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⇨ Un riche exploitant agricole de Kaminari no Kuni a subi dernièrement de multiples attaques dans ses plantations. Lapins adultes, Sauterelles, Taupes et j'en passe. Nous soupçonnons fortement qu'un ninja soit l'auteur de ces attaques. De plus cela coïncide étrangement avec la disparition d'un chûnin possédant l'étrange capacité de commander aux bêtes. Vous êtes donc chargé de lever le voile sur cette affaire.
Je m'étais habitué aux étranges demandes que les habitants de Kaminari no Kuni font au village de Kumo. Attraper une chèvre, faire des courses à cheval, exterminer des rats et j'en passe ! Du moins, celle-ci n'est pas l'une des pires que je reçois puisqu'elle me semble normale. Ma première mission de rang B en solitaire consiste à découvrir ce qui se trame dans un village non loin de Kumo. Pour être plus précis, un riche agriculteur voit sa plantation subir de multiples attaques par des bêtes sauvages. Des lapins, des taupes, des lamas et j'en passe encore. Dans la normalité, il n'y aurait aucun problème pour s'occuper de ce cas, mais le village soupçonne que l'auteur de ces attaques soit un Chûnin de notre village qui a disparu il n'y a pas longtemps. Ce ninja possède le don de contrôler les bêtes, pouvoir ressemblant au contrôle des insectes des Aburame du village de Konoha. Le village ne m'a pas demandé de ramener ce pauvre déserteur si jamais c'est le cas qu'il avait imaginé. Donc, j'imagine que je peux en faire ce que je veux, non ?

Je suis donc parti du village vers midi. En étant seul sur la route, j'ai décidé de prendre mon temps pour atteindre ma destination. Le petit village civil où l'exploitant agricole se trouve est à une journée entière en marchant sans arrêt. Je me suis donc arrêté à une auberge sur la route vers huit heures du soir et je me suis loué une chambre. L'ambiance de cette taverne était sympathique. Du moins, ce l'était avant que deux ivrognes commencent une bagarre pour savoir qui allait courtiser la jolie demoiselle qui était serveuse de ce petit trou. La bagarre aura duré un bon cinq minutes alors qu'un homme au grand cœur décida de les arrêter avant que l'auberge soit complètement détruite. Cet homme n'était nul autre qu'un civil. Qu'est-ce que je foutais, vous demandez ? Je regardais simplement avec un sourire pour savoir qui allait gagner. Je ne cache pas ma déception due à la fin de cette bataille. Bref, petite anecdote passée, j'abordais mon départ vers midi une nouvelle fois.

J'arrivais à destination après une bonne dizaine d'heure, encore en forme malgré la grosse promenade que je viens de faire. Malgré que ce ne soit pas Kumo, je trouvais bien que ce village ait une bonne architecture. Du moins, pour un village de campagne ! Les fermes et les vieilles maisons tiennent encore debout. Pour ça, je lève mon chapeau. De plus, je suis surpris qu'un territoire comme celui-ci ait survécu à la guerre. Des propriétés plus neuves aurait pris leur place sinon. Bref, le personnage qui a demandé de l'aide à Kumo possédait une maison à l'allure bien plus riche que les autres et un grand terrain agricole derrière celui-ci. Je constatais qu'il a pris de l'avance sur moi, le bonhomme. L'agriculteur à lui-même posé une clôture autour de sa terre. Enfin, la clôture est tellement petite et mince qu'elle pourrait seulement arrêter de petits animaux. Je voulais analyser la zone de plus près, donc je m'approchais de ce dernier. En arrivant derrière la maison, j'aperçois plusieurs personnes qui travaillaient d'arrache-pied. Certains plantaient de nouvelles plantations, d'autre réparait une partie du terrain saboté. Un homme me remarqua et se dirigea vers moi. Il était plus musclé que les autres hommes. Lorsqu'il fut assez proche, je lui demandai si le maître des lieux était présent. Il me fit un grand sourire et parla d'une voix haute et forte.

- Tu es donc le Shinobi de Kumo, jeune garçon ! Je suis Guyasho, le propriétaire de cette demeure, ce terrain et l’un des plus grand agriculteurs du notre pays. Passe au-dessus de cette clôture, je te fais un résumé de la situation sur la terrasse.


Je fis comme il dit et le suit tranquillement. Je jetai des coups d'oeil aux alentours et compris que cet homme possède des travailleurs sous son aile. Honnêtement, je suis assez surpris de voir un type aussi riche dans un milieu paumé comme celui-ci. Mais bon, chacun nos raisons et nos goûts, je garderais ça pour moi-même. Arrivé sur la véranda, l'homme appela une femme et elle vint poser des verres remplis d'eau et de glace avant de nous laisser seul. Je pris une gorgée avant de remettre toute mon attention sur le dénommer Guyasho. Le mec sortie une photo de sa poche et me la présenta. Un homme aux cheveux longs couleur gris y apparaissait. Le riche agriculteur commença le briefing dans un soupir.

- Cet homme se nomme Mikano Suroy. Il est venu me demander combien je vendais mon entreprise. Bien sûr, j’ai répondu qu’elle n’était pas à vendre. Il s’est exclamé que le châtiment s’abattra sur mes récoltes. Quelques jours plus tard, six pour être précis, des animaux ont attaqués le terrain. Puis, il est revenu me dire que ça arrivera tant que je ne changerais pas d’avis. C’est sûr qu’il est lié à ça. Il vient assez fréquemment voir si jamais je change d’avis, ce bâtard…

Tout ça n'est qu'une menace ? Il n'y a rien de bien surprenant dans ce scénario. Un mec veut la compagnie d'une personne puisqu'elle est riche grâce à ça. Le plus intéressant là-dedans, c'est qu'il veut l'acheter. Certes, où il trouvera l'argent. M'enfin, j'ai deux objectifs : neutraliser la cible et ramener le déserteur à Kumo. Cela ne fait aucun doute, c'est bien celui que le village soupçonnait. Je m'installais dans le fond de ma chaise à l'aise et pris un air songeur. Après quelques minutes de réflexion je levai la tête vers l'agriculteur.

- J’ai une idée. Est-ce que vous savez quand sera la prochaine fois qu’il vient vous rendre une petite visite ?

Nous étions maintenant deux jours après mon arrivé au village des paumés. Je passai mon temps à admirer et explorer la grande maison du riche de fond en comble. Je me suis dirigé ensuite vers les forêts avoisinantes explorer les environs et voir s’il y aurait une cabane ou un truc du genre où un mec pourrait se cacher. Après quelques heures de recherche inutile, j’abandonnais. Finalement, c’est bien comme me l’a expliqué Guyosho : il s’écarte un peu de pays de la foudre et revient quelques jours plus tard, c’est un moyen d’éviter la traque. Eh bien, s’il veut obtenir la compagnie agricole d’un riche, il va falloir passer par-dessus le corps du traqueur. Ma mission d’origine n’était que d’empêcher ces récentes attaques, mais comme j’ai un traitre en porter de mains, je ne le laisserais pas s’enfuir. De plus, j’aimerais bien savoir la vraie raison de ce départ. Est-ce seulement pour cette compagnie ? Je doute fort car sinon, le mec est con.

Nous étions l'après-midi, j'étais couché sur le toit du riche exploitant agricole tout en admirant le ciel bleu que m'offrait le beau temps. Pour une fois que le ciel n'est pas couvert de nuages, autant en profiter. Alors que je me relevai et m'étirait en un mouvement las, j'entendis un bruit de char. En effet, un homme poussé par deux gros boeufs muni de cornes avançait lentement vers la sublime propriété de Guyasho. De loin, je reconnus facilement l'homme à la crinière grise dégueulasse. Je descendis du toit et me cacha de l'autre côté de la route dans les grandes herbes, dans un champ. Je ne m'étais absolument pas préparé à ça, je croyais qu'il arriverait plus tard. S'il sort vraiment du pays et reviens une fois de temps en temps pour attaquer le terrain de l'agriculteur, le voyage prendrait beaucoup plus de temps, surtout à cette vitesse dont vont les gros animaux ! Il se cache sous cette apparence de pauvre citoyen de Kumo ? Alors, Guyasho m'a donné de fausses informations. Cela ne change rien à la situation ni au résultat qui viendra sous peu, je suis seulement un peu contrarié de m'avoir fait dupé sur un point par une fausse information. Le char s'arrêta droit devant moi, soit à une bonne distance de dix mètres. L'homme descendit du véhicule et se dirigea en hâte à la porte du manoir. Il cogna à la porte et attendit quelques instants avant que Guyasho ouvre pour commencer à argumenter.

De ce que je voyais, l'homme était fort insistant. Il criait qu'il lui donnerait des millions de ryos pour avoir son entreprise. Franchement, c'est quoi son problème ? Pour vouloir autant une compagnie agricole, il faut être idiot. Et puis, ou cherchera-t-il l'argent pour payer ? Je doute qu'un Chûnin puisse avoir autant d'argent sur lui, surtout avec l'accoutrement de pauvre qu'il a en ce moment. Je me dirigeais toujours accroupie derrière le char et regarda attentivement la suite. Discrètement, je posais un parchemin explosif sous le véhicule. Après avoir posé ce petit piège, je reportai mon attention sur la dispute. Surpris, je remarquai que plus personne ne parla. Le riche agriculteur de Kaminari regardait d'un air suspicieux le dénommé Mika... Ah, puis l'homme quoi ! Quel nom compliqué, j'vous dis ! Le mec à la crinière grise avait un regard vide et semblait concentré. Je fronçai légèrement un sourcil, j'étais bien curieux de voir l'évolution des choses. Puis, en un instant, l'homme se retourna et jeta un regard noir dans ma direction. Mon coeur s'arrêta de battre un instant. Comment avait-il fait pour me repérer ? Est-il un senseur ? Non, ce mec peut contrôler les bêtes, donc il peut forcément entendre leur pensé ou un truc du genre. Je me suis fait voir par les deux gros bœufs qui transportaient le véhicule de monsieur le traitre plus tôt.

Il composa des signes à une vitesse incroyable et cracha une immense boule de feu en ma direction. Non seulement, il est d’affinité Katon, mais en plus, il va détruire son propre véhicule ! Quelle intelligence de sa part. M’enfin, ce n’est qu’un char donc… Je sautais vers l’arrière et composa des signes à mon tour. Je braquai mes bras devant moi et des arcs électriques jaillirent de ma main. Un laser d’énergie électrique apparu et entra en contact avec l’attaque de mon adversaire. L’explosion de l’impact entre nos deux techniques fit basculer le char de l’homme. Un écran de fumé et de poussière apparu. Je fis une culbute vers l’arrière pour atterrir avec élégance et me releva, prêt pour la suite des évènements. J’étais plutôt content, c’est la première fois que j’utilisais le Denkou Hankei et je n’étais pas déçu de sa puissance. Le nuage se dissipa, laissant voir un homme qui était assis sur son véhicule maintenant sur le côté. Il me regarda avec un air hautain et me lança sur un ton désagréable ses quelques paroles arrogantes.

- Jeune homme, aujourd’hui sera ton dernier jour. Tu as fait une grosse erreur de m’avoir poursuivi et de te mettre dans mon chemin, à moi et mes plans. Je ne savais pas que Kumo envoyait des gamins pour traquer les déserteurs.

- Le gamin est Chûnin. Pour ce qui te concerne, ton futur est dans la prison de Kumo. À moins que tu ne préfères l’Enfer, c’est vrai que ça peut être sympathique pour les ordures de ton espèce et ce sera un plaisir de t’y envoyer par un beau coup de pied dans le cul.

Le déserteur m'envoya un doigt d'honneur en serrant férocement les dents, je l'avais bien provoqué. Il avait avoué lui-même lorsqu'il prenait sa grosse tête : il est l'auteur des problèmes de l'agriculteur et veut s'emparer de sa compagnie pour je ne sais pour quelle raison. De plus, il est bel et bien un traitre du village de Kumo. Théoriquement, je viens d'accomplir ma mission. Elle consistait simplement de lever la voile sur le problème d'un riche exploitant agricole du pays de la foudre. Puisque le coupable est devant moi et de plus, un traitre, pourquoi ne pas en profiter pour ramasser les déchets et les foutre dans la poubelle ? Je fus tiré hors de mes pensées alors que le bougre devant moi, à moins d'une quinzaine de mètres, composa des signes à nouveau. Les deux gros boeufs que je croyais mort ou simplement hors d'état de nuire commencèrent à foncer sur moi dans une course qui pourrait s'avérer mortelle si je reste immobile. Je composai donc des mudras à nouveau et un sabre long de ses deux mètres apparurent dans ma main droite. Cette longueur sera suffisante. C'est la première fois que j'allais employer le Raijin Kusanagi sur un être vivant. Ces animaux serviront de test.

Alors qu'ils étaient proches, je fis quatre mouvements de bras suivit par mon corps. En un instant, les animaux ressemblaient plus qu'à des brochettes de viandes prêtes à cuire. Satisfait, je désactivais la technique et me préparais a lancé une pique à l'imbécile qui se dressai devant moi. Puis quelque chose attira mon attention. Ce n'était pas l'homme, non plus une quelconque technique ou un être vivant qui ne se dressait à nouveau de nulle part... Un liquide rougeâtre s'abattit sur le sol. Une pluie de sang, le fluide vital des animaux maintenant mort. Mes mouvements avaient fait virevolter le sang dans les airs. Normalement, une personne s'en serait foutue. Mais, mon corps ne répondait plus. Je regardais d'un air fasciné ce qu'on appelait un bain de sang. Lentement, je sentais que je perdais la raison, à nouveau. Cette fois-ci, c'était plus fort. Un sourire sadique se dessina sur mon visage et je jetais un regard moqueur au mec qui s'imposa devant moi sur son petit trône en bois. Je ne savais plus ce qui m'arrivait, mais une chose était sûre : j'ai soif de ce liquide qui me fascine autant. Et cet homme sera celui qui répondra à mon besoin.

Certes, cet homme remarqua le changement radical dans mon comportement. Quand un individu passe du stade calme à celui de malade mental, ça se voit. En toute vitesse, je fis un seul signe incantatoire. La technique que j'activais est Katsu, le jutsu qui me permet d'activer des explosifs à distance. Eh oui, le parchemin allait exploser sous peu et un nouveau spectacle allait s'offrit à moi ! Une explosion éclata, le Chûnin remarqua trop tard le véhicule exploser. Bien sûr, je le vis sauter vers l'arrière avant de voir apparaître un nouveau nuage de poussières suite à l'éclatement du parchemin. Alors que je regardais tranquillement, le résultat de mon piège, j'esquissais un visage atteint par l'horreur. En un court instant, je repris mon expression impassible. Ce n'était pas le moment de penser à ma réaction. Plus tard. La fumée se dissipa et mes membres tremblaient, j'avais eu peur de le tuer. Je me dirigeais en marchant vers le site de l'explosion et je vis quelque chose qui ne me fit ni chaud, ni froid, cette fois-ci. Le mec s'en est sorti presque indemne, il semblerait qu'il ait seulement perdu un pied, le gauche pour être précis. Il était inconscient et le sang coulait à vive allure. Je détournais le regard avec dégoût, dégoûté de ma réaction face au sang. Au moins, je vais pouvoir le ramener au village vivant. J'étais déçu sur un point, il ne m'a pas donné un beau combat comme je l'espérais. Cependant, ce moment passé ici m'avait fait ouvrir les yeux sur quelque chose.

Je repris la route vers Kumo, l’esprit plus à l’aise. Le pied du traitre était enveloppé par des bandages et ligoter. C’est avec un char que j’empruntais au riche agriculteur que je transportais le malheureux qui terminera en prison. Tout le long du trajet, je ne pensais qu’à une seule chose : ma réaction. D’où vient ce plaisir à voir le sang de mes ennemis couler au sol, moi qui hait tant la guerre et le massacre inutile ? J’ai peur de moi-même, maintenant. Je ne croyais pas que je pourrais être comme ça. Ce qui était encore plus difficile à accepter…

C’est de savoir que je me sentais tellement bien lors de ce moment…

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