Bien que curieux d’entendre ce que Jiseyama pourrait bien raconter au sujet des questions posées par le Rakuzan, les réponses obtenues ne furent pas satisfaisantes. Ichibi s’était bel et bien réveillé suite à la catastrophe de Ki no Kuni, cela ne signifiait pas pour autant que Jiseyama n’en était pas à l’origine. Mais cela servait à rien de parlementer dix heures. Non seulement, ils n’avaient pas le temps pour cela, mais avoir une discussion aussi longue avec le Masqué aurait terminé les dernières gouttes de patience habitant encore le Rakuzan.
Kyubi fit alors étalage de toute sa fureur, prémisse de ce qui pourrait réellement arriver s’il venait à être libéré.

C’est alors que de nouveaux protagonistes firent leur apparition. D’un côté, un homme accompagné d’une jeune garçon et de l’autre une véritable armée menée par une femme.
Les deux partis vinrent alors se placer derrière, Kibo, Kira et Satochi.
La Dame ne manqua pas d’afficher un regard médusé face à la scène qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Quant à sa question. Il était sans doute préférable ne pas y répondre maintenant.

Un spectacle surprenant se déroula alors sous les yeux du Rakuzan. Uma, la femme à la tête de l’armée fut abordée par l’autre abruti masqué et ce dernier révéla alors une nouvelle que Sato’ n’aurait jamais pu imaginer. Hachomon, Daimyo du Pays du Soleil. Cette grosse blague… Pourtant, c’était bien la vérité à en juger par le dialogue que l’adorateur de bleu échangea avec celle qui s’avérait être en réalité sa femme.
La situation devenait donc critique pour Satochi. Si le Tatsu avait parlé de lui et de sa “trahison” à sa femme, il allait être dans la merde. S'il révélait l’avoir aidé à désactiver le sceau, il allait être dans la merde aussi. Pour l’instant cependant, cette dernière annonça être dans leur camp. C’était une bonne chose. D’autant plus que le Tatsu était à nouveau passé à l’attaque avec une technique Dôton à en faire trembler le bâtiment tout entier.
Pour se mettre en sécurité, Satochi s’envola avant même d’avoir eu le temps de répondre à la femme du Daimyô de Taiyô.

Tous n’eurent cependant pas la chance de pouvoir échapper à l’attaque d’Hachomon. Le jeune garçon inconnu en faisait partie, mais ce dernier fit preuve de courage en communiquant les informations qu’il avait pu recueillir. “La Négation”. Un concept assez étrange, il fallait le reconnaître. Mais l’heure n’était pas vraiment au bavardage. La libération du renard à neuf queues était proche.
Satochi n’avait rien à ajouter aux questions du jeune garçon, c’est pourquoi il attendit la réponse, toujours perché dans les airs, tandis qu’un énorme tas de gravats s’écroula depuis le plafond obstruant ainsi la vue et l’accès à la cage du Bijû.
C’est à ce moment que le Chef de l’ANBU s’employa à donner ses propres informations.

- Dame Uma commença-t-il. Il faut que vous sachiez qu’à cet instant, ce n’est pas votre mari qui vous fait face. Il s’agit du corps de votre mari certes, mais l’esprit de ce dernier est manipulé par Jiseyama. Son rêve n’a pas disparu, croyez-moi. Jiseyama l’a tout simplement contraint à jouer au bouclier humain. Quant à toi dit-il à l’intention du jeune garçon. Il faut que tu sâche que l’homme en bleu est un Porteur de Gène capable d’ouvrir des portails. Montres toi prudent si tu devais lui faire face.

Il fit une pause avant de reprendre.

- Si nous voulons accéder à la cage, il va falloir faire diversion auprès de Jiseyema et du Daimyô. Je suis expert en Ninjutsu, cela serait une perte inutile de chakra que de les affronter. Je ne peux faire le choix pour vous Dame Uma... dit-il en regardant cette dernière avec détermination. Mais votre armée peut-elle se charger de son Daimyô et de l’homme qui le manipule ?

Les dés étaient jetés, cependant, une dernière indication pourrait sans doute faire pencher la balance.

- Je n’en suis pas certain, mais si nous parvenons à battre Jiseyama, l’emprise qu’il a sur votre époux devrait s’estomper aussitôt.
Il regarda alors le blond qu’il avait croisé à Kaze no kuni. Tu sais plutôt bien encaisser les coups n’est-ce pas ? Tu crois que tu pourrais les occuper pendant que nous nous avançons vers la cage ? Et au cas où il se montrerait peu coopératif. Si Jiseyama parvient à ses fins, il détruira tout, ton désert ne sera pas épargné. “Roi du Désert”.

Satochi savait que le blond était capable d’utiliser le Sunaton, il l’avait combattu après tout. Et ce fameux jour, Kira s’était installé dans un trône fait de sable afin de regarder ses camarades combattre. Il était donc impossible, qu’un mec ayant un melon et une fierté aussi démesurée ne s’accorde pas le luxe de s’autoproclamer Roi du bled dans lequel il avait imposé sa loi. Le désert à l'occurrence ici. Question de logique.

Ensuite, Kibo fit du Kibo et partit secourir la demoiselle en détresse en prenant soin de bien nettoyer le mur de grava sur son passage avant de revenir et de s’écrouler complètement de fatigue, le corps criblé de blessure liées aux techniques de l’amie qu’il avait souhaité sauver.

- Uma-dono, cet homme est le Nanadaime Kazekage du village de Suna, c’est un shinobis possédant une grande force, possédez-vous des médecins dans vos rangs qui pourrait lui prodiguer des soins et ainsi lui permettre de reprendre le combat plus tard. Sa force ne sera pas de trop tenta-t-il de demander.

Le moment était finalement venu, le chemin était à présent dégagé, Satochi espérait que les choses allaient se dérouler comme il l’espérait.
Ne manquait plus qu’à annoncer ce qu’il comptait faire.

- Pour ma part, je ferais de mon mieux pour protéger et escorter les personnes capables de rétablir le sceau de la cage.

Néanmoins, dans tous les cas, il fallait agir et c’est dans cette optique, qu’il commença à voler en direction de la cage, passant par ailleurs au-dessus du passage créé par Kibo.
Kyubi était dans sa ligne de mire, il comptait sur le blond à l’ego démesuré pour emmerder Jiseyama et Hachomon. Il comptait aussi sur l’armée de Taiyô ainsi que sur le jeune garçon courageux. Tous ensemble, ils allaient vaincre et préserver ce monde du Chaos.

Actions:

Le parchemin explosif de ma cousine fait son oeuvre et nous propulse à la case départ, les deux camps à nouveau délimités par un espace vide. Cette relative accalmie est brusquement balayée par un hurlement de Kyûbi qui malmène alors une forteresse sur le point de s'écrouler. Je fais un pas de côté pour éviter un débris qui m'aurait sans doute envoyé rejoindre mes ancêtres pour peu qu'il se soit écrasé sur le coin de ma merveilleuse tête. Tsukiko, quant à elle, décide à nouveau de faire son emmerdeuse et accentue encore la ruine qui domine ces lieux. Elle va vraiment m'énerver si elle persiste à se dresser face au bon sens. Mais pour l'heure il semblerait qu'elle soit le cadet de nos soucis...

L'arrivée d'une véritable armée éclipse quelque peu la silhouette menaçante du Bijuu à neuf queues. Amis? Ennemis? Si je me fie au discours de cette femme il semblerait que nous soyons dans le même camp. Du moins pour l'instant... Ce qui en soit est une bonne chose dans la mesure où massacrer des centaines d'hommes aurait demandé un certain temps. Et le temps, justement, semble nous faire cruellement défauts. Je jette un regard hautain à l'armée qui se trouve à présent à genoux. Ainsi donc cet Hachimachin est leur Daimyo. Ou du moins ce qu'il en reste. À croire que les dirigeants ont une fâcheuse tendance à se retourner contre leurs propres peuples ces temps-ci!

Et c'est reparti pour une séance de blabla intempestive qui m'arrache un bâillement de lassitude. Tout avait pourtant si bien commencé. Pourquoi faut-il toujours qu'on soit interrompus quand on s'amuse? C'est une règle absolue, constante comme la loi de Murphy. Mais au moins ai-je le loisir de balayer la poussière qui menace mes yeux ou mes voies respiratoires en faisant circuler rapidement du sable autours de moi, formant ainsi une mince couche de protection suffisante pour m'éviter ce petit désagrément.

Je forme ensuite un nouveau nuage de sable qui me permet de m'élever au-dessus de la masse et, surtout, d'éviter les tremblements qui martèlent à présent le sol. À ce rythme tout risque de définitivement s'effondrer. Et je dois dire que je ne suis pas particulièrement chaud à l'idée de finir enterré sous des tonnes de roche. Comme tombeau j'avais plutôt imaginé une pyramide géante qui projetterait son ombre menaçante aux quatre coins de l'Océan Doré de Kaze. Un truc bien badass qui rappellerait pour l'éternité à ce monde qu'un jour un dieu nommé Kira le foulait!

"Tu vas me faire le plaisir de descendre de là, toi!" dis-je en remarquant la présence de Kibo sur mon nuage. "Tout de suite!"

S'il n'est pas capable de se sauver tout seul je ne vois pas en quoi ce serait à moi de le faire. Je commence à dissiper l'emprise de mon chakra sur la zone de sable qui le soutient pour qu'il retourne ramper sur le sol mais je n'ai pas besoin d'insister davantage: le chasseur de chimères semble déterminé à sauver Tsukiko. Il nous libère l'accès à nos adversaires en pulvérisant le mur de ma cousine avant de prendre la poudre d'escampette. Ha ouais d'accord!

"Genre l'autre il va sauver la princesse et nous on se tape le sale boulot!"

C'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher de faire des remarques sur mon compatriote. Ceci dit je suis tout de même conscient qu'il a fait face seul quelques temps et son état le prouve. Et puis mieux vaut qu'il s'en aille avant de devenir une gêne. De toute façon ce n'est pas comme si nous avions besoin d'aide, si?

Par contre je ne me prive pas d'exprimer mon opinion sur les instructions - ressemblant d'ailleurs d'avantage à des ordres! - qu'il nous laisse, en crachant sur le sol pour marquer ma désapprobation. Je ne lui obéissais déjà plus lorsqu'il était Kazekage. Alors maintenant... Toujours est-il qu'il n'a pas tout à fait tort. Je n'ai aucune connaissance en fuinjutsu et je vois mal en quoi je pourrais être utile à mes partenaires dans ce domaine, donc. Pour peu que le nouvel arrivant parvienne à inverser le cours des choses grâce à ces fameux sceaux alors il convient logiquement de le couvrir. Ca, c'est dans mes cordes!

Sauf que ce Satobidule, dans la foulée, nous annonce clairement qu'il ne sera guère utile pour occuper les deux zigotos d'en face. Peuh! Il y en a pas un pour rattraper l'autre! Je jette un regard au Daimyo du Pays du Soleil puis à son maître. Ou son compagnon. Son ami? Sincèrement je n'ai pas tout saisi à ce qu'il se passe ici! M'enfin tant que je sais qui je dois taper je n'ai pas réellement besoin de savoir pourquoi. De toute façon le résultat sera le même...

"Il faut vraiment tout faire soi-même ici..." je lâche un soupire blasé tout en dirigeant mon nuage vers le duo adverse. "À défaut d'avoir des couilles essayez au moins d'assurer!"

Le konohajin a au moins eu le bon goût de me qualifier de roi du désert. C'est triste de constater que même un membre de la Feuille me témoigne plus de respect que la majorité de mes compatriotes. Et le pire c'est que ces abrutis ne sauront même pas ce qu'il s'est passé ici si j'y reste! Dans le cas contraire je ne me priverai pas de l'opportunité de me vanter en racontant à qui veut bien l'entendre - et même à ceux qui ne le voudraient pas! - que j'ai sauvé le monde! Et en plus ce ne serait pas totalement faux cette fois-ci!

"Bon les clowns, là... À nous trois!"

Je profite du temps qu'il me faut pour franchir les quelques poignées de mètres qui me séparent de mes deux adversaires désignés pour enchaîner les mudras. Le sable présent aux pieds du Daimyo commence alors à se regrouper afin de former deux tentacules de sable qui tentent d'agripper son bras droit et sa jambe opposée. Voilà qui devrait l'empêcher de m'emmerder quelques instants... Je n'en reste pas là et effectue une nouvelle série de mudras destinée cette fois-ci à son collègue. Le silicium qui se trouve sur son flanc, là où Tsukiko se trouvait encore un peu plus tôt, forme un poing qui fuse dans sa direction. Voilà qui devrait les divertir suffisamment pour ménager une opportunité à ce qui me sert d'alliés. Et peut-être permettre à ce semblant d'armée de venir me donner un coup de main!

Je reste ensuite prudemment en hauteur. Vu que la prison de l'autre saloperie s'est affaiblie et qu'elle peut passer ses pattes à travers les barreaux chancelants il vaut sûrement mieux ne pas trop s'approcher. Mais maintenant que je n'ai plus besoin de me préoccuper des bêtises de ma cousine je vais pouvoir me concentrer pleinement sur le combat. En espérant que ce ne soit pas le dernier que je mène... Pourquoi est-ce que je me suis rangé dans le camp des faibles, moi, déjà?

Blblblblblblblbl:

La dame n’avait pas bougé. Elle se contentait de regarder les shinobis de tous bord lutter face à l’inévitable. S’il n’était plus là pour l’empêcher d’agir, ils échoueront. L’ancienne Daimyô du Vent détruisit les murs de la prison du renard, tandis que ce dernier hurlait de joie et de plaisir. Jiseyama et Hachômon restèrent de marbre, eux, attendant que le peu de chakra qu’il restait dans les réserves de la prison s’évapore et lâche le démon sur le monde. Elle écoutait sans réellement entendre ce qu’on lui disait, tétanisée par cette vision d’horreur. L’homme qu’elle avait aimé, en qui elle avait tout posé, se retournait non seulement contre elle, mais également contre le monde entier.

- MAMAN !

Elle se reprit un instant, le temps de voir Ao, le ninja du Shukai et le ninja de Konoha près d’elle, attendant ses ordres, attendant qu’elle prenne une décision. Les autres ninjas présents continuaient leurs actions désespérées, le ninja contrôlant le sable se voyant contrer dans son attaque attaquant Jiseyama par Hachomon

- On meurt si on ne fait rien, on peut vivre si on essaye.

Elle dégaina son épée, prise d’un soudain élan d’adrénaline, comme un dernier espoir. Elle avait avec elle les enfants du soleil, ceux qui veillaient sur la sécurité du monde depuis des décennies, ceux dont les parents et les grands-parents avaient enfermé le monstre dans cette cage. Ses propres parents étaient morts en combattant. Elle se tourna vers son armée, toujours à genoux pour la plupart, n’osant pas lever les yeux vers le champ de bataille.

Nos parents se sont battus contre lui et ont vaincu. Enfants du soleil, ne perdons pas espoir. Nous pouvons renvoyer Kyûbi de là où il vient.

Elle se retourna alors que, sous ses ordres, l’armée entière se leva, activant pour certains une étrange pupille semblable à celle qu’Hachomon avait ; d’autres sortirent des sceaux étranges. Elle se dirigea vers Satochi, Haru et Kira.

Nous ne nous sommes pas battus depuis des années, il va donc être compliqué de vous prêter main forte. Laissez juste mon armée approcher de la cage de Kyûbi sans se faire arrêter…

L’armée en question était en formation, comme s’ils étaient prêts à cette éventualité depuis des années. Des dizaines d’hommes et des dizaines de femmes, tous faisant face à Kyûbi dont le chakra faisait trembler le sol, dont le grognement glaçait le sang, et dont les yeux révulsés laissaient présager du malheur qui allait s’abattre sur le monde.

Je ne vous demande qu’une chose : empêchez quoique ce soit de s’en prendre à mon armée…

Sur ces mots, Uma sonna la charge. La dernière offensive pour vaincre Jiseyama. Une dernière fois.

Spoiler:

Kibo et l’ancienne Daimyo du Pays du vent étaient à présent hors de combat.
Le Matsuno avait placé ses dernières forces dans le sauvetage de son amie avant de sombrer dans l'inconscience. Hélas pour lui, il y resterait encore un moment puisque la Première Dame de Taiyô ne sembla pas très réceptive aux diverses demandes du Rakuzan. Elle semblait bien plus perturbée par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux.
D’un autre côté, il y avait de quoi. Son mari était temporairement du côté de l’ennemi et la rage de Kyubi et l’imminence de sa libération plongeait la salle dans une atmosphère écrasante et chaotique.

Cependant, l’homme qui était arrivé aux côtés du jeune garçon Shukaijin parvint à la tirer de ses sombres pensées.
Il l’avait également appelé “Maman”, cela signifiait-il que ce dernier était également le fils d’Hachomon ? Mystère. “Mourir en restant passif, Vivre en essayant de survivre”. Le Chef de l’ANBU était absolument d’accord avec cette façon de penser et cette simple élocution suffit à redonner la force de se battre à Uma qui répondit enfin aux propositions de Satochi.

Le résultat ne fut pas celui escompté, l’absence de chakra avait probablement rouillé les habitants du pays et ainsi, il fallait tout simplement oublier leur soutien dans la bataille opposant Kira, Haru et Satochi à Jiseyama et Hachomon.
Il fallait en revanche permettre à l’armée s’approcher de la cage et également lui offrir une protection optimale afin de maximiser les chances de réussite du rituel.
Satochi acquiesça et s’envola donc vers la cage de Kyubi.

Il y avait désormais plus un seul instant à perdre, l’assaut du Kawaguchi Kira avait été une nouvelle fois contré par le Chef du Chûmon.
Tsukiko était tombée, et Hachomon montrait lui aussi des signes de fatigue. Il avait fait face au Rakuzan et avait multiplié les défenses depuis l’arrivée de l’ancien duo du Chûmon dans la salle de Kyubi.
Plus qu’un espoir, c’était une chance de se débarrasser de la vermine que représentait Jiseyama qui s’offrait aujourd’hui au monde.

La rage qui habitait alors Satochi est qui était retenue au plus profond de ce dernier fut alors libérée, depuis son arrivé à Taiyô no Kuni, il avait restreint sa frustration. Il en avait certe évaporé une certaine quantité lorsque le Tatsu s’était opposé à lui, mais le plus gros restait encore là. Au fin fond de son cœur. Il avait encore l’endurance et la capacité de peut-être faire basculer la balance du bon côté.
Il n’allait plus se retenir. Aujourd’hui, il ne serait pas la proie, mais le chasseur.
Prier ne changerait rien au cauchemar qui menaçait de frapper le monde, seule la détermination à combattre changerait l’issue du désastre imminent.

Armé de toute sa détermination, Satochi réalisa donc le célèbre mudra du clonage et donna naissance à cinq répliques d’ombre de lui-même.
Au même instant, Hachomon Tatsu répliqua une fois de plus en lançant deux techniques Ninjutsu simultanées.
Le premier clone libéra alors une immense quantité de chakra tandis que son corps commença à se recouvrir de lave, une structure commença ensuite à se matérialiser et à grandir de plus en plus. Quelques instants plus tard, ce fut une gigantesque forme humaine faite de lave et de pas moins de quinze mètres de haut qui retomba sur ses pieds, défiant le renard du regard et faisant par ailleurs un barrage total aux techniques réalisées par Hachomon.
D’aussi près, le clone logé à l’intérieur du Titan de lave pouvait presque palper la puissance du Kyubi qui dégageait un puissant souffle entamant légèrement les résistances de l’immense structure de lave.
Ce fut d’ailleurs un deuxième clone qui s’occupa des résidus de chakra en le repoussant à l’aide d’une nouvelle tempête Fûton.
Une troisième réplique du Rakuzan disparue littéralement et prit pour cible Jiseyama.
Satochi avait mûrement réfléchi sa stratégie, ses clones savaient parfaitement ce qu’ils avaient à faire. Ainsi, ce dernier toujours camouflé s’approcha de Jiseyama et composa une série de mudra très rapide et s’écria :

- JISEYAMA !!!!

Ce même cri, enduit et amplifié par la puissance de l’Onkyôton avait qu’un seul objectif. Distraire l’homme masqué, et accessoirement, lui bousiller le cerveau. Le clone lui resta encore dans l’ombre entièrement camouflé visuellement.

Enfin, les deux derniers clones restèrent en retrait auprès de l’armée, juste en cas de nouvelle réplique adverse.
C’est ce que fit également le vrai Satochi qui resta près d’Uma. Il lui restait en réalité une dernière chose à faire et cette dernière n’était pas des moindres.

- Cela n’a pas dû être évident Dame Uma, de garder cet être fait de haine et de violence pendant toutes ces années. Durant tout ce temps, vous autres habitants de Taiyô avez vécu avec ce terrible secret et avez porté le poids de la protection de notre monde et sacrifiez votre liberté. Je vous en serais éternellement redevable.

Oui, parce que quand on vit privé de chakra, reclus derrière un mur afin de protéger des dizaines et des dizaines de milliers de personnes à travers le monde alors qu’on ne les connaît même pas, je n'appelle pas ça être libre. Il s’agit bien d’un sacrifice et d’un poids énorme à porter.
Hélas, aujourd’hui, et malgré toutes ces années, le monde était proche de l’extinction. Tout le travail de Taiyô était à un doigt de s’écrouler. Satochi en était conscient, il était un acteur majeur dans le cataclysme qui s’apprêtait à rugir. Il ne pouvait pas se blâmer de ne pas avoir tuer Hachomon, un Seigneur Féodal manipulé. Mais le constat était bien là, le Chef de l’ANBU avait participé à la rupture du sceau. Il lui paraissait donc évident de participer à son rétablissement.

- Mais aujourd’hui, votre secret n’est plus, même si aucun de nous ici présent parle de ce qui s’est passé aujourd’hui, il se sera déroulé assez de temps sans barrière de chakra pour que les rumeurs parcourent le Yuukan. De nombreuses personnes voudront en avoir le cœur net, d’autres songeront surement à venir ici afin d’essayer de libérer la bête, à l’image de Jiseyama.

Il serait sans doute impossible que Taiyô puisse reprendre sa petite vie secrète sans être assailli de toutes part.
Mais le discours du Rakuzan était une manière détournée de faire comprendre à Uma que la prison souterraine de Taiyô ne serait peut-être plus le lieu le plus sécurisé pour protéger le monde de Kyubi. D’autant plus qu’avec les récents évènements, le pays aurait fort à faire avec l’affaire Hachomon.

- Avant d’être manipulé par Jiseyama, votre mari avait foi en moi, et c’est avec une certaine peine que j’ai appris qu’il pensait que je l’avais trahi lorsque je suis retourné me battre pour protéger ma patrie, mon village ma famille et mes amis de la guerre qui approchait. Cependant… Je suis Satochi du clan Rakuzan, et je voudrais croire en la foi de votre mari a porté à mon égard et vous formuler une requête personnel afin de vous libérer de ce fléau que représente Kyubi.

Instant de vérité….

- Pouvez-vous faire de mon corps la nouvelle et future prison du démon renard à neuf queues ? Demanda le Chef de l’ANBU avec une rare détermination.

Les habitants de Taiyô avaient éveillé de curieuses pupilles, mais les yeux du Rakuzan d’un doré éclatant n’en demeurait pas moins étincelant de détermination.
Ils avaient été capables d'emprisonner Kyubi dans une prison de chakra, est-ce qu’un corps était fondamentalement différent ? Satochi l'ignorait et ce n'étaient pas ses connaissances en Fuinjutsu qui l'aideraient.
Il avait fait cette proposition sans même connaître les modalités du rituel, si devenir la prison de Kyubi était un moyen pour lui de se racheter des risques qu’il avait fait peser sur le monde ainsi que pour tous les sacrifices fait par les générations ayant peuplées le Pays du Soleil par le passé jusqu’à aujourd’hui, alors il était prêt.

- Je suis conscient des risques que cela entraînera sur ma personne, mais après tout ce que vous avez fait pour ce monde, prendre le relais afin de vous libérer ne me dérange pas. Je serais probablement traqué, mais celui qui voudra briser la prison devra me passer sur le corps et/ou venir me chercher derrière les nombreux systèmes de sécurité que bénéficient Hi no Kuni et Konoha. Dans les deux cas, cela ne sera pas une mince affaire. Aujourd’hui, un Kazekage et un ancien Daimyo sont hors combat, j’ai résisté à votre mari qui approche lui aussi de ses limites, alors que je suis toujours debout. Quant à Konoha, Jiseyama lui-même ne s’est jamais essayé à attaquer le village.

Voilà sa proposition. La Première Dame d’Uma était cependant la seule à pouvoir décider. Croirait-elle une fois de plus en son système ayant pratiquement été détruit aujourd’hui ? Ou bien donnerait-elle sa confiance à l’homme déterminé qu’était Satochi, à l’homme en qui son mari avait cru afin d’apporter la paix sur ce monde.
L’heure était venue de le découvrir. Il ignorait si cette idée était la bonne à très long terme, mais à court terme, c'était sans doute la mieux, car si Jiseyama était parvenue une fois à s'introduire ici et à foutre son bordel. Rien ne l'empêcherait de recommencer. Mise à part sa mise à mort.

Actions:

Je renifle narquoisement lorsque ma paire d'adversaires se prémunit de mes attaques. Ce n'est que partie remise! Mon sable percera leurs défenses tôt ou tard. Ce n'est qu'une question de minutes. Peut-être d'heures si nous avions le luxe de faire traîner en longueur ce combat. Malheureusement la prison de Kyubi n'a jamais semblé aussi frêle, semblable à un fétu de paille qu'un rien pourrait balayer. Ce qui pourrait expliquer le comportement assuré de nos ennemis. Et celui de Tsukiko qui n'a pas hésité une seule seconde à s'opposer à moi, déterminée comme jamais. La dernière fois que je l'avais vu ainsi c'est lorsque qu'un autre Bijuu nous faisait face. Et l'expérience m'a prouvé que j'aurais dû suivre ses conseils d'alors...

Mon regard se balade à un rythme aléatoire entre les deux guignols et la menace primaire dans cette salle tandis que mon esprit décide de marquer un temps d'arrêt dans l'affrontement. D'autant plus que le konohajin a décidé de se montrer utile pour changer. Peut-être un peu trop pour quelqu'un ayant clamé quelque secondes plus tôt qu'il ne serait pas capable de tenir tête aux deux hommes - choses? - en face de moi. Car si je me fie à l'espèce de géant qui se trouve à mes côtés et aux divers clones qui parsèment le champ de bataille, ce n'est pas exactement l'image que je me fais de l'incapacité.

Toujours est-il que l'armée est enfin entrée en scène et charge en direction de la cage de Kyûbi, la femme a leur tête ayant visiblement décidé de prendre part au destin de sa nation. Mieux vaut tard que jamais même si je doute que ces étrangers, peu importe leur nombre, puissent vraiment lutter contre le renard. Je suis proche de la cage de ce démon, à peine hors de portée de ses pattes monstrueuses. Et je sens déjà le picotement sur ma peau. Est-ce mon imagination ou celle-ci devient de plus en plus irritée? Ce n'est tout de même pas...

*Kyubi!* me glisse une voix du plus profond de mon être. *Il est trop tard!*

Je rétorquerais bien une phrase bateau à cette malédiction qui se terre au fond de mes entrailles mais je crois qu'il ne la percevrait même pas. Toute son attention est focalisée sur son frère. Ou ce qui lui sert de frère, plutôt? Il est vrai que je ne me suis jamais particulièrement intéressé à la famille du Tanuki. Peut-être parce que j'avais déjà bien assez à faire avec une seule de ces saloperies...

L'atmosphère déjà tendue semble s'obscurcir davantage tandis que les grognements féroces du Bijuu se répercutent en écho. Je perçois le sable qui macule le sol trembler sous la fureur de cette créature goûtant déjà les plaisirs d'une liberté trop longtemps refusée. Je ne peux m'empêcher de m'imaginer quelques années plus tôt, dans le désert proche de Suna. Un démon à queue en liberté ne peut pas être arrêter. Juste muselé. Et pour ce faire il n'y a pas cinquante mille manières de procéder à ma connaissance... Si Kyûbi parvient à se libérer, l'une des personnes présentes risque bien de se transformer en prison de chair pour peu qu'un expert en fuinjutsu digne de ce nom se trouve dans les parages. Et vu la brochette de... célébrités qui se trouvent ici je suppose qu'il n'est pas illusoire d'envisager que cette possibilité se concrétise.

Il y aurait alors une nouvelle arme humaine dans le monde. Et une chose est sûre: je suis complet! Alors qui? Un gamin roux provenant d'un Empire dont je ne sais rien? Un konohajin membre d'une nation contre laquelle Suna était en guerre il y a encore une poignée de mois? Qui hériterait de cette arme? Certainement pas Kaze... Et la perspective d'avoir un Bijuu en liberté mais éloigné de mon désert m'effraie peut-être moins que des étrangers pouvant se targuer d'une telle puissance de feu...

*Tu n'y penses pas sérieusement?*
*Et pourquoi pas? Je me suis dressé contre mon propre sang pour protéger une nation qui est à des lieues de Kaze. Je suis conscient de la menace que représente ton frangin, ne t'en fais pas! Mais je n'oublie pas non plus qu'entre lui et notre désert il y a Konoha et le Pays du Feu...*

J'ai la rancune facile. Nous ne sommes plus officiellement en guerre, c'est vrai. Mais il n'empêche que l'affront n'a pas été vengé. Pourquoi se priver d'une telle opportunité? Et si je ne suis pas certain que Hi fera immédiatement les frais d'un Kyûbi en liberté, je sais en revanche que de nombreux shinobis se dresseront face à lui avant même qu'il puisse menacer mon propre pays. Et si d'aventure il arrive jusqu'à Kaze alors il se rendra vite compte qu'un seul Bijuu règne sur le désert. Et qu'il s'appelle Shukaku!

*Il a suffit d'une épée et d'un sceau à Dastan pour t'emprisonner en moi! Pourquoi ton frère ne pourrait-il pas subir le même sort? Les experts en fuinjutsu ne sont pas aussi rares que les Bijuu...*

Et si Kyûbi détruit quelques nations rivales avant d'être emprisonné à nouveau, pourquoi pas... Au lieu de me préoccuper du destin d'une nation dont je ne savais rien quelques heures plus tôt et d'un monde dont je ne souhaite rien savoir, pourquoi ne suis-je pas auprès de ma Daimyo, cousine et soeur de clan? Pourquoi suis-je en train de privilégier de parfaits inconnus à mon propre clan? Ce qui semblait être la seule solution viable quelques instants plus tôt prend maintenant des allures de lourde erreur. Peut-être que...

"HEY TOI! LE RENARD! Mets ce monde à feu et à sang! Détruis tout ce qu'il te plaira! Mais n'oublie pas qu'il n'y a qu'un seul Dieu dans le désert..." dis-je avant de prendre de la hauteur sur mon nuage puis de me tourner vers ses deux... serviteurs? "Et qu'à Kaze nous sommes plutôt doués lorsqu'il s'agit de priver de leur liberté les Bijuu!"

J'effectue quelques mudras et le sable qui se trouve dans la salle commence à s'agiter. Mais à cette demande cette fois-ci. Il gagne rapidement en vitesse sur une vaste zone alentours. Je ne vois pas comment ces imbéciles pourraient empêcher Kyûbi de se libérer. N'ai-je pas été le seul à m'opposer frontalement à Hacho et Jise? Qu'attendre de gens qui se contentent d'abattre leurs atouts lorsque la situation devient critique? Il est trop tard maintenant pour espérer maintenant la bête en cage...

Je relâche la pression que j'exerce sur le sable et libère ainsi un véritable Tsunami sur les premières lignes de l'armée de Soleil et les différent protagonistes se trouvant sur son passage. Une façon de retourner ma veste? Mouais... J'ai distribué des coups aux deux camps. Un partout, balle au centre. Que ces inférieurs se débrouillent avec leurs pays et leurs problèmes. De mon côté j'ai une cousine à récupérer et... un ancien Kage à ramener à Suna. Fusse-t'il un imbécile, Kibo reste un compatriote. Je lui dois plus à lui qu'à l'ensemble des personnes peuplant cette forteresse. C'est dire...

Je n'attends pas avant de faire virer mon nuage de bord pour m'extirper de ces profondeurs, attentif aux menaces qui pourraient se dresser entre moi et la sortie. Quoi qu'il se passe à présent, ça ne me concerne plus. Du moins jusqu'à ce que le danger se présente aux portes de Kaze. Shukaku hurle, tente de me lacérer de l'intérieur. Je perçois ce qui ressemble à des coups vriller mes tripes. Mais je suis assez fort pour le maintenir sous mon contrôle malgré sa rage qui fait trembler chaque parcelle de mon être. La souffrance est réelle. Tout comme la fatigue. Mais le seul problème qui mérite réellement mon attention en ce moment est la façon dont je vais échapper au cataclysme imminent...

Blblblblblblblbl:

Alors que l’heure est critique et tant de questions demeurent sans réponse, la dénommée Uma préfère rester enfoui dans un mystérieux mutisme, le regard hagard. Elle semble trop déconcentrée pour prêter attention aux diverses interrogations et demandes qui lui sont lancées, une mine d’horreur visible sur son visage. Haru soupira. Il ne peut la blâmer. Un démon est sur le point d’être lâché en liberté puis elle apprend par la même occasion que son mari est derrière toutes ces manigances. Cela suffit amplement pour déconnecté qui que ce soit de la réalité. Hélas, lui-même se demande comment réussi-t-il à ne pas flancher des genoux en présence d’une telle aura oppressante dans l’air. D’autant plus que l’homme au teint foncé s’est prononcé sur son idée de plus tôt et semble être en accord avec ce plan. Le silence des deux autres protagonistes ne fait qu’appuyer tout cela. Malgré la frayeur qu’il ressent, le balafré réussit à étirer l’ombre d’un sourire. C’est donc le néophyte qui se jettera dans la gueule du loup. Les vétérans sont-ils des couards ? Peut-être. Il faudrait être vraiment stupide pour proposer ce plan. Un idiot comme lui. Encore faut-il qu’il sache comment rétablir la prison s’il puisse agir. Et la dame ne semble pas d’emblée à répondre à cette fatidique énigme.

Heureusement, Yûgure Ao interpella sa mère qui lui donna un élan d’inspiration. Elle se tourna vers son armée, toujours agenouillée et prise de terreur, et partagea ce souffle déterminé. À l’entente de ses mots, la foule se releva. Certains misérablement, d’autres avec une flamme dans leurs yeux. Un moment comme celui-ci est un phénomène en soi. Un artiste pourrait y trouver son inspiration pour ses projets. Dans son cas, le jeune homme sentit son stress disparaître peu à peu.

Uma, désormais prête à entrer dans le feu de l’action, porta son attention sur les Shinobis et leur demandèrent une ultime requête : protéger l’armée pour qu’elle atteigne la cellule du Kitsune. Cela ne confirme pas tout à fait la théorie de l’Akita, mais il sut immédiatement ce que cela signifie : seul un individu pouvant manier la Négation, cette fameuse capacité qui est tout nouveau aux yeux du monde, peut restituer la cage du Bijuu. Cela fait effectivement du sens. Il suffit d’inverser de nouveau les sceaux puis tout le chakra présent entre les frontières de cette contrée sera drainé pour alimenter la prison. Ce qui laissera les ennemis sans défense. L’opportunité de les mettre sous les menottes sera présentera à ce moment-là.

D’accord. Nous ferons notre possible pour protéger vos hommes.

Dit-il d’un mouvement affirmatif de la tête, se voulant assurant. Au contraire, il ignore comment il va s’y prendre exactement. Tournant le dos à la femme alors que cette dernière sonne la charge, cette question hanta sa conscience. Que peut faire un faible Shinobi comme lui ? En réalité, il ne peut faire grand-chose. Il lui est suffisamment difficile de se défendre lorsqu’il est laissé à lui-même, alors protéger une armée entière ? Quelle ironie du sort. Lui qui souhaite sauver le gens plus que tout, ne peut même pas agir dans ce sens.

Hey. Si tu as le temps de parler, alors aide-nous à régler ce bordel.

Ces mots étaient destinés au brun qui engageait un dialogue sans gros bon sens. Le but n’était pas de le remettre à sa place, mais plutôt lui rappeler la situation alarmante qu’ils ont entre les mains. Plutôt impossible de l’oublier, mais on dirait qu’un quidam ici présent est capable de faire un miracle. Sur ces propos, le rouquin à la frange blafarde s’écarta du duo restant puis de l’armée tout en se dirigeant vers la cage. Il ne peut agir comme un bouclier. Ce qu’il peut faire, cependant, est de faire diversion. Les deux adversaires se verront assaillis par d’innombrables Shinobis. Alors qu’ils tenteront de stopper leur avancée, l’ancien esclave les attaquera via leur flanc. C’est maintenant l’heure de mette en œuvre les résultats de son entraînement au pays de la neige.

Porte de la Guérison. Ouverte !

Son énergie éclata en d’effluves carmin. Aussitôt, non seulement sa vitesse, mais également sa force musculaire, se vit augmentées. De ce fait, la vélocité de son déplacement fut plus rapide. Puis, lorsqu’il obtint un angle d’attaque désirable, il changea de trajectoire, se jetant sur la menace principale. Le brûlé serra fermement le poing de sa dextre et bondit sur sa cible. Néanmoins, alors qu’il n’était qu’à proximité de son adversaire, le temps sembla ralentir. Du coin de son champ de vision, il distingua quelque chose d’anormal. Ses prunelles ambrées suivirent cette immense forme inconnue jusqu’à apercevoir ce qui se trame : un énorme tsunami de sable allait le percuter, lui puis sa cible. Pendant un court instant, l’on pouvait aisément lire l’horreur sur le fin minois d’Haru jusqu’à ce qu’elle soit rapidement remplacée par une volonté de fer. Il sait très bien ce qu’il l’attend dans les prochaines secondes. Toutefois, cela ne l’empêchera pas d’accomplir son objectif. S’il peut ne serait-ce que gagner qu’une seule et unique seconde, alors soit. Tant que son sacrifice n’est pas en vain et, qu'à la fin, le monde soit sauvé. D’un cri exprimant tout son courage, son hardiesse ainsi que sa rage, il ne stoppa pas son assaut et balança de toutes ses forces son bras en direction de l’antagoniste.

Puis, le néant.

Spoiler:

Si Satochi avait pu s'imaginer un scénario susceptible de partir totalement en cacahuète alors ce même scénario aurait pu sembler à un dessin animé pour enfant en comparaison à ce qu’il allait ce passé ici, sans le sous-sol de Taiyô no Kuni.
Tout était savamment pensé, chacun savait pertinemment ce qu’il avait à faire afin d’empêcher que le chaos s’abatte sur le monde et que des milliers d'innocents voient leurs vies menacées.

Dans cette optique, le Chef de l’ANBU et du Clan Rakuzan n'avait pas lésiné sur les moyens afin de faire pencher la balance de leur côté.
Sa gigantesque création de lave avait contribué à contrer l’offensive d’un Hachomon désormais au bord de l’épuisement et un deuxième clone n'avait pas hésité à lancer une offensive sur Jiseyama.
Il s’était montré particulièrement confiant et avait également accordé sa confiance au jeune Shukajin ainsi qu’au blondinet du désert.
C’était d’ailleurs l’alliance qui aurait pu sembler la plus étrange lorsqu’on se souvenait que quelques mois auparavant les nations du Feu et du Vent étaient en guerre et que les deux hommes aujourd’hui présents face à Kyubi avaient combattu l’un contre l’autre.

Pourtant, Sato’ avait fait la part des choses, cette stupide guerre avait été manigancée par nul autre que Jiseyama. Kibo n’y était fondamentalement pour rien, personne aurait été capable de se sortir de l’emprise de l’homme masqué. Le Matsuno avait été pantin et aujourd’hui, alors qu’un Kazejin et un Hijin avaient l’opportunité de tracer une croix sur ce passé tumultueux afin de repartir sur des bases plus saines en empêchant la folie destructrice de Kyubi de s’abattre sur le monde. Voilà que le Kazejin trahissait l’alliance.
Tu parles d’un Roi. Le Kawaguchi n’était qu’un raclure égoïste et imbue de sa personne.

En retournant sa veste et en prenant l’armée, Haru ainsi que Satochi pour cible, il venait de bafouer un principe fondamentale de l’humanité que les shinobis avaient toujours été capable d’exprimer. “La Solidarité face au désastre”. Lorsque les Furyous étaient apparus, les shinobis avaient fait front commun et s’étaient battus pour leurs vies. Lorsque Suna avait été attaqué, tous les shinobis présents avaient protégé la cité des sables. Aujourd’hui, Kyubi, le démon renard à neuf queues était tout proche de réduire le monde en cendre et voilà que monsieur chateau de sable la jouait Traitre.

Et le plus dramatique dans cette histoire, c’était que Satochi était incapable de lui faire payer sur-le-champ.
Il avait dépensé énormément de chakra lors de son précédent mouvement, et Kira venait tout simplement d’inverser le penchant de la balance.
Si Satochi sortait en vie de ce carnage, il y allait avoir de la chasse à l’homme en perspective. Le blond était devenu un criminel à ses yeux et il n'hésitera pas à ratisser le petit bac à sable dont le Kawaguchi se prénommait “Roi”. Sa tête sur une pique, ou bien son corps desséché au fond d’une cellule. Voilà l’avenir que le Jônin de Konoha réservait au blondinet si jamais leurs chemins venaient à se recroiser.

Mais ce n'était hélas pas le sujet le plus adéquat à l’heure actuelle.
Un véritable tsunami de sable faisait marche vers l’armée, la situation était d’ailleurs extrêmement critique et la réserve de chakra du Rakuzan ne laissait pas beaucoup de marge de manœuvre.
Deux marges de manœuvres pour être plus exact, et ces dernières étaient diamétralement opposées.

D’un côté, Satochi avait la possibilité d’être égoïste et de ne penser qu’à sa survie. Hélas, cela aurait comme grave conséquence de libérer le fléau Kyubi sur le monde et des milliers de vies seraient bouleversées. Le Rakuzan pouvait-il vivre avec ce sentiment de pas avoir été capable d’empêcher que ce désastre se produise ? Pouvait-il de sang-froid opter pour sauver sa vie plutôt que celles de centaines de milliers d’autres ?
C’était le choix qui s’offrait à lui. La première des deux manœuvres.
La seconde pouvait sembler plus héroïque, mais était-ce réellement le propos ici ?
En tout cas, elle collait beaucoup mieux à la personnalité du Coeur de Braise.

Il était la raison pour laquelle Kyubi était si proche d’être libéré, et Uma avait placé sa confiance en lui pour protéger son armée, seule force en présence capable de repousser le renard au fond de sa cellule et ainsi donc de changer le destin funeste vers lequel le monde était en train de se diriger.
Cette manœuvre était, en revanche, moins idéale pour la survie du brun qui aurait sans doute besoin de brûler les dernières gouttes de force qui l’habitaient encore.
Il y perdrait peut-être la vie, ou peut-être même que ses derniers efforts ne seraient pas suffisants et qu’en plus de perdre la vie, Kyubi serait malgré tout libéré.
Quoi qu’il en soit, il était d’accord avec cela. Il ignorait si ses proches comprenaient ce choix, mais c’était ce qu’il était après tout. Un idiot qui avait toujours eu à cœur de se battre pour les autres.

Si sa dernière œuvre sur cette terre devait être de mourir ici face à Kyubi en essayant de l’empêcher de semer le chaos sur le monde… Il acceptait.
Le brun organisa alors sa dernière sortie.
Les deux clones restants qu’il avait gardés en retrait allaient pouvoir entrer en scène.
Ils composèrent machinalement la même série de mudra. Le sol trembla une nouvelle fois et laissa rapidement s’échapper non pas une, mais deux tsunamis de lave. Individuellement, la vague de magma aurait été engloutie par celle de sable. Mais à deux, peut-être, trouveraient-elles la force de faire barrage et de permettre à l’armée d’accomplir son œuvre.

Quoi qu’il en soit, Sato’ avait tout donné pour tenir l’engagement qu’il avait tenu auprès d’Uma.
Petit à petit et une fois le choc entre les trois vagues passés, le brun fut vidé de son énergie. Ses jambes eurent du mal à le maintenir debout jusqu’à ce qu’il finisse torse contre terre.
La fatigue était oppressante et il sentait peu à peu sa conscience lui échapper. Ses clones se dissipèrent également laissant l’immense création titanesque comme dernier rempart.
Seulement, une fois que le brun aurait perdu connaissance, l’armée serait seule.

- C’est maintenant ou jamais Uma-dono ! lança-t-il avec rage avec le peu de vitalité qui lui restait.

Un dernier espoir, avant que tout ne s’écroule, il avait encore envie d’y croire. Tandis qu'il plongea son regard doré dans le regard de haine du Bijû. S'il devait y rester, autant y rester avec le regard rivé vers le haut plutôt qu'avec la gueule plongée dans le sol majoritairement recouvert de sable suite au passage de Tsukiko et du traitre.

Actions:

Ils avaient à peine avancé qu’ils furent retenus. Non pas par leurs ennemis, qui s’étaient regroupés, mais par l’un de ceux qu’ils avaient pris pour un allié. Les trahisons viennent toujours de nos amis : sinon, ça n’en serait pas. La vague de sable les empêcha d’avancer, les dragons de l’ennemi également. Il y eut bien quelques tentatives : Akita Haru fonça vers Jisayama mais vit sa course effrénée finir au beau milieu d’un portail qui le renvoya pile d’où il venait. Quant aux techniques de lave du Rakuzan, elles ne parvinrent pas à stopper leur homologue de sable. Le Kawaguchi, lui, était déjà bien loin.

Ils avaient reculé un peu trop, désormais. Ils ne parviendraient pas à sceller Kyubi à temps.

C’était fini.
Ils avaient échoué.
Les derniers résidus de chakra qui composaient la cellule du démon-renard s’évaporèrent.

La salle complète se tut. II profita de ce moment d’inattention pour se libérer de sa « prison » pour rejoindre rapidement Jiseyama et Hachomon qui disparurent soudainement dans un portail, laissant le démon qui avança lentement, profitant de sa liberté retrouvée, profitant de cette peur que chacun de ses pas inspirait. Il affichait un large sourire, montrant ses longues dents pointues…

Et Kyûbi hurla.
Il hurla comme jamais il n’avait hurlé auparavant.

Les Taiyôjins se mirent en joug, sachant pertinemment qu’ils ne vaincraient pas. Qu’ils ne vaincraient plus. Leur mission avait été de protéger le monde contre ce démon, de l’empêcher de nuire et… Il était là, face à eux. Libre de tout mouvement. Et ils le savaient : sur sa liste, ils seraient les premiers à périr.

Uma, elle, restait stoïque. Froide. Se tenant droite face au démon qui la regardait. Derrière elle, Kureiji Orihime, qui avait amené Kibo ici, se rapprocha d’elle.

- Il est temps, Orihime.
- Je sais, madame.

Pendant que le démon-renard se délectait de la peur qu’il inspirait, Orihime et Uma relevèrent leurs manches. La droite pour la Kureiji, la gauche pour la Yugûre. Au contact de l’un et de l’autre, leurs bras entiers se remplirent de sceaux. Face à eux, Kyûbi commençait son massacre. Les premiers hommes de l’armée tombèrent sous les coups de griffes sanglants.

Les deux femmes se mirent à genoux et posèrent leurs mains sur le sol, qui trembla légèrement, attirant la curiosité du démon dont les yeux se révulsèrent.

- Non… NON !!!

Mais tous avaient compris ce qui était en train de se passer, et tous s’étaient mis en position pour protéger Orihime et Uma. Kyubi pouvait bien hurler, pouvait bien souffler, il pouvait bien se déchaîner : il resterait enfermé. Mais dans une autre prison. Une plus grande.

Sa prison, ce sera Taiyô. Le plan d’urgence en cas de problème comme celui-là. Jiseyama devait l’avoir vu : raison pour laquelle il avait disparu avant que cette ultime technique soit utilisée. Sacrifier, de nouveau, le chakra de tous les habitants du pays pour lever une barrière chakratique aux frontières. Elles le savaient, cependant : tous seraient enfermés avec le démon. Et tous seraient à sa merci. Il ne laisserait aucun survivant.

Aucun…

La silhouette noire se forma à partir des volutes de fumée qui venaient de débarquer dans la pièce. Deux lumières brillèrent un instant au milieu de cette fumée avant que le nuage se résorbe totalement, dévoilant l’énième protagoniste de cette scène bien étrange. Mudra devant son visage, la nouvelle arrivante rembobina ces dernières minutes en un instant avant de regarder tour à tour Kyûbi, Jiseyama et ses hommes, le Kawaguchi, la Chevalière et enfin Satochi, Kibo … Et Tsukiko à ses pieds.

Kyûbi déchirait sa prison dans un hurlement… Elle ne pouvait rien faire. Le regard dur, elle savait qu’elle n’aurait pas suffisamment de chakra pour faire changer la balance. Jiseyama y avait veillé. Croisant son regard dans le fond de la salle alors que celui-ci disparaissait, l’Aburame commença à dégager plusieurs volutes d’insectes, visibles de par le nombre d’individus qui composaient ces nuages.

Vous auriez dû me prévenir Uma, prévenir le Pays du Feu du danger que vous abritiez et auquel vous nous exposiez. Nous aurions pu ne jamais arriver à un telle situation.

Déjà elle sentait une partie de son chakra se faire absorber, visualisant la même chose à l’échelle de tous les êtres encore vivants ici, y compris les non-Taiyojins. Kyûbi, lui, semblait également comprendre que quelque chose se tramait.

Pourquoi absorber le chakra de tous ici présent ? Pensez-vous vraiment pouvoir tuer Kyûbi de la sorte ? Je suis désolée mais je ne ferai pas participer les miens ou ces inconnus à votre dernière tentative… À les voir dans un tel état, ils ont suffisamment contribué à votre tentative de réparer vos erreurs …

Termina-t-elle à l’adresse de la Première Dame après avoir regardé à nouveau Kyûbi. Les tentacules constitués d’insectes fusant dans toutes les directions pour récupérer les différents shinobis qui avaient tous failli devant la tâche titanesque qu’il leur avait été confiée. Les yeux du clone brillèrent d’avantage, l’espace se déformant sous son regard, une faille se dessinant au milieu de tout ce chaos. Chaque bras d’insecte autour d’un ninja extérieur à Taiyo se rétractant, les corps furent jetés à travers le portail alors que l’Aburame regardait la première dame. L’heure était donc aux adieux ?

Spoiler:

- Prévenir le pays du feu ? Bien sûr, quelle bonne idée. Vos prédécesseurs étaient tous aussi pourris les uns que les autres, et votre guerre avec Kaze n’a pas arrangé les choses. Récupérer Kyûbi pour la gloire, l’honneur, la puissance ou juste prendre l’ascendant sur son adversaire : dites-moi que ce n’était pas possible, Aburame-Dono. Et dans ce cas, j’avouerais mon erreur.

Le sol continuait de trembler tout autour d’eux, la barrière éphémère de l’armée Taiyôjin tenant bon face aux assauts timides de Kyûbi – le démon, lui aussi, venait de sortir de plusieurs années de privation, mais il lui faudrait que quelques minutes pour retrouver ses pleins pouvoirs. Orihime, elle, faisait des grimaces toutes plus ridicules les unes que les autres au démon. La scène était chaotique. On sentait le chakra dépérir peu à peu dans la salle. Le sol tremblait. Une armée entière avait érigé une barrière autour de deux femmes, dont l’une discutait avec une autre qui récupérait des corps inertes de sous le sable et les décombres. Invraisemblable. Uma eut un léger sourire.

- Dans très peu de temps, le chakra ici disparaîtra de nouveau, remplaçant les hautes barricades qui vous a tant causés de soucis, à l’Hokage et à vous, par une barrière de chakra assez puissante pour retenir le démon. Néanmoins, je doute que Kyûbi se laisse enfermer sagement. Il nous tuera. Tous. Jusqu’aux derniers. Et la barrière, non-alimentée, finira par céder. J’estime à un an le temps qu’il faudra à Taiyô pour être de nouveau accessible… permettant au démon de se libérer. Si vous comptez survivre…

Elle détourna son regard de l’Aburame, la laissant disparaître à son tour dans le portail qu’elle avait créé. Le chakra disparut de nouveau, les barrières se dissipèrent. Orihime et Uma se retrouvèrent de nouveau démunis face à un démon de plusieurs mètres de haut.

- Et maintenant ?
- Et maintenant… ? ON LE DEFOOOOOOOOOOOOOOONCE !

En l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit funeste, Kyûbi décima toute la population de Taiyô no Kuni. Il avait lui aussi compris que la barrière n’était qu’éphémère, et qu’il fallait laisser le temps au temps.

Les Taiyôjins avaient protégé le Yuukan du courroux du démon-renard. Et cette nuit, ils avaient tous donné leurs vies pour leur laisser le temps de se préparer à combattre le démon à neuf queues.

- Vous avez un an. C’est largement suffisant pour sauver le monde, nan ?

Spoiler:

Nous n’avons pas besoin de bijuus incontrôlables pour garder l’ascendant sur nos adversaires Uma… Le monde des ninjas est un monde corrompu je vous l’accorde. Mais croyez-moi quand je vous le dis. Les Bijuus seront stoppés, les uns après les autres. Tués, scellés, écartés, domptés. Plus jamais il ne ravageront le monde comme ce qu’aura connu votre pays ou Kawa no Kuni où Rokubi se déchaîne actuellement.

Mettant un pied dans le portail, elle regarda une dernière fois la femme. Un an … C’était bien court.

D’ici là, nous saurons comment l’arrêter une bonne fois pour toute. Le sacrifice des vôtres ne sera pas vain. Nous reviendrons vous venger… et éliminer cette menace.

Ses frères et Jiseyama subiraient également son courroux. S’engouffrant dans le portail, celui-ci se referma derrière elle, laissant les Taiyôjins à une mort certaine.

* * * * *

Totalement vidée de son chakra, elle avait regardé le portail s’ouvrir devant elle, les corps en sortir, inconscients, plusieurs insectes fermant la marche avant de l’informer de la situation. Se baissant au niveau des blessés, elle se releva avant de s’adresser à l’un des gardes qui l’avaient rejointe depuis l’attaque de son Palais. Ils étaient encore vivants mais avaient besoin de soins immédiats. Certains en garderaient des séquelles, d’autres se rétabliraient rapidement. Mais tous devraient être en mesure de survivre.

Laissant ses gardes les porter sur des civières, elle s’agenouilla à nouveau, prenant entre ses doigts les fines particules au sol. Des grains de sable … Tsukiko ? Ou l’autre Kawaguchi ? Réunissant tout le sable, elle s’adressa dans la foulée au seul garde resté à ses côtés.

Envoie un message à Mizuki, dis-lui que Kyûbi auparavant enfermé au Pays du Soleil s’est libéré. Mais que le sacrifice de ses habitants nous aura permis de gagner plusieurs mois avant qu’il ne puisse franchir leurs murailles … Dis-lui aussi que nous enverrons sous peu plusieurs blessés graves à Konoha … Et que j’attends sa visite dès que possible.

Une fois les premiers soins donnés, cette mauvaise troupe serait envoyée à Konoha pour y recevoir les meilleurs soins possibles. L’Aburame ne connaissait pas les plus jeunes, mais elle connaissait les trois autres. Et même s’ils avaient été confrontés à l’impossible, ils avaient tous plus ou moins failli. Tsukiko en se laissant corrompre, Kibo en alternant entre indécision et impulsivité … Et Satochi en s’aveuglant par son désir de devenir Jinchuriki, en laissant les autres abuser une nouvelle fois de sa crédulité. Petit crétin …

Spoiler: