Le claquement de l’eau sur la proue des navires étaient les seuls témoins sonores de vie sur l’immense étendue d’eau sâlée. A bord, seul le murmure des vagues persistait. Chacun était plongé dans ses pensées, occuper à inspecter son matériel, observer l’horizon ou même à prier. Un instant que le Shinda ne souhaitait pas briser par de grands discours pour motiver les troupes. Il laissait à chacun le soin de s’imprégner du moment présent avant que la tempête du combat ne les emporte tous.

Les directives de l’équipage changèrent pour annoncer le débarquement. Michiki se plaça en tête du navire pour observer la direction qu’ils prenaient. Comme prévu, leur point de débarquement avait été fixé. Leur objectif leur avait été communiqué peu de temps avant. Le Fossoyeur ne pouvait que sourire face à la similitude de cette mission. Une impression de déjà-vu. Il y a fort longtemps.

La terre vint arrêter brusquement la route des bateaux qui commencèrent à déverser leur flot de soldat, chacun dirigé par des gradés du village. La bataille allait commencer d’ici peu et tout le monde s’affairait aux derniers préparatifs. Michiki se retrouvait seul sur la plage. Il souhaita savourer cette solitude par un instant de nicotine qu’il tira de son paquet logé dans sa poche. Il garda la cigarette en main un moment, la fixant d’un air évasif. Puis il la rangea finalement à sa place avec un soupir. Relevant la tête, ses yeux affichaient maintenant tout l’inverse d’il y a quelques secondes. Ils témoignaient de sa détermination et de sa volonté. Le mot d’ordre serait le même qu’il y a quelques années. L’assassinat d’un Daimyô. Celui de Kaminari en l’occurrence. Le Shinda n’en était pas à son coup d’essai mais il n’y avait rien à voir avec l’autre fois. Pour celui de Tori, il avait eu l’opportunité de choisir son approche. Là il devrait faire avec le contexte chaotique de la guerre.

Prenant avec lui une poignée d’hommes triés sur le volet, ils prirent la direction des terres. Derrière leur procession, un chariot sur lequel trônait une barque. Un fleuve remontant dans les terres serait le meilleur moyen de déplacement. A la fois pour éviter les combats inutiles et pour gagner le plus de temps. S’ils remplissaient cet objectif, ce serait une nouvelle capable d’ébranler les troupes adverses ou au moins d’affaiblir le pays suite à la guerre, quelle qu’en soit l’issue. Leur modeste embarcation fut mise à flot et ils grimpèrent. Un expert en Suiton se chargea de propulser l’engin jusqu’au plus proche de la capitale où se déroulerait l’assaut. Une attaque éclair dont la stratégie avait été déjà discutée par les hommes présents sur le petit navire. Ils arrivèrent donc à leur point de ralliement où ils laissèrent la barque. Assez loin des combats qui avaient commencés et de la capitale, ils avancèrent sans être repérés sur leur méthode d’approche. Très vite les soldats Kumojins se montrèrent et les premiers crissements de fer retentirent sur les terres de la Foudre. D’un regard pour son second, Michiki le gratifia d’un simple :

- N’oubliez pas de déblayer un maximum à la zone.

D’un signe de tête, les deux hommes se séparèrent et l’escadron se joignit au tumulte du combat alors que deux adversaires se présentaient face au Shinda qui ralentit sa course pour finalement arriver au pas. Le tandem se présentant à lui semblait d’un niveau plus que convenable. Remontant ses lunettes d’un simple geste, Michiki se permit de les apostropher :

- Je pourrais commencer par vous saluer, me présenter, balancer quelques titres pompeux et vous sommez de vous rendre. Mais ce n’est pas ce qui m’amène. Vous vous doutez pourquoi nous sommes là aujourd’hui. En ce qui vous concerne, c’est le devoir ou le patriotisme. Quel qu’en soit la raison, je ne m’attarderai pas dessus. Nous défendons chacun une patrie et nous sommes de vieux ennemis. De par cette relation, je me doute que vous engagerez toutes vos ressources dans cette bataille. Et je n’en attends pas moins.

Spoiler:

Si la paix n’était qu’une utopie contradictoire pour une village militaire et que la guerre opposant le Shukai et Kumo durait depuis bien longtemps, il fallait bien avouer que cet affrontement n’avait jusqu’alors connu que des affrontements limités. L’excitation m’avait gagné dès lors que l’on m’avait annoncé que celui-ci avait gagné en intensité avec un ultime assaut de leur part. Après de nombreuses missions, affrontements et autres assauts, le temps de la grande guerre venait d’arriver.

Encore une fois, j’avais été assigné à la défense du Daimyô, c’était une tâche comme les autres qui consistait surtout à empêcher la chute de la capitale administrative du pays. C’était donc à Daitoshi que j’allais combattre. Les forces de notre côté étaient nombreuses, tout le monde avait été mobilisé et répartis sur divers lieux. Lorsque l’ennemi arriva, les responsables sur place répartirent chacun des soldats présents pour essayer de contenir l’assaut. Pendant ce temps-là, je patrouillait avec Mizu Ikumo. Si je n’avais jamais réellement eu le temps de faire connaissance avec lui, cela faisait un moment que j’entendais beaucoup de bien à son sujet et je savais que je pouvais faire confiance en sa motivation à protéger ce pays. Si ce n’était pas facile de ne pas se précipiter au combat, de ne pas céder à l’appel du sang de mon démon, cette attente finit finalement par portée ses fruits.

Lorsque j’aperçus l’arrivée de Shinda Michiki, Mizukage et probablement commandant des soldats de la zone, je ne pus m’empêcher d’aller à sa rencontre. Avant de l’atteindre, je prononçai quelques mots à mon équipier du jour pour le motiver.

- Que ce soit la mort ou la gloire qui nous attends dans ce combat, rappelle toi pourquoi tu te bats et donne ton maximum dans cet objectif. Aucun homme n’est immortel, aucune puissance n’est infinie. Et n’oublie pas, surtout s’il s’agit de notre dernier combat, amuse-toi.

En quelques secondes, nous nous retrouvâmes face au Mizukage. Si nous avions l’avantage du nombre, il était évident que sa puissance était supérieure à la mienne et qu’il n’allait pas se laisser abattre facilement.

*Tu penses réellement que tu seras capable de l’affrontement sans mon aide ? Laisse moi intervenir directement et tu le vaincras sans problème !*

Je me doutais bien que je n’allais pas pouvoir tenir tout le combat sans le laisser prendre le contrôle, mais le moment n’était pas venu. Tapotant la tête de Karyuudo tandis que je montai sur son dos, je n’eus rien besoin de lui dire, nous étions en symbiose parfaite dans ces conditions.

- Peu importe comme vous dîtes, je n’ai pas besoin de connaître le nom de chaque personne que j’élimine. Essayez tout de même de rendre ce combat intéressant.

Pendant que je prononçais ces paroles avec un peu plus d’assurance que je n’en possédais réellement, Karyuudo décolla du sol de quelques mètres. Tout en mettant un peu de distance avec le chuunin, je ne voulais pas trop m’éloigner pour ne pas le transformer en cible prioritaire. Si sa survie ne m’intéressait pas, le perdre en début de combat n’était pas bon d’un point de vue stratégique.

Spoiler:

Et c'est parti. La guerre était lancée. Oh, ce n'était pas une surprise à proprement parler, la tension entre les deux puissances était entretenue depuis belle lurette, sans jamais pouvoir en découdre réellement. Les comptes se réglaient aujourd'hui, dans le sang et la souffrance, pour changer .

Non, la guerre à proprement parler ne me dérangeait pas. Cela faisait parti de la vie d'un shinobi dans un monde plein de tensions, j'étais même plutôt heureux qu'on ne m'ait pas affecter au poste de secours ! Non mais quel ennui ! Le poste de secours ! L'angoisse...

Seulement, cela signifiait fatalement que je me retrouvais pour la première fois de ma vie sur un champ de bataille. J'avais beau avoir le cuir solide, il m'était impossible de ne pas être insensible à tout ce chaos. Ici bas, le vacarme était assourdissant, le métal qui s'entrechoque, les hurlements des combattants et certaines puissantes techniques des shinobis.

J'ai donc été affecté à l'équipe de Dobutsu Otoke, nous mêmes affectés à la protection du Daimyo. Tache pour le moins importante car en temps de guerre, la stabilité politique du pays est gravement menacée, je vous apprend rien.

Toujours est-il que l'équipe était pour le moins atypique, et je me demandais en quoi j'allais bien pouvoir lui être utile, lui sur son grand oiseau. Nous progression tranquillement, repoussant la plupart des forces ennemies sans grand souci. Mais ce qui devait arriver arriva. Malgré mon absence totale de talent en sensorialité, je pu percevoir une immense quantité de chakra approcher, qui se détachait de façon flagrante du peu que j'avais pu abattre jusqu'ici.

L’œil vif, le bandeau sur le front, l'habituel sourire disparu de mon visage, j'étais pour le moins méconnaissable. On ne m'avait jamais vu aussi sérieux, et c'est peu dire ! On oubliait presque déjà le garçon espiègle et souriant qui se baladait les mains sur la nuque et les coudes relevés. Oui, à l'instant ou la silhouette du Rokudaime Mizukage, Shinda Michiki se dessina devant nous, j'atteins le paroxysme de mon sérieux.

Le commentaire de Otoke fit presque mouche, je lui répondis d'un simple hochement de tête. De toute façon, même si la victoire était notre, nous n’irions pas se boire un verre ensemble après la guerre, alors inutile de faire semblant.

Je fis face au chef du village où j'étais né avec beaucoup d'appréhension, mais l'adrénaline commençait déjà à parcourir mon corps. Les deux supérieurs échangèrent quelques courtes phrases, les habituels taunts de début de combat, quoique, pas très taunt quand on y pense.

« Je dois dire que c'est un honneur d'affronter le Mizukage, Rokudaime je suppose ? Peut-être aurais-je été de l'autre côté du champ de bataille si ma famille n'avait pas du fuir le village lors d'un certain événement bien connu de tous. Néanmoins, je défend ma patrie, Kumo. Que la rage de vaincre et notre puissant patriotisme anime notre combat ! »

Sur ces mots, je fis quelques pas en arrière histoire de mettre un peu de distance entre nous, tandis que Otoke se préparait à s'envoler. Nuls doute qu'il ne me laisserait pas me faire massacrer, mais j'étais bel et bien très vulnérable. Commençant à malaxer mon chakra, je me préparais à me défendre et à combattre avec toute mon âme.

Spoiler:

La prétention de l’un des deux Kumojins eut le mérite de faire sourire le Fossoyeur. Il reconnaissait bien l’acte désespéré d’un soldat se targuant d’être gonflé. En réalité, s’il était aussi sûr de lui, il ne serait pas aussi sérieux et autant sur la défensive. Il y avait donc une certaine appréhension de la part de ce tandem de se frotter à l’Ombre de l’Eau. Ce que cette dernière pouvait comprendre puisqu’il s’était retrouvé dans une situation quasi similaire il y a de cela quelques années. Une configuration pas si étrangère puisqu’ils avaient été deux Jônins à affronter le Shodaime Raïkage. Une rencontre s’étant soldée par le rouleau à la ceinture du Shinda qui aurait pu être d’une grande utilité ici.

Mais l’Edo Tenseï était un jutsu interdit à manier avec précaution. Aussi avancé dans les lignes ennemies, c’était une idiotie. La dépense en chakra était importante et il n’était absolument pas sûr de pouvoir la rentabiliser. Il y aurait au moins le mérite d’équilibrer sur le nombre mais cela ferait partir le Shinda avec un handicap certain sur son chakra. Quasiment la moitié de son chakra partirait là-dedans.

De par son instinct de senseur, il put percevoir cependant qu’à défaut d’être supérieur numériquement, ils n’étaient pas pour autant plus forts séparément. Le plus prétentieux des deux était sans surprise le plus gradé et l’autre avait un niveau convenable. A eux deux, rien ne les empêchait de s’en sortir face au Fossoyeur. Toutefois il ne comptait pas se laisser faire. Ce serait la première bataille de Kiri l’Eternelle et il ne comptait pas la louper. Légèrement déçu de leur répartie, il se soucia donc de malaxer son chakra et de le tenir prêt à être utilisé. Il n’y aurait pas quelques mots d’échange contrairement à il y a quelques ans. Les générations Kumojines étaient différentes et c’était tout naturel.

D’une brusque concentration de chakra, le Shinda venait d’aiguiser ses sens pour qu’il soit réactif à toute approche. L’homme s’était retrouvé sur son aigle en un rien de temps et ils prenaient de l’altitude, laissant son comparse à terre. Les cieux pouvaient être un domaine dangereux à qui n’y prêtait pas suffisamment attention. Par cette technique, Michiki s’assurait au moins un tant soit peu de réactivité pour se sortir d’une mauvaise passe. Il n’y avait plus qu’à lancer l’assaut.

Déjà une nuée cadavérique d’aigles se joignit à lui, prenant la direction des cieux à toute vitesse. Ils n’avaient qu’un but : foncer sur l’aigle et son maître pour exploser. C’était là leur seule mission alors que dans le même temps, Michiki avait emmagasiné suffisamment de chakra dans sa gorge pour cracher un puissant rayon de boue qui prit pour cible le jeune homme resté au sol avec lui. Les prémices de cette guerre étaient dépassés pour celui qui avait ressuscité la Brume.

Spoiler:

Ce n’était pas la première fois que j’en venais à affronter un adversaire possédant plus de puissance que moi, mais cette fois-ci, il s’agissait d’un Kage, je ne pouvais me permettre de faire la moindre erreur. J’essayai donc d’en apprendre un peu plus sur ses capacités avant de me lancer dans l’assaut. Je fus assez vite servi, puisque celui-ci s’empressa d’invoquer des aigles qu’il lança à mon encontre. Était-ce une coïncidence ? Je ne pouvais le savoir, par contre, je remarquai que ceux-ci n’étaient pas commun puisqu’il s’agissait tout simplement de cadavre. Si je ne connaissais pas bien ce pouvoir, le Raikage possédant le même, j’en avais déjà entendu parler. La nécromancie restait cependant un grand mystère pour moi. En guise de parade, je transmis une partie de mon chakra à Karyuudo et le concentra dans ses ailes.

- Tiens, cadeau, fais en bon usage.

Si ma technique fut suffisante pour nous protéger des dégâts des explosions des aigles, ceux-ci libérèrent une boue collante qui vint se poser sur son plumage. Si c’était visiblement gênant, il ne fut pas non plus contraint de se poser ou de me demander de quitter son dos. Voyant que mon adversaire se mettait désormais à attaquer Ikumo, je m’écartai de ce dernier. Mon objectif n’était pas de le laisser seul sans protection, mais d’empêcher l’adversaire de nous attaquer en même temps facilement. L’obliger à faire attention à deux zones distinctes ne pouvait qu’être bénéfique, il fallait après tout que je trouve une faille dans sa défense pour l’atteindre mortellement. J’hésitai longuement pour savoir si j’allais utiliser une technique de camouflage pour tenter de l’avoir par surprise, mais c’était un risque que je ne comptais pas prendre pour le moment. Je ne pouvais savoir s’il possédait des dons sensorielles et même si ce n’était pas le cas, rien ne disait qu’il n’était pas capable de faire avec.

*Laisse moi agir et tu n’auras pas à te poser toutes ces questions.*

- Tu réfléchis un peu trop petit, concentre toi sur ton instinct.

- Tu as raison, mais mon instinct me dit de me méfier actuellement.

Tandis que je discutais avec Karyuudo, je sentais l’influence de mon hôte grandir peu à peu. Si c’était encore totalement sous contrôle et que je voulais éviter avoir à le laisser sortir tout de suite, son oeuvre avait déjà commencé et je sentais ses envies et ses pulsions qui s’éveillaient tranquillement.

Spoiler:

Bon, faut avouer que j'étais quand même vachement intimidé par la situation. C'est vrai quoi, je ne pouvais pas me douter que j'allais combattre quelqu'un de si puissant et important. Certes, je n'étais pas seul, mais la lutte allait être difficile et l'issue du combat n'était pas du tout déterminée pour le moment.

L'ombre de l'eau commença donc les hostilités par une nuée d'aigles à l'allure bizarre, à destination d'Otoke. Quand à moi, j'eus le droit à un rayon doton nauséabond. Pas de panique, ce n'est qu'un simple jet de terre. Il n'avait pas l'air particulièrement surpuissant, rien de très insurmontable.

Je préfère ne pas prendre de risque, et utiliser du fuinjutsu. Sans geste brusques, ni détresse dans les yeux, je lève ma main gauche, tout en faisant un mudra de l'autre. Un sceau apparaît immédiatement sur ladite main, juste au moment ou la technique allait entrer en collision avec moi. Pas une éclaboussure ne vient troubler ma délicate surface cutanée ne réussi à m'atteindre.

Le jet se stoppa net au niveau de main, puis commença à se réduire, pour finir par disparaître entièrement. Le sceau sur ma main changea (土), avant de lui aussi disparaître. Plutôt gentillet ce Mizukage, serais-ce le calme avant la tempête ? Il était évident qu'il nous réservait de bien pires épreuves.

« C'est très généreux de votre part mais je me vois dans l'obligation de devoir vous retourner ce présent. » dis-je, tout en levant la main gauche. Cette fois, le kanji réapparu, avant de déverser la technique à son lanceur. Peut-être allais-ce donner une ouverture à Otoke ? A lui d'en juger.

Une fois la technique « rendue », je fis le choix de me cloner. Quelques mudras, et des répliques parfaites de moi même sortirent littéralement du sol, faites de l'humidité contenue dans la terre. J'étais donc flanqué de 5 autres moi, cela m'assurait une certaine sécurité en plus d'y gagner en mudras et temps de cast de techniques.

Spoiler:

Le duo Kumojin se montrait au niveau de ce que le Shinda pouvait accorder aux shinobis de cette nation contre qui il avait tant livré bataille. Fut une période où il s’en serait presque vu à avoir de la compassion pour les Nuages en raison de ses nombreuses connaissances là-bas. Mais plus aucune nouvelle de ces shinobis talentueux. Ou certains avaient passé l’arme à gauche tel Shinji. Un beau gâchis lorsqu’il y repensait. Mais le Destin était capricieux et farceur. Il fallait bien s’y faire de toute façon. Son meilleur élément du Fumetsu s’était finalement retourné contre lui. Il n’était pas le premier et ne serait sûrement pas le dernier. Mais c’était une toute autre histoire.

Alors que le Kumojin volant s’était débarrassé sans grande difficulté de l’assaut de ses homologues décédés, il se retrouva couvert de boue mais ne semblait pas extrêmement entravé par cette dernière. Ce qui était assez curieux au vu de la consistance de cette dernière sur le squelette du volatile, aussi imposant soit-il. Alors qu’au même moment son collègue aspira purement et simplement la technique du nécromancien. Il agrémenta le geste d’une petite tirade avant de renvoyer le jutsu précédemment aspiré. Une boutade de trop qui aurait été accueilli par un violent aller simple de la main sur le front en d’autres circonstances.

Au lieu de ça, celle de Michiki se dressa automatiquement devant lui. Le rayon boueux se rapprochait dangereusement et l’instant de l’impact fut ponctué par un sourire de sa part alors qu’un sceau venait d’apparaître dans la paume de sa main pour l’aspirer de nouveau. Levant la seconde main vers l’homme volant, le rayon de terre fusa à toute vitesse sur sa cible désignée alors que le Shinda effectua un simple signe de doigt de sa première main ayant aspiré la technique.

Deux doigts pointés vers les cieux et une puissante inspiration suffirent à lui faire cracher un violent torrent de boue sur le jeune humoriste qui avait appelé des copies de sa personne sur le terrain. Aucun de ses adversaires ne semblait décidé à l’attaquer de front. Malgré son précédent sourire sur l’ironie de la situation de son jutsu renvoyé puis réaspiré, le visage du Fossoyeur se fit de nouveau plus fermé alors qu’il réfléchissait à l’instant présent. S’ils restaient ainsi à l’observer et à lui tourner autour…

Quelques mots fusèrent d’entre ses lèvres serrées. Il ignorait si elles seraient audibles de ses adversaires qui devaient déjà gérer les offensives qu’il venait de mener.

- Fais chier…

Le cerveau du nécromancien tournait à plein régime. La véritable stratégie commençait et ce dès maintenant.

Spoiler:

Les mouvements de Karyuudo étaient entravés par la boue, le combat continuait toujours aussi tranquillement et notre adversaire se refusait encore à montrer ses techniques les plus puissantes. Je comprenais bien qu’il était quelqu’un de réfléchi et de patient et qu’attendre une faille de sa part risquait de durer bien plus longtemps que prévu. Tandis que mon équipier renvoyait une technique de l’adversaire via une technique de scellement et de renvoi, celui-ci se mit à faire exactement la même technique pour au final, que le rayon de boue se mit à foncer dans ma direction. Surpris par cet enchainement d’évènement et entravés par la boue sur les ailes de mon compagnon, nous ne pûmes esquiver à temps cet assaut.

Au lieu de ça, je confiai à nouveau une partie de mon chakra à Karyuudo pour lui permettre de renforcer son plumage et de contrer l’attaque ainsi. Si ce fut suffisant pour nous éviter toute blessure, l’accumulation de la boue des deux techniques le fit vaciller, rendant un vol stable quasiment impossible tant que j’étais sur son dos. Non sans un sentiment de frustration, je sautai au sol, le libérant d’un poids particulièrement dérangeant en essayant de racler une partie de la boue avec ma main au passage. Ce n’était malheureusement pas suffisant pour le moment.

- Rends toi au lac et rince-toi. Ne t’inquiètes pas pour moi, je ne mourrai pas en ton absence.

- T’as plutôt intérêt !

Je sentis une pointe d’inquiétude dans son ton, c’était compréhensible, il ne supportait pas avoir à m’abandonner, surtout en plein combat, mais il savait que dans cet état, il risquait de poser problème. Quant à moi, je me retrouvai presque nu face à l’ombre de Kiri. Cela m’énervait de l’avouer, mais j’avais désormais besoin de son aide.

*Je savais que tu n’y résisterais pas*

Je n’aimais pas avoir à l’utiliser, mais si je ne combattais pas au maximum de mes capacités, ce combat risquait fort d’être le dernier. Sans perdre de temps, je relâchai mon esprit pour le laisser s’éveiller un peu plus. Grâce aux nombreux entraînements que j’avais réalisé, je pouvais encore garder un contrôle global, mais désormais, je n’étais plus totalement maitre de mes mouvements.

*Cela fait toujours du bien de sortir !*

Une vague de chaleur circula alors dans mon corps tandis que celui se recouvrait peu à peu d’une épaisse carapace noire. Quelques instants après, une vive douleur dans le bas de mon dos apparut peu avant l’arrivée de deux tentacules. Puis, sans laisser le temps à mon adversaire de comprendre ce qu’il venait de se passer, je me mis à courir dans sa direction, avant de projeter l’un de mes tentacules sur sa position pour l’embrocher avec.

Spoiler:

La technique aspirée puis renvoyée fut elle même ré-aspirée et renvoyée cette fois vers Otoke. Je me sentis un peu bête de ne rien pouvoir faire contre cela, mais le jonin était un grand garçon, il allait s'en sortir. Seulement, je voyais du coin de l’œil que son volatile s'était fait salir lors du premier assaut, le jet de boue vint encore le recouvrir d'avantage de la substance encombrante, entravant donc complètement son vol.

Mais je n'eus plus de temps pour mon soucier de mon coéquipier. Une ombre se dessinait au dessus de moi, et c'était peu dire. Un énorme tas de boue tombait sur moi et mes clones, d'ailleurs, la technique leurs était clairement destinée. Tant pis, ce ne sont que des clones, je dois penser à moi avant tout.

Avec une simple impression de déjà vu, je lève ma main gauche tandis que l'autre forme un unique mudra. Le sceau réapparut et aspira la partie de la technique qui m'était destinée et me servi accessoirement de parapluie. Tandis que autour de moi, mes clones se faisaient liquéfier par la boue, me coupant momentanément la vue, me privant de savoir ce qui se passait pour Otoke.

Finalement, la technique finit par se répandre sur le sol, mélangée à mes clones retournée à leur état élémentaire. Je vis qu'Otoke m'avait rejoint au sol, l'oiseau était au loin, sûrement au lac pour se nettoyer.

Le jonin semblait avoir décidé de passer aux choses sérieuses, il eu l'air de méditer pendant un court instant, puis, le gradé se métamorphosa légèrement. La technique du Dobutsu était connue dans le village, il s'agissait évidemment du démon dont Otoke était l’hôte.

Voyant que le combat commençait à prendre une tournure différente, je me rapprochais de quelques pas. Puis, mon coéquipier débuta sa course vers le Mizukage. Ni une ni deux, je compose rapidement quelques mudras, puis pointe mes doigts vers l'ombre, en prenant la forme d'un pistolet. Je calcule rapidement le timing afin que mon attaque arrive juste avant celle d'Otoke, et je tire un jet d'eau extrêmement fin et rapide, qui viendrais cause une plaie importante au niveau de sa tête si il atteint sa cible.

Spoiler:

Les Kumojins venaient de se prendre un électrochoc. Michiki n’avait pourtant que très modestement augmenté la cadence et ce n’était pas dans son avantage pour le coup. Le shinobi volant semblait s’être résolu à redescendre sur le plancher des vaches alors que sa monture se retrouvait en difficulté à cause de toute la boue. Pour la peine l’oiseau s’éloigna de la scène en direction du lac que l’on distinguait au loin. Une opération lavage laissant seul son maître. Un bon point pour le Shinda ?

Au vu du niveau de l’adversaire, il avait d’autres atouts dans sa manche et sa forme physique actuelle pouvait en témoigner. Un pouvoir que le Shinda connaissait d’expérience et qui s’annonçait assez particulier à gérer. La transformation en démon variait d’un hôte à l’autre et rendait leur gestion en combat assez compliqué. Il fallait donc rester prudent. Quant à son acolyte, il avait essuyé l’attaque dévastatrice sans trop de mal. Pas pour ses répliques en tout cas que le raz-de-marée avait balayé. Une perte d’un avantage mais son coéquipier se joignait finalement à lui pour combattre. Donc ils en revenaient à la case départ.

Celui avec le niveau plus modeste forma un rayon d’eau qui prit pour cible le crâne de Michiki. Alerte, ce dernier érigea une sphère de terre tout autour de lui afin de se défendre. L’impact entre les jutsus affinitaires se fit ressentir de l’intérieur. Mais une fissure nette sembla se profiler sur la coque, témoin d’un autre danger. Enchaînant les mudras dans le même temps, le Fossoyeur érigea une deuxième défense à l’intérieur du dôme. Un mur derrière lequel il se protégea et d’où il effectua une nouvelle technique. Cinq Michiki s’ajoutèrent à l’original alors que la terre autour s’effritait sous les assauts adverses. L’un des clones resta sur place alors que le reste de la bande s’éparpilla pour quitter cette position précise.

Face au Kumojin démoniaque, le Shinda resté sur place lâcha un parchemin déployé au sol où figurait le chiffre « 1 ». Un simple sourire sur son faciès alors qu’il tenta de porter un coup direct sur son opposant. Pendant ce temps, l’original caché parmi ses doubles profita d’une seconde de répit pour effectuer une invocation à l’insu de ses adversaires. Les différents Michiki gravitaient tels des électrons autour du duo Kumojin, attendant le bon moment pour répliquer et frapper.

Spoiler:

Tandis que je courais vers ma proie, je remarquai que mon coéquipier n’en avait pas perdu sa réactivité et qu’il profita de mon assaut pour l’attaquer presque simultanément. L’adversaire eut néanmoins le temps de réagir puisqu’il créa un dôme Doton pour se protéger. Si ce n’était pas suffisant pour m’empêcher de le viser sur le moment, je ne pouvais me permettre de le perdre ainsi de vue, n’ayant aucune idée de ses compétences. S’il n’était pas fréquent que j’eus besoin d’utiliser ma sensorialité en plein combat, cela s’avérait parfois très utile. Je concentrai donc mes sens pour repérer son chakra et m’assurer ainsi de sa présence tandis que son dôme et un autre mur Doton tombaient de mon assaut. Au même moment, Michiki venait de réaliser un multiclonage. Malheureusement pour moi, c’était suffisant pour m’empêcher de savoir lequel était l’original.

Si le parchemin au sol m’intriguait légèrement, il n’était pas ma préoccupation principale. Je savais qu’il ne me fallait pas sous-estimer ces clones qui pouvaient s’avérer dangereux, mais le démon en moi ne pouvait se résoudre à lâcher sa cible et à s’en prendre à des clones. Le Michiki le plus proche de moi me donna alors un coup de poing basique qui vint s’écraser sur ma carapace sans grande force. Était-ce un piège ou tout simplement n’avait-il pas de capacités pour le combat au corps à corps ? Je l’ignorais, mais devant une situation aussi complexe, je préférai ne pas prendre de risque inutile et m’éloigner rapidement du parchemin posé à proximité.

Tandis que je m’éloignai d’un bond en arrière, je remarquai grâce à ma technique de détection l’apparition d’une septième source de chakra à proximité de l’un d’eux, mais mes yeux ne voyaient rien qui pouvait l’expliquer. Celle-ci était différente, il ne pouvait donc s’agir d’un clone invisible. Cela pouvait vouloir signifier qu’il était capable d’invoquer des choses invisibles ou alors qu’il maîtrisait la sensorialité. Dans tous les cas, cela ne faisait que renforcer le sentiment que j’avais qu’il gardait encore des atouts dans sa manche.

Spoiler:

Le combat prenait une tout autre cadence à présent. Les choses s'étaient envenimées très vite suite à l’assaut d'Otoke. On le sentait, l'échange n'allait pas s'éterniser bien longtemps, il prendrait fin bien plus tôt que je n'aurais pu le penser. Le Mizukage essuya correctement nos attaques combinées, non sans enchaîner les défenses d'une résistance adéquate mais avec une alerte déconcertante.

Il réalisa ensuite un clonage, puisque plusieurs répliques de lui même sortirent du dôme qui venait d'être détruit. 4 d’entre elles se rapprochèrent dangereusement de moi, tandis qu'une autre restait face à Otoke. Nos prochaines action seront décisives. Otoke commençait à se laisser submerger par le démon et finirait par perdre toute patience ainsi que sens de la stratégie. Rien ne devait lui faire obstacle. Immédiatement, je fais apparaître une légère quantité d'eau compressée en une boule. Et d'un geste, la bombe aqueuse fila à toute vitesse vers le clone proche d'Otoke. Voilà qui devrait lui laisser champs libre. Ou du moins retarder le clone pendant que mon coéquipier faisait ce qu'il avait à faire.

Au moment où la bombe arriva sur le clone visé, je vis Otoke passer à l'action. Il avait réussi à discerner l'original des faux ? Apparement non, car il reculait vers ma positon face au danger potentiel

Quand à moi, je pris la décision de me cloner encore une fois à mon tour, pour ne pas me laisser submerger par les attaques multipliées des clones et en profiter pour me dissimuler' moi aussi. Mes clones s'eloignerent donc de moi afin d'avoir un grand champs d'action. Répliques contre répliques, qui allait céder en premier ? Pour tester leurs défenses, un de mes clones envoya à l'un d'entre eux exactement la même technique que celle utilisée pour son pote. Le Dobutsu allakt devoir m'aider à trouver le bon, pour lui infliger une bonne correction.

Oui, le combat n'allait pas s'éterniser bien longtemps, nos réserves commençaient gentiment à s’entamer, tandis que l'armée autours de nous se disputait un terrible combat. Pour l'instant, personne n'avait réellement l'avantage, bien qu'on pouvait discerner des percées de part et d'autres de la masse de soldats.

L'issue de cette guerre changera énormément de choses au sein du pays, voir du monde. Jaune ou gris ? Quelle couleurs prendra le pays de l'autre à la fin des combats ?

Spoiler:

Nous demandes solennellement à @Mizu Ikumo et à @Dôbutsu otoke d'éditer leurs postes rapidement.

Merci.

Les soutiens tactiques des cadavres du Fossoyeur n’étaient pas de trop pour endiguer son handicap de la supériorité d’effectifs. Seul contre deux, il ne devait pas faire un seul faux pas. Sous peine de finir dans la pire des situations. Ou mort. Choses dont il n’avait étrangement pas le goût. Il n’allait donc pas relâcher son attention le moindre moment. Tenant une nouvelle fois à se prévenir de toute offensive trop brusque, il insuffla une partie de son chakra dans son organisme afin de lier ses sens à son corps. Chaque ressenti entraînant ainsi une réaction immédiate. Le plus fort de ses adversaires était à n’en plus douter un utilisateur de Taïjutsu. Au vu de ses précédentes offensives, il n’y avait pas de doute là-dessus.

Il gardait maintenant le léger avantage de ses clones et du cadavre camouflé sur le terrain. Il pourrait lui offrir quelques secondes de répit pour une offensive particulière. Faisant tourner ses méninges à plein régime, chaque situation était analysée. La moindre réaction possible était envisagée, soupesée, contredite et simulée mentalement afin de dresser un bilan des meilleures possibilités. Le tout se déroulant à la vitesse impressionnante qu’offrait le cerveau humain. Michiki ne s’était jamais estimé grand tacticien par ses précédentes batailles mais il devrait se montrer prudent aujourd’hui car aucun allié ne viendrait en renfort pour le tirer d’une mauvaise passe. Ça il en avait bien conscience. Et plus le combat s’éternisait, plus il s’éloignait de sa mission initiale. L’ordre de cette dernière avait d’ailleurs sûrement changé dorénavant.

D’assassinat du Daimyô, il en était maintenant à calculer pour survivre, s’en remettant à ses troupes d’élite pour tenter d’approcher la figure emblématique du pays. S’il pouvait leur offrir quelques instants en retenant ce duo, peut-être avaient-ils une chance de réussir. Même s’il en doutait au fond de lui. Mais il fallait essayer. De toute façon il n’avait pas le choix que de contrattaquer pour mettre ses opposants en mauvaise posture. L’important n’étant pas de les éliminer pour le coup. Ça ne faisait pas partie de son objectif personnel du jour. Il restait dans l’optique d’accomplir son assassinat pour apporter une nouvelle fois une tête à l’Empereur. La dernière lui avait valu le titre de Gouverneur. Celle-ci pourrait peut-être être celle de l’Indépendance tant convoitée. Qui sait.

Le calcul s’était fait très rapidement. Déjà les adversaires avaient réagi. Le plus gradé s’était éloigné du clone dont le coup de poing n’avait pas fait grand-chose. L’acolyte du premier se mit alors à balancer des boules d’eau sur les répliques du nécromancien. Deux de ses répliques étaient visées. La première qui s’était retrouvé aux côtés du Kumojin démon et une autre. Le clone ayant porté le premier coup fut instantanément désagrégé sous le léger impact du projectile. Le second fut sauvé in-extremis par la langue du caméléon qui restait tapi dans son coin. Mais cela ne dura pas éternellement puisque l’animal se jeta alors sur les Kumojins pour porter un nouveau coup directement à leur encontre. De même que le reste des répliques du Shinda qui avaient encerclés le tandem pour leur foncer dessus de toute part. Leur destruction amènerait alors les deux hommes dans une situation plus que délicate à cause de leur sérum de nécrose très avancé.

Michiki n’en était pas resté là puisqu’il avait préparé ses mudras à l’avance pour invoquer une nouvelle horde d’aigles qui fendit les airs au-dessus de ses cibles. L’intérêt n’étant alors pas de les toucher avec les rapaces. A peine furent-ils au-dessus de leurs têtes qu’ils explosèrent, faisant ainsi tomber boue et un liquide nauséabond. Contrairement aux précédents, ceux-ci étaient piégés car emplis d’un poison redoutable qui pouvait offrir une échappatoire au Shinda.

Spoiler:

Ni moi ni mon hôte n’aimions la situation, mon objectif était de survivre, le sien de manger sa proie. Dans les deux cas, la présence de ces clones et le fait que j’étais incapable de les distinguer m’empêchait de les atteindre. Si j’avais néanmoins décidé de ne pas les attaquer dans l’unique but de ne pas prendre de risque inutile, je remarquai que mon équipier utilisait ses techniques à distance pour s’en occuper. Seulement un seul clone fut supprimé, mais c’était déjà ça de réalisé, de plus, je pus remarquai que celui-ci déversa un liquide lors de sa destruction. Si je ne pouvais pas savoir ce dont il s’agissait exactement, il était logique de se dire que cela n’était pas une bonne chose. Seulement le Mizukage ne semblait pas vouloir s’arrêter là et ses clones et lui se mirent à agir rapidement. Tandis que quatre d’entre eux se mirent à courir dans notre direction, un dernier restait en arrière, utilisant à nouveau une technique d’invocation d’aigle.

Il n’en restait plus qu’un en retrait. C’était particulièrement suspect et si je ne pouvais pas encore en conclure qu’il s’agissait de l’original préférant garder ses distances par mesure de prudence, je ne pouvais l’ignorer. Sans perdre de temps, je concentrai du chakra dans mes jambes pour en améliorer les capacités. Voyant que les aigles approchaient dangereux sur ma position, j’envoyai à leur rencontre l’un de mes tentacules, faisant confiance en mon armure pour m’en protéger. Ceux-ci explosèrent à l’impact déversant de la boue et un liquide inconnu dessus.

Les clones arrivant également vers moi, je décidai de charger en direction de celui en retrait. Ma vitesse étant augmentée conséquemment par mon chakra qui circulait à l’intérieur, je pus ainsi dépasser les clones sans leur laisser le temps de réagir. Je n’avais plus qu’à espérer que j’avais raison et que mes attaques allaient suffire à le neutraliser. Comme l’un de mes tentacules était recouvert de boue, il me devenait impossible de m’en servir sans risquer de rater mon action et c’était la dernière chose que je voulais. Ce fut donc avec l’autre tentacule que je me décidai à frapper mon adversaire. Sans même attendre que mon coup eut atteint sa cible, je chargeai une très grande quantité de chakra Raiton dans mon poing avant de venir compléter mon assaut avec une technique dévastatrice.

Spoiler:

La fin ! Ca sentait la fin ! Pour qui ? Impossible de le dire vraiment, mais nous autres jaunes tenons bon. Otoke et le démon qu'il était désormais se trouvait en bonne posture, face à un Michiki vulnérable au taijutsu du Dobutsu sans pour autant être totalement démuni. Que nous réservait-il encore ? Le haut gradé s'était montré un adversaire imprévisible, et dieu seul savait ce que sa nécromancie pouvait encore nous causer. Les shinobis de la foudre connaissent cette sombre branche de la médecine, elle avait mener mon frère à la tombe, et bien qu'il n'était rien de plus qu'un adversaire, Shinda Michika m'inspira un grand dégoût malgré lui.

Une mystérieuse langue sortie de nul part vint intercepter ma bombe aqueuse. Surpris, je me fige une petite seconde, avant de voir un caméléon plutôt hors norme en terme de gabarit me foncer dessus. Sa langue vint me lacérer l'avant bras droit, ce qui déchira mes vêtement et causa une plaie superficielle. Un de mes clones tenta de le mettre hors d'état de nuire et donc de le faire disparaître avec cette même technique de bombe aqueuse que j'avais utilisée précédemment. Tandis que les autre répliques du Mizukage arrivèrent à notre rencontre. Aux aguets, moi et mes clones esquivons leur assaut du mieux que nous pouvons.

Rapidement, nous prenons un peu de distance, et tandis que les répliques du Shinda étaient rassemblées, mes clones piochèrent discrètement dans ma poche 4 aiguilles extrêmement fines. L'un après les autres, ils lancèrent les aiguilles de façon totalement imprévisible, de façon à ce que les senbons viennent transpercer les autres clones pour qu'ils déversent leurs liquides bizarroïde loin de nous. Tandis que le 5ème senbons, je le lance à la véritable ombre de l'eau, qui semblait bien occupée avec Otoke. Si ce dernier n'effleurait ne serais-ce qu'un peu le Mizukage, ce dernier se verrait modérément engourdi, de quoi perdre ses réflexes face à la rapidité d'Otoke. Les dés sont jetés, le combat touchait bientôt à sa fin, c'était une fatalité. Pour la première fois de ma vie, j'eus ce sentiment, un mélange de crainte et de fierté ! Ce sentiment que l'on peut ressentir uniquement face à un ennemi puissant, en combattant pour sa nation, son pays, sa patrie !

Spoiler:

Les Kumojins s’étaient débrouillés pour mettre à mal l’offensive combinée du nécromancien qui avait mis beaucoup de forces dans la bataille déjà. Le souffle haletant, il attendait d’observer une réaction de leur part. Ils n’avaient pas mollis et ils s’étaient adaptés sans trop de difficulté à la cadence imposée par le Shinda. Le plus gradé des deux en avait d’ailleurs profité pour accélérer sa vitesse corporelle. Un stratagème qui n’échappa pas aux sens aiguisés du Fossoyeur.

Fort heureusement il s’était focalisé sur l’intégralité de ces sens et de son intuition dans l’éventualité où ses ennemis choisiraient une attaque rapide portée directement au corps-à-corps. Et l’homme au piaf semblait bien décider à en finir de cette façon. Il s’était occupé des aigles pour ne pas être importuné par leur boue ou leur poison. Puis il prit directement le Shinda pour cible alors que son collègue resté en retrait se chargeait des invocations et des répliques de Michiki. Au bilan, il n’en restait plus un seul. Le dernier envoya alors un projectile en direction du Fossoyeur mais le senbon ne parvint pas à lui avant son homologue.

Le Kumojin s’était préparé, armant un redoutable coup que le Shinda put esquiver grâce à son anticipation naturelle. Mais le coup était chargé d’un chakra Raïton qui dévasta l’emplacement initial du Kirijin. Les débris de roches le heurtèrent et le firent reculer un peu plus. À moitié plié en deux, il suait à grosses gouttes. Les premiers symptômes du manque de chakra et d’un combat qui l’avait fait bouger. Il ne pouvait plus s’éterniser ici. Sinon Dieu sait ce qu’ils feraient de lui. Tâchant de réfléchir à une stratégie, une rapide douleur le saisit à l’abdomen. Lorsqu’il jeta un vif coup d’œil, il remarqua le senbon de l’autre Kumojin. Il l’avait atteint malgré son esquive. Pas réellement dangereux en soit mais il sentait la zone touchée s’endolorir, comme une sensation de fourmis plus intense. Il ôta d’une main l’épine empoisonnée qu’il jeta plus loin. Prenant alors en main des rouleaux d’invocation, il resta à moitié branlant à faire face à son adversaire principal. Il devait tenir face à ces ennemis. Au-delà de sa mission, il en allait de sa survie. Une chose qui l’avait toujours plus importé que le reste.

Mais le combat ardu qu’il avait mené et l’enchaînement précédent l’avait grandement affaibli. D’à moitié debout, il passa à un genou qu’il releva avec difficulté. Mais ce fut sans grand espoir car déjà, il piquait dangereusement du nez jusqu’à rejoindre le sol. Face contre terre, il serrait les doigts sur ses parchemins alors qu’il regardait son adversaire prêt à le finir. Un grincement de dents et une brève tentative de juron s’étouffa dans sa gorge. Les premières blessures des débris rocheux achevaient de le plier au sol. Avec son faible chakra, il ne supportait pas aussi bien le traitement. Mais il se refusait d’abandonner. Il luttait encore pour se relever et tâcher de s’en sortir.

Un échec cuisant. Rassemblant quelques forces dans ses jambes, il ne put se redresser. Face contre terre, il perdit progressivement l’usage de sa vue à mesure que l’inconscience s’emparait de lui. Ses mains relâchèrent leur prise alors qu’il sombrait dans les plus profonds méandres de son subconscient. Livré à lui-même, il gardait encore quelque peu conscience de ce qui se passait autour de lui, sa vue revenant par intermittence. Mais pour combien de temps ?

Spoiler:

Malgré la grande vitesse de mon assaut, ma proie semblait être toujours en mesure d’esquiver et elle le fit avec brio contre mon coup de tentacule qui vint le frôler sans l’inquiéter. Toujours dans mon élan, je changeai légèrement la direction de mon poing voyant que je ne pouvais pas l’atteindre. Je vins alors frapper avec une grande violence le sol, provoquant au passage une vague de débris qui vinrent frapper le Mizukage. Ce fut à ce moment que je remarquai qu’Ikumo s’était chargé des clones et qu’il avait également réussi à atteindre ma proie avec un senbon. Si mon hôte n’appréciait pas son intervention de mon assaut, je devais bien avouer qu’il se débrouillait assez bien pour un gamin chuunin.

Les blessures accumulées au probable poison venant du senbon eurent presque raison de lui, il avait désormais du mal à se tenir debout, son énergie devait probablement être très réduite. Il tomba alors au sol, essayant en vain de se relever. Il était désormais grand temps d’en finir avec lui. Profitant de sa faiblesse actuelle, j’enroulai mon tentacule autour de son corps avant de le soulever. En maintenant la pression, je l’empêchai totalement de bouger et le mettait à ma merci. Sauf que de la merci, je n’en avais pas et il était temps de satisfaire mon hôte qui désespérait de gouter enfin à sa proie.

*Ah ! Je t’avais bien dis qu’avec moi tu ne pouvais pas perdre ! Cela aurait été même plus simple si tu m’avais laissé le plein contrôle*

Sans prendre la peine de répondre à sa remarque stupide, j’approchai mon tentacule qui maintenait l’ombre vers moi, avant de porter ce dernier à ma bouche. Mais alors que je m’apprêtais à lui ôter la vie, j’entendis un cri perçant reconnaissable entre mille. Karyuudo avait un problème et il avait besoin de moi. Si la situation n’était pas des plus propices et que mon hôte n’allait pas se calmer avant de s’être rassasié, je ne pouvais pas le laisser seul. Je resserrai alors ma prise sur Michiki afin de lui briser quelques os et l’empêcher de se révéler pendant un long moment et je le lançai en direction d’Ikumo.

- Occupe-toi de lui, j’ai un autre problème à régler.

Je chargeai alors en direction de Karyuudo qui semblait avoir été pris pour cible par des soldats ennemis. Pour la première fois depuis un moment, je commençai à faire attention à ce qu’il se passait aux alentours. Si les pertes étaient importantes, il semblait bien que Kumo avait un avantage certain et que le cours de cette bataille allait être en notre faveur.

- Désolé de t’interrompre Otoke, mais il me fait chier celui-là.

Karyuudo venait d’esquiver de très peu un souffle Katon d’un Kirijin. Pourquoi s’en prenait-il à un animal dans une telle situation ? Je n’en savais rien, mais l’aventure était terminée pour lui. Arrivant sur lui sans lui laisser le temps de réagir, je saisis ses jambes avec mes tentacules avant de séparer son corps en deux d’un coup sec.

- Depuis quand tu te laisses mettre en difficulté ainsi ? Déjà que j’ai dû terminé mon combat sans toi…

- Dépêche toi de regagner ton état normal au lieu de te vanter.

*LAISSE-MOI MANGER ! OU JE TE JURE QUE JE VAIS TE FORCER A TUER TOUT LE MONDE !

Tenant encore les deux moitiés du soldat avec mes tentacules, je commençai à m’en nourrir. La faim que je ressentais n’était pas la mienne, mais chacune de mes bouchées calmait mon esprit. Il ne fallut qu’une trentaine de seconde à manger pour regagner un calme suffisant pour reprendre ma forme normale. Je partis alors retrouver Ikumo qui s’occupait du Mizukage.

- Ça me fait chier de le garder en vie, mais il nous sera probablement plus utile en tant que prisonnier. Les combats ici vont bientôt s’arrêter, les troupes ennemies sont en déroute. Je vais aller sécuriser le Daimyo, occupe toi de lui.

Spoiler:

Débarrassé de tout les clones & invocations du Shinda, je m'étais tourné vers ce dernier afin de lui planter un de mes senbons dans la peau, ce dernier alla se loger avec succès en plein milieu de l'abdomen du Mizukage.

C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. L'homme était à bout, épuisé par la cadence hyperactive qu'il nous avait lui même imposé. Le chakra n'était en effet pas une ressource illimité, et il représentait en soit un avantage considérable pour moi et Otoke. Il faut avouer que j'étais moi même bien secoué, pas habitué à ce genre d'exercices, la fatigue se faisait sentir sur mon corps. Mes clones revinrent à l'état de flaque, je n'en avais plus besoin, le combat était fini.

L'ombre de l'eau s'écroula sur le sol après une lutte pénible à regarder. Oui, pénible. Moi, je sauve les gens, les vies, je les maintiens. Alors oui, quel gâchis. Je pris conscience de l'horreur de la guerre, des atrocités des crimes, et du sentiment que procurait le fait de retirer une vie. Il finit par tomber purement et simplement dans les pommes, avec quelques accès de conscience, rien d'anormal. Alors ça y est, j'ai combattu. C'est ce que j'attendais après tout, mais la victoire avait un goût fade. Je n'en voyais plus l’intérêt maintenant. Qu'est ce que j’espérais ? Que le combat allait ramener mon frère ? Mes parents ? Que battre le chef de Kiri allait me faire revenir dans ce village ? Comme avant la brume sanglante ? Non. Rien de tout ça, évidemment.

Relevant la tête, je regarde Otoke, qui reprend tranquillement son souffle. Mais... que faisait-il maintenant ? Il s'approche de lui et... le porte à sa bouche ? Il n'allait quand même pas le bouffer ? Même le pire de nos ennemis mérite une meilleure fin, à quoi bon cette violence gratuite ?

« OTOKE N... !»

Un cri perçant coupa ma phrase, et interrompit le démon dans le même mouvement. C'était l'oiseau de mon coéquipier, il semblait avoir un problème. La détresse de son oiseau coupa net Otoke dans son élan et l’empêcha de commettre la barbarie qu'il s’apprêtait a effectuer.

Dans mouvement sec de sa tentacule, il brisa quelques os au hasard à Michiki, et me le balança sans autre forme de procès. L'ombre s'écrasa sur le sol une nouvelle fois, très très mal en point.

« Si tu me cherches, je suis au poste de secours. » dis-je, alors que je portais le bras du Mizukage à mon épaule pour le soulever.

Puis, je fis apparaître une fine pellicule d'eau, qui allait nous transporter jusqu'à notre destination. La flaque fila à travers les soldats, m'emportant moi et Rokudaime derrière nos lignes, tandis que les soldats kirijins sombraient sous l'assaut des kumojins.

Nul doute que les douleurs et les blessures du Shinda finiraient par avoir raison de lui. Il n'en était pas question, il devait rester en vie, il avait une valeur inestimable.

Otoke finit par me rejoindre quelque secondes plus tard. Il me confia définitivement le Mizukage et m'annonça qu'il allait retrouver le daimyo.

« Fais donc, je l'emmène au village dès que sa vie n'est plus trop menacée...Bien joué. » Dis-je, avec un bref sourire à peine visible.

Puis, je repris le chemin du poste de secours qui était maintenant visible. La bas, une équipe médicale s'occupait des grand blessés, dans une ambiance totalement chaotique. Je jette un œil au formulaire qui indiquait quelles tentes étaient libres, et une fois cette information prise, je me dirige discrètement vers la tente numéro 3, entre cris et giclées de sang.

Sur place, je dépose l'ombre sur un billard de fortune. Mon premier geste est de lui administrer un très puissant anesthésiant, parce qu'il a assez souffert, et que sa tranquillité augmente ses chances de survie. Ensuite, j'utilise mes compétences en fuinjutsu pour lui poser des sceaux anti chakra sur le torse. Les sceaux s'activent, et libèrent leurs runes qui s'étendent sur tout son corps. Voilà, maintenant il ne lui reste plus que le taijutsu. Sauf que dans son état, je ne pense point qu'il puisse tenir debout.

Je m’attelle ensuite aux formalités. Arrêter les petites hémorragies, désinfecter, panser et soigner les blessures. Je ne me soucis pas de faire mal ou pas, l'anesthésiant est tellement puissant qu'il a sûrement suffit à l'envoyer plus profond dans les vapes qu'il ne l'était déjà. Toujours est-il qu'après un rapide bilan, j'en conclus que rien ne menace plus sa vie, le risque principal étant les potentielles hémorragies internes qui ont été évitées.

Quand aux os cassés, ils me laissent dubitatifs. Ai-je le temps pour ce genre de choses ? Les diverses fractures mettront beaucoup de temps à être réparées, encore plus si je m'en occupe seul. J'opte finalement pour un anesthésiant encore plus puissant, qui le plongera dans une sorte de coma jusqu'à notre arrivée à Kumo.

Je soulève le corps une fois de plus, et sors de la tente après ces soins express. Nouvelle pellicule d'eau, et me voilà en route pour le village caché des nuages.

Spoiler:

Victoire de Dôbutsu Otoke & Mizu Ikumo. Kumo remporte trois points.

Vous pouvez continuer le rp si vous le désirez.