C’est en courant dans les quartiers du clan Aburame que Koya rencontra l’une de ses idoles pour la première fois. Bien sûr, tout le monde connais le visage de l’Hokage, mais c’est une autre histoire de pouvoir dire qu’on l’a rencontré en personne, encore moins de pouvoir dire qu’on lui est littéralement tomber dessus…

En tournant le coin d’un couloir, dans l’une des places communes ou les jeunes arrivait tout sourire avec leurs insectes pour jouer, le grand basané qui ne regardait apparemment pas où il allait tomba face à face avec la petite Mizuki, la frappant de plein fouet, ils se retrouvèrent tous deux au sol.

- Oh mon dieu, pardon, vous n’avez rien ? Est-ce que je vous ai touché, vous n’avez pas mal nulle part ?

Sur la défensive, Koya espérait qu’aucun de ses nano-insectes n’avait tenté le grand saut sur la jolie demoiselle qu’il venait de percuter. Puis, il perdit tous ses moyens en voyant l’importance de cette rencontre.

- Ho.. Hokage… Pardon, pardon !

Rouge de honte, Koya s’agenouilla tel un samouraï en plaquant son front contre le plancher de bois franc. Cette femme n’était pas qu’une simple légende, c’était la deuxième Hokage de son clan a avoir accédé jusqu’au trône du village…

- Je suis désolé, je … Aburame Koya, mademoiselle. Je m’excuse infiniment.

Tout en restant dans cette position de soumission, Koya attendait qu’elle ne donne signe de vie, honteux de l’avoir percuté si bêtement.


@Aburame Mizuki

Des jours que j’arpentai ses rues alors que, depuis plusieurs années maintenant, je n’y passais que très rarement – malheureusement. Le quartier du clan Aburame était l’endroit où j’avais grandi, où mes parents vivaient, où ma famille vivait. Mais depuis que j’avais été engagée par Miko dans le palais, mon temps se consacrait au village en entier, et je devais avouer que le temps consacré à mon clan et à ma famille était considérablement réduit. En fait, c’était même plutôt eux qui venaient à moi, plutôt que l’inverse, à quelques exceptions près.

Mais depuis quelques temps, j’avais besoin de me rendre chez Cho, grand-mère et cheffe du clan Aburame. Détentrice du pacte des papillons, elle avait accepté de me l’enseigner et de faire en sorte que ce pacte soit également le mien. J’avais appris tout d’abord à invoquer, puis à faire connaissance avec les invocations, afin qu’elles aussi acceptent de m’avoir comme « maîtresse ». Tout était sur la bonne voie, mais je ne voulais pas faire de vague, ni précipiter les choses, d’autant que le pacte de Suguato allait s’avérer bien plus compliqué à obtenir. Les scolopendres obéissaient à un maître plus… dangereux que je ne le suis, et les convaincre de me suivre allait nécessiter tout un travail de fond.

Je sortais d’un nouvel entraînement et, perdue dans mes pensées, ne vit pas le Goliath qui me percuta au détour d’une rue, me faisant tomber par terre.

- Désolée, je regardais pas où je marchais et je…

Mais à peine eussé-je le temps de me relever et de terminer ma phrase que le shinobi se mit à genoux et se répandit en excuse. J’arquai un sourcil. Aburame Koya, hein ? Vaguement entendu parler. Un genin classique, prometteur mais qui ne faisait pas de vague pour le moment. Elève de Leika si ma mémoire est bonne. Je lui adressai un sourire.

- Inutile de t’excuser, je suis toute aussi fautive, je ne regardais pas où j’allais. Relève toi.

Bon il était légèrement (ça va hein) plus grand que moi, mais bon. J’observai rapidement ses vêtements et son corps pour voir s’il n’avait aucune égratignure.

- Ca a l’air d’aller. Toi aussi, trop occupé à réfléchir pour regarder où tu marches ?

Heureux de voir que la rouquine ne semblait pas le tenir responsable pour ce petit accrochage, le Genin qui venait juste de se relever s’inclina respectueusement avant de lui avouer la réelle raison de sa venue au sain du domaine familiale. Comme le disait son ancien mentor, il valait mieux ne pas passer par quatre chemins. Le grand homme au teint basaner pris une grande respiration, puis commença à expliquer à Mizuki le pourquoi de sa présence ici, dans un endroit si spécial aux yeux de tout Aburame.

- En réalité, je suis ici pour trouver de l’aide, je viens de blesser mon maitre et même si Leika va survivre, je me sens responsable pour tout le mal que je cause autour de moi. Je suis d’ailleurs très étonné de voir que mes insectes ne se sont pas essayés sur vous… Ils sont incontrôlables et détruise tout se que je touche, je n’en peux plus…

Il était temps de s’en débraser, de vider son corps et de débuter une vie de Shinobi. Il trouverait bien le moyen d’être utile sans ses insectes…

- Je cherche un membre du clan capable de me débraser de mes insectes… Je sais que c’est quelque chose d’assez… tabou, que les gens n’approuveront peut-être pas mon choix et ainsi de suite, mais je ne peux supporter de blesser d’autres gens auxquels je tiens. J’ai déjà fait souffrir beaucoup trop de gens importants pour moi, je vous en prie, aidez-moi, j’ai entendu dire que vous étiez l’un des meilleurs, vous étiez l’élève de Dame Miko, elle vous à bien transmit l’art de la médecine non ? Pouvez-vous m’aider à éliminer ses nano-insectes ?

Toutes les chances du Genin reposaient désormais entre les mains de la femme qui dirigeait ce village, son avenir dépendait de la réponse qu’elle lui donnerait. Il n’avait jamais pensé devoir recourir à de telle méthode, mais après avoir vu la réaction de Leika alors qu’elle se brulait au contact des insectes, Koya qui toute sa vie s’était fait rejeter était prêt à perdre une partie de lui-même pour pouvoir garder sa nouvelle amie.

Un peu honteux d’imposer une telle situation à la jeune femme, l’armoire à glace recula d’un pas.

- Je suis désolé, je ne veux pas vous déranger avec mes problèmes, vous devez être occupé, je devrais peut-être demander à Cho ?

Sérieusement, il n’en avait aucune idée, tout ce qu’il savait c’était qu’il partirait le soir même si personne n’arrivait à l’aider avec son problème. Il ne pouvait pas rester une menace pour son propre village.