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 La nuit porte conseil, la mer mes pensées.

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Suna
Yamada Kioshi
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Message(#) Sujet: La nuit porte conseil, la mer mes pensées. La nuit porte conseil, la mer mes pensées.  EmptyVen 2 Sep 2016 - 1:44


    Comment en sommes-nous arrivés là ? Le sais-tu seulement ? Moi, j’ignore même pourquoi j’écris tout ça. Sans doute une manière d’extérioriser, de vider mon sac et de me fixer vraiment. Qui sait qui lira ces mots. Toi ou un autre ? Au fond, je m’en fiche. Si j’ignore pourquoi j’écris, pour quelle raison ferais-je attention au lecteur ?

    Comment en sommes-nous arrivés là ? N’étions-nous pas amis ? En tout cas, j’aime à le croire. Nous avions d’abord bâti un lien maladroitement. Te souviens-tu ? Tu avais essayé d’exploser la statue en or me représentant. C’était notre première rencontre, et je ne t’ai jamais dit avoir deviné ta culpabilité. Voilà, c’est chose faite à présent.

    Une relation tendue au début, jusqu’à ce que je perçoive un voile dans ton esprit, un esprit dans ton existence, une existence qui ne devait être là. Un chat étrange te suivant à la trace. Une invocation vieille comme le monde dont Yami était la maîtresse. J’ai alors décidé de t’aider, chassant le fantôme qui te poursuivait inlassablement.

    Tu n’étais pas toujours facile. Trop fière, tu ne te dévoilais qu’à demi-mot. Mais finalement, tu me racontas pour tes cicatrices, l’histoire des stigmates que tu porteras toute ta vie, et ce que tu ne porteras jamais. Tu me confias tes maux, mais jamais ton passé, ton identité. Jusqu’à ce fameux jour où tu t’es faite kidnapper.

    A Yuki no Kuni, pour te sauver, j’ai perdu un bras face à ta sœur maléfique, aujourd’hui à l’intérieur de toi. J’ignore si c’est à partir de là que notre lien dût éprouver quelques fêlures. Ou bien depuis le jour où je t’avais giflée ? Tu m’avais provoqué, mais ça ne justifie en rien mon geste.

    Nous avions malgré tout de bons moments aussi. Comme cette promenade en moto dans le désert, cette rumeur me concernant à ta fenêtre, mon ignorance pour tes biscuits. Et lorsque tu pris cette forme étrange avec les cornes, et que je te tins contre moi, demeurant simplement là pour te rassurer de ma présence.

    Alors comment ?

    Nous partagions le même deuil : toi une mère et moi une moitié. Le même fardeau, à peu de chose près. Ça devait servir à nous rapprocher, à consolider notre lien devenu fragile ! J’étais même venu vers toi, faisant le premier pas. Mais tu étais distante. Depuis ce bras sacrifié à ta survie et cette perte, tu n’étais plus la même.

    Pourquoi ?

    Etait-ce à cause de ton fardeau à toi ? Tu avais appuyé sur la gâchette, mais j’en suis tout autant responsable que toi. Si seulement tu me l’avais dit plus tôt… Quoique, j’ignore comment j’aurais réagi à cet instant. Mais je demeure coupable également. Je portais ce poids moi aussi, sans vraiment en avoir conscience.

    Ca aurait dû nous rapprocher. Pas nous éloigner !

    Nous l’avions enterrée ensemble. Nous l’avions tous deux aimée, et nous l’avons tous deux tuée. Tous les deux, et pourtant chacun de son côté. Deux fardeaux, deux pêcheurs esseulés. Nous nous étions aussi promis une chose. Te souviens-tu ? C’était bien avant tout ça. Nous devions nous entraider l’un l’autre, nous soutenir.

    Quand avons-nous failli à notre parole ?

    Tu avais maintes occasions de me parler. J’en avais tout autant de le remarquer… Je n’ai pas vu les signes. Pourtant, ils étaient sous mes yeux. Tu ne dormais plus. Tu ne sortais plus. Je pensais que tu étais comme moi, tout simplement. Mais ton deuil était autrement plus pesant.

    Sauras-tu me pardonner de n’avoir pas ouvert les yeux ?

    Mais tu as commis l’impardonnable ensuite. Alors que j’avais tout sacrifié pour ma nouvelle moitié, pour une mascarade en réalité, je vous avais enfin retrouvées. Vous, deux fantômes du passé. Deux noms qui seront un jour gravés sur mon pendentif. Tu as empêché ma mort. J’ignore encore si c’était par affection pour moi ou simplement par dépit. Tu ne dévoilais guère d’émotion les derniers mois. Mais surtout, tu me connaissais, et tu t’es servie de toute notre histoire pour me blesser. Certes je t’ai giflée un jour, mais jamais je n’ai retourné notre lien contre toi. Tu as employé les mots. Ces mots qu’un ami n’aurait jamais prononcés. Et tu m’as dépouillé. Pas seulement de mon katana, mais de mon dernier souvenir d’elle, de notre fardeau aussi similaire que différent. Tu as dit que je ne le méritais pas… Pourtant tu te trompes, il ne représentait pas un état d’esprit, seulement une preuve d’amour. Sans doute ne connais-tu même pas la signification des runes sur la lame ? Une prophétie des Habashi, forgée par son propre père. Elle avait fait de moi sa lumière… Et en m’ôtant cette relique, tu me retirais ce que j’étais pour elle. Tu me spoliais notre histoire.

    Comment en sommes-nous arrivés là ? Je te pensais mon amie. Mais tu as utilisé notre lien pour frapper sur mes stigmates et détruire un pan de mon passé. Peut-être est-ce pour ça ? J’ai donné un bras pour toi. Sache que je récupérerais au moins ma lame, quitte à te prendre un membre à ton tour, voire plus.

    Tu m’as déçu plus encore que tu ne m’as blessé. Saches-le. Mais n’oublie pas que notre lien exigu est à double sens. Je peux t’atteindre autant que tu as pu le faire. Je connais ton pendentif : les noms qui figurent dans ton cœur. Si cette bouteille naufragée t’atteint et que tu lis ce message, je te conseille de me rendre mon bien.

    Et saches aussi que j’ignore si je pourrais te pardonner un jour.

    Je n’ai pas besoin de te nommer, tu te reconnaîtras, tout comme tu m’identifieras. Mais j’ai néanmoins une question avant que notre lien ne se brise complètement et que Yami nous pleure, l’un ou l’autre.

    Comment en sommes-nous arrivés là ?
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