L’homme avançait d’un pas décidé, les mains derrière le dos, laissant les autres faire la sale besogne à sa place. Tout ce qu’il trouvait dans son sillon était exterminé. Tous ces shinobis, de toutes les nations du monde, jouant les civils comme s’ils étaient comme eux, se laissant absorber le chakra pour contenir un pouvoir qu’ils ne soupçonnaient même pas... Ils le répugnaient. Mais il préférait garder cet air d’indifférence : il serait bientôt à l’apogée du pouvoir qu’il voudrait acquérir. Sa petite armée constituée de puissants shinobis révulsés à la pensée du monde tel qu’il était aujourd’hui était enfin arrivée devant la fosse au fond de laquelle se trouvait cette immense forteresse. Il le sentait, maintenant qu’il était aussi proche : Kyûbi était là.

Se débarrassant des dernières résistances, il pénétra dans l’antre du démon, se disant que les protections étaient bien faibles pour un démon de cette envergure. Depuis peu, son pouvoir décliner, mais il savait ce qui allait advenir. Matsuno Kibo allait arriver sous peu. Aburame Miko, qui aurait dû également se joindre aux festivités, serait retenue par ses hommes. Yamada Kioshi viendrait la remplacer… Il subsistait des zones d’ombres, mais il n’en avait cure. Il était là, devant lui. A son approchée, il le toisa de son regard infernal, grognant de manière dangereuse. Jiseyama tendit les bras.

« Je t’ai cherché depuis si longtemps. J’ai été jusqu’aux confins de la planète et tu étais là, juste sous mes yeux, enfermé dans cette prison au fin fond de ce pays sans intérêt. »

Il avait sillonné le monde durant tout ce temps ; pendant que ses hommes les plus fidèles se faisaient décimer, lui continuait ses recherches, abordant de puissants shinobis comme Habashi Zanshi pour permettre ses desseins. Mais rien. Jusqu’à ce qu’ils comprennent…

« Le monde est à un tournant décisif. Je peux le voir. Et tu vas en faire partie. Les shinobis ont repris leur pouvoir et leur domination sur le peuple libre qu’ils privent de leurs droits. Mais ça, je compte bien y mettre fin très bientôt. »

Kyûbi lui-même ne pouvait qu’être, si ce n’est admiratif, interloqué par cette aura qui se dégageait de cet homme qui ne payait pas de mine. Sa voix s’assombrissait à mesure qu’il parlait. Il s’approchait de plus en plus de la prison de chakra : le démon pouvait ressentir les battements du cœur de X.

« J’ai besoin de toi pour cela. Tu as le pouvoir de détruire ce monde et tout ce qu’il contient pour en construire un nouveau. Est-ce que tu m’aideras ? »

Kyûbi le toisa de nouveau du regard, méprisant, avant de laisser paraître un large sourire carnassier et ses longues dents pointues.

« Libère-moi »

Ils avaient encore du travail pour cela. Tout puissant qu’ils étaient, Jiseyama et ses hommes n’avaient pas non plus de chakra dans ce pays, et détruire la barrière de chakra allait s’avérer compliqué. Néanmoins, il le savait : une équipe de l’Empire allait, sans le savoir, mettre le monde à feu et à sang. Mais avant, il se devait d’accueillir son nouvel invité. Sans le regarder, juste en le ressentant, il s’adressa à Kibo qui venait d’entrer dans la grande pièce. Kyûbi observait, toujours paré de ce sourire angoissant.

« Matsuno Kibo. Je suis ravi de voir que tu vas mieux après tes récents déboires »

Le Kazekage demanda alors qui était cette personne qui l’accompagnait. Sous son masque, Jiseyama eut un large sourire.

« Pardonne-moi, je manque à tous mes principes. Mais je suppose que je n’ai pas besoin de vous présenter… n’est-ce pas ? »

Spoiler:

Elle observait avec un grand calme ce grand démon qui lui faisait face. Bien des hommes et des femmes trembleraient, mais elle avait dépassé cette étape-ci il y a bien longtemps, lorsqu’Ichibi avait tenté d’éradiquer Suna : elle avait « déjà » tremblé, et elle avait « déjà » vaincu cette Abomination de la Nature – ou du Chakra – avec l’aide d’un homme expert dans l’art des Sceaux. Cette épreuve l’avait aidé à comprendre une chose : tout pouvait être vaincu, même toute chose qu’on disait indestructible … Comme le système de ce monde qui reposait sur les Shinobis.

Un frisson mêlant peur et excitation l’a parcouru lorsque Jiseyama formulait sa demande « d’aide » à ce démon. Peur car la Destruction que cela allait engendrer allait à l’encontre de ses principes, Excitation car la Création d’un Nouveau Monde répondait à ses plus profondes et secrètes aspirations. C’était un Mal pour un grand Bien, comme lui avait si souvent répété Jiseyama durant cette longue et étrange année passée à ses côtés. En aucun cas, elle ne craignait les conséquences que la libération du Démon pouvait avoir : il pouvait les tuer, que cela ne lui faisait ni chaud, ni froid. En tant que Shinobi, elle avait accepté la Mort depuis bien longtemps, et cillait à peine à la perspective d’être réduite à néant –ou de disparaître de ce monde. Tout ce qui lui importait était de léguer aux générations futures un monde purifié de la vermine Shinobi.

Soudainement, au loin, elle entendit une voix. Elle avait à peine fait attention de prime abord, pensant que ce n’était qu’un tour de jeu de son esprit – regrettable conséquence d’une douloureuse et tortueuse manipulation mentale opérée par son compagnon d’aujourd’hui -. Cependant, à nouveau, elle fut interpellée, invitée à se présenter. Elle comprit alors que ce n’était pas une illusion, mais la réalité : le passé l’avait rattrapé, finalement. Elle soupire, ayant redoutée ce jour-là, mais sûrement pas pour les raisons que bien du monde pouvaient croire.

Le visage dur et sérieux – un visage qu’elle avait offert bien trop en tant que Daimyo, alors qu’elle aurait voulu servir un visage radieux et plein d’espoir – fit face à celui de Kibo qui, elle n’en doutait pas, allait afficher la surprise. Il aurait bien raison.

- Bonjour Kibo. Cela fait bien longtemps, introduisit-elle d’une voix plate et sans grande émotion. Pour ceux et celles qui la connaissaient, ils pouvaient rapidement deviner que quelque chose avait changé en elle. Sa voix manquait de cette chaleur ou de cette volonté d’autrefois. Elle était résignée, mais à quoi, telle était la question. Son surnom d’Insaisissable n’était pas donnée sans raison, ou de Bâtarde plus communément. Seul Jiseyama était à ce jour apte à connaître suffisamment la blonde pour en anticiper les humeurs et les actions, ayant eu, d’une certaine façon, accès à bien des choses cachées de sa mémoire et ayant même eu à forger certains traits durant cette année passée, loin des regards et des attentions. Avais-tu été présent lorsqu’Ichibi a attaqué Suna ? demanda-t-elle calmement, en se retournant vers la cage à nouveau, en pleine réflexion.

D’ordinaire, elle aurait été sur ses gardes mais pas aujourd’hui. Pas maintenant. Personne n’avait de chakra, ce qui limitait considérablement toute attaque ou mouvement. S’il voulait l’approcher, il aurait eu à courir comme un simple civil, ce qui signifiait faire un véritable boucan pour l’ouïe attentif du plus simple et débutant des Shinobis.

- Non, tu n’étais pas là. Tu étais quelque part, pour soigner une peine de cœur, je crois bien. Pourquoi ne pas fuir encore tes peines dans quelques contrées lointaines ? Par exemple à Ki no Kuni, ta terre natale n'est-ce pas ? Terre sauvage, terre détruite, terre abandonnée, terre trahie ... qui a besoin d'un Héros, dit-elle d'un ton qui se voulait presque ironique. A nouveau, elle ne précisa rien de plus. Chaque chose en son temps. Ou alors penses-tu que ton compte avait été stupide et irréfléchie, et as-tu su te remettre en question ? Es-tu prêt à prendre de vraies décisions ? Es-tu enfin prêt à collaborer avec moi, celle qui a été ta coéquipière, celle qui a été ta Daimyo il fut un temps ? Saches que le temps est réellement compté Kibo. Je n'attendrais plus ton bon vouloir, ni celui des autres, pour enfin agir comme il se doit. C'est parce que j'ai attendu toi, et les autres, que nous sommes aujourd'hui ici, devant cette chose.

Kibo lui-même pouvait ne rien comprendre à ce potentiel charabia, mais telle était Tsukiko aujourd’hui. Elle parlait dans ce langage du passé, figée toujours à cette époque chaotique d’il y a un an, dont la rancune et les frustrations avaient été nourries par bien d’autres phrases et images de Jiseyama.

« Un Mal pour un Grand Bien » se disait-elle, abandonnant définitivement la vue de ce grand renard pour faire définitivement face à Kibo. Elle ne portait nul accessoire ou ornement, si ce n’est une simple tenue noire de combat.

Jiseyama eut un léger rictus, regardant la main tendue de Kibo envers Tsukiko.

« Tu ne comprendras décidément jamais rien. Tes rêves utopiques t’ont conduit à ta perte, ta confiance envers les autres, ta faiblesse que les gens appellent « ta gentillesse ». Kioshi vous a trahis, puis tes parents t’ont trompé, ton village t’a renié, et même ta femme t’a abandonné. Et tu sais pourquoi Tsukiko ne dérogera pas à cette règle ? »

Il tourna les talons, commençant à avancer vers la cage de Kyûbi.

« Parce qu’elle aussi, est une shinobi. La seule différence entre elle et tous ceux qui t’ont abandonné avant, c’est qu’elle mesure l’horreur de ce qu’elle est. Vos chakras reviendront sans doute bientôt, et Kyûbi sera alors libéré. D’ici là, Tsukiko… Garde le éloigné. Et tue-le, s’il le faut. »

Il continua sa marche, laissant les deux anciens coéquipiers seuls, face à face. Dans quelques minutes, le chakra allait revenir. Et sous les yeux du démon à neuf queues, les anciennes Ombre et la Seigneure du Vent allaient s’affronter, dans un duel qui respirait les erreurs du passé…

Aussitôt que Kibo prononça le mot « solution », un mauvais rictus se forma au coin des lèvres de la Kawaguchi, puis ce fut un rire fou et amusé à la fois qui résonna dans ces lieux. Son fou rire était tel qu’elle était pliée en deux, les larmes aux yeux. Cependant, ce que personne ne voyait – et ne savait – c’était que les larmes n’étaient qu’un torrent amer. Ce rire était un rire de désespoir et ces larmes, les derniers fragments de ce qu’elle avait été : une Shinobi qui croyait fermement en la Paix et l’Unité.

- Toi comme les autres n’avaient jamais réellement écouté, et encore aujourd’hui, tu fais exactement la même chose, finit-elle par dire après s’être reprise un tantinet. Pourtant, son visage était défiguré par toutes ces émotions négatives qu’elle avait refoulées tant et tant de fois au plus profond d’elle-même ces dernières années. L’Ordre Shinobi, cet ordre qui laisse les habitants de Ki no Kuni dans la misère ? Cet ordre qui déclenche guerre sur guerre au lieu d’opter pour la science et le développement ? Cet ordre qui n’a pas cessé de me mettre des bâtons dans les roues quand j’étais Daimyo ? Cet ordre que j’ai prétendu soutenir quand il a déclaré une guerre stupide, dans l’unique but de paraître come un pays uni et fort aux yeux de tous ? Cet ordre qui n’amène que Destruction ? Je pourrais me taire et combattre comme un gentil toutou à Jiseyama mais pour notre amitié passée, je vais te donner deux ou trois minutes de ce qui risque d’être mes dernières heures pour t’expliquer ce que tu refuses de voir. Il serait temps de passer l’âge de la puberté politique, Yamuro Kibo.

Elle inspira profondément pour retrouver un semblant de calme, mais aux aguets du moindre flux de chakra naissant. Elle devait être attentive, au risque d’être acculée trop vite. Ajoutons à cela qu’elle ne s’était pas battue depuis bien longtemps : qu’en était-il advenu de ses réflexes ?

- Tu as deux choix immédiat Kibo. Soit tu meurs et Kyubi sera libéré. Destruction.

Elle leva un doigt, pour indiquer le chiffre un.

- Soit tu vis … et là, tu auras encore plusieurs choix. Soit tu tentes de combattre ce Démon et je te garantis que tu vas mourir, ayant vu un des petits frères combattre, et il sera libre, se moqua-t-elle, en référence à Ichibi. Destruction.

Elle leva ce second doigt.

- Soit tu tentes de sceller Kyubi et tu l’emmènes à Suna, mais cela signifie un mort et surtout, deux démons dans un seul village. Que ce soit par ces deux démons, ou par des villages avides de pouvoir … Destruction.

Elle leva un troisième doigt.

- Soit tu pars ; et tu laisses Kyubi dans sa cage. A ce moment-là, ce sera à d’autres villages de s’en emparer, ou d’autres méchants de le libérer. Destruction.

Elle leva un quatrième doigt.

- Supposons que je meurs. Supposons que tu arrives à cacher Kyubi aux yeux du monde entier. Il y a toujours une guerre, voire deux guerres dehors, Kibo. Destruction.

Elle leva ce cinquième doigt pour le refermer en un simple poing.

- J’ai essayé d’éviter cette Destruction, bien avant cela. Sauf que personne n’a réellement fait attention. J’ai eu à me battre pour des choses « correctes ». Savais-tu que je comptais mettre en place une serre à Suna, avec le soutien des Hayashi de Konoha ? Savais-tu que je désirais créer un centre au sein de Ki ? Non … tu ne peux pas. Car je ne pouvais pas, car il faut payer pour la guerre, car le Kage est le seul à être écouté quand on est en guerre … Le problème, Kibo, nous avons des combattants, des machines à tuer, à la tête de ce monde. Pas des hommes. Et tant que cela restera ainsi, l’Histoire se répétera. Cette seconde se répétera, mais avec des acteurs différents.

Elle se tut, ne sentant toujours pas l’afflux de chakra. Elle avait encore du temps.

- La véritable question n’est pas de savoir si on veut détruire ou non, car la Destruction a été amenée à nos portes par cet "Ordre Shinobi" que tu chéris tant. La vraie question, Kibo, est de savoir quelle destruction tu choisis. Je choisis celle où il n’y a nul vainqueur. Car dès l’instant où tu as un vainqueur, la rancune s’installe chez les perdants et l’arrogance rend aveugle le vainqueur … Tu as encore des choses à détruire que le vainqueur ou le perdant se hâtera de faire dans son intérêt. Moi, j’opte pour un monde où il n’y aura plus rien à détruire. Où personne n’aura d’autre choix que de construire.

Evidemment, elle était consciente d’une chose : elle ne coupait là qu’un arbre. Elle n’en touchait nullement sa racine. Elle soupira … pour arrêter son souffle. Une idée germa dans son esprit, son « remède » à cette « plaie Shinobi ». Si elle vivait, elle se promettait de l’accomplir …

- Au fait, le Renard. On a prétendu que cette épée contrôle un des tiens. Pacotilles ou non, je ne sais pas. Cadeau, dans le cas où t’es délivré, ou non. Avant que tu ne me tues ou non, dit-elle en lançant l’épée confiée par le feu Daimyo – celui qui a scellé Ichibi chez Kira – dans la cage de Kyubi, épée qui aurait le pouvoir de contrôler Ichibi. Elle l’avait caché tous ces mois, ne sachant pas qui croire ou que croire. Aujourd’hui, elle en laissait le soin au Démon de décider.

Elle surveillait attentivement tantôt Jiseyama - en qui elle n'avait pas totale confiance - et Kibo - dont elle connaissait certains traits de caractère. Elle savait par avance quelle serait la réponse de ce dernier.

« Un Idiot reste un Idiot » se disait-elle, déjà aux aguets.

Elle était profondément déçue. Pensait-il sincèrement qu’elle était un toutou docile aux mains de cet homme, à l’heure actuelle ? Certes, elle avait été sous son contrôle il y a quelques temps, mais aujourd’hui, elle était libérée de tous et de toutes. Les lois, la morale, les illusions, les mensonges… Elle voyait enfin les choses telles qu’elles étaient, et elle les acceptait bon gré, mal gré.

Elle était aussi fatiguée par ces propos tenus par ce garçon. Il n’avait guère changé depuis leurs premières rencontres, et malgré toutes les épreuves que chacun avait eu à traverser. Oui il était de ces idiots qui ne changeaient jamais d’avis, de ce groupuscule majoritaire d’hommes et de femmes qui vivaient dans un déni constant. « Un jour, les choses iront mieux » était ce mensonge qui les berçait depuis leur plus tendre enfance, et jusqu’à leur mort. Sauf que ce n’était qu’un mensonge. Rien n’irait mieux si tout le monde se contentait de renier la nature profonde d’un Shinobi, et si tout le monde répétait encore et toujours l’interminable schéma d’aller courir derrière un soi-disant mal.

- Tu te trompes, Kibo. Tu n’y arriveras pas, et je suis fatiguée d’aider les entreprises vaines. Sais-tu le réel pouvoir de Jiseyama ? demanda-t-elle, contrôlant au mieux cette colère au plus profond d’elle, qui s’était nourrie de tous ces malheurs depuis des années. Il ne crée pas de monstre, il les réveille seulement. Tout ce que tu as fait sous l'influence de Jiseyama, Kibo, c’est que dans le fond, tu les voulais. Ou plutôt, tu en es capable. Renier ta véritable nature, une nature monstrueuse, est de vivre dans un déni constant c'est être vulnérable à une autre attaque de ce type.

Elle indiqua du doigt Kyubi.

- Vois-tu cette chose ? C’est un Monstre, et ça ne changera pas. Nous sommes comme elle : quoique l’on fasse, on reste des monstres au fond de nous. Au bord du gouffre, quand il sera question de sauver ou de détruire, on optera pour la destruction. Sous de stupides prétextes : détruire un mal, sauver un monde … Qu’importe. Nous détruisons Kibo, et rien d’autre. Suffit de voir ce que tu as accompli : as-tu construit quelque chose ? Tu n’as fait que courir derrière une puissance … Une puissance destructrice.

Elle retourna vers la cage pour récupérer l’épée lancée. Elle n’avait pas pu traverser les barreaux, à croire que cette prison de chakra empêcher toute chose d’y entrer. Une petite idée naquit en elle.

- Je te déconseille de m’approcher, Kibo. Ou j’activerai cette épée, et de souvenir, Kira est encore à Suna, souffla-t-elle.

L’activation … Bluff ou réalité, elle-même ne savait pas concrètement. Peut-être pouvait-elle activer en mettant sa bague de Daimyo sur la lame ? Ou alors en concentrant uniquement son chakra dans la dite épée ? Et si c’était un bluff, peut-être pourrait-elle gagner du temps, jusqu’à ce qu’elle récupère suffisamment de chakra pour se défendre.

Elle secoua également son bras et surtout la dite manche, pour ensuite la mettre dans son dos. Elle en fit de même avec la main qui tenait l’épée.

- En général, ne m’approche pas. Ça risque d’être explosif quelque part.

Les jeux étaient faits.

Au loin, le sol se mit à trembler. Les Taiyôjins toujours en poste froncèrent les sourcils. Ce léger tremblement, se pourrait-ce que… ? Aux quatre coins du pays, ils tournèrent tous la tête vers le même endroit. Ils savaient que leur pays était attaqué, et ils espéraient que la défense de la prison soit assez résistante pour le garder en captivité. Dieu les protège.

Mais il n’en fut rien. Un vent se leva, traversant tout Taiyô. Des effluves de chakra sortit de toute part. L’atmosphère devint bleutée, l’herbe et les fleurs poussèrent rapidement sous l’effet du chakra qui sortait du fin fond du pays du Soleil. Les habitants retrouvèrent peu à peu leur puissance, mais ne purent parler. C’était la fin. Si les sceaux ne puisaient pas le chakra présent à la surface, la prison du démon finirait par être brisée.

Spontanément, les civils de Taiyô, redevenus Shinobis, se regroupèrent. En masse. Sous l’impulsion de leur oracle et première dame à la capitale, ils se dirigèrent vers la prison de Kyûbi. S’il n’était plus en prison, il faudra faire en sorte de l’empêcher de dévaster le monde. C’était leur mission, leur destin. Ils le savaient : le démon renard ne pourrait pas rester caché éternellement. Mais ils étaient habités de la même volonté et, ensemble, ils marchèrent en direction de la prison. Pour ce qui allait peut-être être leur dernière bataille.

Spoiler:

Le silence. Il regardait son monstre, son jouet, son pantin, comme un enfant regardé ses cadeaux le soir de Noël. Il le jaugeait. Il l’admirait. Il s’extasiait.

« Ca ne devrait plus tarder maintenant… »

Il l’avait vu. Il le savait. VI n’était pas très malin. Chaque fois qu’il essayait de se mettre au travers de la route de Jiseyama, il se retrouvait défait, d’une façon ou d’une autre. Par ses alliés ou par ses ennemis, tous le trahissaient et le vainquaient un jour. Il le suivait, l’épiait, sans savoir qu’à chaque minute de son existence, il était manipulé. Que X se servait de son confrère pour accomplir ses basses besognes, sans qu’il ne s’en rende compte, pensant dur comme fer agir contre Jiseyama. Mais on n’agit pas contre Jiseyama : on agit en fonction de ce qu’il veut qu’on fasse.

Puis, le sol trembla légèrement. Et il le sentait. Il sentait son pouvoir revenir, son chakra lui être rendu.

« AAAAAAAAAH… »

Cela faisait plusieurs heures que son gène était silencieux, bridé par l’absence de chakra. Lorsque ce dernier lui revint, toutes ses visions défilèrent dans sa tête, en même temps.

J’attends uniquement de vous que vous reculiez. Je vous le demande… pour vous-mêmes.
Qui sommes-nous ?
Nous sommes Konohajins !
Adieu, Hasaki du clan Seki

Montre-toi ! Viens à ma rencontre ! Viens me prouver qui est le plus démon de nous deux !

"Quelqu'un essaye de protéger cet endroit ! C'est peut-être un piège !"
Rr.. Roooaaaaaaah ! C'est quoi ton point faible s'pèce de limace.. ?! Ses cinq autres queues qu'il aurait perdues en mer ?
POUR LA PAIX ! POUR LA LIBERTÉ ! POUR KAMINARI !
Il faut que nous trouvions un moyen de briser leur ligne de défense et empêcher les sacrifices de continuer...
Le passé impacte le présent et influence le futur. Je sais d’expérience que le temps ne peut être compartimenté. Tout ce que l’on fait, dit ou pense se répercute à un endroit et à un moment tôt ou tard.

A genoux, haletant, il se releva tant bien que mal, un sourire se dessinant sous son masque. Il n’avait pas pu toutes les voir, il n’avait pas pu toutes les analyser, mais tout semblait être parfait. Rokubi faisait régner le désordre et le chaos, le Shukai et Kaminari se livraient une bataille sans merci… Et lui, ici-même, qui se trouvait face à la prison de chakra du démon qu’il allait lâcher sur le monde.

« Il semblerait que tu aies réussi, humain. Je sens déjà la barrière s’atténuer. »
« En effet. Et dans quelques temps, la résistance ne sera plus assez grande pour te garder en cage. »

Il tourna les talons, se remettant face à Kibo et Tsukiko.

« Il est trop tard, Kazekage. Tu ne peux plus rien faire. »

Il souffla du nez, avant de se retourner de nouveau.

« Occupe-toi de lui, Tsukiko. »

Spoiler:

Il ne comprenait pas, comme les autres, comme par le passé. Il était seulement aveuglé par ses propres et égoïstes désirs. Un sourire ironique s’étira sur ses lèvres, et qui s’agrandissait quand elle vit les effluves bleutées et cette montée du chakra en elle. Maudit chakra, béni chakra … Avant même qu’elle ne puisse dire « ouf », qu’elle ressentit un sacré choc au niveau du visage qui la mit à terre. Lorsqu’elle relevait la tête un tantinet, elle vit deux choses : son épée aux mains de Kibo qui n’était guère loin, et qui y insufflait du chakra pour viser quelque chose. Kyubi.

Les tympans vrillant, un visage qui gonflait à vitesse grand V, elle bougea naturellement ses doigts et activa le parchemin explosif qu'elle avait déposé sur le pommeau de l'épée. Elle avait deviné qu'il s'approcherait d'elle - mais pas qu'il insufflerait du chakra pour la balancer à Kyubi. Dans l'optique qu'il tenterait de l'arrêter au corps-à-corps, la demoiselle avait pris soin de sortir un parchemin explosif mineur d'une manche et de la coller au pommeau de son épée, le tout lorsqu'elle avait les mains derrière le dos. Autant dire, le dit pommeau explosa, faisant dévier l'épée de sa trajectoire initiale.

Aussitôt après, elle enchaîna.

Un signe lui suffit pour déclencher un autre tremblement de terre. La terre se fissura dangereusement, pour se désintégrer et former un million de grain de sable. Evidemment, la démonstration ne s’arrêta pas là : elle n’avait obtenu que la matière brute pour la suite, ou pour la finale, dirions-nous. Une vague de sable gargantuesque se forma, devenant une barrière épaisse et impénétrable entre elle et Kibo, et s’abattit sur toute la zone, sans distinction des alliés ou ennemis, immobilisant tout le monde … sauf la Kawaguchi. Elle s’en extirpa sans souci.

Elle inspira profondément, tremblant sur le signe suivant. Elle détestait cette technique, et elle l’aurait volontairement banni au sein de son clan si elle avait pu. Malheureusement, c’était leur attaque – et défense – la plus puissante et l’en priver signifier atrophier le clan pour toujours et aux yeux de tous. Ou alors tout simplement se diriger droit vers une mort, car personne n’approuverait une telle décision.

Elle se mordit la langue, retint aux mieux ce tremblement qui la prenait, et fit les signes.

« Que je sois maudit » se disait-elle, le pensant sincèrement. Et le sable tout autour de Kibo fit pression sur ce dernier. Que ce soit ses os ou ses muscles, rien n’était épargné. Il avait droit à un sarcophage de sable, qui épongerait tout son sang qui avait pu trouver son chemin soit au travers de la gorge, soit au travers des blessures causées par des os brisés, soit au travers de ses tissus déchirés sous tant de pression, tout simplement. Elle aurait pu se dire qu’il aurait pu se protéger mais elle l’avait immobilisé, l’empêchant de faire des signes, ou même d’avoir le temps d’agir.

Se relevant, elle extirpa Jiseyama. Et elle attendit, attentive à la moindre perturbation de son sable, retenant son souffle. Tantôt elle désirait le voir relever, tantôt elle désirait qu’il soit à terre. L’idéal serait qu’il soit trop blessé pour bouger. Il aurait au moins une chance de vivre.

« Pourquoi vivre ? Pour qu’il continue à vivre dans le déni ? » se demanda-t-elle. Aussitôt après, une autre pensée contredisait la première « N’est-il pas un ami ? ». Elle était divisée, elle était brisée.

- Est-ce que Kyubi va bien ? demanda Tsukiko à Jiseyama, préférant ne pas quitter la zone de combat des yeux pour un renard.

Spoiler:

« hm ? ».

Kibo se révélait plus coriace que prévu. Le Précieux sable de la Kawaguchi ne remplissait pas du tout la salle comme elle s’y était attendue et par conséquent, bien des dispositions qu’elle comptait prendre étaient mises à mal. Peu désireuse d’être surprise par une autre attaque au corps-à-corps, elle se recouvre de cette traditionnelle armure de sable, une autre fierté du clan Kawaguchi. En effet, comparée à bien des armures, les grains de sable semblent respecter « presque » les pigments de peau de certains, donnant l’illusion qu’ils sont vulnérables à tous et à toutes.

Et elle eut bien raison. Une lueur finit par apparaitre entre les mains de son coéquipier. Il tendait un arc, et une flèche, mais la blonde était suffisamment futée et rompue aux arts des combats pour comprendre que l'habit ne faisait pas le moine dans leur monde. Elle s'en méfiait donc. Elle écouta avec ce calme olympien la petite phrase qui lui semblait totalement adéquate à la situation. Dans le meilleur des mondes, il aurait fait demi-tour pour aller sauver son bambin et sa petite femme, et elle aurait pu gérer la situation de A à Z adéquatement, une situation où il n’y aurait nul gagnant, une situation où Kyubi déchaînera sa colère, où Jiseyama aurait été tué par ses soins et où elle serait à vie dégouter d'elle-même mais avec cette maigre joie d'avoir pu apporter le renouveau nécessaire à ce monde. Oui, malgré cette protection farouche de Kyubi ou de Jiseyama, elle n'aimait ni l'un ni l'autre. Ils n'étaient qu'un outil d'un plus grand plan. Sauf que personne ne pouvait aisément le deviner. Celle qui défendait l'Humanité était devenue celle qui la détruisait ... et celle qui prétendait être une alliée ne nourrissait que des plans meurtriers vis-à-vis de bien du monde.

Décidément, l'habit ne fait jamais le moine.

« Espèce d’idiot, tu ne me facilites pas la tâche » pensa-t-elle. Effectivement, si elle-même était à court de chakra, comment était-elle censée tuer Jiseyama ou, tout simplement, se défendre si ce dernier nourrissait les mêmes plans à son égard ? Plus les minutes passées, plus les techniques s'enchaînaient, et plus elle était soucieuse de l'état de sa propre réserve de chakra. Elle pourrait jouer, et prétendre avoir été sous son contrôle, et n'être qu'une personne torturée - il pourrait être suffisamment naïf pour le croire à son sens. Malheureusement, cela prenait trop de temps, pour des résultats trop incertains. Or, le temps était compté ... plus que jamais.

Elle le vit courir vers la dite épée. Cette situation l’agaçait. Que pouvait-elle faire ? L’occuper avec du Ninjutsu qu’il aspirerait ? Accourir vers l’épée et risquer un corps-à-corps ? Aucune des solutions ne lui convenait. Elle se décida à une action. Elle en connaissait par avance les résultats, mais elle misait davantage sur le long terme.

Elle fit un signe, encore, puis posa l'index sur sa bouche ronde, compressée par les joues toujours plus gonflées de la DAimyo. Puis, comme si on avait crevé un ballon, une soudaine et épaisse vapeur se répand dans la pièce. Évidemment, ce n'est pas une simple vapeur provoquant quelques brûlures superficielles. Cette vapeur est corrosive, s'attaquant sans aucune pitié à tout objet ou chair.

Spoiler:

On dit souvent que le voyage est plus important que la destination en elle-même. Si ce postulat comporte sans doute une certaine vérité il n'en reste pas moins que le trajet jusqu'ici a été l'un des plus éprouvants. Déjà il a fallu éviter les vertes contrées de Hi no Kuni histoire de ne pas se faire repérer. Il est vrai que je ne suis pas très discret dans mon genre. Mais davantage encore que le désir de prudence c'est surtout la présence de toutes ces plantes qui m'a poussé à choisir l'option du détour. Mes expériences avec la verdure se résumant à un passage dans l'estomac d'une grosse bébête qui n'avait rien de naturel - je crois en tout cas! - et quelques sessions de fumette intempestive, il valait mieux opter pour ce choix.

Mais au lieu de survoler des terres luxuriantes - et accessoirement remplies d'ennemis - j'ai eu droit aux flots. Des flots parfois déchaînés, comme s'ils cherchaient à engouffrer grain par grain le silicium composant mon nuage. Un nuage un peu plus chargé que d'ordinaire. Bah quoi? Je n'ai pas pour habitude de voyager et ce trajet revêt la forme d'un grand saut dans l'inconnu. À vrai dire je n'ai jamais quitté le sol doré de mon pays. Pourquoi l'aurais-je voulu? Maintenant que j'y suis poussé j'ai au moins eu la présence d'esprit d'emporter de quoi me battre en cas de nécessité. Simple précaution!

Je ne suis pourtant pas l'instigateur de ce voyage qui me dérange plus qu'autre chose! Si je me trouve à présent sur les terres de cet étrange tas de terre que l'on nomme "île" c'est parce que Shukaku me l'a imposé. Je croyais qu'il m'avait familiarisé avec les pires souffrances - celles s'extirpant du plus profond de votre être! - mais mes premiers refus à ses invectives se sont soldés par une douleur tout simplement insoutenable. Même pour moi! Dès lors quel choix avais-je si ce n'est celui de lui obéir? D'un autre côté ce que j'ai pu ressentir au sein même de mon être m'a poussé à la curiosité. De la peur... Un sentiment que d'ordinaire je ne ressens pas! Il m'a d'ailleurs fallu un moment pour comprendre que c'était mon hôte qui en était imprégné. De la peur et de la colère! Un mélange étrange que je n'ai jamais pu percevoir chez le Tanuki jusque-là. En réalité j'étais même convaincu que sa nature même l'empêchait de ressentir autre chose que de la haine. Et pourtant...

Le soucis, lorsque l'on partage son corps avec une chose du genre, c'est que nos pensées et nos émotions se mêlent de temps à autre. Il ressent les miennes, je ressens les siennes. Du moins lorsque notre entente est assez cordiale pour permettre ce lien. Autant dire jamais. Ou presque. Mais cette fois je ne semble plus être l'ennemi de Shukaku. Qui donc a-t'il trouvé pour me remplacer en tête de la liste des personnes qu'il souhaite déchiqueter? Je devrais sûrement m'en réjouir. Mais non, ça m'irrite. Et quelque part, ça me fait peur à moi aussi... J'essaierais bien de le cacher à mon hôte si seulement j'en étais capable...

*Et si tu me disais ce qu'il se passe, maintenant? Tu crois que c'est amusant de se faire trimbaler à l'autre bout du monde sans en connaître la raison? Tu m'as pris pour l'un de ces chauffeurs Saibogu ou quoi?*

Et à nouveau c'est le silence qui me répond. Shukaku ne semble même plus me calculer, entièrement focalisé sur la source de son inquiétude. Ce serait trop demander que d'avoir des explications? Il semblerait, oui...

*Connard, va!*

Et là encore c'est l'absence de réaction du Bijuu qui achève de me foutre la pétoche. La douleur aurait été préférable au silence. Je déglutis avec une certaine peine puis prends quelques rasades d'eau avant de poursuivre mon chemin. Le tout en évitant soigneusement la moindre petite branche, le moindre petit grain d'herbe. Chose guère aisée dans la mesure où je semble privé de mon chakra en ces lieux. Pourquoi? Qu'est-ce j'en sais, moi? Comme si les nouvelles internationales m'intéressaient...

Fort heureusement quelques secondes plus tard le problème semble corrigé et je peux à nouveau former mon nuage de sable en extirpant le silicium de ma jarre. Ha ben quand même! Les choses semblent enfin aller dans le bon sens! Comme si j'étais fait pour marcher comme un inférieur, moi!

Grâce à ce moyen de locomotion des plus utiles j'arrive enfin à ce qui semble être notre destination. Je ne peux que le supposer en me basant sur les rares impressions qui me parviennent du Tanuki. C'est comme s'il... me poussait à aller dans cette direction. Comme un chien qui courrait après une branche sans même se demander pourquoi. Je ne suis pas venu jusqu'ici pour tourner les talons. Pas aussi prêt du but, quel qu'il soit! Je note cependant que l'atmosphère s'est alourdie. Là encore je ne saurais expliquer pourquoi. Mais au fur et à mesure que j'avance, l'air semble chargée de quelque chose de nauséabond. Et je ne parle pas de l'odeur même s'il est vrai que je n'ai pas pris de douche depuis quelques jours maintenant!

*Ici?*

Le ravin qui déchire le sol à mes pieds est emplie d'obscurité. On dit toujours qu'il ne faut pas sauter dans l'inconnu. Mais ceux qui sont à l'origine de cette maxime devaient sûrement manquer de courage. Ce n'est qu'un trou, après tout. Bon d'accord, un gros trou! Mais, hé, j'ai connu pire non? Le fait est que si j'essaie de me convaincre de cette réalité je suis un brin hésitant. Qu'est-ce qu'il y a là au fond? Mon indécision ne fait qu'irriter Shukaku et la douleur qui me tord les tripes achève de me convaincre!

*Ho! Tu te calmes! Si t'es pas content la prochaine fois arranges-toi pour être scellé dans le corps d'un shinobi qui se téléporte!*

N'empêche que je guide mon nuage dans les profondeurs de la terre jusqu'à ce qu'une forme se détache de l'obscurité. Tiens, il y a un bâtiment ici? Qui serait assez con pour construire au fond de ce ravin? Ça ne doit pas être pratique pour en sortir! Et encore moins pour les courses! Encore un hippie, tiens! Quelques instants plus tard je prends conscience que le bâtiment en question est davantage une forteresse qu'une simple habitation. Et une forteresse de taille impressionnante s'il-vous-plaît! Je veux la même! Mais pour le moment je me contente de pénétrer dans la bâtisse, mu par une curiosité renouvelée.

Mais ma réflexion s'arrête nette lorsque je découvre les silhouettes qui se trouvent désormais à quelques mètres de moi, dans une pièce aux dimensions titanesque. Et la surprise m'arrache un expression que la bienséance m'empêche de retranscrire ici. Tsukiko? Ici? Et Kibo? Et que dire alors de la créature monstrueuse retenue captive par des barreaux bleutés. C'est la foire à la bizarrerie ici! Des bizarreries tellement bizarres que j'oublie de maintenir mon emprise sur mon nuage qui se dissipe en une pluie dorée. J'arrive néanmoins tant bien que mal à me réceptionner. En fait, plus mal que bien pour être honnête...

"Faites comme si vous n'aviez rien vu!"

On repassera pour l'entrée empreinte de classe! Mon regard reste un long moment posé sur ce qui doit être Kyubi. À vrai dire mon expérience avec les Bijuu se résumant à de mauvaises choses, je ne tiens pas à m'approcher plus que nécessaire. Et puis je le vois très bien d'ici. Faut dire qu'il est tellement gros...

*Espèce de cachottier! Ça t'aurait arraché la gueule de me dire un truc du genre "Ho tu sais Kira, y'a un de mes frangins qui fait une petite sauterie à l'autre bout du monde. Ça me ferait plaisir d'aller y faire un tour histoire de lui renifler la truffe!"?"
*Je t'ai donné l'impression de m'en réjouir peut-être?*
*Ben... Non! Pas vraiment!*
*Contente-toi d'empêcher mon frère de quitter cette prison si tant est que ce soit le but de l'un ou l'autre de ces humains!*
*Essaie avec un s'il-te-plaît pour voir?*

Je me prends à espérer qu'il voudra bien me supplier. Mes espoirs sont rapidement douchés cependant. Mon regard se pose alors sur ma cousine et j'oscille entre le plaisir et l'appréhension. Il est vrai que je l'ai quelque peu remplacée à la tête du clan, profitant de son absence pour en prendre les rennes. Pourtant quelques chose me dit que ce n'est pas sa préoccupation actuelle. Comment lui en vouloir? Et puis je rêve où ils étaient en train de se battre?

"Tiens, Kibo! Pourquoi je ne suis pas surpris de te retrouver au fond d'un trou?" Bah quoi? "Accompagné de ma délicieuse cousine chérie qui plus est! Délire!"

Je me surprends à chercher des yeux une caméra ou quelque chose du genre. C'est une blague? J'aimerais que ce soit le cas mais je suis conscient que ce n'est pas le cas. Dans quoi je me suis fourré moi encore? Et pourquoi à chaque fois qu'il y a un Bijuu il faut que Tsukiko soit dans les parages? Elle attire les emmerdes, cette fille-là! À moins que ce soit l'inverse? Ce qui est sûr c'est que j'interromps quelque chose, là! Quel foutoir! Je décoche un signe de tête en direction des personnes qui se trouvent avec cet étrange binôme. C'est qui, ça? Leurs têtes ne me dit rien. En même temps, la mémoire et moi... D'un autre côté je ne ressens pas expressément le besoin de les saluer ou de faire connaissance.

"Je sais, je sais... C'est malpoli de s'incruster à une fête où on est pas invité mais d'un autre côté ce n'est pas comme si ça manquait de place ici, pas vrai?" Ha ben ça c'est le moins qu'on puisse dire, oui! "Bon! J'annonce la couleur: je trimbale un chiot qui n'est pas super super content à l'idée que son frangin roux puisse être libéré! Ce qui me semble également tomber sous le sens! Alors cette mocheté va rester derrière ses barreaux, vu?"

Que je le veuille ou non je suis désormais de la team Shukaku! Et il est hors de question que nous souffrions d'un rival. Encore moins d'un rival en liberté et pas scellé dans je ne sais quel amoncellement de tripes! Comme si j'allais accepter ça! Les retrouvailles seront pour plus tard! Pour l'heure il s'agit de parer au plus urgent!

"Des objections?"

J'appuie ma remarque d'un poing qui s'écrase contre la paume de mon autre main. Je ne sais pas du tout qui est mon ennemi dans ce contexte. Entre les alliés de circonstances et les adversaires de longue date, les choses promettent d'être amusantes. Voir sanglantes... Il s'agit d'être vigilant. Chose à laquelle je m'emploie grâce à mon entraînement histoire de prévenir une éventuelle attaque. J''ai beau faire le malin je suis loin d'être rassuré. Ha les petites surprises de la vie...

Blblblblblblblbl:

Un rire méprisant emplit la salle. Un rire rauque, glacial, mais posé, avant que la voix du démon-renard s’élève dans sa cage bleutée.

« Tu crois réellement qu’une technique aussi stupide réussirait à m’amadouer ? Mon frère était un faible, un moins que rien. Je ne suis pas de son acabit. D’ailleurs… »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’une nouvelle personne entra dans la salle.

« Je crois que vous l’avez titillé. Ravi de te voir, Shukaku. Ou plutôt… Ce qu’il reste de toi. »

Le sourire carnassier de ce démon de plusieurs mètres apparut. De ses deux mains, il prit les barreaux de chakra qui s’affaiblissaient à vue d’œil : il pouvait désormais faire passer ses deux gros bras à travers la cage chakratique. A ses pieds, Jiseyama était resté immobile, silencieux, stoïque, face à l’arrivée de Kira, se contentant d'esquiver le coup que Kibo lui avait porté : il l'avait vu venir. S’il ne portait pas un masque, on aurait pu voir une pointe d’appréhension, de surprise même, sentiment qu’il n’avait plus éprouvé depuis plusieurs années. Qu’importe, ça ne changeait rien. Tsukiko allait faire le travail… Et dans 5, 4, 3, 2, 1…

A l’opposé de la salle, une porte s’ouvrit à la volée. VI fit irruption sans réellement le vouloir, accompagné de Rakuzan Satochi. A la vue directe de Jiseyama, les yeux d’Hachomon changèrent, laissant place à un vide relatif alors qu’il se levait et se dirigeait vers lui.

« Regardez qui se joint à nous. L’homme sans qui tout sera ne serait pas possible. »

Il eut un petit rire malsain, VI se positionnant à ses côtés, Tsukiko toujours présente près du trio.

« On te doit une fière chandelle, Rakuzan Satochi. Sans toi, le chakra de cette prison serait encore trop puissant pour que Kyûbi se libère. Maiiiis, vu l’enthousiasme que tu as mis dans ton œuvre pour restaurer le chakra, l’ami… Cela promet d’être une nuit inoubliable. »

Il fit un léger signe de tête à VI, qui n’avait plus rien de ce qu’il avait été auparavant. Son attitude, ses regards, son paradoxe : Kibo et Satochi pouvaient facilement reconnaître ici l’œuvre de X. Le Tatsu ferma les yeux un instant puis les rouvrit : il venait d’activer un Dôjutsu qui faisait lui ses yeux d’une étrange façon. Positionné face à la cage du démon, il composa quelques mûdras. Tsukiko s’écarta naturellement, sachant ce qui était en train de se préparer. Puis, une bourrasque de vent, mais qui, étrangement, ne venait pas de VI. Elle venait de derrière les trois protagonistes : un vent violent qui les poussait en avant… droit en direction du démon-renard qui n’attendait que ça…

Spoiler:

Elle avait survécu à bien des événements au cours de sa courte vie. Elle avait frôlé la mort à bien des reprises, au point d’en sentir son souffle froid quand elle n’était guère loin. Et aujourd’hui, le souffle semblait se transformer en une étreinte mortuaire. Elle n’avait plus grand-chose pour réduire à néant toute chance de Kibo de mettre à mal leur plan … mais voilà trois autres protagonistes. Elle ne devrait pas être surprise – car « il » l’avait plus ou moins prévu et, surtout, les imprévus sont toujours présents dans un plan – et pourtant, elle l’était.

- Kira qui protégerait la veuve et l’orphelin … Le monde touche vraiment à sa fin, répliqua-t-elle à l’encontre de ce cousin. Très cher cousin, réfléchis avec ta tête plutôt qu’écouter ce « chiot » en toi. Tu libères cette chose, et il n’y aura plus ni Suna, ni Konoha, ni Kumo, ni Shukai, ni Kiri. Tout sera à reconstruire … à ton image, si tu le veux. Les Kawaguchi ou le Désert seront à reconquérir et à réordonner, indiqua-t-elle calmement, en espérant toucher un point sensible de ce qui semblait être le plus grand danger dans les parages.

« Je n’ai presque plus de chakra » constata-t-elle, se gardant de lancer un regard plein de sous-entendus à cet homme, Jiseyama, qu’elle voudrait aussi tuer pour répondre à son idéal d’un monde où il n’y aura nul vainqueur, un monde purgeait de toutes choses. Il faut avouer qu’elle aurait « aimé » qu’il puisse avoir une plus grande maîtrise des arts shinobis afin d’apporter un semblant d’aides. Elle lança ensuite un coup d’œil à Kyubi : est-ce que cette chose « pouvait » vraiment fournir du chakra à autrui ?

Du coin de l’œil, elle vit les actions de ce fameux « VI » et prit sans tarder ses précautions. Raison, ou non, elle put éviter une bourrasque de vent. Par contre, elle vit que les trois protagonistes s’étaient approché de la dite cage. Elle ne réfléchit pas plus longtemps et réactive une seconde fois une même technique.

Peut-être que Kibo y avait gouté, mais jamais les trois autres qui venaient d’arriver. Et un second nuage corrosif s’élève sur la zone. Elle profita du flou et du bruit que provoquer sa vapeur pour susurrer une chose au Démon, dont la cage n'était guère loin.

- J'espère que tu vas aimer un autre millénaire d'emprisonnement ... car c'est mon dernier mouvement, et on est loin d'avoir fini, soupira-t-elle, sentant déjà les premiers contre coups de l'utilisation abusive de son chakra.

Spoiler:

Satochi aurait réellement souhaitait que les choses se passent différemment entre lui et Hachomon. Il aurait préféré que le duo s’occupe sans plus tarder de Jiseyama plutôt que de rester planter devant une porte à attendre que le renard soit libre de rugir.
Le Jônin aurait également préféré que le Tatsu accède à sa demande et le laisse combattre seul si ce dernier préféré attendre. Hélas, rien ne s’était déroulé comme le Rakuzan l’aurait souhaité et Hachomon se retrouvait à présent dans l’état qu’il avait mérité.
VI avait été incapable de réagir au gain de vitesse du Rakuzan et c’est grâce à une maigre protection qu’il avait échappé au pire.
L’entrée du Rakuzan était cependant prête puisque le corps d’Hachomon avait servi de bélier ouvrant ainsi le passage vers la salle où Kyubi, le démon renard à neuf queues était retenu prisonnier.

Le brun retrouva alors une vitesse normale et commença à marcher en direction de la porte tandis que le corps d’Hachomon glissait sur le sol.
Déterminé, Satochi fit alors son apparition et jeta alors un coup d’œil à ce qui était en train de se passer ici. Le regard doré du Coeur de Braise se jeta inévitablement sur la cible à abattre dans cette pièce. Ce Jiseyama de malheur qui avait l’air parfaitement à son aise pendant que le Nanadaime Kazekage affrontait l’ancienne Daimyo du Pays du Vent. Un personnage pas inconnu était également présent. Il s’agissait du blondinet qui pétait plus haut que son cul et qui s’était opposé avec deux de ses comparses à Natsuki et Satochi lors de l’Opération Tonnerre menait par Konoha sur Kaze no Kuni.
À l’époque, Satochi agissait sous son identité d’ANBU, il y avait donc peu de chance que le Kawaguchi répondant un nom de Kira la reconnaissance dès son apparition dans la salle.

Le Konohajin observa alors Hachomon se redresser le regard vitreux et le regarda se diriger d’un pas presque programmé en direction de Jiseyama.
Alors c’était donc cela ? Satochi avait donc bel et bien vu juste. Hachomon n’était plus que l’ombre de lui-même. Un pantin contrôlé par ce taré comme Kibo avait pu l’être par le passé. Le sang du descendant des Yôgans frémissait d’impatience et attendait de ce moment où la colère qui l’habitait pourrait être libérée.
Néanmoins, l’attention de Satochi fut attirée par l’énorme silhouette animale se trouvant derrière les barreaux. Le démon renard était là et exprimait à travers son regard, sa mâchoire aux dents acérées et son impressionnante aura à quel point il était en colère et prêt lui également à tout dévaster.
Kyubi était face à lui, cette créature redoutable dont les habitants de Hi no Kuni vénérés l’existence telle celle d’un dieu.
Depuis combien de temps était-il enfermé ici ? Quels étaient les autres secrets du Pays du Soleil. De nombreuses questions parcouraient l’esprit du Chef de l’ANBU tandis que l’Homme masqué s’adressait à lui de manière sarcastique en guise de provocation.
* Je vais te tuer Jiseyama… Je vais te tuer, toi et tes petits copains porteurs de gènes, sois en certain.*

- Kyubi … lança-t-il en direction du démon renard. Qu’ont-ils osé faire ? …

Mais c’était peine perdu, à croire qu’avec une discussion était une option impossible en la présence de ces foutus membre du Kaiho-sha.
“L’ami”. Ce qu’il ne fallait pas entendre.
Ne pouvant pas vraiment espérer discuter avec Kyubi dans ces conditions, le brun reporta son attention sur X.

- Tu fais fausse route. Je ne suis pas comme toi, je n’ai pas besoin de me cacher derrière les gens que je me manipule. Tu es un lâche, dès les premières décisions d’Hachomon, je me suis douté de ton implication. Tu étais trop faible à l’époque pour affronter Aburame Miko alors tu as manipulé Kibo pour qui sème la pagaille entre Hi et Kaze. Aujourd’hui encore, tu étais trop faible pour rompre la prison de Kyubi alors tu as manipulé Hachomon pour qu’il me pousse à l’aider. Le fait est que…

Petite pause...

- Je l’ai suivi dans l’unique but de me rapprocher de toi. Et si je l’ai effectivement aidé en connaissance de cause, j’étais dans l’obligation de le faire.

Sato’ frappa une première fois la paume de sa main de son autre poing, laissant alors ses poings se recouvrirent de lave avant que ces derniers ne retrouvent une apparence normale quasi instantanément.

- Car mes poings seuls auraient pas suffi à t'infliger assez de souffrance pour compenser ce que tu as fait endurer à ce monde. Mais avec tout mon pouvoir, je vais te faire payer. Je vais te faire payer pour l’attaque que tu as menée contre Suna et pour les abominations que les Sunajins et Kazejins ont dû subir par ta faute. Je vais te faire payer pour avoir menacé la vie de mes amis Konohajin et Hijin. Je vais te faire payer d’avoir essayé de tuer Aburame Miko, d’avoir manipulé Kibo et d’avoir poussé Mizuki à déclarer la guerre à nos alliés. Je vais te faire payer d’avoir un jour songé à pouvoir utiliser la puissance de Kyubi comme s’il s’agissait d’un objet à ta disposition afin d'assouvir un objectif pour lequel, une fois de plus, bien trop haut pour toi. Et je vais bien évidemment te faire payer pour toutes les atrocités que tu n’as pas encore commises.

Satochi en faisait le serment, il allait réduire Jiseyama à l’état de cendre et s’occuperait ensuite du problème grandissant que pouvait représenter le démon.
Mais avant tout cela, il avait besoin d’obtenir des réponses. Car à ses yeux, il y avait beaucoup trop de coïncidences pour que les événements des dernières années soient le fruit du hasard.

- C’est la première fois que nous nous rencontrons. M’accorderas-tu désormais quelques minutes, puisque nous sommes tous réunis afin de répondre à mes questions ?

Et comme d’habitude, il allait y en avoir un certain nombre. Pourtant, le brun était conscient qu’il devait les choisir avec attention.

- L’apparition d’Ichibi à Suna et la surprenante découverte du mur de Taiyô il y a deux ans. L'emprisonnement de Kyubi ici même et notre miraculeuse présence ici aujourd’hui. Es-tu derrière tous ces évènements Jiseyama ?

Est-ce que l’homme masqué était derrière, toute cette histoire ? Était-il l’auteur de l’apparition d’Ichibi à Suna et avait-il tout organisé pour retenir prisonnier Kyubi afin d’un jour relâcher sa haine sur le monde ? C’était ce que le Rakuzan désirait apprendre.
Il voulait également voir si Jiseyama était prêt à avouer devant le renard s’il était la cause de son emprisonnement. Comment Kyubi réagirait-il à cette nouvelle ? Voudrait-il détruire le monde ou bien se contenterait-il des coupables ?
Jiseyama et la population de Taiyô étaient-ils liés ? Comment Kyubi avait-il pu se retrouver dans ce sous-sol ?
En réalité, il restait énormément d’informations inconnues, mais qui pourraient faire pencher la balance d’un côté, comme de l’autre.

En attendant, Satochi devait réagir, car ses sens l’alertèrent une nouvelle fois d’un danger imminent. L’instant d’après il était propulsé droit vers la cage de Kyubi.
Là-bas, il y aurait été tranquille pour discuter, ou bien mourir. Cela aurait dépendu de l’humeur du renard sur le moment.
Mais pour l’heure, il avait bien mieux à faire, car les choses allaient visiblement dégénérer entres les différentes parties.
Tsukiko semblait avoir perdu la tête lorsqu’elle s’adressa au blond. “Un chiot en lui”. De quoi pouvait-il s’agir sur le coup, Satochi ne comprenait pas trop et ce n’était pas forcément le moment pour y songer.

Il composa alors une série de signe incantatoire et dès que ses mains purent toucher le sol, il érigea une grande vague Yôton qu’il envoya à destination du trio compacté au même endroit.
La taille de la vague compensa le souffle Fûton générée par Jiseyama et le brun pu retrouver son équilibre et stopper sa progression vers la cage de Kyubi.
L’instant suivant un nouveau nuage menaçant approcha.
Le Matsuno fit alors part de précieuses informations. De la vapeur corrosive. Il ne manquait plus que ça.
Le Chef de l’ANBU composa alors une nouvelle série de mudras et déploya une tempête Fûton similaire à celle produite plus tôt par l’Hachomon avant d’en booster la consistance. Il espérait ainsi stopper l'avancée du nuage et pourquoi pas le retourner contre l’ennemi.

- Personne de s’approchera de cette cage annonça le brun avec détermination alors qu’il s’y tenait à quelques mètres seulement. Le mec en bleu est capable d’ouvrir des portails par lesquels il est possible de voyager d’un portail à l’autre. Ninjutsu y comprit, le Suiton et le Fûton semblent être ses affinités.

Que ceux qui avaient envie de se servir de ses informations les utilisent.
Le blondinet n’était pas encore entrée en scène et Satochi avait confiance en Kibo. Tout n’était pas perdu. Il restait encore de l’espoir. Kira, Kibo et Satochi l’incarnaient tout simplement.

Actions:

Je hausse un sourcil lorsqu'un portail bleuté se forme et que deux nouvelles silhouettes en surgissent, l'une avec plus d'élégance que l'autre il faut bien le reconnaître. Encore des inconnus. J'ai vraiment l'impression d'être le touriste de service... Pour autant je ne regrette pas d'être venu. Ho il est certain que la présence de Kyuubi ajoute une dimension quelque peu cauchemardesque à la situation. Mais j'ai toutefois l'impression d'être au bon endroit, au bon moment. Et puisque j'ai traversé la moitié du continent pour me retrouver au fond de cette forteresse je n'ai pas l'intention de tourner les talons. On va castagner et puis voilà hein!

J'ai un peu de peine à suivre la discussion qui s'ensuit, notamment parce qu'elle ne m'intéresse pas. Les alliés de circonstances se sont extirpés de la masse des ennemis et je dois dire qu'on dirait une mauvaise blague. Outre les autres clowns inconnus au bataillon ma cousine est dans le rang de mes ennemis. Et il semblerait bien que je fasse équipe avec l'autre obsédé sexuel et un type qui ne m'inspire pas. Et qui m'inspire encore moins lorsque je comprends qu'il a servi - bien involontairement! - les desseins de Chamonon bidule. Parfois je regrette que mon intérêt se limite à Kaze. Pour l'instant je me contente de garder le silence tout en gardant dans mon champ de vision Tsukiko. Elle attire les Bijuus, cette nana! À moins que ce ne soit l'inverse...

Je garde prudemment le silence jusqu'à ce que l'autre taré aux poings de lave - si si j'ai vu quand il les a tapés ça a fait du rouge et l'air dessus il a un peu ondulé! - se proclame grand vengeur en chef. Je veux bien qu'il me donne un coup de main dans ce combat qui semble se dessiner mais faut pas pousser hein! La place de choix me revient! Comment pourrait-il en être autrement?

"Hey, toi!" c'est bien au Rakuzan que je m'adresse. "T'es sympa mais Kaze se vengera toute seule, comme une grande!"

Et aussi un peu avec l'aide de son souverain - autrement dit: moi! - et de Kibo. À supposer qu'il arrive à se montrer utile. En même temps pourquoi ai-je l'impression d'être dans le mauvais camp? Si ce Jisetruc est effectivement à l'origine de l'attaque sur Suna je devrais l'en remercier. Shukaku s'est foiré mais c'est l'intention qui compte, non? J'interrogerais bien le Tanuki mais ses pensées sont aussi confuses que les miennes. Toujours est-il que je garde toujours le silence, mon regard se baladant sur les différents protagonistes, jusqu'à ce que Tsukiko m'invective. Moi? Un défenseur de la veuve et de l'orphelin? Elle a reçu un coup sur la tête ou quoi? Je hausse un nouveau sourcil de scepticisme:

"Cette saloperie peut détruire le monde si ça lui chante, m'en tamponne! Le fait est qu'il est hors de question qu'elle pose ne serait-ce qu'un seul poil dans mon désert!" dis-je en désignant du menton Kyuubi. "Ce n'est pas moi qui ai changé, Tsu. Il fut un temps ou toi aussi tu te souciais de ton pays..."

Nous savons tout deux que Kyuubi ne se limitera pas aux frontières... Et puis je n'ai pas besoin de ce renard pour arriver à m'élever au-dessus de la masse. Ce que j'obtiendrai, je l'aurai acquis à la force de mes poings. Comme si j'allais laisser un autre - fusse-t'il un démon à neuf queue! - me voler la vedette... Ça aussi ma cousine semble l'avoir oublié. Elle s'est peut-être mis à boire allez savoir! À moins qu'elle soit manipulée comme Kibo semble l'avoir été. Du moins si je me fie aux propos du konohajin.

"Ceci dit je te remercie pour tout le merveilleux sable dont tu me fais cadeau!" dis-je en désignant du regard le terrain recouvert de silicium. "Il n'a pas l'air aussi pur que celui de Kaze mais bon..."

Comment pourrait-il l'être. Quoi qu'il en soit les hostilités débutent enfin. Une forte poussée d'air commence à me faire glisser en direction de la cage de Kyuubi et mon irritante cousine semble également décidée à nous mettre des bâtons dans les roues. Tant pis, je l'aurai prévenu... L'avertissement de Kibo quant à la vapeur toxique ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd et je forme ma traditionnelle armure de sable. Elle n'a jamais été capable de la briser, pourquoi réussirait-elle aujourd'hui?

Je me contente de laisser passer l'attaque en restant parfaitement stoïque. Je sens le sable se craqueler et une odeur acide agresser mes narines. Mais mon armure tiens le choc. Qu'est-ce que je vous disais? Je décroise finalement les bras avant de faire craquer ma nuque. Ok c'est parti!

Je fléchis mes jambes et me propulse vers ma chère et tendre cousine, surprenant le mouvement de Kibo. J'arrive à m'imposer entre l'obsédé et la traîtresse. Ce qui m'offre l'opportunité de la frapper en premier et la désagréable sensation d'un coup dans le dos. Hé ouais car en m'interposant le coup du Matsuno m'a évidemment atteint. Un prix bien peu cher payé pour avoir le privilège de m'occuper de ma cousine.

Cependant je ne pensais pas que le coup du Kage déchu était si puissant. Il a fait de la muscu? Heureusement les restes de mon armure ont absorbé le choc. Du moins la plus grande partie si je me fie à la douleur qui se propage brièvement le long de mon flanc gauche. Je serre les dents et tourne le regard vers mon "allié", irrité:

"Dis donc toi! Tsu est peut-être notre ennemie mais ça ne t'autorise pas pour autant à frapper une Kawaguchi!" C'est une histoire de famille! "Vu?"

Je n'attends pas vraiment la réponse tout comme je ne vérifie pas si mon coup contre l'abdomen de Tsu a porté ses fruits. Je connais assez l'intéressée pour savoir lorsqu'elle est à bout! C'était ma spécialité, ça, de la pousser à bout! Alors que ce soit question patience ou chakra, j'ai une petite idée de ses limites... Je me dégage de cet espèce de cet agglomérat pour décocher une petite sphère de sable ridicule en direction de Kyuubi! J'aime pas trop comment il me regarde celui-là! Et je n'ai pas oublié ce qu'il a dit lorsque je suis arrivé. Comme si j'étais une sorte de vulgaire reste de Shukaku!

Pour le reste Satotruc a l'air de bien se débrouiller puisque sa vague de lave m'a en partie protégé de cette bourrasque me poussant vers la cage du renard. Mais, attendez... ça me rappelle quelque chose, ça!

Blblblblblblblbl:

Jiseyama eut un petit rictus. Ce microbe ne comprenait décidément rien.

« Tu parles trop, Rakuzan Satochi. Rien de ce que tu racontes-là n’a de sens. Shukaku a été réveillé par la catastrophe de Ki quelques semaines auparavant. Quant à Taiyô, je crois que nos prochains invités vous diront mieux que moi de quoi il en retourne… »

Il se tut un instant, laissant passer l’orage qui découlait des techniques qui fusaient autour de lui. Derrière, la prison de Kyûbi devenait dangereusement faible. Le démon hurla de joie, souriant, laissant échapper son chakra qui détruisit la forteresse autour des shinobis. Tsukiko, Hachomon et Jiseyama restaient stoïques, faisant face à leurs adversaires pendant que tout s’effondrait. C’était leur plan. C’était ce pourquoi ils combattaient. Un vent violent emplit la pièce, relatif au premier déchaînement du démon-renard, pourtant encore enfermé. Un signe annonciateur du déluge et du chaos qui résulterait de sa libération.

Presqu’en même temps, et de deux endroits différents de la pièce, les nouveaux arrivants annoncés par Jiseyama arrivèrent. D’un côté, Yûgure Ao accompagné du Shukaijin Akita Haru, arrivant en courant et se stoppant proche au seuil de la porte, se protégeant des avant-bras du vent provoqué par la colère de Kurama. De l’entrée principale arriva une armée entière, menée par Yûgure Uma, et dans laquelle se trouvaient prisonniers II et Seki Aosawa. Les yeux de la Première Dame s’écarquillèrent en voyant le démon à deux doigts de se libérer. Son armée prit place dans la grande salle, prenant position derrière Kira, Kibo et Satochi. Rapidement, Ao et Haru les rejoignirent.

« Bon sang mais qu’est-ce que vous avez fait ? »

Jiseyama, lui, jubilait. Dans cet atmosphère de chaos et de fin du monde appliqué à cette simple salle de la forteresse du soleil, il avait un avant-goût de tout ce que Kyûbi avait à lui offrir.

« Bienvenue, Uma-Sama… Je crois que j’ai quelqu’un à vous présenter. »

Trop absorbée par le démon, l’armée n’avait pas eu l’occasion de jeter un coup d’œil aux autres protagonistes de la pièce. Une clameur collective de surprise se leva d’un seul coup, et tous s’agenouillèrent, malgré la terreur et malgré le danger. Seuls Uma et Ao restaient debout, le regard plongé tout à coup dans le désespoir, le désarroi et l’incompréhension.

« Voyez-vous, ajouta Jiseyama à l’attention des autres shinobis présents dans la pièce, Tsukiko n’est pas la seule Seigneure que j’ai ramené avec moi. Admirez, enfants du soleil, admirez votre Daimyô. »

Hachomon s’avança, l’air grave, regardant avec mépris l’armée agenouillée devant lui.

Tatsu Hachomon… Daimyô de Taiyô no Kuni.

« Comment as-tu… C’est toute ta vie, la protection de ce monde contre ce monstre ! Contre ces deux monstres ! »
« Les gens changent, ma chère. Anéantissez-les, maintenant. »

Uma accourut vers les shinobis qui se tenaient face à Jiseyama.

« Vous ! J’ignore qui vous êtes mais vous combattez Kyûbi et nous sommes donc du même camp. Nous devons à tout prix avoir accès à la prison du démon pour pouvoir la rétablir. »

Pendant qu’elle parlait, VI avait déjà lança sa prochaine technique. Posant les mains au sol, il commença à se fissurer. Et la terre se mit à trembler – comme s’il fallait encore ajouter de l’apocalypse à cette vision…

Spoiler:

Les choses allaient trop vites pour Tsukiko dont les forces s’affaiblissaient au fur et à mesure. Sa vision commençait déjà à se brouiller, couverte de plus en plus par un voile blanc. Ainsi, et malgré ses précautions, Kibo comme Kira purent l’approcher. Sauf que Kira arrêta le coup – violent à n’en point douter – de son « collègue », afin d’en porter lui-même – douloureux mais pas mortel. Cependant, elle était à terre et elle aurait pu y rester, s’avouer vaincue – car c’était le scénario le plus probable qui se profilait à l’horizon. Elle lança un parchemin explosif entre elle et ces deux hommes, afin qu’ils s’éloignent d’elle. Au final, n’était-elle pas plus dangereuse et mortelle à distance, qu’au corps-à-corps ? Certes, elle avait des notions voire des techniques avancées mais elle se sentait encore trop débutante dans ce domaine comparé à sa maîtrise du Ninjutsu pour s’aventurer sur le terrain de prédilection de ces deux-là.

S’étant éloignée de son propre parchemin, mais s’étant rapproché de Jiseyama, elle observa tous ces protagonistes au loin. Ils étaient bien trop nombreux et elle n’avait guère grand-chose en termes de chakra pour se défendre, ou même attaquer. La défaite était la seule option envisageable … à priori.

« Je fus une Bâtisseuse, avant d’être une Destructrice. Je vois ce que d’autre ne voit pas » pensa-t-elle en parcourant du regard la structure de la pièce. D’un simple coup d’œil, elle put identifier les murs porteurs – ces murs qui, si détruits, risquent de causer bien des embarras. Elle pouvait plus ou moins deviner ce qui allait se passer, mais les aléas restaient nombreux. Un second coup d’œil lui indiqua une chose moins plaisante : la dépense en chakra pour réaliser son projet était trop importante. Elle devait revoir à la baisse son plan car il était hors de question qu’elle s’évanouisse par manque de chakra, et se réveille enchaîner dans une base. Ou meurt, sans savoir pourquoi et comment.

- Couvrez-vous les yeux, le nez, la bouche et les oreilles, siffla-t-elle à la seule attention de Jiseyama, loin de l’ouïe des autres.

Un signe ou deux suffirent pour que les murs commencent à trembler dangereusement puis à former des fissures importantes de part et d’autre de la pièce et aussitôt après, des bouts de gravier de la taille de trois hommes voire plus tombèrent. Que préparait-elle ? La Destruction, encore. Mais non d’un monde ou d’un homme, seulement d’un lieu et plus précisément d’un plafond et de quelques murs adjacents.

Cependant, elle avait bien mesuré sa force et les zones touchées : c’était un mur de sable et de pierre qui s’élevaient en peu de temps entre « son » groupe et les « autres », de quoi faire gagner du temps au premier – du moins, elle l’espérait. Comment une telle chose s’était-elle produite aussi rapidement, soulevant tant de poussière au point d’aveugler bien du monde, voire d’amener des larmes à quelques yeux sensibles, vous direz-vous ? La réponse était simple : c’était une Kawaguchi et tout ce qui pouvait être réduit à l’état de grain était son terrain de jeu, ce qui comprenait entre autre un mur ou un plafond. Elle avait extrait du sable à même le mur, mais sur des points stratégiques, et qui portaient des structures précises.

C’était une affaire d’architecture, en somme.

- Que faisons-nous si nous échouons ? Je n’ai plus de chakra, finit-elle par dire à Jiseyama, toujours à même la terre, les jambes en coton. Elle sortit une pilule de sa besace ainsi qu’un chewing gum. Elle mâchait le second pour coller le premier au fond de sa mâchoire. C’était une mesure, « au cas où ». Ou devrais-je dire, que comptes-tu faire ?

Il pouvait très bien avoir comme idée de l’abandonner. Elle avait bien eu l’idée de le tuer, n’est-ce pas ? Petit à petit, la poussière autour d’eux tomba, clarifiant les lieux, et limitant les toussotements pour ceux qui n’avaient pas protégé les voies respiratoires.

- Ils ne vont pas tarder, et sûrement avec une idée pour arrêter Kyubi. Y a tous ces habitants et cette dirigeante. Ils doivent en savoir des choses, conclut la blonde en lançant un regard laconique et froid au troisième protagoniste. Ce dernier pourrait lui trancher la gorge qu’elle ne bougerait plus : elle n’avait presque plus de force. Et les dernières, elle se les gardait pour sortir d’ici … Si elle pouvait. Faire un trou dans un mur ou plafond déjà détruit n’était qu’un jeu d’enfant. Non, la vraie question était que comptait faire Jiseyama d’elle ou tout simplement les « autres ».

Spoiler:

Aussitôt les immenses portes dégagées, alors qu’il n’était qu’au seuil de l’entrée, le binôme fut accueilli par une violente bourrasque digne d’un orage torrentiel. L’apatride plaqua ses bras face à lui, protégeant ainsi son visage et il concentra même son énergie sous la plante de ses pieds pour ne pas décoller du sol. Néanmoins, ses avant-bras ne suffirent point. Clore les paupières fut la dernière solution immédiate pour éviter que la poussière se loge malencontreusement dans ses yeux. Car il n’y avait pas uniquement qu’un puissant vent dans cette pièce. À l’ouïe, Haru distingua de multiples sonorités fracassantes. À l’intérieur, la structure s’effondre. Un moment plus tard, le déchaînement se calma puis le jeune homme ouvrit finalement les yeux. Son cœur rata un ou deux battements. L’on peut lire avec aisance la frayeur dans ses prunelles ambrées. Son regard croisa celui d’un monstre géant. Un renard roux à une taille contre-nature. Si gros et grand qu’un seul bond de cet animal suffirait de traverser une montagne. Pendant un court instant, ses iris de même couleur que le sang le toisèrent. Il se sentit écrasé comme un insecte uniquement par sa présence et la tension dans l’atmosphère. Ses jambes devinrent lourdes, son visage emprunta un teint blême. Le voilà. Le mythe. La légende. Le Démon Renard.

Nul ne peut blâmer un néophyte tel que notre héros de rester paralyser à la vue de cette bête. C’est avec l’expérience qu’on forge le courage et l’audace nécessaire pour faire face à l’impossible avec un minimum de sang-froid. Dans son cas, c’est en ravalant sa peur et en se rappelant de sa présence ici que le balafré réussit à se mouvoir de nouveau, ne serait-ce qu’un peu. Ses sens lui revinrent et il focalisa désormais son attention sur le terrain. Son compagnon et lui venaient d’atterrir dans une salle spacieuse. Dans le fond de celle-ci se retrouve, évidemment, Kyûbi, toujours prisonnier dans sa cellule. Pour combien de temps encore ? Cette cage ne semble plus trop solide. Le temps joue contre eux.

Son analyse primaire terminée, il passa ensuite aux silhouettes dans la pièce. Au pied de la prison, il perçut trois individus faisant face à trois autres individus. Il ne reconnut personne dans les deux groupes, mais il comprit rapidement que la femme et les deux hommes les plus près du renard tentent de délivrer ce dernier.

Cependant, son champ de vision aperçu autre chose à l’autre extrémité de la salle. Une foule armée faisant irruption dans la pièce au même instant. À la vue de celle-ci, le Yûgure fut le premier à avancer. L’Akita lui emboîta le pas, rejoignant la tête de l’armée puis les trois autres Shinobis : un blondinet, un brun, un homme au teint foncé puis une femme. Autant dire que le Shûkaijin ne se sentait définitivement pas à sa place. Son angoisse augmenta drastiquement, mais il ne perdit pas la face. La présence d’une armée lui donnait espoir et de la confiance.

Sa présence fit mouche alors que la femme demanda ce que les hommes ont fait, il resta donc en retrait pour le moment. Tout aussi rapidement, les événements se déroulèrent à une vitesse hallucinante. Une brève discussion débuta, l’un des adversaires s’avança et l’armée se prosterna tout d’un coup face à ce qui semble être le Seigneur de cette contrée. La dénommée Uma se retourna vers le quatuor et dévoila qu’afin de rétablir pleinement la prison du renard, il faut y avoir accès. Tant d’information en si peu de temps, mais l’Heishi réussit à tout assimiler. Cependant, les opposants ne comptent pas attendre les bras croisés. Le Daimyô apposa ses mains au sol et un séisme retentit dans la pièce. Des éclats de roche volèrent partout. Haru n’eut que pour protection ses bras. Le tressaillement passé, c’est son corps entier qui eut écopé les dommages. L’on peut distinguer à vue d’œil de nombreuses hémorragies, mais rien de fatal. Toutefois, la prochaine fois pourrait l’être. C’est sans un grognement de douleur que le brûlé encaissa ces dégâts, l’adrénaline agissant à titre de morphine. Il faut agir. Et vite.

Écoutez. J’ai des informations qui peuvent être utiles.

C’est d’un souffle éreinté qu’il interpella ses alliés d’un jour, suffisamment audible pour qu’ils l’entendent mais non les ennemis. Il expira, chassant la douleur de son esprit et se concentrant uniquement à transmettre son savoir dans les plus brefs délais.

J’ai beaucoup appris sur mon chemin jusqu’ici. Ce sont des sceaux qui étaient responsable de neutraliser notre chakra et ils parcourent tout le pays. En fait, ce réseau Fûinjutsu alimentait la prison de Kyûbi. Toutefois, la véritable nature de ces sceaux s’agit de donner du chakra. Il semble que les Taiyôjins possèdent un pouvoir unique. Ils l’ont nommé « la Négation » : la capacité d’inverser les effets d’un jutsu. C’est ainsi qu’ils ont réussi à mettre en place cette prison. En drainant le chakra de tous les résidents de ce pays. Cependant, le système a été abolit. Il fonctionne désormais comme il le fait normalement. Peut-être que vous pourriez rétablir votre chakra à sa pleine capacité grâce à ces sceaux.

L’Akita fit une pause, reprenant son souffle et, surtout, pour replacer ses idées. C’est beaucoup d’information en si peu. Il doit faire preuve d’une certaine cohérence. Cette fois, ses propos étaient dirigés principalement envers la cheffe de l’armée.

Vous dites que nous pouvons restituer la prison si l’on y a accès. Que faut-il faire exactement ? Est-il possible d'inverser les sceaux de nouveau ?

Il porta de nouveau son attention sur les trois adversaires ainsi que le Renard à Neuf Queues, toujours derrière les barreaux. Ses dents grincèrent.

Si la tâche est simple… Alors je peux le faire. Je peux atteindre la prison en accélérant un peu ma vitesse. J’aurais juste besoin qu’on me couvre.

C’est loin d’être un plan infaillible. En vérité, il espère que quelqu’un de plus compétent prenne le relais. Qu’il le couvre plutôt que l’inverse. Néanmoins, il s’agit d’une course contre la montre. Il faut être prêt pour la prochaine danse.

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