu plus profondes un peu partout sur le corps. Un mal de crâne occasionné par son coup de boule. Il tâta son front pour s’assurer d’une chose. Ce n’était pas lui qui s’était ouvert le front. C’était déjà ça. Alors qu’il énumérait ses blessures dans sa tête, Michiki ne vit pas ses trois adversaires s’éloigner pour laisser place au gars qui lui avait parlé un peu avant. Ce type était le chef. Il s’avança vers lui, une épée fine dans la main. Ne s’étant pas battu pour l’instant, il avait l’avantage de la forme physique et de la surprise. Comme Michiki ne l’avait pas vu se battre, qui sait de quoi il était capable avec une lame. L’homme se déplaça sur la gauche, vers le bord de la route. Michiki rassembla le peu de forces qu’il lui restait pour faire face. Le bandit ne semblait pas pressé. Son pas était mesuré, calme et ses petits yeux noirs fixaient le Kirijin. Il continuait de se déporter sur la gauche. Michiki l’observait attentivement pour prévoir son assaut en avant. Une erreur qui l’empêcha de prédire la suite des évènements.

Le chef des bandits ne se lança pas à l’assaut de Michiki. Il était arrivé à hauteur des artistes et, d’un rapide geste de la main, il avait amené à lui le jeune garçon qui avait voulu sympathisé avec le Kirijin un peu plus tôt dans la journée. Le bandit immobilisa le garçon devant lui et plaça son épée au niveau de sa gorge.

-Rend les armes, Kirijin. Tu t’es bien battu. Malheureusement tu es tombé sur plus malin que toi. Et même chose pour tes deux copains là.

Michiki accorda un regard aux deux sabreurs qui l’avaient aidé. Ils furent les premiers à obtempérer.

« Normal en même temps. Ils connaissent l’otage »


Il fallait absolument récupérer le petit garçon avant qu’il ne lui arrive malheur. Michiki déposa donc son scalpel par terre en attendant de trouver un plan d’action. Il tourna la situation dans tous les sens. Il tâcha de voir s’il pouvait réutiliser son chakra. Peine perdue. Comment allait-il faire ? Le bandit recommença à parler. Il mit de côté ses réflexions pour écouter ses revendications.

-Filez moi gentiment la petite somme d’argent que vous transportez et le gamin n’aura rien. Si vous faites mine de résister, le cou de ce charmant bambin se transformera en fontaine.

Le petit étouffa un sanglot. Michiki ignorait parfaitement où se trouvait l’argent et il doutait de la parole du bandit. Mais il n’avait pas le choix. Il regarda le groupe d’artistes à la recherche d’un indice. Gôsuke s’avança. Il s’approcha du kidnappeur, une bourse en cuir à la main. Ce devait être l’argent. Le vieux restait prudent dans ses pas. Aucun geste brusque ou inconsidéré. Le bandit observait la bourse avec un œil avide. Il tremblait de partout même.

« Cet incapable va blesser le gamin s’il continue ! Et dire que je me fais maîtriser par un amateur pareil »

Gôsuke arriva devant le bandit, qui tendait une main parcourue de tremblements. Avant d’y déposer l’argent, le vieux fixa l’homme face à lui. Le bandit comprit et relâcha son étreinte sur l’enfant. Il ne fallut pas deux secondes à ce dernier pour retourner auprès des siens. Gôsuke tendit le petit sac au bandit qui l’attrapa à deux mains. La suite fut rapide. Une fois la bourse en main, le vieux se retourna vers Michiki et lui hurla :

-Achève-le Michiki !

Le Kirijin faillit ne pas réagir. Il plongea sur son scalpel, le saisit et le lança de toute ses forces en direction du bandit. Il n’avait pas eu le temps de viser et il pria pour que l’arme n’atteigne pas Gôsuke. La risée des shinobis si ça arrivait ! Il était couché à terre, la tête face contre terre, observant l’immensité céleste. Un bruit mat lui avait confirmé que son arme avait atteint un but. Mais pour l’instant il tenait à rester comme ça. Ne pas bouger et se contenter de profiter d’un moment de répit. La lutte à l’arme blanche l’avait épuisé. Il resta un instant comme ça. Puis il perçut un bruit de pas.

« Si c’est toi brigand de pacotille, achève-moi »

Le visage ridé et bienveillant de Gôsuke apparut dans son champ de vision. Il tendit une main vers lui pour qu’il se relève. Michiki refusa car il doutait que le vieil homme est la force nécessaire de le relever. Il le fit de lui-même. Il regarda autour de lui. Les derniers brigands debout avaient fuis et le corps de leur chef gisait là où il avait eu le privilège de tenir pendant quelques instants sa récompense. Gôsuke tendit quelque chose à Michiki. Il s’agissait de son scalpel. Le Kirijin le récupéra avec un remerciement. La petite bourse était maintenant dans la main du vieux. Il vit le regard de Michiki et lui tendit le petit sac. Le jeune homme fut gêné.

-Non voyons ! Je me dois de refuser.

Gôsuke rigola. Il se contenta d’insister. Devant le refus de Michiki, il lui dit :

-Ouvre avant de refuser, tête de mule.

La curiosité piquée à vif, Michiki obéit. La bourse ne contenait que des vieux clous. Il regarda le vieux, retourna aux clous puis afficha un sourire sincère. Il avait beau ne pas comprendre certains traits de la personnalité de Gôsuke, il aimait son côté « Pleins de ressources ». Il rendit la bourse que le vieux reçut avec un coup d’œil. Ils retournèrent ensuite auprès des autres. Ils se remirent en route et l’ambiance fut un peu plus détendue. Le port était à portée de vue maintenant. Il avait fallu avant cela bouger les troncs sur la route mais les porteurs de Gôsuke s’en était chargé eux-mêmes. A ce moment-là, Michiki leur avait demandé :

-Si vous étiez armés depuis tout ce temps, pourquoi avoir demandé mes services ?

-Les talents d’un shinobi c’est autre chose que deux amateurs au sabre, avait répondu l’un d’eux.

-Vous vous en êtes mieux sortis que moi pour des amateurs !

Les deux hommes avaient ris de bon cœur à la remarque de Michiki. Ils avaient ensuite continués leur travail. Maintenant, tout le groupe était arrivé à bon port, c’était le cas de le dire. Ils devaient embarquer dans un bateau pour se rendre sur leur île natale. Avant de partir, chacun avait remercié le Kirijin. Ce dernier avait posé une dernière question avant de dire au revoir à Gôsuke :

-Quel genre d’ « artistes » êtes-vous ?

Le vieillard avait souri puis il avait regardé le jeune Michiki droit dans les yeux.

-Prend soin de toi mystérieux Michiki. Nous ne t’oublierons pas.

Puis, sur ces paroles mystérieuses, il était monté à bord du navire. Michiki adressa un dernier adieu de la main avant de se retourner pour repartir vers le village.

« Espérons que c’était les seuls brigands du coin parce que je recommence pas ça une deuxième fois »
pensa-t-il en s’engouffrant dans la forêt qu’il venait de traverser dans le sens inverse.

Et tandis qu’il avançait, le soleil se couchait à l’horizon derrière lui, étirant les ombres et mettant ainsi fin à une longue journée de labeur.
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