|  (#) Sujet: Une ébauche de forge pour une ébauche de forgeron (PV Mamoru Azuni) Jeu 4 Aoû 2016 - 0:35 | |
| Habitué à dérober les lames de bonne facture depuis l'époque où il désarçonnait et volait d'infortunés voyageurs sur les grands chemins d'une Archipel ravagée. L'adolescent aux cheveux de vieillard avait toujours été fasciné par la qualité de ces armes, aussi bien en terme de tranchant que de solidité, sans pour autant réussir à connaitre les secrets des nobles artisans qui se chargeaient de les forger. Les plus grands d'entre eux étant souvent aussi renommées que le plus aguerri des guerriers, à son sens il ne faisait aucun doute qu'en cumulant ces deux fonctions il finirait tôt ou tard par crouler sous les billets.
Et ce bien qu'en réalité son but premier restait d'être à même de créer ses propres artefacts affûtés. Lui assurant ainsi, en bon Suzurane qu'il était, une double fierté au moment d'ôter la vie de pauvres infortunés. Même si avant d'en arriver là il était impératif de trouver un maître suffisamment expérimenté et désireux de le former. Une quête apparaissant comme peu aisée dans cette nouvelle demeure dont il continuait de découvrir les richesses et les galères au fil de ses différentes journées plus ou moins chargées.
Et pourtant la chance lui souriant encore une fois dans une existence qui n'en restait pas moins agitée, Yagura apprit par les on-dit qu'une forgeronne de renom s'était justement établi en ville au sein d'un bâtiment en construction vraisemblablement pourvu d'une forge correctement alimentée. Une rumeur qu'il prit la décision de vérifier le lendemain-même, dès le réveil, avec pour seule mission celle de surveiller la cheminée de la fameuse bâtisse dont sortirait la fumée en cas d'activité.
Après tout le jeune shinobi préférait éviter de déranger un pareil artisan qui tenterait de se reposer alors que le soleil tardait encore à se lever. Une manifestation de politesse élémentaire trouvant son origine dans sa peur d'être rejeté par une femme qui se montrerait offusqué d'être troublée par un parfait étranger. Ainsi donc il patienta bien deux heures avant de s'autoriser à pénétrer par le trou servant de porte auto-désigné. Et quelle fut sa surprise au moment de découvrir une forge ridiculement petite face à une femme étonnamment jeune.
"Pardonnez-moi de vous déranger. Vous êtes bien la forgeronne dont parle tous le village, celle que personne n'arrive à égaler ?"
Des mots offerts tel un bouquet ou bien encore une pirouette distinguée sensée lui permettre de la cerner plus que de l'amadouer. |
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