Bienvenue. |Yorurai Mikami|

(#) Sujet: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Mar 3 Nov 2015 - 21:57

Kibō patientait devant les quartiers des nouveaux arrivés, plus précisément des Shûkaijins. Ces derniers ne devaient pas tarder, mais étrangement ils étaient en retard par rapport au planning de notre jeune héros. On l'avait averti qu'ils étaient à la Voie Illusionnée, mais pour une raison inconnue, ils n'avaient encore gagner leur futur demeure provisoire. Peut-être que le groupe de Tsuchi no Kuni s'était arrêté sur le chemin auprès d'un marchant lambda. Quoi qu'il en soit, le bras droit du Kazekage resta immobile, les bras croisés, appuyé contre la façade de l'auberge qui allait abriter les hommes de l'Empereur.

Soudainement, plusieurs individus s'approchèrent de la zone où se trouvait le second du Yamada. C'était eux, aucun doute, Kibo n'avait jamais vu ces têtes ici et leur expression montrait clairement qu'ils étaient étrangers à ces lieux. Notre jeune héros attendit que le guide arrive auprès de lui pour le congédier et prendre le relais.

- C'est tout bon, je me charge du reste.

Dit-il avant que son subordonné ne disparaisse. Le Shinobi au regard de glace se retourna auprès du groupe provenant du Shûkai et prit la parole.

- Bonjour et bienvenue à Suna. Je me présente, Kibo, bras droit du Kazekage. Veuillez me suivre, je vais vous montrer vos appartements.

Le Sunajin tourna les talons et entra dans l'auberge qui allait recevoir les candidats, les maîtres des équipes avaient des locaux privés. À la suite, d'un bref tour, les Genins furent laisser dans l'établissemnet pour s'y installer, alors que leur Senseï suivait toujours Kibo qui allait l'accompagner à sa demeure.

- Avez-vous vu quelque chose d'intéressant sur le chemin jusqu'à l'auberge ?

Demanda-t-il pour savoir indirectement pourquoi avaient-ils mis autant de temps pour se rendre à leurs appartements. La maison de Mikami n'était pas bien loin de l'auberge de ses élèves, chose normale.

- Sont-ils prêts pour cet examen ?

Questionna-t-il avant d'ouvrir la porte et dévoiler l'appartemant. Le lieu était moderne et dôté des dernières technologies Saibogu, normalement, tout devait être sur place, l'invité ne devait manquer de rien.

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Ven 13 Nov 2015 - 18:30

Le shûkaijin avait fait l'effort de ravaler sa contrariété après avoir évité la mise en geôle pour la totalité de son groupe, préférant ne pas se soumettre à une quelconque rancœur envers son camarade qui avait voulu se jouer de leur hôtes et le garde qui en avait fait un drame diplomatique. La cheffe du Kakumeigun avait remis les choses à plats et dès lors il n'y avait plus lieu de se focaliser sur cet évènement passé. Enfin il arpentait les rues du village les yeux vacants de haut en bas en décrivant des diagonales aléatoires d'un côté à l'autre ; ne restait plus qu'à être laissé pour compte par leur escorte et il pourrait partir vadrouiller en solitaire, s'ouvrir à la vie Sunajin avec toujours cette même volonté gardée dans un coin chaud de son esprit : dénicher un utilisateur de l'onk'yôton pour faire de cet art le sien.

Il prendrait plus tard le temps de parler à Hiko de ce qu'il venait de se passer comme de faire plus ample connaissance avec les deux autres genin ; le voyage et l'arrivée avaient comme happé toute discussion pouvant encore survenir. Tous devaient sûrement penser au moment où ils s’assiéraient et profiteraient d'une soirée paisible, peut-être sur un toit isolé à contempler la nuit et écouter chanter la ville, peut-être plongé dans l'effervescence du métissage, de la musique et de la bonne nourriture locale. Demander un bon plan à un des shinobi les accompagnant ? Trop tard, la petite troupe arrivait déjà à destination. Un homme semblait les attendre, homme qui se présenta comme bras-droit du Kazekage alors qu'il prenait le relais de son camarade qui disparut dans un shunshin.

On ne pourra pas reprocher aux Sunajin de ne pas prendre soins de leur invités, chacun y mettait du sien - certes à sa manière - pour leur réserver traitements de faveurs et nid douillet aux étrangers. Kirito, Hisagi et Hiko furent les premiers à être accueillis, mais cette charmante auberge ne recevrait pas le Yorurai qui serait, bien sûr, isolé, mais dans la possibilité d'avoir un peu de tranquillité venu le temps de s'endormir. Ceci dit il était loin de s'attendre à ce qu'on lui avait gardé.
Les paroles du bras-droit le sortirent de ses pensées et tirèrent son regard perdu dans les plus petites ruelles vers son interlocuteur, l’interpellant ainsi sur ce flegme qui le caractérisait, ce regard dénué de chaleur comme celui de l'homme qui avait voulu les boucler, comme celui de la femme qui les avait sorti du pétrin, comme celui côtoyé maintes fois dans ses... Non, impossible, pensa-t-il en premier temps : un amnésique n'a pas de souvenir. Encore durs à cerner étaient les mots qui se posaient sur cette période quasi-inexistante de sa vie.

- Votre mode de vie en lui-même est intéressant, les rudiments qu'impliquent votre climat mêlés au futurisme de certains de vos outils. Ça me rend curieux. Mais la ville semble quoi qu'il en soit garder cet esprit chaleureux et pacifique si bien connu à l'étranger, qu'on en oublie rapidement le moindre des accrocs.

Loin de lui l'idée de vouloir absolument faire remarquer les problèmes de la voie illusionnée. Parlant d'accord, il pensait aussi à tout ce sable dans les semelles dont il avait rapidement fait abstraction en voyant voler ce petit engin mécanique. Ça lui avait rappelé cette Saibogu rencontrée peut-être un an plus tôt... Comment s'appelait son robot déjà ? Ah oui, Chappie. Une jeune fille plein d'ingéniosité et de vitalité, espérons que la vie de shinobi ne lui enlève pas cette énergie à remettre les sourires sur les lèvres.
L'impassibilité du ninja à ses côtés perla à nouveau dans un intérêt porté sur le devenir des jeunes pousses amenées à l'examen.

- Je ne les connais pas tous très bien... mais de toutes façons, ce genre d'évènement est aussi là pour préparer ceux qui n'étaient pas prêts, n'est-ce pas ? Les plus prétentieux paieront le prix de leur assurance.

Mikami aussi avait ce caractère détaché de la souffrance humaine. Elle forgeait, rendait certes plus dur mais aussi résistant, il l'avait compris en auscultant son propre corps à la sortie de son trou noir, dévêtu de tout souvenir et recouvert de cicatrices pour certaines plus vieilles que le début de sa puberté, d'autres qu'aucun eisei-nin n'aurait pu soigner. Puis on lui ouvrit la porte, le laissant bouche bée face à l'éventail d'équipement à sa disposition dont l'ignorance était évidente à la vue de son immobilisme et de l'écartement de sa mâchoire à en gober une colonie de mouche... en une seule fois.

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Mar 17 Nov 2015 - 15:22

La phrase que venait de citer Mikami était correcte. L’examen Chûnin ne servait pas uniquement à célébrer le passage de certain ninja au rang supérieur, mais également à faire prendre conscience aux plus « faibles » de la puissance et de l’expérience nécessaire pour atteindre le palier suivant. Cependant, une chose étonna le bras droit du Kazekage, le Shûkaijin disait ne pas connaître les Genins, n’était-il pas leur maître ?

- Excusez ma curiosité, mais n’êtes-vous pas le chef de l’équipe ?

Notre jeune héros fit un état de lieu pour s’assurer que toutes les commodités avaient été mises à dispositions de l’hôte. Soudainement, le Chasseur de Chimères remarqua que la porte ne détenait aucun son d’insonorisation. Il était pourtant persuadé d’en avoir posé sur toutes les portes, il voulait que les invités se sentent libre et non surveillé, d’où ce Fûin pour éviter que l’on entende le moindre bruit.

- Veuillez m’excuser, mais je remarque que j’ai oublié d’insonoriser votre demeure.

Le second du Yamada s’approcha de la porte et la marqua d’un sceau, qui lui était propre, car il utilisa son pouvoir de l’Onkyôton pour créer un véritable mur vide afin d’éviter que le son ne s’échappe de l’appartement.

- Ce sceau permet de garder tout son à l’intérieur de la demeure, personne ne pourra entendre quoi que ce soit, même s’il colle son oreille à une paroi et vous, à l’intérieur, criez de toutes vos forces. Nous ne voulons pas que vous vous sentiez surveillé, vous êtes chez vous après tout.

Déclara-t-il tout en se retournant vers son hôte. Le Sunajin n’avait pas grand-chose d’autre à dire, il venait d’amener le membre de l’Empire à ses appartements et venait de palier au problème de l’insonorisation. Si Mikami n’avait pas de questions, Kibo allait retourner à ses occupations, il avait encore pas mal de chose à faire pour l’examen qui approchait à grands pas.

- Avez-vous des questions ?

Conclut-il, prêt à mettre les voiles et rejoindre son bureau dans le Palais du Kazekage. Il n’avait pas de rendez-vous spécifique, mais tout ce qui était fait aujourd’hui, ne sera pas à faire demain et dans les jours à venir. Même s’il préférait repousser à demain ce qu’il pouvait faire aujourd’hui…

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Ven 20 Nov 2015 - 1:01

D'un côté, Mikami regrettait l'échec par lequel s'était soldé sa tentative de former une équipe. Celle-ci s'était auto-dissoute, avant même qu'ils ne puissent entamer les choses sérieuses. Pourtant il s'était appliqué à la tâche, même s'il avait ignoré longtemps les appels incessants de sa hiérarchie. Mais il avait pris soin de choisir ses élèves, accueillant à bras ouvert les divergences et les potentiels conflits entre chacun des membres. De son point de vue, commencer par ce genre de difficulté était parfait pour créer une synergie et une cohésion solides pouvant embrasser et embraser toute épreuve. Ses deux ex-futurs élèves allaient même participer à l'examen chûnin, et ç'avait été une autre raison de son départ pour Suna. Les voir faire face à l'adversité, travailler ensemble ou se disputer, pouvoir les observer dans un cadre bien particulier. Mais ce serait pour plus tard, il réservait bien des misères à qui accepterait de suivre ses entrainements. Simple retour des choses après tout.

Cependant être délesté de ces responsabilités était la façon de voir les choses qu'il avait préféré, pour rester positif. Sa liberté était un trésor très précieux et important pour ne pas tomber dans l'asservissement moral qui fait qu'un shinobi finit par se réduire à l'état d'arme de destruction massive. En fait, c'était cette même raison qui l'avait poussé à former une équipe, l'amnésique avait à cœur de surveiller et protéger la nouvelle génération de ninjas impériaux, même s'il fallait leur faire endurer les pires des souffrances. Quoi qu'il pouvait en être, l'empire venait de connaître une forte période d'instabilité ayant chamboulé son effectif au niveau des rangs inférieurs...

- Non ce ne sont pas mes élèves. L'un d'eux est même un ami. Mon rôle était de les accompagner dans le désert et d'être leur référent le temps qu'Aokiji Samui ne puisse endosser son rôle.

Il n'aborda pas les étranges remous ayant débarrassé le shûkai de quelques uns de ses effectifs. Malgré lui, il céda à la méfiance généralisée, préférant ne pas prendre le risque d'exposer son pays actuel en dévoilant une faiblesse à un shinobi étranger. Mais en parallèle du rôle qui lui avait attribué, il était clair qu'au fond de lui même il pourrait le dépasser pour apporter du soutien aux genins présentés, même les entrainer s'il le fallait. Et tandis qu'il se dispersait, Kibô le ramena à ses priorités par un concours de circonstances auquel il n'aurait même pas osé rêver et qui pourrait grandement accélérer les choses. Sous son nez, sans crier gare car malgré ses excuses Mikami ne s'y était attendu à aucun moment, le bras-droit du Kazekage usa de l'on'kyôton, démontrant innocemment une des utilisations pratiques après lesquelles le Yorurai courait.

L'attention apportée à la base fut directement renvoyée au fin fond de son subconscient qui lui rappellerait plus tard, quand il aurait fini d'halluciner devant le cadeau que la vie et le hasard lui offraient, avec ce spectacle silencieux et invisible que la maîtrise du son permettait. Peut-être que ça n'aurait pas son utilité, mais il appréciait. En revanche ç'avait été complètement happé par un sens des priorité qui s'était imposé de lui-même, provoquant une réponse instinctive qui aurait pu être tout aussi surprenante que la situation l'était pour lui.

- Avez vous des questions ?

- Pour apprendre à maîtriser l'on'kyôton, on fait comment ?

C'était brut, mais ceci avait au moins le mérite d'être clair. Forcément il y eut un court silence, mu par la spontanéité et la rudesse de sa demande, mais vite coupé par le désir d'éclaircir une situation qui devait sembler tombée du ciel depuis un angle mort pour son vis-à-vis.

- Laissez-moi m'expliquer : je suis aussi venu à Suna dans l'espoir de trouver quelqu'un sachant user de cette affinité parmi tous les shinobi s'étant regroupés ici. Je souhaite l'apprendre et suis prêt à me soumettre à n'importe quel épreuve et entrainement pour y arriver. Ce serait un honneur pour moi de recevoir un enseignement de la part d'un shinobi étranger.

Voilà qui était dit, et sincère. Mikami avait conservé cette impassibilité naturelle sur son visage, qui faisait et montrait que malgré la forme mise dans la reformulation de sa demande, Kibô était tout à fait libre de faire un pas en arrière et refuser. Cependant, il y avait cette pointe de détermination au fond de ses yeux, cette flamme que nulle ne pourrait éteindre. Elle était née de la sombre étincelle qui se transmettait à chaque génération de Yorurai et avait fait de leur clan un clan particulièrement dangereux. Parce que personne ne pouvait les détourner de leur objectif. S'il fallait convaincre le jônin qui avait le pouvoir de faire de lui un shinobi complet comme de le brimer, il le ferait.

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Ven 20 Nov 2015 - 21:54

Mikami voulait apprendre l’art de l’Onkyôton et il avait devant lui le seul utilisateur de cet art dans tout Kaze no Kuni. Y en avait-il chez les Shinobis d’autres nations, Kibō n’en avait pas la moindre idée et il se pouvait que notre jeune héros soit le seul à pouvoir lui enseigner cette affinité. Cependant, la première interrogation exposée par le Shûkaijin ne plut pas au bras droit du Kazekage, sa question semblait dire qu’il était simple de maîtriser ce pouvoir, mais surtout il ne laissa aucun choix au Sunajin, comme s’il devait lui répondre un point c’est tout.

Heureusement pour lui, il détailla sa demande ou plutôt il la reformula de manière plus professionnelle et respectueuse. Cependant, il y avait toujours une chose qui dérangeait le second du Yamada, car cela allait de soit que Mikami allait endurer l’entrainement prédisposé, qu’il soit dur ou pas, mais que donnait-il en échange ? Kibō n’allait certainement pas lui offrir un pouvoir, surtout à un ninja étranger, bien qu’il soit allié. L’allié d’aujourd’hui est l’ennemi de demain, non ?

- Quelle est votre monnaie d’échange ?

Il était impensable pour notre jeune héros de lui transmettre ce savoir sans rien en retour. Qu’avait-il à proposer ? Le second du Yamada avait déjà récupéré les cartes de l’Empire et le pouvoir des Mamoru auprès de Van, même Kibō ne savait pas quoi lui demande, mais ils trouveront bien un service équivalent à l’apprentissage du Onkyôton.

Le Shinobi du Vent mit en marche ses neurones et réfléchit à plusieurs offres. Les services de Mikami durant un certain temps, les yeux d’un Jisetsu, la tête de Kakeshuou, des informations sur la technologie Saibogu dans leur rang, etc. Au final, il y avait plusieurs choses qui pouvaient intéresser le bras droit du Rokudaime et Suna. Cependant, il fallait bien juger l’importance du change, équivalait-il à la maîtrise d’un pouvoir hors du commun ? L’Hoheinheim avait dû donner plusieurs choses en échange pour être formé sur l’art des Marionnettistes et il allait être marqué de sceau pour ne pas transmettre ce savoir ou même en parler. Il pourra uniquement l’utiliser pour lui et pour l’Empire bien sûr. Alors jeune Yorurai, quelle est ta réponse ?

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Sam 21 Nov 2015 - 0:37

- Quelle est votre monnaie d’échange ?

Absolument rien ! Mikami était venu les mains vides et n'avait rien provenant du monde matériel à offrir au sunajin. De son point de vue, rien ne valait la plénitude acquise de ses propres mains après avoir fait don de soi sans rien attendre en retour, le reste n'était que bénéfice. Alors quand il avait à obtenir quelque chose, il se retrouvait souvent à côté de la plaque... Cependant il était confiant de son potentiel et savait qu'il pourrait toujours rendre un service rendu ; c'était l'inverse qui lui était impossible quand on lui offrait quoi que ce soit avec le cœur sur la main. Sa reconnaissance le poussait à le faire. Mais celle-ci suffirait-elle à combler le bras-droit du Kazekage ? L'amnésique devait-il vraiment se rendre un temps esclave du bon vouloir du village caché du sable ? Se salir les mains du sang de ceux qui l'avaient accueillis, céder à la précipitation, ou sombrer dans un double-jeu ? Etc ? Au fond de lui, il n'avait pas oublié le lot de douleur qui accompagnait ce genre de logique et depuis son retour à la vie il évitait de suspendre inutilement et lui-même une épée de Damoclès au-dessus de sa propre tête. Tout ceci...

... un beau blabla, n'est-ce pas ? Du moins pour ceux qui se voilaient la face au point de se rendre borgne. Les shinobi n'étaient ils pas censés se contenter de valeurs spirituelles ? Kibô avaient sûrement dépasser ce stade et il ne fallait pas prendre ses mots au pied de la lettre, mais la sévérité de son expression corporelle et l'expérience que son grade laissait deviner tendaient à faire penser qu'il avait perdu goût à la vie. Le jeune Yorurai avait quant à lui suivi le chemin inverse, la main de l'abnégation incarnée l'ayant guidé sur cette voie. Peut-être était-ce celle de l'erreur... Mais même sans mémoire, il était plus que las de laisser les ténèbres l'envelopper. Ressassant ces idées, son cœur se soulevait en remuant des souffrances qu'aucun jutsu ne pourrait lui faire oublier. C'est avec une pointe d'amertume, aussi subtile qu'audible, qu'il répondit à son vis-à-vis :

- Pour dire vrai je n'ai rien prévu. Mais vous pouvez être sûr que je suis le genre de personne qui ne peut tourner le dos à ceux qui lui ont tendu la main, je saurai être présent quand vous, Suna, ou même Kaze auront besoin de renfort.

Et il y avait une nuance ici avec "offrir ses services". D'une parce qu'il ne précisait aucune limite de temps pour la simple et bonne raison qu'il ne la voyait pas, et d'autre par ce qu'il n'avait aucune envie de servir de main armée et de bouc émissaire au village caché du sable au cas où le potentiel bain de sang tournerait au vinaigre. Mais au-delà de ça, c'était la création d'un lien qu'il entrevoyait dans l'entraide mutuel, d'un lien qui pourrait faire contre-poids au cas où l'Empire et le Sable prenaient ensemble la voie d'une guerre dévastatrice. Parce qu'ils étaient deux hommes détachables de ces entités, tout en étant parties de chacune. s'il fallait que le shûkaijin aille plus loin dans ses propositions, il pouvait dès lors offrir un début de concrétisation en tentant de rompre le climat de méfiance généralisée qui créait le terrain propice à l'éclatement de la paix depuis l'intérieur :

- Pourquoi ne pas faire acte de confiance ? Croyez vous en la paix ? J'ai du mal à croire en sa stabilité, mais je suis convaincu de connaître certaines choses pouvant la favoriser.

Encore du blabla me diriez-vous.

Comme accepter l'incertitude de me voir revenir pour vous prêter main forte. Je ne peux vous donner une partie de moi en garantie, mais vous pourrez être sûr que le jour où vous serez dans le besoin, je me libérerai et accourrai avec toute ma volonté et la plus forte des déterminations.

Quitte à laisser tomber une mission impériale si l'urgence l'exigeait. Cette détermination dont il parlait était clairement perceptible tant elle transpirait de ses tripes et de tous les pores de sa peau, semblait se cristalliser sur le fil de son sabre dont la finesse le rendait inarrêtable, elle pourrait se deviner à travers le fourreau. Au fond de lui-même, Mikami avait aussi besoin de faire ses preuves, mais pour ce il fallait qu'on lui fasse confiance et surtout qu'on lui en donne l'occasion. Qui serait le premier à saisir cette chance ? Peut-être qu'au final il n'y avait aucune différence entre agir dans la lumière et les ténèbres et qu'on ne se contentait que de contenir l'explosion. Mais ce jeune homme était conscient de beaucoup de réalités du monde dans lequel il vivait, qu'il alimentait. Le flegme dans sa voix en était le témoin, cette fois elle avait été réellement dénuée d'émotion qui aurait pu le faire flancher comme elle était dénuée de naïveté. Il y aspirait - encore ? - mais ne prétendait pas vouloir installer une paix unique ou universelle. En revanche de ses yeux jaunes et sombres il avait vu ce qui pouvait lui porter préjudice.

Tout de même, les bases de sa proposition étaient posées. Mais sûrement que le maître avait quelque chose à y redire...

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Mar 24 Nov 2015 - 9:05

La confiance dans le monde Shinobi, voilà un sujet bien délicat à aborder. Mikami voulait que notre jeune héros ait foi en lui et lui apprenne l’art du Son. Le Shûkaijin était quelque peu naïf, mais il ressemblait étrangement à l’ancien Kibo, celui qui rêvait à yeux ouverts. Malheureusement, les choses ont changé depuis, le Sunajin avait perdu énormément et son cœur avait durci, il était pratiquement fait de pierre. De temps à autres, son ancien lui refaisait surface, comme si l’enfant et la bonne âme qu’était en lui essayait de reprendre le contrôle de son corps et de son esprit.

La Paix. Oui, le Chasseur de Chimères y croyait, d’ailleurs, c’était bien pour cela qu’il était devenu ninja, pour répandre la Paix. Cependant, sa méthode était bien plus complexe, il ne souhaitait pas verser une seule goutte de sang. Il voulait utiliser une arme puissante, mais difficilement contrôlable pour lier tous les êtres vivants sur cette terre : la Parole. La force ne servait à rien, cependant, elle sera utilisé contre ceux s’opposant à la Paix, non pas ceux qui refuseront le projet de Kibo, mais ceux qui feront du mal à ce monde.

Ce pouvoir, appartenait à Kibo et non à Suna. Cette décision était personnelle, elle n’impliquait pas le village. Le bras droit du Kazekage était tenté d’accepter sans rien en retour et donner une chance au Yorurai, pour voir si ce monde pouvait fonctionner sur la confiance, si ce genre de personnes existait toujours.

- Très bien, votre parole sera la contrepartie de cet apprentissage.

Il voulut en rajouter en explicitant que ces promesses comptaient énormément aux yeux du Sunajin et que si elle n’était pas respecté, Mikami en subira les conséquences : la Mort. Voici la dernière chance qu’offrait Kibo à ce monde pour lui prouver qu’il pouvait encore être sauvé, un lourd fardeau venait de tomber sur les épaules du Shûkaijin, mais il n’en savait rien.

- Avant de débuter la formation j’aimerai savoir une chose, pourquoi l’Onkyôton ?

Simple curiosité, après cela, l’entrainement débutera, aux risques et périls de Mikami. La plupart des élèves ou des personnes formées par notre jeune héros finissaient à l’hôpital, mais normalement, il ne devait pas y avoir de contact…

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Sam 28 Nov 2015 - 17:11

C'était bon. Entendant la réponse du Sunajin, Mikami ne put contenir un sourire qui effaça la dureté de son impassibilité mais par-dessus tout souligna la fermeté de sa détermination. Comme suivant le rictus au coin de ses lèvres, celle-ci prit un tremplin qui l'amena à son apogée. Entamant ainsi une recrudescence lente et progressive elle resterait présente, prête à rebondir quand la situation toucherait le fond, en un coup de tonnerre propulseur aussi tranchant que vif. C'était en quelques sortes ce qui caractérisait les Yorurai, et malgré tout il n'échappait pas à la règle. Une volonté de fer matérialisée en une tranche foudroyante et implacable. Des combattants à l'état brut, enfoncés dans les ténèbres et dont les seuls qualités reconnues étaient l'aisance à combattre, faire couler le sang, et tuer. Plus que des guerriers à l'état brut, certains les voyaient comme l'incarnation du principe de shinobi, des armes que l'on dit sans émotions ni sentiments.

Et c'était exactement ce que l'amnésique fuyait. Perdre la mémoire lui avait aérer l'esprit et le fûton lui permettait de respirer. Que ce soit l'infiltration, les actions derrière les lignes ou les percées violentes par effet de surprise, on l'avait exposé à tout et ce depuis son plus jeune âge. Maîtriser l'affinité du son lui permettrait d'aborder ces situations autrement, avec une toute autre finesse. En plus de lui ré-ouvrir ces portes, il serait plus autonome et n'aurait pas forcément besoin d'arroser son sillon du sang de ceux qui se mettraient en travers de sa route. Et même si ceci devait se faire, l'éclair pourrait frapper sans émettre le moindre son ou à l'inverse incarner le chaos, renversant de son onde de choc tout ce qui se trouverait autour dans un vacarme innommable. Enfin, ce n'était pas les possibilités qui manquaient...

- L'on'kyôton... tout simplement pour toutes les possibilités qu'offrent cette affinité. Créer des diversions, appâter sans que quelqu'un n'ait à se sacrifier... Tant que je jouerai avec l'effet de surprise, je pourrai donner l'illusion d'une autre présence sur le terrain. Je suis taillé strictement pour le combat, mais cet art m'ouvrirait un champs stratégique que je ne peux pas négliger. Et puis... je pourrai aussi faire de la musique pour atténuer la morosité ambiante.

Son sourire était devenu ironique. Utiliser leurs arts pour créer autre chose que du conflit était déjà une faible lueur d'espoir dans un monde qui entretenait les guerres de peur de se voir s'effondrer sur lui-même. Mêler action, discrétion, et légèreté était ce qu'il attendait. Oh, aussi il savait qu'il trouverait tout un nouvel éventail d'artifice pour soigner ses entrées. Ça lui plaisait déjà...

- Et vous... senpai, qu'est-ce que cette affinité vous a permis de réaliser ?

... et il était aussi curieux de savoir ce que Kibô faisait de la maîtrise du Son. Mais à travers sa question c'était son impatience qui s'exprimait. Il était prêt à commencer le soir même s'il le fallait mais ne se leurrait pas, le bras droit du Kazekage ne pourrait le prendre en charge d'un claquement de doigt. Cependant, ça n'empêcherait pas le jeune homme de commencer à s'y essayer le soir même. Comme le progrès, on n'arrête pas une bonne volonté que l'on vient d'encourager.

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Lun 30 Nov 2015 - 21:19

Mikami semblait exactement où aller avec ce pouvoir en sa possession. Ce choix était donc réfléchi et ne tomber pas sur un coup de tête. Il devait vraiment être déterminé pour apprendre cette affinité, lui apportant ce dont il avait besoin. Kibō était convaincu que cet homme pouvait devenir allié de poids et s’il tenait parole, il allait le devenir. Son final, celui de jouer de la musique fit sourire notre jeune héros, plongez dans ce monde de brute, le second du Yamada n’y avait jamais pensé. Une fois la rencontre terminer, il allait voir pour se rendre au magasin d’instrument du village.

Le Yorurai voulut savoir comment Kibō utilisait son art, voilà une question maline. Le Shûkaijin allait pouvoir s’inspirer des Jutsus de notre jeune héros pour créer les siens. Le second du Yamada adopta une expression sérieuse et soudainement, une voix résonna derrière l’oreille de l’invité.

- En t’embobinant avec mes paroles, tu n’as même pas remarqué que j’étais derrière toi.

Il s’agissait bien entendu d’une ruse, Kibō était belle et bien devant lui. Cependant, grâce à l’Onkyôton il pouvait déporter sa voix sans bouger ses lèvres, donnant l’impression à Mikami qu’il était en réalité derrière lui. Le Chasseur de Chimères attendit que son élève du jour se retourne pour comprendre la diversion qu’il venait de mettre en place. Ce n’était pas ce que voulait le Yorurai ? Pouvoir créer des diversions, le voilà servit.

L’élève de Kioshi enchaîna en modifiant le timbre de sa voix à l’aide d’un Fûin apposé sur son cou. Notre jeune héros adopta exactement la même voix que le Shinobi de l’Empire. Comment semer la zizanie dans une zone de combat sans visibilité ? Comme ça, en adoptant la voix de l’ennemi et la retourner lui.

Pendant qu’il parlait, le bras droit du Rokudaime vint placer une bulle sur la tête de Mikami, une sphère invisible qui le coupa de tout son, le voilà désormais sourd. Kibō se mit à applaudir pour lui montrer qu’il ne pouvait rien entendre, quoi de pire que de perdre un sens en combat ou même dans la vie de tous les jours ? Le Chef du Midorhato fit exploser la bulle redonnant l’ouïe à son hôte. Fin des exemples, le bretteur en avait eu assez, non ?

- Voilà, alors toujours convaincu par cet art ?

Dit-il tout en connaissant pertinemment la réponse de son invité. S’il n’y voyait pas d’objections, ils allaient pouvoir débuter la formation.

Mikami eut un mouvement de recul quand il entendit la voix de son vis-à-vis provenir de son dos. Un tracé du pied dans le sable, un quart de tour depuis la hanche, un avant-bras qui rejoint la position de garde. Mais il comprit, et tandis que son crâne ayant tout juste perceptiblement pivoté s'arrêta, son regard toujours fixé sur le bras-droit du Kazekage accompagna l'ironie d'un sourire en coin. Il s'avouait vaincu, surpris par l'on'kyôton alors qu'il parlait lui-même de créer des diversions. Une défaite qui ne faisait qu'augmenter son attrait pour cette affinité, et il en fut de même lors de la confusion provoquée par sa surdité temporaire dont la provenance finit par s'avérer évidente.

- Voilà, alors toujours convaincu par cet art ?

- Plus que jamais ! Je pensais qu'on ne pouvait pas créer de son depuis n'importe où, mais si ça s'avère faisable comme vous venez de le faire, alors ça rend les attaques sonores encore plus destructrices ! Qui peut se protéger d'une onde sonore de rang supérieur provoquée directement dans le creux de l'oreille ?

Le Yorurai se voyait contraint de remplacer un bruit par un autre, ou de rendre tranchant le simple sifflement de la lame de son katana qui aurait pu être esquivée. Mais s'il pouvait réellement créer des attaques à partir de rien, ces adversaires n'auraient aucune chance face à l'effet surprise. Et quant à l'infiltration... il y avait un endroit où le sabreur devait se rendre. Ce genre d'endroit hautement gardé et sous-haute tension, à l'opposée du Yuukan. Y aller ouvertement et pacifiquement, puis passer en finesse parce que des abrutis allaient forcément lui en refuser l'accès. Ce qu'il préférerait après tout... Cette infiltration serait le meilleur des exercices. Alors il avait hâte. Hâte d'en être au niveau supérieur et impatient de faire jouer les arbres, le vent et les cours d'eau, une mélodie qui l'accompagnerait jusqu'à son retour au pays de la foudre.

Dans son ardeur et galvanisé par ce que Kibô lui avait démontré, le shûkaijin effectua deux signes incantatoires qui donnèrent naissance à une mini-tornade contenue au creux d'une de ses mains. De l'autre, un claquement de doigts suffit à faire apparaître une sphère électrique, montrant clairement l'aisance particulière qu'il avait avec cette affinité.

- Voilà où j'en suis pour le moment... Attention, ça risque de piquer un peu.

Mikami inséra la sphère dans la tornade. Premièrement, le mélange provoqua la miniature d'un spectacle d'apocalypse où un cyclone dévastateur accompagnait le plus violent des orages dont chaque éclair frappait au rythme de ses bourrasques. Un simple intermédiaire aux motivations purement hédonistique qui introduisaient la création d'un jutsu au rang maximal ; parsemé d'un vacarme assourdissant et ce serait l'apothéose... Troquant son visage infantile et contemplateur contre une crispation aux milles rictus, réflexes induits par le souvenir d'expérience trop bruyantes ou crissantes, il plaqua ses mains l'une contre l'autre pour générer cet amalgame de fûton et raiton. Son visage se referma un peu plus et un sifflement s'échappa de ses deux mains, s'évanouissant dans une série de claquement trahissant la présence d'ultrasons avant qu'un soupire de soulagement ne s'échappe d'entre ses lèvres...

- J'en suis là. Je n'arrive pas à le contrôler, ni le volume, la fréquence ou la tonalité... Je ne sais pas non plus le produire à partir de rien, alors je me sens encore loin du coup de la surdité et de toutes les applications possibles...

Spoiler:

Mikami était convaincu par cet art, il montra ses compétences dans le domaine. Le Yorurai était en train d’apprendre l’art de l’Onkyôton tout seul, à partir de rien ? Ça montrait à quel point il était amoureux de ce pouvoir, il voulait l’apprendre à tout prix et Kibō allait se faire un plaisir de transmettre son savoir à une personne aussi déterminée. Cependant, le Chasseur de Chimères allait avoir pas mal de travail vu le niveau actuel du Shûkaijin, mais il était confiant, ils allaient y arriver. Il n’y pas de raison qu’il n’y parvienne pas, si ?

- Je vois. Tout le monde est capable de créer un son, une fréquence, mais de là à les contrôler, il y a un gouffre. Le son que tu produits est le résultat de ton mélange, mais il n’a pas de résistance, de force, en somme, il est insignifiant.

Le Chakra devait prendre part dans les ondes sonores transmises par le corps en question, sinon elles se dissipent dans l’air après un temps indéterminé. Comme on insuffle du Chakra dans l’eau, le feu, le vent, il fallait le faire pour le son. Il ne fallait pas émettre une tonalité et ensuite tenter de la contrôler, il fallait le faire dès la création de la moindre note, depuis la base. Le concept n’était peut-être pas simple à comprendre, mais ils avaient tout leur temps. Il ne fallait surtout pas se précipiter, sinon ils perdront encore plus de temps.

- Tu dois concentrer ton Chakra dans les sons que tu émets. Commençons par une simple parole. Le but est de la faire stagner dans l’air, sans qu’elle ne disparaisse, nous passerons ensuite aux techniques plus poussées.

Le bras droit du Kazekage prit le temps de respirer et de méditer sur la façon d’entamer le problème, puis reprit.

- Comme lorsque tu crées ta tornade dans ta main, essaye d’insuffler du Chakra dans la parole que tu vas prononcer, ton mot doit être imprégné de ton Chakra dès sa création. Comme ceci.

L’élève de Kioshi se concentra, ferma les yeux, prit une bonne inspiration et énonça le son suivant.

- Oh

L’onde sonore se propagea dans la pièce jusqu’à atteindre une position fixe, le son était toujours audible, comme la tonalité tournait en boucle, mais il n’en était rien, il laissait activé ce son grâce à son Chakra. Soudainement, il coupa tout transfert de Chakra et le son s’estompa. Au tour de Mikami.

HRP:

Spoiler:

Concentrer du chakra directement dans le son qu'il émettait… Était-ce vraiment suffisant ? Mikami doutait que la maîtrise de l'on'kyôton ne se limite à ça, et ce devait sûrement aller plus loin que la maîtrise du chakra dans le son. Kibô devait être en train de procéder par étape ; et il appréciait qu'ils commencent l'entrainement de suite. Le shûkaijin aurait cru avoir à attendre, trouver une place dans l'organisation de l'examen et le maintien de la sécurité. Les sunajins apparaissaient ainsi flexibles dans leur organisation et ouverts à leurs homologues, loin de la rigidité et de l'autoritarisme témoigné aux portes. Le Yorurai appréciait aussi ce village, il n'y avait pas de doute.

Et il revint à la réalité quand la note émise par le bras droit du Kazekage s'arrêta nettement. Ainsi l'aménagement de l'appartement et le mobilier lui apparurent pour la première fois, à lui qui n'avait pu se défaire du focus opéré sur l'on'kyôton qui l'avait obnubilé depuis qu'ils s'étaient enfermés. Son regard fit le tour de la pièce. Il l'observait, dans son architecture, la disposition de chaque objet, essayait de saisir la propagation du son. Certaines personnes avaient démontré sous ses yeux comment briser un verre par l'émission d'un simple son, et plus tard lui avaient dévoilé qu'il fallait que la fréquence du son émis entre en résonance avec celle que provoquait le verre. Était-ce possible avec un bâtiment, un corps humain… ? La structure du son se devait sûrement d'être bien plus complexe, tant pour sa résonance que pour la puissance nécessaire pour briser des murs. Mais il s'y exercerait…

Cependant, chaque chose en son temps. Mikami effectua un signe incantatoire, concentra du chakra dans ses cordes vocales… et essaya.

- Oh.

Rien de bien probant… Il avait dit dans le son, alors il réessaya en propageant son chakra dans l'onde sonore. Rien, si ce n'est le simple son de sa voix qui s'estompa naturellement. Il réessaya plusieurs fois, variant les procédés. Concentration dans les cordes vocales qui se transfère à la bouche lors de l'émission du son, seulement dans la bouche, seulement dans la voix… des cordes vocale à la voix aussi, mais rien. De seules notes jetées en l'air et dont le seul envol était caractérisé par une pitoyable chute. Le capitaine décroisa ses mains, réfléchit. Le froncement de ses sourcils dut lui faire comprendre où était son erreur, car l'illumination provoqua la réouverture de son faciès.

Si concentrer son chakra dans la simple émission d'un son permettait de le maîtriser, alors cette affinité aurait due être à la portée de tous… Mais elle était le fruit du laborieux mélange du vent et de la foudre, ce à quoi il ne s'était pas du tout attelé lors de cet exercice. Il recommença. Du chakra raiton au picotement si familier faisant vibrer ses cordes vocales et ressentant se pénétration dans l'ondulation de l'air comme une lame traversant une entité spirituelle. Le Yorurai visualisait la formation de son son, l'avait déjà saisit de son chakra. Il en ouvrit et stabilisa le flux alors que sa voix vibrait entre les quatre murs, hors de sa bouche close. Ses yeux impassibles parcourait à nouveau la salle, l'oreille tendue pour tenter de saisir la propagation du son selon l'espace. Ceci devrait être une habitude à prendre pour qu'il apprenne à adapter des sons à des lieux, qui sait, peut-être pourrait-il aller plus loin que la destruction et trouver d'autres utilisations à ce principe.

Mikami éteint sa voix d'un abaissement des bras qui relâchait le signe incantatoire. Son visage, armé d'une satisfaction presque prétentieuse, se retourna vers Kibô avec un sourire si grand qu'il serait plus difficile à déloger qu'un cœur de sa cage thoracique.

- Alors, prochaine étape ? La puissance des décibels ? Comment faire voyager l'onde ? La modifier ? Comment on fait pour maîtriser un son qu'on ne produit pas ? Peut-on vraiment le faire à partir de rien ?

Mitrailleuse à question dégainée, tirait bien en amont avant sa sortie. Cadence à modérer cependant, le sunajin risquerait de mettre sa voix sur off ou de se rendre sourd un temps pour avoir un peu de tranquillité.

- Si jamais vous avez besoin de repos, vous pouvez me laisser matière à m'entrainer pour la nuit, j'irai vous trouver une fois au point.

Et que l'entrainement continue, amen.

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Lun 4 Jan 2016 - 10:50

Contre toute attente, Mikami utilisa un procédé différent pour parvenir à accomplir la tâche que lui avait assigné Kibō. Effectivement, la maîtrise du son pouvait se faire soit par un don inné, comme notre jeune héros, soit par la maîtrise de l’affinité du vent et de la foudre. Le Yorurai n’avait donc pas choisi ce pouvoir spécial, il savait qu’il était capable de le contrôler par le biais de ses différentes affinités. Néanmoins, grâce à cette façon de faire, le Shûkaijin réussit l’exercice proposé par le bras droit du Kazekage. Le Shinobi de l’Empire semblait ravi et les questions qui succédèrent montraient qu’il voulait aller plus loin sans perdre de temps.

Le Chasseur de Chimères n’avait malheureusement pas beaucoup de temps à disposition pour son élève du jour. Il aurait aimé passer toute la journée avec lui et perfectionner cet art, mais le devoir l’appelait ou plutôt l’examen Chûnin, ce dernier n’allait pas se préparer tout seul… Cependant, il avait encore quelques minutes à lui accorder, Mikami devait profiter de ces derniers instants pour en apprendre un maximum, même s’il pouvait toujours retrouver Kibō si jamais il avait des questions spécifiques. Normalement, les ninjas du Shûkai allaient rester à Suna encore quelques temps, l’examen n’allait pas finir dans les jours à venir.

- Du repos, me prends-tu pour un novice ?

Demanda-t-il pour rigoler.

- Malheureusement, je n’ai pas beaucoup de temps à disposition, mais je vais profiter des quelques minutes qu’il me reste pour te donner plusieurs astuces. Ensuite, tu devras apprendre par toi-même, d’ailleurs, c’est là qu’on apprend le mieux.

Dans un premier temps, le second du Yamada allait répondre aux différentes questions que le Yorurai venait de poser.

- Pour en revenir à toutes tes questions, oui, tout cela est possible, il te faut simplement de l’imagination.

Notre jeune héros n’allait pas lui révéler toutes les possibilités, à lui de trouver comment utiliser ce pouvoir. Cependant, il semblait avoir pas mal d’idée et Kibō ne se faisait pas de soucis sur le répertoire que possédera Mikami une fois ce pouvoir dans sa poche.

- Je t’accorde encore un exercice, dis-moi ce que tu veux apprendre, ça ira plus vite.

Il espérait simplement qu’il ne lui demande pas une chose impossible ou requérant une maîtrise presque parfaite, sinon ils y passeront la nuit, voire plus.

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Ven 8 Jan 2016 - 17:33

Si l'imagination était la seule frontière à l'horizon de la maîtrise du son, alors Mikami aurait tôt fait d'en avoir fait le tour pour savoir se retrouver dans le dos de son adversaire pour que celui-ci ne s'en aperçoive que trop tard. Au-delà des idéaux pacifistes, sachant modeler son état d'esprit pour que les conséquences d'un acte puissent être gérer ainsi, combattre était pour lui un jeu d'enfant. Pour y avoir passé ses heures censées être les plus candides il avait fait des arts ninjas son terrain de jeu, si bien qu'il jouait avec son adversaire à chaque confrontation. Rare étaient les fois où les émotions, même contrôlées, lui faisaient perdre cette forme d'euphorie qui renaissait quand le fourreau accouchait. S'il pourrait se montrer taquin avec un camarade, il serait pervers avec un ennemi. Ces derniers auraient intérêt à montrer plus de force mentale que physique car l'on'kyôton serait aussi utilisé à des fins psychologiques avant même d'entrer dans le domaine des attaques puissantes.

Les paroles du jônin encouragèrent donc le Yorurai qui se prévoyait déjà quelques jours de retraite dans les montagnes du pays de la terre ou les marécages du pays des oiseaux pour étendre son champs de capacité.
Même s'il voyait son vis-à-vis comme quelqu'un pris par le temps plutôt que pris de fatigue sa rhétorique eut le don de le percuter avant qu'il ne saisisse que ce n'était qu'humour.

- Moi, juger de vos capacités ? Jamais. Je ne demande qu'à voir.

Ainsi il restait dans son état d'esprit, peut-être qu'un jour un exercice à l'onk'yôton induirait le besoin de se confronter, peut-être pour travailler les approches discrètes ou la résistance à ses propres techniques. Le shûkaijin avait encore du mal à se faire une idée des limites avec lesquelles il devrait jouer concernant ce pouvoir.
Néanmoins son homologue sunajin lui proposa de choisir ce à quoi il voudrait être entrainé, un privilège que très peu de sensei accordaient et dont l'élève saurait tirer profit.

Alors ce dernier vit son visage se renfrogner légèrement, plongeant dans une réflexion dont son regard projeté dans le vide trahissait l'existence antérieure. Cherchant dans des actions d'ors et déjà pensées, il était facile de sentir qu'il effectuait un tri parmi les scénarios d'une opération bien précise qui n'attendait plus que lui pour que cette mission personnelle de soit menée à bien. Ce jour là, les barrières internationales encadrant les représentations symboliques que chaque shinobi se faisait de l'étranger, feraient que la confrontation verbale iraient forcément à l'échec. Mikami avait ses arguments, mais s'il était persuadé que ceci suffirait il n'aurait pas eu besoin d'apprendre à maîtriser le son pour cette aventure.

L'onk'yôton serait primordial. Alors à quoi aurait-il affaire ? L'effet de surprise lui permettrait de prendre un temps d'avance sur les poursuivants qui arriveraient bien vite. Il faudrait qu'il n'ait pas à s'arrêter et qu'il puisse répandre la confusion sans semer de dégâts. C'était le minimum des plans à préparer avant de faire face aux aléas que ce jour lui proposerait. Alors s'il devait se perfectionner à une chose en particulier...

- Ce serait un honneur d'apprendre à créer des poursuites de sons, ainsi que de déplacer leur épicentre.

Du moins un bon début, sûrement aurait-il besoin de bien plus de préparation voire d’entraînement avant de se lancer dans la gueule du loup. Mais pour ce qui relevait de la configuration des lieux et des logiques d'action/réaction, le Yorurai aurait à s'exercer tout seul...

(#) Sujet: Re: Bienvenue. |Yorurai Mikami| Jeu 21 Jan 2016 - 15:52

Le temps pressait et après quelques boutades de part et d’autre, le Yorurai évoqua son souhait de pouvoir de créer un son à point quelconque dans l’espace. Mikami désirait également pouvoir déplacer le cœur de sa tonalité. Heureusement pour lui, Kibō connaissait parfaitement cette technique car il l’utilisait fréquemment. Notre jeune héros avait l’habitude de déporter sa voix à l’oreille d’une personne pour chuchoter sans pour autant mouvoir ses lèvres. Quoi de mieux pour communiquer discrètement sans attirer l’attention des autres ? Bien sûr, cette technique pouvait être utilisé de plusieurs manières différentes comme, tout simplement, pour créer une diversion en créant une explosion.

- Comme ça tu veux dire ?

Dit-il en ayant déplacé sa voix derrière le Shûkaijin en adoptant le timbre sonore de Samui Kakeshuou, des sueurs froides ? Qui ne craignait pas le Dieu de l’Empire en même temps ? Enfin bref, le Sunajin toussota dans son poing avant de reprendre la parole et se lancer dans les explications.

- Il te faut créer une onde sonore partant de ta bouche, cependant, celle-ci sera silencieuse, tu dois lui donner une fréquence inaudible et ensuite, lorsque ton onde aura atteint l’emplacement souhaité, tu lui changes la fréquence pour créer ton son.

L’explication était simple à comprendre, surtout pour une personne telle que le Yorurai qui semblait être un individu éveillé. Il n’avait pas tardé à réussir le premier exercice du second du village, il n’y avait aucune raison que le membre de l’Empire rate cette deuxième application. Surtout que Kibō se tenait à disposition pour lui apporter tous détails complémentaires, il lui restait une bonne heure devant lui, mais plutôt cet apprentissage se terminait, plus vite il pouvait se remettre au boulot.

Bienvenue. |Yorurai Mikami| 18?cb=20100714205222

L’entrainement fut terminé, Mikami avait réussi les deux exercices donnés par le bras droit du Kazekage. Le Shûkaijin était désormais en possession d’un nouveau pouvoir, certes à améliorer, mais il n’allait pas repartir de Suna les mains vides. Kibō espérait avoir pu créer un lien avec cette personne et indirectement avec l’Empire des Pays Neutres. Les alliances débutaient par de simples gestes tel que celui-ci, non ? L’élève de Kioshi s’avança vers son élève du jour afin de lui serrer la main, il lui en devait une.

- Voilà, j’espère que mes enseignements ont été à la hauteur de tes attentes et je m’excuse pour le manque de temps. J’espère te revoir un jour et pourquoi pas confronter notre maîtrise de l’Onkyôton, qui, je suis sûr, sera différente, mais toute aussi puissante.

Conclut-il tout en relâchant la main de sa nouvelle connaissance. Le Chasseur de Chimères quitta les appartements du visiteur en se téléportant, donnant un avant goût de ses capacités. Il se trouvait désormais à son bureau, prêt à reprendre son devoir d’organisateur de l’examen Chûnin.

HRP:

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