En se réveillant ce matin-là Doli fut quelque peu surpris de trouver Ababil sur son perchoir avec un papier dans son bec.

Cela voulait dire une seule chose, quelqu'un avait voulu lui laisser un message directement dans son appartement à la capitale et que son compagnon avait suivi son dressage et avait récupérer la lettre directement, s'assurant que nul ne pourrait l'intercepter sans lutter contre le rapace.

Se doutant que le message provenait de la hiérarchie ,étant donné que c'était son seul correspondant n'ayant pas son propre oiseau messager, le Kosobayui se leva et attrapa le message le déchiffrant tout en se dirigeant vers le coin cuisine de son chez lui.

Cependant au milieu du trajet ayant finalement comprit le sens de la missive Doli s'arrêta brusquement, ne comprenant plus rien à ce qu'il se passait.

Il venait juste de rentrer d'une mission aux résultats mitigé, surtout ceux lié a ces actions, et pourtant en récompense, on le mettait en charge sur une mission pour la première fois de sa carrière, et qui plus est, cette mission avait lieu à Tori! Chez lui, il allait pouvoir diriger une équipe, enfin plutôt un Heishi, sur ces propres terres !

Il allait ainsi pouvoir montrer au chanceux toute la beauté de son pays tout en remplissant la mission.
Celle-ci s'y prêtant particulièrement au vu de l'ordre de mission

ordre de mission:

Ils allaient surement donc devoir explorer le pays dans sa largeur, avec un peu de chance, ils profiteraient même de la diversité de la faune du pays.

Doli en salivait presque d'avance. La seule inconnue le retenant était son sous-fifre pour la mission, une Heishi inconnue au bataillon. Une certaine Yumiyo Orion. De toute évidence, celle-ci ne provenait pas d'un clan shinobi reconnu, mais malgré cela, elle comprendrait peut être la beauté d'appartenir à un groupe soudé. Peut-être même l'envierait-elle pour ça.

Laissant ces pensées sadiques et égocentriques de côté le manieur de plumes se prépara le plus rapidement possible, embalant le juste nécessaire pour le voyage. Sachant qu'il pourrait aisément se ravitailler sur place si nécessaire.

Une fois tout réunis Doli siffla son compagnon pour que celui-ci se perche sur son épaule pour le moment.

Enfin, il sauta par sa fenêtre et se mit à courir sur les toits jusqu'à l'entrée officielle d'Iwa, la seule opérationnelle à l'heure actuelle même si sa protection ne l'était pas complètement.

Une fois aux abords de ces énormes portes Doli essaya de repérer la jeune fille plutot mignone dont il tenait la photo dans les mains. Pour une fois, la hiérarchie avait en effet pensé à en fournir une pour simplifier les choses.

Doli ne la trouvant pas espérait qu'elle arriverait rapidement, voulant a tout pris entamé le périple de trois jours vers les terres de son clan au plus vite. Et peut-être faire connaissance avec une personne intéressante.

Hrp:

Le soleil se levait une fois de plus sur le Pays des Cascades. Comme à son habitude Ori était déjà debout depuis des heures. Seulement pour cette fois elle ne dû pas son réveil à sa nature matinal, non. Pour ainsi dire elle n'avait que de peu dormis de la nuit, nerveuse qu'elle fut après avoir reçu cette fameuse missive venue d'Iwa. Un nouvel ordre de mission. Seulement à la différence de tous les autres, plutôt que d'aller récupérer un chat dans un arbre, ou d'aller labourer les champs on exigeait que la jeune femme quitte son pays natal pour partir à la chasse aux oiseaux chez ses voisins. Autant dire qu'elle avisait la situation avec appréhension, elle qui n'avait jamais quitté Itabei et encore moins les montagnes qui l'avaient vu naître. Mais tout n'était pas noir pour autant. Ses craintes étaient également suscitées par une certaine excitation. Celle de l'inconnue. L'idée de partir si loin, là où elle n'était jamais, allée l’enivrai. Elle avait passé les premières heures de la nuit à se retourner inlassablement sur son matelas avant de finir par renoncer à trouver le sommeil. Pour occuper son temps la jeune femme reprit le dessin. Il fallait qu'il n'y avait pas grand chose à faire dans ce petit studio d'une vingtaine de mètre carré. Après avoir contrôlé ses affaires pour la énième fois la demoiselle aperçu les premiers rayons de l’aube à travers les rideaux de sa fenêtre. L'horloge accrochée au mur, présente bien avant son emménagement, lui indiqua les cinq heures du matin. Il ne lui en fallu pas davantage pour rendre hommage à ses parents, prendre ses affaires et se mettre en route.

La premier trajet consistait à se rendre au pays de la roche ce qui constituait déjà un grand pas en avant pour elle. Depuis l'année où Ori avait officiellement rejoint la civilisation elle avait beaucoup progressé dans bien des domaines. Elle était devenue beaucoup plus forte tant sur le plan physique que mental même s'il restait encore beaucoup de travail et de chemin à parcourir. Son corps s'était éveillé au chakra par lui-même comme si cette maîtrise lui était soudainement devenue innée ce qui avait valu d'attirer l'attention de ses superviseurs qui ne tardèrent pas à la qualifier de « prodige », bien que tout le reste laissait à désirer. Car malgré ce « chakra » l'ancienne paysanne n'avait rien d'une Heishi assermentée. Ori ressemblait toujours à une jeune fille et en adoptait le comportement, bien loin de l'aspect pro-militaire que cherchait à lui inculquer l'empire. Elle même ne comprenait pas d'où lui venait une telle aisance dans les préceptes des arts Shinobi, mais elle soupçonnait que la marque au dos de sa main y était pour quelques choses. Cela, mais aussi grâce à Nureru, cet esprit invisible qui ne la lâchait plus depuis la catastrophe.

Si l'on devait résumé, on pourrait dire que la vie de notre Ori était particulièrement complexe. Pourtant cela ne suffisait pas à l'abattre. Il ne lui restait plus rien si ce ne fut cette prétendue carrière d'Heishi, mais elle ne comptait pas se laisser abattre pour autant. Non. Elle continuait d'avancer inlassablement, sans trop savoir pourquoi tout en ayant l'intime conviction qu'elle devait le faire, quoi qu'il arrive. Ce dut donc avec détermination qu'elle traversa la frontière de Taki pour la première fois. Filant à vive allure, les cheveux aux vents et son sac de voyage sur le dos, elle parcourue les kilomètres la séparant du village caché de la roche suivit de près par le serpent spectacle qui l'accompagnait où qu'elle aille. Après une nuit à la belle étoile elle parvint finalement à destination. Le pays de la roche portait effectivement bien son nom et n'enchantait guère la demoiselle qui trouvait l'environnement beaucoup trop plat et stérile. Cela manquait de verdure et de régions vallonnées à son goût. Parvenue devant les grandes portes elle manqua de se tordre le coup en essayant de les contempler. Sa tête effectua un mouvement de balancié pour se remettre en place. A ce moment là ses yeux se posèrent sur un visage familier. Elle sortie de sa poche la photo qu'on lui avait remise et reconnue celui qui serait son supérieur pour le restant du voyage.

« C'est vrai qu'il ressemble vraiment à une fille, tout du moins jusqu'au menton... »

Pensa-t-elle tout en le dévisageant avec une certaine fascination. Ses yeux s'attardèrent sur les deux points au-dessus de l'arête de son nez, se demandant ce que ces derniers pouvaient bien signifier. L'homme en question finit par la remarquer, mais ce fut elle qui fit le premier pas. Arrivée à sa hauteur elle épousseta ses vêtements pleins de poussière puis s'inclina de façon strict, les bras le long du corps.

-Bon.. bonjour...Monsieur. Yumiyon... Ori... Orion. Ravis de faire votre connaissance. Excusez-moi pour mon état, le trajet à été un peu rude.

Elle fut prise d'un petit rire nerveux. Constatant que ce même rire n'était pas tout à fait réciproque, elle se gratta l'arrière du cuir chevelu, gênée...

-Heu... C'est bien-vous que je devais retrouver... ?

Ne sachant que faire de ses dix doigts qu'elle ne cessait de tortiller elle les joignit dans son dos puis se redressa pour paraître plus digne sans se rendre compte que son sourire nerveux trahissait son état d'esprit.

Finalement, la jeune fille lui apparut, mais à sa grande surprise, elle semblait venir de l'extérieur de la capitale. Et non de son sein comme c'était le cas généralement pour les Heishi.

De plus au vu de l'état de ses vêtements, elle avait visiblement passé déjà plusieurs jours sur la route ce qui risquait de compliquer les choses. Ou en tout cas de les ralentir, et autant Doli n'avait aucun problème avec le fait de traîner une fois la mission a proprement dit lancer, autant, il avait hâte de fouler de nouveau les magnifiques étendues herbeuses de sa terre natale.

Mais bon, il allait devoir faire avec. Et puis elle était encore plus mignonne de face que sur la photo, voyagé en aussi charmant compagnie valait bien quelques sacrifices. Doli laissa courir son imagination quelques instants tout en contemplant la jeune femme se rapprocher de lui.

Cependant voulant faire bonne impression pour sa première mission en tant que chef d'équipe, il revint vite sur terre et laissa la jeune fille se présenter.

Et comment le dire sans être méchants ? Le résultat était ...Étrange.

La jeune fille était plus tendue que le haut de Kaguya Millu, c'était dire.

La jeune fille alla même jusqu'à s'incliner devant lui et l’appeler Monsieur, non mais d'ou il la sortait celle là ?

La jeune fille avait visiblement son âge, et avait le même grade que lui et pourtant, elle le traitait comme s'il était un noble.

Certes, il faisait en quelques sortes parties de la noblesse de Tori, mais nul Kosobayui ne s'attendait à être traité avec tant de déférence. Avec respect oui ! Mais pas comme ça.

En plus de cela la jeune fille semblait transmettre un message caché avec le rythme de ses bégaiements.

Doli retint tout juste un soupir, priant juste pour que celle-ci se détende rapidement.

Et pour ça fallait la mettre à l'aise !

"Bonjour Yumiyo , oui, je suis bien Doli du clan des Kosobayui ton supérieur, en tout cas de nom, sur cette mission. Mais ne t'en fait pas, je n'ai cette position que parce que je connais bien les terres de notre aventure. Donc surtout si tu as une remarque à me faire n'hésite surtout pas, je suis pour la coopération avant tout. Et pour la poussière ce n'est rien, avec ce qui nous attend, je te verrai surement dans des états beaucoup moins présentable. Après tout, on va devoir traverser les marécages de Tori, et bien qu'ils soient magnifiques, on ne peut pas dire que leur traversé soit aisé et non salissante."

Tout au long de cette déclaration, le manieur de plume adressait un grand sourire à la jeune fille décidément très attirante dans sa nervosité démontrant son manque d'expérience, ou des talents d'acteur très développe.

Cependant, il était maintenant temps de passer a une partie plus sérieuse, Doli fixa donc la jeune fille et diminua l'intensité de son sourire

"Mais bon, j'aurais tout le temps de te présenter les magnifiques paysages de mon pays quand on y sera, mais sache qu'Ababil que tu voies sur mon épaule est un juste repère de la beauté naturelle de mes terres natal. Mais avant d'arriver à cela, je dois savoir, es-tu en état de voyager à un rythme convenable ? Où allons nous devoir faire ça à l'ancienne ? En marchant à l'allure d'un civil ?"

Doli ne voulait pas lui mettre la pression, mais son impatience parlait pour lui. Et son compagnon à plumes semblait être tout aussi pressé que lui de retourner à Tori si les nombreux pincements de serres sur son épaule étaient un indicateur.

Se remettant à sourire Doli repris la parole, tout en vérifiant avec sa main droite s'il avait bien ces nouveaux livres sur le fuuinjutsu dans sa poche aux cas où ils aient a marcher lentement et qu'il ait besoin de s'occuper.

"Enfin bon de toute façon, on ne part pas avant une heure le temps de te laisser souffler un peu et de grignoter quelque chose, après tout quel genre de monstres serais-je si je poussais une fille aussi mignonne à l'inconscience ?"

Doli avait conscience qu'une telle remarque pouvait lui jouer des tours, mais bon, il était trop joyeux de retourner auprès des siens pour vraiment retenir sa nature.

Le dénommé Doli se montrait plutôt souriant et sympathique ce qui eu pour effet de la rassurer tendant à faire légèrement décroître son taux de nervosité. De ce qu'elle comprit de ses dires l'homme était visiblement originaire du pays qu'ils allaient visiter, celui des oiseaux. En témoignait le rapace présent sur son épaule que la demoiselle dévisagea avec la plus grande des curiosité. L'ironie voulait que son propre compagnon invisible était par définissions bien plus étrange. Hors des esprits, Ori en voyait depuis toujours contrairement à cet imposant amas de plumes aux airs de prédateur. Jetant un coup d’œil discret à Nureru, elle constata que ce dernier restait de marbre en présence du volatile. Elle même pouvait sentir que l'animal n'avait aucun lien avec le monde des esprits. Pour autant elle devinait que ce dernier possédait des particularités sans être capable de dire lesquelles. La jeune femme balada ses yeux entre le reptiles fantômes et l’oiseau à plusieurs reprises avant de finalement prendre la parole.

-En effet... Il est plutôt joli...

Dit-elle d'un ton qui ne s'y prêtait absolument pas, comme si elle cherchait en l'oiseau une réponse dont elle était la seule à connaître la question. Pour ce qui fut de la suite, Ori fut soulager d'apprendre qu'on l'autorisait à reprendre son souffle et avaler un petit déjeuné le temps d'une pause. Quant-au compliment qui lui fut adressé, ce dernier s'arrêta au-dessus de son sourcil haussé avant de lui passer au-dessus de la tête. Encore prisonnière de cette candeur infantile qui la caractérisait, la demoiselle n’interpréta pas la remarque au sens brut. Sa mère lui disait qu'elle était mignonne, ses oncle et tante lui disaient qu'elle était mignonne. Ses grands-parents lui disaient également. Elle le prit donc de la même manière, même si les propos du jeune homme sonnèrent un peu bizarrement à ses oreilles. Aussi se contenta-t-elle d'arborer un faux sourire.

-Heu... Merci !?

Oui, son dernier mot relevait davantage de la question. Après-quoi l'Heishi alla s'adosser contre un des remparts à l'ombre de l'aube, détacha son sac et sorti un petit déjeuné improvisé à base de pain, de fromage et d'eau. La fatigue qui pesait sur ses jambes finirent par prendre le pas l'obligeant à s'asseoir. Un genou plié vers le ciel, un coude posé dessus, Ori adoptait la posture qui la mettait la plus à son aise bien loin de toute forme de mondanité ou de formation militaire. Elle profita de cet instant de répits pour consulter de nouveau son ordre de mission. Un garde d'Itabei avait eu la gentillesse de le lire pour elle, mais ce n'était pas son contenu à proprement parlé qui l'intéressait, mais plutôt la fiche descriptive de son coéquipier. Tenant la feuille à bout de bras, elle éplucha quelques syllabes à voix basse avant de reporter son attention sur le fameux Doli qui n'était pas loin.

-Dites-moi ! Kosobayui... Cela veut bien dire chatouilleux n'est-ce pas ? Est-ce que cela à une signification particulière ? Faites-vous parti d'un clan ? De ce que j'ai cru comprendre les personnes appartenant à des clans ont souvent des pouvoirs particuliers. En avez-vous un ?

Sa curiosité naturelle prenait le pas sur sa maladresse sociale. Elle observait l'Heishi avec de grands yeux interrogateur, ce demandant quel pouvoir pouvait posséder un homme avec le mot « chatouilleux » en nom. Tout en l'écoutant répondre Ori continuer d'avaler son repas. Les minutes s'écoulaient tandis que l'imposante ombre de la muraille se retirait progressivement, laissant la lumière du soleil levant prendre le pas et inonder les deux protagonistes tranquillement en train de discuter. La jeune fille continua d'apprécier ce court répit à sa juste valeur sans cesser d'assaillir de question celui qu'elle reconnaissait toujours comme son supérieur.

-Votre oiseau à quel âge ? C'est un mâle n'est-ce pas ? Savez-vous combien de temps va durer notre voyage ? Et avez-vous une idée de ce qui peut effrayer les oiseaux dans votre pays ?

C'était dans ces moment-là que son ignorance ressortait le plus. Elle qui n'avait que peu de connaissance du monde, beaucoup de chose arrivait encore à la surprendre, à l'émerveiller comme le spectacle de cette aube resplendissante qui s'élevait entre ces montagnes qu'elle ne connaissait pas. Néanmoins ignorante ne voulait pas dire sotte et la demoiselle ne tarda pas à réaliser qu'elle devait passer pour telles aux yeux du dénommé Doli.

-Ho... !! Excusez-moi ! C'est que je n'ai encore jamais quitté Taki. Donc je ne connais pas grand chose de l'extérieur...

Elle eut un nouveau rire nerveux tout en se massant la nuque, gênée. Pour le coup elle se sentait vraiment bête.

-Mais pour vous répondre, je pense que j'arriverai à vous suivre en courant. Cela ne devrait pas me poser de problème. Dit-elle en essayant de se rattraper.

Doli se sentit presque acculer sous le flot de questions de la jeune fille, tellement qu'il ne prit même pas la peine de perdre son temps a montrer son désappointement envers certaines des questions de la jeune fille.

Il se contenta de soupirer, se réconfortant du fait qu'au moins la jeune fille n'avait encore gagner aucune des manières des soldats de l'empire et que c'était très rafraîchissant.

Et bon si c'était vraiment la première fois que la jeune fille sortait de son pays, c'était normal qu'elle soit aussi curieuse, lui-même l'avait été un peu plus d'un an auparavant lors de son arrivée sous les ordres de l'empereur.

Le manieur de plume fut donc compréhensif et essaya de répondre à toutes les questions sans en oublier une seule, mais dans cette rafale de questions, il en avait peut-être loupé une ou deux, faudrait que la jeune fille fasse avec.

Alors qu'il s'installa dans une position tout aussi décontractée aux côtés de la jeune femme, il lui répondit.

"En effet, mon nom veut dire Kosobayui, cela vient du fondateur de mon clan. Avant même qu'on commence à être un clan shinobi, celui-ci était dans la fin de sa vie passait énormément de temps a jouer avec ses enfants, les chatouillant avec des plumes pour leurs plus grands honneurs. Il finit donc par appeler ses petits-enfants Kosobayui, et a sa mort l'ainé des enfants décida de s'approprier le nom complètement pour montrer sa dévotion à son grand père.

Puis depuis, c'est resté et ça c'est finalement être révélé très bien collé à la spécialité que mon clan développa dans les décennies suivantes. Même si je suis quelque peu déçu que tu ne connaisses pas la réputation de mon clan, sache que le clan Kosobayui estle plus grand clan de Tori no Kuni, là où aura lieu notre mission, et est réputé dans le monde ninja pour leurs talents dans la manipulation des plumes comme armes. Si tu veux, je te montrerai ce que ça donne si on a besoin de chasser sur le chemin."

Prenant une petite pause pour s’assurer que la jeune fille continue de manger tout en écoutant Doli fut pris de court par la petite moue que faisait la jeune fille. Cela la rendait vraiment attrayante, mais bon, il n'était pas là pour cela, il secoua donc légèrement la tête et reprit ses réponses.

"Concernant mon brave Ababil, c'est un mâle en effet d'une de nos espèces les plus rares. Il m'accompagne depuis 6 mois à peine, et je l'ai avec moi depuis qu'il a cassé sa coquille. Profitant de sa présence au quotidien pour mon plus grand bonheur, ainsi que le sien, j'espère"

Doli finit cette phrase avec un sourire niais sur le visage, mais il n'y pouvait rien, il aimait tous simplement trop son compagnon volant. Il continua donc ses réponses d'un ton joyeux et d'une manière un peu plus chantante

"Pour le voyage puisque tu te penses capable de suivre le rythme, ça devrait aller relativement vite, entre 4 et 6 jours en fonction des intempéries et de notre chance à la chasse. Mais bon, ça nous laissera tout le temps de se connaître un peu plus, sans compter l'opportunité pour toi de voir de nouveaux paysages, des paysages très différents de ce dont tu as l'habitude"

Doli ne précisa qu'il avait quand même quelques livres très intéressants pour s'occuper si le besoin s'en faisait sentir, ce n'était pas quelque chose que l'on disait à une personne qu'on venait de rencontrer. Après tout être inintéressant est la hantise de bien des gens.

"Concernant la raison de la migration des oiseaux, elles peuvent être tellement nombreuses et variées que je vais éviter de deviner, mais une chose est sur, si mon clan n'a pas déjà agi de manière locale 'est que ce n'est pas quelque chose de bien grave. Peut-être tous simplement un nouveau prédateur qui est arrivée et qui change les chaînes alimentaires locales. Si on n'a vraiment pas de chance, la perturbation sera due à de l'exploitation minière instaurée par Suna près de la frontière avec mon pays, mais bon rien de bien méchant au final ne t'en fait pas. Sinon même l'empire malgré ses problèmes avec mon pays aurait envoyé des gens plus performant que deux simples Heishi."

Ayant fini de répondre aux questions et la jeune fille somnolant quelque peu a la fin de son repas, Doli décida de la laisser avoir une petite sieste avant de se mettre en route.

C'est ainsi qu'une trentaine de minutes plus tard le duo se retrouva tout juste sur les routes, en direction du lac korokoro pour l'instant au pas de course. Enfin au pas de course pour une personne à peine réveille dans le cas de la mignonnette.


La première partie du voyage se fit dans une bonne humeur agréable, la jeune femme s'étonnant quelque peu de tout ce qu'elle pouvait voir et demandant des renseignements généraux sur la région.
Cependant alors qu'ils arrivaient en fin du troisième jour de voyage au lac Korokoro Doli décida de se renseigner un peu plus sur sa partenaire.


Après tout ils allaient bientôt entrer sur le territoire de la mission et fallait mieux être près à tout imprévue. Et cela passait par connaitre elle compétences de sa partenaire.

Doli interrogea donc sa partenaire alors qu'ils installait le campement pour la nuit, tandis qu'Ababil était partie chasser leurs repas

"Et toi du coup, tu viens d'ou de Taki exactement ? J'ai visité le temple d'Ao une fois, au sein de ton pays, et je dois dire que c'était impressionnant. Et sur un sujet un peu plus sérieux quelles sont tes spécialités une fois au combat ? Que je me prépare en cas de pépin sur le reste du trajet ?"

Et oui la traversé du marrai bordant la frontière nord, du coté ouest, de ses terres natales approchant il fallait mieux être prudent.

Indice du Chroniqueur:

Après une rapide sieste adossée contre le dos du rempart Orion prit la suite du Kosobayui alors qu'ils entamaient leurs voyages, le tout premier dans son cas. Et effectivement elle s'étonnait de tout ce qui l'entourait même si elle avait beaucoup de mal à s'attacher à cette immense pleine terreuse qui recouvrait la majeur partie du pays. Le vent était fort, sec et froid. Quelque fois le regard de la demoiselle se portait sur l'horizon en direction des rares chaînes de montagnes, curieuse de découvrir ce qu'elles renfermaient. Il y avait temps de chose à explorer, à voir, à sentir, à goûter qu'elle en aurait oublié la véritable raison de sa présence ici si Doli ne lui faisait pas des points régulier sur la situation. Alors elle se rappelait qu'elle n'était pas dehors pour explorer, qu'elle devait accomplir son devoir. Pourtant, cela ne l'empêchait pas de considérer cette mission comme une sorte de grande aventure. Le fil de leur avancé donnait place aux premiers lors de végétation. Ori n'avait jamais visité de marais, mais en composant avec les descriptions faites par Doli, l'odeur de moisissures naissante couplée à celle du bois humide lui permirent de conclure qu'ils approchaient du but.

Cependant, avant de s'attaquer au cœur du voyage, le groupe, ou plutôt son chef, jugea avisé de faire une halte. Ababil réussi à trouver le repas. La jeune Heishi s'étonna de le voir revenir avec un faisant presque aussi gros que lui. Après l'avoir remercié d'une caresse sur l'encolure elle s'empressa de préparer le repas, s'attelant rapidement au dé-plumage et à l'éviscération de la proie. Ces fameux Kunai était vraiment pratique pour faire la cuisine. Faute de matériel elle n'eut d'autre choix que d'abandonner son idée de bouillon pour le faire cuir à la broche. Elle trouva également quelques châtaignes qu'elle fit griller à l'aide de galet en lieu et place de poêle. A l'époque où elle n'était qu'une paysanne sans prétention vivant encore chez ses parents s'était-elle qui se chargeait de la plupart des repas. Aussi la première chose qu'elle ferait avec ses économies serait de louer un appartement avec une grande cuisine. Elle pensait à cela tout en faisant tourner les morceaux de faisant embrochés.

Ce fut à ce moment là que Doli lui posa une question qui l'étonna. Il voulait connaître ses capacités aux combats. Disons que la jeune femme ne s'attendait pas à ce que l'on s'intéresse à elle sur ce sujet, estimant ne pas posséder de réelle aptitude combative. Ce faisant elle s'arrêta dans son geste pour fixer son interlocuteur dans les yeux, gênée. Elle ne savait pas vraiment si elle devait lui dire la vérité craignant d'être encore prise pour une folle comme cela avait été le cas par le passé. Le Kosobayui s'était toujours montré gentil ce qu'elle appréciait. Néanmoins elle craignait que son regard change, consciente de l'image peu assurée qu'elle dégageait au quotidien et ne voulait pas ajouter le mot folie au tableau de ses défauts. Orion resta un instant dubitative, hésitante avant de finir par réaliser qu'elle n'avait d'autre choix que de dire la vérité, qu'importe comment celle-ci serait perçue.

-Je... peux voir les esprits...

Le dernier mot mourut au bord de ses lèvres tant cette révélation manquait de fierté. Elle se massa la nuque comme pour chercher à se redonner contenance. Entre temps le faisant avait arrêté de tourner et commençait à noircir sur la partie que léchaient les flammes.

-Vous devez croire que je suis folle et... vous ne seriez certainement pas la premier...

Il en avait toujours été ainsi. Dès son plus jeune âge l'enfant avait été en mesure de voir ce que les autres ne pouvaient voir. On la croyait rêveuse, perdue dans son monde, peu attentive à ce qui l'entourait. Mais il n'en était rien. Et lorsqu'elle avait finit par avouer les membres de son villages, à l'exception de ses plus proches parents, la crurent dérangé. C'était pourquoi elle n'avait jamais fait mention de cela aux examinateurs qui l'avaient formé en tant que Heishi. En soit Doli était la première personne de l'empire à qui elle en parlait.

-Mais si vous voulez tout savoir il y a un qui m'accompagne. Il est tout le temps avec moi et m'aide à contrôler l'eau. Est-ce que vous voulez que je vous montre ?

Elle attendit la réponse qui se révéla positive. Naturellement démontrer que l'on savait maîtriser « l'eau » lorsqu'on était Shinobi ne signifiait pas que l'on possédait un lien avec les esprits, mais la jeune femme espérait secrètement que cette démonstration puis donner un peu de poids à ses paroles. Aussi composa-t-elle quelques mudra comme on lui avait apprit. Le sceau au dos de sa main s'illumina et une lueur fantomatique imprégna ses pupilles. Dans sa paume apparut un léger fluide qu'elle s'amusa à faire onduler en agitant la main avant de le laisser retomber sur le sol. Dès cet instant tout redevint normal. Pourtant la demoiselle eut l'impression d'avoir jeté un malaise. Elle baissa les yeux vers le foyer.

-Je pourrais malgré-tout vous aider si...

Elle fut brutalement interrompue par une véritable nuée d'oiseau qui survint de nul part, rasant leur tête dans une symphonie de piaillement et de battements d'ailes. Le nuage noir qu'il formait prit la fuite en direction de l'est, disparaissant aussi rapidement qu'il était venu. Ababil s'était quelque peu agité sur l'épaule de Doli. Et ce fut autour d'Ori de lui adresser un regard interrogateur.

Alors que Doli écoutait patiemment les réponses de la jeune fille qui lui tenaient compagnie, il se retenait autant que possible de ne pas baver sous l'effet des arômes se dégageant du repas que préparait de main de maître la Takijin.

Décidément, cette jeune femme semblait avoir tout ce qu'il fallait pour séduire un homme, un sourire ravageur et des talents de cuisinière ! Le plus gros défaut de la jeune femme semblant être son manque de confiance en soi, ainsi que peut être un manque d'expérience de vie et de connaissance. Un peu à son image lors de son arrivée à la ville qui était encore nomée Shozaichi il y a maintenant plus d'un an.

Après tous le clan Mamoru était relativement connu au sein des forces armées de l'empire, et de ce qu'il se souvenait de sa collaboration avec une de leurs plus éminents shinobi, Kaya, leur terre d'accueil actuel était justement situé en plein Taki. La jeune fille devait vraiment être très discrète pour ne pas avoir encore entendu de rumeurs sur les capacités de ce clan, après tout simplement avoir un esprit à ces côté est loin d'être aussi étrange que le fait de communiquer avec les morts. Et cela, le clan Mamoru en était capable, en tout cas Kaya. Mais bon, cela venait peut-être de sa relation avec Van Hoheinheim, on ne pouvait jamais savoir vraiment avec le seigneur de guerre.

Cependant avant de renseigner la jeune femme et de déguster son repas à l'odeur si douce, il la laissa finir sa démonstration. Faisant la preuve d'une maitrise relative de l'élément suiton. Cependant si elle avait juste cette base-là, et puisqu'elle ne semblait pas maîtriser ses dons de clairvoyance, ou avoir les mêmes capacités que les Mamoru qu'il avait pu côtoyer par le passé. Il ne restait plus qu'à espérer que quelle que soit la raison derrière cette mission, elle n'impliquerait pas d'ennemi trop dangereux, sinon ça pourrait mal finir pour la douce jeune fille.

La jeune fille devait avoir compris son fil de pensée, car elle commença à expliquer qu'elle pouvait être utile, mais avant qu'elle ne puisse indiquer en quoi. Une volée d'oiseau bleu tacheté de noir passa juste au-dessus d'eux, les faisant profiter du vent de leurs battements d'aile énorme.

Bien que le fait d'être survolé par des oiseaux aussi proches des terres de son pays natal n'avait rien d'extraordinaire, l'espère en question suffit à interpellé Doli. Ainsi qu'à faire tressaillir son brave compagnon volant, qui semblait sentir que quelque chose était contre nature dans tous cela.

Les oiseaux venant de les dépasser étaient en effet une espèce endémique de la frontière Tori/Suna. Et pour autant que le savait Doli, il en avait toujours été le cas. Donc apercevoir cette espèce si précieuse aussi loin de son territoire laissait entendre que la raison de leur présence prochaine sur les terres de Tori était plus préoccupante qu'attendue.

D'ailleurs Doli, vit bien que Orion était curieuse de la situation. Il se lança donc dans les explications, faisant sonner sa voix de la façon la plus apaisante possible.

"Les magnifiques oiseaux que l'on vient de voir sont un des beautés de Tori que j'espérais te faire découvrir au cours de la mission. Et tu aurais dû pouvoir les rencontrer que là-bas, cette espèce est endémique et nomade. On ne devrait pas la voir ici, il semblerait que les perturbations des lieux de vie des oiseaux de Tori soient beaucoup plus profondes que je ne le pensais. Raison de plus pour ne pas traîner en chemin."

Terminant sa phrase ainsi, Doli saisit un des morceaux de viande qui diffusait une si douce odeur et se mit a manger afin de reprendre la route au plus vite. Il était, à ce moment-là, perdu dans ses pensées, craignant pour son pays.

De ce fait jusqu'à ce qu'il reprenne la route quelques minutes après ayant à peine profité du délicieux repas, le duo resta silencieux.

Cependant Doli,, réussi à se sortir de son état d'esprit alors que l'odeur nauséabonde du marecage voisin commençait à se faire sentir.

Ils allaient au-devant de difficulté, donc rassurer sa collègue pour la mission ne serait que bénéfiques.

"Au fait avec tout ça, je n'ai pas réagi, mais pourquoi semblais-tu avoir peur de ma réaction lorsque tu m'as annoncé pouvoir voir des esprits ? Certes en avoir un de compagnie n'est pas forcément le plus commun de ce que j'en sais, mais tu n'es pas la première personne que je rencontre avec les capacités de voir, et même de communiquer avec les esprits. D'ailleurs, c'est étrange que tu n'aies jamais entendu parler des Mamoru, c'est un clan de shinobi réputé pour leur contact étroit avec les esprits. Surtout qu'ils sont en train de s'installer doucement dans ton pays depuis quelque temps maintenant. Tu devrais te renseigner sur eux à ton retour si tu veux quelques réponses."

Sentant que la jeune fille fut surprise par ces propos, et probablement marquée le manieur de plumes n'en rajouta pas plus tout de suite et se concentra sur le chemin à suivre. Ils arrivaient en effet dans le marrais à proprement dit, et pour sa traversée un pas de travers pourrait se révéler désastreux, après tout bien que Tori fût célèbre pour ses oiseaux, les marais du pays grouillaient de bestiole dangereuse, et n'hésitant pas à s'en prendre aux hommes les troublants dans leurs vie paisible.

De ce fait pour toute la traversée qui allait suivre Doli força la jeune femme le suivant a rester derrière lui.

Indice du Chroniqueur:

La réaction ne fut pas celle à laquelle s’attendait la jeune femme. Il n’était ni choqué, ni surpris et avisait cette révélation avec une certaine indifférence. A ce moment-là mille questions trottèrent dans la tête d’Orion. Elle se demandait justement ce que pouvait bien penser le Kosobayui. Cette réponse ne survint que quelques heures plus tard après qu’ils aient consommés leur repas et reprit la route. Les marais n’était plus très loin. Son supérieur lui parla du clan Mamoru, un nom assez réputé dans son pays natal et qui effectivement ne lui avait pas échappait. A l’époque où elle vivait encore au village, ce nom de famille n’en était qu’un parmi tant d’autres. Elle n’avait jamais relevé l’importance de ce dernier jusqu’à ce jour fatidique.

-C’est que… Là d’où je viens ils ne sont pas très connu. Je ne suis pas habituée à ce que les autres aient connaissance de ce clan. On me prenait souvent pour une folle dans mon village. J’ai dû grandir avec cette idée en tête et parfois… Disons qu’il lui arrive encore de s’accrocher…

Elle-même n’en revenait pas de voir à quel point elle venait de se confier, ce qui était assez rare. Sans doute était-ce parce que cet homme lui inspirait une certaine confiance couplée à sa gentillesse. Il fallait aussi avouer que le niveau de ses relations sociales avait pour ainsi dire frôlé le zéro absolu durant cette dernière année. Aussi ressentait-elle le besoin de s’exprimer, de converser avec quelqu’un qui lui semblait sympathique. Hors l’heure n’était pas au relâchement et elle s’en souvint lorsqu’ils arrivèrent finalement dans le fameux marais. L’air y était lourd, empestant la moisissure et le bois humide. Une brume épaisse imprégnait l’atmosphère si bien qu’il était difficile de voir à plus de quelques mètres devant soi. Tout était étonnement calme ce qui ne faisait que renforcer le côté sinistre de la situation.

Utilisant sa maîtrise du chakra Orion fit en sorte de ne pas trop s’enfoncer dans la boue en marchant. L’humidité ne tarda pas à coller ses vêtements au corps et ses cheveux à son visage qu’elle dégagea d’un geste évasif. Elle se tenait sur le qui-vive. Le manque d’expérience ne l’aidait pas à gérer son stress si bien que son cœur tambourinait déjà fortement dans sa poitrine, s’imaginant voir toutes sortes d’immondices jaillir de la brume. Ce qu’elle reconnue comme étant un battement d’aile parvint à la faire sursauter. Plissant des yeux elle put finalement discerner ces nombreuses cages de bois suspendues aux arbres. A nouveau la demoiselle adressa un regard interrogateur à Doli.

-Est-ce que c’est l’œuvre de braconniers ? Cela en avait effectivement tout l’air. Nous devrions peut-être les libérer…

Simple rhétorique, elle s’était contentée de dire la première chose qui lui venait à l’esprit. Et sans vraiment demander avis à son supérieur elle agita des doigts pour modeler une petite balle d’eau dans sa main. A nouveau cette lueur fantomatique dans ses yeux et les scintillements du sceau au dos de sa main. Elle fouettant l’air d’un geste vif. L’eau s’étira à une allure telle qu’elle sectionna le verrou de la cage. Les captifs n’attendirent pas leur reste et s’empressèrent d’emprunter la destination menant au ciel. Dans l’esprit encore « rond » d’Orion la situation était on ne peut plus clair.

-C’est surement eux qui font fuir les oiseaux du pays. Est-ce qu’on devrait prévenir les soldats du pays ? Ou nous en charger nous-même ?

Ses yeux continuaient de briller alors qu’elle stimulait son chakra. Le ton de la jeune femme semblait avoir changé. C’était à peine perceptible, mais il semblait qu’une voix que l’on pourrait qualifiée d’éthérée se superposait à la sienne. Tout en écoutant la réponse elle s’empressait d’aller de cage en cage pour répéter la même opération libérant alors sans hésitation tous les volatils enfermés à sa vue, son empathie naturelle guidant chacun de ses gestes. Cependant le vacarme qu’elle fit en faisant sauter les serrures ne dû pas passer inaperçu car des silhouettes humaines commencèrent à se détacher de la brume.

De la réponse de la belle jeune femme concernant la situation dans son village d'origine, il en retira que celle-ci avait visiblement vécu dans un village très reclus sur lui-même dans un pays pas si ouvert que cela sur l’extérieur. Cela expliquait complètement l'ignorance encore plus importante que sapropre lors de ses premières explorations hors de Tori. Lui au moins avait exploré tout ce que son pays avait à lui offrir et avait eu les récits de ces ancêtres pour approfondir sa maigre connaissance du monde.

Devant une telle réalisation, Doli se demandait même si sa compagne sur cette mission allait pouvoir supporter ce qui pourrait éventuellement leur tomber dessus lors de cette mission, après tout les missions étaient beaucoup trop souvent surclassé pour le goût de Doli.

Cependant acceptant que la jeune fille avait de profondes insécurités au niveau de ses capacités, il n'en rajouta pas sur le sujet, espérant juste qu'elle suive ces conseils et contacts les membres du clan Mamoru afin qu'elle puisse comprendre et éventuellement accepter ses pouvoirs.

Ce qui arriverait surement si les manieurs d'esprit ne l'emmenait pas de suite faire de sombre rituel afin d’appeler les morts, parce que ça n, c'était vraiment flippant pour un néophyte.

Mais bon, il était temps de se concentrer sur le paysage a présent, ils entraient sur les terres de son pays Natal et il ne se lassait jamais de leurs beautés, même au sein du marais bordant la frontière.

Cependant alors que le duo s'avançait sur le sol à peine assez compact pour pouvoir avancer sans avoir forcément besoin d'utiliser son chakra pour le peu qu'on avait la technique de marche adaptée, Doli senti que l'atmosphère était différente de d'habitude. Alors qu'habituellement, on entendait la vie animale du marrais vivre pleinement là le seul bruit à portée d'oreille était la respiration lourde de la jeune fille à ces coté .

Puis soudain un bruit qui faisait toujours serrer le cœur de Doli se fit entendre, une fois d'abord puis une seconde puis une multitude. Ce son était le bruit fait par les ailes d'un oiseau battant contre des barreaux, le vent tout juste déplacé avant que le membre touche les barreaux était un son que Doli avait que trop entendu depuis son départ de Tori chez de nombreux marchands. Alors qu'ici les oiseaux avaient soit de très grandes cages , soient étaient retenu à un perchoir par une fine corde attaché a leur patte leur laissant une petite liberté dans la capitale les oiseaux étaient dans des cages à peine assez grande pour qu'ils puisse commencer à déplier leurs ailes majestueuse. Et si cela avait été dur à supporter à Iwa, le voir ici au sein de son pays était intolérable.

C'est ce qui lui coupa complètement le souffle lorsque le duo aperçut le champ de cage de fortune remplie d'oiseau plus ou moins rare de son pays. Devant un spectacle aussi atroce Le Kosobayui sentait la rage montée en son sein. Et la question naïve de sa partenaire n'aida en rien à se contrôler.

Comme si le fait de libérer des oiseaux d'une telle maltraitance était une question qui méritait d'être posée. Bien sûr qu'il fallait agir. Mais agir avec prudence comme l'expérience lui avait enseigné de force.

Chose que sa partenaire n'avait pas encore compris vu la façon dont elle agit. Utilisant une maîtrise relativement élevée de l’élément suiton elle brisa de nombreux verrou de ses cages misérable permettant à leur prisonnier de prendre leur envol dans un spectacle de plume majestueux.

Cependant bien que Doli était soulagé de voir un tel spectacle, il eut du mal à ne pas frapper de toutes ses forces sa collègue pour les risques inutiles qu'elle venait de faire courir aux volatiles.

Et alors que les oiseaux s'éparpillaient dans la brume à leur rythme, regagnant peut-être leurs terres d'origine, le manieur de plume remis les choses à leur place avec la jeune fille après s'être approché d'elle et de s'être mis de telles façons à la dominer de toute sa hauteur. Parlant d'un ton tranchant porteur de lourd reproche Doli se lâcha

"Je ne sais pas ce que tu penses avoir fait, mais la prochaine fois que tu agis avec aussi peu d'information, je te jure que tu subiras tout ce que pourrait avoir fait subir aux oiseaux. Imagine un instant que les cages étaient piégées, chose facile à faire et indiscernable d'aussi loin dans ce marrais. En brisant ainsi toutes ses cages, tu aurais pu tuer ou au moins blessé des dizaines d'oiseau, dont certain qui font partie d'espèce très rare, comptant tout juste quelques dizaines d'individus"

Espérant que le message était bien passé, Doli se détourna et alla inspecter une des cages non brisée et qui ne contenait pourtant aucun captif.

De ce que Doli pouvait voir les cages étaient des constructions simples de bambou tressé, chose qui pouvait être aisément faire et était très populaire parmi les braconniers de ce que le manieur de plumes avait entendu dire.

Cependant alors que Doli inspectait encore les cages, il sentit l'atmosphère du lieu changer de nouveau, il y avait comme une soif de sang qui se levait dans les environs. Quelque chose qui était inhabituel par son intensité et qui faisait presque peur au jeune homme, ce qui voulait dire que la jeune femme complètement inexpérimenté qui se remettait encore de sa rebuffade n'allait pas tarder à paniquer si elle se mettait à sentir le changement dans l'air elle aussi.

Et bien qu'elle avait agi de façon imprudente, il appréciait toujours la jeune femme et tenait à réussir sa mission, il se releva donc pour retourner vers la jeune femme.


"Pour répondre à ta question précédente, on va se charger de tous cela tous seul, mais je vais contacter mon clan grâce à Ababil pour tenter d'avoir des infos locale sur les auteur éventuels de cette atrocité. Après tout peut-être qu'un groupe de braconnier du désert est de nouveau venu se montrer sur les terres de Tori. Mais pour le moment, on va essayer de rejoindre la capitale Akisaji qui devrait normalement être à seulement 5h de marche d'ici. De toute façon avec le boucan que tu viens de créer, si les auteurs de cette atrocité est encore dans le coin, il est au courant de notre présence et pourrait nous surprendre au milieu de cette zone très probablement piégé donc dangereuse pour nous"

Certes, c'était quelque peu une fuite de faire cela, mais Doli savait ce que ça faisait de traquer une proie sur ces terres, et il ne voulait absolument pas faire cela avec une novice dans les pattes, surtout quand la proie pouvait générer une soif de sang aussi peu naturelle.

Ne laissant pas plus de choix à la jeune fille Doli laissa les vestiges des cages derrière lui et se mit en marche vers la capitale à un bon rythme tout en surveillant les alentours pour éviter toute mauvaise surprise au maximum. Il prit tout juste le temps de s’arrêter après s'être quelque peu éloigné de la zone la plus dangereuse pour envoyer son brave compagnon porté une missive à son chef.