Chaque invité avait pu découvrir l’Arène nouvellement construite sur le chantier d’une bâtisse abandonnée. Si le bâtiment était plutôt flamboyant de l’extérieur, il était surprenant de l’intérieur. En effet, lorsque l’on y entrait, on se retrouvait dans une sorte d’accueil typique des auberges ou autres hôtels. Mais une fois l’escalier de gauche ou de droite emprunté, l’étage d’au-dessus ne révélait pas moins de huit ascenseurs, chacun pouvant accueillir une vingtaine de personnes sans la moindre difficulté. Si ces derniers restaient assez archaïques, ils étaient bien fonctionnels et pouvaient délivrer les spectateurs et visiteurs à plusieurs étages de l’Arène.

Chaque étage se résumait d’abord à un long couloir oblique qui finissait par faire le tour de l’Arène. Là encore, huit portes d’entrée placées à intervalle régulier dans le couloir permettaient à chacun de trouver rapidement la place qui lui convenait.

Mais le plus impressionnant était après tout ça. L’Arène en elle-même était un petit bijou d’architecture. Sous la forme d’une cuve circulaire de plusieurs étages donc, chacune des quatre milles places permettait de parfaitement voir l’ensemble de l’Arène et forcément la zone de combat.

La zone de combat, parlons-en : un terrain artificiel – dont personne ne pouvait en sortir de sable, d’eau, de terre ou de quelconque chose naturelle – , plat et dur. Aucun obstacle sur une surface de 2500 mètres, et à l’extérieur des côtés de 50 mètres, un espace large d’une bonne dizaine de mètres était laissé entre le terrain et le public. Seuls quatre personnes, à chaque coin, étaient autorisées à se trouver dans cette zone, et déversaient leur chakra pour protéger d’une barrière de chakra presque invisible. Une technique de Fûinjutsu plutôt rudimentaire, mais qui tirait avantage du nombre et du chakra de ceux qui en soutenaient le flux. A chaque combat, ces quatre personnes changeaient avec quatre autres, puis le combat d’avant ils revenaient et ainsi de suite…

Le premier combat commença à vingt-et-une heures. Et deux heures plus tard, l’heure des quarts de finales était arrivée. Et comme avant chaque combat, l’Autocrate était apparu au centre du terrain sous les applaudissements d’un public hétérogène mais bel et bien lié à une grande partie de la criminalité de tout le continent.

« Ils étaient trente-deux au départ, et ils ne sont plus que huit au début de ce tour-ci. Et ils ont comme tous comme point commun de ne pas avoir dévoilé toutes leurs capacités, vous pouvez déjà tous les applaudir à nouveau ! »

Les applaudissements permirent à Alpha de faire une pause. Sous sa capuche, son regard parcourait presque l’ensemble du public.

« Laissez-moi vous rappeler les règles encore une fois, au cas où vous viendriez d’arriver. Un combat ne peut se terminer que de quatre manières : abandon, K.O., mort ou… »

Il pointa aussitôt la sortie du « ring » et une grande partie du public l’imita. Après tout, ils commençaient à être habitués et pris au jeu. L’Autocrate avait conquis son assistance depuis longtemps avec ces beaux combats. Et pour preuve, c’est le public qui hurla.

« … la sortie !
─ Sortir de la zone de combat d’une manière ou d’une autre est synonyme de défaite ! »

Une règle qui apportait un côté stratégique qui ne déplaisait à personne et qui n’enlevait rien au fait que la plupart des combats restaient bruts et durs. Les applaudissements prirent alors une nouvelle dimension, faisant alors comprendre à quiconque que les deux prochains combattants arrivaient.

« Etes-vous prêts pour le prochain combat qui opposera d’un côté la Lame de l'Empereur, l'un des deux seuls Shûkaijins qui a est venu ici, aux techniques surpuissantes de l'Eruption, qui vous aurait tous brûlé s'il n'y avait pas de barrière de chakra ? »

Et comme à chaque combat, la salle sombra soudain dans le noir complet, pendant à peine deux secondes. Et lorsque toutes les lumières se rallumèrent, Alpha avait disparu pour se réinstaller en tribune… et les deux combattants étaient sur la zone de combat.

Règles:

Arène:

- Etes-vous prêts pour le prochain combat qui opposera d’un côté la Lame de l'Empereur, l'un des deux seuls Shûkaijins qui a est venu ici, aux techniques surpuissantes de l'Eruption, qui vous aurait tous brûlé s'il n'y avait pas de barrière de chakra ?

* La Lame de qui ?! Non mais... ! *

Spoiler:

Cela faisait quelque jour que moi et mon collègue étions arrivés à la Mégalopole pour commencer notre mission d’investigations. Pour le moment, nous nous risquions à rien de trop suspicieux, qui pourrait révéler la raison véritable de notre présence en ces lieux. Je me contentai de parler aux passants d’ici et là, les autres membres du tournoi que j’avais croisé (avec très peu d’espoir de réponse, je devais avouer) ainsi que locaux et autres tenanciers de bars. Me présentant à chaque fois comme un simple participant du tournoi, j’arrivai ainsi assez aisément à établir le contact. Après, de là à ce qu’ils veuillent bien me donner une réponse, ou même une bonne… Ceci était une autre paire de manche.

À côté, cependant, nous étions tout de même en couverture de participer à un tournoi, et bien que ce dernier ne m’intéressât pas plus que ça (au début), je faisais en sorte de m’entretenir physiquement afin de pouvoir tenir la cadence. Entraînement de renforcement, méditation, shadow sparring. Tout était bon pour me préparer aux affrontements qui allaient venir. Et je devais avouer que je me prenais légèrement au jeu… En effet, depuis mon retour du pays du Bois, le seul vrai moment où j’ai eu l’occasion de tester mes nouvelles capacités était face à des civils, ce qui faisait que les affrontements n’étaient pas spectaculaires, ni vraiment aptes à me montrer mes progrès. Ce tournoi serait l’occasion de voir de quoi j’étais capable maintenant que ma maîtrise du Yôton était intégrale.

Nous voilà le jour des affrontements, dans l’arène, avec une foule entièrement en délire à chaque début du combat, puisqu’en même temps, cela annonçait l’apparition du fameux maître de cérémonie : Alpha. À chacune de ses apparitions, je faisais en sorte d’écouter et analyser la moindre de ses paroles, mais de ce qu’il en ressortait, il n’apparaissait uniquement que comme un narcissique qui aimait attirer l’attention vers lui, et profiter des moyens qu’il a à sa disposition pour épater la galerie. De mon côté, les combats jusqu’à présent ne semblaient pas si difficiles que ça, faisant que je me limitai à des techniques de Taijutsu classiques, et très peu de Ninjutsu, mais suffisants pour que le public puisse voir que je maîtrisai le pouvoir de la lave. Qu’à cela ne tienne, j’avais la chance de ne pas posséder un Pouvoir lié à un clan de Konoha, ma couverture était toujours sauve.

Plusieurs heures plus tard, nous étions enfin arrivés au niveau des quarts de finale, et comme à chaque fois, Alpha faisait son discours de début de rencontre. Je n’avais pas eu l’occasion de recroiser Takeo depuis, les combats s’enchaînaient assez rapidement, et ils faisaient bien en sorte de nous isoler les uns des autres. L’organisateur s’était même amusé à trouver un surnom pour ceux qui n’avaient daigné déclarer leur identité (comme moi et Takeo), et avait choisi de m’affubler d’un caractère des plus explosifs. Un faible rire moqueur face à son sens de la nomination, mais rien de plus. Je comprenais assez simplement que je n’obtiendrai aucune info utile au grand public, il me faudrait explorer les coulisses pour avoir ma chance.

Pour le moment, je devais me concentrer sur le combat actuel, sinon, je ne ferais pas long-feu. Mon adversaire fut présenté comme étant la Lame de l’empereur, ce qui me donna deux informations : un, il était membre du Shûkai, ce qui impliquait la possibilité que Konoha n’était pas le seul groupe majeur à venir à la Mégalopole dans le but d’enquêter. Deux, « La Lame » voulait dire sans doute que l’ennemi était un adepte du Kenjutsu, donc doué au corps-à-corps. Cela faisait un type de combat où nous serions très probablement sur un pied d’égalité. Une fois face à face au milieu de l’arène, alors que nous étions apparus une fois le voile d’obscurité disparu, nous attendions le signal de départ, alors que nous étions à une vingtaine de mètres de distance. Comme le veut la coutume, je plongeai mon poing droit dans ma paume gauche, et saluais mon adversaire d’une simple courbure du dos, l’observant dans sa globalité, avant de me relever et de me mettre en position de combat. La tension semblait palpable, et je n’allais pas lui laisser le temps de reprendre son souffle.

Le coup d’envoi donné, il avait commencé à faire une série de müdras, mais c’était bien incrédule de croire que j’étais resté à ne rien faire. En parallèle, j’avais choisi de courir en direction de ma cible, et de faire mes propres signes incantatoires en même temps. Je savais qu’il comptait m’attaquer dès le début, et me préparait à son premier geste pour effectuer une contre-offensive. À peine posa-t-il sa main au sol que je ne me posai pas de question quant à la suite et m’élançai vers l’avant pour échapper à quoique ce soit qui partait du sol. Mon intuition fut la bonne, alors que de ce dernier jaillissait une puissante onde électrique qui passa dans mon dos. Cependant, il en aurait fallu plus pour me déconcentrer, car au milieu de l’air, voilà que je venais de terminer ma série de müdras, et prenait une grande inspiration.

Toujours en l’air, je me mis à cracher un puissant torrent de lave qui s’abattait au sol, prenant rapidement la forme d’une vague de lave gigantesque, presque cinq mètres de hauteur, qui se jeta directement sur la Lame. J’avais au même moment concentré mon chakra dans mes pieds, afin de pouvoir me tenir sur cette vague qui s’abattait, sans pour autant me brûler. Le but de la technique était double. La première, à action immédiate, était d’attaquer ma cible sans lui laisser la possibilité d’esquiver, vu la quantité massive de lave qui lui arrivait dessus. La seconde était pour le reste du combat, qui faisait que maintenant que j’avais une source de lave existante, je pouvais utiliser un grand arsenal de technique, sans pour autant devoir utiliser de grosses ressources de chakra.

La frappe de lave s’abattit violemment au sol, impossible pour le public qui se trouvait dans mon dos de savoir si l’homme s’en était sorti ou non. Moi-même, vu que je me trouvai au sommet de la vague, au moment où il l’avait recouverte, il avait disparu de mon champ de vision. La marre de lave étant alors au sol, il était hors de question que je me laisse surprendre. Je concentrai ainsi mon chakra dans tous mes muscles, augmentant mes capacités de perceptions et de réaction, afin de me préparer à une éventuelle offensive de sa part.

Le combat était à peine entamé, et pourtant, mon sang commençait déjà à bouillir d’envie de montrer de quoi j’étais capable.

HRP:

Spoiler:

Le combat commençait à peine, mais j’avais choisi d’utiliser quand même de puissantes techniques dès le début, ce qui n’était pas forcément le meilleur choix tactique. Il est vrai qu’il aurait sans doute était plus sage de ne consommer que de faibles techniques pour le début, afin d’évaluer la force de l’adversaire, mais je reposai sur ma technique de lave afin de recouvrir le ring de cette substance, et ainsi, avoir un avantage plus que certain sur la longue durée. Le terrain recouvert de lave, j’aurais l’avantage au niveau du terrain si je concentrai la zone au centre, l’obligeant à se mettre au bord du ring pour rester hors d’atteinte de mon attaque. Mais pour l’heure, la question ne se poserait peut-être pas, étant donné qu’il se prenait ma vague en pleine face.

Cependant, il fallait croire que ma prudence fut véridique. Alors que je me préparai à le voir sortir de quelque part entièrement brûlé, la surprise fut présente quand je sentis des vibrations dans le sol visqueux dans mon dos. Me retournant brièvement, je puis voir la lave éclater, et d’en dessous la tête de mon adversaire en sortir. À peine-eu-je le temps de me retourner que je sentis la chaleur de la lave redirigée vers moi, m’obligeant à mettre un bras pour protéger le visage. Je remerciai mon entraînement au sein du clan Yôgan, qui m’avait forcé à m’habituer à la chaleur volcanique, je ne perdis donc de vue mon adversaire que très peu de temps. Alors que mes yeux se retournèrent en direction de la Lame, je le vis en train de bander ce qui ressemblait à un arc fait de foudre. Instinctivement, je vis trois projectiles se diriger vers moi, et fis une esquive afin de ne pas me prendre la nuée. Hélas, la déstabilisation m’avait déjà fait perdre du temps, ce qui faisait que je m’étais pris une des flèches sur trois dans les côtes. Les dégâts été mineurs, comme une simple décharge, ce qui ne m’inquiéta pas plus que ça.

Dans mon esquive, j’étais en train de descendre le long de ma couche de lave, de sorte à pouvoir revenir sur le ring, tout en gardant mon regard sur l’adversaire. L’homme se trouvait en l’air, sans doute maintenu grâce à une technique liée au vent. Ce qui voulait dire que l’homme maîtrisait au moins le Raiton et le Fûton. S’il avait l’avantage sur moi par rapport au Dôton, mon Katon pourrait s’avérer utile, surtout dans ce genre de cas… Sans autres attentes, je composai une série de Müdras dans ma glissade tout en prenant une grande inspiration, et me mis à cracher un souffle de lave continu en direction de l’homme. Peu importe s’il voulait bouger, ma technique était faite de sorte que je puisse suivre ses mouvements. Je comptai sur sa propre manipulation de l’air afin de ramener mes flammes dans sa direction.

En même temps, pendant que mon souffle se consommait, je fis des mouvements de mes bras concentrés, gardant les pieds sur la lave, afin de ramener l’ensemble du liquide sur le terrain. Si mon plan réussissait, il pourrait tomber dedans et subir pleinement la douleur à laquelle il avait échappé. Après, il aurait aussi une autre porte de sortie : le hors-ring, ce qui signifiait la fin du combat. Alors, que choisirait-il ?

HRP:

Spoiler:

Le combat s’intensifiait au fur et à mesure que nous enchaînions chacun nos techniques. Difficile à croire comment mon adversaire était en train d’enchaîner les müdras, ignorant les douleurs qui devaient l’empêcher de bouger les mains pendant qu’il bougeait ses doigts. Le combattant devait être entraîné à ignorer la douleur, ou peut être que ce n’était pas suffisant pour lui, pour le faire réagir. Mentalement, je me faisais un listing des capacités qu’il avait, afin de me préparer à l’avenir. Ninjutsu, Taijutsu, Futon & Raiton. Il peut utiliser la foudre afin de la projeter quelque part et avoir un autre angle d’attaque et se déplacer en l’air. Autrement dit, il avait l’avantage sur moi en termes d’agilité et de dextérité. Cependant, je ne doutai pas que c'était moi qui avait l’avantage en terme de puissance, vu la lave que j’avais m’était encore possiblement réutilisable, et que j’avais l’avantage sur un de ses éléments avec mon Katon. Il me restait plus qu’à faire en sorte à ce que ça l’atteigne.

Il fallait que je m’attende à ce qu’il ne puisse se laisser faire pendant que je lançai mon attaque. Mon souffle n’était pas éternel, et il le savait. J’avais beau m’entraîner à faire en sorte de tenir ma respiration le plus longtemps possible, il me faudrait bien reprendre de l’air à un moment. Le truc que je ne comprenais pas, c’était surtout le fait qu’il se fatiguait en faisant des zig-zag inutiles. Il pourrait plus aisément esquiver s’il se concentrait à faire de la ligne droite, et ainsi garder une vitesse optimum. Non… Il cherchait à faire en sorte de capter mon attention. C’est là que je me rappelai sa première technique, celle où il avait abattit sa main au sol pour y répandre la foudre. Et si le courant étant encore présent... Mon chakra était encore en train d’augmenter mes réflexes, et c’est donc pendant qu’il coulait encore dans mes muscles que je composai rapidement trois Müdras, et que la lave se mettait à remonter le long de mes jambes rapidement, afin de me recouvrir le corps.

Cependant, alors qu’il était arrivé au niveau de mon buste, un crépitement surgit dans mon dos. J’eus à peine le temps de me retourner que mon œil capta qu’un autre Mikami se trouvait dans mon dos, mais je n’avais pas le temps de réagir qu’il avait déjà disparu. Il a dû s’écouler moins d’une seconde alors que je sentais le passage d’une lame sur mon buste recouvert de lave, me propulsant en arrière par la force du coup. Suite à cela, par surprise, je reçus une forte décharge électrique me fit pousser un cri de douleur. Mon armure n’ayant pas recouvert l’entièreté de mon corps, je n’avais pas pu m’en protéger. La douleur me paralysa quelques secondes, j’étais genoux à terre, après avoir perdu l’adversaire de vue. Je respirai fortement, la douleur des brûlures dans mon dos me sonnant pas mal, afin de reprendre mon souffle. Cependant, ce temps étant terminé, je remarquai que l’adversaire n’avait rien fait, et relevai la tête pour le retrouver encore en l’air. Surmontant la douleur, je me relevai, difficilement, avant de secouer la tête pour me remettre dans le bain. Elle n’allait pas m’empêcher de me mouvoir, mais elle me ferait un mal de chien. Mon armure n’avait pas tenu, mais pour le coup, je n’allais pas m’en plaindre.

Après un dernier souffle prit, je concentrai une nouvelle fois mon chakra dans mes muscles, afin d’à nouveau amplifier mes capacités d’anticipation une nouvelle fois. Je devais me préparer à un autre coup du genre. À la suite de cela, j’observai mon adversaire avant de composer des Mûdras, tout en me dirigeant vers la marre de lave, afin de créer à partir de cette dernière un flux continu qui traquerait le moindre mouvement de ma cible, qu’importent ses capacités de mouvements. Le combat était déjà pas mal entamé, et bien que je me sois pris pas mal de blessure, je voulais au moins faire en sorte de le ramener au sol. Cependant, pour le bien de la mission, si jamais je voyais que cela devenait trop dangereux… Il m’aurait fallu abandonner pour préserver mon intégrité physique.

HRP:

Spoiler:

L’affrontement gagnait en intensité au fur et à mesure que les échanges s’enchaînaient. Aux yeux des spectateurs, il était assez difficile de déterminer lequel des combattants allait avoir l’ascendant sur l’autre. Mais de mon côté, je savais que c’était moi qui étais le plus en difficulté, pour deux raisons simples : la mobilité, et la consommation en chakra. Lui avait plus de possibilités d’esquive grâce à ses déplacements aériens, et il était à l’abri de la plupart de mes techniques qui elles, ne s’employaient en général qu’au sol. Et puis, au niveau des techniques employées, je n’arrêtai pas d’utiliser des jutsu de rang avancés pour me permettre de l’atteindre ou l’épuiser avec sureté, mais en contrepartie, je puisai dans mes réserves. Je remerciai ma conscience d’avoir utilisé un Jutsu à large amplitude dès le début pour me permettre d’avoir l’avantage en économie.

Cependant, je n’avais pas le temps de me jeter des fleurs, je devais garder les yeux sur le combat. J’avais lancé un jutsu qui traquerait la course de Mikami qu’importent ses déplacements, ce qui normalement aurait pu suffire pour le faire descendre de son perchoir. Cependant, il semblait être bien habile avec son sabre, et réussi à se défaire de ma technique en usant de son sabre pour désosser le jet de lave. Il ne me restait plus qu’à attendre sa contre-attaque qui allait sans doute venir rapidement. Contre mon étonnement, cette dernière s’incarna sous la forme de simples shurikens lancés dans ma direction. Rien de bien compliqué à esquiver, ce qui me permit de me mouvoir facilement, ou du moins, initier le mouvement. En effet, au même moment, des bruits de pas se firent entendre de plusieurs directions différentes. Je tournai rapidement la tête mais constatai qu’il n’y avait rien. Une diversion ? Je ne comptai pas lui laisser cette chance.

Décidant que le sol n’était pas mon territoire, j’effectuai quelques müdras avant de faire une pirouette pour me retrouver sur un nouveau jet de lave qui devait m’emmener rejoindre mon adversaire. En effet, devait, car alors que je montais de quelques mètres, une violente se fit ressentir sous mes pieds, faisant que le jet de lave se détruisit par la même occasion, et me fut de nouveau chuter au sol. Heureusement, mes réflexes toujours amplifiés par mon chakra me permirent de trouver rapidement l’équilibre et de retomber sur mes pieds. Je ne savais pas ce qui s’était passé, mais je ne comptai pas le laisser reproduire la chose une nouvelle fois, et pour ce faire, j’allais relancer la même attaque que précédemment, avec quelques modifications…

Cependant, avant ma nouvelle offensive un détail n’avait pas raté de marquer mon œil dopé au chakra. La lumière créée par la lave avait créé un reflet en direction des Shuriken… Et y avait laissé apparaître des fils ! Maintenant que j’avais une idée claire de la situation en tête, mon plan pouvait se lancer. Une main plongé dans ma poche, je sortis cinq Shuriken et lançai une volée qui s’en alla trancher les fils de fer. Dans le même élan, je composai une série de Müdra, la même que précédente, en ajoutant quelques-uns de manière inaperçue. Frappant de mon pied la lave, un nouveau jet de lave s’éleva dans les airs, pour à nouveau se jeter sur la Lame. Sa défense serait sans doute la même, certes, mais s’il pouvait parer cette attaque, il ne pourrait pas se débarrasser du cadeau qui l’attendait : un clone de lave dissimulé dans la colonne qui, au moment où le jet serait suffisamment prêt de Mikami, se jetterait sur lui, et s’imploserait pour l’attaquer avec la lave qui le composerait. Il ne pourrait pas contrer les deux actions, il devrait forcément se prendre l’une des deux attaques, et j’espérais redescendrait-il… Cependant, les fils de chakra me perturbaient toujours, et je me préparais à la moindre éventualité venant de ces derniers. La fatigue s'accumulait au fur et à mesure que les Jutsus s'enchainaient, mon attention était partagée entre les deux plans, mais une chose était certaine : le combat arrivait à sa fin.

HRP:

- Bien, à partir de maintenant tu ferais bien de faire attention à tout ce que tu touches et aux bruits que tu fais.

Spoiler:

Pour l’heure, nous étions au coude-à-coude au niveau du combat. Je l’avais certes touché plus de fois que lui ne m’avait touché, mais son attaque de foudre quant à elle m’avait atteint dans le dos de plein fouet, et bien que ce soit moyennement puissant, il n’en reste pas moins que la douleur était restée depuis. Je sentais bien que si je bougeais que trop, je risquai de ranimer la douleur de l’attaque et de ce fait, rendre mes mouvements trop difficiles à exécuter. Je me contentai donc d’agir en contrôleur de lave statique, basant mon combat sur du Ninjutsu pur plutôt que mon usuel mixe des arts du combat à distance et rapproché.

Pour le moment, j’avais choisi de reprendre la même technique que précédemment, c’est-à-dire, un jet de lave traqueur qui devait l’atteindre s’il n’y avait pas d’interruption. La technique était répétitive, mais je voulus ajouter une variante à cette offensive grâce au clone caché dans la lave, un peu comme sa technique qu’il a utilisé pour me frapper dans le dos. S’il voulait échapper à cette double combinaison, il allait devoir bourrer le chakra afin d’échapper à mon attaque. Chose qui se passa. En effet, l’homme utilisa plusieurs fois des rayons de foudre afin de repousser mes assauts de lave répétés, ainsi que repousser mon clone. Mon assaut semblait cependant à passer rapidement au-delà de ses défenses pour très brièvement se poser sur son visage.

Je pouvais sentir un sourire de satisfaction se poser sur mon visage alors que j’observai mon attaque réussir à passer après toutes mes offensives. Je commençai enfin à voir la fin du combat, et heureusement d’ailleurs. Je pouvais sentir mon souffle devenir de plus en plus court et la sueur coulant sur mon corps, non pas à cause de la chaleur, mais à cause de l’enchaînement des techniques. Il me faudrait faire attention sur les techniques à enchaîner, sinon, je risquai de finir sans chakra pour combattre. Je devais avouer, je m’étais laissé prendre au jeu, et mon désir de remporter ce combat commençait à surpasser celui de faire en sorte de limiter les dommages pour accomplir ma mission.

Alors que je reprenais mon souffle, l’homme volant sorti de sa sacoche ce qui semblait ressembler à une nuée d’insectes Aburame, mais en observant en détail, les insectes étaient eux composés de foudre, et surtout, semblaient laisser échapper des fils de fer. Le but n’était clairement pas de m’attaquer, mais de donner au terrain une nouvelle modification, rendant ainsi l’arène avec deux difficultés pour le mouvement : la lave au sol, et les fils dans l’espace. Je tournai sur moi-même brièvement, alors que je voulais voir s’il y avait un chemin, mais non. Soupirant, je retournai mon attention en direction de mon adversaire afin de l’observer. Il avait choisi de rester suspendu sur ses fils, le temps de reprendre appui, et son souffle. Il ponctua son action en me mettant en garde sur les futurs bruits et objets que je toucherais. Sa menace était claire : il voulait effectivement utiliser ses filins métalliques afin de faire propager sa foudre à travers cette toile afin de m’attaquer. De plus, le « son » devait faire référence aux bruits de pas que j’avais entendu avant, que l’onde de choc qui m’était destinée ne percuta ma lave. Réfléchissant légèrement, je ne pouvais m’empêcher de faire une action : rire.

« - Hé hé hé hé… Taïjutsu, Ninjutsu, Raiton, Fûton et… Onkyôton ? Voilà un bien bel arsenal de techniques. Mais ne t’inquiètes pas… Je ne serais pas celui qui va bouger ! »

Pendant la pause de ma dernière phrase, je composai une très courte série de Müdra, avant de prendre une très longue inspiration et cracher un souffle de flamme en direction de la Lame… Et de la zone autour de moi. Je ne comptai pas forcément attaquer directement le Shukaijin, mais il serait la première cible de mon offensive. Le but caché de l’attaque était surtout de viser l’ensemble des fils autour de moi. Loin de moi l’idée de les faire fondre, c’était certain, mais je comptais surtout les chauffer suffisamment afin que la chaleur qu’ils dégageraient empêcherait quiconque de se poser dessus sans ressentir une douleur de chaud. Restait à voir ce qu’il comptait faire : esquiver mon attaque et donc se fatiguer, ou se laisser baigner dans la chaleur des flammes et brûler lentement ? à lui de voir… Mais pour moi, le prochain tour serait le dernier, qu’importe ce qu’il utiliserait.

HRP:

- Hé hé hé hé… Taïjutsu, Ninjutsu, Raiton, Fûton et… Onkyôton ? Voilà un bien bel arsenal de techniques. Mais ne t’inquiètes pas… Je ne serais pas celui qui va bouger !

C'était perché dans ses hauteurs que Mikami observa le Yôgan réagir, l'esprit tout autant en suspension que sa position actuelle. Son rythme respiratoire s'était ménagé et ses idées faites plus sereines maintenant qu'ils s'étaient tous deux vidés de leur énergie. Ce en quelques minutes à peine, lors d'intenses échanges de sorts où les deux adversaires avaient pu mener un jeu égal. Maintenant que leur affrontement se jouait sur la corde raide, le Yorurai se faisait remarquer qu'il aurait du entrainer l'Eruption dans un rythme bien plus soutenu dès le début, pour que le combat ne rentre que plus rapidement dans cette phase plus intense qu'était ce bout de chandelle. L'issue ne se jouait plus qu'à d'infimes détails, une petite étincelle, pour deux combattants sur le fil du rasoir. Et Yusei l'avait bien remarqué, le moindre mouvement de trop pourrait lui coûter une défaite.

Tel un dragon pris dans un filet, il ne lâcherait pas aussi facilement l'affaire et de ses entrailles expulsait des flammes qui secouèrent l'air de leur sorte de crépitement ondulatoire. La première déflagration se dirigeait vers le sabreur, qui fut, il faut l'avouer, un instant tenté de lâcher prise pour fuir les flammes et plonger lame la première, fendre les espaces disponibles entre les fils pour trancher le cracheur de feu en plein vol. Ce n'aurait été que le fruit d'un instant de faiblesse, ici-même, que de remettre le terme de leur duel dans un saut à double-tranchant. Surtout un manque de lucidité, car la configuration du terrain faisait que l'amnésique en serait sûrement ressorti perdant ; mais par-dessus tout... parce que ce feu était loin d'égaler celui qui avait fait de lui le shinobi qu'il était à ce jour.

Tournant la tête face aux flammes, protégeant son visage et ses cheveux d'un bras gauche replié sur lui-même, il offrit son flan et son épaule à la morsure du souffle ardent de l'Eruption, ne réalisant aucun sort pour se protéger mais se tenant prêt à pour de bon se jeter dans sa gueule tout katana dégainé si son jutsu venait à plus s'intensifier. La brûlure fut franche et sans appel, lui attaqua la surface de la chaire et le poussa à tourner le dos, en sacrifiant une partie pour sauvegarder l'intégrité de son crâne. L'enjeu avait été de taille mais il n'avait pas eu énormément de choix, sans doute aurait-il directement plongé si la technique s'était montrée d'emblée plus puissante. Elle ne se prolongea cependant pas, mais ses effets se firent bels et bien sentir. Mikami laissa échapper un râle entre le soupire et le grognement, avant de se retourner en se débarrassant du haut de sa tunique qui avait pris feu.

Respirant fortement par les narines, serrant les dents, il découvrit aux côtés des larges cloques et sévères brûlures un torse marqués de traces étranges, de vieilles cicatrices écartelées par la croissance d'un jeune ninja qui avait précocement perdu ses dents de laits lors d'entrainements sur les flans des montagnes escarpées de Kaminari. Au bas du ventre, les récentes séquelles de deux trous de cornes qui avaient scellé à jamais sa détermination à défendre le Shûkai qui l'avait accueilli, dessinant un symbole bien plus fort que le bandeau frontal avec lequel il était entré à Kurebasu.

Le Yorurai se tenait debout sur l'un des fils, d'un équilibre maintenu par le kinobori, quand une odeur de plastique brûlant s'infiltra dans ses narines. Il ne mit pas longtemps à comprendre que les fils autour de lui avaient surchauffé et que celui sur lequel il se trouvait commençait à traverser ses semelles. Sans plus perdre de temps, il dégaina son katana et trancha les filins au-dessus de sa tête pour se dégager un passage vers une zone plus en hauteur mais par dessus tout qui n'avait pas été touchée par les flammes. Plus bas, quelques fils se détendirent, autres extrémités de ceux qui avaient été coupées. Il fut toutefois obligé de se suspendre à un fil parallèle pour retrouver l'équilibre obtenu plus bas, à l'aide de son avant-bras ; une main étant occupée par le sabre, l'autre bras étant trop brûlé pour qu'il ne l'étende de cette manière. Il put néanmoins rapidement se redresser et rengainer avant de surenchérir.

Les yeux plongés vers le Yôgan, il mouvait doucement son bras gauche pour mesurer l'amplitude qui lui restait sans écarteler sa chaire à vif. Cette expérience ne pourrait se renouveler, mais plus que sa volonté de ne rien lâcher, le flegme sur son visage témoignait de la confiance qu'il conservait. Son seul doute : est-ce que l'Eruption, bien qu'immobile, se sentait réellement en sécurité au milieu de tous ces fils. Maintenant ils allaient pouvoir s'amuser d'une toute autre manière et, dans le fond, il espérait que son adversaire aime tout autant que lui jouer avec le feu. Était-ce une pointe de sournoiserie qui germait au coin de ses lèvres tâchées par les éclaboussures de magma ? Sans crier gare Mikami allongea un bras, fouettant d'un éclair le filin le plus proche de lui pour que la foudre ne jaillisse des fils les plus proches du sol, mordant l'intérieur d'une des cuisses de son adversaire depuis ses arrières.

Du moins, ceci en fut le but, alors que dans ce laps de temps une ombre légère et modérément étincelante sauta dans la ruche et se baladait dans les angles morts du konohajin, faisant parfois sonner les fils du côté opposé où se trouvait le shûkaijin.

Spoiler:

Cette partie du combat était beaucoup plus lente, semblant, à l'extérieur, moins intensive et surtout plus ennuyeuse aux yeux des moins aguerris, du moins, c’était tel que je pensais qu’ils pensaient (ouh, la fatigue commence à s’accumuler vraiment si je me lance dans des phrases comme ça…). Mais pour dire vrai, là où nous laissions tomber les effets pyrotechniques qui étaient tout aussi voyant que dangereux, nous jouions plutôt une partie de shôgi qui devait pousser l’autre à commettre une erreur. Ce n’était plus une bataille pour montrer qui était le plus fort, mais plutôt qui serait celui qui aurait un coup d’avance sur l’autre. De mon côté, j’avais choisi d’opter pour une tactique qui le forcerait à s’éloigner de la zone de combat, ou à ce qu’il revienne à mon niveau de l’arène, et pour ça, vu qu’il n’utilisait plus sa technique de vol, de détruire le moindre support qu’il avait créé. Mon feu était suffisant pour non seulement assouplir ses fils de fer, mais aussi les chauffer pour l’empêcher de se poser dessus.

Il fallait croire cependant qu’il n’avait pas envie de me rejoindre en bas, au sol (et je pouvais le comprendre, lui ne pouvait pas réellement marcher sur la lave comme je le faisais). Bien qu’il se soit pris les flammes que je lui avais envoyées au visage, il réussit à s’en sortir avec plusieurs pirouettes avant quand les fils de fer sous lui n’atteignent la plante de ses pieds. J’exprimai mon désappointement d’un bruit de ma bouche. Je m’attendais à ne plus à devoir consommer du chakra à ce point. Mais il fallait croire que la lame de l’Empire n’était pas prête à retourner dans son fourreau. De mon côté, je ne préférais pas encore bouger. La douleur dans mon dos avait diminué au point que je n’y fasse plus grande attention, mais je ne doutais pas qu’un mouvement trop brusque m’obligerait à m’en rappeler. Non, très clairement, je devais le forcer à m’approcher, et de mon côté, trouver un moyen de me protéger plus que ça.

Alors que je me perdais dans mes interrogations, je le vis utiliser sa foudre une nouvelle fois afin de lui donner une forme étrange, celle d’un fouet ? Le fil électrique agrippa alors l’un des fils de fer, et passant de conducteur à conducteur, arriva suffisamment près de moi pour m’attraper le pied. Comment je l’ai su ? Tout simplement aux picotements de la foudre passant dans ma jambe quand je fus enroulé. Sentant la force me tirer, manquant de me faire déséquilibrer, je conclus que je n’avais pas vraiment de choix. Il allait falloir encore une fois utiliser une bonne partie de mon chakra, mais bon, c’était la meilleure solution que j’avais pour pouvoir, me défendre et attaquer. Composant peu de Müdras alors, je plongeais les mains dans la lave, alors que cette dernière remonta encore une fois le long de mon corps afin de créer une gangue autour de ce dernier. L’action eue également pour effet de faire disparaître le trait de foudre qui me tenait la jambe. Pendant quelques secondes, je restai genou à terre, afin de reprendre mon souffle. Il ne me restait que très peu de chakra, et je comptais bien faire en sorte que cette armure me soit utile. Me relevant alors, je levai les mains en l’air pour attirer l’attention.

Armure (Oui, je vois avec XD):

« - OOOOOOOOOOOOY !!! C’est tout ce qu’il te reste, Shûkaijin ?! Tu ne me vaincras pas avec ça ! Approche, si t’es un homme ! Ma prochaine attaque sera la dernière ! »

J’avais choisi de voir si mon adversaire se prendrait au jeu. Oui, ma prochaine attaque serait sans doute la dernière, mais sans doute pas dans le sens où je l’achèverai, mais bel et bien parce que je ne pourrais plus utiliser de chakra après. Heureusement pour moi, une fois ma gangue créée, je n’avais plus besoin d’utiliser mon énergie pour la maintenir. Cela se voyait sans doute que c’était du bluff, mais pour les yeux du public, c’était une simple provocation à l’affrontement. Et le Shûkaijin ? Allait-il suivre le mouvement, ou rester impassible ? Comme pour le provoquer, je commençai à remuer mes bras un peu partout, faisant foudre aisément les fils à ma portée afin de faire tomber les protections restantes. Qu’importe ce qu’il m’enverrait, j’étais certain que ma protection la supporterait.

HRP:

Le Yorurai observait haletant le Yogan plier sous la traction du fouet électrique. Ça lui changeait, de se retrouver dans cet état face à une autre personne que lui, lui qui souvent se vidait entièrement de son énergie au détriment de son intégrité physique ; soi-disant pour tenir le rythme d'entrainements intensifs, plus profondément pour trouver le sommeil. Toujours était-il qu'il avait fini par s'habituer à cette espace borderline de ses limites en terme de réserve de chakra. Et il gardait à l'esprit que dans cette arène, il pourrait aller tout aussi loin que dans les montagnes de Tsuchi. Cet affrontement ne revêtait aucun autre enjeu que l'affrontement même.

L'Éruption finit par agir, conscient de l'insécurité dans laquelle il se trouvait si rien n'était fait. Mikami ne put s'empêcher de ressentir cet élan de satisfaction en voyant la lave remonter en grande quantité. Sous ses yeux s'élevait la muraille dans laquelle se repliait son adversaire, en proie à l'incertitude vis-à-vis de la forme de la prochaine attaque, sûrement certain que la Lame n'en ait pas fini avec lui. Il se calfeutrait dans une armure qui pourrait repousser le plus mastoc des éléphants, aussi piquante que plusieurs rangées de barbelés, tandis que tapis dans les broussailles la souris reniflait le bon câble à ronger pour se frayer un chemin vers la terre promise. Perché sur un des filins métalliques dans le dos du konohajin, un chat noir composé de foudre le guettait impassiblement en remuant la queue, d'un mouvement lent qui se terminait en la vive distorsion d'un éclair s'évanouissant.

- OOOOOOOOOOOOY !!! C’est tout ce qu’il te reste, Shûkaijin ?! Tu ne me vaincras pas avec ça ! Approche, si t’es un homme ! Ma prochaine attaque sera la dernière !

Mikami esquissa un sourire en coin. À vrai dire il lui restait tout juste ce qu'il fallait. Ce n'était plus que quitte, ou double. S'il avait été à nouveau attaqué, le sabreur n'aurait pu encore encaisser les flammes comme il venait de le faire. S'en sortir lui aurait sûrement enlevé la possibilité de riposter, du moins de façon vraiment percutante. En d'autres termes, il se serait retrouvé coincé. En revanche, avoir sous les yeux la défense de son adversaire... était parfait. Quand celui-ci se mit à bouger pour faire fondre à nouveau les fils, le chat de foudre bondit en sortant les griffes. Son angle d'attaque : l'exact opposé d'où se trouvait le Yorurai, vers lequel était tourné le Yôgan ; son objectif : le coin de sa tête, un peu sur le côté. Je le donne dans le mille : là où se trouvent les organes auditifs.

S'il lui était à ce stade impossible de détruire une armure aussi puissante, il pouvait sûrement concentrer son action sur une zone plus réduite. L'amnésique leva une main, l'index et le majeur pointés vers le haut, essayant de fixer son adversaire dans les yeux. S'il devait sûrement avoir le moyen de voir de l'intérieur, son champs de vision devait s'en voir amoindri à n'en point douter. Son ouïe serait aussi sûrement handicapée. Pas de problème, il comptait lui déboucher tout ça. Vint le moment de l'impact...

Alors que le félin de foudre semblait s'engouffrer dans l'armure sans aucune chance de la fêler, le courant électrique le composant s'intensifia subitement et noircit d'autant plus. La couche de lave s'assombrit en avalant le jutsu, qui explosa en un coup de tonnerre à son contact. La partie faite de dôton s'effrita facilement, et le chat noir ne tint pas le coup. Sa destruction fut cependant le point déclencheur d'un coup de tonnerre aux proportions sonores démesurées, les mudras supplémentaires que Mikami avait composé n'y étant pas innocents.

Il venait d'y jeter ses dernières réserves d'énergie, et tomba en arrière, aux dernières limites de la conscience. Il se retrouva embourbé dans plusieurs fils, coincé dans son propre jutsu sans avoir pu observer sa réussite. Cependant, même en se laissant aller, il restait certain de l'avoir remporté. Grossièrement allongé sur le dos il tourna la tête pour observer la réaction du public, même si pour lui ça ne faisait aucun doute : il avait attendu que son adversaire dresse sa défense, y avait créé une faille, puis s'y était engouffré.

Spoiler:

J’avais beau faire le fier en bougeant dans tous les sens, je pouvais presque voire avec une image mentale ma réserve de chakra, et le moins que l’on puisse dire, c’était que ça n’était pas bien brillant. J’avais choisi de miser sur les capacités protectrices de mon armure afin de me préparer à une potentielle offensive, mais en échange, j’avais creusé une grosse partie de ma réserve de chakra pour la former. Ce n’était peut-être pas la solution la plus intelligente, mais je préférais miser dessus plutôt que de prendre le risque de me prendre une attaque en traitre de plein fouet. Par la même occasion, maintenant que mon corps était recouvert de lave, je voulus me frayer un chemin vers lui, détruisant le moindre lien m’entourant. La tâche n’était pas difficile mais lente, car sans compter leur nombre, ma fatigue s’accumulait de plus en plus. Je sentais bien qu’il me serait difficile de me relever après un autre coup.

Cependant, il restait immobile, calme. D’accord, il restait bien en hauteur, ce qui rendait mes possibilités de l’atteindre réduite de par mon armure qui détruirait les filins sur lesquels je me posai, mais aussi à cause de ma mobilité réduite à cause de mon dos, mais bien que je ne sois pas un expert du comportement humain, je sais que voir un homme de lave s’énerver un peu partout à tendance à causer plus de surprises et d’envie de s’éloigner que ça. Non, il préparait quelque chose, un autre de ses pièges de foudre ou de son, c’était certain. Je n’avais cependant pas la possibilité de savoir quoi. Mon regard n’était qu’uni directionnel, suivant les mouvements de ma tête, et à moins de se trouver à côté de moi, mon ouïe ne me servait pas à grand-chose. J’avais suffisamment avancé pour m’éloigner de la mare de lave, et toujours rien. Je commençai à me demander si je ne tournai pas à la parano tout simplement, et était en train de réfléchir à comment le faire descendre sans me vider entièrement de mon chakra.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’en eus pas l’occasion. Alors que je levais la tête, un son particulier retenti dans mes oreilles. Quelque chose que je n’avais fait qu’entendre plusieurs fois dans ce combat, et qui était synonyme de danger : le crépitement de la foudre. Inutile de dire que je voulus me mettre à esquiver ceci, mais l’écart entre l’arrivée de l’information dans ma tête, le traitement de l’information, et la création d’une réaction étaient plus que trop court. L’explosion retentit, frappant au niveau de ma tête afin de me propulser sur le côté avec violence, non sans douleur. Je me retrouvai alors au sol, une puissante douleur au crâne, et l’oreille gauche qui résonnait comme un son aigu qui la rendait inutilisable. Paralysé presque une vingtaine de secondes, je pus enfin bouger, me contentant de ramener comme par réflexe ma main au visage. J’avais oublié la couche de lave, mais heureusement, l’armure semblait avoir volé en éclats à cause de l’impact. Ce fut donc mon gant qui passa la main au niveau de ma tête.

Lorsque je rouvris les yeux, la première chose que je remarquai était que mon œil droit ne voulait pas s’ouvrir : j’avais du sang dessus. Le choc de l’impact semblait avoir fait que la lave solidifiée qui vola en éclats me griffa le visage pour laisser couler le sang, m’aveuglant par la même occasion. Le sens du toucher revenant lentement, je pus me rendre compte que le liquide écarlate sortait à la fois du haut de mon crâne, mais aussi de mon oreille. Sans entrer dans le détail, la combinaison des débris de l’impact, ajouté à l’impulsion sonore avait sans doute causé de violents dégâts à mon tympan. À quel point ? Difficile à dire, j’avais plus qu’à espérer qu’ils avaient de bons médecins à l’arène. L’arène, justement, j’y étais toujours ! Je pouvais encore entendre les cris en furie de la foule qui semblait, de mon oreille valide, mais sans pour autant distinguer ce qu’ils étaient en train de chanter.

Puis, la réalisation vint me frapper comme un éclair (Décidemment, avec ce combat…). Le combat n’était pas terminé. Roulant sur le ventre, voulant éviter de frotter mon dos contre des débris de mon armure, j’utilisai le peu de forces qui me restait dans les membres pour essayer de me soulever. Ce fut long, douloureux pour ma tête, et mes côtes, mais je refusais de me laisser abattre. J’aurais très bien pu rester allongé au sol, faire le mort et attendre la décision de l’arbitre, mais je devais au moins voir dans quel état était mon adversaire. Je me mordais la lèvre, presque jusqu’au sang, dans le seul but d’ignorer le reste de mon corps pour me relever. Au final, je réussis à me mettre à genoux, avant de poser un pied-à-terre, sans pour autant me relever. Une main s’appuyant sur mon genou non au sol, l’autre couvrant mon oreille comme si je me croyais capable de la soigner, je regardai tout autour afin d’essayer de trouver un substrat de réponse. La foule semblait faire plus de bruit, mais je m’en foutai si j’ose dire. Le souffle court et lourd, je regardai autour afin de trouver un indice sur la situation, alors que j’espérai désespérément de regagner mon souffle. Me rappelant alors de la position dans laquelle était la Lame précédemment, je levai au ciel afin de voir que ce dernier était allongé dans ses fils. Était-il KO ? N’avait-il plus d’énergie ? Ou alors bluffait-il ?

« Bon sang… Que fout l’arbitre?! Annonce les résultats ! »

Grognant légèrement, je regardai à nouveau sur le sol, m’appuyant sur mon genou avec ma main gauche afin d’essayer de me relever. Je voulais absolument montrer que j’avais l’ascendant sur mon adversaire. Plus rien à foutre de la mission. Plus rien à foutre de ma santé. Ce qui comptait, c’était la gloire du combat !

« … Je commence à devenir comme Papa… Je suis pas sûr que ça soit flatteur… »

HRP: