Ce rp se déroule avant l'accusation portée sur Oniri par Tsukiko et donc avant l'examen Chunin


Le désert de Kaze, cela faisait un certains temps que je ne m'y étais pas aventuré, à vrai dire depuis que j'avais quitté le village. Les dunes ensablées auront toujours ce petit parfum familier pour un homme du désert tel que moi. Pourquoi j'étais revenu ? C'est une question intéressante n'est-ce pas ? Après tout j'avais déserté et simuler ma mort à la demande du Nidaime Kazekage. Et bien c'est justement à la demande de celui-ci que j'étais ici. Il m'avait donné la localisation d'un laboratoire secret caché dans le désert, je devais m'y rendre afin de récupérer quelques affaires bien précise. J'avais le mot de passe pour désactiver le sceau protégeant l'endroit, les pouvoirs d'Aare-nim en ce qui concerne le fuinjutsu sont toujours aussi impressionnant.

Quelques heures plus tard me voilà à l'entrée de la fameuse cachette. Celle-ci se trouvant à proximité du village caché du sable, bien qu’extrêmement difficile à trouver, puisqu'en réalité, le sceau était apposé sur une pierre et pour qu'il se déverrouille et permette l'accès il fallait entrer le mot de passe. Je posais ma main sur cette dernière et injectais du chakra dans le sceau, celui-ci s'illumina alors, je commençais donc à tracer dans le sable les symboles correspondant au mot de passe que m'avait donné le Nidaime. Lorsque le dernier fut terminé, le sable devint mouvant et me voilà qui m'enlisait à l'intérieur de celui-ci. Une minute plus tard je me trouvais dans un laboratoire souterrain. Quelle curieuse façon de sceller un endroit n'est-ce pas ?

Bien je devais maintenant réunir ce que je venais chercher. Je parcourais les étagères et je mis dans ma besace tout ce qui correspondait à ce qu'il m'avait indiqué. De l'essence de lotus, des queues d'écureuils, l'ouvrage concernant l'assemblage entre eux de morceaux humains et le fameux parchemin comprenant un bout de l'histoire des Mamoru. Ha sans oublier le sceau contenant le corps d'un Jisetsu. Je ne savais pas ce qu'il comptait faire de tout cela, mais après tout il ne s'agissait pas de quelque chose dont je devais me préoccuper, les aspirations du Nidaime ne sont compréhensibles que de lui-même comme le sont les désirs de Jashin.

Un instant plus tard je me retrouvais hors de la cachette pour me diriger à un endroit plus éloigné du village. Mais soudain je reconnaissais à quelques centaines de mètres plus loin un chakra qui m'était familier. Elle était seule. Peut-être était-ce l'heure pour des retrouvailles avec une ancienne connaissance. Avec ma tenue actuelle à savoir une longue cape à capuche couvrant quasiment entièrement mon visage, la seule chose qui pouvait me trahir étaient mes vêtements en toile se trouvant en dessous et ma voix, si elle s'en rappelait malgré les années qui s'étaient écoulées depuis notre dernière rencontre. Je me lançais donc à sa rencontre et je faisais en sorte de me positionner derrière elle afin de la surprendre. Lorsque je fus à une distance où j'étais audible de sa personne, je m'exclamais de la manière suivante.


• « Une escapade nocturne, tu sais qu'il est dangereux de se promener seule à cette heure, on ne sait jamais qui on peut rencontrer. »


Me reconnaîtrait-elle simplement grâce à mon timbre de voix ? Sachant que mon chakra était camouflé. J'étais curieux de le savoir, mais après tout nous parlions d'Oniri, elle a toujours été quelqu'un de surprenant. Voyons voir si elle l'était encore aujourd'hui.

L’aiguille sur le cadrant de ma montre avait fendue l’heure de minuit sans que je ne m’en aperçois. Le temps passait si vite lorsque je me trouvai ici, au milieu de la quiétude du désert. La lune, dans son premier quartier jetait l’ombre de ma silhouette accroupie sur le sable. Tout était si calme. Les murmures du vent demeuraient aux abonnés absents et les granulés entre mes pieds nus restaient statiques. Le temps, le monde, tout semblait figé ici à l’exception de moi-même qui avait déambulé sur plus d’une dizaine de kilomètre pour arriver à cet endroit. Ici n’était pas une destination, mais un endroit. Autrement dit un lieu milieu de nulle part. Après tout qu’importait le chemin lorsque l’on cherchait à se perdre, du tant qu’à l’arrivé on parvenait à se retrouver. Mais ce n’était pas cela. Tel n’était pas la raison exact de ma présence ici. S’il me fallait me perdre c’était pour une raison bien précise et pour cela toutes les chemins à empruntaient étaient bons. Et ce ne fut qu’après cette longue traversée en solitaire que j’étais parvenu à cet endroit tant recherché.

Un lieu coupé du monde et notamment de tout le déluge sensoriel inhérent à ceci. Plus de chiens pour aboyer, plus de claquements métalliques, plus de marchants et errants jacassant, mais surtout plus de lumières. Il m’était toujours aussi difficile de contrôler mes sens pour ne pas dire que ces derniers prenaient le contrôler sur-moi. Leur déboire arbitraire rythmait mon quotidien. Un simple son pouvait me vriller les tympans alors que la lueur d’une lampe était suffisante pour me donner des migraines. Tout était si intense, tout me paraissait allait si vite et si lentement à la fois. Mon cerveau le supportait mal. Ce ne fut qu’une fois la nuit tombée, en m’éloignant de toute civilisation, que j’arrivais à retrouver un semblant d’équilibre sur ma personne. Ce faisant je m’entraînai à affiner mes dons ou plutôt à chercher à les comprendre.

C’était ainsi que je devenais capable de sentir les moindres vibrations que dégageait un serpent ondulant dans le sable à quelques centaines de mètres d’ici, les battements de cœur d’un rongeur lové entre deux amas rocheux qui lui servaient de tanière, voir même le chakra de cet individu enfoui sous terre sans que je ne sus pourquoi. Mon amplitude sensorielle s’étendait sur plusieurs kilomètres aussi bien en surface qu’en profondeur. Je terminais de m’asseoir en tailleur, les yeux rivés vers le sol, vides de toutes émotions.

Mon attention était ailleurs. Aussi ne manquais-je pas une miette de ses mouvements quand bien même ils me semblaient flous. Ce dernier finit par refaire surface non-loin de moi. Il tentait de soustraire sa présence à ma vigilance ce qui évidemment était vain depuis longtemps. J’arrivais malgré tout à ressentir son chakra. Et si ce n’était cela, le son bref de son souffle ou la rythmique du cœur battant dans sa poitrine. Je devinais qu’il cherchait à me surprendre sans pour autant manifester la moindre once d’hostilité. Chacun de ses pas le rapprochait un peu plus de moi. Il se croyait invisible, mais était à mes yeux tels un immense phare dans la nuit.

-Un, deux, trois, soleil… Vous avez perdu mon cher, qui que vous soyez.

Je n’avais pas pris la peine de me retourner, mon ton ironique venait déjà de faire une partie du travail. Pour autant cela ne l’empêcha pas de sortir cette phrase préfabriquée de grand méchant loup, le tout avec une certaine familiarité qui me déplut. Ce n’était pas tant son manque de respect qui m’agaça, mais sans doute le fait que j’éprouvai également un sentiment similaire. Etais-ce le son de sa voix ? Quitte à s’affronter, autant que cela a soit à arme égale, aussi me contentais-je de répondre par le même genre de phrases toutes faites.

-Et vos parents ne vous ont-ils pas apprit à vouvoyer les personnes que vous rencontrez ? Vous savez c’est plutôt mal poli, notamment en présence d’une dame…

Une dame ? Quelle bonne blague. Une dame ne se promenait pas dans le désert en pleine nuit seulement vêtu d’un short et d’un t-shirt. Une dame n’était pas équipée de holster comportant un jeu rutilant d’armes à feux attachés aux cuisses. Une dame… La liste était encore longue, mais là n’était plus la question. Celle de l’instant consistait à connaître l’identité de celui à qui je tournais le dos. Et je ne me fis pas prier pour remédier à cela en guise de première approche. Sans prendre le moindre appuie je me relevai gracieusement pour finalement lui faire face. L’iris de mon unique œil valide de fendit à la vertical m’accordant la vision nocturne nécessaire à l’analyse de cette silhouette.

-Vous posséder une réserve de chakra assez importante. De mémoire aucun à Suna n’en a d’équivalente si ce n’est ceux de ma connaissance. Et vous n’en faites pas parti. Pourtant à vous voir il est difficile de croire que vous n’êtes pas issu du désert. Dois-je en conclure que vous êtes un nukenin ?

Alors, je penchai légèrement la tête sur le côté, comme un animal découvrant une curiosité échappant à son raisonnement primaire.

-Et puis… Votre voix me semble familière… Aurais-je le droit de connaitre votre identité ? Et puisque nous y sommes la raison de votre venu.

Ce faisant je pointai l’index vers le sol, continuant de le dévisager avec de grands yeux et ce quand bien même l’un d’eux était aveugle.

-J’imagine qu’il y avait quelque chose d’important là-dessous pour que vous preniez le risque d’autant approcher le village.

Etais-ce trop demandé un instant pour soit ? Là encore, j’avais encore l’impression de devoir faire la police alors que le cœur n’y était pas. En réalité s’était avant tout cette arrivée imprévue qui parvenait à soulever mon intérêt. Dès lors, mon index pointé vers le bas se redressant en flèche pour attirer l’attention sur ces mots :

-Soyez cependant rassurez, ce soir mon silence est gratuit pour qui sache le mériter.

L’inconnu se permettait même de s’essayer à l’humour. Il fit ensuite une remarque concernant un soit disant dieu qui eut le don d’éveiller ma curiosité. Là encore cela me rappelait quelques choses. Les pratiquants n’étaient pas monnaie courante parmi les shinobis ce qui réduisait la liste des individus potentiel. Et puis toujours se tutoiement qui laissait sous-entendre que nous nous connaissions. Là encore je réalisai bien qu’il cherchait à se jouer de moi, désireux de voir si j’étais capable d’associer un nom à cette fameuse voix. Les bras pendants le long du corps, je continuai de le dévisager tel un animal. Les raisons de sa présence ici étaient on ne peut plus obscures et morbides, mais dans le font je ne tenais pas à en savoir davantage. J’avais laissé enfermer dans le village mon rôle de responsable de la sécurité. Ici au milieu de ce désert je n’étais qu’une femme ayant échouée dans sa quête de solitude.

Il n’émanait de cet homme aucune hostilité et sa familiarité semblait honnête. Mes yeux se plissèrent dans la pénombre comme pour chercher à lire en lui dans l’espoir d’y desceller un quelconque message qui me permettrait de l’identifier. Pourtant je me savais proche du but. Et ce fut alors que ces dernières paroles achevèrent de me rafraichir la mémoire. Un visage m’apparut clairement à l’esprit et ne ce fut que lorsque je le vis s’allumer cette fameuse pipe que je réalisai que je ne m’étais pas trompée. L’odeur caractéristique de l’opium se mit à planer dans l’air. Il fut un temps où j’en consommai certainement bien plus que lui. Avec les souvenirs vinrent un sourire qui se voulait amusé, mais qui lui parut certainement carnassier.

-Heureuse de vous revoir Isnajh. Je dois avouer que, pour votre part, vous n’avez pas l’air d’avoir du tout changé. Visiblement vous placez toujours autant d’adoration dans votre dieu.

J’avais jadis côtoyé cet homme lors de grande soirée mondaine il y avait de cela plusieurs années, allant même jusqu’à tenter de l’attirer. Seulement l’opium et la religion l’intéressaient davantage que les femmes, ce qui dans le font avait contribué à attirer à lui ma sympathie. Il était toujours intéressant de compter dans ses « amis » une personne pouvant vous fournir en drogue à volonté. Enfin tout ceci était une autre époque que je préférai oublier. J’y étais parvenu dans un sens jusqu’à ce que le Ketsueki réapparaisse pour me la renvoyer à la figure. Ainsi il trouvait que j’avais changé. Le pauvre était loin d’imaginer à quel point. Et pour cause celle qui se trouvait devant lui n’était pas vraiment Oniri. Elle en portait le nom, mais n’en possédait ni le corps, ni l’esprit.

-Ainsi donc vous vous retrouvez Nukenin. Qui l’aurait cru ? Quelque part cela ne m’étonne guère. Vous avez toujours été d’un caractère assez lunatique. A présent dites-moi. Que faites-vous de votre nouvelle vie d’errant ?

En temps normal une exécution pure et simple était attribuée au déserteur, mais en cette belle soirée j’en venais à nourrir un avenir plus prometteur pour celui qui me faisait face. En effet le futur était plus proche qu’on ne le croyait et il fallait se montrer prévoyant. Ce faisant j’avais déjà effectué de nombreux préparatifs, mais rien ne m’empêchait de permettre à cet homme d’en faire partie.

-Savez-vous que de nombreux Ketsueki au rejoint le village et qu’un nouveau chef se trouve à la tête de votre clan ? N’êtes-vous pas intrigués par ces nouveaux changements ? Ne ressentez-vous pas le besoin de retrouver les vôtres ?

C’était surtout pour donner un sens à cette conversation. A dire vrai son existence m’indifférait totalement au point où je n’étais pas immédiatement parvenue à le reconnaître. La réciproque était certainement vraie. Alors… Comment allais-je m’y prendre pour le convaincre de se rallier à ma cause afin de contribuer à l’anéantissement total d’un empire ?

-Où Jashin à t-il d’autres projets pour vous ? Mon sourire s’élargit un peu plus révélant cette fois-ci un jeu de crocs que j’avais sciemment fait apparaître.

Elle se disait heureuse de me revoir, pourtant le ton n'y était pas. Les souvenirs que j'avais d'elle n'étaient que de simple fabulations de mon esprit au final ? Elle était plus chaleureuse et plus souriante, peut-être devais-je lier cela à ce qu'elle cherchait à faire lors de cette soirée il y a des années ? Mais pourtant il s'agissait bien de la même personne, le temps changent les gens, mais à ce point c'est ahurissant. Que restait-il de la jeune fille que j'avais gentiment repoussée à l'époque car elle ne convenait pas au standard de femme que je me destinais ? Plus grand chose visiblement, un sourire carnassier avait prit sa place dans sa bouche et un vouvoiement bien trop proche de la bourgeoisie que j'avais longtemps chercher à fuir. Malgré tout je lui répondis, j'avais apprécié cette femme même si elle ne m'intéressait pas, voyons voir si je pouvais l'apprécier à nouveau.


• « N'est-il pas normal pour un homme de vénérer ce qui est bien plus grand que lui ? tu devrais le prier aussi, peut-être te partagera t'il sa vision du monde comme il le fait pour moi ? »


Elle continua en me rappelant ma condition de Nukenin, chose étrange puisque officiellement j'étais toujours un shinobi de Suna, bien que présumé mort, l'autre chose étrange était que pour une shinobi du village du sable, elle ne semblait pas plus se soucier qu'un Nukenin de son propre village soit aussi prêt des portes. Je répondis malgré tout afin d'éclaircir la situation.


• « En réalité, je suis, j'imagine, mort aux yeux de Suna, des senseurs ayant retrouvé mon sang et mon bandeau dans les terres de Tsuchi, lorsque j'effectuais une mission pour Kioshi-senpai. Mais comme je ne compte pas rentrer au village pour le moment tu peux considérer que je suis un Nukenin oui. Mais pas plus hostile que cela envers Suna donc tout va bien. Quant à ce que je fais de ma vie, disons que je fais ce que j'ai toujours fais, je sers mon maître du mieux que je peux. »


Ici je ne parlais pas de Jashin-sama mais bel et bien d'Aare-sama, mais comme ma relation avec lui n'était connue que de moi et de Yamada Ta, aucun risque que quelqu'un me soupçonne. Elle me posa une question concernant mon clan. Je dévoilais un sourire en coin avant de répondre sincèrement.


• « Je vais profiter de mes affaires ici pour rencontrer la nouvelle cheffe de clan, j'avais servi à ses côtés au Kakumeigun donc je me rappelle de son empreinte de chakra, si jamais elle sort des murs, j'irai engager une discussion je pense. Mais que du court terme, je ne compte pas rentrer à la maison comme dit précédemment. »


Ces derniers mots furent les plus terrifiants vu qu'elle dévoilait une mâchoire imposante, mes premiers mots à la vue de ces crocs furent les suivants.


• « Mon dieu et dire que cette bouche a failli m'embrasser ! Cela fait partie du package de la nouvelle Oniri ? J'espère que ton amant actuel n'y voit pas trop de désagrément. »


Où en étais-je déjà, ah oui la question qu'elle m'avait posée.


• « Jashin a toujours des projets pour moi, après tout je ne suis qu'une simple marionnette dans les mains de Dieu. Si c'était sa volonté je pourrai te tuer, même si ça serait dommage, il faut bien l'avouer ! »


Je sortais alors de ma besace une bouteille de Sake et deux verres, toujours avoir le nécessaire à boisson sur soit lorsque l'on peut possiblement rencontrer du monde. Je lançais alors à mon ancienne camarade Sunajin.


• « Me ferais-tu l'honneur de boire avec moi ? »


Lui dis-je en lui tendant un verre plein.

L’idée de prier pour un dieu prônant la destruction et le chaos n’était pas mon genre. A réalité le concept même de religion était complètement abstrait à mes yeux. Comment pouvait-on perdre son temps à vénérer des êtres dont l’existence et totalement infondée. Je ne tenais cependant pas à perdre le mien à cherchant à le faire changer d’avis. Si l’humanité peinait autant à évoluer c’était bel et bien à cause de ce genre de foutaise. Mais à mon sens il était plus avisé de chercher à profiter de cette croyance aveugle qu’il nourrissait envers son dieu de pacotille afin de servir mes intérêts.

-Je n’ai hélas guère de temps pour tout ceci. A ma façon je considère que mes actes sont une forme de prière.

Il m’expliqua alors les circonstances de sa disparition. En soit cela ne m’étonnait guère qu’il soit si peu recherché. Ce n’était pas le genre d’individu à se faire remarquer aux premiers abords. Quelque part au fond de moi cela me rassurait. Comme si cela pouvait soulager ma conscience j’étais satisfaite de ne pas être en train de chercher à collaborer avec un pur criminel à seulement quelques lieu de mon village.

-Je comprends et bien sachez que je ne m’y opposerai pas tant que vos manigances resterons à l’écart du village. La logique voudrait que je vous arrête sur le champ, mais ce serait indigne de notre passé commun n’est-ce pas ?

Il me fit ensuite part du désir de rencontrer Yami. Là encore je ne sus dire s’il s’agissait d’une mauvaise chose ou non. Les tarés dans son genre devaient à présent être légion dans son manoir. Qu’elle en croise un de plus ou de moins ne devrait pas faire de différence. Et puis je savais pertinemment qu’elle n’était pas du genre à se laisser influencer par autrui.

-Me croiriez-vous si je vous disais que je la connais personnellement ? Nous avons officiés dans la même équipe sous la tutelle de la Godaime Kazekage. C’est une personne assez intéressante qui à n’en point douté saura guider les votre.

Essayais-je de m’attirer ces bonnes grâces ? A n’en point douter. On ne gagnait pas de services avec des insultes. Je refermais alors mon sourire suite à sa dernière remarque, laissant malgré tout une moue en coin dans le sillage de mes lèvres.

-Vous n’avez encore rien vu très cher. Je suis devenue capable de bien des choses.

Ce faisant, je levais la main vers lui, cette même main qui se recouvra d’une carapace chitineuse à la manière de griffes insectoïdes avant de s’effriter brutalement, laissant de nouveau place à la chair nue.

-Peut-être s’agit-il d’une bénédiction offerte par Jashin. Dans un sens je ne suis plus vraiment humaine. Je suis devenue bien plus que cela… C’est en autre ce qui m’a permis de desceller votre présence.

Même si à mon sens cette nouvelle nature, ainsi que les capacités allant de pair relevaient davantage de la malédiction que du don. En résultait une insomnie quasi-totale provoquant un éminent manque de sommeil avec toutes les contraintes liées. Mon visage fatigué tout comme mes yeux cernés pouvait en témoigner. Le fait de ne plus dormir avait cependant présenté un avantage. J’avais eu du temps à revendre ces derniers mois. Ce faisant j’avais dévoré les livres à la pelle et de tous genres dont certain relatif aux Ketsueki et à leur culte de Jashin. A leurs yeux l’humanité était une faiblesse. Dès lors la non-humaine que j’étais devenue avait de forte chance d’être prise en considération aux yeux d’Isnajh.

-Je doute que la volonté du Dieu Noir se dresse à mon encontre. Après tous les êtres tels que moi vont de pair avec ses sombres desseins. Si vous saviez à quel point il m’est devenu aisé de tuer depuis que j’ai acquis ces dons.

Et dire qu’il me fallait arriver à ce stade pour sortir de telles inepties. J’étais cependant curieuse de savoir jusqu’au je serais en mesure d’influencer mon interlocuteur, par ces paroles. Ce fut alors que pour mon plus grand damne que je le vis sortir une bouteille de Saké. Encore de l’alcool…

-Ce sera un plaisir mon cher…

J’attrapais mon verre et m’asseyais en tailleur à même le sable. La lune était si lointaine que ses faibles rayons parvenaient à peine à nous éclairer. En somme, nous n’étions que deux silhouettes se détachant des dunes.

-A votre santé ! Comme au bon vieux temps ! Fis-je d’une voix qui se voulait amicale tout en levant mon verre à son encontre.

Puis je portais son contenu jusqu’à mes lèvres en faisant simplement mine d’en ingérer. S’il ignorait encore une chose sur moi c’était le fait que je ne buvais plus depuis longtemps et que la simple odeur de l’alcool suffisait presque à me donner la nausée. Heureusement, au vu de l’obscurité il lui serait difficile de remarquer que mon récipient ne se vidait pas au rythme voulu.

-Dites-moi Isnajh. Je n’ai nullement l’intention de me convertir, mais vos préceptes tout comme votre dieu parviennent à attiser ma curiosité. A chaque fois que vous tuez une personne son âme revient directement à Jashin. Je me demandai si certaines âmes avaient plus de valeurs que d’autres en fonction de la personne à qui l’ont a ôté la vie. Aussi vous est-il nécessaire d’attendre chacune de ses consignes où puissiez-vous agir de votre propre chef en décidant de lui offrir promptement vous-même certains sacrifices ?

Mon sourire s’étira à nouveau, jusqu’à presque épouser la forme de mon verre que j’enfonçais lentement dans le sable à mes côtés avant de reporter mon attention sur mon compagnon de beuverie.

-Je vous pose ces questions car j’ai pour projet de mettre un terme l’existence de nombreuses vies de grandes valeurs, bien plus grandes que ce que vous pourriez imaginer. En m’y aidant vous pourriez en retour les offrir à qui de droit…

Oui, des âmes, il y en aurait et peu importait pour quelles causes elles tomberaient du moment que cela serve mes intérêts.

Sa réponse me semblait tout aussi arriérée. Comment pouvait-on s’autoproclamer marionnette ? N’avoir aucun libre arbitre, ni choix à faire dans sa vie. Tout ceci me dépassait vraiment, mais je gardais ces remarques pour moi. Valait-il mieux laisser les fous à leur place. Seulement, notre homme ne réagit pas de la bonne façon, montant crescendo sur ses grands chevaux en seulement quelques secondes. Incontestablement, il n’avait pas changé d’un poil.

-De mémoire l’opium est censé rendre euphorique non ?

Dis-je tout en levant l’œil vers la pipe qu’il fumait depuis tout à l’heure. Visiblement ce dernier en consommait tellement au point que son corps s’était habitué pour en atténuer les effets. Tout du moins était-ce la théorie que je me faisais auquel cas j’aurais davantage eux l’impression de faire face à un hippie groggy plutôt qu’à un Ketsueki enragé.

-Dans tous les cas je constate que vous vous braquez toujours aussi facilement Isnajh. Mais avant d’émettre des conclusions hâtives attendez que je finisse de dire ce que j’ai à dire.

A dire vrai je ne savais pas vraiment pas par où commencer. Je venais de me faire griller sur l’histoire du verre de saké et ce dernier me semblait peser comme un énorme poids mort dans la sable juste à côté de moi. Conservant mon calme, je pris soin de m’allumer une cigarette qui était bien la seule chose qui parviendrait un jour à me tuer sur le long terme. Je tirais plusieurs lattes avant de laisser se disperser quelques volutes de fumées dans l’air pur du désert.

-Mes anciens vices mon attirés des problèmes qui on finit par complètement me désinhiber de ces derniers. L’alcool en fait partie. Je ne voulais pas vous faire offense en refusant votre verre. J’en suis navrée.

J’attrapais alors le concerné pour le tendre en direction de son fournisseur qui, je le savais selon ses principes, était sacré. On ne gâchait pas l’alcool selon lui. Cependant, cela couplé à la drogue, je me demandai dans quel état il allait finir avant la fin de cette discussion.

-Assassiner un Empereur, détruire une nation. Ce n’est pas le genre de service que l’on demande à un ami. C’est pour cette raison que je cherche à comprendre vos motivations pour y trouver votre intérêt dans cette histoire. De ce que je sais votre clan est tombé en déclin depuis l’écrasement du culte de Jashin lors de la dernière Croisade, il y a plus d’une trentaine d’année de cela. C’est également à partir de là que sont apparu les premières dégénérescences génétiques chez les nouveaux nés Ketsueki. Votre dieu a toujours exigés des sacrifices, prônant l’apologie d’un éternel carnage. Aujourd’hui je vous offre l’occasion de réparer tous ces maux en rassasiants sa soif d’âmes. Oui j’y vois mon intérêt, mais vous avez également le vôtre, bien que dans le fond il ne soit pas question de vous, mais de votre dieu.

J’aurai été incapable de citer le moindre versé de leur précepte, seulement les grandes lignes. Toujours fut-il que je laissai retomber le silence un instant, continuant d’entamer ma cigarette tandis qu’il avait tout à loisir de prendre le temps de se calmer et de relativiser sur la situation. Hormis cette histoire de saké, à aucun moment n’avais-je manquée de transparence avec lui. La preuve étant que je lui avais dévoilé d’entrée de jeu mes intentions. Puis finalement je repris avec toujours autant de calme passablement contredite par cette teinte de nonchalance dans la voix.

-Je compte accomplir ce que personne n’a jamais tenté avant moi. Anéantir totalement un empire. Il y aura beaucoup de morts et de risques encourus. Voyez-vous ? Ce n’est pas le genre de chose que l’on demande à la légère. Je n’ai rien d’autre à vous offrir en retour que le salut pour votre dieu. A moins que vous soyez assez superficiel pour réclamer de l’argent, mais cela ne ressemblerait pas à l’Isnajh que j’ai connu.

A mes yeux le concept d’amitié avait lui aussi finit par perdre de son sens et de sa valeur. Il me restait encore quelques personnes en qui j’avais su accorder ma confiance, mais le monde qui nous entourait avait finis par me rendre méfiante à l’égard d’autrui. Pourtant l’espace d’un instant je me laissai aller à son jeu. J’adoptai un ton légèrement ironique qui s’adressait davantage à moi-même, plutôt qu’à la situation.

-Mais si cela vous y tenez vraiment alors soit. Accepteriez-vous en tant qu’ami de m’aider à détruire l’Empire des pays neutres ?

Je me sentais un peu ridicule d’avoir osé ainsi demandé ce service, mais le pis étant que cette méthode sembla fonctionner. J’arquais un sourcil circonspect devant ce constat. Il se calma. Acceptant mes excuses et allant même jusqu’à me présenter les siennes. Avait-il toujours fonctionné ainsi où l’avais-je toujours ignoré ? La deuxième solution était malheureusement la plus probable. Il fut une époque où je me souciais bien peu de ce que pouvaient penser les autres. J’écoutais alors attentivement ses paroles lorsqu’il me fit part de sa vision des choses en ce qui concernait sa religion. Parmi les Ketsueki, ce pauvre homme était certainement un des plus allumés. Je préférai cependant conserver ces idées en pensées plutôt qu’en parole, sachant pertinemment qu’il valait mieux éviter de l’offenser sur ces croyances aussi pitoyables puissent-elles être à mon sens. En soit j’étais prête à lui concéder sa folie en retour de ma compagnie seulement sa demande sur le tutoiement me fit tiquer et je ne pus m’en cacher malgré-moi.

Ce n’était pas comme je ne voulais pas, mais plutôt que je n’en étais pas capable. Toute mon éducation avait été tournée autour de la distance et du respect d’autrui. Et si l’un était passé à la trappe l’autre était resté fermement ancré en moi, comme une sorte de programme qui se répétait automatiquement. Ce qu’il me demandait pourrait paraître anodin aux yeux de quelqu’un d’autre, mais pas pour moi. Et les choses ne firent qu’empirer lorsqu’il me proposa de conclure ce pacte de sang. Mon regard suivit lentement la course de son poignard tandis qu’il s’ouvrait la paume. Après quoi il me tendit le manche de l’outil cérémonial en nourrissant l’espérance que je m’exécute à mon tour. Il y eu comme un temps mort l’espace d’un instant je gardais les yeux rivés sur l’arme avant de les relever, vide d’expressions, en directions d’Isnajh.

-Et vous, savez-vous ce que cela signifie pour une personne normal que de prendre le risque de donner de son sang à un Ketsueki ?

Le ton de ma voix était sa saveur et la question ne méritait aucune réponse. Quand bien même, avec une certaine lenteur qui se riait du temps en personne, mes doigts vinrent à se refermer sur le manche de l’arme. Je me relevais tout en faisant preuve de la même distinction. Ce que je m’étais promis d’accomplir ne se ferait pas sans prise de risque, mais également pas sans allié. Aussi, la lame vint à son tour mordre ma chair jusqu’à laisser de minces filets écarlates suinter enter mes phalanges. Cherchais-je encore à le manipuler, à me jouer de lui ? Certainement, mais si tel était le cas, je n’aurais pas pris ce risque : celui de lui accorder ma confiance. Ainsi, sans outre cérémonie, je venais lui serrais la main, laissant nos sang respectifs se mélanger.

-Alors sache mesurer toute l’ampleur de ce geste. De tout ce que cela peut représenter pour moi Isnajh. Je compte sur toi. Ne me déçois pas.

Ce n’était indubitablement pas naturel pour moi. Tutoyer ainsi, j’avais l’impression d’aller à l’encontre de mes principes. De laisser aller à cette folie qu’était le rapprochement vers autrui. Jamais n’aurais-je envisagée ne serait-ce qu’accepter s’il avait été question de quelqu’un d’autre que lui. Je rompais moi-même notre lien une fois écoulé le temps nécessaire pour rendre valide ce fameux pacte.

-En retour je vous… enfin… Je te promets une folle aventure. M’exprimais-je en tentant ce qui se voulait être un sourire complice. Si tu n’as rien de mieux à faire reste à Kaze pour les deux prochains-mois, sinon rend toi au Pays des Cascades. Dans tous les cas je saurais te retrouver.

Il n’était plus dans ma nature d’accepter les autres. L’époque où je désirai me faire remarquer et ce par tous les moyens était depuis longtemps révolu. Aujourd’hui je n’aspirai qu’à être une ombre aux yeux des autres, indissociable du reste du monde et par conséquent totalement insoupçonnable. Je voulais être cette Kunoichi. Isnajh ne réalisai pas encore à quel point j’avais changé, mais en scellant ce pacte qui à mon sens n’était rien d’autre qu’une promesse, il se prédestinait à le découvrir par lui-même. Pourrais-je compter sur lui ? Au fond je l’espérai. Sincèrement.

Des flatteries plus qu'il en était de raison. J'ignorai vraiment s'il était honnête. Isnajh avait toujours été un bon vivant doublé d'un certain séducteur, bien que sa maudite foi venait toujours entacher le tableau. J'avisais alors ses propos avec un haussement de sourcil incertain. Enfin, il n'avait pas non plus son don pour s'envoyer des fleurs. Et ce fut là que je compris pourquoi j'avais été attirée par lui jadis. Car il se comportait comme la sotte que je fus, mais avec un semblant de maturité en plus. Ce faisant je laissai échapper un soupir par lequel s'étira un mince sourire. Je me frottai le front, tant par dépit, que par fatigue.

-En effet, je n'ai pas mon pareil pour attirer les fous dans votre genre. Enfin dans ton genre... Dis-je sur un ton qui se voulait moqueur.

Et j'éprouvai toujours autant de mal à le tutoyer. J'avais l'impression que cela m'arrachai la gorge tant et si bien que je m'en voulais presque de le faire. Comme si je commettais un sacrilège. Hors dans la même optique je le laissai se saisir de mon poignet pour l'obliger à positionner la lame du poignard sous sa gorge. Je lui adressai deux grands yeux ronds comme des billes en voyant sa peau changer de couleur pour adopter les motifs propre aux rituels des Ketsueki. A ce stade je ne pus que déglutir nerveusement.

Passé cet instant de confusion je me ressaisissais aussitôt et réalisai qu'aucun pentacle n'était tracé au sol. Je l'écoutai donc parler de cette voix compatissante dénuée de toute provocation. Car il était vrai qu'en cet instant précis je tenais sa vie. Quand bien-même il fut Ketsueki il n'aurait put survivre avec la carotide tranchée. Hors l'idée de m'y appliquer ne me traversa pas un seul instant l'esprit. Pour autant j'avais peine à croire qu'il put à ce point me faire confiance. Moi-même n'aurais-je jamais pris le risque d'imiter ce genre de comportement. Cela m'énerva, car je ne savais pas quoi lui répondre, ni comment réagir.

Aussi le fait de pouvoir lâcher cette lame et m'écarter de lui me fut salutaire. Les sourcils froncés, je le dévisageai de bas en haut tout en croisant les bras. Ce qui suivit ne fut pas non plus pour me plaire, car ses paroles étaient criantes de vérité. Si ce ne fut pour la partie me demandant de me relâcher. Je n'en étais plus capable. En tout cas pas tant que ma malédiction m'empêcherai de trouver le sommeil.

-Pourquoi ? Pourquoi aller jusque là pour-moi ? Ami ? Peut-être, mais cela vaut-il la peine de prendre tous ces risques ? Nous étions proches à une époque, pour autant croyez-vous vraiment que je sois la même qu'autres fois ?

Ce n'était pas le moment des remises en questions et encore moins des doutes. Je n'étais pas habituée à tant de sincérité de la part d'autrui. Sans dire que je n'appréciais pas cela parvenait tout de même à mettre mal à l'aise. Dans le fond j'avais envie d'y croire, mais ma vie toute entière clamait le contraire. J'avais grandi sans « amour », sans sentiments. Seulement un immense demeure froide et aseptisée avec cette gigantesque horloge murale pour me rappeler que le temps perdu l'était à jamais. C'était pourquoi j'étais devenue celle qu'Isnajh avait connu. Ma carrière de Kunoichi m'avait permis de changer, mais les conséquences néfastes furent le renforcement de cette appréhension à l'égard d'autrui. Le problème étant qu'il n'était pas conscient de cela. Je poussai alors un nouveau soupir, qui traduisit cette fois-ci la lassitude éprouvée par ce conflit intérieur. Alors comme j'avais l'habitude de le faire depuis toujours, je chassai ces pensées d'un revers de l'esprit.

-Ce n'est pas ainsi que cela fonctionne. Vous pouvez avoir aveuglément confiance. Je voudrais qu'il en soit de même pour moi, mais j'en suis malheureusement incapable, simplement parce que je suis faites ainsi. Pour autant cela ne m'empêchera pas d'essayer.

Cette fois-ci je ne faisais plus aucun effort pour tenter de le tutoyer. Si ses mots étaient vraiment sincères, alors il ne tarderait pas à me le prouver.

-Si vous êtes mon ami, alors acceptez cette idée, mais aussi le fait que je puis vous vouvoyer. Cela ne signifie pas pour autant que je vous considère comme un étranger. Seulement...Il y eut un flottement. Je repris ma respiration, les mots me manquaient. J'ai tellement été trahis par le passé que je n'arrive plus à m'attacher aux autres comme je le voudrais. Je ne veux pas que cela change, mais je ne veux pas pour autant vous rejeter. Alors s'il vous plaît... Persévérerez... Comme un véritable ami le ferait... Et vous serez d'autant plus satisfait du jour où je parviendrais à vous tutoyer.

J'expirai lentement. Je n'avais pas l'habitude d'être si.... Honnête ? C'était ignoble, j'avais l’impression de me trahir moi-même. Je me demandai encore si ce courage, ou cette folie (je ne savais comment qualifier cette initiative) était de mon dû où de celui de Soma. Peut-être qu'une part d'elle m'avait influencée dans ce sens. Devais-je l'accepter, le craindre ? Je l'ignorai. Mais quelque part j'éprouvai un certain soulagement. Le décor était à présent planté. C'était donc à Isnajh de jouer. Que je reste méfiante jusqu'au jour où il me trahisse ou parvienne à devenir mon véritable ami. Cela me permettait de me décharger de la question. Mes projets d'avenirs ne laissaient aucune place pour les remises en questions et la philosophie de vie. Je devais continuer d'avancer, coûte que coûte.

Ce fut alors à partir de cet instant que je ressenti la présence d'un individu approchant dans notre direction ce qui cassa la situation pour me ramener dans la réalité.

-Je préfère effectivement ne laisser aucune trace... La discrétion est de mise si je veux parvenir à atteindre mon objectif. Je vous laisse donc en compagnie de votre connaissance.

Le ton de ma voix avait reprit de sa contenance en devenant plus ferme. La Kunoichi venait de reprendre ses droits. Aussi, sans plus attendre, je me plaçai de sorte à faire face à la lune tout en tournant le dos au Ketsueki. J'adressai un ce dernier un signe de main...

-On se retrouve dans deux-mois. Et n'essayez pas de me faire faux bon à votre dame.

J'allais jusqu'à présumer qu'il devinait mon sourire en coin.

-Ce serait indigne d'un gentleman tel que vous... Isnajh...

L'instant d'après.... Plus rien. J'avais disparu. Totalement invisible et indétectable. Je retournai à Suna sans que mes pas ne laissent d'empreinte dans le sable.

Citation :

Fin du RP, au suivant !