Une petite réunion était organisée au sein du palais du conseil souverain afin de discuter de nos choix stratégiques décidés et futurs ; Des plans avaient été préparé et j'avais moi même travaillé de mon côté afin de parvenir à établir quelque chose de clair. Les deux seuls participants de cette réunion n'étaient autre que le Kazekage et moi même, nous étions embourbés dans ce conflit et ce malgré ma volonté. La seule chose à faire pour le moment était de suivre les ordres, de limiter les dégâts sur notre pays et sur les résidents de celui-ci ; Cette guerre avait beau être stupide, je ne perdais pas de vu que je souhaitais protéger les habitants plus que tout autre chose. Ma fonction me permettait alors de temps à autre de prendre des décisions, j'en profitais afin de permettre aux nôtres de revenir vivant. Bien sûr une guerre sans mort était impossible mais limiter les pertes était à mon sens la meilleure chose à faire.

Pour l'heure, j'avais rendez-vous avec mon maître. Si j'avais terminé mon apprentissage, il me restait encore beaucoup à apprendre mais je ne pensais plus pouvoir apprendre de lui. Malgré l'affection que je lui portais, je ne comprenais plus ses décisions. Je ne le comprenais plus, en tant que Shinobi nous arrivions toujours à coopérer mais il subsistait une gène dont je n'arrivais à qualifier. Je pensais à un point de non retour, un point qui m'obligerait à un moment ou à un autre d'intervenir. Cette intervention risquerait de me coûter la vie dans le pire des cas, dans le meilleur des cas Suna serait peut-être sauvé...

Vêtu d'un beau Kimono noir importé de Tetsu no Kuni, je m'apprêtai à pénétrer dans le bureau de mon supérieur. Je tapai quelques coups avant d'ouvrir la porte et marquai ma présence par quelques mots.

« Bonjour maître, je me permets d'entrer. »

J'avais attiré son regard de glace, je pus alors confronter mes pupilles avec les siennes. Comme nostalgique, je repensais aux nombreuses années passées ensemble, je repensais à tous les enseignements qu'il m'avait apporté. Ils étaient nombreux et me servaient encore, il avait été un très bon maître. Chose que je ne pourrai jamais nier, le Midorhato avait été longtemps un foyer pour moi. D'un garçon j'étais devenu un homme et il avait sûrement beaucoup joué dans cette évolution. Je l'avais aussi accompagné durant les plus durs moments, lors de la mort de sa compagne notamment. Aujourd'hui il avait une nouvelle famille, une femme et un jeune enfant. Il s'était reconstruit mais depuis plus d'un an, ses décisions nous mettaient tous en danger. Voilà qu'aujourd'hui un élève qu'il avait tant aidé, pensait à le défaire.

Je m'assis devant lui avant de déposer sur le bureau quelques plans que j'avais rapporté, ceux-ci relataient de nos futures attaques et de nos défenses. Il n'y avait là que des prototypes, que des idées émises par nos meilleures forces. C'était à nous d'en discuter afin d'en tirer le meilleur.

«  Je ne sais pas par quoi tu veux commencer par contre, nous avons tant à discuter. Je pense néanmoins que notre prochaine offensive doit être en collaboration avec les forces armées de l'Empire. Ils ont tant de ressources, que associées aux nôtres nous pouvons nous assurer quelques victoires et moins de pertes côté Suna. Qu'en pense-tu? »

Il y avait tant de possibilités que je ne pouvais toutes les émettre sauf si c'était le souhait de mon interlocuteur. J'avais pensé dans un premier temps à une attaque en simultanée sur des objectifs bien précis afin d'affaiblir les défenses ennemies. Nous avions à ce jour quelques informations concernant celles-ci, une équipe de reconnaissance pouvait aussi nous permettre d'en savoir plus. Si chacun de notre côté, nous pouvions attaquer par des horizons différents, nous pourrions alors les désorienter. Le mieux serait alors de profiter de ces deux dernières pour un objectif bien plus ambitieux... Une technique de diversion vieille comme le monde mais qui pouvait nous assurer une victoire dans plusieurs cas. Encore fallait-il définir les objectifs, être au courant des mouvements ennemis et surtout de leurs capacités. Un grand nombre de variables entraient en compte, il n'y avait rien d'évident dans ces choix. Seulement, c'était à nous de faire ces choix et de les assumer jusqu'au bout. Que pouvait bien penser mon maître concernant ce sujet?

Il n'avait pas tort, il n'était plus mon maître. Mon apprentissage était d'ailleurs terminé depuis longtemps déjà, le temps avait passé et pourtant je l'appelais toujours senseï et ce par réflexe. J'avais du mal à me positionner d'ailleurs face à lui, j'étais son bras-droit en effet mais quoi de plus ? Un ami, un frère ? Est-ce qu'un ami ou un frère peut avoir envie de lui enlever tous ses pouvoirs ? Avoir envie de lui ôter la vie pour sauver Suna ? Mon esprit se trouvait embrouillé lorsque je réfléchissais à ce genre de choses. Comme il le disait si bien, je ne pensais plus pouvoir apprendre de sa personne. Il était devenu le genre de Shinobi que je ne pouvais suivre aveuglément, le genre d'homme que je ne pouvais respecter comme je l'avais tant fait jadis. Kibo était mort et à la place, nous avions hérité de Matsuno Yamuro. Pour être honnête, depuis ce changement il n'était plus le même et cela n'allait pas tarder à nous mener à notre perte. J'aurais tant apprécié retrouver l'ancien Kibo mais c'était sûrement... trop tard ? Avant de rentrer dans le vif du sujet, je décidai de répondre à sa première interrogation même si cela n'avait que très peu d'importance.

« Je ne pense pas non, Yamuro. »

Finalement, j'amenai plusieurs sujets sur la table et il décida de me répondre. L'Empire allait en effet nous être d'une très grande aide mais nous ne pouvions quérir leur aide pour le moment. Il fallait sûrement attendre le moment opportun et puis eux aussi avaient leurs propres problèmes. Pour palier à un problème d'effectif, Yamuro proposait de recruter des mercenaires. Nos finances nous le permettaient peut-être, alors pourquoi pas ? C'était une bonne idée si nous trouvions les bonnes recrues, les mercenaire s’exécutent en échange de paiement mais encore faut-il en trouver un des compétents. Dans cette optique, il me demandait de faire intervenir le Kakumeigun. Chose que je notai aussitôt sur une feuille posée sur un petit support en bois. Je notai « Recrutement mercenaire, voir avec Leika et Isuka - aujourd'hui ». J’acquiesçai alors à sa demande puisque je n'avais rien à redire sur celle-ci.

Mon interlocuteur revint à la charge en m'exprimant son souhait de renforcer les défenses avant de parler à nouveau de Aburame Miko. C'était comme une obsession pour lui ? Qu'est-ce que cette femme pouvait bien lui avoir fait ? Outre le danger qu'elle pouvait représenter, elle n'avait pas été menaçante vis à vis de Suna d'après mes souvenirs-.. Enfin, j'écoutai la suite puisqu'il souhaitait à nouveau faire appel à l'unité spéciale de Suna. Des rumeurs pour l'instant non vérifiées évoquaient le fait que des sceaux de défense puissants soient vendus par un commerçant. L'objectif était donc de vérifier la pertinence de ces informations dans un premier temps et ensuite de localiser la personne les vendant. Je notai les informations sur ma feuille avant de relever la tête pour à nouveau acquiescer. Il me demanda si j'avais réfléchi à des possibilités d'évolutions pour Suna avant de lancer les offensives.

«  Pour ma part, je vais vérifier si tout nos avants-postes sont fonctionnels. J'ai déjà lancé la procédure pour le faire. Les Yamada et Kawaguchi senseurs occupent ces postes, seulement depuis que la plupart des Kawaguchi ne vivent plus à Suna, c'est devenu difficile. Il faut qu'ils soient tous opérationnels sinon on risque d'avoir de gros problèmes dans l'avenir. »

Je marquai une pause de quelques secondes, pour ensuite décider de revenir sur un sujet précédemment évoqué.

«  Pour en revenir aux défenses, peut-être faire appel aux Saibogu ? Protéger nos frontières est impératif en temps normal mais cette fois nous sommes en temps de guerre, nous devons y consacrer le plus d'efforts possible. Sans parler de Ki no Kuni, nous ne défendons que très peu le pays alors qu'il appartient dorénavant à Kaze. Nous devons créer des protections, affecter des hommes afin que les résidents du pays ne soient pas abandonnés en cas d'attaque ennemie. En parlant de ce sujet, on a eu vent de l'émergence d'une rébellion. J'ai chargé mes services d'enquêter et j'ordonnerai une opération afin de régler le problème. »

D'après les informations dont je disposais, ce n'était qu'un petit mouvement mais par peur qu'il grandisse, nous devions faire très attention.

« Maintenant que j'en ai terminé avec ce sujet, j'ai besoin de réponses Kibo. Tu dis que Aburame Miko pourrait être une menace pour le monde ? Pourquoi dis-tu ça ? Honnêtement, avant ta tentative d'assassinat sur sa personne je ne voyais pas en elle une ennemie. Sa seule erreur fut comme toutes les organisations militaires lors de l'examen, de nous avoir abandonné alors que le village était dévasté. Si ce n'est pas ça qui t'a poussé à vouloir la tuer, je ne comprends pas ce que c'est. Tu disposes d'informations dont je n'ai pas ? Jusqu'à là, je t'ai suivi et peu importe le chemin emprunté. Depuis le jour où tu as décidé de porter le nom de Matsuno Yamuro, tu n'as plus été le même et je peine à croire aux coïncidences. »

Pouvais-je discuter de cela avec lui ? Pouvait-il m'apporter des réponses ? Je l’espérai honnêtement puisque je n'hésiterai pas à utiliser tout mon pouvoir afin d'apporter la paix sur Kaze. S'il était un obstacle, je le franchirai.

Naïf disait-il ? Je plissai mes yeux et mon expression devient de plus en plus sérieuse, comme si je pouvais éclater à tout moment face à l'absurdité de notre dialogue. Je ne pensais pas être naïf, je ne l'étais tout simplement pas. Je ne faisais même plus confiance en mon ancien maître alors croyait-il vraiment que je pouvais faire confiance en une dirigeante du pays du Feu ? Non, certainement pas, il se trompait sur toute la ligne. « Vous vous faites tous duper » disait-il, je ne voyais aucun trait d'humour associée à cette phrase, il était donc on ne peut plus sérieux. C'était pourtant étonnant, inattendu d'entendre ça. D'après lui, il était le seul à se rendre compte de la situation ? Il avait été clairvoyant dans cette histoire ? J'avais l'impression d'être un malade criant au complot à tout bout de champ, cette personne se trouvant face à moi n'était pas celle que j'avais jadis connu. Il faisait bien de porter un nouveau nom puisqu'il n'était plus Kibo. J'avais bien comme interlocuteur Matsuno Yamuro et non Kibo.

Comme s'il essayait de trouver une logique à ses propos, il parla tout d'abord de l'examen Chûnin. Ils n'étaient pas les seuls à nous avoir abandonnés, Kumo aussi l'avait fait. Seul la puissance de Kusa no Kuni représentant l'Empire nous avait porté assistance. Jusqu'où pouvait aller sa bêtise ? Pour la première fois face à mon maître, je sentais mon sang bouillonner. Je sentais monter en moi une colère dont je ne pouvais calmer-.. La mort du Raïkage était d'après lui aussi clairement liée aux forces armées de Konoha. Une organisation Nukenin avait soit-disant émergée sous l'ordre de l'organisation militaire de Hi no Kuni. Je n'en croyais pas mes yeux, même si je ne pouvais apporter ma confiance aux autres, je ne croyais pas une seule seconde à ses paroles. J'avais moi même rencontré le dirigeant de l'organisation criminelle et il était tout sauf allié à ce pays. Il reniait les principes Shinobis et les Kages.

Et pour couronner le tout, la catastrophe naturelle de Hi no Kuni était liée à Konoha. Je serrai les dents tandis qu'une perle de transpiration coulait le long de mon visage. Le poing droit fermé je l'observai se cloîtrer dans ses mensonges, c'était tout bonnement ahurissant. À l'écouter, il était le sauveur qui allait nous débarrasser de Aburame Miko. Une fois morte, le monde allait découvrir qu'il avait raison. Il se présentait comme notre sauveur, celui qui allait amener la paix dans le monde. Cette paix, il cherchait à l'instaurer depuis son plus jeune âge mais il avait emprunté la mauvaise route. À un moment, il s'était tout simplement perdu. Peut-être était-ce mon rôle de faire en sorte qu'il retrouve son chemin ?

Sûrement mais pour Suna, ce n'était plus possible. Il ne pouvait plus en être l'ombre. Je soupirai avant de prendre la parole.

« Est-ce que tu t'entends Yamuro ? Vraiment, j'ai l'impression d'être en plein délire. Comme je le pensais, Kibo est mort. J'ai face à moi Matsuno Yamuro, j'aurais préféré qu'il en soit autrement, je te rassure. Maintenant que j'ai tes explications, je ne doute pas une seule seconde que la folie s'est emparée de toi. »

Je me levai à moitié de ma chaise, les deux poings fermés sur la table.

«  Tu te rends compte de ce que tu avances? Tu n'as aucune preuve, vraiment aucune. Alors sous couvert d'hypothèses, tu crois qu'il est judicieux de débuter une guerre avec une nation ? Pour toi, les malheurs de ces dernières années sont de leurs faits? Je n'y crois pas un seul instant. J'ai l'impression d'entendre un malade qui voit le complot où il n'y en a pas.  »

Je tapai alors de mon poing droit sur le bureau, laissant quelques feuilles s'envoler.

« Mais réveille toi ! Réveille toi !!! » Mon visage s'était transformé, je n'arrivais tout simplement pas à supporter une seule seconde de plus ce qui était en train de se passer. «  Tu avais promis de protéger les habitants de Suna, les résidents de Kaze tout entier en portant ce chapeau n'est-ce pas ?! Et à la place de ça tu leurs offres une paix illusoire qui viendrait soit-disant seulement après la mort de l'Aburame ! Tu leurs offre une guerre où nombreux des nôtres vont périr, où leurs fils, leurs femmes, leurs enfants et petits enfants vont disparaître! Tu vas justifier tous ces morts avec tes hypothèses ? Pitoyable. »

Je soupirai avant de m'asseoir à nouveau sur mon siège, laissant la colère descendre peu à peu. Cela avait été tout simplement plus fort que moi.

«  Je n'ai pas peur des autres nations et encore moins de Hi no Kuni, sache le. Seulement, je pense que cette guerre n'a pas lieu d'être. Tu as fait de mauvais choix et je n'ai pu t'en empêcher. Il va falloir réfléchir Yamuro, réfléchir à comment on peut faire revenir Kibo et comment régler les nombreux problèmes qui découlent de tes choix. Si tu t'obstines dans cette voix, tu nous mèneras à notre perte. »

Il était peut-être l'heure de trouver des solutions, souhait-il voir son fils grandir au sein d'un pays en guerre ? Souhait-il voir mourir nombreux des nôtres  pour de futiles raisons?

Musique:

Comment osait-il dire de telles choses ? Alors à ses yeux, j'étais en train de « retourner ma veste » ; C'était presque blessant de sa part, je ne m'attendais pas à ce qu'il me dise cela. Mon visage se fit alors plus sérieux, laissant apparaître une pointe de dégoût à l'écoute de ses paroles. Je l'avais soutenu dans des actions qui me semblaient justes, j'avais couvert son meurtre sur le Nidaime Kazekage puisqu'il représentait une menace et avait déjà causé du tort à Suna ; J'avais soutenu la prise de Ki de façon diplomatique afin d'élargir nos possibilités mais.. Avais-je non seulement eu un seul mot à dire concernant sa tentative d'assassinat ? Il n'avait pas frappé à ma porte en me disant qu'il allait tenter de tuer une des têtes pensantes de Hi no Kuni et déclencher une guerre. Était-ce peine perdue ? J'avais en effet des solutions à présenter, lui retirer son poste en était une. Pouvais-je lui dire dans cette discussion ? J'en doutais, non pas que je n'avais pas la force de le faire mais à mes yeux c'était simplement pas le bon moment.

Puisque ce n'était pas suffisant, il me mettait au repos pour la fin de la journée et le lendemain matin. J'écarquillai les yeux et exprimai mon étonnement sans retenu. En ces temps de guerre, alors que Kaze entier était menacé, il souhaitait que je prenne du repos ? Il se moquait réellement de moi, ses décisions irrationnelles ne pouvaient plus durer. J'avais pourtant prié les dieux et mes ancêtres afin qu'ils m'apportent des réponses quant à la façon de procéder pour voir revenir l'ancien Rêveur, en vain.

Je posai chacune de mes mains sur le bureau placé devant moi pour m'élever, je cherchai alors à croiser son regard pour lui exprimer mon dégoût face à la situation. Suite à cela, je lui tournai le dos pour prendre la porte et me dirigeai aussitôt au quartier général du Kakumeigun, d'un pas lent. La tête baissée, je réfléchissais sérieusement à mon avenir. Je vouais ma vie à mon pays et à ses résidents sauf qu'un homme, se trouvant être l'Ombre et mon maître, se mettait en travers de ma route. J'ignorais toujours le pourquoi du comment, je savais seulement qu'après avoir changé de nom, son attitude s'était vue transformée. Je ne l'expliquais pas...Quelle décision devais-je prendre face à ce problème ? J'avais plusieurs possibilités, aux côtés de Kira, aux côtés de Yami et Oniri, seul-.. Prendre une décision à la hâte n'était pas une bonne chose et je ne comptais pas le faire. Mais cela faisait des mois que je pensais à intervenir pour le bien des nôtres, il était temps.

Je poussai la porte d'entrée avant de faire un signe de la tête à la secrétaire pour la saluer, quelques instants plus tard je me retrouvais dans mon bureau à attendre mon second. Celui-ci mit quelques minutes à venir à moi. À son arrivé, il vit sur mon bureau un dossier rouge scellé. Si d'habitude il appréciait entrer en scène en blaguant, cette fois-ci il se tût. Fermant la porte derrière lui, il s'assit face à moi. Aussitôt, je tournai le dossier pour qu'il puisse l'avoir face à lui et pris la parole.

«  Tu pars pour Ki no Kuni dés ce soir. Officiellement, tu seras à Odaichi donc je compte sur ta discrétion. Lis bien le contenu du dossier et suit à la lettre les ordres. C'est... »

Je marquai une pause de quelques secondes, cherchant le mot approprié à la situation. Malgré ce temps pris, je n'y étais pas parvenu.

« Important. »

Il acquiesça d'un simple signe de la tête et disparut dans un nuage de fumé. Je me retournai pour tirer un autre dossier, celui-ci contenait des informations quant à l'attaque survenue durant l'examen international Chûnin. Des rapports plus ou moins détaillés se trouvaient être à ma disposition et j'étais parti pour relire à nouveau ceux relatant le combat de mon maître. C'était tout de même étrange, cet événement avait tout changé pour l'ancien Rêveur. Des analyses avaient été faite, de nombreuses analyses. Il restait quelques points à éclaircir, notamment sur les corps retrouvés sans visages.

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Cela faisait quelques minutes maintenant que j'étais face à lui. Deux verres se trouvaient entre-nous, l'un était rempli et l'autre qu'à moitié. Je n'avais pas l'habitude de boire de l'alcool et pourtant il m'en servait toujours un verre. Pendant ces minutes, il n'eut aucune paroles. Il avait sûrement lu dans mes pensées et moi de même... Était-ce le moment ?

«  Dans deux semaines, dans mes quartiers. »

Je levai les yeux pour planter mon regard dans le sien, nous étions résolus à agir.