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| (#) Sujet: Le Chalet - Construction [Solo] Sam 2 Mai 2015 - 0:11 | |
| Elle s’était reposée deux jours dans l’unique ville portuaire de Yu no Kuni. Elle avait profité également de ce court séjour pour se réapprovisionner, obtenir plus ou moins une carte détaillée de la zone pour pouvoir la quitter le plus tôt possible, et de la meilleure façon possible – les routes les plus sûres, les raccourcies, les impasses, les risques naturelles comme humains … - mais également réfléchir sur la suite de son parcours. Tout était clair dans son esprit, et incroyablement « simple ». Elle allait tout d’abord se rendre au Pays du Feu afin de finaliser l’alliance commerciale et militaire entre Konoha et Suna puis aller se recueillir sur les différentes tombes de sa famille maternelle enterrée là-bas. Le document signé, et en main, elle allait l’envoyer dans les meilleures conditions à Suna, en félicitant rapidement le prochain Kazekage en travers d’une lettre « polie » et « courtoise ». Sans mettre un pied au pays du Vent, elle allait rejoindre Howaito pour apprendre les tenants et aboutissants des différents secrets de ce monde, quel qu’en soit le prix …. Dans l’immédiat. Pour la suite, seul l’avenir lui dira de ce qui allait se passer, ce qui allait se présenter à la demoiselle … Cependant, à peine avait-elle marché deux petites heures – passant aux abords de quelques thermes coquettes – qu’elle tomba sur une scène bien triste. Une famille était jetée de leur propriété – ou commerce plutôt – car elle ne payait guère les différents taxes et factures. Tsukiko aurait continué son chemin si une petite fille avec son nounours ne l’avait pas fixé étrangement, ou si elle n’avait pas entendu les paroles du père. - Je vous en prie, nous avons été dévalisés ! J’allais payer, tous ces retards, mais on m’a volé ! Aidez-moi à retrouver ces voyous et je vous paierai tout, et davantage même, pitié ! Qu’importe les suppliques, elle fut rejetée qu’avec plus de force par le fonctionnaire et sa garde. Une scène banale pour beaucoup – on ne payait pas, on ne restait pas là, l’ordre naturelle des choses dans ce monde impitoyable –, qui ne rendait que « triste ». Dans le cœur de la blonde, c’était un tout autre sentiment qui pointait le bout de son nez « la culpabilité ». Gosse des rues, elle avait dévalisé à plus d’une reprise une ou deux maisons à l’époque et, son dernier « vol », elle avait réduit une famille à un état similaire à celle d’aujourd’hui. Elle se souviendrait toujours de cette petite fille qui l’observait innocemment, lui souriant même, et le ton suppliant du père ou encore les pleurs de la mère. La suite n’avait été guère rose pour eux … - Ils doivent combien ? finit-elle par dire, en s’approchant. - Qui êtes-vous ? - Un riche investisseur. Je suis à la recherche de quelques établissements lucratifs pour mon argent qui déborde, répondit-elle avec un ton « ennuyé ». Elle prenait le rôle de la demoiselle un brin trop riche. Oui elle était riche, mais pas aussi riche que Crésus … - Ces thermes ne rapportent rien. - Tout rapporte si on sait s’y prendre. Combien ? Et les négociations commencèrent pour obtenir chaque information. Quatre à cinq mois de factures s’étaient accumulés. Malgré la bonne position des thermes, sa mauvaise communication et ses employés incompétents avaient dégradé la réputation du lieu. - Si vous rachetez, deux mois. En deux mois, je veux mes deux mois de factures ainsi que les cinq mois qui sont en retard, insista le fonctionnaire. Votre nom et prénom, s’il vous plaît. Assis dans la salle principale de ce commerce, elle signa ce fameux pacte. Aussitôt signé, aussitôt déguerpissait-il. Quant à la famille, elle regarda avec des yeux ronds la jeune fille. - Je ne peux pas rester ici deux mois. En moins d’un mois, on relance ce commerce, et vous allez vous en charger en suivant mes recommandations. Quant à nos revenus et dépenses, on verra cela à la fin du mois … D’ici là. D’ici là, la décoration était à refaire. Le ménage également. Tout à refaire. Heureusement, elle avait suffisamment les moyens grâce au Heaven Night. D’une grande à une autre, elle pouvait obtenir plus ou moins un relevé régulier de ses comptes, et à priori, l’argent devrait s’accumuler. - Reposez-vous, demain, nous avons une longue journée… Quant à vos voleurs, la moindre information ? Aucune. Forcément. Si c’était vrai et si la famille avait l’équivalent de quatre à cinq mois d’économies, il fallait les retrouver …
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