J'étais bien content de recevoir ma première mission après seulement quelques jours de ma promotion, qui plus est, une mission de rang C. Je pouvais être fier de commencer dans le début de la cour des grands, car tout le monde peut se le dire, les missions de rang D sont chiantes à faire. Enfin, ce n'est que d'après certains ninjas que je tiens ses sources. Par contre, la mission me laisse un peu perplexe. On me demande de remporter une course à cheval pour faire bonne impression dans un certain village alors que je n'en ai jamais fait... Soit, j'imagine que je dois apprendre sur place ou bien improviser. Perdre n'est pas une option, car l'échec aura un impact assez important sur la réputation de Kumo. Pourquoi une telle mission alors que je suis certain qu'un autre ninja dans ce village a déjà fait de l'équitation et serait plus adéquat à faire ce travail ?

Bref, passons. Cela faisait quelques heures sans plus que je marche sans savoir où j'allais réellement, je ne faisais que suivre les indications d'une carte pour arriver au lieu de la mission. Arriver à destination, j'ai compris que la course avait lieu en plein dans un carnaval. Je demandais à quelques civils les indications pour la réception de la course. Chose faite, je me dirigeais vers la réception pour donner mon nom puisque c'est le village qui m'a inscrit. J'entrai dans une sorte d'écurie à l'allure ancestrale. Une relique qui a survécu à la guerre peut-être... J'arrivais dans ce trou et entrai dans le bureau au deuxième étage pour donner ma présence. La secrétaire me fit part qu'un cheval était loué à mon nom dans l'enclos numéro dix-sept. Curieux, je descendis voir la bête que le village m'avait réservée. Arrivé devant un enclos bien entretenus, je vis un beau cheval au poil brun foncé parfaitement calme qui bouffait du foin dans un coin. Sur la clôture, mon nom était inscrit en tant que propriétaire temporaire. J'interloquais un employé du coin pour savoir si la bête est en bonne santé et il me répondit par l'affirmative. Il me rassura aussi que ce cheval à gagner plusieurs compétitions et que la grande majorité des partisans parient sur ce cheval. Je vois que Kumo emploie les grands moyens et que le village est sûr de lui. Il se foute royalement du monteur, mais ils parient tout sur l'animal. Certes, je trouve qu'employer un moyen tel que celui-ci est un peu... comme tricher je dois dire.

Cette remarque ne change aucunement ma mission. La course commençai quatre heures après mon arrivée, disons que je suis arrivé légèrement en avance. Le parcours est simple : un circuit en huit. Le premier à faire trois tours du circuit gagne la course. Huit participants au total sur la ligne de départ et le monde était stressé. Dans mon cas, je ne crois pas que gagner ou perdre me dérange sauf le bien de la mission. J'ai demandé des trucs à certains participants en me faisant passer pour un partisan de chevaux. Ils m'ont tous donnés de très bons conseils. La tête qu'ils ont affichés sur leur visage lorsqu'ils aient compris que j'étais, moi aussi, un participant. La collecte d'information a été très utile et il ne restait plus qu'à les appliquer dans quelques instants. Silence complet sur le parcours, nous attendions toute la fin du décompte. Un arbitre se plaça sur une haute chaise et pointa une sorte de pistolet à fusée éclaireur dans les airs. Au même moment qu'il criait « Go », il appuya sur la gâchette et un énorme bruit se fit entendre dans le dôme où la course avait lieu. Signal donné, les chevaux partirent tous ensemble.

- ... Qu'est-ce que..?!

Ils donnent des stéroïdes à ce cheval ou quoi ? J'ai fait les trois tours en trois minutes ou un peu plus. Les autres participants n'ont que terminé le parcours en quatre minutes. Je descendais du cheval, un peu confus de ce qui venait de se passer, alors que des journalistes et des partisans venaient me poser plusieurs questions et aussi, des autographes. Je réussis d'un moyen ou d'un autre de m'éclipser de ce tas de gens et je m'enfuyais avant même qu'on me donne la médaille d'or pour avoir réussi l'épreuve en premier. J'ai terminé la mission, non ? La réputation de Kumo va augmenter et cette victoire sera bénéfique pour le village. Les journalistes pourront écrire dans leur prochain numéro qu'un adolescent de Kumo a gagné facilement une course à cheval. Le nécessaire est fait. Pourtant, si jamais ce cheval a été nourrit avec des suppléments et que quelqu'un l'apprend, je crois que Kumo va en prendre un coup... Prie pour que cela n'arrive pas, Raikage.J’allais préparer mes affaires quand qu’un homme âgée de la trentaine m’avertis que le lendemain, un second round aurait lieu. Je n'ai pas fini mon boulot, moi.

En ce moment, je me retrouvais donc à la même place que j'étais hier avec les mêmes participants de la veille, tous prêt à gagner peu importent le coût. Franchement, à quoi bon de gagner une médaille d'or et un peu de gloire ? Mettant ceci de côté, je me rappelais comment s'était déroulée ma soirée d'hier. Après que j'ai appris la nouvelle d'un deuxième tour le lendemain après-midi, j'ai décidé de faire un tour dans le village puisque je n'ai pas eu le temps de visiter depuis mon arrivé. Le village était assez grand et le carnaval continuait, les gens fêtaient sans gêne et buvait comme si leur vie en dépendait. Étrangement, je n'avais pas envie de fêter, je me sentais très à l'aise pour faire un peu d'entrainement. Malheureusement, un village comme celui-ci ne peut avoir d'équipement pour s'entrainer puisqu'il n'est pas militarisé. J'ai dû faire comme à l'ancienne : sortir de village et aller dans la forêt. J'ai fait de l'entrainement physique tout le reste de l'après-midi et de la pratique de jutsus une bonne partie de la soirée. J'ai passé un bon moment jusqu'à environ une heure du matin dans un restaurant à manger et à boire un peu autour de gens qui me souhaitaient bonne chance pour le deuxième round.

Comme tout bon matin, je dormais paisiblement avant que mon réveil ne sonne que pour me tirer des bras de Morphée. Non mais pourquoi tant de haine envers les humains, mon Dieu ? Vous nous nous foutez toujours dans des situations chiantes à gérer. La guerre en est un bon exemple, mais ce matin, c'est mon retard à la présentation des participants devant le public qui me dérangeait. Je devais bien paraître devant tout le monde alors je me dépêchais à prendre une bonne douche chaude du début de l'après-midi et sans oublier de m'habiller convenablement, je me dépêchais de sauter de toit en toit pour arriver à l'endroit où la course avait lieu. À l'aide de la chance, j'arrivais à l'heure juste au moment des présentations. Ensuite, la préparation et maintenant, la dernière épreuve. J'allais monter sur mon cheval alors qu'un employé de cette épreuve me fit part d'une mauvaise nouvelle : tous les participants doivent prendre une monture différente d'hier. Là, je ne peux pas assurer la victoire à Kumo, c'est chaud. M'enfin, cela apprendra à ces idiots d'essayer de jouer en trichant. Pourtant, je gardais en tête que c'est ma mission et que c'est mon devoir de l'accomplir. Je choisis une nouvelle monture : un jeune cheval noir qui semblait amical et très énergétique. La mise est placée sur mes capacités et ce cheval. Les chances de gagner étaient égales pour tout le monde, il est maintenant l'heure de savoir ce que je sais réellement faire.

Le signal de départ donné, les huit chevaux partirent tous au même moment. Je ressentais bien que ce cheval allait moins vite que le précédent de l'autre jour. Les autres concurrents me tenaient tête. Le premier tour passé, un accident survient entre deux chevaux, ralentissant trois autres participants. Nous n'étions maintenant que trois, dont moi en deuxième position. Au deuxième tour, celui qui occupait la première position ralentissait considérablement, son cheval était à bout de souffle, alors que celui derrière moi gagnait du terrain. Juste avant d'arriver à la fin, je coupais le concurrent pour l'empêcher de passer devant moi, car ma monture commençait à être fatiguée à son tour. Puis enfin, je réussis à arriver en première place avec seulement un peu d'écart de distance avec le mec qui me collait. Et comme à mon habitude, je m'éclipsais avant que les journalistes me retrouvent et m'harcèlent. Comme je les hais, ces paparazzis ! Maintenant, je crois que je peux dire mission accomplie !