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 Étincelles [Oniri]

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Yorurai Mikami
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Message(#) Sujet: Étincelles [Oniri] Étincelles [Oniri] EmptyLun 18 Avr 2016 - 19:45

Il faut croire que le Yorurai avait surestimé l'hostilité des habitants de Kurebasu envers l'Empire des pays "neutres". S'il avait un moment pensé avoir affaire à plusieurs personnes éprises d'impulsions agressives envers leur blason, les rencontrer lors d'un échange de fer et accorder mutuellement leur énergie en un canaux commun... deux jours après son arrivée, il avait rangé son bandeau frontal et jeté cette cape marquée du sceau impérial, sans avoir eu affaire à quelques excités de la baston ; ce qui l'aurait à la fois bien arrangé et un peu plus animé ces journées. Simplement en kimono donc, sabre à la ceinture, il parcourait les grands axes le regard haut, porté sur les toits et les grandes enseignes. Haut, et évasif, libéré par un ouïe bien plus développé qu'un simple coup d'œil pourtant acéré. Les premiers matchs du tournoi seraient pour le surlendemain, lui offrant alors la nuit entière pour se livrer à ce qui se présenterait à lui, loin des pressions impériales qui avaient déjà du mal à l'atteindre en leurs terres, plus proche de l'insouciance à laquelle invitait une ville qu'aucune règle ne régissait.

Du moins, rien d'écrit. Certaines zones, certains établissements, semblaient toutefois régis d'ententes cordiales, d'un savoir-vivre propre dont la crainte et le respect s'entremêlaient à leur porte. Cette ville était une jungle, livrée aux lois de la natures. Ceci avait ses avantages bien qu'encore une fois, la balance se déséquilibrait. Peu importe, ce n'était pas ses affaires. Chaque couche de la société offrait ses avantages, ses inconvénients. Si certains décidaient de rester coincés dans l'une d'elle, c'était leur problème. Mais il y avait un lion dans cette jungle, quelques parts, tapis dans ces fougères de verre et de béton. Après le temps passé à parcourir les quartiers, l'amnésique n'observa aucune tension de groupe, en dehors des quelques bagarres individuelles qui faisaient de temps en temps monter la température. Ces endroits où l'on pouvait bien voir que l'on devait savoir se tenir... n'avaient rien d'une atmosphère de trêve. Une stabilité, durable, inégalitaire ou non, témoignant de la présence d'un seul tigre au sommet de la montagne.

Kurebasu avait son histoire qui serait sûrement intéressante à entendre. Un autre jour. Ce n'était pas dans ses priorités que de s'immiscer dans les affaires des autres pays. La ville dans sa forme lui en avait dit bien assez. Peut-être était-il temps de prendre un peu de hauteur ? Observer son activité, au fond, l'apaisait. Voir toute cette effervescence, se tenir en son milieu tout en gardant le sentiment de ne pas y appartenir. Sa vie était régie de la même manière avant de rentrer au shûkai. Renouer avec ces bases lui permettrait sûrement d'aborder à son retour les choses sous un angle plus frais. Petit à petit certains éléments se mettaient en place, s'enchevêtraient, annonçait l'accélération d'un conflit dormant au beau milieu d'un contexte géopolitique au bord d'une nouvelle explosion. Autrement dit, le monde était recouvert d'essence. Face au brasier prêt à s'embraser, il n'y avait qu'un contre-feu qui pourrait permettre à Tsuchi, Taki, Kusa, Tori, Yuki et Mizu de rester à l'abri des dégâts causés par ceux qui souhaiteraient finalement s'en prendre au Shûkai dans sa globalité.

Mikami était pourtant loin de se douter que le premier cocktail viendrait d'une autre source que du mouvement de la Nation et de plus, qu'il retrouverait la lanceuse ici-même, au pays des rivières. En y songeant à nouveau, la Nation était une bannière en-dessous laquelle n'importe qui pouvait se ranger. Mettant un terme à ces pensées, l'amnésique bondit en une traînée de foudre, s’agrippant à la façade de l'immeuble qu'il longeait depuis qu'il était entré dans le cœur de la ville là où les établissements allaient chatouiller les nuages qui passaient par là. Jamais il n'avait eu à grimper une structure aussi haute. Du moins, construite par l'homme. Si les plus hauts sommets montagneux l'avait bercé, se retrouver au sommet d'un building lui offrait une sensation toute nouvelle... indéfinissable pour l'heure... Un point commun persistait cependant, lorsqu'il se penchait au bord du précipice : l'impression que son esprit même l'invitait à s'y jeter, que son corps ou que la ville s'inclinait, que le sol et son buste s'attiraient l'un l'autre malgré les dizaines et dizaines de mètres qui les séparait.

Il finit par s'asseoir sur le rebord, croisant ses jambes par superstition, supposant qu'elles l'entraineraient dans une chute ultime s'il les laissait surplomber le vide. Pourtant il finit par y jeter ses pieds et les laisser se balancer. Le jeune homme souffla comme un soupire et passa une main sur son front, dans un sens, puis dans l'autre, tournant le dos aux immeubles plus grands pour profiter d'une vue dégagée sur la ville, ses bas-fonds, la vie qui l'animait et le vaste monde qui s'étendait derrière elle.



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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Étincelles [Oniri] Étincelles [Oniri] EmptyVen 22 Avr 2016 - 23:53

Étincelles [Oniri] 911877Ierou

Le soleil embrassait progressivement l'horizon de l'ouest à mesure que progressait sa chute sur le monde. Le ciel se teintait alors de mille et une nuance d'or, d'ocre, et de carmin. Il jetait ses lueurs entre les les grattes-ciels de la mégalopole qui venaient étirer leurs ombres sur les quartiers entre contre-bas d'où émanait les premières effervescence, prémisse à l'agitation propre à la cité une fois la nuit tombée. Ainsi, nous étions en pleine phase de transition les honnêtes habitants rentraient chez eux après une dure journée de labeur tandis que tous le rebuts, eux, n'avaient pas encore quitté leur repaire. De ce fait la ville était étonnement calme. Et moi j'étais là à veiller, du haut de mon perchoir fait d'acier, accroupis sur l'extrémité d'une poutre faisant face au vide. L'immeuble sur lequel je me tenais était en pleine construction et exposait son armature de fer aux derniers rayons du crépuscule. Mon regard se perdait vers le lointain, mes sens étaient en éveil. Méticuleusement, j'épiais les auras de chaque être vivant présent dans la ville. Désormais il m'était possible d'étendre m'influence sur sa totalité de sorte à ce que nul ne puis échapper à ma vigilance. Seulement pour cette occasion je cherchai une source de chakra bien particulière. Aussi familière à mes sens que peu connu vis-à-vis de l'homme qui la portait. Je finis par le retrouver. Ce dernier se rendait comme prévu sur le lieu de rendez-vous.

Sans plus attendre j'entrepris de modifier la teinte de la peau, la couleur de mes yeux ainsi que de mes cheveux pour revêtir l'apparence de Shayou S. Ierou, l'assassin qui s'était ralliée à la cause de la résistance contre l'empire. Le changement ne prit que quelque secondes. Là encore je parvenais de mieux en mieux à exploiter mes capacités d'Akuma. Sans doute à force de les utiliser. Pour autant, la fatigue qui résultait de mon hygiène de vie décadente était toujours omniprésente. Voici des semaines que je n'avais pas fermée l’œil. J'en demeurais toujours incapable. Par chance le fait de changer d'apparence me permettait en outre de masquer les frasques de mon visage du au manque de sommeil. Aussi paraissais-je en parfaite santé aux yeux d'autrui bien que la réalité était toute autre. Attrapant les lunettes de soleils dans mon manteau je les posai soigneusement sur mon nez avant de me laisser choir dans le vide.

L'air siffla dans mes oreilles. L'adrénaline augmentant en même temps que la vitesse. Parvenue à mi-chemin entre les hauteurs et le sol j'activai un des grappins attacher à ma ceinture qui alla s'encastrer dans un bâtiment adjacent. L'accélération fut des plus significative et je me retrouvai rapidement à me balancer entre les immeubles à une allure folle. Il ne me fallut pas plus d'une minute pour traverser une bonne partie de la cité. Dans un dernier élan, aussi vif que fulgurant, je lâchai mon grappin pour courir le long d'un immeuble avant de bondir de plus belle, atterrissant avec grâce une vingtaine de mètre plus le loin sur le toit de cette habitation sur lequel nous étions censé nous retrouver.

Le Shukaijin était déjà présent sur les lieux vêtu d'un kimono aussi simple qu’élégants, assis sur le bord les pieds pendus dans le vide. Ma tenue était également bien différente de celle que je portais lors de notre dernière rencontre. J'avais troqué un ensemble beige couplé à une long manteau en tissu surmonté d'un gilet de cuire en contrepartie du noir assassin exhibé à Suna. Mon arrivée ne fut pas des plus discrètes, aussi lorsque l'épéiste tourna la tête ce fut une Kunoichi à la chevelure d'or portée par la brise qu'il vit, a défaut de la néanmoins connue Saibogu Oniri, ex-conseillère à la défense de Suna.

-Heureuse de voir que vous avez survécu à Atifiziel, ainsi qu'aux nombreux conflits ayant sévis dans Suna, Yorurai Mikami

Je marquai une pause, prenant la peine de m'avancer jusqu'à sa hauteur de sorte à ce que l'extrémité de mes bottes se retrouvent au bord de ce précipice affolant. Mon regard était tourné dans cette direction et non envers l'épéiste à seulement quelque pas de moi. Je laissai presque croire que je ne lui portai d'attention alors que c'était tout l'inverse. Mes sens étaient en mesure de percevoir le moindre de ses gestes jusqu'aux gonflement de sa cage thoracique à chaque inspiration.

-Ce fut une journée bien étrange, tant pour le village caché du sable que pour le restant du monde Shinobi. Retirant mes lunettes, je plongeai mon regard d'azur dans le sien. Enfin... Cela n'a plus d'importance. Ce qui est fait et fait. Qu'avez-vous fait depuis notre dernière rencontre ? Avez-vous des nouvelles venant du Shukai à me transmettre ?

Le ton de ma voix était aussi froid et impersonnel que la brise balayant là cime des immeubles. Je ne manifestai aucune émotion particulière. L'exubérante Red était bien loin. A chaque jour un personnage. On disait que posséder plusieurs identité signifiait n'en avoir aucune. C'était en quelque sorte ce que je cherchais à obtenir en voulant faire disparaître Saibogu Oniri dans les limbes de le l'histoire.

-J'ai appris que votre capitale avait été attaquée peu de temps avant que la guerre civile n'éclate à l'autre bout du continent. Cela à déjà commencé. Certaines égides cherchent à s'en prendre à l'Empire et ce en dépit des âmes innocentes qui y résident. Et cela continuera. Les autres villages cachés chercheront à leur tour à s'en mêler. De nombreuses guerres ont éclatés pour moins que cela. Mais nous pouvons l'arrêter...Mes points se resserrèrent presque imperceptiblement. Nous pouvons empêcher que cela n'arrive en stoppant la folie de cet Empereur.

A ces mots je me relâchai brièvement, expirant l'air bloqué dans mes poumons par un léger sifflement qui s'échappa de mes lèvres. Je secouai ensuite la tête, comme pour chercher à me remettre les idées en place, chose dont j'avais sans cesse besoin en raison de cette fatigue chronique qui avait tendance à me désorganiser l'esprit. Je m'éloignai alors pour reprendre place vers le centre du toit. Il aurait été idiot qu'un vertige me face perdre l'équilibre juste au-dessus du vide.

-En parlant de lui... Il me semble être tout sauf humain. Si j'étais superstitieuse j'irais jusqu'à dire qu'il s'agit d'un démon. Seulement en tant que Kunoichi pragmatique j'ai davantage l'impression qu'il utilise une technique. Quelque chose d'interdit par l'éthique. Son corps est entièrement composer de glace, comme s'il s'agissait d'une sorte de Gogyou. J'ai pus le constater par moi-même lorsqu'il est parvenu à encaisser un de mes tires les plus puissants pour s'en relever avec seulement une « égratignure ».

J'épluchai ce dernier mot comme pour signifier qu'il ne s'appliquait pas réellement aux circonstances. Toujours fut-il que même si j'avais plaçai la barre particulièrement haut lors de ma première tentative d'assassinat, fort fut de constater que je l'avais malgré-tout sous-estimé. Une erreur à ne plus commettre. Les efforts de circonstances n'avaient certes pas joués en ma faveur, mais cela n'excusai pas tout. Par chance les choses changeaient. Désormais je n'avais plus Suna pour me limiter en plus de pouvoir profiter du soutien de nombreux alliés, tout du moins si je pouvais vraiment les considérer comme tel.

-J'aimerais connaître vos projets sur le moyen et long terme concernant tout ceci. Que comptez-vous faire pour l'Empire ? Je suis à même d'élaborer un plan pour attenter de nouveau à la tyrannie de Samui Kakeshuou, mais pour se faire j'aurais besoin de plus amples informations à son sujet, ainsi que de votre aide pour parvenir à l'atteindre.

Si son corps ainsi fait de glace était invulnérable à toutes attaques physiques, je doutai que le poison soit également une solution. Aussi, passé les solutions d'assassinats conventionnelles l'Empereur aurait droit à un traitement tout particulier.
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Message(#) Sujet: Re: Étincelles [Oniri] Étincelles [Oniri] EmptyMer 27 Avr 2016 - 3:15


Il fut étrange d'observer comment les rues en contre-bas s'agitaient pour finalement, se vider. Kurebasu, la ville qui ne dormait jamais, semblait évanouie. Quelques minutes plus tôt la fourmilière était encore à l'œuvre, l'effervescence diurne rendant son dernier souffle avec la rentrée des travailleurs ayant poussé l'immense machine qu'était la mégalopole à plein régime. La nuit ne devait leur être accessible qu'en songe, écrasé par le poids d'une rude journée tandis qu'une similaire se profilait déjà. Mieux valait rester couché pour ne pas se voir broyé dans l'engrenage, pensa l'observateur perché au-dessus de leurs vies pressées et continues. Dire qu'une telle scission s'était créée entre le jour et la nuit. Entre deux turbins se réveilleraient les âmes vagabondes, les nomades, et ceux s'étant retrouvés coincés dans ce monde où la somnolence des usines de toutes matières laissaient place aux coulées d'ivresses en tout genre que le jour avait chassé. Exilés dans l'obscurité et la lumière artificielle des lampadaires se multiplieraient les échanges houleux et sans limites, s'exprimeraient les instincts naturels dans des proportions grandissant au rythme du resserrement de l'Ordre sur la vie quotidienne.

Ce fut dans ces instants de flottement, suspendus au-dessus de la dislocation des deux faces d'une même sphère, que la kunoichi retrouva le shûkaijin. Une nouvelle fois, s'insérant dans l'espace ou deux représentations du ying et du yang se tournaient le dos. Celle-ci s'approcha du précipice où se trouvait le Yorurai en le saluant de sa joie flegmatique à le revoir en vie, là où lui se vit surpris de la rencontrer à nouveau dans les limbes de Kawa no kuni tandis qu'un rendez-vous avait été fixé sur Taki. Imprévisiblement, le lieu de l'entretien s'était vu déplacé et le détachement dans la réponse du sabreur ne fit que témoigner de son inclinaison à poursuivre naturellement cette entrevue, des plus bienvenues malgré son caractère impromptu. Il lui répondit comme si au vide il jetait sa déception dans un soupir.


- Je n'ai même pas pu me frotter au cyborg pour tout vous dire... À part les foudres de l'empereur, je n'ai pas risqué grand chose.

Et le fait de se tenir ici à cette heure-ci montrait bien qu'il s'en était aussi sorti ; après tout, ce n'était que parler trop juste en disant que la foudre lui était un élément familier.

- Ce fut une journée bien étrange, tant pour le village caché du sable que pour le restant du monde Shinobi.

Ce fut pendant ces mots que Mikami tourna finalement son visage impassible vers la shinobi, redécouvrant la finesse de ses traits et pouvant observer les ondulations que sa chevelure d'or formait sous le vent, les derniers rayons du soleil y semant des étoiles parcourant les dernières lueurs pourpres qu'offrait le jour.

- Enfin... Cela n'a plus d'importance. Ce qui est fait et fait. Qu'avez-vous fait depuis notre dernière rencontre ? Avez-vous des nouvelles venant du Shukai à me transmettre ?

Des nouvelles du Shûkai ? Les répercussions du coup d'état à Tori ne pouvaient encore être mesurées et pour les même raisons, il en était de même pour les opinions des shûkaijins les plus actifs. Il détourna son regard de ses yeux pour le replonger dans le vide. Sur le pavé, un enfant seul et couvert de haillon gloussait en courant derrière un sachet plastique avec lequel le vent le narguait. Ses rires disparurent progressivement dans les méandres de la ville jusqu'à ne plus former qu'un lointain murmure dont l'amnésique écouta silencieusement l'écho, suivant son fantôme de son ouïe fine et les yeux fermés, le visage levé tandis que Ierou relançait sur l'assaut suicidaire porté à la capitale.

Il sourit quand elle lui dit que ce ne serait pas le dernier. Oh non, et ceci il s'en doutait. Mais s'il y avait une chose dont il était certain et qui échappait sûrement à tous ceux qui projetaient de s'en prendre aux pays neutres, c'était qu'Alliance ou non, Empire ou pas, rebelles, aliénés, ou peu-import'iste, tous shûkaijin feraient front commun si une nouvelle menace extérieure se représentait. Dans le coin de son sourire, derrière les canines découvertes, il priait ironiquement pour les prochains qui auraient l'inconscience de frapper à leur porte.
Mikami ne céderait pas à une quelconque forme de panique même sous l'accumulation des menaces, puissent-elles être un village caché et ses trois nations alliées. Il entendit tout de même son interlocutrice serrer le poing, sa peau se compresser et frotter sur d'infimes surfaces, jugeant la folie de l'empereur responsable de celle dont ferait preuve le second acteur de la prochaine guerre. Ceci dit ce ne lui enlevait pas la raison de ce point de vue : un seul homme avait le pouvoir de manœuvrer une machine de guerre au potentiel de destruction massif. Se laissant choir sur le toit en s'y appuyant d'un coude, l'autre bras reposé sur le ventre, il la laissa terminer tandis qu'elle retournait plus au centre du sommet de la bâtisse, et que lui dissipait son regard au-dessus l'horizon du bâtiment leur faisant face.

L'empereur, le ninja, le démon, aux capacités surpassant toute estimation et imagination. Les possibilités de l'atteindre ; existaient-elles encore ? Sûrement faudrait-il aller plus loin que les moyens conventionnels. Néanmoins ils ne pouvaient être touchés du doigt qu'après avoir exploré le terrain pour y déceler les failles dans lesquels les armes de chacun pouvaient s'engouffrer. Drôle de voie par laquelle une logique naturelle s'imposait d'elle-même.
Finalement vint le nerf de la guerre, ce que l'on ne pouvait obtenir qu'au prix de patience, et d'écoute. Attenter à la tyrannie du vieux Samui, les projets, les plans, les informations. La Saibogu avait besoin du shûkaijin. Et le Yorurai avait besoin de quelqu'un sur la même longueur d'onde que lui. C'était d'une aide mutuelle dont il était question, pour des convictions communes qui semblaient être entrées en résonance sur le rempart de Sunagakure. Malheureusement, rien ne disait que leurs actes pourraient coïncider aussi aisément. Arrivait alors la ration délicate des évènements, là où l'on ne pouvait avoir les yeux plus gros que le ventre, où les problèmes d'identité devenaient superflues et ce qu'elles soient dévoilées ou à géométrie variable. Tout n'était question que d'appréhension des conséquences. Dans son coin, Mikami aussi cultivait son brin de folie. Il embraya quand la kunoichi eut fini.


- De notre côté, il est question de déterminer à quel point les shûkaijins sont attachés à leur empire ou ouverts à en changer. Sur ces bases devraient se construire les piliers de la rébellion. Ce n'est pas une machine que l'on peut bâtir et manœuvrer aussi facilement.

Et c'était pour ces raisons que l'amnésique ne souhaitait en devenir un élément à part entière, tenant bien trop à sa liberté de mouvement pour ceci. Les étapes qu'il franchissait à l'heure actuelle étaient dans tous les cas jugées comme nécessaires.

- Mais qu'est-ce qui vous fait croire que nous ne sommes pas des personnes avides de pouvoir de plus ? Beaucoup s'y fraient un chemin en prétendant agir au nom du peuple. Une fois au sommet, ils sont presque libres de leurs décisions, seuls certains leviers sont à activer pour agir en toute impunité. On appelle ça des démocraties représentatives. Êtes-vous sûr que le Shûkai et le monde qui l'entoure seront débarrassés de toute forme de tyrannie une fois l'empereur renversé ?

Il lui laissa le temps d'appréhender la question, sans pour autant lui donner la possibilité d'y répondre.

- Souvent je me dis qu'il faut aller voir à l'intérieur pour espérer en avoir la certitude, au risque de flirter avec ces choses qui nous rebutent. Dites-moi plutôt Ierou-san, quels sont vos plans pour attenter de nouveau à la tyrannie de Kakeshuou Samui ?

Ce fut sur ces sous-entendus et cette interrogation que le sabreur abandonna l'horizon pour retourner son regard vers la tireuse.
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Message(#) Sujet: Re: Étincelles [Oniri] Étincelles [Oniri] EmptyMer 4 Mai 2016 - 12:49

Étincelles [Oniri] 911877Ierou

-Yorurai Mikami j'apprécierais que vous répondiez à mes questions dont j'estime qu'elles ont leur importance pour la suite des événements plutôt que de vous contenter de les ignorer bêtement, et ce avant d'enchérir sur un débat philosophique dont l'intérêt se révèle finalement assez secondaire.

Dis-je tout en roulant des yeux, laissant exprimer un léger soupire. J'aurais certainement prit la peine de lui répondre, seulement, quand bien même le sujet se révélait ô combien intéressant, nous n'avions pas accordés cette rencontre d'infortune sur ce toit uniquement dans le but de déblatérer sur le sens de la vie. Ce genre de conversation trouvait davantage leur place autour d'une table, sur laquelle reposait des tasses de cafés ou encore une service à thé soigneusement monté. Hors, il m’obligeait à me répéter, choses que je détestai tout particulièrement. En tant que Saibogu j'étais du genre à privilégier la rapidité et l'efficacité. Je détestai perdre mon temps, mais aussi et surtout : que l'on ignore mes propos.

-Dans ce cas je vous le redemande : Qu'avez-vous fait durant ces derniers-mois ? Dois-je être au courant de faits venant de votre part, où d'éléments liés au Shukai qui pourrait avoir leur importance pour la suite des événements ? Si dans l'immédiat je vous demande tout ceci c'est qu'il m'est impossible mettre en place un plan sans posséder les informations adéquats. J'ai beau être l'assassin, c'est vous qui êtes le Shukaijin dans cette histoire.

Ce n'était pourtant pas bien compliqué. J'espérai que, cette fois-ci, il saurait prendre en compte mes propos tout en prenant soin d'y répondre, auquel cas je risquai certainement de perdre patience. Dans la foulée, j'en profitai également pour soulever à nouveau certains faits concernant l'empereur.
-Par ailleurs vous ne m'avez pas dit de ce que vous pensez du fait que votre Kamui est une espèce de Gogyou fait de glace. Cela ne vous perturbe pas plus que cela ? Que je sache, la capacité de se transformer en élément est réservée au Gogyou et non aux Samui. Savez-vous quelques choses à ce sujet ? Si nous voulons réussir à l'abattre il est très important de connaître toutes l’étendue de ses capacités.

Point qui me semblait primordiale. Je n'étais pas certaine que nous parvenions à l'atteindre de façon conventionnelle, à moins peut-être de l'attaquer avec suffisamment de force pour que son corps se brise. Seulement je ne voyais aucune limite à sa résistance, d'autant plus après avoir constater qu'il encaissait si aisément les balles. Tenter de l'attaquer à plusieurs comme des forcenés pouvait éventuellement fonctionner, mais je doutai qu'une approche aussi abrupte ne nous mènes vraiment quelque part. J'espérai vraiment en apprendre davantage à ce sujet, bien que l'indifférence de l'épéiste à cet égard laissait sous entendre qu'il n'en savait rien. Peut-être aurait-il du prendre la peine de s'y intéresser ? Un instant je l'imaginai si bêta en se contentant de cligner des yeux, l'air vide, après que je lui eu montré ma transformation en Akuma.

Pour en venir à la rébellion ce groupuscule avait beau avoir des intérêts similaires aux miens, je ne savais rien au sujet de cette dernière si ce ne fut le vent de rumeurs qu'elle était parvenue à propager à travers le continent. J'ignorai s'il s'agissait d'un vulgaire feu de paille destiné à s'éteindre ou à se propager sur tout l'empire.

-Personne n'a jamais tenté de l'assassiner ? Quels sont vos véritables projets et objectifs au sein de la rébellion ? Pensez-vous être assez nombreux pour parvenir à les atteindres? Dis-je en cherchant à en apprendre davantage, mais aussi parce que je m'efforçais de meubler ce post pour ne pas sortir quelques de trop court et inutile fautes d'avoir eu les réponses aux questions précédemment posées.
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Message(#) Sujet: Re: Étincelles [Oniri] Étincelles [Oniri] EmptyMer 4 Mai 2016 - 17:20

Le Yorurai fut navré de sentir cette pointe d'agacement dans la voix de la Kazejin et plus que ceci, cette impatience qui grimpait aussi vite que les étages des bâtiments les entourant. Qualifier sa question de débat philosophique revenait à déposer les lauriers de l'empereur sur la tête d'un aspirant, dans la mesure où il ne faisait qu'exprimer son point de vue, peu importe ses prétentions, mais cherchaient par-dessus tout à savoir ce qui importait le plus à la kunoichi : savoir quelles étaient ses motivations les plus fortes entre la décapitation ou le retour de la liberté. Se contenter d'assassiner l'empereur ou faire en sorte que la faction pouvant prendre le pouvoir n'en fasse pas une arme bien plus dangereuse. Il avait été question de Peuples sur le rempart Est, et Mikami avait essayer de s'assurer que ce n'avait pas été qu'une couverture dont s'était parée Ierou pour que ses potentiels alliés ne se retransforment pas en ennemis. Une question, pour le shûkaijin, loin de l'intérêt secondaire dénoncé, qui restait en suspens à son tour. Ce dernier ne perdait pourtant pas de vue que pour obtenir l'entière coopération d'une personne, il était nécessaire d'accepter les détours que celle-ci proposait.

En effet, rapidité et efficacité risquait de ne pouvoir être compatibles pour cette mince affaire. Et la Saibogu en exposait d'elle-même les raisons : la cible était entourée de trop de mystères et ses pouvoirs obscurcis par un domaine encore inexploré par le monde shinobi. Gogyou de glace ? S'il y avait de quoi frissonner à cette appellation, ce ne pouvait être suffisant pour décourager une entreprise qui de toutes manières était vouée à ce genre d'obstacle venu des méandres du ninjutsu ou d'on ne sait quel art nébuleux. L'amnésique se relevait, tournant alors le dos au précipice et s'avançant un peu plus vers sa vis-à-vis après qu'elle lui ai renvoyé ses premières questions.


- Non je n'en sais pas plus que vous au sujet de ses pouvoirs. De ce point de vue, ce que nous avons pu constater à Suna et déjà un grand pas en avant. Je doute que d'autres aient eu cette chance... Si des tiers y sont aussi parvenus, je ne pense pas qu'ils aient encore les moyens de le raconter à qui que ce soit. Nous en savons déjà beaucoup. Qu'est-ce que vous voulez que je vous apprenne de plus ? Il n'y a pas cent-mille moyens de s'y préparer davantage : approcher ses proches parmi son clan, espérer prendre connaissance d'archives orales ou écrites. Si ce pouvoir est bel et bien lié à celui des Samui, peut-être pouvons-nous espérer grappiller quelques détails qui pourraient faire la différence. Aussi...

Un sourire pervers s'étira entre ses joues, tant la situation qu'il s'apprêtait à exposer en avait tout le caractère qui de plus les atteignait tout particulièrement :

- ... nous pouvons multiplier les tentatives, le pousser à nouveau dans ses retranchements pour en apprendre un peu plus à chaque fois. L'acculer pour mieux le connaître, ce qui revient aussi à le préparer à se protéger. Je vois deux options : envoyer des mercenaires ou des idéalistes prêts à sacrifier leur vie pour une cause, ce qui ne m'enchante pas particulièrement et, ironiquement, revient sûrement à sacrifier plus d'hommes et femmes pour détruire l'empire que ce qu'il n'a sacrifié de daimyo pour voir le jour. Seconde option...

Son sourire s'étira d'autant plus, la majorité de l'expression trouvant refuge en son coin. Une expression sauvage qui s'accommodait avec les expériences qui se profilaient sans enlever le moindre soupçon de gravité à la situation.

- ... nous nous occupons nous-même de cette tâche, voyant de nos propres yeux ce qui l'affecte et ce qui est bon à oublier. Peu importe le moyen, nous allons être obligés de composer avec une part d'inconnu. Que la récolte d'information auprès des Samui s'avère fructueuse ou non, je doute qu'il n'ait pas en permanence une carte de plus dans sa manche. L'acculer pour le connaître l'inviterait à en ajouter une nouvelle.

Et dépendait aussi des rp ouvrables avec Papy. De la même manière, Mikami aurait sûrement abordé le sujet du coup d'état à Tori, mais je n'aime pas particulièrement m'avancer sur l'issue des rps qui de plus conditionnent la suite des évènements. Pour pas grand chose, ça pouvait encore très bien devenir un cuisant échec et il n'y aurait même pas lieu de parler de coup d'état si ce n'est de tentative. Alors de là à s'avancer sur les projets et objectifs de la rébellion... seule l'ossature pouvait être mentionnée.

Le Yorurai abandonna son sourire, s'étant déjà progressivement modéré, pour souffler à son tour. Une expiration qui visait surtout à remettre ses idées en place et se replacer dans le contexte de cette discussion, reprendre un faciès aussi impassible qu'il ne l'était avant d'envisager de se mesurer de front à l'incommensurable. Évidemment qu'il ne pouvait avoir plus d'information qu'elle sur ce sujet sensible qu'était à quels détails tenaient la vie de l'empereur. Restait la situation interne au shûkai alors... sur laquelle il serait difficile d'en dire plus.


- Et pour le shûkai et la rébellion je répète : il est question de déterminer à quel point les shûkaijins sont attachés à leur empire ou ouverts à en changer. Sur ces bases devraient se construire les piliers de la rébellion. Quand je dis piliers, je parle de shinobi qui seraient prêt à soutenir le mouvement et le porter vers ses objectifs, pas de ces va-t'en-guerre qui ne feront que le suivre et constitue à ce jour le gros de ces troupes. Comme je vous l'ai dit, c'est une machine qui ne peut se bâtir et se manœuvrer en quelques semaines, ce qui veut dire que la rébellion n'est pas encore établie.

Triste réalité. Étincelles, feu de paille ou bombe massive à retardement, pas assez de combustible n'avait été répandue pour que le système impérial n'éclate ou ne brûle. Et pour l'amnésique, il était hors de question de rajouter de l'huile sur le feu si c'était pour que le brasier ne laisse qu'une situation malsaine aux pays neutres. Mais si cette dernière s'intéressait davantage à l'assassinat de l'empereur, le nombre ne devait pas avoir tant d'importance s'ils cherchaient à jouer de précision plutôt que d'aller sur le terrain des forces d'opposition. Ce qui serait bien curieux pour un assassinat pure et simple... et qui faisait les doutes du sabreur à surenchérir sur ces sous-entendus balayés d'un revers d'agacement.

- Face à ces deux problématiques, il y a quelque chose qu'il faut que je sache. Est-ce que vous seriez prête à intégrer le shûkai pour vous rapprocher de la source des informations nécessaires ?

Une proposition aux allures d'invitation, qui dans les faits et l'esprit du Yorurai demeurait au même stade de suggestion qu'au tour de parole précédent. Il y avait de gros risques à prendre, qui, comme toutes capacités shinobi invraisemblables et tous problèmes, avaient leur solution. Peut-être que prenant conscience de ceci la kunoichi consentirait à accorder le temps nécessaire là où il se devait de l'être.
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Message(#) Sujet: Re: Étincelles [Oniri] Étincelles [Oniri] EmptyMar 10 Mai 2016 - 21:57

Étincelles [Oniri] 911877Ierou

Finalement l'épéiste confirma ce que je redoutai. Il n'était rien, lui pas plus que cette prétendue rébellion. J'espérai faire la rencontre d'alliés de taille pour contribuer à l'accomplissement de mon œuvre. Malheureusement fort était de constater que je venais de tomber sur un gamin avec de grandes ambitions, une motivation sincère, mais sans aucune idée pour atteindre ses objectifs. Je ne craignais pas de m'avancer en pensant que j'avais devant moi le parfait reflet de cette prétendue révolution. A l'écouter, il faudrait que j'aille jusqu'à leur prendre la main afin de leur indiquer le cheminement à suivre. Aussi, je craignais qu'en les laissant agir d'eux-même ils ne parviennent jamais à faire quoique ce soit de concret. Sauf qu'entre temps l'Empire ainsi que Kakeshuou auraient tôt fait de renforcer ses positions, tant et si bien qu'il serait encore plus difficile de les faire tomber tour à tour. A partir de là, je savais ce qu'il me restait à faire. Dans le fond même si ces information se révélaient négatives, elles restaient des informations et me permettaient donc d'avancer.

-Vous ne semblez pas réaliser qui est Samui Kakeshuou. Plus qu'un empereur, il s'agit également d'un guerrier ayant vécu la grande guerre et a par conséquent passé sa vie sur les champs de batailles. Il est l'un des derniers représentants d'une ère désormais révolue. Son expérience et sa ténacité font certainement de lui un homme capable de s'adapter en toutes circonstances. Tenter une série d'assassinat vouée à échouer nous permettrait, certes, d'en apprendre davantage, mais la réciproque serait vrai également. Il s'agit là d'un risque que nous ne pouvons nous permettre de prendre.

Bien qu'il nous fallait composer avec certaine règle, il n'était aucunement question d'un jeu, car l'échec n'était pas une option envisageable. Pourtant je commençai à croire que le jeune homme en face de moi pensait le contraire, à en juger par le sourire narquois que dessinaient ses lèvres. Dans un sens je le comprenais. Tous enjeux, tous risques provoquaient cette sensations d'écharge saisissante d'adrénaline. J'ignorai si cela venait de l'humaine ou de la démone présente en moi, mais au fond tout ceci me faisait trépigner d'excitation. Être libre de ses choix et de ses actions. Savoir que le danger planait à chaque instant. Devoir lui faire face pour finalement parvenir à lui échapper était un plaisir grisant.

Au fond si mon village me manquait je ne regrettai aucunement mon choix, tant par volonté patriotique de le protéger au-delà de ses frontières que pour éprouver cette sensation enivrante de liberté que me procurait la vie de déserteuse. Pour la chasseresse que j'étais, il n'y avait en ce monde que peu de choses pouvant égaler cette complaisance presque intimiste que procurait une traque régit uniquement par son libre arbitre. Cette brève réflexion sur moi-même me fit également étirer un sourire en coin, d'autant plus qu'il me permettait d'aborder les faits de façon toujours plus opportunistes.

-Je vous l'ai dit, vous êtes le Shukaijin, c'est à vous qu'il incombe de fomenter cette rébellion. Vous êtes le plus à même de connaître le cœur de votre peuple et de rassembler ce dernier sous une même bannière. Je ne pourrais vous y aider. Mais si vous voulez mon avis, c'est au peuple qu'il incombe d'élire son dirigeant et non à un individu de s'autoproclamer empereur. Afin de prévenir tout débordement et conserver l'équilibre le pouvoir se doit d'être équitablement réparti. Proposais-je d'une voix calme qui voulait se rapporter à la sagesse.

En voyant où est-ce que cela avait mené Kaze, on pourrait penser que j'étais incapable d'apprendre des erreurs des autres et que j'étais de mauvais conseil. Mais dans le fond cela importait peu, dans l'idylle d'un monde idéal et surtout réel il s'agissait certainement d'un des meilleurs système envisageable et pourrait convenir au mieux à ce qui fut jadis l'Alliance des Pays Neutres même si, là encore, mes propos n'étaient que pour servir le paraître. Je n'étais cependant pas au bout de mes surprises lorsque l'épéiste allât jusqu'à me demander de rallier le Shukai au point d'en devenir un membre a part entière. Si l'on se fiait uniquement à mon vis-à-vis, il s'agissait d'une très mauvaise idée, mais venant d'un point de vu externe le dénouement restait discutable. Pour autant, je me demandai si le jeune homme était réellement conscient de ce qu'il disait.

-Pour être honnête je doute que cela soit réalisable au vu des risques encourus, si par chance je parvenais à tromper vos détecteurs de mensonges, je ne suis pas certaine que cela suffirait à convaincre les vôtres de ma bonne foi et les étrangères tel que moi seraient naturellement placée sous surveillance.

Une nouvelle réponse négative. Pour autant j'étais parvenue à voir claire dans son jeu. Toutes ces questions, ainsi que cette proposition. Je savais ce qu'il attendait de moi, ou plutôt ce qu'il espérait que je devienne. Ce faisant je croisai les mains dans mon dos arborant une postures solennelle bien qu'un sourire bienveillant s'affichait désormais sur mon visage. Peut-être était-il un rien compatissant, un rien moqueur. Moi-même étais-je incapable de le qualifier, mais je comptais sur ce prénommé Mikami pour le faire à ma place.

-Néanmoins, rien ne se fera sans sacrifice. Je ne rejoindrai pas le Shukai, mais je suis cependant prête à m'en rapprocher. Faites en sorte que je sois engagée comme mercenaire, comme femme d'affaire, comme civile ou que sais-je encore. Je pense pouvoir endosser ces rôles du moment qu'ils me garantissent une certaine... liberté. La contrepartie étant que vous devriez m'apporter les informations que je recherches. Celle-ci concernant essentiellement notre homme, ainsi que son clan. Pour le reste... Et bien, disons que je vous aiderai à donner forme à la rébellion, ainsi qu'à garantir un lendemain au peuple de l'Alliance qui pourra renaître de ses cendres sous une nouvelles formes.

Les secondes qui suivirent ces mots précédèrent à un souffle venu de l'ouest qui balaya les toits telle une onde insaisissable, chassant les nombreux volatiles nichés sur les corniches qui surplombaient cet océan de béton et de fer qu'était la Mégalopole. Pour le commun des mortels ce murmure sourd sonnait comme un simple vrombissement, mais pour mes tympans il était question d'une véritable symphonie où les cymbales coutoyaient les tambours et autres trompettes uni à un orchestre qui n'avait que pour but de me vriller le crâne, ce qu'il fit avec un certain succès. La douleur remonta le long de mes tempes pour aller se lover derrière mes yeux. Sitôt ma vision se troubla. Éprouvant de mainte effort pour ne rien laisser paraître, je me crispai malgré-tout. Ce soudain éclat me rappela à la réalité de ma condition, démontrant le manque de maîtrise de mes sens sur-développés et le besoin urgent d'y remédier. Aussi, craignant que mon mal ne soit descellé, je m'empressai de reprendre la parole afin d'éviter qu'aucun silence suspicieux ne s'installe entre nous.

-Cela vous convient-il Mikami-san ? Si vous n'êtes pas seul dans l'immédiat, je souhaiterai également faire la rencontre de vos semblables épousant notre cause.

J'espérai pouvoir rapidement terminer cette discutions, car, s'il n'en était rien, je craignais de ne pouvoir faire bonne figure plus longtemps...
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Message(#) Sujet: Re: Étincelles [Oniri] Étincelles [Oniri] EmptyDim 22 Mai 2016 - 17:43

Mikami fit en sorte de ne pas interrompre sa vis-à-vis, se contentant d'occuper l'espace en sillonnant calmement le toit, marchant lentement les mains derrière le dos parfois d'un porte-à-faux à l'autre, parfois simplement aléatoirement ou selon les angles de vue que lui offrait l'horizon. Ceci dit, sans jamais détourner l'attention de son interlocutrice, de temps en temps retournant le regard vers elle en guise d'écoute, il gardait le silence comme meilleur témoin de son attention mais tout autant traître de ses réflexions. Même si sa question conservait toutes les apparences d'une invitation, elle restait une question. Et pour une simple suggestion, la proposition du Yorurai fit rapidement effet. La kunoichi survola des obstacles qui furent bien vite balayées pour aussitôt aller vers la positive en ouvrant des négociations, et, en première, annoncer son prix.

Difficile de deviner ce qu'elle déduisait de cette démarche et ce que cachait ce sourire, cet air solennel qui accompagnait un volt-face quant à la formation d'une rébellion. Pourtant premièrement elle avait dit vrai : c'est au shûkai qu'il incombe de la fomenter. Y faire largement intervenir une personne extérieure et ses intérêts ne ferait que la déclasser au rang de machination, d'un vulgaire complot. Face à une femme qu'il pensait être de conviction, l'amnésique se voyait pris à contre-pied. Plus que ceci, il n'aimait pas réellement qu'on lui tende la main, prétende faire les choses à sa place pour que véritablement on ne le tire sur une voie qu'il n'aurait pas emprunté sans cette "aide". En d'autres termes, si la Saibogu avait l'impression d'avoir à montrer la voie aux shûkaijins, le sabreur gardait le sentiment qu'elle ouvrait un raccourci pour rejoindre les plans tels qu'elle les avait imaginés.

Deux points qui, dans les faits, ne faisaient pas évoluer dans le bon sens la confiance qu'il souhaitait lui accorder. Ainsi ressurgissaient des craintes éprouvées alors qu'autour d'eux chantaient ensemble les cris et explosions, qu'en fond sonore un cataclysme se déferlait dans les rues et places de Sunagakure : persistait le risque que cette Ierou n'agisse pas seule comme elle le prétendait, qu'elle ne soit qu'un maillon d'une organisation dont elle recevait et appliquait les ordres, dans un engrenage qui dépasserait de loin la Kazejin et mettrait le Yorurai face à bien plus d'éléments inconnus que ceux qui étaient déjà entretenus. Un vent chaud souffla sur les shinobi, imposant un instant de silence par le boucan qu'il ramenait vers eux en se glissant entre les tranches des immeubles. Jusqu'à ce qu'il ne retombe, ou bien qu'ils ne s'y habituent.


- Cela vous convient-il Mikami-san ? Si vous n'êtes pas seul dans l'immédiat, je souhaiterai également faire la rencontre de vos semblables épousant notre cause.
- Je peux vous mettre en contact avec des représentants de la rébellion oui...

Un point qui rentrait déjà dans ses plans, tant la question de cette organisation aux objectifs de contre-pouvoirs devenait récurrente et tant il comptait s'en détacher au plus vite pour pouvoir à nouveau agir en toute liberté. Restait alors le marché qu'elle lui avait proposé...

- Vous pourrez voir avec eux ce que vous pourrez apporter, mais si vous voulez mon avis : vous aviez raison quand vous disiez que ce sont les shûkaijin qui sont les plus à même de rassembler leur peuple. Un soulèvement doit connaître quelques épreuves, le monter de toute pièce ne lui donnerait aucun sens et surtout, laisserait un avenir bien plus malsain que celui que nous prétendons combattre. Je ne vous demande pas votre aide pour construire cette contestation, même si je ne la considère pas non plus comme malvenue...

Non, même si elle n'avait rien de salvatrice, Mikami ne se fermait jamais à une main tendue. En revanche, ses derniers mots rejetait la participation que la Kazejin souhaitait apporter à ce marché, remettant entièrement à plat ce dernier.

- Ce qui, dans l'hypothèse où vous rejoindriez les terres d'empire, vous libérerait du temps pour partir à la recherche des informations que vous désirez. C'est à la base pour cette raison que je vous ai parlé de rallier le shûkai. Nous ne serions pas trop de deux pour ce faire, surtout si nos moyens pour y parvenir doivent diverger. Quant à votre place... je peux vous avoir un travail dans un village qui passe habituellement outre les radars de Shozaichi. Vous attireriez moins l'attention en tant que civile et votre marge de manœuvre devrait ne pas trop en pâtir. Vous auriez une planque, une couverture, il ne vous resterait plus qu'à vous trouver une histoire si jamais votre véritable passé pourrait vous trahir.

Dans son cas, l'amnésie lui avait évité bien des questions. La suspicion n'avait été au rendez-vous, à cette époque où le triumvirat cherchait avant tout à se constituer une armée digne de ce nom, avant que le shûkai ne se fasse des ennemis. Les temps avaient bien changé. S'il pouvait lui offrir une certaine tranquillité, ils devraient tout de même justifier sa présence, anticiper sur sa surveillance. Dans le meilleur des cas, celle-ci leur reviendrait. Encore fallait-il qu'elle accepte d'avoir à chercher les informations qu'elle désirait, là où la simple suggestion devenait réellement proposition malgré les nombreux doutes et leur transformation en suspicion.
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Message(#) Sujet: Re: Étincelles [Oniri] Étincelles [Oniri] EmptyMer 25 Mai 2016 - 9:59

Étincelles [Oniri] 911877Ierou

Semblait-il que tout se passait exactement comme prévu. L'épéiste mordait à l'hameçon et venait de me fournir un premier point d'appui pour m'élancer au cœur de l'Empire. L'éventualité pour laquelle il puis s'agir d'un piège en devenir ne m'avait pas échappé. J'avais déjà anticipé ce cas de figure et quand bien même le jeu en valait toujours la chandelle. Ma dévotion concernant le choix du peuple semblait également faire son petit effet. Décidément il était plus influençable que je ne l'eus cru. En soit si monter cette prétendue révolution pouvait me faciliter l'accès à mes fins, je n'hésiterai pas une seule seconde.

-Je vous aiderai à rassembler le peuple s'il vous en est gré. Il nous faudrait déjà une première approche. Seulement que feriez-vous si ce dernier en venait à accepter le Samui comme dirigeant ? Que ferez-vous si le peuple approuve cette soif de conquête et les innombrables morts allants en conséquence. Vous rallierez-vous à eux ?

L'expérience témoignait une fois de plus à mon égard qu'une décision tissée par la majorité n'était pas nécessairement toujours la meilleur, pour ne pas citer une énième fois Suna. Cette dernière semblait ignorer ce qui était bon pour elle, entraînant des lors des conséquences dramatiques. La question était alors de savoir s'il fallait laisser le peuple s'enterrer tout seul, ou bien aller à son encontre, au détriment de toute éthique communautaire. Mon choix était naturellement le second. Je ne comptais pas faire comme cet homme face à moi, à savoir rester inactive à attendre que quelque chose se passe pour le plus grand malheurs des uns. Sans doute que ce manque d'initiative avait mené le monde à ce qu'il est aujourd'hui.

-Plutôt dans cette conversation, vous m'aviez posé cette question a savoir ce que vaudrait nos actes comparés à ceux perpétrés par Kakeshuou pour devenir Empereur...

Mon mal ne déclinait pas. Je restai sereine et ce malgré les vertiges, plaçant mes bras derrières mon dos et laissant humblement ma chevelure d'or danser au gré des vents. Le paraître encore et toujours, je ne pouvais me permettre d'esquisser la moindre faiblesse.

-Pour ainsi dire. Rien de part nos actions pour rétablir l'ordre ne prévaudrons sur les siennes. Je vous l'avais dis sur le rempart. Je ne prétends pas valoir mieux que le Samui. Je ne serais guère étonnée, qu'au fond, lui-même soit persuadé du bien fondé de ses actes. Il est important de rester lucide sur ce point là. C'est en outre ce qui nous démarque de lui. Nous pourrions débattre sur ces points durant des heures afin de nous remettre en question. Seulement tandis que le doute s’immiscerait dans nos cœurs, des vies innocentes continueraient d'être prise.

Effectivement je n'avais pas encore l'âge pour perdre mon temps à philosopher sur les différents aspects de l'existence. Au fond je restai consciente de l'hypocrisie acerbes et des intentions malsaines vis-à-vis d'une population saine qui au final ne serait que le martyr de mon courroux. Je le savais et l'assumait parfaitement. J'avais fais ce choix depuis longtemps, à l'époque où Zanshi m'avait transmit sa volonté. Le monde était ainsi fait. La paix universelle n'était qu'utopie et la causalité finissait toujours par rattraper les âmes porteuses de cette chimère. Sachant cela j'acceptai le fait d'être égoïste en œuvrant par tous les moyens afin de protéger ma nation, quitte à mettre le reste du monde à feu et à sang.

-La vrai différence réside dans le fait que nous ne souhaitons pas la guerre. Je ne suis ni avide de pouvoir ni d’expansion et vous ne me semblez pas être ce genre d'individu. Notre désir de confier ce pouvoir au peuple en est une preuve. Tant que nous ne dérogerons pas à cet idéal, nous continuerons d'avancer sur le droit chemin ce qui ne laissera aucune place aux doutes.

J'ignorai si je l'avais réellement convaincu. Au final cela importait peu car j'étais déjà parvenue à obtenir ce que je voulais, même si c'était encore loin d'être suffisant pour atteindre mon but. Seulement chaque chose en son temps. Ceci était déjà un bon début. Suite à cela nous discutâmes brièvement les détails. A savoir l'identité qui me serait assignée. J'allais officier comme... Assistante en cuisine ? Sérieusement ? Pour le coup je n'avais plus vraiment le choix. Cela annonçait un futur désastre...

Suite à cela nous nous séparâmes en empruntant chacun une direction différente. Cependant je n'allais pas bien loin. A détour d'une ruelle je m'effondrai littéralement contre un mur, écraser sous le poids de cette migraine lancinante qui me vrillait les tempes. Prise de sueur froide, je restai de longues minutes ainsi prostrées. Ma situation s'était quelque peu améliorée depuis mon entrevue avec Natsuki. Malheureusement je ne pouvais que constater la reprise de cette dégénérescence. Il me fallait trouver une solution pour guérir, sans quoi tous mes projets risquaient de s'effondrer...
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