Mise à part l’équipe Kigai, Masaru connaissait très peu de monde à Konoha. Il avait un peu perdu de vue ses amis de l’académie de par leur différence d’âge. Il n’était pas au même endroit qu’eux dans sa vie. Il avait donc appris à se débrouiller seul pour ce qui était des entraînements, ayant de toute façon déjà fait face à cette situation par le passé. Lorsque son père était partie rejoindre la rébellion, Masaru avait dû poursuivre ses entraînements à lui seul. Il avait pour habitude d’aller aux terrains d’entraînements, simplement parce que c’était l’endroit le plus près et le plus simple d’accès. Cela maximisait le temps d’entraînement. Aujourd’hui, toutefois, il avait décidé de faire autrement et se dirigeait donc vers les Grandes Portes, en direction de la forêt qui protégeait le village. Une fois les portes franchies, Masaru s’aventura dans la forêt sur une dizaine de mètres tout au plus avant de prendre sa forme bestiale de gorille. Mesurant près de deux mètre même sous sa forme animale, Masaru était maintenant couvert d’un pelage noir comme l’ébène. Il grimpa alors le premier arbre avec une facilité déconcertante pour un animal de cette taille. Ses bras musclés étaient fait pour de telles acrobaties.

Masaru adorait se promener ainsi, se balançant de branches en branches. Cela avait sur lui un effet libérateur. Il se sentait réellement libre, dans le sens où il ne dépendait de personne et, inversement, personne ne dépendait de lui. Il était donc libre de faire ce que bon lui semblait quand bon lui semblait. Un des avantages d’avoir quitté la maison familiale. La forêt était pratiquement la même que celle qu’il avait connu, alors c’était un jeu d’enfant pour lui que de promener à travers celle-ci. Il ne pouvait toutefois pas prétendre la connaître, il n’était ici que depuis un an à peine. Il laissait son instinct animal le guidé, se fiant à lui pour le mener à destination. Aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle. Il allait se fier à son instinct pour trouver le meilleur endroit pour s’entraîner.

Il se balançait d’arbres en arbres puis vis approché un espace sans arbre, mais qui semblait tout de même à l’ombre de par la cime des arbres tout autour. C’était l’endroit idéal pour s’entraîner en cette journée ensoleillée. Voyant la dernière branche arrivé, Masaru se balança de tout son poids puis sauta au dans les airs pour attirer avec fracas dans la petite plaine. Il senti aussitôt une présence près de lui, une paire d’yeux qui le fixait. Il reprit rapidement sa forme humaine puis se plaça en position défensive par instinct. Le Gekei inspecta les lieux d’un coup de regards tout autour de lui. Il vit alors le rocher sur lequel était assis un jeune homme. Il était assis en tailleur et Masaru ne fut pas étonné lorsqu’il remarqua qu’il était fixé par l’homme en question. Les dérangeait-t-il pendant sa méditation?

- Désolé. Je dérange?, demanda-t-il en se pointant lui-même du doigt

Il était loin de se douter que quelqu’un d’autre se trouverait déjà à cet endroit. De toute la forêt entière, il fallait qu’il tombe sur le seul endroit déjà occupé?

Malgré le regard insistant qu’il posait sur Masaru, l’homme assis sur la roche n’avait pas l’air particulièrement contrarié de sa présence. Il était assis en tailleur sur une assez grosse roche, une épée à ses cotées. Il resta assis à le fixer pendant quelques instants et le Gekei lui renvoya son regard. Certain aurait dire qu’il avait l’air serein, mais pour Masaru il avait plutôt l’air impassible, dépourvu de toutes émotions. Il finit par prendre la parole, avouant que le Genin de la Feuille faisait effectivement irruption pendant sa méditation, mais qu’il ne lui en voulait pas pour autant. Peut-être était-il vraiment serein au final, mais cela importait peu puisque l’épéiste reprenait la parole, lui demandant étrangement s’il était ici pour cueillir des fleurs. Masaru ne reconnut pas la question rhétorique de son interlocuteur et le dévisagea donc un peu d’un air interrogateur, se demandant s’il avait vraiment l’air d’être ici pour cueillir des fleurs.

- Non, répondit-il avec le plus grand sérieux, je parcourais la forêt pour un endroit où m’entrainer.

La vie de shinobi exigeait des entraînements quotidien et certains d’entre eux exigeait au Gekei de sortir en forêt, ce qui expliquait sa présence aujourd’hui. L’homme sur le rocher accepta sa réponse en hochant la tête. Il reprit de nouveau la parole, lui demandant alors s’il était de Konoha. Masaru montra son biceps gauche à l’épéiste et lui montra son bandeau shinobi, ne se doutant même pas qu’il pouvait s’agir d’un piège.

- Gekei Masaru, Genin de la Feuille.

Ce ne fut que lorsqu’il pensa à poser la même question à son interlocuteur que la possibilité qu’il ne soit pas de la Feuille lui traversa l’esprit. Les yeux toujours fixé sur l’étranger, il posa les yeux sur l’épée de l’homme quelques secondes, la trouvant plutôt longue pour être une épée ninja. Le doute s’installa alors dans son esprit. Il n’affichait peut-être aucune animosité pour l’instant, mais les choses pouvaient rapidement changer. Il chassa rapidement cette possibilité, se convainquant que sa proximité au village faisait sans doute de lui un Konohajin.

- Et vous, êtes-vous aussi de Konoha?

Le village était tellement grand qu’ils pouvaient très bien tous les deux être du même village et ne jamais s’être rencontrer. Le Gekei n’y était après tout que depuis deux ans. Il y avait même certaines parties du village où il n’avait jamais mis les pieds du tout, alors il y avait sans doute beaucoup de gens qu’ils n’avaient jamais rencontré.

Heureusement pour le Gekei, son interlocuteur était Konohajin lui aussi. Imitant Masaru, il déclina autant son nom que son grade. Il avait donc à faire à un Chûnin, même s’il c’était avant tout proclamé samouraï et ensuite shinobi de la feuille. Il y avait effectivement des rumeurs comme quoi plusieurs samouraïs auraient rejoint Konoha suite à sa création. En voici probablement un. Le Genin fut alors ramener de ses pensées lorsque le Taira se leva finalement de sa position de tailleur, ce qui forçait Masaru à le regarder de haut, quelque chose dont il n’avait pas l’habitude. Le samouraï prit alors de nouveau la parole, proposant au Gekei de s’entraîner tous les deux, s’il était intéressé dans un combat amical. Même s’il venait tout juste de se rencontrer, ils étaient tous les deux du même village, faisant d’eux des collègues. Le Gekei sentait déjà son sang se réchauffer dans ses veines. Il n’aurait pas pu demander mieux. De plus qu’il n’avait jamais eu la chance de s’opposer à un samouraï, ce qui amenait un tout autre défi en lui-même.

- Bien sûr. Ce sont sans l’ombre d’un doute les meilleurs entraînements.

Masaru c’était pratiquement toujours entraîné seul, son Père n’ayant pas été des plus présents durant à cause de la guerre. Lorsqu’il c’était inscrit à l’académie, il y avait découvert les combat amicaux et cela avait changé sa notion de l’entraînement. Il n’avait pas tout de suite compris le principe et avait envoyé par accident son adversaire à l’hôpital, mais il n’avait cela avait suffi pour le lui faire comprendre. Il regarda sans quitter des yeux le Taira sauter et descendre de sa roche, s’approchant de quelques pas du Gekei tout au plus. Masaru adopta alors une position de combat, les jambes fléchies et les poings vers l’avant.

- Prêt?, demanda-t-il au Chûnin alors que ses poings et ses avant-bras se couvraient d’une seconde peau, celle-ci faite en roche.

Dès qu’il eut l’approbation de son adversaire, Masaru chargea ses jambes de chakra puis fonça à toute vitesse sur le samouraï. Une fois sur lui, il lui envoya un coup de la droite avec ses gantelets de roc. Il enchaîna avec une demi-douzaine d’autre coup de poings pour ensuite envoyé puissant upper-cut sous le menton du samouraï. Toujours armé de ses gantelets, le Gekei attendait la réplique de l’épéiste.

Spoiler:

Spoiler:

Masaru appréhendait ce combat, n’ayant jamais eu la chance de se donner à fond contre quelqu’un sans que ce ne soit un examen ou une quelconque évaluation. Il pourrait voir ce que son style de combat valait sur le terrain. Il commença par couvrir ses poings de terres puis demanda à son adversaire du moment s’il était prêt. Sitôt lui eu-t-il répondu, le Gekei fonça sur le samouraï à toute vitesse et le bombarda de coup de poings qui pouvait faire vraiment mal autant pour la victime que l’utilisateur si elle n’était pas maîtrisée. Heureusement, Masaru avait amplement le temps de peaufiner la majorité de ses techniques depuis le temps. L’épéiste en face de lui réagi en un éclair, dégainant son sabre et parant chacun des coups envoyé par le Genin avec sa lame. Na gagnant visiblement aucun terrain sur ce combat, Masaru changea subitement de tactique en espérant surprendre son adversaire. Envoyant un dernier coup de poing visant la tête du samouraï, je m’accroupi aussitôt puis me relevai immédiatement pour envoyer mon autre poing sous son menton. Le coup connecta avec sa cible et le souleva de terre sous l’impact, mais Shingen-san se repris avec brio en exécutant un salto-arrière à une seule main. Il voulait mettre un peu de distance entre eux et éviter de se prendre un troisième assaut du Gekei qui pour l’instant avait le momentum du combat. Mais ce n’était pas pour durer.

Quelques mètres plus loin, l’épéiste se remettait du coup qu’il venait d’encaisser. Crachant un peu de sang au sol, il releva la tête pour afficher un large sourire. Malgré la douleur qu’il devait sentir, il semblait toutefois apprécier le combat. Son instinct animal fit alors des siennes, prévenant le Gekei du samouraï. Il s’en venait, ce n’était qu’une question de secondes. Comme de fait, le samouraï fonça à son tour sur moi, rengainant toutefois son katana avant. Masaru se demanda ce qu’il pouvait bien manigancer mais eu rapidement sa réponse alors que ledit katana refaisait surface, mais à une vitesse surhumaine. Le Gekei n’avait à peine quelques secondes pour réagir. Il leva aussitôt les bras, les couvrant le plus rapidement possible d’une couche de roche, mais ce ne fut pas suffisant. La force de la frappe fracassa ce qu’il il y avait de roche sur ses bras puis traça ses avant-bras d’une fine marque rouge écarlate. Ce n’était toutefois pas tout, puisqu’un deuxième coup identique au premier suivi alors que le Taïra dégainait son deuxième sabre à toute vitesse. Si ce n’était pas de son instinct animal, il se serait pris le coup d’épée de plein fouet. Il couvrit de nouveau ses avant-bras de roche, mais ce ne fut toujours pas suffisant et l’armure éclata tout en pourfendant les bras du Gekei. Couvrir les avant-bras et couvrir les poings n’étaient pas tout à fait la même chose. Il savait maintenant ce qu’il avait à pratiquer dans ses futures séances d’entraînement.

L’épéiste avait lui aussi fait mouche, laissant deux traits rouge sur les avant-bras gros comme des bûches du Gekei. Celui-ci n’avait toutefois pas tout montré au samouraï qui ne semblait pas connaître le clan. Profitant de la proximité entre eux, Masaru transforma son bras droit en un immense bras de gorille, son poing maintenant couvert d’un cuir noir et son bras couvert d’un pelage lui aussi noir. Il frappa alors le Taïra avec force en pleine poitrine, évitant toutefois le plexus solaire qu’il avait souvent habitude de prendre pour cible. Il ne tenait pas à tuer le samouraï même s’il avait un pressentiment qu’il en faudrait plus pour venir à bout de Shingen-san.

Spoiler:

Spoiler:

Le combat était serré, Masaru et Shingen-san étant à peu près au même niveau de puissance malgré leur différence de rang. Il ne fallait toutefois pas que se fier qu’au rang, chose que le samouraï n’aura nul autre choix de constater si ce n’était pas déjà fait. Échangeant chaque coup pour une autre, Masaru avait lancé sa deuxième offensive en lui envoyant son Shisubeki Naguru, évitant évidemment le point faible qu’il frappait habituellement. Décidément, ce samouraï avait des réflexes vites comme l’éclair, si bien qu’il réussit à dévier le coup que le Gorille lui envoya alors qu’il se trouvait littéralement sur lui. Le Shingen utilisa son épée pour dévier le coup de poing, mais se rendit bien vite qu’une seule épée ne serait nécessaire pour dévier l’immense bras. Il compléta alors avec une pirouette vers la gauche pour se sortir du champ d’attaque du Gekei. Masaru décida de poursuivre sur sa lancé pour lui assener un second coup, cette fois un revers de la main. Il s’apprêtait à pivoter à son tour pour frapper son adversaire, mais celui-ci avait apparemment une longueur d’avance sur Masaru.

Ne laissant même pas le temps au Gorille d’enchaîner un seul coup, le samouraï envoya sur lui ce qui semblait être une onde de choc qui ébranla le Genin. Plusieurs questions lui montèrent en tête : d’où provenait-elle? Comment avait-il fait cela? Le temps n’était toutefois pas aux questions, mais plutôt à la réaction. Car Masaru était peut-être un peu simplet par moment, mais il n’était pas dupe. Il savait très bien que ce n’était que l’introduction à une autre attaque. Le Gekei vint alors à la conclusion qu’il ne battrait pas son adversaire par la vitesse, celui-ci était beaucoup plus agile que le tas de muscle qu’il était. Il devrait user de la force, pure et brut, mais pas comme à son habitude. Il devra préparer un peu le terrain et attendre le moment opportun, ce qui ne lui ressemblait pas. Shingen-san était un adversaire de taille et forçait Masaru à sortir de sa zone de confort, l’obligeait à user sa matière grise un peu plus. Le samouraï passa effectivement à la contre-attaque, profitant des quelques secondes que lui avait donné son onde de choc pour foncer sur le Gorille. Sauf que cette fois, le Gekei était bien déterminé à paré l’offensive du samouraï.

Concentrant une immense quantité de chakra dans son corps, il couvrit celui-ci d’une épaisse couche de roche. Une fois l’armure compléter, il sentit aussitôt le contrecoup de sa technique et réalisa qu’il avait dépensé d’une quantité de chakra bien plus grande que nécessaire. L’armure tint le coup face à l’assaut du Taïra, qui usa encore une fois de sa vitesse et de son agilité pour changer la direction de son coup à la dernière seconde. Le Gorille relâcha son armure une fois le deuxième coup contré, sentant son chakra se vider à travers ladite armure. La roche retomba au sol d’un seul coup, accompagné du Gekei qui fut forcé à poser le genou au sol. Il avait besoin d’encore un peu de pratique avec ses affinités pour réaliser efficacement des techniques de ce niveau. Reprenant son souffle, Masaru leva le regard vers Shingen-san et lui afficha un sourire qui se voulait à la fois complice et narquois. Masaru avait bien aimé son combat contre le samouraï puisqu’il le forçait à pousser ses limites, mais il devait admettre qu’il avait perdu cette manche. C’était un peu de sa propre faute, puisqu’il avait mal géré sa dépense de chakra, mais il ne pouvait lui enlever le fait qu’il avait provoqué cette erreur qui avait mené à sa défaite.

- Vous m’avez bien eu sur ce coup, Shingen-san. Je manque malheureusement d’encore un peu de pratique avec mes affinités, surtout sur aussi grande surface, lança-t-il avec un ton moqueur en parlant de son immense stature.

Il n’avait pas difficulté avec son Genkostu Kyojin, mais pour cette technique il n’avait à couvrir que son bras, qui était assez imposant, certes, mais pas autant que son corps tout entier. Il avait peut-être perdu cette manche, mais il en avait sans l’ombre d’un doute tiré plus d’une leçon.

Spoiler: