Perplexe...
L'organisation commençait enfin à se mettre dans un mécanisme en marche, sirotant encore une fois ta boisson qui se faisait désormais entièrement vide, tu restais simple spectatrice de tout ce grabuge. Tu avais d'ailleurs perdu de vue ton coéquipier, cette tête brulée pouvait se débrouiller seul, mais il n'était guerre le plus malin de la bande. Tu haussais les épaules, avec son tempérament, il aurait tôt fait de s'attirer des problèmes et de revenir vers toi.
Néanmoins, tu fus saisis par une femme, à l'allure paniquée. Elle s'était dirigée vers toi comme si tu étais la seule personne apte à l'aider en cet instant. Ne voyait-elle pas ton bandeau ? N'était-elle pas en mesure de comprendre que tu ne faisais pas partie des soldats de ce village. Même si tu avais l'envie de l'aider, tu étais clairement paralysée par tout ce protocole mis en place. Malgré tout, tu ne pouvais pas rester sourde à ses supplications. Toi qui avait d'abord mit sa panique sur le contexte général se retrouvait plus mitigée après la première écoute de son discours.
Des informations importantes ? Tu ne savais pas en quoi elle pouvait avoir ce genre de chose mais tu ne pouvais pas non plus l'ignorer. Tu avais tendance à la croire, bien que tu savais que beaucoup serait capable de mentir pour s'assurer une protection quelconque. Songeuse, avant que tu ne puisses lui adresser la parole, ce ninja que tu avais pu entrevoir précédemment et qui s'était fait relever de ses fonctions vint à passer devant vous.
Tu restais prudente, tu ne connaissais pas les tenants et les aboutissants, toi qui étais externe en toute chose sur cet évènement. Passant un bras devant la civile, tu marquais par ce simple geste en somme assez banal que tu ne comptais pas la laisser tomber. Tu n'avais aucune raison de le faire, aucun sens du devoir à son égard, aucune pitié pour elle. Peut-être que tu le faisais uniquement car tu devais le faire qu'importe la raison.
Cependant, tu n'avais aucune raison de craindre plus que cela le shinobi qui te faisait face. Puisqu'elle cherchait de l'aide, il n'était pas impossible qu'il puisse t'aider, bien que tu agissais toujours avec grande prudence. Ce qui te rendais néanmoins encore plus perplexe sur la situation, c'était qu'il l'avait désigné comme étant l'Hokage du village. Décidemment, il te manquait encore beaucoup d'élément pour saisir la situation.
- Cette femme prétend avoir des informations essentielles quant à l'attaque. Il serait préférable de le rediriger vers un de vos supérieurs pour qu'il puisse l'interroger.
Ta parole était monocorde, ton visage figé. Tu avais toujours ce bras qui se voulait rassurant vis à vis de la pauvre femme incapable de se défendre par elle même. Tu attendais de voir la suite, préparée à toutes sortes de scénario.