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 Un après-midi peu banal (Mikan)

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Suna
Kawaguchi Amano
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Message(#) Sujet: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyVen 7 Oct 2016 - 10:35

Un jour comme un autre à Suna. Qu'espérait-il en flânant ainsi dans les rues de la ville ? Il n'avait pas de but en particulier ce jour, pas plus qu'il n'avait de réelle raison de ne pas être resté auprès de sa femme. Mais il avait ce besoin viscéral de toujours sortir, de voir comment agissait la population du pays du vent, de sentir la lourdeur du soleil sur ses épaules et l'irritation du sable contre sa peau. C'était son monde, son univers, et plus le temps passait, plus il aimait ces conditions difficiles de vie.
Un sourire se posta sur son visage alors qu'il s'immobilisa au milieu de la foule en mouvement. Ses yeux se figèrent sur le soleil qui l'éblouit sans autre forme de procès alors que lentement l'un de ses bras vint se lever et sa main se poster face à cet astre de feu.
Kawaguchi.
Son nom pour lui signifiait beaucoup, beaucoup plus que ce qu'il pouvait évoquer aux autres ninjas, tout pays confondu.

Amano se fit bousculer plus d'une fois par des passants pressés, par des têtes en l'air, par des enfants joueurs.

C'est quelques minutes plus tard qu'il se décida à bouger de là, tombant nez-à-nez avec un jeune enfant qui termina sa course les fesses les premières sur le sol en regardant d'un air mauvais celui qu'il avait bousculé.

- Qu'est-ce que tu fiche en plein milieu de ma route m'sieur ! Tu vois pas que tu m'gène ?

Haussant un sourcil et laissant un sourire posé s'installer sur son visage, il l'aida à se relever et remarqua qu'il tenait un objet précieusement contre lui qui semblait avoir de la valeur.

- C'est joli, ce que tu as là.

Laissa passer entre ses lèvres Amano en gardant le bras du garçonnet dans sa main pour ne pas qu'il prenne la poudre d'escampette.

- C'est pour mon père.


Cracha l'enfant en cherchant à se défaire de la poigne de son aîné. Plusieurs personne semblaient courir dans leur direction, criant fortement un « au voleur ». Le platine posa un regard curieux sur le gamin puis sur les individu en approche.

- Tu devrais rendre ce que tu as pris à ces gens.
- Non ! C'est à mon père, c'est eux les voleurs ! Et lâche moi !

Amano resserra légèrement sa prise sur l'enfant qui relâcha l'objet en question. Un joli pendentif s'il en croyait ce qu'il voyait.
L'enfant se débattit soudain violemment et poussa Amano qui se laissa surprendre et perdit l'équilibre au point d'en bousculer quelqu'un. Dans sa lutte, le gamin avait lâcher le pendentif qui retombait vers le platine et la pauvre personne malchanceuse contre qui il s'était heurté.

- Excusez-moi.

Fit alors le manieur de sable en se redressant puis se tournant vers l'inconnu alors que le pendentif tomba à leurs pieds.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptySam 8 Oct 2016 - 14:02



La chaleur. Ce pays entier était une étuve où je brulais lentement. Le soleil me faisait rougir la peau, le sol bouillant me brulait les orteils à travers mes chaussures. Mes vêtements me collaient à la peau, ce qui n'avait rien d'agréable. J'y étais pourtant habituée, je vivais ici depuis toute petite, mais certains jours, cette chaleur ne me convenait pas du tout. J'étais dans une rue principale, je marchais au milieu d'une foule homogène. Je décrochais l'une de mes gourdes à ma ceinture pour y boire une longue gorgée d'eau afin de m'hydrater, de me rafraichir. Parfois, je me remémorais mon enfance au mont Kaze, là bas le climat y était plus doux, plus agréable. Mais l'endroit était beaucoup plus lassant: personne excepté ma mère, personne à qui parler, avec qui jouer. Oui, je m'étais pas mal ennuyée à l'époque. Au moins ici, c'était animé, parfois un peu trop, je vous l'accorde.

Reste que c'était une journée calme. Je n'avais reçu aucun ordre de mission, donc rien à faire à part déambuler dans les rues pour m'occuper l'esprit. J'avais songé à aller m'entrainer, mais frapper des mannequins de bois toute seule ne me donnait pas la satisfaction de progresser. Trouver quelqu'un avec qui m'entrainer serait surement plus bénéfique. Je fis tourner ma gourde dans ma main, regardant les gens qui se promenaient autour de moi. Les marchands semblaient ravis de cette journée: le commerce allait bon train. On en irait presque à oublier le climat de tension avec Konoha. Je pensais machinalement à ceux parti aux combats, je n'en connaissais pas beaucoup, mais je me demandais tout de même s'ils reviendraient en vie. Je l'espérais... J'imaginais alors ma mère apprenant mon départ pour cette guerre, ses larmes et ses pleures résonneraient durant des jours dans notre petit appartement.

Prenant une autre gorgée d'eau, je raccrochais ensuite ma gourde à ma ceinture. Passant machinalement une main dans mes cheveux pour les passer derrière mon oreille. Que pouvais-je faire pour m'occuper un peu? Aller voir pour une mission? En réclamer une? Je ne pensais pas qu'on apprécierait qu'une genin vienne se plaindre car elle s'ennuie et surtout, je n'avais pas le caractère à m'imposer et à réclamer quelque chose. Perdue dans mes pensées, je marchais tranquillement dans la rue jusqu'à ce que quelqu'un me percute et me fasse reculer d'un pas. Un peu surprise, je lançais un regard à l'individu qui s'excusait déjà. C'était un homme plutôt bien bâti, les cheveux gris voir plutôt blanc et longs, à son insigne de Suna, j'en déduisais que c'était un ninja. Il était accompagné d'un gamin et je notais un pendentif au sol. Le gamin se jeta sur l'objet qui venait de tomber pour le ramasser alors que des voix s'élevèrent dans la foule.

"Au voleur!"

Le gosse lança un bref regard en arrière, foudroya le shinobi du regard et allait détaler sans autre forme d'explication. Je l'attrapais à mon tour par le bras pour éviter qu'il se sauve. Le regard qu'il me lança en disant long sur sa hargne.

"Explique moi ce qu'il se passe petit.
-C'est à mon père! Ce sont eux les voleurs! Laissez moi!"

Le petit se débattait comme un diable pour se libérer de moi alors que trois individus arrivèrent enfin à nous. Je pris le temps d'observer le pendentif, de bonne facture et valant surement une somme rondelette pour ensuite regarder les trois hommes. Ceux-ci ne semblaient pas être des commerçants, ni des gens particulièrement riches. Peut-être étaient-ils de passage au village? Reste que leurs airs patibulaires n'inspiraient pas trop la confiance. Devais-je aider le petit ou ces types? Pourquoi m'en étais-je mêlé?

"Que c'est-il passé?
-Ce gamin nous a volé! Merci de l'avoir attrapé mademoiselle.
-Vous voulez dire que... Comme toujours, dés qu'il s'agissait de parler, je me sentais mal à l'aise, cela s'entendait dans le timbre de ma voix, donnant ainsi l'impression que ce trio m'intimidait. Ce pendentif est à vous?
-Parfaitement! Il nous la dérobé en nous rentrant dedans pour ensuite détaller à toute vitesse!
-Il... Il dit que c'est à son père.
-Mensonge! Regardez le: que ferait un miséreux comme lui avec un tel bijoux?"

L'un d'eux avançait déjà pour attraper le gamin en disant qu'il allait lui apprendre ce qu'il en coute de mentir et de voler. J'hésitais encore à croire ces types, comme le gamin, je ne savais pas trop pour qui prendre partie. Déjà car je n'avais pas trop envie de m'attirer des problèmes mais aussi car... Débattre et parlementer n'étaient pas dans mes cordes. Virer au rouge vermeille dés qu'il s'agit de prendre la parole n'aide pas à discuter, ni à calmer des tensions. On se fait rapidement ignorer par manque de charisme, de répartie et on finit par agir sans vous écouter. Je tirais alors l'enfant vers moi, prenant une longue inspiration après avoir avalé ma salive.

"Une preuve que c'est objet est à vous?"

L'homme me foudroya du regard et me colla sans prévenir un revers de la main en plein visage. La claque n'avait pas manqué d'énergie et la surprise ne m'avait pas aidé à anticiper une esquive. Ma joue cuisante de honte plus que de douleur, j'entendis alors l'homme prendre la parole.

"On t'a remercié de ton aide pour l'avoir attrapé, pas besoin de vouloir jouer les justicières à présent! On s'occupe d'apprendre le respect à ce marmot."

J'avais lâché le gosse par inattention mais cette brute l'avait déjà saisit pour lui arracher le pendentif des mains. Légèrement énervée et frustrée d'avoir prit une gifle gratuitement, je m'avançais rapidement. Ma main droite vint se poser sur le torse de cet enfoiré -oui le terme convenait je pense- pour le repousser du gamin avec force. L'homme me fixa avec haine et releva la main pour me coller une gifle sauf que la surprise n'était plus là cette fois. J'attrapais son poignet au vol, le dévisageant avec un petit sourire. Ce genre de discussion me convenait, j'arrivais à oublier ma gêne car l'adrénaline ou la colère s'occupait de l'inhiber. J'en avais presque oublié la présence du shinobi qui m'avait bousculé un peut plus tôt et je me demandais vaguement ce qui pouvait penser de tout ceci.

"Et si c'était moi qui t'enseignais le respect, espèce de gros malotrus?"
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyDim 9 Oct 2016 - 18:52

Le son mat du pendentif sur le sol et l'enfant qui bondissait comme un fauve pour le récupérer. Amano eu du mal à tout percevoir et pourtant, il comprit la suite et la subit sans savoir ou sans vouloir réagir. Ses yeux se posèrent sur la jeune femme qu'il avait bousculé, brièvement après s'être excusé, puis sur l'enfant qui se fit attraper par cette dernière.
La question qu'elle posa au garçon tira un sourire au platine qui resta là, non pas par curiosité, mais bien parce que les poursuivants arrivaient enfin à leur hauteur. Il ne les regarda qu'à peine pour sentir leur animosité envers le petit. Mais ce fut celle qu'il heurta qui s'interposa la première. Il s'attarda sur son physique, mais surtout sur ses cheveux. Les femmes avaient ça de bien unique, leur chevelure et sa couleur, leur voix et leur regard. Elles étaient un rêve dans une réalité souvent bien trop dur.
Cette femme avait quelque chose de différent, quelque chose qui donna envie au fils du désert d'en apprendre davantage sur elle. Sans doute était-ce du à sa timidité, qui lui donnait un air doux, toujours est-il qu'Amano planta ses yeux pâles dans ceux des trois individus. Leurs manières ne lui inspirait rien de bon, et visiblement, il n'était pas le seul à penser ainsi.

La résonance de la gifle que l'homme porta à celle qui avait jugé bon de protéger l'enfant le fit sortir de son état passif. Cette femme, à défaut d'avoir du tempérament lorsqu'il s'agissait de parler, en avait lorsqu'il s'agissait de combattre. Il sourit en étendant doucement son bras vers l'enfant pour le ramener contre lui et le calmer.

- Fais-lui confiance.

Glissa-t-il doucement à son intention avant de venir aux côtés de la belle jeune femme aux cheveux dont les reflets iridescents ne manquèrent pas de la sublimer. Amano décida de la laisser s'occuper de celui qui lui avait manqué de respect et vint se placer entre celui qui avait parlé et menacer l'enfant et les deux autres qu'il voulait tenir en respect.

Le platine ne jeta aucun regard en arrière, il ne pouvait pas l'expliquer, mais il savait que cette femme s'en sortirait. Ce n'était pas vraiment de la confiance, mais ce n'était pas si loin de ça quand même.
Il n'utiliserait rien hormis ses poings et ses jambes. Il ne pouvait se permettre de les tuer, il ne fallait que les faire fuir. C'est lorsque l'un d'eux perdit patience que son entraînement au corps-à-corps pris toute son ampleur. Qu'il était lent, que ses actions étaient prévisibles !
Il lui décocha deux coups de poings dans l'estomac qui le firent reculer de quelques mètres, et donna un coup de coude dans la mâchoire du second pour l'assommer, mais trop sûr de lui, il manqua sa cible.
Un sourire se figea sur ses lèvres et en pivotant son corps, Amano s'appuya sur ses mains pour envoyer ses pieds vers celui qui avait réussis à l'esquiver. Le corps de ce dernier plana une seconde avant de retomber lourdement sur le sol, laissant la foule autour d'eux inquiète.

En se redressant, et en laissant briller son insigne, l'élève de Kira se tourna vers la jeune femme et l'enfant tout sourire. Lorsqu'il pu poser ses yeux sur la femme aux cheveux d'argent, le Kawaguchi examina la situation puis haussa les épaules.

- Tout va pour le mieux de vôtre côté ?

Sa voix se voulu rassurante, comme son attitude et la laissant terminer ce qu'elle faisait, il s'approcha des hommes qu'il avait mit à terre pour les adosser à un mur, tout en vérifiant qu'il n'avait pas frapper trop fort. Le calme qui s'était levé pour leur petit règlement de compte se leva et le brouhaha ambiant repris de plus belle, les marchands clamant leurs bonnes affaires et les clients affluant.

Une nouvelle fois, il se redressa et allait pour revenir auprès de la jeune femme qui avait indirectement protégé l'enfant et le pendentif qu'il tenait précieusement contre lui. Le garçon semblait impressionné et heureux. C'est sans savoir la valeur de l'objet qu'il gardait serré dans ses mains que les deux ninjas l'avaient défendus sans se concerter.

- Allons discuter ailleurs, vous voulez bien tous les deux ?

Son sourire dénotait avec le sérieux dont il avait fait preuve contre les deux hommes un instant plus tôt, mais il n'était pas là pour faire du mal à qui que se soit, bien au contraire. Il tendit sa main, sans attendre qu'elle soit saisit, juste pour les inviter à le suivre ailleurs, où ils n'auraient pas à supporter les regards des autres.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyDim 9 Oct 2016 - 21:09



Le ninja se mêla finalement de l'affaire, il avait avancé vers les deux autres individus. Se sentant surement galant de ne me laisser qu'un adversaire. Enfin ces trois brutes idiotes ne me faisaient pas peur et je savais que j'aurai pu me les faire sans ciller. Reste que mon opposant extirpa son bras que je maintenais. Il écumait de colère et ses yeux exorbités semblaient sur le point d'être éjecté de leurs orbites. J'hésitais: sortir une arme ou y aller à mains nues? Si je sortais une arme, il y aurait du sang, une victime et une foule paniquée. Comment avais-je même pu songer à employer une arme contre un type de son espèce? Ce n'était pas un ninja entrainé du moins ça ne le semblait pas. Reste que à cause de mon hésitation, il me colla un second revers de la main: plus violent cette fois. Je sentis même ma lèvre s'ouvrir suite à l'impact, un gout de sang qui se déversait dans ma bouche.

"Bouge de là petite trainée!"

J'essuyais tranquillement le sang qui coulait, constatant d'un passage de mon pouce sur ma lèvre des dégâts. Une petite entaille, rien de bien méchant. Mon amour propre quand à lui, avait subit bien plus de douleur. Ne réfléchissant pas trop, me sentant surtout énervée et désireuse de le remettre à sa place, je libérais mon chakra dans mon corps. L'instant suivant, mes muscles crispés n'attendaient que de passer à l'action. Il avança encore, leva la main pour mettre un coup de poing cette fois. J'en fis autant, avança rapidement tout en balançant un uppercut dans son estomac. Le choc résonna, lui coupa surement le souffle avant de le projeter sur quelques mètres pour qu'il termine pathétiquement sur le sol en roulant sur lui-même. Je réalisais alors ce que je venais de faire: j'avais employé une technique contre lui, j'avais perdu mon sang-froid et j'avais frappé avec l'intention de blesser, presque de tuer. Fixant ma main tremblante, réalisant que j'avais agis de façon idiote et spontanée. Je devais me ressaisir, je ne devais pas agir ainsi, j'avais été entrainé pour me battre et savoir me contrôler. Un juron s'échappa de ma bouche. Le ninja aux cheveux blancs revenait vers moi, le gamin était à mes cotés. Il me demanda si tout allait bien.

-Euh... Mon regard se posa sur l'homme au sol. Je crois... Il remua alors pour se mettre sur le dos et grimaça de douleur. Pas de sang, pas de fracture, enfin il semblait juste bien secoué. Oui, tout va bien apparemment!"

Je croisais alors le regard de ce ninja inconnu et la seconde suivante, mes yeux fuyaient autre pas. Mes joues avaient prit une teinte rosée. Il proposa alors d'aller discuter ailleurs. J’acquiesçais d'un signe de tête et j'attrapais la main du petit en lui affichant un sourire qui se voulait rassurant. Alors que nous marchions pour nous éloigner, je lâchais un long soupire, me promettant de trouver un sensei et de m'entrainer correctement. A force de frapper des pantins de bois, j'en avais oublié que je pouvais blesser quelqu'un... Mon manque d'expérience était tel que cela en était ridicule. Nous arrivions finalement dans une petite ruelle, je regardais machinalement derrière nous: personne ne nous avait suivit. Ou alors il l'avait fait discrètement. Je m'adossais alors au mur, lançant un regard au gosse puis au ninja. Il me fallait des noms, je ne pouvais les désigner ainsi indéfiniment. Avalant ma salive, fermant les yeux, je pris une longue inspiration.

"Moi c'est Mikan... Shinobi de Suna. Et avant que tu le demande petit: non, je ne suis qu'une genin donc pas une célébrité du tout."

J'avais dis ça car une fois, un gamin m'avait posé la question. Et j'avais été tellement embarrassé que je n'avais pas su quoi répondre, me couvrant encore plus de ridicule. Reste qu'en me présentant, j'espérais qu'ils en feraient de même.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyDim 9 Oct 2016 - 22:44

Elle l'avait mis au tapis, sans l'ombre d'une hésitation, c'était ça, son ressentit, c'était bien ça. Une guerrière.
Après son geste de la main, après la confirmation que tout allait bien, et malgré les quelques coups qu'elle semblait avoir pris par surprise, ils avancèrent dans une ruelle plus calme, à l'abri des curieux, jusqu'à être sur de pouvoir parler librement et de ne pas s'être fait suivre par des amis de ces hommes, ou ces derniers qui se seraient relevés.

Le fils du sable n'avait pas prêté attention aux joues rosées, voir rouges, de la jeune ninja à ses côtés. L'enfant avait l'air d'avoir suivit docilement. Après tout, ils leur devait sans doute la vie et aussi des explications.

La première à parler fut la femme dont les cheveux fascinaient Amano. Elle se présenta, simplement, et mis court à toute supposition la concernant venant du garçon. Ainsi, elle se prénommait Mikan, et ils n'en sauraient pas plus, ni l'un, ni l'autre.

- Amano... enchanté de faire ta connaissance.

Il restait paisible, et aucun bruit ne le dérangeait alentour alors, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.
Rapidement ses yeux se tournèrent sur l'enfant qui restait proche de la jeune femme, comme si elle pouvait jouer le rôle de sa mère, ou tout du moins un substitue.
Inclinant doucement son visage, il s'approcha de Mikan et de l'enfant.

- Et toi mon grand, quel est ton nom et ton histoire ?
- Torio... je m'appelle Torio.

Il ne semblait pas sûr de lui, mais la présence de la douce Mikan le rassurait.

Amano songea que ce n'était peut-être pas à lui de faire l'interrogatoire, mais il ne savait pas si elle s'en sentirait capable. Même s'il n'y avait fait aucune allusion, il avait bien remarqué qu'elle n'était pas à l'aise pour s'exprimer.
Se mettant à genou pour être un peu plus à la hauteur de l'enfant, le Kawaguchi reprit.

- Je crois que ces hommes ne chercherons plus à t'ennuyer aujourd'hui, tu vas pouvoir aller auprès de ton père et lui rapporter ce qui lui appartiens. Voudrais-tu que l'on t'accompagne ?

Le garçon se rapprocha de la shinobi et vint serrer ses vêtements, comme s'il voulait se cacher derrière elle et ne pas avoir à dire la vérité.

- Non... papa voudra pas...

Finit-il par lancé en serrant plus fort entre ses petits doigts le tissu.
En se relevant, Amano haussa les épaules, il ne pourrait rien faire, rien tiré du gamin. Avait-il peur des hommes adultes ? Y avait-il un soucis avec son père ? Et que représentait ce pendentif ? Le platine s'écarta un peu.

- Papa... papa est mort... il aimait pas les étrangers... si je vous amène à sa tombe il me grondera... et maman aussi... maman a dit que la tombe de papa c'était que pour nous... et elle voulait tellement retrouver son pendentif... c'est celui de papa, j'le jure ! Mais les méchants là... ils lui ont piqués quand il est mort... j'l'ai juste récupéré... je l'ai pas volé... il est à nous... à maman et moi !

Le platine aurait aimé tendre ses bras et venir réconforter l'enfant, mais ce n'était pas toujours utile, bien au contraire.

- Sèche tes larmes, et nous allons t'accompagner une partie du chemin et attendrons quand tu nous le dira... comme ça, ton papa ne te grondera pas.

Il avait commencé avec beaucoup de sérieux, et à mesure que ses mots s'enchaînaient, sa voix devint chaleureuse et son visage se détendit sous un sourire protecteur. Il n'avait pas demander l'avis de la belle jeune femme avec eux, mais il aimerait bien en profiter pour apprendre à la connaître un peu. Elle l'intriguait, au même titre que l'intriguait toutes les femmes. Elles avaient cette force en elle, capable de soulever des montagnes quand il le fallait, se dresser contre ceux qui ne partageaient pas leur conviction et faire valoir leur droit. La plupart étaient bien plus courageuses que les hommes.

L'enfant resta collé à Mikan malgré tout, et voulu presque la pousser pour qu'elle reste devant lui. C'était la première à l'avoir protéger, il l'avait vu et c'était une manière pour lui de la remercier.

- Mikan... pour terminer les présentations, je suis un Kawaguchi et, moi aussi, un simple genin. J'ai aussi longtemps vécu hors de Suna, et toi, d'où viens-tu ?


Croisant ses mains derrière sa tête en étirant son dos au maximum, l'enfant du désert était détendu malgré les quelques bruits de pas qui s'approchaient d'eux.
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyLun 10 Oct 2016 - 12:57



Il se nommait donc Amano. C'était un ninja, appartenait-il à un quelconque clan? J'aurai mieux fait de donner mon nom de famille également pour en savoir un peu plus sur lui. Enfin, il ne semblait pas méchant et m'avait aider, pas besoin de me méfier plus que nécessaire. Le petit quand à lui se nommait Torio, il s'agrippait à moi nerveusement et cherchait surement du réconfort. Ma main vint doucement passer dans ses cheveux quand il répondit à Amano pour dire que son père ne voudrait pas. J'espérais que ce geste suffirait à le détendre et cela sembla faire effet. Torio expliqua que son père était mort et qu'il lui en voudrait d'amener des étrangers sur sa tombe. Il parla également de sa mère, elle était en vie. Et insista sur le fait que le pendentif était bien à son père.

J'écoutais en silence, repoussant distraitement une de mes mèches grises qui me tombait devant les yeux. Amano proposait d'accompagner le petit et qu'on l'attende un peu avant la tombe de son père. Cela me convenait, même si l'idée que Torio laisse le pendentif sur la tombe, me déplaisait. N'importe qui pourrait le voler s'il faisait ça. Pourquoi ne pas aller voir la mère du petit? Lui rendre le bijoux et son fils saint et sauf me paraissait plus logique. Mais nous voilà déjà en route. J'ouvrais le pas, le petit collé à moi qui m'indiquait le chemin. Dire que je n'avais que seize ans et je me retrouvais à jouer la maman par substitution. Que dirait la mienne si elle voyait ça? Surement pleurerait-elle en disant qu'elle rêvait du moment où je serai mère à mon tour. Oui... Maman était très sensible, très fleur bleue. Je l'étais nettement moins, surement devais-je tenir de mon père.

Alano reprit la parole. Il expliqua être du clan Kawaguchi et un genin également. Poursuivant en disant qu'il avait longuement vécu hors de Suna pour enfin me demander d'où je venais. Je pris une longue inspiration, regardant devant moi, me concentrant sur un point précis pour tenter d'en oublier ma timidité.

"Doro Mikan. Je ne descend d'aucun clan de Suna. J'ai passé mon enfance au mont Kaze, mes parents étaient des paysans. A la mort de mon père, ma mère a décidé de venir vivre ici pour plus de sécurité."

J'avais dis ça presque de manière automatique et très monotone. Comme un texte qu'on a apprit par cœur et qu'on a été obligé de répéter plusieurs fois... Comme pour s'en convaincre soit-même. Tout n'était pas vrai dans ce que je venais de dire, mais c'était l'explication qu'on donnait, ma mère et moi, depuis notre arrivée au village caché du vent. J'espérais juste que Amano ne serait pas suspicieux, qu'il ne remarquerait rien d'étrange dans ma voix. J'avais pourtant raconté ça des dizaines de fois, mais à chaque fois, la peur qu'on découvre le mensonge me hantait. Ma mère ayant tellement insisté pour que je taise la vérité, que je ne raconte à personne mes capacités. Je tentais de me convaincre en me disant qu'il était normal de raconter ça de manière si monotone, on pouvait se douter que je l'avais raconté plusieurs fois, qu'à force, cela en était devenu rébarbatif. Mais à force de mentir, de me cacher, j'avais fini par me sentir mal à l'aise dés qu'il s'agissait de parler, craignant qu'on découvre tout. Tout cela n'avait fait que détruire lentement ma confiance en moi. Pourtant, un jour, les gens finiront par l'apprendre... Serai-je vue comme un monstre alors?

"Sinon... On va quand même pas laisser le petit déposer le pendentif sur la tombe, si?"

J'avais prononcé ces mots quand nous étions arrivé à l'entrée du cimetière. Je m'étais arrêtée et j'avais fais signe au petit d'avancer tout seul à présent. Alors qu'il s'éloignait, je l'avais interpelé pour lui dire que nous restions là s'il avait besoin de quoique ce soit. Torio avait hoché la tête, fait un sourire pour enfin reprendre son chemin. Je me tournais vers Amano, attendant sa réponse alors que j'en avais déjà une autre en tête.

"On devrait le ramener lui et le bijou à sa mère. Et lui demander qui étaient ces types, qu'en penses-tu?"

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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyMer 12 Oct 2016 - 9:06

Quand la petite troupe se mis en marche, l'élève de Kira inclina positivement la tête tout en prêtant attention au petit bout d'homme qu'ils protégeaient et à celui qui les suivait. D'ailleurs, il ne saurait dire si cette personne était un homme ou une femme et ne s'en soucia pas tant qu'il n'y avait d'animosité qui s'en dégageait.
Ecoutant la réponse que lui fournit la jeune femme, Amano vint poser ses yeux bleus pâles sur elle l'espace de quelques secondes. Son timbre était monochrome. C'était comme un discours préparé longtemps à l'avance et si souvent répété qu'il n'avait plus aucune texture. Quelque part, il était triste pour elle, car ça voulait dire qu'elle avait été obligé de le répéter, encore et encore.

Sans chercher à la mettre mal à l'aise, il ne releva pas ce petit détail mais le nota dans un coin de sa mémoire. A l'avenir, il aimerait vraiment qu'elle soit à l'aise. Après tout, c'était une jolie jeune femme, elle n'avait pas à rougir de son physique, ni même de sa voix.

- Le mont Kaze est un endroit qui me plaît beaucoup. S'entraîner y est vivifiant et le calme ambiant donne une note sereine très utile pour se recentrer sur soit.

Il se souvenait, il souriait. Le garçonnet quand à lui n'écoutait pas, il avançait, timide derrière Mikan, mais heureux d'être accompagné pour voir la tombe de son père.

A l'entrée du cimetière, ils firent une halte et seul Torio s'avança davantage alors que la belle reprit parole. Le sourire du platine en disait long sur sa pensée. En regardant l'enfant s'avancer loin de leur champ de vision, Amano se retourna vers sa camarade qui accentua sa pensée et lui laissa comprendre qu'elle n'était pas tout à fait d'accord avec ce qu'il se passait pour le moment.

- Faisons lui confiance. Je doute, après ses mots, qu'il laisse le pendentif sur la tombe de son père, et je suis du même avis. Raccompagnons le jusque chez lui et voyons si on peut trouver le fin mot de l'histoire. Après... si comme Torio le dit, ses parents n'aiment pas les étrangers, je doute que sa mère nous remercie d'une quelconque manière que se soit de lui ramener son fils sain et sauf et le pendentif de son mari.

Il croisa ses bras sur son buste et garda les yeux rivés vers le dernier endroit où s'était diriger Torio. Les pas derrières eux n'étaient plus depuis un moment. Amano ne savait pas s'ils s'étaient arrêtés avant ou après les leurs. Mais encore une fois, il ne sentait pas vraiment de danger.
C'est en s'appuyant sur l'une des pierres proches que le platine reporta toute son attention sur la fille aux cheveux argentés à ses côtés.

- Que fait-on s'il s'agit d'une vieille querelle de famille ? On a aucun droit de s’immiscer dans ces histoires, on a sauvé un enfant, on a laissé pour compte les trois hommes sans les tuer, ça s'arrête là non ? A moins d'avoir un ordre de mission ?

Il ne voulait pas paraître froid, encore moins proche de ses sous par l'allusion à la quête, mais il ne voulait pas s'impliquer dans ce genre d'affaire. Il n'était pas un justicier. Il agissait juste sur le moment et advienne que pourra pour la suite. C'était sa façon de voir les choses, de faire, c'était ainsi qu'il était et devenait.
Détournant les yeux de Mikan, Amano attendit avec une certaine impatience le retour de l'enfant pour repartir de là. S'ils le menaient à sa mère, ce n'était pas un soucis, loin de là, il aimerait tout de même le savoir en sécurité. Mais il était des choses qui n'était pas de leur ressort, c'était ainsi qu'il voyait l'histoire. Néanmoins, si elle décidait d'y prendre part, il était hors de question qu'il la laisse seule face au danger, quitte à la suivre discrètement et intervenir au besoin.
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptySam 15 Oct 2016 - 16:44



Apparemment, Amano connaissait le mont Kaze, ce qui me surprit un peu. Enfin je me doutais bien que ce n'était pas un lieu inconnu et plein de mystères mais de là à entendre quelqu'un dire qu'il s'y est entrainé et sous entendre qu'il y a vécu... Oui, c'était bizarre. Quand j'y vivais, ma mère et moi n'avions quasiment jamais vu quelqu'un. Ou alors ma mère se débrouillait pour que nous ne nous fassions pas voir? Peut-être. Très probable même. Reste que le petit entrait déjà dans le cimetière, nous laissant à l'entrer pour l'attendre. Cela devait être difficile: avoir vu son père mourir alors qu'il était si jeune... Moi, je n'avais pas connu le mien, il était mort alors que je n'étais qu'un nouveau né, ainsi je n'en gardais aucun souvenir.

Amano disait de lui faire confiance, le petit ne laisserait surement pas le pendentif sur la tombe. C'est certain, mais malgré tout, j'avais un doute... A son âge, la naïveté et l'innocence peuvent provoquer beaucoup d'actions illogiques. Le ninja proposait qu'on ramène le garçon à sa mère et qu'on apprenne le fin mot de cette histoire, j'étais d'accord avec lui. Mais la mère acceptera-t-elle de nous parler? Là aussi j'émettais un doute. Et mon compagnon semblait penser la même chose. Alors qu'il s'appuyait sur une pierre, le jeune homme continua de parler, me demandant ce qu'on ferait si tout ceci était une querelle de famille? Est-ce qu'on avait le droit de s'en mêler ou faudrait-il que cela soit une mission officielle? Je comprenais ce qu'il voulait dire. Nous étions des ninjas, nous agissions sur ordres et rarement de notre propre chef. Et était-ce à nous de rendre la justice? Avions nous le droit de le faire? Non, je ne pense pas que ce soit à moi de décider de ce qui est bon ou mauvais... Mais ne pas aider ce petit me dérangeait quand même. J'ignorai quoi faire. Le mieux était surement de voir la mère du petit et de ce décider après avoir obtenu des informations. Si on en obtenait, évidemment.

"Je ne sais pas... Peut-être que si la mère de Torio nous explique de quoi il en retourne... Peut-être cela sera plus facile de savoir quoi faire? En tout cas, pour une mission officielle ce n'est pas de notre ressors. Sa mère devra demander de l'aide et payer pour ça. Reste encore à savoir si elle en a les moyens et si elle le désire."

Je poussais un soupire, croisant les bras à mon tour pour m'assoir sur une pierre et contempler le ciel sans nuage. Il faisait chaud... Comme toujours à Suna. Je sentais une goutte de sueur perler dans ma nuque et glisser lentement dans mon dos. Machinalement, je pris ma gourde accrochée à ma ceinture pour boire une longue gorgée d'eau afin de m'hydrater. Quelque chose me gênait dans cette histoire, mais je ne savais dire quoi. Et je pensais alors à une option qui serait probablement la pire.

"Et si les types qui étaient après ce gosse... Si eux demandaient de l'aide à Suna? Et qu'une mission officielle tombait avec l'ordre de récupérer le pendentif? Pire... Qu'ils disent que deux ninjas sont de mèches avec l'enfant et le protègent?"

C'était possible. Et c'était vraiment la pire chose qui pourrait arriver. Avant que Amano ne puisse répondre, Torio revenait, les yeux rouges et encore larmoyants. Il vint se planter devant moi pour dire qu'il voulait rentrer chez lui, qu'il voulait voir sa mère. Je bondis de mon assise pour lui sourire et lui dire de nous montrer le chemin. J’espérais sincèrement que sa mère nous apporterait des réponses.

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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptySam 15 Oct 2016 - 22:46

Que pouvait-il penser de tout cela ? Devait-il prendre le risque de mêler son clan à cette histoire ? Il en était hors de question. Il n'était pas comme ça, à mettre en danger les siens, après tout, ne voulait-il pas tous les protéger ? Sans clan puis tous ceux du pays du vent ?
Secouant distraitement son visage, Amano se rendit compte que la tâche qu'il s'était imposé. C'était utopiste de penser pouvoir rallier tout le monde à une seule cause, et il n'était et ne serait ni Daimyo, ni Kage. Au mieux, un shinobi respecté, et il n'en voulait pas plus. Un grand pouvoir nécessite de grandes responsabilités.
Le genin écouta vaguement les propos de Mikan, sans vouloir pour autant paraître offensant. Elle avait dit néanmoins quelque chose de très intéressant. Il se pourrait que la mère les engages pour protéger son fils ou pour éliminer les hommes qui en avait après ce pendentif. Les engager, dans une mission plus ou moins officielle, pourquoi pas, et que pouvait-ils demander en revenu ? Amano ne voulait rien de cette femme, ce qui l'importait, même sans le dire, était le bonheur de ce petit garçon.

Les hypothèses qui s'en suivirent firent sourire le platine qui s'avança doucement vers Mikan, se voulant presque rassurant alors que Torio se fit voir.

- Ils ne feront pas une telle chose en se sachant en tord. Qui pourra leur prouver que nous sommes bien des ninjas et qu'ils n'ont pas juste halluciner ? De plus, il nous suffirait de les accuser en retour et se sera notre parole contre la leur.

Alors qu'il aurait bien continué, l'enfant insista pour partir et la chaînette du pendentif fut visible dans l'une de ses petites mains, poings fermés. Malgré lui, Amano laissa s'échapper un soupir de soulagement avant de se mettre à les suivre, puisque seul Torio savait où il devait se rendre. Le gamin ne semblait pas à même de parler, et ses yeux humides et rouges laissaient comprendre qu'il était encore bien affecté par la mort de son père. Quels sont les hommes, quels sont les valeureux qui ne connaissent pas une mort tragique par ces temps sombre ?

L'enfant passa par des rues étroites et désertes, comme s'il les emmener vers un endroit secret et caché de tous. A mesure qu'ils avançaient, le brouhaha de la foule se dissipa davantage et ils arrivèrent dans un petit lotissement bien calme, sans magasins aux alentours, juste des maisonnettes discrètes. Torio s'avança plus serein vers l'une d'elle et ouvrit la porte en grand en appelant sa mère.

Amano observa la scène en retrait, laissant plus visible sa compagne de route. Les femmes avaient ce pouvoir de toujours faire meilleur impression que les hommes. Leurs traits plus fins et délicats sans doute. Un sourire sur ses lèvres, le platine se retourna. Les habitants du coin les dévisageaient littéralement et sans retenu. Le Kawaguchi n'était en rien gêné, mais il avait peur que Mikan le devienne si elle le remarquait. Il fallait entrer dans la maison, malheureusement, une silhouette commença à se détacher sur le pas de la porte. Une dame d'un certain âge, les cheveux attachés en nattes lui tombant sur l'une de ses épaules et le regard dur.
Torio les présenta comme ses sauveurs et le regard de la mère s'adoucit quelque peu. Elle les invita même à entrer sous l'insistance du garçonnet et commença à préparer du thé alors que Torio plaça le pendentif sur le tableau du portrait de son père.

Le platine observa tous les gestes des uns et des autres et laissa Mikan entrer la première dans la maison avant de s'incliner envers tous les individus qui les observait et d'entrer dans la maison du jeune garçon. Il comprit bien vite que, uniquement parce qu'ils avaient sauver son fils, cette femme avait baissé sa garde au point de leur préparer du thé.
Passant une main sur l'épaule de sa comparse, Amano l'incita par ce fait à prendre la parole la première, lui adressant un regard réconfortant.
Il prit place contre un mur, les bras repliés sur lui même, lui permettant d'avoir un regard assez circulaire pour avoir tout le monde dans son champ de vision.
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyMar 18 Oct 2016 - 18:40



Amano ne pensait pas que les trois types iraient demander de l'aide, ou du moins en faire une mission que des ninjas viendraient réaliser. Partant du principe qu'ils étaient en tord et que rien ne prouvait que nous étions des ninjas. C'est vrais, ils n'avaient pas nos noms et une simple description physique. Rien de bien inquiétant. Mais s'ils n'étaient pas en tord? Si le pendentif étaient à eux d'une façon ou d'une autre? J'imaginais alors le père, mourir en laissant une énorme dette d'argent, la mère qui payait une partie via le bijou. Tout était possible et envisageable après tout. Et je préférais rester sur mes gardes, on ne sait jamais.

Torio était de retour et voulait retourner chez sa mère. J'étais d'accord et lui emboita le pas, coupant la discussion avec Amano, mais nous pourrions de toute façon la reprendre plus tard ou sur le chemin. Je notais toutefois que le petit avait bien le bijou sur lui, m'assurant qu'il ne l'ait pas laissé sur la tombe de son paternel. Nous empruntions des petites ruelles, nous éloignant petit à petit des rues bondés et du centre ville. J'ignorais où le petit nous emmenait mais je le suivais en silence. Nous arrivions finalement dans un petit coin calme avec quelques habitations, je regardais machinalement les alentours, quelques personnes étaient visibles mais aucun type louche à signaler pour le moment. Le petit ouvrit alors une porte et appela sa mère alors que Amano et moi attendions sur le seuil: nous inviter à entrer sans autorisation aurait été très malpolis voir mal vu.

Une dame approcha alors, malgré les années qui avaient sculpté son visage, on pouvait y voir la beauté. Ses cheveux étaient longs, attachés en une natte qui lui tombait sur l'épaule. Mais son regard ne semblait pas apprécier notre présence ce qui me mit un peu mal à l'aise. Par chance, son fils expliqua que nous l'avions aidé à retrouver le pendentif et à se débarrasser des trois hommes à ses trousses ce qui poussa surement la mère de Torio à nous inviter à entrer. Je saluais donc la mère du petit avant de passer la porte pour entrer en souriant, espérant me montrer aimable et polis. Elle nous invita à nous rendre dans le salon pendant qu'elle préparait du thé pour nous remercier.

J'avançais donc en suivant Torio qui me montra une pièce munit d'un canapé, de plusieurs pouffes et d'une table basse. Je m'installais sur un des gros coussins et croisa les jambes en observant les murs: la décoration était sommaire, une photo de famille y était accrochée, on pouvait y voir Torio avec ses parents. Le petit y jeta également un regard avant de s'en détourner. Il avait placé un peu plus tôt le pendentif de son père sur une autre photo. Je ne savais pas quoi dire ou faire en attendant que sa mère revienne. Lui demander quand était mort son père n'était pas une bonne idée... Attendre en silence semblait la seule chose à faire en fait.

La mère du petit revint enfin. Me laissant pousser un soupire de soulagement. Elle portait un plateau avec une théière et plusieurs tasses qu'elle posa délicatement sur la table basse. Je la laissais servir le thé avant de la remercier. Cela sentait rudement bon et j'avoue que rien que l'odeur m'avait mit l'eau à la bouche. Pourtant, je n'étais pas une grande consommatrice de thé, mais l'odeur qui se dégageait de celui-ci avait quelque chose d’enivrant.

"Désolé que vous vous soyez retrouvé là dedans... J'aurai préféré que personne ne soit impliqué. Mais je tiens quand même à vous remercier pour votre aide.
-Il ni a aucun problème madame. Nous... Ne pouvions pas laissé Torio aux mains de ces individus.
-C'est louable de votre part. J'espère cependant que cela ne vous apportera pas d'ennuis.
-Pour ma part, je sais me défendre alors ne vous en faite pas. Mais... Je pris le temps de boire une gorgée du thé qui était bouillant, mais terriblement bon. Pourriez vous nous parler de ces individus justement?
-Ce sont... Des hommes de mains de la famille de mon mari.
-Et sa famille ne vous apprécie pas, on dirait."

Elle souffla sur son thé.

"Oui. C'est une famille influente, ils disposent de nombreux magasins dans le pays. Mais mon mari a tout quitté pour se marier et vivre avec moi.
-Pourquoi?
-Et bien... Elle hésita. Non, je ne tiens pas à vous impliquer là dedans."

Je posais doucement ma tasse sur la table pour passer ensuite ma main dans mes cheveux. Décrochant mon bandeau que je montrais alors à la mère de Torio.

"Je suis kunoichi de Sunagakure. Comme je vous l'ai dis: je sais me défendre. Ensuite, je ne suis pas devenu shinobi pour laisser des gens dans le besoin. J'ai aidé Torio car j'en avais envie et j'aimerai au moins comprendre ce qu'il vous arrive. Je... Je sais que cela ne me regarde pas. Je sais que je n'ai rien à exiger, que je n'en ai pas le droit. Mais j'aimerai, dans la mesure du possible, vous apporter mon soutient.
-La famille de mon mari s'est élevée dans les classes sociales. En usant de pot de vin quand cela était nécessaire, en faisant disparaitre des concurrents s'ils ne trouvaient pas d'autres moyens. En voulant m'épouser, il ne voulait pas que je me retrouve relié à tout ça, il quitta donc sa famille pour que nous nous installions ici. Torio vous a surement dit qu'on se méfiait des étrangers? C'était surtout pour éviter que sa famille nous retrouve. Puis... Il est tombé malade. Faute d'argent, nous n'avons pas réussit à le soigner et... Il nous a quitté. Une larme perla de ses yeux.
-Je suis désolée...
-Sa famille nous a alors retrouvé via l'acte de décès. Je pense que le pendentif n'est qu'une excuse. Qu'ils veulent que Torio rejoigne la famille de son père. Ils m'ont demandé de payer une somme d'argent conséquente et en contrepartie, ils nous laisseraient tranquille."

Je baissais mes yeux sur la tasse. Ainsi, sa famille voulait se venger de son départ en le faisant payer à sa femme et son fils? N'avaient-ils donc aucun pitié? Cette femme et ce petit garçon venaient de perdre quelqu'un de proche! Pire encore, ils se disaient de la famille et n'avaient apparemment aucun remord, aucune tristesse pour la perte d'un membre de leur famille. Cela m'irritait. Je cherchais mes mots. J'avais juste envie de les trouver et leur apprendre le sens du mot "deuil" en explosant quelques mâchoires. Mon regard chercha alors celui de Amano. Que pouvais-je répondre? Que pouvais-je dire pour apporter mon aide ou un peu de réconfort? Que... Que pouvais-je faire pour les aider? Que pouvions nous faire? Mes yeux piquaient, j'avais envie de pleurer suite à cette histoire, à voir le petit qui regardait, les yeux larmoyants, le portrait de son père. De voir une épouse contenir ses larmes à cause de la tristesse et la peur ainsi que la détresse. Je me devais d'agir. Mais pour faire quoi?

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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyJeu 20 Oct 2016 - 13:53

L'attente fut presque trop longue et pourtant ce ne fut que quelques réelles minutes qui s'étaient écoulées depuis leur entrée et la fin de la préparation du thé par la mère de Torio. Reportant son regard sur elle, Amano observa le moindre de ses gestes, contrairement à ses habitudes, puis se tourna vers le portrait du père du petit. Il l'intriguait, ce n'était pas comme s'il l'avait déjà vue, toutefois sa prestance l'intriguait. Il irradiait presque sur le tableau, mais d'une sombre manière. Reprenant bien vite ses esprits, et lorsque le thé fut servit, il se rapprocha du groupe pour en prendre une tasse, tant il était friand de cette boisson.

Bien vite, la mère de Torio prit parole en s'excusant platement envers eux. L'élève de Kira aurait bien réagit, mais en jetant un regard à Mikan, comprit qu'il était sans doute plus sage de la laisser s'exprimer et que la femme serait sans doute plus réactive à échanger quelques mots avec une autre femme.
Portant la tasse à ses lèvres, le Kawaguchi tendit l'oreille. Il pensait la même chose que sa camarade, jamais de la vie il n'aurait pu laisser un enfant se faire traiter de la sorte, que l'histoire soit vraie ou non. En se rappelant ça et les mots qu'il avait prononcé plus tôt, il se trouva un brin contradictoire. Le thé sentait diablement bon, et le goût était au rendez-vous du parfum.

Son mari, ainsi, comme le soupçonnait Amano, il s'agissait bien d'une histoire de famille, et un peu plus compliqué que ce qui n'y paraissait. C'était même tellement gênant que la mère du petit n'osa premièrement pas s'expliquer.
Restant en retrait pour le moment, observant l'enfant et même s'approchant de lui, il s'agenouilla à son niveau et passa un bras tout autour de lui, avec douceur, sans le serrer, qu'il puisse s'enfuir à tout moment. Torio se releva la tête et serra de ses mains d'enfant le bras qui le protégeait alors que Mikan venait de montrer son bandeau shinobi.
Un sourire amusé traversa le visage du fils du sable qui termina de boire son thé en tentant de retenir les informations essentielles de l'histoire de cette famille meurtrie. Une histoire d'argent, rien de plus, rien de moins. Le pendentif, au delà de sa valeur marchande, avait une valeur sentimentale pour les deux protagonistes, il était impensable de le céder.
Frictionnant les bras de Torio, Amano se releva et posa sa tasse sur la table, venant croiser les yeux de la mère, puis tournant son regard sur Mikan. Oui, il avait comprit qu'il était impensable pour elle de rester les bras croisés, il en était de même pour lui.

- Nous ne sommes pas magiciens, ma dame, néanmoins, nous pouvons toujours aller les voir et leur faire comprendre de ne plus chercher à vous importuner.

Etirant ses muscles en tendant ses bras au dessus de sa tête, le Kawaguchi se posta derrière Mikan, se laissant juste percevoir.

- Nous ne pouvons décemment pas vous laisser ainsi, et d'une manière ou d'une autre, nous sommes déjà impliqué dans vos histoires, autant aller jusqu'au bout. S'ils ne comprennent pas les mots, ils comprendront les poings, et s'ils ne comprennent pas les poings, ils comprendront les exemples...

Par exemple, il sous-entendait en tuer un ou deux. Ce n'était pas une chose qu'il approuvait particulièrement, et il ne l'avait pas mentionner en dernier recourt pour rien, mais c'était une pratique qui faisait souvent ses preuves. Il n'avait juste pas le droit de mêler son clan à son acte, il ne devrait en aucun cas user de son sable, quelqu'en soit la raison.

- Torio... Tu es encore jeune, j'aimerais savoir si tu as des dispositions pour malaxer ton chakra.

Il l'avait murmuré, mais avait de suite porté son attention sur la mère.

- Ne vous inquiétez pas, mon but n'est pas de faire de lui un ninja, si tel était le cas, mais de lui apprendre deux ou trois chose pour se défendre et par la même, pour vous défendre.


Le petit haussa les épaules, il n'en savait rien, mais le regard profond et si pâle de l'homme le réconfortait enfin. Se rapprochant de sa mère, il l'implora de le laisser partir un peu avec les deux ninjas.
Amano de son côté fit un signe de tête à Mikan. C'était la première fois qu'il prenait de telles dispositions, et il aurait besoin de son soutiens, d'une manière ou d'une autre. Quoi qu'en pense les deux têtes de leur clan, il aimait à se mêler à la population, il aimait aider et partager avec les autres, quelques soient leurs clans.
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyDim 23 Oct 2016 - 17:32



Ne trouvant pas mes mots, ce fut Amano qui se chargea de poursuivre la discussion. Il disait que nous n'étions pas magiciens mais qu'on pourrait comprendre à cette famille de malfrats de ne plus embêter Torio et sa mère. Mais contre toute attente, il demanda à Torio s'il savait malaxer son chakra, pire, il voulait qu'on l'emmène avec nous. Là, je n'y comprenais rien. Qu'espérait-il faire? Transformer ce gosse en ninja en une après midi? Tout ça pour que le petit sache se défendre et puisse également protéger sa mère. Celle-ci en fut aussi surprise que moi et hésita à confier son enfant au ninja, ce que je comprenais parfaitement. Comment pouvait-on penser à embarquer un gamin alors qu'on allait botter les fesses des types qui le menaçaient? Je notais alors que j'étais surement aussi protectrice que ma mère ce qui ne me plaisait guère mais c'était normal en même temps, le même sang coulait dans nos veines. J'étais également aussi têtue qu'elle. Mais là n'était pas le problème, pourquoi Amano voulait-il enseigner des choses au petit alors qu'on pourrait très bien se rendre chez la famille paternelle et s'en occuper?

Torio demanda à sa mère pour venir avec nous, désireux de devenir fort. Je fermais les yeux, pris une longue inspiration. Me retenant de dire que je trouvais cette idée saugrenue. Mais dans un sens, Amano avait raison, on ne pourrait le protéger indéfiniment, autant qu'il apprenne à se défendre de lui même. Nous allions alors partir, je terminais mon thé pour me lever et me tourner une dernière fois vers la mère du garçon.

"Je vous promet qu'aucun mal ne lui sera fait. Et... Vous auriez une adresse pour la famille de votre défunt mari?"

Elle acquiesça d'un signe de tête et griffonna quelque chose sur un papier. C'était le nom d'un hôtel dont elle m'indiqua la position. Apparemment, l'endroit faisait également casino et bar. C'était là que les membres importants de la famille devaient se trouver. Elle m'informa également que la sécurité des lieux ne laissait pas à désirer. Tant que des ninjas n'y étaient pas, je pense que nous ne risquions rien de grave... Je crois?

Je sortis alors pour rejoindre Torio et Amano. Là, j'avançais telle une furie vers le ninja en le pointant du doigt. Mon index s'appuya sur son torse, s'enfonçant doucement dans sa peau. Je le dévisageais avec un regard noir.

"Puis-je savoir ce que tu compte faire ou plutôt apprendre à ce petit?"

Me ravisant alors, je réalisais que j'étais presque en train de menacer Amano. Je baissais la main, reculais d'un pas et me sentis alors très gênée. Là ce n'était pas être protectrice mais plutôt mère poule. Si la mienne me voyait, elle serait tellement fière de moi... Tellement que cela me mettrait d'avantage mal à l'aise. Je l'imaginais déjà dire que je ferai une excellente maman et que plutôt que devenir kunoichi, je devrai me trouver un mari séduisant, gentil avec une bonne fortune pour vivre heureuse. Mouais... Très peu pour moi! Vivre au dépend de quelqu'un ne me tentait pas et j'aimais trop mon indépendance, déjà souvent mise à mal par ma mère pour me compliquer la vie avec un homme. Et je n'avais que seize ans! Poussant un soupire pour dissiper ce combat psychologique que je me livrais avec ma mère en imagination, je reportais finalement mon attention à Amano.

"J'ai l'adresse de sa famille. Un casino important proche de la voie illusionnée. J'imagine qu'y entrer ne sera pas forcément simple, enfin je ne pense pas que des ninjas soient les bienvenues s'ils font vraiment des trucs louches. Et ensuite, trouver les personnes importantes n'en sera pas plus aisés."

Je croisais alors les bras sous ma poitrine, fixant Amano en silence en attendant de voir ce qu'il comptait faire pour Torio et le casino. Il avait dit vouloir leur faire comprendre avec les poings si nécessaire ou en faisant un exemple, voir plusieurs. Et il comptait montrer ça au petit? Tuer quelqu'un devant ses yeux pour lui dire: tu vois Torio, c'est ce qu'il faut faire quand on t'ennuie. Rien que d'y penser, cela m'agaçait!

"Et donc pour Torio?"

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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyMer 26 Oct 2016 - 22:52

Sortant le premier avec le garçon, Amano inspira doucement et s'agenouilla au niveau du garçon qui le regarda dans le blanc des yeux, il n'avait pas grand chose à lui dire, juste des conseils à lui prodiguer et savoir s'il pouvait faire surgir son chakra d'une manière ou d'une autre. Après tout, son père était peut-être quelqu'un de ce genre.
Alors qu'un tas d'idées commençaient à germer dans sa tête, le manieur de sable releva les yeux vers Mikan qui venait enfin les rejoindre. Il s'était relevé et elle s'était avancé folle de rage, venant le pointer du doigt et le toucher de l'index. Ses mots, son attitude, puis son regard le fit sourire gentiment. Il l'écouta et comprit ce qu'il en retournait. Finalement, la position de sa femme pourrait l'aider.
Puis rapidement elle revint sur le sujet de l'enfant qui les regardait tour à tour.

- Mikan... Je ne compte pas le faire venir avec nous, c'est trop dangereux, je veux juste lui inculquer les bases d'une bonne défense et un petit programme d'entraînement léger pour avoir une bonne constitution, et s'il sait malaxer un temps soi peu son chakra, lui apprendre à le concentrer dans ses pieds ou ses mains. Il n'est et ne sera pas ninja contre sa volonté. Soit rassurée.

Se retournant vers Torio, Amano lui demanda de respirer calmement et de chercher à concentrer sa force dans son poing droit, puis de le frapper le plus fort possible. L'enfant ouvrit de grand yeux, mais le ninja du sable souriait et balaya ses doutes. S'exécutant, Torio frappa aussi fort qu'il le pouvait sans s'être concentré, puis sous l'insistance d'Amano, il prit quelques secondes pour se focaliser sur son poing et frappa. Sans protection, Amano recula d'un centimètre dans le sable, un sourire sur ses lèvres.

Lui donnant un petit programme d'entraînement à base d'endurance surtout, courir et frapper sur un mannequin de paille, puis de bois lorsqu'il se sentirait assez fort, il lui demanda de ne pas trop en faire, de s'entraîner au maximum quinze minutes, pendant un mois, puis d'augmenter progressivement l'intensité de ses entraînements sans jamais dépasser la limite de son corps pour sa première année.
Ses conseils furent rapides, puis il s'approcha de Mikan rapidement, s'excusa du temps passé auprès de l'enfant et lui expliqua ce qu'il comptait faire pour entrer dans le casino.

- Ma femme... enfin... la femme que j'aime est une chanteuse assez connue, elle doit bien avoir un ou deux fans qui seraient dans le casino. On peut se servir de sa renommé dans le petit monde pour entrer sans soupçons ou presque. Elle me pardonnera, enfin... j'espère. On aura qu'à dire que tu es une de ses meilleures amies, s'ils demandent pour entrer. Et pour les vêtements... suis moi !


Il n'était que rarement enjoué à aller faire du shopping, et d'ailleurs, son visage le démontrait parfaitement. Mais il comptait emmener Mikan vers une boutique assez huppée pour choisir des vêtements pour pénétrer discrètement dans le casino.

- C'est moi qui offre...

Murmura-t-il en lui désignant la direction du commerce. Il se prendrait un beau costume écru. Il espérait qu'elle ose porter une belle robe de soirée.
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyJeu 27 Oct 2016 - 21:00



Finalement, Amano m'expliqua qu'il ne comptait pas emmener Torio avec nous. Heureusement pour lui, sinon je pense que j'aurais tenté de le tuer pour une telle folie. Il voulait juste enseigner à l'enfant quelques bases pour s'entrainer afin d'avoir une bonne condition physique et voir s'il pouvait malaxer son chakra pour se défendre, au cas où. Personnellement, je pensais qu'apprendre à utiliser un coup chargé de chakra à un gamin, sans entrainement réel ni véritable formation, était dangereux. Qui empêcherait le gosse de blesser un autre gosse par inadvertance? Une simple dispute d'école suffira à déclencher l'accident par exemple... Mais je n'en fis pas part, préférant laisser faire ce que Amano pensait être bien. Ayant moi même subit un entrainement ninja, savoir se défendre me paraissait normal, mais... Je restais sur ma position qu'apprendre de telles choses à un gamin de son âge était une erreur, un manque de responsabilité aussi.

Après qu'il est enfin expliqué et vérifié que Torio pouvait malaxer son chakra, Amano revint vers moi. Je m'étais contentée d'observer en silence, bouillonnant dans mon coin comme quoi ceci était une aberration et que ce gamin causerait des soucis tôt ou tard. il s'excusa auprès de moi pour l'attente et enchaina pour me dire que ça femme ou du moins celle qu'il aimait, était une chanteuse connue. Et qu'on pourrait exploiter ça pour entrer dans le casino vu qu'elle devait probablement y avoir des fans ou que sa renommée suffirait amplement. L'idée me semblait correct mais... SA FEMME? Juste attendez... Quoi?! J'observais le jeune homme, il avait la vingtaine à mes yeux, il était beau, charmant, plutôt doux et intelligent. Mais... Il était marié? Ou en tout cas c'est ce qu'il souhaitait avec la dite chanteuse? J'accusais le coup en silence, me disant que moi, du haut de mes seize ans, je n'avais même pas eut l'ombre d'un flirt, d'une aventure. Ok, j'avais déjà rêvé d'une promenade nocturne romantique, d'une discussion sous les étoiles et d'un long et passionnant baisé avec un jeune homme beau et fort de mon âge. Mais tout cela n'était que fantasme! Et lui, il disait ça d'un ton si naturel: ma femme, enfin celle que j'aime. J'étais... Tellement, mais tellement en retard pour mon âge... Ou trop portée sur mon envie de comprendre ce que j'étais et de devenir une kunoichi utile et importante.

C'était donc un peu mortifiée que je l'avais suivis, parlant d'aller acheter des vêtements pour faciliter notre entrée dans le casino. Ressassant mon inexpérience dans tellement de domaines. Aucune expérience de combat réel, aucune expérience d'une mission en groupe -autre que retrouver un chat, un chien ou accompagner une vieille- mon inexpérience totale en matière amoureuse et ma méconnaissance sur les mecs. Déjà que physiquement, je n'étais pas vraiment humaine, voilà que socialement et mentalement j'étais... J'étais quoi au juste? A ce rythme, on m'appellerait "Mikan l'éternelle néophyte". Mais nous arrivions déjà devant un magasin très chic et Amano dit avec courtoisie que c'était lui qui payait.

J'entrais donc dans la boutique, mal à l'aise en voyant les vêtements qu'ils y avaient: des robes de soirées, des costumes pour hommes, de longues robes qui semblaient laisser voir presque entièrement les parties intimes du corps d'une femme. Il y avait également des robes de mariées. Ce qui me fit penser de nouveau à la déclaration de Amano sur sa femme. Je n'osais plus le regarder, me disant qu'il était bien plus vieux que moi et que je lui devais un respect bien plus grand que celui dont j'avais eu à son égard. Je pris une robe, violet foncée, mi-longue, qui m'arriverait à mi-mollet. Fermée sur le haut par un col roulé avec un gros nœud en tissus bleu cyan dans le dos. Des broderies sur les bras et le bas pour égayer tout ça. Je la trouvais parfaite pour passer pour l'amie d'une chanteuse, c'était plutôt extravagant à mon gout. Sans attendre, je la pris pour aller me changer, abandonnant Amano quelques instants.

Sortant alors de la cabine, je trouvais que le col me serrait un peu la gorge et j'avais éprouvée quelques difficultés à faire le nœud dans le dos. Le bas de la robe était plutôt strict et tendu, réduisant ma mobilité et m'obligeant à faire uniquement de très courtes enjambées. Mais mes bras étaient à l'aise, les manches étaient incroyablement longue et très large, laissant ainsi la possibilité d'y cacher mes couteaux ainsi que dans les remous fait par la ceinture qui s'accrochait dans mon dos. Je lançais un regard à Amano.

"Alors?"

Il m'observa en silence avant de me suggérer quelque chose de plus délicat. Délicat? Il entendait quoi par là? Mais devant mon expression d'incompréhension et mes joues devenant rouges, il se tourna pour observer les différentes robes. Il m'en tendit finalement une en me disant que celle-ci conviendrait parfaitement. Je la pris délicatement, lui lançant un regard d'incompréhension mêlé d'hésitation pour finalement retourner me changer dans la cabine. Lors de mes cours à l'académie, on m'avait plusieurs fois expliqué qu'une femme ninja devait également savoir exploiter ses charmes naturelles, ce que j'avais plus ou moins compris en supposant qu'on nous prenait pour de frêle et innocente créature. Mais en grandissant, je commençais à comprendre que cela voulait dire: exploiter son sex-appeal si c'était possible. Et en voyant cette robe, je comprenais qu'il était temps de mettre cela en pratique.

J'enfilais donc une longue robe rouge foncée. C'était même plutôt du noir avec des reflets rouges. Celle-ci était incroyablement serrée au niveau de la taille, laissant voir parfaitement mes hanches. Elle était ouverte sur le haut, me faisant un incroyable décolleté qui laissait voir la naissance de ma poitrine et ma peau laiteuse. Pire encore, elle n'avait pas de manche, mais ce portait, apparemment, avec de longs gants en soie. Et cerise sur le gâteau: elle était fendue sur le coté, laissant presque voir une partie de mes fesses, le tout, faiblement compensé par le fait qu'elle me tombait jusqu'aux chevilles. Alors que je venais de terminer de l'enfiler, ne pouvant fermer la fermeture dans mon dos, j’aperçus une main apparaitre derrière le rideau pour me tendre des chaussures. Et pas n'importes quelles genre de chaussures: des talons aiguilles!!

Je sortis finalement, accoutrée de la sorte, rouge de honte. Lançant un regard de détresse à Amano.

"Et... Et là, ça va mieux?"

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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyVen 28 Oct 2016 - 11:47

Posant ses yeux sur sa compagne du moment, il remarqua de suite sa gène de se trouver dans un lieu comme celui-ci, et de réaliser sans doute devoir porter une des nombreuses robes sensuelles de la boutique. Mais pour l'heure, il devait la laisser choisir avec l'espoir qu'elle n'ai pas peur de dévoiler ses formes. Elle était une belle jeune femme, elle n'avait pas à rougir des autres, bien au contraire et sa chevelure scintillante était un atout de taille qu'il faudra habillé aussi.
La quittant quelques secondes pour aller se prendre ses vêtements, un ensemble écru pour le pantalon, les chaussures et la veste, une chemise tirant vers le noir et une cravate de la même couleur que la veste. Réajustant cette dernière, lorsqu'il vit Mikan sortir de la cabine, alors qu'il avait grand peine à ne pas se sentir à l'étroit dans les chaussures, lui qui n'en portait pour ainsi dire jamais, son mouvement de tête fit de suite comprendre avant ses mots que la demoiselle n'était pas sur la bonne voie.

Faisant part de ses intentions, il lui remis une robe dont la couleur sublimerait à ses yeux la chevelure de Mikan et la laissa retourner dans la cabine. Bien vite, en passant juste sa main au travers du rideau, il lui confia aussi une paire de chaussures de même couleur.
Sans douter un seul instant qu'elle serait sublime voir hypnotique dans cette tenue, le Kawaguchi dressa ses cheveux et songea à la rousse. Il était certain qu'elle ne lui en voudrait pas de dépenser son argent, pour une fois. Lui qui d'ordinaire ne déboursait pas une pièce, préférant offrir ses services et son savoir faire, aller devoir apprendre à gérer ce petit point aujourd'hui.

Quant sa camarade sortie enfin de la cabine, le sourire sincère qui se forma sur le visage d'Amano donna la première teinte à la réponse qu'il formula.

- Tu es radieuse.

Inclinant légèrement son visage, quelques regards curieux se tournèrent vers les deux jeunes gens et un homme osa même siffler d'admiration.
Même après le peu de temps qu'il avait passé en compagnie de Mikan, le ninja savait qu'elle n'aimait pas trop attirer l'attention, elle était, d'une certaine manière, assez pudique et manquait de confiance en elle. Qu'à cela ne tienne, elle avait de quoi être fière d'elle.

Alors qu'Amano tendit son bras par courtoisie envers elle, il glissa un mot au vendeur : « mettez ça sur le compte de ma femme, Kawaguchi Kei ». Les yeux ronds de l'homme et le regard porté à la jeune femme aux côtés du soit-disant compagnon de vie de la chanteuse de bar en disait long sur la surprise qui l'avait saisit. Il avait eu vent des rumeurs comme quoi le cœur de la sulfureuse rousse des nuits n'était plus à prendre, mais que dire en voyant celui pour qui il s'était lié. Aucun des fans de la rousse ne pouvait rivaliser. Ils étaient tous plus vieux qu'elle pour ainsi dire et n'avait pas la moindre chance d'attirer son attention, même avec tout l'or du monde.
Faisant un petit signe de la tête, l'homme osa dire que c'était offert à la maison et qu'il espérait que leurs noces seraient heureuses. Il devait donc considérer ces achats comme leur cadeau de mariage... qu'ils n'avaient pas encore fait. L'amusement se lu sur le visage d'Amano qui attira Mikan tranquillement vers l'extérieur, prenant garde à ne pas faire de trop ample enjambée. Après tout, elle marchait en talon aiguille, et c'était une chose tout sauf aisée.

Ils allèrent doucement en direction du casino dont l'adresse avait été communiquée à sa complice pour la résolution de cette affaire. Plus ils marchaient, plus les regards se tournaient vers eux, mais Amano prenait soin de dissuader quiconque de s'approcher de trop près, juste par quelques regards. Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise, mais il voulait qu'elle comprenne comme elle était belle. Et quoi de mieux que marcher dans les rues de Suna pour se faire voir ?
Ce fut assez rapide et la devanture de l'établissement était assez sobre et pourtant très propre. On devinait aisément qu'ils n'avaient pas pour but de sa faire voir. A l'entrée, comme il l'avait songé, on les arrêta.

Le Kawaguchi tourna les yeux rapidement vers Mikan puis s'exprima de suite.

- Nous sommes ici sous la demande de ma femme. Elle aimerait s'assurer de la bonne tenue de l'établissement pour venir y chanter.
- En quoi dois-je vous croire, monsieur, madame ?
- Voulez-vous que je vante votre pitoyable accueil à Kawaguchi Kei ?

Insista sur un ton plus menaçant Amano.

- Et elle ?
- C'est sa plus fidèle amie.
- Attendez un instant.

L'homme, d'une carrure et taille imposante s'éclipsa quelques secondes puis la porte s'ouvrit, les laissant découvrir un tout autre univers. Bien, et maintenant, comment allaient-ils résoudre le problème de Torio et sa mère ? Les loups étaient dans la bergerie, mais il ne fallait pas faire trop de grabuge non plus.


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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyDim 30 Oct 2016 - 17:26



J'étais vraiment gênée par ma tenue, au moindre mouvement un peu trop ample et on pouvait apercevoir ma culotte... Sans compter ce décolleté plongeant. Comment des femmes faisaient pour s'habiller régulièrement ainsi? Et les talons!! C'était une véritable épreuve de marcher avec ça! Je m'étais tordue déjà une fois la cheville, juste en effectuant quelques pas pour sortir de la cabine. Bon, Amano m'avait trouvé ravissante, ce qui me fit sourire. Il était pas mal non plus dans son costume. Très élégant et charmant. Oui, c'était un beau gosse, pas étonnant qu'il soit marié ou que ce soit bientôt le cas en fait. Au moment de payer, il dit de mettre ça sur la note de sa femme: Kei. Le gérant sembla surprit, hésita et finalement, dit que c'était offert par la maison. Donc sa femme jouissait d'une certaine notoriété? Intéressant.

Nous marchions donc en direction du casino. Amano, galant et aimable, m'avait invité à lui tenir le bras pour m'aider à marcher et donner surement un aspect plus... Intime, qu'il n'en était. Je le remerciais chaleureusement pour ce soutient car les talons, dans le sable ou sur les pavés, ce n'était pas un mince affaire. J'en finis même par les maudire rapidement, après m'être tordue la cheville une énième fois. Beaucoup de personnes c'étaient retournées sur notre chemin. Serait-ce à cause de ma démarche maladroite ou parce que cette robe me rendait belle? Surement un peu des deux. Tentant de faire bonne impression, je marchais donc bien droite, d'une démarche certes lente mais ce voulant élégante. Priant en silence pour ne pas tomber en m'éclatant une cheville. J'indiquais de temps à autre la direction à prendre et nous arrivions finalement devant l'établissement en question.

Deux vigiles nous stoppèrent à l'entrée. Amano me lança un regard et prit ensuite la parole. Il usa donc du nom de Kei, sa femme, son amoureuse, son amante, j'ignorais comment la qualifier, pour nous laisser entrer. C'était plutôt bien joué car cela fonctionna. On entra donc dans le casino. Autant l'aspect extérieur laissait à désirer, autant l'intérieur était incroyable chic. Il y avait une multitude de machines à sous, des tables de poker aussi. Au fond, une grande scène sur laquelle un groupe se donnait en spectacle, jouant du jazz ce qui était plutôt agréable à écouter. J'avançais prudemment, lançant des regards ici et là.

"Et maintenant?"

Comment allions nous trouver des membres de la famille de Torio? Nous étions entrés, nous nous étions fondu dans la masse mais cela ne m'aidait pas à trouver une solution à notre problème. J'observais une table de joueurs et prit doucement la direction de celle-ci, désireuse de voir des gens jouer, surtout par curiosité. Un homme fumait un cigare, accompagné par trois femmes qui gloussaient à chacun de ses commentaires. Des vautours, voilà ce qu'elles m'inspiraient. Elles voulaient surement gagner un peu d'argent en courtisant ce type... Pitoyable. La table se vida d'une personne et on m'invita à m'y assoir. Surprise, je reculais et bafouillais que je n'en avais pas envie. Me couvrant ainsi de gêne avant de m'éloigner de nouveau pour observer cette fois les machines à sous. Je notais également la présence de cinq vigiles qui déambulaient dans la zone alors que trois autres semblaient surveiller des portes. Je me demandais s'il y avait un carré VIP? Si c'était le cas, en réussissant à nous y rendre, on pourrait peut-être rencontrer un membre de la famille du petit.

"Tu crois qu'il y a un truc VIP? Ou on demande à voir les coulisses pour une hypothétique représentation de ta femme? Me semble que ça serait plus approprié que nous installer à une table pour jouer non?"

Sans attendre la réponse de Amano, je faisais déjà signe à un vigile pour qu'il vienne à notre rencontre. Bien évidemment, je comptais laisser parler mon compagnon. Lui ayant expliqué mon idée, il trouverait surement les bons mots pour nous offrir un autre passe droit. Et valait mieux que ce soit lui qui parle plutôt que moi...

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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptyDim 30 Oct 2016 - 22:01

Maintenant ? Il devait bien avouer être un peu perdu et ne pas avoir le moindre plan pour pouvoir trouver ceux qu'ils cherchaient. Déjà pour entrer, il avait fait un coup de poker sans avoir été sûr du résultat, mais contre toute attente, ça c'était plutôt bien passé.
Pour le coup, il offrit à Mikan un petit regard décontenancé sur la bonne solution pour trouver les propriétaires, ou quelque chose comme ça, de l'établissement de jeu d'argent. Amano n'était pas à l'aise dans ce genre d'endroit, loin de là, et c'est un regard curieux qu'il porta sur l'assemblé tout autour d'eux, sur les tables de jeux de cartes, sur les machines étranges et surtout sur les hommes de la sécurité. Fermant une seconde ses yeux, il suivit Mikan lorsqu'elle se dirigea vers l'une des tables et regarda les hommes jouer. Ils perdraient vite.

Chose pensée chose faites, l'un des hommes se leva et à leur tour, sa sulfureuse camarade et lui s'éloignèrent de la table. Comment attirer l'attention sans se faire mettre dehors ? Comment ensuite trouver les personnes recherchées et leur faire passer le message ?
Alors que le doute subsistait dans l'esprit du fils du désert, elle parla pour eux. Jouer sur leur mensonge jusqu'au bout ? Ce n'était pas une mauvaise idée en soit, mais de l'avoir prit au dépourvu ne serait pas forcément une bonne chose. Il pouvait rester maître de lui-même, mais s'improviser menteur était un exercice difficile pour lui. Alors lorsque l'agent de sécurité s'approcha et demanda d'une voix neutre s'ils avaient un problème, Amano déglutit lentement avant de faire un pas en avant.

- Oui, un énorme problème, nous devions rencontrer les propriétaires pour faire un tour des coulisses et voir comment installer le matériel pour le futur concert de Kawaguchi Kei, hors, personne n'ai venu à notre rencontre...

- Vous...vous voulez-dire qu'elle ne va plus chanter uniquement dans les bars ?
- En effet, elle cherche à se diversifier.

Regardant la jeune femme puis le jeune homme en face de lui, l'homme de la sécurité leur fit signe de patienter et de jouer un peu s'ils le désiraient en attendant son retour. Il passa par une porte qu'il prit grand soin de refermer.

Lorsqu'il disparu de leur vision, Amano lâcha un long soupir de soulagement et releva une main sur son cœur. Comment allait-il s'en sortir dans son mensonge et surtout, que dirait sa femme ? Elle crierait peut-être, un peu, et au final, elle approuverait sans doute son idée. Après tout, maintenant, elle chantait dans des bars réputés. On ne pouvait pas dire d'elle qu'elle était renommée par ses chants, mais par ses exigences et sa critique facile qui détruisait facilement le bon fonctionnement d'un établissement. Elle avait cette force là.

- Bien... que dirais-tu d'aller boire quelque chose en attendant notre ami ?

Il s'était détendu, il fallait bien qu'il prenne sur lui le temps de leur petite investigation. Ce n'était pas une mission officielle, mais il prenait ce règlement de compte très au sérieux.

Invitant d'un geste souple Mikan à le suivre vers un bar un peu plus éloigne des tables de jeu, il prit commande tout en guettant le retour de l'homme qui se faisait désirer. Amano en profita pour écouter quelques conversations ça et là et quand la porte par laquelle l'agent de sécurité s'était éclipsé s'ouvrit, c'était pour voir apparaître un homme dans un costume noir impeccable, d'un âge bien avancé, accompagné par une femme dans une robe ravissante bleue nuit, d'un âge assez avancée également. Ils s'avancèrent vers eux et ce fut la femme qui les invita à les suivre, poussa une petite porte dérobée où ils purent découvrir un vaste salon très cosy. On les invita à s'asseoir, et la question fusa :

- Que pouvons-nous faire pour vous ?

Le Kawaguchi regarda sa complice avant d'agir. Comment savoir que c'était bien eux ? Continuer dans le mensonge ou parler franc jeu ? Cette fois, Amano demandait du soutiens à Mikan.
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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptySam 26 Nov 2016 - 18:39



J'avais l'impression que Amano n'était pas trop à l'aise dans ce genre d'endroit? Ou alors s’inquiétait-il pour son mensonge? Peut-être qu'utiliser le nom de sa femme le perturbait. Après tout, il ne lui avait rien demandé et nous étions ici grâce à ça... Je ne la connaissais pas, peut-être qu'un jour j'irais la voir pour m'excuser. Enfin si on vient à ternir sa réputation ici en tout cas. Reste que tout ceci était... Plutôt mal engagé. Nous étions dans la gueule du loup dans un sens, nous avions menti pour entrer et nous ne connaissions même pas l'identité des personnes que l'on cherchait. C'était du travail d'amateur. J'étais devenue ninja pour régler ce genre de chose? Pour user de mon statut afin de faire justice moi-même? Non... On risquait surtout de se faire remonter les bretelles pour nos agissements. Si jamais cela venait à déraper en tout cas, on était bon pour un rapport. Je n'avais même pas été affecté à une équipe... Je n'avais fais aucune mission un tant soit peu importante. Me prendre un rapport ou pire encore: perdre mon statut de ninja, tout ceci me pendait au nez si je faisais n'importe quoi.

Amano discuta avec un agent de sécurité, disant qu'on était là pour voir le propriétaire, voir les coulisses et le matériel. Ce qui sembla fonctionner: l'agent parti et emprunta une porte. Sur ce Amano m'invita à aller boire un verre en attendant. Oui, nous détendre ne serait pas une mauvaise idée. Nous étions donc les deux mal à l'aise et pas très confiant sur nos chances de réussite, c'est du moins le sentiment que j'avais.

Nous installant au comptoir, je commandais alors un verre, un cocktail avec peu d'alcool dedans. J'avais besoin de m'hydrater et un peu d'alcool me détendrait. Peut-être?

"On doit faire attention... Déjà pour ne pas ternir le nom de ta femme. Mais aussi pour éviter qu'on ait des soucis avec les autorités. Nous sommes des shinobis, vouloir rendre justice nous même pourrait nous apporter des ennuis non? On doit... Être méticuleux..."

Je bus une longue gorgée de mon cocktail sur ces mots. L'agent de sécurité réapparut alors, et s'en suivit deux personnes plutôt âgées mais surtout très bien habillées. Ils nous invitèrent à les suivre en passant par une porte dérobée. Nous arrivions dans un salon plutôt chic et sympathique. Mon regard erra quelques secondes ici et là puis on m'invita à m'assoir. Ce que je fis bien naturellement. Et vint enfin la question fatidique: ce qu'ils pouvaient faire pour nous. Comment s'assurer que c'étaient eux les membres de la famille du petit? On pouvait très bien nous avoir envoyé des gens qui se feraient passer pour les propriétaires. Mais bon, avaient-ils des soupçons sur nous? Nous étions là après tout pour un éventuel concert de la femme de Amano, enfin, officiellement.

"Et bien... Nous savons que votre établissement n'est pas trop mal. La vieille ne sembla pas trop apprécier, elle répéta lentement et doucement les termes: pas trop mal. Presque en grinçant des dents. Vous semblez avoir bon nombre de clients, ce qui est appréciable dans l'éventualité de faire un concert ici. Ce qui m'embête, personnellement, c'est que vous n'hésitez pas à user de moyens illégaux quand cela vous arrange...
-Des moyens illégaux! Comment osez vous!?
-Et bien... Je tentais de garder une voix confiante, de ne pas rougir. Me répétant que je pouvais le dire, que je pouvais le faire. Mon rythme cardiaque quand à lui, s'était totalement emballé. Je sais de sources sûres que vous n'hésitez pas à enfreindre la loi. Comme récupérer tout ce qui aurait un tant soit peu de valeur et lié à votre famille même si cela n'est plus à vous. Même si cela implique de menacer un enfant et sa mère. Ce que je trouve... Déplorable."

Je fis alors craquer mes doigts et lançais un regard noir à l'un puis à l'autre. Je m'imaginais instaurer un climat de tension, mais j'ignorais si j'avais obtenu l'effet désiré. On pouvait également ne pas me prendre au sérieux. J'avais quand même quelques idées pour tenter de négocier tout ceci sans en venir aux mains.

"Voilà mon idée. La femme de Amano... Kawaguchi Kei, c'est bien ça? Je tournais la tête vers Amano, espérant ne pas m'être trompée. Pourrais venir se produire ici. Ce qui pourrait surement améliorer votre publicité, attirer d'avantage de clients. Aider votre renommée en somme. En échange. Vous n'approchez plus Torio et sa mère. Vous n'envoyez aucun de vos sbires après eux également..."

Peut-être qu'eux n'étaient pas intimidé, peut-être qu'ils en avaient rien à faire de ce que je disais. Mais moi, niveau pression: je la sentais à son paroxysme. Je me levais alors lentement, prenant le temps de contrôler chacun de mes mouvements, d'éviter de laisser paraitre mon malaise, ma timidité, ma gêne.

"Comprenez là que j'essaie de trouver une solution pacifique à tout ceci mais..."

Je levais alors ma main gauche, tendant doucement le bras. J'y libérais alors mon chakra et ma peau se changea en roche. L'avant bras couvert de roche, les doigts également. Je les bougeais alors lentement, pointant ensuite mon index sur le vieux, puis sur celle que je pensais être sa femme. Là, mon regard s'attarda sur la table. La démolir? Non, je pensais que cette petite démonstration suffirait.

"Je peux également régler ça autrement. A vous de voir. Et enfin... Je me tournais vers Amano. Il se chargera, s'il le veut et le peut, en tout cas. De voir avec sa femme pour l'organisation des concerts ici. Je ne peux parler en son nom."

Sur ce, ma main redevint normale et je m’asseyais de nouveau calmement. Mes doigts se posèrent sur mes genoux tout tremblant suite à mon monologue. Jamais je n'aurais cru être capable de ça. Que je sois prise au sérieux ou non ne m'importais pas: j'avais réussi, un peu et pendant quelques secondes à dominer ma timidité et mon manque de confiance.

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Message(#) Sujet: Re: Un après-midi peu banal (Mikan) Un après-midi peu banal (Mikan) EmptySam 3 Déc 2016 - 9:59

Avait-il fait ça pour voir si elle était capable de faire une chose au dessus de ses forces ou simplement était-il lui paralysé par le mensonge pour ne pas savoir quoi faire ou quoi dire ? Il lui fallait une base solide pour mentir, et ce n'était vraiment pas dans sa nature, pas encore.
Ecoutant les paroles de Mikan une fois qu'ils furent dans cette petite pièce un peu à l'écart, le blond lança son regard un peu partout autour de lui et surtout, focalisait ses yeux sur les mouvements nerveux de la femme à chaque parole que sa camarade prononçait.
Elle bougeait ses doigts à ne pas savoir quoi en faire alors que le vieil homme à ses côtés restait parfaitement calme et son regard grisonnant par d'épais sourcils lui donnait un air presque trop tendre. A mesure que Mikan dévoilait l'histoire, le vieux remonta ses bras pour les croiser contre lui et la femme marmonnait dans son coin. Bien sûr qu'ils voudraient bien que Kei chante, elle leur attirerait les poivrots du coin et ils dépenseraient tout en alcool et peut-être développeraient-ils une addiction pour les jeux par la suite.

Lorsqu'elle parla de la famille, de leur famille, le vieux eu un sourire naissant au bord de ses lèvres presque caché par une petite barbe blanche et grise. Il ne semblait pas quitter celle qui parlait des yeux et attendait le bon moment. Mikan fit une démonstration, qui surpris au plus haut point Amano. La terre oui mais sur tout son bras, comme une fusion avec un élément qu'il aimait tant, presque autant que le sable. Ses yeux bleus brillèrent une seconde, curieux et fascinés. Elle était vraiment bourré de ressource et ça lui plaisait particulièrement.
Sous sa question elle reçu un sourire et un mouvement approbatif de la tête. Oui, il lui demanderait de venir ici au moins une fois, histoire de couver un peu l'histoire et de n'avoir aucun soucis. Ses mains serrèrent son pantalon alors qu'en même temps que le vieux, il se leva à la fin des mots de Mikan et son bras attrapa celui de l'homme barbu qui le tendait vers Mikan. Il y eu un craquement sourd, l'articulation.
Amano ne plaisantait pas mais le vieil homme ne cria pas, au contraire, il leva ses yeux plein de haine et d'envie de meurtre sur celui qui avait osé l'interrompre.

- Mon frère, le jour où il a renié son nom n'était déjà plus un des nôtres, nous ne voulions que reprendre ce qui revenait de droit à notre famille. Vous, vous arrivez comme un cheveux sur la soupe et ne connaissait rien à notre histoire alors dégageait. Si ta putain de Kawaguchi ne veut pas venir chanter là, peu importe, nous ramasserons suffisamment de poivrot sur le bord de la route pour gonfler notre clientèle sans elle. Sortez d'ici, mais sachez que si nous ne récupérons pas ce bijou, nous les tuerons tous les deux.

Serrant les dents, le fils du désert ferma une seconde ses yeux et souffla lentement.

- Oh je ne crois pas non.

Puisque son clan était déjà engagé, il pouvait bien lui aussi. Si elle avait montrer le pouvoir de la terre, il pouvait montrer le pouvoir du sable. Ils n'étaient que tous les quatre.
Doucement le sable se glissa sous la main du blond et recouvrit peu à peu le bras du vieil homme qu'il tenait toujours dans sa main fermement.

- Voilà ce qu'on va faire. C'est soit vous êtes conciliants et on en reste là et j'en parlerais à ma femme, soit vous restez dans votre optique et vous le paierez de vos vie au nom des Kawaguchi. Suis-je clair ?


Paraître froid, paraître menaçant. C'était son premier essai et il espérait sincèrement qu'il soit concluant. Toujours est-il que les deux personnes se regardèrent. La femme ne semblait pas très sereine alors que l'homme restait stoïque au possible.
La tension dans le corps du blond ne se voyait pas encore, mais il lui était dur de garder l'homme immobile, comme si... comme s'il connaissait les arts ninja.
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