Le temps semble se distorde comme s'il souhaite lutter pour garder captive chacune des secondes qui s'écoulent. Elle ouvre les yeux lentement et sa vision s'affine avec difficulté tandis que le sifflement dans ses oreilles semble gagner en ampleur. Elle remarque alors le liquide carmin qui englobe l'une de ses mains en appui sur le sol. Ce n'est pas son sang mais celui du scientifique à qui elle faisait passer des examens médicaux. Elle se redresse et observe le fluide vital qui macule sa paume avec un mélange de curiosité et d'incompréhension. Puis le présent reprend ses droits et le voile qui l'entourait s'évapore lorsque l'adrénaline se déverse dans son corps.

Au sifflement se succèdent alors des cris, des pleurs ou des insultes. Et à la vision d'un homme mort s'ajoute celle de plusieurs cadavres répartis aléatoirement sur le sol. Saori se force à se souvenir. Une explosion. Non, plusieurs. Les premières détonations semblaient lointaines et les suivantes se sont rapprochées peu à peu. La dernière a tout simplement fissuré les murs du centre de soin et déversé roches et mort sur les occupants du lieu. Elle a été chanceuse...

*Une attaque?* se questionne-t-elle tandis qu'elle avance contre le mur, un bras en appui. "Je dois... Il faut que..."

Quoi, exactement? Son instinct lui commande de fuir, de sauver sa peau si tant est que le danger ne soit pas encore écarté. Mais son entraînement la pousse à opter pour la raison. Des gens ont besoin d'elle! La noiraude s'accorde alors quelques instants pour reprendre complètement ses esprits et laisser sa capacité analytique reprendre le dessus sur son cerveau reptilien. Ce qu'il convient de faire? Identifier les blessés graves et lutter à leurs côtés pour repousser la mort qui menace de les entraîner.

Malheureusement les victimes sont trop nombreuses. Elle ne pourra pas sauver tout le monde. Ses collègues non plus! Il faudra faire des choix! Désigner ceux qui vivront de ceux qui sombreront dans les ténèbres. Un travail ingrat, pénible. Mais malheureusement nécessaire dans un monde où la mort sera toujours rassasiée. L'enfant de Kaze avance dans un couloir dévasté tout en se forçant à se remémorer les noms des principaux responsables du projet. Des acteurs vitaux du projet du Kyomu et de Kumo.

La noiraude ignore alors les râles des mourants ou les mains tremblantes levées dans sa direction. Mais cela ne l'empêche pas pour autant de les entendre ou de les voir. Elle souhaite un bref instant être comme Tengoku: l'absence d'empathie lui serait des plus utiles en cet instant...

Après quelques minutes qui prennent des allures d'éternité, Saori pénètre dans une salle plus grande. Cette dernière, encore en construction, devait être terminée dans les jours suivants. Maintenant elle menace de s'écrouler comme le suggèrent les pluies de roche poussiéreuse qui s'échappent de son plafond. L'équilibre est précaire et le danger, imminent. Ce qui force la jeune femme à revoir l'ordre de ses priorités quant aux personnes à soigner. Et c'est alors que le voit: Kinzoku Izaya. Superviseur de la construction et manieur de métal. Deux arguments qui le placent judicieusement en tête de liste...

"Ça va aller..." lâche-t-elle en se laissant tomber aux côtés du kumojin. "Ça va aller!"

Son ton manque peut-être de conviction tout comme sa voix manque de puissance. Encore sonnée par les événements, Saori doit se faire violence pour stabiliser son flux de chakra ou ses pensées. Et ce n'est qu'alors qu'elle dépose divers sceaux médicaux sur les plaies du Kinzoku, posant de temps à autre son regard sur l'homme comme pour s'assurer qu'il ne s'évade pas dans les méandres de l'inconscience.

"Le plafond... Il ne va pas tarder à céder..."

En d'autres circonstances elle se préoccuperait davantage du patient. Mais les circonstances, justement, les rapprochent tous d'une mort certaine. Lui, elle, les autres personnes blessées au sol ou qui commencent tout juste à se relever, hagards. Le kumojin saura quoi faire pour écarter le danger. Mais avant cela elle doit lui en donner les moyens. Elle dépose la paume de sa main sur le torse de l'homme tandis que ses sceaux continuent d'officier. Le point de contact s'illumine d'une lumière claire et apaisante tandis que la noiraude transfère une partie de son chakra dans le corps de son patient à l'aide d'un sceau. Suffisant pour lui donner un regain d'énergie? La réponse - ou la sentence - ne devrait pas tarder à tomber...

focliker!:

Debout devant l’imposante structure métallique, j’observais d’un œil inquiet, comme un parent observerait son enfant, l’avancement du complexe. Voir ainsi toutes ces personnes s’affairer à leur tâche dans la construction du complexe scientifique me procurait un bonheur et une fierté que je n’aurai jamais cru pouvoir ressentir un jour. A travers ce projet, j’apportai ma pierre à l’édifice de mon pays natal et de mon pays d’adoption. J’apportai ma contribution, une contribution significative qui je l’espérais aller propulser le peuple de mes deux patries vers la prospérité, car je ne demandais rien de plus que cela. Que paix et prospérité ne soient plus qu’un doux rêve, mais une réalité. Je savais le chemin pour y parvenir très long et parsemé d’embuche, mais j’effectuai la mon premier pas – réussi – vers celui-ci. Alors que je marchais dans les couloirs du complexe, déambulant entre les différentes ailes scrutant le moindre détail, le moindre problème. Mais contrairement à ce que j’avais pu vivre durant ce long et éprouvant mois, tout semblait aller pour le mieux.

Tous, hommes et femmes, s’affairaient à la tâche qui leur avait été confié avec plus de vigueur que j’en avais vu jusqu’alors. La fin du chantier approchait et tous commençaient à comprendre ce dont il était question. L’imposante structure, mêlant traditionalisme de par sa forme et progressisme de par sa fonction dominait la ville. Située à son extrémité sud-est, elle donnait d’un côté sur Toukestsu, capitale de Shimo no Kuni et de l’autre sur le lac Towada. Il disposait ainsi d’un accès par la mer à travers le fleuve Towada et un accès sur les grandes routes menant à la capitale, l’épicentre de l’activité du pays. La place avait été choisie avec soin, après maintes discussions avec les administrations. Certains auraient voulu qu’il soit intégré dans le cœur de la capitale, d’autre au contraire souhaitait éloigner le centre de l’activité de la grande ville. Mais tandis que chacun tentait de tirer la couverture vers soi, je m’efforçais de penser pour le bien commun.

Les autorités et autres représentant des différentes factions discutaient des derniers détails tandis que je m’occupais du chantier. J’avais eu vent de l’un des proches de Saibogu Red ainsi que des autorités Kumojins que des dissensions étaient apparues dans le camp de la chef du Kyomu. Les membres de son clan qui devait nous rejoindre ne semblaient pas être de cet avis et toute la conception « technologique » du bâtiment avait pris du retard. Un retard que nous ne pouvions plus nous permettre de faire croître, au risque de faire dépasser les délais et de perdre notre main d’œuvre. Les membres de mon clan menaient leur tâche à bien, d’une efficacité toutefois discutable. Ceux-ci ne semblaient pas encore habitué à la nouvelle vie qui s’offrait à eux, une vie de paix et de prospérité. Ils nourrissaient au contraire des doutes sur les intentions du village et sur les miennes, n’ayant confiance qu’en leur Daimyo : Oni Kinzoku. Un contretemps qu’il me faudrait régler un autre jour. Enfin, les soldats Kumojins effectuaient leur travail avec le sérieux qu’il leur était propre : d’une efficacité exemplaire pour certains ou discutables pour d’autres. Rien ne pouvait être parfait, mais arrivait toujours un point où je m’agaçais devant de tels comportement. Si les gens étaient un peu moins égoïstes… Mais je ne me laissai pas abattre et continuait à féliciter tous ceux que je croisai. Après tout c’était aussi leur réussite.

Bien que j’aie voulu m’entretenir avec les autorités et le clan Saibogu aux côtés de Red, j’avais décidé endosser le rôle du maître d’ouvrage. Avec à mes côtés les différents maîtres d’œuvres, je surveillai l’avancée du chantier et solutionnais les problèmes qui apparaissaient au fur et à mesure de la conception et de la construction du complexe. Et ceux-ci étaient légions : sol trop mou par rapport aux mesures nécessitant des fondations plus profondes, manque de matériaux, problème technique, manque de personnel, contretemps due à une raison X ou Y… Mais rien de toute cela ne porta atteinte à mes convictions et je faisais en sorte de toujours apporter la même vigueur et la même motivation lors de mes discussions.

Je me tenais dans un couloir, m’entretenant avec les scientifiques chargés d’investir la zone, quand une série d’explosion retentit dans tout le complexe. J’entendis les unes après les autres les bombes exploser et je vis sur le visage des scientifiques que la terreur avait pris le pas sur leur raison. Mon cœur battait à tout allure et les questions se bousculaient dans mon esprit. Combien de personnes étaient blessé ? La structure allait-elle s’effondrer ? Qu’elle était la situation ? C’était alors qu’une bombe explosa dans la pièce d’à côté, faisant imploser le mur à ma droite. Je fus propulsée sur la gauche, écraser sur le mur par le souffle de l’explosion. Déboussolée, j’avais perdu toute conception du monde qui m’entourait. Mon corps me faisait souffrir et une violente douleur me prit au crane, des nausées vinrent parfaire ce tableau. La vision troublée, je tentais de reprendre conscience des événements. Je posais une main au sol, essayant péniblement de me relever sans succès. Une personne, que je ne parvins pas à reconnaître se vint à mon niveau et commença à me prodiguer des soins. Quelques secondes plus tard, je reconnus Suchiru Saori, membre du Kyomu et médecin de profession. La douleur était oppressante, je me crispai et me retenait pour ne pas crier et céder à la panique. D’après les douleurs certaines côtes semblaient avoir cassées mon épaule gauche était déboitée. Mais pire encore, le plafond menaçait de s’effondrer sur nous. Revenu à moi grâce aux soins prodigués je sentais mes réserves de chakra augmenter. L’eisennin devait user d’une technique de transfert de chakra pour me permettre de réagir à la menace de mort imminente ce que je fis aussitôt. Je serai les dents pour ignorer la douleur qui m’assaillait et fis série de mudra. Je posai ensuite la main sur le sol et un pilier jaillit en face de moi et vint consolider la structure.

« Stabilisez-moi puis occupez-vous des autres blessés ! Criai-je alors dans un élan de rage et de douleur. Sauvez en le plus possible et dites aux membres de mon clan capable de marcher de me rejoindre ! »

Spoiler:

Des flammes, des cris. Toute la structure du centre de recherche menace de s'écraser sur vous, le personnel, mais également sur les divers prototypes d'appareils et autre machines élaborézs dans le cadre du projet de la flotte de navire aérien. Vous ne pourrez malheureusement sauver tout ce qui mérite d'être sauvé, pas seul en tout cas. Vous allez avoir besoin de soutien. Malheureusement la plupart des individus en charge de vous aider ont besoin de soin immédiat afin d'être remis sur pied ou tout du moins suffisamment apte à faire ce que vous leur demanderez. Dans le même temps Izaya repère plusieurs problèmes qu'il juge nécessaire de résoudre au plus vite.

Turbo propulseur à chakra : L'appareil en plus d'avoir été saboté et fortement endommagé. Un déséquilibre entre les différents canaux de chakra de l’appareil menace de faire exploser tout l'entrepôt. Des ingénieurs Saibogu peuvent le réparer.
-Un ingénieurs Saibogu répare 10% par tour.
-Le moteur explosera au bout de 5 tours

Structure du centre : Grandement endommagée, celle-ci tend à se détériorer rapidement notamment en raison de la combustion a haute température de divers carburants qui font fondre le métal qui compose la structure. Les Kinzoku peuvent maintenir la structure sans pour autant stopper sa détérioration.
-La structure a besoin d'un Kinzoku supplémentaire par tour pour être maintenue.
-A vous de trouver comment stopper le processus de détérioration.

Le reste : D'autres joyeusetés apparaîtrons au cours du rp afin de vous compliquer la tâche. Ce sera à vous de vous adapter en conséquence.


Saori :
Considérez que tous les effectifs viables sont incapables de vous aider tant qu'ils n'auront pas reçu de soins. Saori ne peut remettre en état qu'une seule personne par tour, choisissez judicieusement selon vos besoins.

Ingénieurs Saibogu : Permet d'effectuer des opérations sur des machines
Kinzoku : Permet de contrôler le métal dans l'usine.
Garde Shinobi : Un garde qui contrôle une des affinités primaires aux choix pour vous aider.
Médecin : Permet de ranimer une personne supplémentaire par tour.

Izaya :
Dans ce rp Izaya doit être considéré à la fois comme un Kinzoku et comme un Saibogu (ce dernier ayant déjà apprit un semblant de base grâce à Red et au centre de recherche). Il a donc la possibilité d'endosser ces deux rôles, mais un seul à la fois. Il ne peut cependant réparer le «  Turbo propulseur à chakra » que si un Ingénrieur Saibogu est présent à ses côtés pour l'épauler.

Résumé :
État de la structure :
-En train de fondre en raison d'épaisse nappe de carburant en fusion.
-Nécessite 1 Kinzoku pour être maintenu en état durant ce tour.
État du moteur :
-Réparation : 0%
-0 Ingénieur Saibogu travaille dessus

Note : Il n'y a pas une façon de réussir. A vous de vous organiser et d'être inventif dans ce rp.

Have fun ♥