Contexte du groupe

Suite aux différentes missives envoyées par les chargés de l’organisation du tournoi, tous les shinobis recensés au Shûkai et à Kiri avaient été prévenus… Un tournoi avait été organisé en interne ! Le timing pouvait sans doute vous apparaître coton en sachant que la guerre contre Kumo faisait rage, et que certains fronts étaient déjà bien fournis en termes de combat… Mais c’était justement là que ce tournoi prenait tout son sens ! Il servirait à rassembler, à fédérer les forces du Shûkai en prévision des évènements à venir. De plus, cela sera une aide des plus utiles pour chacun, permettant ainsi d’affiner ses techniques de combat et de savoir quelle stratégie il pourra utiliser lors d’un vrai affrontement… Un combat où il vaudrait mieux être préparé !

***

« Mesdames et messieurs, soyez les bienvenus dans ce tournoi qui verra s’affronter les meilleurs éléments de notre Empire ! »

Omettant volontairement que Kiri s’était désormais émancipé, l’arbitre avait été bien briefé. Il rappelait ainsi que l’Archipel de la Brume n’existait que grâce au Kamui, et il ferait bien de s’en souvenir !

« Notre cinquième combat verra s’affronter deux shinobis confirmés de notre Empire ! Un tonnerre d’applaudissements pour nos deux combattants s’il vous plaît ! »

La foule était survoltée et elle fit alors un tonnerre d’applaudissements aux deux shinobis qui rentraient désormais sur l’arène glacée. Des sceaux de protection de très haut niveau avaient été appliqués tout autour du terrain de combat et le public était donc à l’abri… Du moins en théorie. L’arbitre, un shinobi des plus expérimentés, se tenait dans l’arène qui faisait une cinquantaine de mètres de diamètre. Le sol, d’habitude verglacé, avait été légèrement réchauffé pour permettre au shinobis de pouvoir combattre sans trop glisser. Il leva alors une main en mettant en joue les deux adversaires du jour et déclara.

« Que le combat commence ! »

Et que le meilleur gagne !

Règles générales

Ø N’oubliez surtout pas que le but premier que ce RP est de s’amuser !
Ø Résumez toutes vos actions et vos techniques (ainsi que leur rang et leur cible) à la fin de votre RP, avec la balise spoiler ou hide. N'hésitez pas à exporter le code de vos techniques via votre Fiche Technique dynamique.
Ø Lorsque c’est votre tour, vous avez 48 heures pour poster.
Ø En cas de soucis, n'hésitez pas à envoyer un MP à @Sairyo Hiko ou à le contacter via Skype.

Indications particulières

Ø Les évènements se déroulent quelques semaines après l’attaque du Kyomu sur Yuki.
Ø Vous pouvez commencer l’affrontement dès votre premier post si vous le souhaitez !
Ø Vous pouvez utiliser des techniques pas encore validées, si et seulement si elles sont « incontestables » d’un point de vue technique. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter @Sairyo Hiko.

Ordre des participants

@Samui Ketsuen
@Natsumi Mairu

Si le palais était au Kamui le domaine de sa toute puissance et incontestable signe de sa réputation, autant il en était pour cette arène et moi-même. Fondée dans la froideur du dernier hivers, le grand amphithéâtre de marbre et de glace s'élève à l'Est de la grande ville portuaire du pays, sur le plus haut plateau de la grande banquise du sud de Yuki no kuni...et est visible depuis la mer sur des kilomètres à la ronde. Le vent glacial de l'ile nordique y soufflait en quasi permanence en une brise froide, mais baignée dans la chaleur des rayons du soleil. Et en son centre, tout en bas des gradins creusés à même la glace du sol, l'arène du Aisu No Dohyou n'attendait plus que j'y mette enfin les pieds pour la première fois en ce premier tournois. Et l'accueil fut des plus chaleureux.

À peine nos deux noms furent annoncés, que ma tête se leva vers la foule qui, hurlant à tue-tête, n'attendais plus que nous fassions notre entrées. Elle, tout comme moi, étions dans une salle creusée sous les gradins et une grille commençait à s'ouvrir, levant le voile sur nos positions et permettant enfin à la foule de voir ses deux gladiateurs qui, bientôt, allaient leur donner un spectacle qu'ils n'étaient pas près d'oublier. Scandant mon nom en choeur, je pouvais déjà entendre l'écho d'un surnom qui avait commencé à m'être donné depuis qu'un Nukenin avait perdu la vie sous le fil de ma lame...ici même...à Yuki. Ma réputation n'était plus à faire au Shukai, et c'est aujourd'hui que je le réalisais pleinement. Ma renommé était en pleine ascension...et...je ne pu qu'y sourire. Jamais, auparavant, j'aurais pensé que l'appel de la foule ne me donnerait autant de sensation...autant de fierté.

Sortant donc de l'ombre, je levai les bras vers le ciel, tout en fermant les yeux. Je savourai ce moment comme aucun autre et, dans mon dos, je pouvais entendre un rire...silencieux...mais un rire tout de même. Les morceaux de fer de mon arme, toujours enveloppée sous deux couches de bandages aussi blanc que neige ne l'est, s'entrechoquaient aux rythme du ricanement de l'âme qui l'habitait. Elle aussi, était fébrile...elle aussi...savourait.

Heeheeheeee...la gloooiiire...la doouuce saaveeuur...de la gloiiiireeee...

Et si cette phrase aurait pu, généralement, me rendre perplexe quant aux intentions de cet esprit meurtrier, aujourd'hui il n'en était rien. Je savais maintenant ce qu'elle ressentait à chaque fois que je la dégainais devant mes ennemis et que, soudainement, les regards se tournaient vers elle. Je savais...et j'appréciais...car lorsque j'ouvris finalement les yeux pour monter l'escalier blanc qui menait à l'air de combat, je pouvais voir la réaction de centaines de personnes qui posait leurs yeux sur ce géant que j'étais. Aussi, fallait-il prendre en compte que tous savaient aussi que j'étais l'instigateur de la construction de cette merveille d'architecture nordique, et que le fait d'être le "Champion" de Dhartsedo, la ville annexe au Aisu No Dohyou, me donnait l'appuie du publique assez facilement. Et c'est en leur envoyant la main que je leur rendis un salut en guise de remerciement.

Enfin, lorsque je fus enfin placer à l'endroit où l'arbitre me demanda de me positionner, je regardai finalement mon opposante...avec surprise. Devant moi se dressait la Samurai que j'avais rencontré à Iwa, en compagnie de Higeki. Là seulement je réalisa pourquoi le nom qui avait été annoncé me disait vaguement quelque chose. Cependant, l'heure n'était pas aux souvenirs...mais au combat.

Faisant donc un salut traditionnel à celle qui, aujourd'hui allait soit m'offrir une belle victoire...ou une cuisante défaite...je fis une chose que personne encore, hormis quelques rares individus, avaient eut la chance de voir. Tranquillement, je déroulai les bandages de Kiri no Akuma Kudaku...le démon brisé de la brume. Un bandage après l'autre, la grisaille de l'arme apparut jusqu'à son pommeau, où un crâne moqueur en fer noir représentait sa garde. Le reste de sa lame, elle, semblait ébréchée, couvertes de cicatrices en tout genre et même craquée à certains endroits. L'épée semblait donc vieille...plus vieille que son détenteur...et semblait aussi avoir connue maintes et maintes batailles. Mais...était-il sage de combattre avec une lame aussi fragilisée? Peut-être n'était-ce que pour ce combat? Non...la Samurai m'avait bien vu avec cette même genre d'arme à Iwa. Seulement...elle n'avait pas eut la chance de voir ce qu'il y avait sous le tissu qui la protégeait.

Alors ce sera...Lame contre Lame. La tienne...contre la mienne. Voyons ce que ça vaux...un Samurai à Kiri.

Puis, l'arbitre donna son signal et se retira aussitôt hors de la zone. Nous avions le champs libre...

...sans attendre, j'engageai les hostilités en premier en donnant trois grand coups de lames vers l'avant, malgré la distance qui nous séparait et, surprise, l'immensité de mon sabre démesuré se sépara en trois sous un rire machiavélique qui s'échappait du crâne de fer de mon arme. Une lueur rougeoyante s'illumina dans l'orbite de ses yeux et sa gueule de fer se mit à bouger au rythme de son ricanement. Le souffle d'une respiration grave et creuse suivit ensuite, désignant que le sabre lui-même semblait être en vie. Dans les estrades, un cri de stupéfaction retentit de la part des spectateurs, suivit d'un nom crié à vive voix par des supporters natifs de la régions

-COLOSSE DU NOOOOOORD!!!!-

Puis, sans attendre un instant, et aussitôt que les trois énormes morceaux de l'arme furent partis en direction de la samurai, je composai une série de mudras de mes deux bras...celui de chaire et celui de bois et de fer...pour faire apparaître trois autres projectiles en forme de faucons cette fois-ci. À leurs tours, ils chargèrent vers ma rivale eu moment au moment où les lames arrivèrent dans sa zone de confort mais, étrangement, elles passèrent à côté d'elle et pendant que son regard s'était attardé sur celles-ci...les trois faucons d'airs eux partirent en sa direction. Deux dévièrent leur course, à droite et à gauche, pendant que le dernier la chargeait de front. La Samurai n'avait donc qu'un seul repli; l'arrière...

...mais derrière elle...les trois lames revenaient vers elle en tournoyant sur elles-même...il n'y avait donc aucune porte de sortis...

De mon côté, sachant que rien n'était toujours gagné à l'avance, je décidai de simplement suivre mes faucons à vitesse moindre, tout en gardant l'oeil bien ouvert sur les mouvements que ferait la Kunoichi. Mes sens étaient en alerte...prêt à agir à la moindre irrégularité dans mon plan.

info tech:

Un Colisée de glace, une ouvre digne des Samui et d’une beauté qui émerveillerait bien des gens mais face à laquelle la Natsumi resta de marbre. Elle ne la trouvait pas horrible. Au contraire, la samouraï admettait même qu’elle était jolie, seulement, elle n’était pas du genre à s’émerveiller face à la beauté d’un paysage et encore moins d’un simple bâtiment, impressionnant était-il. Que celui-ci était d’or ou de diamant n’aurait donc pas changé ce que ressentait Mairu : un détachement total.

Toisant un instant la bâtisse démesurée tout en arborant un faciès totalement placide, la jeune femme finit ensuite par poursuivre son chemin pour pénétrer à l’intérieur du grand bâtiment de glace.

Étant venue que pour le tournoi qui était organisé, elle ne s’était pointée qu’au dernier moment mais elle avait dû attendre que d’autres combats se terminassent avant que son tour de rentrer dans l’arène n’arriva.

Dès que son nom fut énoncé, la samouraï abandonna l’estrade où elle s’était installée avec d’autres kirijin qui étaient venus en tant spectateurs ou en tant que participants. Parmi eux se trouvaient deux de ses élèves qui avaient d’ailleurs combattu avant elle. Durant leur combat, pas une seule fois la sensei n’avait encouragé ses apprenties, du moins pas en criant comme la plupart le faisaient. L'encouragements de Mairu se faisait dans le silence. Celui-ci se lisait dans le regard qu’elle lançait à ses protégés alors que les bras croisés sous son opulente poitrine, elle priait qu’ils ne seraient pas au moins sévèrement blessés.

Des cris se levèrent dans les airs avant même que la samouraï ne posa pieds dans l’arène. La kirijin savait que l’acclamation n’était pas pour elle et tant mieux pour sa petite personne. La célébrité n’a jamais été sa tasse de thé. Elle préférait rester dans l’ombre que d’être sous le feu des projecteurs. Elle participait à ce tournoi non pas pour chercher la gloire – chose dont elle n’avait cure - mais parce que même le Mizukage y prenait part et aussi parce que « La Natsumi » était à la recherche de cette sensation qu’elle n’avait pas ressentie depuis si longtemps. Ce sentiment d’extase qui pouvait réveiller la névrosée qui sommeillait en elle. Son opposant d’aujourd’hui serait-il capable de lui offrir ce qu’elle était venue chercher ? On le saura bien assez tôt.

Pour l’heure, les bras croisés, Mairu patienta calmement que le combat ne soit ouvert alors que son adversaire prenait le temps de savourer sa célébrité. La star était un jeune homme qu’elle connaissait déjà pour l’avoir déjà rencontré lors de son escapade il y a quelques mois à Iwagakure no Satô.

Le Samui se mit ensuite à « déballer » son sabre comme s’il s’agissait d’une marchandise. Chose qui étonna un tantinet la samouraï qui se demandait si le sabreur devait faire ainsi à chaque fois qu’il avait besoin d’user de son arme car non seulement le procédé était inhabituel chez un bretteur digne de ce nom, en plus celui-ci prenait beaucoup de temps, bien trop de temps. S’ils étaient sur un véritable champ de bataille, la Natsumi aurait déjà profité de l’occasion pour l’atteindre, elle qui avait juste besoin de dégainer son sabre comme il était de coutume chez un véritable épéiste. Processus qui lui demandait moins d’une seconde.

Peut-être que ce qu'elle voyait n'était qu'une mise en scène pour épater le public de la part du sabreur. En tout cas, Mairu l’espérait pour ce dernier car procéder ainsi sur le terrain était offrir une grande ouverture à l’ennemi.

Les choses sérieuses commencèrent enfin après le salut d’usage avant chaque combat. Contrairement à elle qui n’appréciait pas vraiment d'ouvrir l’hostilité, du moins pas physiquement, son opposant ouvrit le bal en enchainant deux techniques d’entrée.

Avant que les premières cibles ne l’atteignissent, la samouraï avait déjà dégainé ses sabres jumeaux qu’elle portait dans leurs fourreaux dans son dos. Concentrant des forces dans les bras afin d'exécuter des mouvements plus rapides, de ses lames, la samouraï balaya tour à tour les six projectiles qui menaçaient de l’atteindre de tous les côtés. Stratégie qui l'avait poussé à tourner sur elle-même, sans cesser le balayage des sabres, afin d'atteindre les fragments d'épée qui menaçaient de l'atteindre de revers.

Une fois libérée, dans un dernier mouvement, tour à tour la samouraï fendit horizontalement de ses lames le vide devant elle, visant son opposant qui semblait vouloir garder ses distances. Dans l'élan, la Natsumi tournoya ses sabres avant des les rengainer expressément dans leur fourreau respectif.

Ses derniers gestes paraissaient futiles mais en réalité, la samouraï venait de tenter d'atteindre son adversaire avec des découpes à distance. Tout en restant sur ses gardes, Mairu s'apprêtait à admirer la parade que le sabreur allait déployer pour contrer ses deux attaques quasi invisibles ...

Spoiler:

Six projectiles, trois qui étaient chargés d'air comprimés et trois autres qui revenaient à toutes vitesse vers moi, en passant dans le dos de mon adversaire. Pendant qu'elle s'affairait à les dévier et à se sortir de se merdier qui tentait de l'assaillir de toute part, mes mains elles continuaient de danser au rythme des mudras qu'elles composaient. Il m'était étrange de ressentir autre chose que le contacte de ma propre peau en joignant mes paumes et mes doigts ensemble durant cet exercice maintenant. La froideur du fer et la dureté du bois qui composaient mon membre artificiel et articulé restaient encore des sensations étrangères à mon corps et je me demandais bien s'il allait toujours en être.

Bien que peu orthodoxe, ce nouveau bras ne m'empêchait cependant pas de combattre avec la même efficacité qu'avant et même que...de savoir que je pouvais le sacrifier maintenant dans mes combats afin d'éviter des attaques potentiellement handicapantes, me donnait un certain avantage qui pouvait devenir décisif de ma victoire si bien exploité et au bon moment. Ce n'était cependant pas là la raison des mudras que je venais de composer pendant que l'autre duelliste s'occupait franchement bien de mon offensive. Non, alors que mes fragments boomrang revenaient vers moi après avoir heurter la défense de mon opposante, des bulles...ou plutôt de petite sphères opaques d'eau commencèrent à se former en un écran flottant tout juste autour de ma peau. Gravitant autour de ma personne, comme si elles roulaient sur ma peau, elle restèrent là pendant que mon sabre se reformait par lui-même en trois grand "CLIC" causé par le retour de mes lames. Puis je vis la Samurai frapper deux coups devant elle...dans le vide...aussi rapidement que ses mouvements pouvaient être agiles. Quelque chose clochait...

...mes sens déjà en alerte, mon expertise du combat au sabre me sommant d'agir tel un sixième sens connu chez les bretteurs les plus expérimentés, je levai mon énorme sabre pour le porter derrière moi avec une facilité déconcertante et je le chargeai de chakra...lui comme mes jambes ensuite. Assisté par l'air ambiante qui fit alors s'élever la fine couche de neige qui dormait paisiblement sur la surface de l'arène afin de se regrouper sur les jointures de mes membres...puis je relâchai toute mon énergie en deux impulsion précises durant lesquelles mon arme bloqua sommairement les coups venus en ma direction.

Là, deux ondes d'énergies vinrent frapper ma lame qui se fissura, comme si elle venait d'absorber deux coups de tranchant pour rediriger toute la force de l'impacte dans la totalité de sa lame. Les orbites rougeoyant de mon arme s'illuminèrent de plus belle tandis que, de sa gueule, s'élevait un ricanement moqueur. Et aussitôt, un sourire naquit sur mes lèvres pendant que mes jambes me propulsaient vers l'arrière à une vitesse incroyable pour la courte distance qui nous séparait l'un de l'autre. Je pivotai sur moi même et ce fut alors mon genou, dans sa rotation, qui trouva le ventre de la garde du corps du Mizukage...et la neige qui s'y était accumulée avait formées de petites pointes en glace acérés. Si un homme aurait habituellement été bien heureux de sentir les énormes seins de la jeune femme lui frotter le haut des cuisses...c'était plutôt la suite de son offensive qui lui donna satisfaction.

Les sphères qui roulaient autour de mon corps vinrent se coller à celui de la Samurai au cheveux noir. Là, tous comprirent qu'il ne s'agissait en rien à un écran voué à une certaine défense de leur maître...mais plutôt quelque chose de bien plus...vicieux. Aussitôt arrivèrent-elles sur la peau douce et pâle de leur cible, elles commencèrent à éclater en libérant une pression violente, déchirant les tissus qu'elles touchaient...aussi bien de vêtements...que de la peau. Si elle n'avait rien pour se défaire de cette technique...elle en payerait le prix cher.

Pendant ce temps, je me retournai simplement vers la foule en replaçant mon sabre dans mon dos...écartant les bras sous les hurlements délirant des spectateurs...mais je gardais toujours ma tête de profil...mon oeil sensiblement braqué sur celle qui avait maintenant la vu sur mon dos...ou plutôt la plaque de fer qui recouvrait mon dos. Là...la samurai pouvait voir quelques gouttes de sang tomber au sol. Sans le laisser paraître...j'avais bel et bien souffert de sa technique et je sentais deux brûlures propres à une coupe nette dans mon dos. Mais je ne pouvais me permettre d'être déconcentré par la souffrance.

Peut-être attisai-je l'excitation de la foule...mais ma concentration demeurait impeccable.

info tech:

Après ses attaques, la samouraï avait rengainé ses sabres comme si elle en avait terminé avec le combat mais en réalité ce geste avait pour unique but de libérer ses bras qui mêmes nus se révélaient être des armes très efficaces de la Natsumi qui, avant même d'avoir embrassé la voie du bushido, était déjà une experte en taïjutsu. Ses membres étaient des armes aussi redoutables que ses armes blanches et reprendre en main ces dernières si besoin ne lui demanderait pas plus que de temps que d'user directement de ses bras. En libérant donc ses mains, Mairu s'offrait la possibilité d'adopter les meilleures actions pour contrer les prochaines offensives de l'ennemi puis de contre-attaquer au retour si possible. Chose que la jeune femme démontra sans plus tarder lorsque son opposant décida de passer à l'attaque au corps-à-corps. Geste que la samouraï avait grandement attendu de la part du sabreur qu'elle accueillit avec une certaine fébrilité bien que son faciès continuât d'arborer cette placidité que rien ne semblait pouvoir perturber.

La Natsumi bloqua le coup de genou qui menaçait d'atteindre son ventre avec la paume sa main droite soutenue par celle de la gauche apposée sur sa comparse. Pour s'assurer du succès de sa défense, la samouraï avait renforcé ses membres grâce à la maitrise de son aura qui lui permettait de rendre ses peau, muscles et os très résistants. Renforcement qui ne se révéla pas futile car celui-ci épargna ses membres des morceaux de glace qui menacèrent de les lacérer.

Ne désirant pas laisser son adversaire reprendre de la distance maintenant qu'il s'était jeté à sa portée, Mairu avait fermé ses doigts sur le genou de son opposant au moment même où celui-ci était rentré en contact avec sa paume tout en concentrant des forces dans sa main qui maintenait le membre.

Alors que Mairu pensait tenir son adversaire, des sphères aqueuses se mirent à grimper le long de ses bras. Sans attendre que celles-ci ne se répandent sur tout son corps, ni s'accorder le temps d'admirer l'effet de ces goutes d'eau dont elle doutait fort qu'elles étaient là pour l'hydrater la peau, le corps de la samouraï se mit à dégager une énergie qui commença à sécher les éléments indésirables. Au même moment, tout en gardant la main droite fermée sur le genou du sabreur, de son autre main la samouraï lui donna un violent coup de poing au niveau de la poitrine. Dans l'élan, la jeune femme avait desserré sa main pour laisser à son assaillant le loisir d'aller valser dans le décor alors que les sphères aqueuses qui avaient grimpé sur ses bras s'évaporèrent telles des premières gouttent de pluie tombant sur une terre brulante.

Son adversaire semblait avoir beaucoup de ressources et ce n'était pas pour déplaire à la Natsumi qui, en assistant à ce tournoi, avait espéré tomber sur un opposant capable de lui donner du fil à retordre. Perdre lui importait peu tant que le combat lui procurait de l'exaltation. Chose qui commençait à la gagner tout doucement mais pas suffisamment que son visage restait impassible alors que fièrement campée sur ses deux jambes et sans la moindre égratignure, elle patientait au milieu d'un public tout d'un coup silencieux. La majorité de la foule étant composée des fans de son adversaire qui ne s'attendaient certainement pas voir leur idole se faire avoir par une parfaite inconnue …

Spoiler:

Si c'était à la foule que j'avais voulu faire face, celle qui me combattait ne me laissa pas le temps de déroger mon attention de cette lutte acharnée que l'on se livrait. Si elle n'avait pas été très éloquente jusqu'ici, elle avait fait preuve d'une belle ténacité et de prouesses martiales qui avaient égalées les miennes jusqu'à cet instant. Je la sous-estimais...et elle me le faisait bien savoir en égalant le niveau dans lequel je l'avais entrainé jusqu'ici. Si le Mizukage en personne l'avait choisis comme bras armé de sa propre personne...elle venait d'en prouver la valeur de ce choix. Cependant...la jeune femme restait un peu trop technique et ne réfléchit pas à ses prochaines actions en s'engageant dans un combat purement corps à corps avec moi. Car si mon sabre pouvait se détacher si facilement...c'est que j'en contrôlais les moindres parcelles de centimètres de sa lame. Les corps solides n'étaient donc pas un obstacle à sa lame démesurés...

Ainsi, lorsqu'elle m'agripa le genou, je pris simplement mon sabre afin de le faire tomber entre elle et moi et, à la plus grande des surprises, les morceaux de son tranchant se cassèrent graduellement autour de son poignet au lieu de la trancher. Le plat de ma lame donna donc simplement l'impression de "passer au travers" de son bras afin de se ficher entre la Samurai et moi-même pendant qu'elle tenta de m'assener un violent coup de poing au coffre...mais au lieu de simplement me protéger lorsque ses jointures heurtèrent le fer noir de l'épée...ses morceaux explosèrent vers l'avant en une dizaine de grandes pointes d'aciers prêtes à lacérer la chaire de la Kirijin. L'effet était instantané...un double effet en une seule techniques...comme si l'instrument de guerre que je tenais entre les mains était doté de sa propre volonté et qu'un lien puissant reliait son esprit au mien.

Malheureusement, je repoussai encore plus loin les réactions de Akuma Kudaku en allant puiser plus loin dans ses ressources et pendant que je restais immobile, la barrière de pic de fer qui s'était érigée entre l'autre duelliste et moi-même se mit à siffler d'un son étrange...puis elle éclata  en une myriades d'aiguilles tranchantes et acérés qui volèrent de façon chaotique autour de Mairu. Elles tranchaient tout ce qu'il y avait sur leur passage, tel de minuscules lames vivantes, une véritable nuée meurtrière et, pendant que le démon brisé s'affairait d'occuper sa victime...la chaine enroulée autour de mon épaule et reliée à mon pommeau vint claquer l'air, pour s'enrouler autour des épaules de la Kirijin. Là, quelques-uns des fragments qui volaient encore dans les airs vinrent se ficher entre les maillons afin de les resserrer et de bloquer la chaîne à ras le corps de ma cible. Que pourrait-elle faire...si ses bras étaient prisonniers du démon de fer brisé?

Cette fois-ci, le bruit de la foule m'apparut soudainement encore plus puissant.  Non pas parce qu'ils hurlaient de plus en plus fort, non, mais parce que je sentais mon focus sur le combat se perdre un peu. Mes sens n'étaient plus aussi alertes...mon chakra avait faibli considérablement depuis le début de ce combat...nous nous approchions de plus en plus du point culminant de cette rencontre qui, jusqu'ici, restait des plus satisfaisante. Une belle pratique qui me permettait d'analyser l'extension des arts du Bushido si propres aux guerriers du pays du fer.

info tech:

Alors que le Natsumi pensait avoir son assaillant qui s'était rapproché de sa personne, le coup de poing avec lequel elle croyait pouvoir l'atteindre fut contrer par une technique digne d'un sorcier et non pas d'un véritable bretteur comme elle pensait l'être son adversaire.

Mairu comprenait que ce sabre qui s'insinuait soudainement entre elle et sa cible n'était pas là pour lui faciliter la tâche mais maintenant que son poing était parti, il lui était impossible de le stopper. Elle renforça alors instantanément tout son corps grâce à sa maitrise de l'aura en prévention de ce qui pourrait se produire. Renforcement qui s'activa juste à temps pour l'empêcher de se faire lacérer par des piques en acier alors que le sabre dans lequel son poing s'était fracassé vola en éclats.

Comprenant que l'arme de son adversaire se révélait bien plus dangereuse que son manieur, Mairu lâcha l'emprise qu'elle avait sur son assaillant pour effectuer un bond en arrière afin de s'éloigner, non pas de son ennemi mais du sabre maudit mais elle ne fut pas assez rapide et des morceaux de la lame brisée vinrent l'atteindre au niveau du bas du corps. La misère de la kirijin ne s'arrêta pas pourtant là car ses pieds n'avaient pas encore atteint le sol qu'une chaine vint l'emprisonner le haut du corps.

Dans le regard imperturbable de la jeune femme s'était affichée furtivement une expression de surprise alors que toujours dans les airs, elle avait vu venir la chaine mais dont la vitesse était telle qu'elle n'avait pu rien faire pour l'éviter. La samouraï n'attendit pas pourtant de se faire entrainer pour user de la force brute pour briser les maillons de la chaine qui volèrent en éclats à peine cette dernière s'était enroulée autour d'elle. Lorsque ses pieds touchèrent le sol, elle était de nouveau libre et avait pris de la distance face au sabreur mais elle n'était pas indemne.

Elle qui avait tant misé sur la proximité pour atteindre son adversaire venait de s'éloigner d'elle-même de ce dernier mais la jeune femme pensait qu'il était préférable de garder sa distance, le temps de bien analyser le pouvoir de l'arme de son assaillant.

La samouraï avait négligé le pouvoir du sabre de son adversaire. Le vieil homme qui l'avait initié au bushido lui avait pourtant mis en garde face à ces armes qu'il disait dignes d'être maniées par des sorciers et non pas par des véritables bretteurs. Selon l'ancien Maître de la jeune femme, ceux qui maniaient ces sabres ne méritaient pas le nom de sabreur. Un véritable bretteur devrait manier une arme dont la puissance se reposerait uniquement sur la dextérité de son manieur hors c'était le contraire que faisait ceux qu'on surnommait injustement "sabreurs". Alors qu’un sabre banal deviendrait une arme redoutable entre les mains d’un véritable bretteur comme un samouraï ces sabreurs misaient tout sur leur sabre damné qu'il manipulait non pas comme une véritable arme blanche mais plutôt comme une arme "magique". Ce que venait de voir Mairu confirmait les propos de son ancien Maître.

Si la samouraï désirait venir à bout du sabreur, elle ne devrait pas le considérer comme un bretteur digne de ce nom mais plutôt d'un simple shinobi manipulant une arme au pouvoir perfide. Pour ce faire, elle resta à distance attendent patiemment la prochaine action de son assaillant qu'elle ne quittait pas du regard alors que tous ses sens étaient à présent en alerte.

Debout malgré ses jambes qui saignaient après avoir extirpé les morceaux d'acier qui s'y étaient logés, la Natsumi ne montrait aucun signe de défaillance bien que la douleur et la fatigue se fissent ressentir ....

Spoiler:

Sifflant entre mes dents, passant une main dans ma chevelure blanche afin de la repousser vers l'arrière pendant que la Samurai prenait de la distance, je fis aussi un bond vers l'arrière tout en observant les réactions de mon adversaire qui, décidément, semblait aussi réfléchir à quelles actions nous pouvions bien enchaîner. Lorsque mes pieds revinrent au sol, tout juste après que la jeune femme à l'opulente poitrine eut fait de même, j'enchaînai alors une série de mudras rapide et relativement simple...voyant qu'elle restait immobile et semblait se plonger dans une réflexion plus profonde. Elle se concentrait et commencerait probablement à essayer d'exploiter mon point faible maintenant...si elle l'avait bien remarqué. Je ne pouvais me permettre de lui laisser le temps de réfléchir à ses prochaines actions, il me fallait continuer de mettre la pression. J'avais réussis à la blesser, ô très sommairement j'en conviens, mais elle avait démontrée qu'elle perdait de sa vigilance et elle le savait. À moi de brouiller encore plus les cartes...

Une épaisse brume opaque commença à s'élever et se mélanger à la froideur du climat nordique du pays. L'humidité créée par ma technique mélangée à la température sous-zéro donnait l'impression que les gouttelettes d'eau qui émanaient de ce brouillard formait une pellicule de givre sur notre peau et sur le sol. Enfin, en un rien de temps, l'arène se retrouva complètement camouflée des yeux des spectateurs qui, soudainement, cessèrent automatiquement de crier. À la place des cris de joies, ce fut une huée bien ressentit qui traversa l'air afin d'envahir nos oreilles...mais je ne me laissa pas atteindre par leur mécontentement. J'allais maintenant pouvoir déployer la pleine puissance de mon sabre sans avoir à craindre que la Samurai ne voit mon enchaînement arriver. Et il allait être terrible.

Exerçant d'abord un contrôle de chakra rapide je bougeai ensuite en diagonale pour atteindre le coin le plus proche de l'arène, envoyant une charge de Futon dans l'entièreté de mon arme afin d'en affûter les moindres parcelles des fragments qui en formaient la lame, je la soulevai alors vers l'arrière afin de gagner en puissance pour le prochain coup que j'allais donner. Là, en un mouvement circulaire et horizontal, je frappai dans l'air devant moi, laissant s'échapper de cet élan la totalité du fer de mon instrument de guerre qui s'envola telle une véritable nuée dans la zone entourant la duelliste. Les fragments se dispersèrent tout autour de la combattante en virevoltant chaotiquement sur eux-même tels de véritables petites hélices dont le tranchant était accentué. La moitié d'entre-eux se trouvait au niveau du torse alors que l'autre, au niveau des jambes. Une véritable pluie de fer qui ne venait non pas du ciel, non, mais de moi-même. Et enfin, lorsque j'entendis la première de ces lamelles frôler le sol, je cessai ma série de mudras et je tirai le pommeau que je pointais dans la brume jusque devant moi, l'empoignant de mes deux mains afin de bien contrôler tout le poids qui reviendrait vers moi en une véritable tempête.

Les petites hélices de fer tournèrent dans tous les sens, de gauche à droite et d'avant d'abord pour ensuite revenir vers l'arrière, attirée par l'âme infâme qui habitait le pommeau. Le démon réclamait ses serviteurs, leur ordonnait de reforger ce qui venait de se casser, tout en prenant bien soin de laisser un carnage sur leur passage. Là, un rire gras et profond retentit du crâne que formait la garde de l'arme et s'il n'y avait pas eu cet épaisse brume propre aux shinobi de Kiri, tous auraient pu voir à quel point les orbites de Akuma Kudaku illuminaient de sa lueur rougeoyante si particulière. Même le creux de sa bouche projetait cette lumière couleur sang...alors que ses dents claquaient entre elles. Je sentis alors mes forces s'épuisée et même si j'avais à peine bougé, ma respiration ressemblait maintenant à celle d'une locomotive. Des gouttes de sueurs perlaient de mon front et se mélangeaient aux gouttelettes froides et humides de l'air. Mes jambes commençaient à trembler et enfin, lorsque les bouts de fer tapèrent au centre du pommeau les uns après les autres, occasionnant une série de petits chocs je serrai les dents pour ne pas trop ressentir la douleur lancinante des cicatrices que m'avait fait la Samurai dans le dos. Mon sang semblait avoir arrêté de coulé...ou du moins il se répandait moins...mais la douleur elle y était toujours. Ça brûlait...et ça piquait.

Enfin, m'appuyant finalement sur mon sabre alors que ma vision se faisait trouble pour deux secondes à peines, je me déplaçai en diagonale, histoire ne pas rester au même endroit si jamais elle se décidait à charger en ma direction...je n'avais plus beaucoup de ressource...et si je ne l'avais pas mise k.o...je ne savais pas ce que j'allais faire après cela. Si je devais perdre...tant pis...elle aura été une bonne adversaire.

Info tech:

Ses blessures ne laceraient pas au point de l’immobiliser mais si elle en prenait d’autres, la Natsumi n’était pas certaine de pouvoir poursuivre le combat alors elle décida de miser sur la protection en activant les sceaux apposés sur son corps pour se vêtir d'une armure qui reflétait le genre de guerrière qu'elle était : une samouraï. Rapidement celle-ci la couvrit entièrement alors que son assaillant exécutait des mudra, préparant sa prochaine offensive.

Samourai Armor:

Malgré les protections qui la couvraient à présent de la tête aux pieds, l’armure ne gênait en rien les mouvements de Mairu tout en lui assurant une défense non négligeable.

L’apparition de l’armure qui était d’une beauté qui seyait à merveille à sa propriétaire arracha quelques exclamations d’ébahissement chez le public mais leur émerveillement se transforma vite en huée alors qu’une épaisse brume brouilla leur regard mais aussi celui des combattants.

Son adversaire qui jusque-là tenait à se donner en spectacle face à un public qui l’admirait avait semblait-il décidé de tout miser pour remporter la victoire quitte à décevoir ses fans qu’il empêchait de voir ce qui se passait dans l’arène.

Ayant déjà goûté aux enchainements d’offensives de son adversaire qui auraient pu l’avoir depuis un moment si elle ne s’était pas armée de défenses, par prudence, la Natsumi renforça instantanément de nouveau son corps grâce à sa maîtrise de l’aura et ce, tout en guettant le moindre mouvement dans la brume qui peu à peu s'étala sur toute l'arène.

Vivant à Mizu no Kuni, pays plongé perpétuellement dans la brume, ses entrainements se déroulaient presque toujours dans le brouillard que ses yeux s’étaient habitués à guetter à travers. La brume qui voilait l’arène était cependant bien plus épaisse que celle qui couvrait habituellement les terrains d’entrainement de Kirigakure no Satô qu’elle ne pouvait rien distinguer à plus d’un mètre devant elle.

Se disant qu’il était impudent de garder sa position que son opposant et même le public avait localisé, avec prudence Mairu tenta de se déplacer vers la gauche mais soudain des morceaux d’acier se dressèrent depuis le sol avant de s’éparpiller autour d’elle cherchant à la lacérer de tous les côtés. Protégeant ses yeux expressément de son bras droit, la Natsumi encaissa les attaques de la lame du sabre maudit grâce à son armure. Cette dernière finit cependant par se disloquer pièces après pièces et les morceaux d’acier se mirent à attaquer sa peau qui heureusement avait été renforcée. Sans quoi la kirijin aurait pu finir en lambeaux tout comme ses vêtements. Pourtant elle sentit le renforcement se faiblir peu à peu alors aussitôt elle rejeta une énergie assez conséquente qui se mit à éparpiller les lames au lieu de les détruire. Celles-ci retournèrent rapidement auprès de leur propriétaire.

De son côté, sans même accordé la moindre importance au fait qu'elle était presque nue, la samouraï dégaina à vitesse folle ses deux sabres, provoquant une bourrasque qui balaya la brume qui couvrait l’arène. Ordinairement, la kirijin usait de cette technique pour tenter de faire perdre l’équilibre à l’ennemi mais présentement, elle l’avait utilisé plutôt pour dégager la vue, tout en espérant forcer sa cible à se protéger les yeux du coup de vent inopiné.

Aussitôt que le sabreur se présenta à son regard, ignorant ses jambes blessées, la samouraï se rapprocha rapidement de celui-ci à grande vitesse tout en le contournant. Une fois derrière la cible, elle usa de l'élan obtenu pour pivoter d’un quart rapidement tout en assénant un coup de coude dans le bas de dos de Ketsuen alors que la Natsumi avait concentré les quelques forces qui lui restaient dans ses bras afin d’amplifier l’impact de son attaque.

La kirijin tenait à épargner son opposant des blessures ouvertes supplémentaires alors elle n’avait pas usé de ses sabres qu’elle avait pourtant toujours en mains. La douleur provoquée par sa dernière attaque devrait être pourtant aussi vive que si elle l’avait poignardé s’il ne réussissait pas à éviter l’assaut. La samouraï avait également évité de frapper sur les blessures bien évidentes dans le dos du sabreur.

Après avoir atteint sa cible, usant du peu d’énergie qui lui restait, la Natsumi se mit à reculer aussi rapidement que ses jambes pouvaient le faire, sans perdre de vu Ketsuen. Les deux mains toujours armées, la jeune femme s’apprêtait à intercepter ce dernier, surement pour la dernière fois, alors que peu à peu elle sentait ses jambes se dérober. Malgré l’air impassible qu’elle continuait d’arborer, son corps qui ne voulait plus se tenir bien droit et son souffle saccadé démontraient qu’elle était à bout de forces …

Spoiler:

Dans la brume, mes paupières ne s'étaient simplement que refermée afin de plonger mon regard dans une obscurité des plus totale. Mes jambes tremblaient, tout comme mon bras qui avait peine à tenir mon arme. Je repensais à mes actions et un sourire naquit sur mes lèvres; j'avais boulu en mettre plein la vue à mes spectateurs, mais cela m'avait mis dans une fâcheuse position dont il me serait maintenant difficile de sortir.

Reculant alors de quelques pas, je sentis alors les rebords de l'arène sur mes talons...pendant que le bruit du métal, percutant ce qui me semblait être une tentative de défense, résonnait au travers de toute l'arène. Enfin, une bourrasque vint souffler le reste du brouillard qui se dissipa aussitôt afin de me laisser comme image, la silhouette d'une combattante qui venait de gagner ce combat. Elle n'avait pas besoin de m'attaquer...je me savais à bout de force. C'était donc pour cette raison que, alors qu'elle chargeait vers moi, je me laissai tomber en bas de l'arène en lui offrant un léger sourire du coin des lèvres avant de ne me rattraper autant bien que mal de cette chute.

Lorsque mes pieds touchèrent le sol, mon genou gauche le percuta ensuite afin d'amortir le reste de mon poids, pendant que mon dos se remettait à saigner. Une belle cicatrice en forme de "X" y était dessinée...cadeau de la victorieuse. Enfin, je levai la main vers le peuple de ma nation qui commençait à applaudir mon opposante qui passerait au prochain tour. Dire que je lui cédais la victoire par abandon serait faux cependant. Elle avait défendue sa position et en ressortait stricte gagnante.

Ne faisant que jeter un regard vers l'arrière pendant que les poussières de mon arme se rapprochait en un tas sur le ring...car oui...le fer avait littéralement éclaté suite à ses techniques, je pointai mon pommeau vers cette "poussière de fer" qui volait dans l'air afin de revenir former ma lame...qui se solidifiait tranquillement. Akuma Kudaku restait maintenant aussi silencieuse que la mort elle-même...mais je pouvais ressentir son profond mécontentement. Elle rageait, bouillait entre mes mains. Je savais qu'elle ne tarderait pas à proférer quelques menaces de mort envers la Samurai si je restais plus longtemps, alors je ne fis que lui couper la parole avant que le démon ne la prenne de lui-même.

Félicitation. Tu as tout le mérite de te considérer gagnante de ce duel. Ce fut un plaisir...que j'espère pouvoir rattraper un jour.

Puis, je la saluai avant de prendre le chemin qui allait me mener en dehors de l'enceinte se l'arène. Un pas après l'autre, je me dirigeai vers la porte par laquelle j'étais entré et, avant de disparaitre dans la noirceur de cette pièce, je levai une dernière fois la main vers la foule. Un dernier salut en cette journée d'apprentissage. Bien sur, perdre n'était jamais plaisant...mais l'on en sortait toujours grandit!

info tech:

Une fois la brume dissipée, un sabre dans chaque main, la samouraï s'apprêtait à se rapprocher de son adversaire afin de tenter de lui asséner un coup avant de se faire vider entièrement de ses forces.

Son adversaire semblait avoir du mal à se tenir debout, bien plus qu'elle malgré ses jambes blessées. La Natsumi avait donc espoir de pouvoir le toucher en y mettant toute l'énergie qui lui restait dans ce qui pourrait être son dernier assaut mais son opposant s'effondra sur le sol tout en lui offrant un léger sourire que la jeune femme interpréta comme un signe de capitulation. Sans doute avait-il compris qu'il ne lui restait pas assez de forces pour contrer une attaque de plus alors il préférait déclarer forfait dès à présent au lieu d'attendre de subir des dégâts supplémentaires. Décision que beaucoup qualifieraient de lâcheté mais Mairu aurait fait de même. Dans un combat réel, la samouraï n'hésiterait pas à aller jusqu'à sacrifier sa vie pour tenir tête à l'ennemi mais celui-ci n'était qu'un affrontement organisé dans un cadre amical. Ils n'étaient donc pas obligés de s'entretuer. Quitte donc à perdre autant que cela se fasse avec les moins de dégâts possible. Dans la situation présente, vouloir poursuivre le combat sans espoir de pouvoir le remporter ne serait que synonyme d'arrogance trop haut placée. Reconnaitre sa défaite sans finir en piteux état était donc une décision bien plus louable.

La samouraï rengaina ses sabres avant de s'avancer vers le Samui. Ses blessures la laceraient de plus en plus mais étant habituée à supporter la douleur, la Natsumi avait gardé une expression bien sereine, réfrénant sa souffrance à l'intérieur. Elle réussit même à marcher sans trop boiter.

La jeune femme s'arrêta à moins d'un mètre du sabreur qu'elle regarda un bref instant avant de fixer son regard sur le sabre maudit qu'elle n'appréciait guère. La samouraï considérait cette arme comme avoir gâché son combat contre son manieur. En effet, elle avait participé à ce tournoi dans l'espoir d'y puiser du plaisir mais elle n'était point satisfaite. Son adversaire n'avait pas réussi à réveiller la Natsumi névrosée. À l'image d'une masochiste, cette dernière avait besoin qu'on la cogne, qu'on la malmène durement pour s'exalter. Il lui fallait donc un vrai combat au corps-à-corps. Celui qui faisait craquer les os, frémir les muscles mais au lieu de cela, elle n'avait même pas eu droit à un vrai croisement des lames son opposant s'étant contenté de la harceler avec des morceaux de sa lame brisée à l'image d'un magicien et non pas comme un véritable bretteur. Aux yeux de la samouraï et à son grand regret, le Samui n'avait rien d'un sabreur. Pas comme celui qu'elle imaginait en tout cas. Pour Mairu, il n'était qu'un ninja qui maniait un sabre ensorcelé à la manière d'un sorcier.

- J'accepte de t'affronter de nouveau seulement si tu m'offres un combat digne des vrais bretteurs … ou bien un combat à mains nues, déclara la kirijin d'une voix calme tout en tendant une main pour aider le sabreur à se relever alors que la foule acclamait de plus belle.

Une ovation que la Natsumi ignora totalement avant d'emprunter un autre chemin pour rejoindre les gradins afin de participer aux prochains combats aux côtés de ceux de son village mais on l'intercepta pour se faire soigner. Elle se laissa faire puis une fois ses blessures soignées elle reprit sa place parmi les spectateurs sans faire attention aux visages outrés ou en extase face à sa tenue toute déchirée. La pudeur étant une chose qu'elle ne connaissait pas ...

Spoiler:

Vainqueur : Natsumi Mairu

Beau combat et belle preuve de fair play durant tout le combat, félicitations à vous deux !